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jeudi 13 avril 2023

One Health dans l’UE ? Les autorités allemandes saisissent des chauves-souris cuites à la frontière belge

La dernière fois que je vous ai parlé de la viande de brousse, c’était dans un article intitulé, One Health en France ? Les douanes de Roissy débordées par l’afflux illégal de viande de brousse.

«Au moins, elles sont cuites ?», se demande Joe Whitworth qui m’a communiqué cette information, car «Les autorités allemandes saisissent des chauves-souris cuites à la frontière belge», source dw.com du 12 avril 2023.

La police fédérale a trouvé des chauves-souris cuites et une tonne de poisson non réfrigéré en fouillant une camionnette en provenance de Belgique. Le chauffeur fait face à plusieurs procédures administratives notamment pour violation des lois sur l'hygiène alimentaire.

Un citoyen ivoirien est en détention en Allemagne après qu'il a été découvert que la camionnette qu'il conduisait transportait une charge inhabituelle composée de poisson non réfrigéré et de chauves-souris cuites.

La police fédérale a déclaré qu'une patrouille avait arrêté lundi le véhicule, qui n'était pas assuré, près de la ville frontalière d'Aix-la-Chapelle. Ils ont dit que les chauves-souris ont été retrouvées sous environ une tonne de poissons.

Que savons-nous de plus sur l'incident ?
Les chauves-souris et les poissons ont été confisqués après qu'un vétérinaire du bureau local de protection des consommateurs ait inspecté les lieux. La police a également saisi la camionnette non assurée.

La police a indiqué dans un communiqué que le conducteur de 31 ans, un citoyen ivoirien, faisait désormais l'objet d'une plainte pénale pour divers infractions routières. Il fait également l'objet d'une enquête pour être entré dans le pays sans papiers, ni permis de conduire, ont-ils déclaré.

De plus, des poursuites administratives seront menées à son encontre pour manquements aux règles d'hygiène alimentaire et éventuellement aussi pour d'éventuelles infractions liées aux lois de conservation à cause des chauves-souris.

Il est détenu sur ordre d'un tribunal d'Aix-la-Chapelle en attendant d'être remis aux autorités italiennes, où il est enregistré en tant que résident.

Les chauves-souris, principalement des chauves-souris frugivores, sont consommées par les habitants de nombreux pays du monde, dont la Chine, le Vietnam et l'Indonésie.

lundi 3 avril 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de mars 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de mars 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie
Souche persistante de E. coli O157:H7 (REPEXH01) liée à des sources multiples : REPEXH01 est une souche persistante de Escherichia coli O157:H7 producteurs de shigatoxines de type stx2a et/ou stx2c. La bactérie est qualifiée de «persistante» par le CDC, car elle est à l’origine de cas (634) de maladie et d’épidémies (14) aux États-Unis depuis plusieurs années. ProMed, 3 pages. (01.03.2023). Publication originale : CDC, Food Safety Magazine.

Classification et classement des génotypes des STEC : La classification des risques et la gestion des risques liés aux E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) d’origine alimentaire sont incomplètes. Les propriétés déterminant dans quelle mesure les différents sous-types de STEC peuvent provoquer des maladies graves sont méconnues. En conséquence, une nouvelle étude classe les génotypes des STEC par ordre décroissant de leur impact potentiel sur la santé publique. Microbial Risk Analysis, 5 pages. (04.2023).

Un modèle quantitatif d’évaluation de l’exposition au norovirus dans les huîtres : Les huîtres cultivées dans des eaux contaminées par des eaux usées filtrent et accumulent des particules de norovirus. Un nouveau modèle d’exposition bidimensionnel permet d’estimer la consommation de norovirus par portion, sur la base des résultats mesurés en utilisant la norme ISO 15216-1:2017. Ce lien entre la détection utilisant la norme ISO et l’exposition des consommateurs est nouveau et pertinent pour les gestionnaires de risques. Microbial Risk Analysis, 14 pages. (04.2023).

Infections vasculaires et endocardites causées par Campylobacter spp. : L’incidence de la campylobactériose a considérablement augmenté. Une étude visant à décrire l’infection vasculaire ou l’endocardite causée par Campylobacter spp. a révélé que Campylobacter fetus était l’espèce la plus fréquemment impliquée. EID, 5 pages. (03.2023).

Bactéries persistantes (persisters) de Listeria monocytogenes présentes dans l’environnement de transformation de fruits et légumes frais : Une étude s’est intéressée à la formation de persisters de Listeria monocytogenes (LM) dans un environnement simulant une usine de transformation de légumes verts feuillus. Elle démontre que LM peut produire des persisters dans les conditions imitant un milieu de transformation des denrées alimentaires. International J. Food Microbiology, 10 pages. (02.04.2023).

Augmentation de la résistance aux antibiotiques clés des salmonelles présentes dans le poulet : Un récent rapport publié par le FSIS de l’USDA fait état d’une augmentation significative de la résistance aux principaux médicaments antimicrobiens des isolats de Salmonella provenant d’échantillons de cæcum de poulet et de produits d’abattage. Food Safety Magazine, 2 pages. (10.02.2023). Publication originale : USDA’s FSIS.

Chimie
Les phtalates favoriseraient le risque de diabète chez les femmes : Une étude longitudinale d’une durée de 6 ans a révélé que les femmes exposées à des niveaux élevés de phtalates avaient un risque jusqu’à 63% plus élevé de développer un diabète de type 2. Med News Today, 5 pages. (13.01.2023). Publication originale : JCEM.

Résidus de tricyclazole dans du riz importé : Deux entreprises italiennes ont demandé à leur gouvernement de bloquer les importations de riz en provenance du Cambodge, du Myanmar, du Vietnam, de l’Inde et du Pakistan suite à la détection de résidus de tricyclazole, une substance chimique interdite dans l’Union européenne. Toutefois, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a décidé d’introduire un seuil de tolérance pour les résidus de tricyclazole dans le riz importé. Dissapore, 2 pages. (08.02.2023). Publication originale : EFSA.

Les paraffines chlorées à chaîne courte présenteraient des risques pour la santé : Les paraffines chlorées à chaîne courte (PCCC) sont omniprésentes dans de multiples matrices environnementales. Aussi ont-elles été détectées dans divers échantillons humains. L’estimation des quantités journalières de PCCC absorbées fait apparaître des risques non négligeables pour la santé des résidents. Les niveaux de PCCC se sont avérés positivement corrélés avec les biomarqueurs de certaines maladies. SciTotalEnviron, 10 pages. (05.2023).

Noix du Brésil chargées en radioactivité : Un test effectué par une organisation de consommateurs révèle des niveaux élevés de radium radioactif dans les noix en provenance d’Amérique du Sud. Le magazine de consommateurs a examiné 21 produits de fabricants renommés pour mesurer leur radioexposition et le niveau d’autres éléments. Résultat : les produits à base de noix du Brésil affichent non seulement une radioexposition plus élevée, mais aussi des valeurs légèrement plus élevées de perchlorate et de baryum. Öko, 2 pages. (23.02.2023).

Thé chinois contenant du fipronil : Selon l’Autorité chinoise d’évaluation des risques, 20% du thé chinois affiche des teneurs en fipronil supérieures à la limite fixée par l’UE. Un total de 726 échantillons de thé collectés entre 2011 et 2018 ont été testés à la recherche de fipronil et de ses métabolites. En Chine, l’utilisation du fipronil est interdite depuis 2009. J. Food Compos. Anal., 10 pages. (01.2023).

Microplastiques détectés dans des tissus vasculaires : Pour la première fois, des microplastiques ont été découverts dans des tissus vasculaires. Deux des principaux types de polymères détectés sont utilisés dans la fabrication d’emballages alimentaires. Food Safety Magazine, 1 page. (27.02.2023). Publication originale : PlosOne.

Les PFAS priveraient les globules blancs de leur capacité à détruire les envahisseurs : Des chercheurs ont découvert que les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) altéraient la capacité des globules blancs à tuer les agents pathogènes envahissants. EurekAlert!, 3 pages. (15.02.2023). Publication originale : JImmunotox.

Une étude révèle que les PFAS perturbent des processus biologiques essentiels : Des chercheurs ont mis en évidence que l’exposition aux PFAS modifie plusieurs processus biologiques essentiels, notamment le métabolisme des lipides et des acides aminés, tant chez les enfants que chez les jeunes adultes, impliquant un risque accru de développer certaines pathologies parmi un très large éventail de maladies, allant des troubles du développement aux maladies cardiovasculaires, en passant par des maladies métaboliques et de nombreux types de cancer. EurekAlert!, 2 pages. (22.02.2023). Publication originale : ehp.

Le smoothie contenait des PFAS : Des tests ont révélé qu’un smoothie contenait des PFAS toxiques, à des niveaux bien supérieurs aux limites gouvernementales recommandées pour l’eau potable. Reste à déterminer comment les substances chimiques se sont retrouvées dans la boisson. The Guardian, 2 pages. (14.02.2023).

Exposition des enfants et des adolescents aux PFAS : Une étude pilote visait à déterminer les concentrations sériques de plusieurs PFAS chez 113 filles et 112 garçons (âgés de 7 à 10 ans et de 12 à 15 ans) originaires du nord-est de la Slovénie et à identifier les sources potentielles d’exposition grâce aux données issues de questionnaires. Résultat : il existe un lien entre l’exposition aux PFAS et la qualité de l’eau potable publique. Chemosphere, 40 pages. (09.02.2023).

De l’effet des microplastiques sur la santé : L’exposition alimentaire humaine aux microplastiques est associée à un certain nombre de risques sanitaires urgents, tels que les troubles digestifs, reproductifs et respiratoires. Elle devrait être traitée avec un « degré d’urgence » selon un rapport publié par le California State Policy Evidence Consortium (CalSPEC). Food Safety Magazine, 1 page. (20.02.2023). Publication originale : CalSPEC.

Hydrocarbures d’huiles minérales dans le beurre suisse : La Fédération romande des consommateurs (FRC) a évalué 13 échantillons de beurre suisse dont 5 contenaient des traces d’hydrocarbures d’huiles minérales (MOH) dépassant les seuils limites. Faute de valeur limite applicable aux huiles minérales dans le beurre dans la législation suisse, la FRC a basé ses tests sur les valeurs en vigueur en Allemagne. Ces substances proviennent en premier lieu des emballages. FRC, 3 pages. (07.03.2023). Informations supplémentaires : EU guidance on MOH in food.

La FDA estime que les produits à base de CBD présentent des dangers inconnus : La FDA a annoncé, «au terme d’un examen attentif», qu’une nouvelle voie réglementaire était nécessaire pour encadrer les produits à base de CBD afin de gérer les risques. Parmi les préoccupations de la FDA en matière de sécurité figure l’utilisation à long terme du CBD. Des études ont mis en évidence les effets nocifs possibles de cette substance sur le foie et le système reproducteur masculin ainsi que des interactions avec certains médicaments. FSN, 2 pages. (08.02.2023). Publication originale : FDA.

Les nanoparticules contenues dans les colorants alimentaires et les antiagglomérants endommageraient certaines parties de l’intestin chez l’être humain : Les nanoparticules d’oxyde métallique couramment utilisées comme colorants alimentaires et antiagglomérants par l’industrie agroalimentaire pourraient « endommager des parties de l’intestin chez l’être humain », selon un article récent. New Food Magazine, 2 pages. (16.02.2023). Publication originale : Antioxidants.

L’arginine, une alternative aux nitrites et aux nitrates ? Souvent ajoutés aux aliments, les nitrites et les nitrates sont scrutés de plus en plus près à mesure que les recherches progressent sur d’éventuels effets néfastes sur la santé. Une nouvelle étude tente d’évaluer la faisabilité d’un procédé alternatif innovant de salaison de la viande utilisant des acides aminés. Food Safety Magazine, 1 page. (22.02.2023). Publication originale : Texas A&M Today.

L’exposition à long terme au nitrate présent dans l’eau potable serait un facteur de risque possible pour le cancer de la prostate : Une étude menée en Espagne a conclu que le nitrate ingéré au cours de la vie adulte par la consommation d’eau du robinet et d’eau en bouteille pouvait être un facteur de risque pour le cancer de la prostate. EurekAlert!, 2 pages. (08.03.2023). Publication originale : ehp.

L’érythritol associé à des taux plus élevés de crises cardiaques et d’AVC : Une nouvelle étude de la Cleveland Clinic a montré que l’érythritol, un édulcorant artificiel très répandu, est associé à un risque accru de crise cardiaque et d’AVC. EurekAlert!, 3 pages. (27.02.2023). Publication originale : Nat. Med.

Nutrition
Nouilles instantanées : un en-cas rapide et bon marché, mais sain pour autant ? Les nouilles instantanées sont un plat bon marché et populaire. Cependant, malgré la longue liste d’ingrédients qui le composent, ce type de ramen ne contient pratiquement aucun nutriment bénéfique. Une étude coréenne de 2017 menée auprès d’étudiants en bonne santé âgés de 18 à 29 ans a montré que la consommation fréquente de nouilles instantanées augmente le risque de maladies cardiovasculaires. t-online.de, 1 page. (01.03.2023). Publication originale : Nutr Res Pract.

Allergie
Réaction croisée possible entre les graines de chia et de sésame : Selon des données présentées lors de la réunion annuelle de l’American Academy of Allergy, Asthma & Immunology, l’incidence de l’allergie aux graines de chia semble être en augmentation, avec une sensibilité croisée avec les graines de sésame. Affidia, 3 pages. (02.03.2023). Publication originale : J Allergy Clin Immunol.

Fraude et tromperie
Canada – rapport annuel sur la fraude alimentaire 2021-2022 : L’Agence canadienne d’inspection des aliments a publié son rapport annuel sur la fraude alimentaire pour l’exercice 2021-2022. Au cours de cette période, la surveillance a consisté notamment à inspecter, à échantillonner et à tester l’authenticité et la représentation trompeuse du poisson, du miel, de la viande, de l’huile d’olive, d’autres huiles à prix élevé et d’épices. Food Safety Magazine, 1 page. (07.03.2023). Publication originale : Gouvernement du Canada.

vendredi 24 mars 2023

Quand la Commission européenne découvre que la fraude dans le miel existe ...

«Fraude alimentaire : dans quelle mesure votre miel est-il authentique ?, source services de la Commission européenne.

Des méthodes de test très sensibles permettent de tester l'authenticité du miel et aident à identifier les échantillons de miel suspects. Les autorités répressives compétentes peuvent suivre et détecter la falsification frauduleuse du miel avec du sirop de sucre ajouté.

Les résultats d'une action coordonnée à l'échelle de l'UE «From the Hives» ou «A partir des ruches» sur le miel contaminé par des sucres sont publiés. Seize États membres de l'UE plus la Suisse et la Norvège ont lancé une campagne de tests. Au total, 320 envois de miel - importés de 20 pays - ont été échantillonnés au hasard entre novembre 2021 et février 2022.

Des échantillons de ces envois ont ensuite été envoyés au JRC pour analyse, qui a identifié que 147 échantillons (46%) étaient suspects d'être falsifiés, ce qui signifie non conformes à la disposition générale de la directive européenne sur le miel. Il exige que «… le miel ne doit contenir aucun ingrédient alimentaire, y compris des additifs alimentaires, et aucun autre ajout ne doit être fait autre que le miel».

Cependant, les méthodes d'analyse actuelles ne sont pas encore assez développées au niveau international et un simple test ne suffit pas pour détecter l'adultération. Un suivi adéquat des soupçons est nécessaire.

Par conséquent, l'action coordonnée comprenait également une collecte d'informations sur la traçabilité, puis des enquêtes sur le lieu d'importation, de transformation, de mélange et d'emballage.

Commentaire
Cette action a le mérite de pointer du doigt un problème hélas bien connu.
En France, la DGCCRF avait rapporté dans une enquête publiée le 11 juillet 2019 un taux d’anomalie (établissements) de 32% et un taux de non-conformité (prélèvements) de 43%. Rien de bien neuf, la Commission européenne découvre ce que l'on savait déjà, au fait cela a couté combien cette affaire ?

vendredi 24 février 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de février 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le Seismo de février 2023 (02/2023). Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

Microbiologie
Des E. coli isolés dans des aliments d’origine végétale provoquent une infection des voies urinaires : Une étude examine systématiquement pour la première fois divers aliments d’origine végétale, tels que le concombre, la carotte, la tomate, le radis, le piment, le fenugrec, la coriandre, la menthe poivrée, la ciboule, le chou et les épinards, afin de détecter la présence de Escherichia coli pathogènes extra-intestinaux (ExPEC) ou de pathotypes ExPEC putatifs spécifiques. Au total, 15 % des pathotypes ExPEC présumés ont été retrouvés dans les aliments étudiés. Int. J. Food Micr, 10 pages. (02.02.2023).

Nouveau circovirus (HCirV-1) impliqué dans l’hépatite humaine : Des scientifiques français ont identifié une espèce de circovirus, jusqu’alors inconnue, impliquée dans les dommages causés au foie d’un patient soumis à un traitement immunosuppresseur. Provisoirement nommée circovirus humain 1 (HCirV-1), l’origine du virus – qu’il soit d’origine humaine ou animale – n’a pas encore été identifiée, et la source d’infection (contact, nourriture, etc.) reste inconnue. 20Min, 2 pages. (07.02.2023). Publication originale : EID. Informations supplémentaires : Institut Pasteur.

Une étude prévoit une augmentation générale de l’utilisation d’antimicrobiens chez les animaux destinés à l’alimentation : Une nouvelle étude de modélisation suggère que l’utilisation mondiale d’antimicrobiens chez les animaux destinés à l’alimentation humaine continuera à augmenter au cours de la décennie si des efforts supplémentaires ne sont pas déployés pour limiter cette utilisation. CIDRAP, 2 pages. (02.02.2023). Publication originale : PLOS glob. public health.

Clostridioides difficile - un pathogène potentiellement important pour One Health : Clostridioides difficile (Clostridium basonyme) est une bactérie entéropathogène pouvant causer une infection entraînant une colite pseudomembraneuse, une perte rapide de liquide et finalement la mort. Jusqu’à récemment C. difficile était considéré comme un pathogène exclusivement nosocomial. Cependant, ses spores ont été identifiées dans d’autres endroits, notamment chez les animaux destinés à l’alimentation humaine, dans le sol et dans les matrices alimentaires, tant dans les aliments prêts à consommer que dans les produits carnés. Foodb Path Dis, 10 pages. (12.12.2022).

Exposition faible et répétée à des salmonelles non typhoïdes : Une étude de l’Université de l’Illinois à Chicago a établi un lien entre l’exposition à Salmonella et un risque accru de développer un cancer du côlon. Les chercheurs ont observé sur des tissus cancéreux du côlon humain que l’exposition à Salmonella de pouvait être liée à des cas de cancer du côlon qui se développent plus tôt et dont la croissance tumorale est plus importante. Food Safety Mag, 3 pages. (19.01.2023). Publication originale : Cell Rep Med.

Des souches de Listeria non pathogènes développent des caractéristiques préoccupantes : En utilisant le séquençage du génome entier (WGS), des chercheurs de l’Université de Johannesburg ont identifié une tendance des souches de Listeria non pathogènes à développer certaines caractéristiques préoccupantes, telles que la virulence et la résistance au stress. Tout comme L. monocytogenes pathogène, les souches «inoffensives» L. innocua et L. welshimeri sont courantes dans les installations de transformation des aliments. Food Safety Mag, 1 page. (26.01.2023). Publication originale : Micr Spectr.

Persistance et survie de Cryptosporidium parvum sur des feuilles de mâche : Une étude a évalué la persistance et la survie d’oocystes de Cryptosporidium sur des feuilles de mâche pendant la phase de croissance de la plante et dans des conditions imitant le processus de lavage industriel appliqué aux légumes peu transformés. Il s’avère que les oocystes de Cryptosporidium parvum persistent sur les feuilles de mâche jusqu’au moment de la récolte. Int J Food Micr, 11 pages. (02.03.2023).

Effet du traitement à haute pression sur le transfert conjugatif des gènes de résistance aux antibiotiques : Une étude a analysé l’effet du traitement à haute pression (HPP) sur la fréquence du transfert conjugatif des gènes de résistance aux antibiotiques parmi des souches obtenues à partir de cultures de démarrage. Les résultats suggèrent que de hautes pressions peuvent influencer la propagation de la résistance aux antibiotiques. Int JFood Micr, 12 pages. (02.03.2023).

Chimie
Des PFAS abondamment détectés dans les poissons d’eau douce : Une étude américaine conclut que les poissons d’eau douce pêchés localement sont probablement une source importante d’exposition à l’acide perfluorooctane sulfonique (PFOS) et à d’autres composés perfluorés. Entre 2013 et 2015, l’agence américaine de la protection de l’environnement a effectué des analyses sur les poissons qui révélaient une concentration médiane de PFAS de 11,800 ng/kg. Food Navigator, 2 pages. (17.01.2023). Publication originale : Environ. Res.

L’ECHA va interdire les PFAS : L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a publié une proposition visant à interdire la production, l’utilisation et la mise sur le marché (y compris l’importation) d’au moins 10 000 substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) car celles-ci présentent des risques pour la santé humaine et l’environnement. BfR, 2 pages. (07.02.2023). Publication originale : ECHA.

Contamination du thé par des mycotoxines et des pathogènes résistants aux azoles : Malgré les effets bénéfiques du thé sur la santé, celui-ci peut être contaminé par des agents pathogènes et des mycotoxines. Sur différents marchés de Lisbonne, 40 échantillons de thé (17 thés verts [bruts] ; 13 thés noirs [fermentés] ; 10 infusions ou thés blancs) ont été achetés et analysés. Vingt-trois (57,5%) d’entre eux présentaient une contamination par une à cinq mycotoxines. Int J Food Micr, 10 pages. (16.01.2023).

Microplastiques provenant des sachets de conservation pour le lait maternel : La présence de contaminants microplastiques dans les aliments destinés à la consommation humaine a fait l’objet de nombreuses études. Des estimations s’appuyant sur la consommation quotidienne moyenne de lait maternel des nourrissons indiquent qu’ils ingèrent 0,61-0,89 mg/jour de microplastiques et autres particules du fait de l’utilisation de sachets de conservation pour le lait maternel. Environ. Pollut., (01.02.2023).

Désinfection des fruits - nouvelle formule à l’acide décanoïque hydrosoluble : Une étude récente a évalué un nouvel acide décanoïque hydrosoluble (WSDA), également connu sous le nom d’acide caprique, comme désinfectant pour les fruits. Le désinfectant WSDA a tué les levures, les moisissures et les bactéries, y compris les E. coli, aussi efficacement que les autres désinfectants visant à réduire la charge microbienne. Le WSDA a bien mieux préservé la qualité des cerises que les désinfectants traditionnels. Int J Food Micr, 10 pages. (03.2023).

Présence de phtalates dans les aliments secs conditionnés dans des emballages en papier : Une étude a évalué 7 aliments secs conditionnés dans des emballages en papier à la recherche de phtalates, des composés chimiques pouvant migrer des emballages alimentaires vers les aliments. Seuls 2 échantillons d’aliments ne contenaient aucune des substances étudiées. Pour les 5 autres, les valeurs étaient de 2,5 à 5 fois supérieures aux limites de migration établies par la législation du Mercosur et de l’Union européenne. JCF, 5 pages. (19.01.2023).

Nutrition Taxe sur les sodas - quels effets ? : Au Royaume-Uni, une publication démontre que la taxe sur l’industrie des sodas (Soft Drinks Industry Levy, SDIL) a entraîné une diminution de la prévalence de l’obésité chez les filles de la sixième classe (10-11 ans), les différences les plus importantes étant observées chez celles vivant dans les zones les plus défavorisées. Plos Med, 18 pages. (26.01.2023).

Le «Dry scooping» : une pratique alimentaire à risque courante chez les adolescents et les jeunes adultes au Canada : En analysant les données recueillies auprès de plus de 2700 adolescents et jeunes adultes canadiens, des chercheurs de l’Université de Toronto ont découvert que plus d’un adolescent et jeune adulte sur cinq s’adonnait au «dry scooping», une nouvelle pratique alimentaire consistant à avaler avant un entrainement de la poudre protéinée sans l’avoir diluée dans un liquide. Selon les chercheurs, le «dry scooping» peut avoir des effets graves sur la santé et notamment causer des problèmes d’inhalation, des anomalies cardiaques et des problèmes digestifs. EurekAlert!, 1 page. (08.02.2023). Publication originale : Eating Behaviors.

Fraude / Tromperie
Analyse d’ingrédients botaniques : Une étude a été publiée sur les stratagèmes utilisés par les fraudeurs afin d’induire en erreur les méthodes d’authentification des ingrédients botaniques. Elle explique comment les ces derniers sont intentionnellement falsifiés pour exploiter les lacunes des méthodes d’analyse couramment utilisées en laboratoire. J Nat Prod, 13 pages. (30.01.2023).

Informations erronées sur les allergènes dans certains restaurants suédois : Dans le cadre d’un projet de contrôle national, l’agence suédoise des aliments a examiné les informations sur les allergènes fournies par 2172 restaurants et cafés pour un total de 4344 produits. Elle a constaté qu’un restaurant ou café sur quatre fournissaient des informations incorrectes sur les allergènes. Food Safety Mag, 3 pages. (07.02.2023). Publication originale : SLV.

Substitution d’espèces et étiquetage erroné des plats de ceviche, poke et sushis vendus en Californie. Une étude menée dans le comté d’Orange en Californie a porté sur la substitution d’espèces et l’étiquetage erroné des plats de sushi, poke et ceviche vendus dans les restaurants. Sur les 103 échantillons prélevés, 63,1 % présentaient une forme d’erreur d’étiquetage. La substitution d’espèces a été détectée à un taux de 23,3 % et des désignations inacceptables pour la mise sur le marché ont été trouvés pour 45,6 % des échantillons. Food Control, 3 pages. (26.11.2022).  

samedi 18 février 2023

One Health en France ? Les douanes de Roissy débordées par l’afflux illégal de viande de brousse

«À l’aéroport de Roissy, les douanes débordées par l’afflux illégal de viande de brousse», source agri-mutuel et l’AFP du 16 février 2023.

Pangolins, têtes de singe ou encore chauve-souris : à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle, les douaniers saisissent chaque semaine des chaque semaine des centaines de kilogrammes de viande de brousse, débordés et agacés que personne n'ait «tiré les enseignements du Covid».

Avant toute chose c’est l’odeur rance et forte du sang qui prend à la gorge. Puis on aperçoit derrière les douaniers des piles de morceaux de viande, allant du poulet cuisiné aux morceaux de python, en passant par de gros vers blancs séchés.

Le jour n’est pas encore levé sur le plus grand aéroport d’Union européenne que les douaniers ont déjà saisi plusieurs kilogrammes de viande d’animaux sauvages, en fouillant quelques bagages de voyageurs à la sortie de leur vol venu d’Afrique australe.

«Regardez l’état de ce poisson. Ne me dites pas que vous allez manger ça !», s’exclame un jeune agent blond, brandissant un animal grouillant de vers blancs, lesquels ne manquent pas de dégouliner dans la valise de la passagère impeccablement habillée. «Cela nous arrive tous les matins de saisir ce genre de chose», confie le douanier - qui souhaite rester anonyme – avant de jeter l’animal sur un tas et de prendre le passeport de la voyageuse. Celle-ci s’en sortira sans amende, faute de temps et de moyens. Seuls les multirécidivistes ou ceux transportant des espèces protégées sont sanctionnés.

Car face à l’afflux massif de viande de brousse, les douanes françaises se disent «dépassées». En 2021, les douanes du terminal 2 ont saisi 36 tonnes de produits illégaux issus d’espèces sauvages, principalement venues d’Afrique ou d’Asie. Une partie de ces viandes sont destinées à de la consommation personnelle, «mais il y a également des grands courants de fraude» qui alimentent entre autres des restaurants clandestins, explique Adrien Clopier, chef adjoint de la brigade du T2.

«Roulette russe» face aux zoonoses
«Vu ce qu’on saisit chaque jour, vous vous dites qu’on est foutu. Personne n’a tiré les enseignements du Covid !», s’insurge son chef Emmanuel Bizeray, devant ces flux illégaux qui ne diminuent pas malgré leurs efforts. Pour ce mangeur d’escargots, «pas de jugement» sur le régime alimentaire des passagers, mais une «extrême inquiétude» à cause du risque de zoonoses, ces maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme, mises en lumière par le Covid.

À cela s’ajoute l’impact sur la biodiversité, avec un «grand nombre d’espèces protégées» saisies : «des singes, des grands primates en voie de disparition», énumère-t-il.

Cas emblématique : celui du pangolin, à la fois en voie de disparition et potentiellement porteur de maladies. «Le pangolin, ça parle à tout le monde après le Covid, pourtant on en saisit plusieurs par semaine», dit-il dans une allusion aux soupçons portés sur cet animal quant à l’origine de la pandémie. «Tout comme des primates porteurs du virus Ebola», rouspète le chef douanier.

Sachant que les douanes n’estiment saisir «qu’environ 10% du trafic de viande», «on est sur une roulette russe» face aux maladies, met en garde M. Bizeray, déplorant «un problème systémique».

(…) Entre odeurs écœurantes, blessures en se piquant sur des arrêtes et craintes face aux éventuels virus, les agents équipés de simples masques chirurgicaux et de gants déplorent leurs conditions de travail difficiles face à une tâche sisyphéenne. Las, l’un d’eux lâche : «qu’est-ce qu’ils attendent pour réagir? Qu’on se tape un nouveau Covid ?»

Commentaire
Sur le marché proche de la station de métro Château rouge à Paris, il est assez facile de se procurer de la viande brousse.
Une simple recherche sur Internet montre que le trafic de viande de brousse existe depuis de nombeuses années, simplement il s’amplifie ...
L'Anses va-t-elle se saisir du sujet ?
Sans aucun doute, mais c'est une surprise ?

jeudi 16 février 2023

Des contrôles anglais révèlent des aliments importés illégalement de l'UE

«Des contrôles anglais révèlent des aliments importés illégalement», source Food Safety News.

De la viande et des œufs potentiellement illégaux ont été découverts après que les autorités aient arrêté un véhicule en Angleterre.

Les produits présumés importés illégalement ont été découverts dans une camionnette blanche allant de la Roumanie vers la Grande-Bretagne, via le port de Douvres.

La découverte a été faite lors de vérifications ponctuelles multi-agences de véhicules, à Lowestoft, début février, avec des détails qui viennent d'être publiés.

L'équipe aliments et de sécurité sanitaire du East Suffolk Council a enquêté sur le contenu du véhicule à la suite d'une demande des collègues des normes commerciales du Suffolk County Council.

La camionnette contenait de la viande, qui était principalement du porc, des œufs et d'autres aliments, qui, selon les accusés, étaient destinés à la consommation personnelle. Les fonctionnaires ont également trouvé des balances et un réfrigérateur.

Risque de peste porcine africaine
Il est interdit par la loi d'apporter personnellement du porc ou des produits à base de porc pesant plus de deux kg en Grande-Bretagne à moins qu'ils ne soient produits selon les normes commerciales de l'UE. Cela ne s'applique pas aux importations commerciales.

Les occupants du véhicule ont volontairement remis tous les produits qui ont été acheminés vers une usine d'incinération pour y être détruits.

«Depuis septembre, des contrôles stricts limitant la circulation du porc et des produits de porc en Grande-Bretagne ont été mis en place pour aider à protéger les porcs britanniques de la menace de la peste porcine africaine. Ce fut un excellent travail de la part de toutes les personnes impliquées pour retirer ces aliments importés de la circulation et éliminer tout risque éventuel pour la santé animale et humaine», a déclaré Mary Rudd, du East Suffolk Council.

Andrew Reid, du conseil du comté de Suffolk, a déclaré que l'incident est un rappel de la menace de la peste porcine africaine (PPA) si l'on ne prend pas soin de l'arrêter. La maladie peut être mortelle pour les porcs mais n'affecte pas les humains.

«La criminalité et la fraude alimentaires peuvent prendre de nombreuses formes, affectant la qualité, l'authenticité et, surtout, la sécurité des aliments. En plus de représenter un danger pour la santé publique, la criminalité alimentaire sape les entreprises légitimes et la réputation de l'industrie alimentaire», a-t-il déclaré.

Les preuves des inspections dans les ports britanniques suggèrent que des véhicules transportent illégalement de la viande de porc dans le pays depuis certaines parties de l'UE touchées par la peste porcine africaine. Selon une évaluation du Département de Environnement, alimentation et affaires rurales (Defra).

Contrôles roumains de la viande
Fin janvier, la Commission européenne a été informée de la médiocrité des enregistrements de traçabilité et de l'absence d'étiquetage sur une variété d'aliments destinés à l'Irlande du Nord depuis la Roumanie et la Moldavie.

Plus tôt dans le mois, plus de 6 tonnes de viande bovine congelée ont été saisies en Roumanie suite à une action de contrôle.

Les inspecteurs de l'Autorité nationale vétérinaire sanitaire et de sécurité des aliments (ANSVSA) et des Directions vétérinaires sanitaires et de sécurité des aliments (DSVSA) d'Ilfov, Bucarest et Giurgiu ont mené une opération sur la commercialisation de la viande congelée importée. Ils ont ciblé 29 entrepôts frigorifiques autorisés au commerce dans les trois comtés.

Les agents ont recherché des pratiques illégales, telles que la congélation de la viande pour laquelle le fabricant a mis sur une étiquette qu'elle devait être vendue réfrigérée. La congélation est parfois effectuée vers la fin de la durée de conservation. Cette tactique est utilisée pour prolonger la durée de conservation du produit et une autre étiquette contenant des informations sur la viande congelée avec une durée de conservation différente est attachée.

Les conditions d'hygiène, le respect des documents d'accompagnement, le maintien en température des conditions de stockage, la garantie de la traçabilité et l'étiquetage des produits ont également été contrôlés.

Les inspecteurs ont découvert plusieurs lots de viande bovine congelée importée en Europe de pays tels que l'Argentine, l'Uruguay, le Brésil et les États-Unis à l'état réfrigéré et congelée en chambre froide dans l'UE, la date de péremption indiquée par le fabricant ayant été modifié.

Les principales non-conformités relevées sont le double étiquetage des articles. En plus de l'étiquette du fabricant, une autre a été appliquée après le changement du produit par congélation. Dans certains cas, il y avait un manque de traçabilité des produits.

Les inspecteurs ont appliqué 20 sanctions et retenu plus de 6 tonnes de viande bovine. Les résultats ont également incité les autorités à étendre les contrôles officiels sur ce sujet au niveau national.

Les pratiques trompeuses ou frauduleuses identifiées lors des contrôles officiels sont saisies dans le système d'assistance et de coopération administratives, une plateforme utilisée au niveau de l'Union européenne pour échanger des informations sur les non-conformités transfrontalières des règles.

dimanche 5 février 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de janvier 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le Seismo de janvier 2023 (01/2023). Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

Microbiologie
Des Helicobacter pylori dans de la viande crue et prête à consommer. Classifié agent carcinogène de classe I, Helicobacter pylori est l’un des principaux agents pathogènes médicaux de préoccupation mondiale : il est principalement associé au développement d’adénocarcinomes gastriques et de lymphomes du tissu lymphoïde associé à la muqueuse gastrique ; néanmoins, sa prévalence dans l’alimentation, en particulier la viande et les produits carnés, n’est pas entièrement connue. Une étude a examiné la prévalence, la caractérisation moléculaire et les profils de résistance antimicrobienne des H. pylori résistants à la clarithromycine et au métronidazole isolés d’échantillons de viandes crue et prête à consommer vendues au détail dans la ville de Mansoura, en Égypte. Les résultats ont montré une contamination généralisée des échantillons analysés par des H. pylori résistants à plusieurs médicaments, ce qui pourrait constituer un risque considérable pour la santé publique. Int J Food Micr, 47 pages. (08.12.2022).

Présence du virus Alongshan (ALSV) chez les tiques suisses. Le virus Alongshan n’a été découvert qu’en Chine en 2017. Des chercheurs de l’Université de Zurich l’ont détecté pour la première fois dans des tiques suisses. Il semble être au moins aussi répandu que le virus de la méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE) et entraîne des symptômes similaires. On ignore à ce jour si le virus peut également se transmettre par le lait, à l’instar du virus de la MEVE. UZH News, 1 page. (07.12.2022). Publication originale : Zenodo.

Des E. coli extra-intestinaux pathogènes isolés d’aliments d’origine végétale. Une étude examine systématiquement les divers aliments d’origine végétale, tels que le concombre, la carotte, la tomate, le radis, le piment, le fenugrec, la coriandre, la menthe poivrée, l’oignon nouveau, le chou et l’épinard, pour déterminer l’éventuelle présence de Escherichia coli (ExPEC) ou de pathotypes ExPEC putatifs spécifiques, et évaluer de manière approfondie leur phylogénétique, leur virulence et leur résistance aux médicaments. 77 (15%) pathotypes ExPEC putatifs ont été trouvés dans des aliments d’origine végétale. Tous les pathotypes ExPEC putatifs ont montré une résistance multidrogue de 100 %. Int J Food Micr, (02.2023).

Présence de bactéries lactiques résistantes aux antibiotiques dans des aliments fermentés. Une étude menée en Malaisie sur des aliments et des boissons fermentés faits maison ou manufacturés a révélé un nombre élevé de souches de bactéries lactiques multirésistantes aux antibiotiques, ce qui pourrait constituer une menace pour la santé humaine. Il serait par conséquent nécessaire de surveiller les profils de résistance aux antibiotiques des bactéries lactiques dans les industries produisant des aliments fermentés. Food Control, 5 pages. (10.12.2022).

Souches de Listeria monocytogenes persistantes dans des environnements alimentaires. Des génotypes spécifiques de Listeria monocytogenes (Lm) sont adaptés aux environnements de transformation de viandes et des produits laitiers. L’analyse des génomes a identifié l’abattoir comme source de contamination des installations de transformation de viandes par Lm. Des installations de transformation des aliments en Italie ont pu être identifiées comme source de contamination persistante par Lm sur quatre ans. La persistance ne semble pas être liée à des génotypes spécifiques de Lm. Int J Food Micr, 10 pages. (02.2023).

Matériaux d’emballage alimentaire à base de fibres examinés quant à la croissance bactérienne et aux capacités de survie des bactéries. Une étude menée par l’Université de médecine de Graz a évalué la croissance et la survie d’espèces de microbes contaminant les aliments dans des matériaux d’emballage contenant différents types de fibres. Les chercheurs ont constaté que la croissance et la survie de microbes étaient les plus fortes dans un matériau d’emballage entièrement fabriqué à partir de fibres recyclées. Front Micr, (09.01.2023).

Spray antimicrobien à base de phages. Des chercheurs ont mis au point un nouvel outil très efficace pour atténuer la contamination bactérienne des aliments, y compris celle causée par des pathogènes présentant une résistance aux antimicrobiens. Cette technologie consiste à appliquer des bactériophages (phages) sur des marchandises sous la forme de microgels. Food Safety Magazine, 1 page. (09.12.2022). Publication originale : Nature Comm.

Mycotoxines dans le blé : une menace croissante pour la sécurité des aliments en Europe. Le blé européen est de plus en plus attaqué par des mycotoxines nocives, selon une étude de l’université de Bath. Près de la moitié des cultures européennes de blé sont touchées par Fusarium Head Blight, une infection fongique à l’origine des toxines. Les chercheurs soupçonnent que les changements dans l’agriculture, tels que les pratiques de conservation du sol qui fournissent un abri au champignon Fusarium, et le changement climatique jouent un rôle important dans l’augmentation des niveaux de mycotoxines dans le blé. Les chercheurs soulignent l’importance de développer de meilleures façons de protéger les cultures contre les pathogènes fongiques. Food Safety Magazine, 1 page. (20.12.2022). Publication originale : Nature Food.

Chimie
Du porc contenant des nitrites exacerbe la pathologie du cancer colorectal. Une étude menée par des scientifiques de la Queen’s University de Belfast a révélé que les saucisses contenant des nitrites pouvaient exacerber le développement du cancer colorectal (CRC) chez la souris de manière plus importante que les saucisses sans nitrites. The Guardian, 2 pages. (27.12.2022). Publication originale : npj Sci Food.

Laitue contenant des composés issus de l’abrasion des pneus. Le vent, les boues d’épuration et les eaux usées transportent des particules libérées lors de l’usure des pneus des routes vers les terres agricoles. Ces particules pourraient se retrouver dans les légumes qui poussent sur ces terres. Une nouvelle étude menée à l’université de Vienne montre que de la laitue absorbe par ses racines tous les composés étudiés libérés lors de l’usure des pneus - dont certains sont très toxiques - et les accumule dans ses feuilles. Phys.org, 2 pages. (04.01.2023). Publication originale : Env Sci Tech.

Nutrition
Qualité nutritionnelle des substituts de viande végétariens. La disponibilité d’aliments à base de protéines végétales pour remplacer la viande a augmenté de manière spectaculaire, à mesure que de plus en plus de personnes choisissent un régime à base de plantes. Parallèlement, la valeur nutritionnelle de ces produits pose de nombreux défis. Une étude révèle que de nombreux substituts de viande vendus en Suède revendiquent une forte teneur en fer mais sous une forme qui ne peut être absorbée par le corps. EurekAlert!, 2 pages. (08.12.2022). Publication originale : Nutrients.

Aspartame et anxiété. Des chercheurs américains ont établi un lien entre l’aspartame, un édulcorant artificiel présent dans près de 5000 aliments et boissons diététiques, et un comportement anxieux chez les souris. En plus de produire de l’anxiété chez les souris qui en ont consommé, l’aspartame a des effets qui peuvent s’étendre jusqu’à deux générations à compter de l’exposition des mâles à l’édulcorant. EurekAlert!, 2 pages. (08.12.2022). Publication originale : Proceedings Nat Academy of Sciences.

Le lait à l’origine de la plupart des rappels de produits alimentaires au Royaume-Uni pour cause de présence d’allergènes. Une étude récente analysant les rappels d’aliments au Royaume-Uni de 2016 à 2021 a révélé que les allergènes étaient la principale cause de rappel, et que le lait était l’allergène le plus souvent impliqué. Food Safety Magazine, 2 pages. (05.01.2023). Publication originale : Food Control.

Etiquetage préventif des allergènes : Vide juridique. Il n’existe pas de législation européenne sur l’étiquetage préventif des allergènes (EPA) pour la présence non intentionnelle d’allergènes (PNIA). Par conséquent, l’EPA est utilisé de différentes manières par différents fabricants et détaillants, ce qui ne facilite pas l’interprétation de ces informations par les consommateurs. Food Control, 20 pages. (21.12.2022).

Fraude et tromperie
Poudre de bambou dans du matériel destiné à entrer en contact avec des aliments. L’Union européenne a récemment mené une action pour lutter contre deux cas majeurs de fraude alimentaire : l’un concernait des matériaux destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires contenant de la poudre de bambou. En l’espace d’un an, 21 pays ont participé au projet. Au total, 748 cas de matériaux en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et contenant l’additif illégal poudre de bambou ont été signalés. Les autorités ont découvert qu’une majorité des produits illégaux provenait de Chine. FoodNavigator, 2 pages. (13.12.2022). Publication originale : EU COM.

Du dioxyde de soufre dans un échantillon de viande de bœuf frais. Le Centre pour la sécurité des aliments du Département hong-kongais de l’alimentation et de l’hygiène environnementale a annoncé qu’un échantillon de bœuf frais contenait du dioxyde de soufre (766 parties par million), un agent de conservation dont l’utilisation est interdite dans la viande fraîche. CFS, 2 pages. (09.01.2023)