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vendredi 18 mars 2022

La Suisse est pour une identification claire des denrées confectionnées à l'étranger

«Identification claire des denrées confectionnées à l'étranger», source agir info.

Une désignation claire du pays de provenance devra être apposée sur les denrées alimentaires confectionnées ou préconfectionnées à l'étranger. Par 21 voix contre 17 et 3 abstentions, le Conseil des Etats a accepté jeudi une motion du National.

Une plus grande transparence est nécessaire pour que les consommateurs puissent prendre la meilleure des décisions entre les produits fabriqués en Suisse et ceux provenant de l'étranger.

Il faut le faire non seulement pour les consommateurs mais aussi pour favoriser l'agriculture nationale. Et de donner l'exemple de tomates pelées en boîte viennent de Chine, alors qu'on pourrait penser qu'elles sont originaires d'Italie.

L'objectif du texte est déjà en grande partie atteint. La motion durcira les dispositions actuellement en vigueur. Ce sera un obstacle au commerce par rapport aux dispositions européennes. Les produits devront aussi être réétiquetés, ce qui se répercutera sur leur prix.

La situation est déjà bonne en Suisse en la matière, a également argumenté le ministre de l'intérieur Alain Berset. Le droit actuel résulte déjà d'un compromis, aller plus loin demandera plus d'efforts pour les entreprises concernées.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

lundi 31 janvier 2022

Une nouvelle méthode d’identification et de typage des souches de Shigella

«Une nouvelle méthode d’identification et de typage des souches de Shigella», source communqué de l’Institut Pasteur.

Une équipe de l’Institut Pasteur et leurs collègues internationaux viennent de valider une nouvelle méthode qui s’appuie sur le génome des bactéries Shigella afin de mieux les identifier et les classifier.

Les diarrhées d’origine infectieuse représentent un problème majeur de santé publique sur le plan mondial. Parmi celles-ci, la shigellose ou dysenterie bacillaire, causée par les bactéries du groupe Shigella, est responsable de la mort de 200 000 personnes par an dans le monde, en particulier des jeunes enfants. Une étude parue dans Nature Communications propose une nouvelle méthode d’identification, à la fois standardisée et plus précise que celles utilisées jusque-là.

Fréquentes dans les régions tropicales, les infections par Shigella, très contagieuses, peuvent également se déclarer en France. Chaque année, plus de 1000 cas sont confirmés par le Centre National de Référence (CNR) des E. coli, Shigella et Salmonella de l’Institut Pasteur. La shigellose est une maladie liée au «péril fécal» qui peut avoir été contractée lors d’un séjour à l’étranger mais aussi dans notre pays lors de poussées épidémiques (en milieu scolaire, familial, ou au sein de la communauté homosexuelle masculine, …). De plus, les bactéries de ce groupe sont en train de devenir résistantes à l’ensemble des antibiotiques.

Le séquençage du génome pour mieux classifier les souches
La surveillance de ces infections est donc primordiale et repose sur des laboratoires de référence. Ceux-ci confirment l’identification de ces bactéries avant de les subdiviser parmi les plus de 50 types différents de Shigella. Jusqu’à maintenant, ces laboratoires utilisaient des techniques développées il y a plus de 70 ans, tel que le sérotypage réalisé à l’aide de sérums préparés chez des lapins. Un travail, mené au sein de l’unité des Bactéries pathogènes entériques de l’Institut Pasteur, qui abrite le CNR des E. coli, Shigella et Salmonella, et dirigée par le professeur François-Xavier Weill a permis de moderniser cette surveillance. L’identification et le typage des Shigella sont dorénavant réalisés par séquençage du génome bactérien. Cette nouvelle technique standardisée a été validée sur plus de 4000 souches de référence et isolats cliniques de Shigella. Contrairement aux méthodes précédentes, cette nouvelle méthode basée sur la variation de la totalité de l’ADN bactérien permet une classification correcte ainsi qu’un typage de résolution inégalée. La comparaison des souches bactériennes n’est plus faussée par le fréquent transfert de certains gènes entre souches différentes de Shigella, comme c’était le cas jusqu’à présent avec la méthode classique. Cette méthode génomique est maintenant utilisée au CNR pour la surveillance nationale des infections à Shigella

NB: Ces travaux ont notamment été rendus possible grâce au financement de la fondation Le Roch-Les Mousquetaires.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

jeudi 11 juin 2020

Nanomatériaux dans l’alimentation: Identification et évaluation des risques par l'Anses


Une actualisation de l'information de l'Anses du 9 juin 2020 rapporte « Nanomatériaux dans l’alimentation : les recommandations de l’Anses pour améliorer leur identification et mieux évaluer les risques sanitaires pour les consommateurs »

Depuis la fin des années 1990, un nombre accru de nanomatériaux sont intégrés, du fait de leurs propriétés spécifiques, dans la composition de produits de la vie courante et notamment de produits alimentaires. Face à la diffusion des nanomatériaux manufacturés dans notre quotidien, de nombreux questionnements relatifs à leur identification, leurs impacts sur la santé humaine et sur l’environnement, ainsi que la manière de les réglementer, ont vu le jour. L’Anses porte une attention particulière au sujet et a publié, depuis 2006, plusieurs expertises sur les nanomatériaux. Dans cette lignée, l’Agence propose aujourd’hui un état des lieux de la présence de nanomatériaux manufacturés dans l’alimentation ainsi qu’une méthode permettant de déterminer l’approche la plus adaptée pour l’évaluation des risques sanitaires des aliments contenant de tels matériaux.

Le travail d’expertise mené par l’Agence a permis de recenser les principaux usages des nanomatériaux manufacturés dans le domaine alimentaire :
  • En tant qu’additif, pour améliorer l’aspect et l’appétence du produit alimentaire (en modifiant la structure, la couleur, la texture, par ex. les additifs E 341iii – phosphates tricalciques - ou E551 – silice amorphe) ;
  • En tant que matériaux au contact des aliments, pour leurs fonctions d’améliorations de la sécurité du conditionnement (par ex. fonction anti-microbien assurée par le nano-argent) ;
  • Enfin, il a été identifié la présence d’ingrédients à vocation nutritive, pouvant se trouver à l’état nanoparticulaire (ex. du carbonate de calcium utilisé dans les laits infantiles pour atteindre une teneur suffisante en calcium).
En France, la déclaration des substances à l'état nanoparticulaire, obligatoire depuis 2013 via le registre R-Nano géré par l’Anses, prévoit que les fabricants, importateurs et distributeurs de plus de 100 grammes de substances à l'état nanoparticulaire par an fassent état de l’identité des substances, les quantités manipulées ainsi que les usages prévus. Malgré ces obligations, l’identification et la traçabilité des nanomatériaux dans le domaine de l’alimentation s’avèrent encore aujourd’hui limitées. Elles constituent pourtant une étape indispensable à l’évaluation des risques sanitaires.

37 nanomatériaux manufacturés référencés, une majorité des catégories alimentaires concernées
A partir de données publiées dans la littérature scientifique, l’Agence a référencé 37 substances, utilisées en tant qu’additifs ou ingrédients alimentaires et pour lesquelles elle considère que la présence de nanoparticules est avérée (7 substances : le carbonate de calcium, le dioxyde de titane (Pour lequel la mise sur le marché en France de denrées alimentaires contenant l’additif (E171) est suspendue pour un an à compter du 1er janvier 2020 ), des oxydes et hydroxydes de fer, le silicate de calcium, les phosphates tricalciques, les silices amorphes synthétiques, des composés organiques et composites) ou suspectée (30 substances dont : l’aluminium, l’argent, l’or, le phosphates de magnésium, le citrate d'ammonium ferrique, les sels de sodium, de potassium et de calcium d’acides gras, etc.).

Dans le cadre de cette expertise, l’Agence se base sur sa propre qualification du terme « nanomatériau manufacturé » :
  • Un nanomatériau manufacturé est un matériau de nature organique, inorganique ou composite, produit par l’Homme à des fins applicatives et composé en tout ou partie de particules constitutives présentant au moins une dimension comprise entre 1 et 100 nm (nano-échelle).
  • Les dimensions des particules constitutives peuvent être supérieures à 100 nm si ces dernières présentent une surface spécifique importante ou des propriétés propres à la nano-échelle.
  • Les particules constitutives peuvent se retrouver sous la forme d’agrégats ou d’agglomérats dont les dimensions peuvent être largement supérieures à la nano-échelle.
  • Les matériaux pour lesquels la fraction nanométrique n’aurait pas été produite intentionnellement au cours des processus de fabrication rentrent dans le cadre de cette qualification.
On lira Nanomatériaux dans les produits destinés à l’alimentation. Avis de l’Anses. Rapport d’expertise collective. Mai 2020. Edition scientifique, 238 pages.

vendredi 6 mars 2020

Evaluation du système de contrôle en place régissant la production de viande de cheval en Irlande, selon un audit de l'UE



Le rapport décrit les résultats d'un audit réalisé par la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire en Irlande du 7 au 16 mai 2019. L'objectif de cet audit était d'évaluer le système de contrôle en place régissant la production de viande de cheval, y compris traçabilité des animaux vivants et des produits qui en sont dérivés.

L'audit a révélé que depuis le « scandale de la viande de cheval » de 2013, l'autorité compétente a introduit plusieurs modifications dans le système de contrôle et la législation applicable visant à améliorer le respect et l'application des exigences pertinentes de l'UE et à garantir que seuls les chevaux avec la bonne identification et l'autorisation de l'abattage entrent dans la chaîne alimentaire. Le système de contrôle comprend également un plan de prélèvements officiel pour l'identification des espèces et des analyses de résidus spécifiques, avec des résultats globalement satisfaisants.

En outre, il a été mis en place plusieurs mesures pour enquêter sur les irrégularités suspectées et accroître la sensibilisation, et a fait des efforts pour renforcer la coopération entre les différents acteurs.

Les procédures en place pour l'enregistrement des détenteurs de chevaux sont correctement mises en œuvre, mais le système ne permet pas d'identifier - et donc de contrôler - les marchands de chevaux dont l'activité principale consiste à acheter et à garder des chevaux pendant une période limitée.

Les modèles de passeport et la présentation des informations qu'ils doivent contenir sont conformes aux règles de l'UE et différents mécanismes ont été mis en place afin de garantir leur authenticité et d'éviter toute falsification. Les contrôles d'identité effectués par les organismes de délivrance des passeports avant leur délivrance sont précis. Néanmoins, à la fois le fait qu'un certain nombre de chevaux ne sont pas encore identifiés et les cas d'identification tardive des chevaux, soulignent que les propriétaires/gardiens ne respectent pas systématiquement leurs obligations. Cela dit, l'exclusion automatique de la chaîne alimentaire des chevaux enregistrés tardivement ou pour lesquels des passeports en double ou de remplacement ont été délivrés, atténue les risques potentiels dans la production de viande de cheval.

La base de données centrale pour l'enregistrement et l'identification des chevaux est mise à jour avec les informations des organismes de délivrance des passeports et des abattoirs. Même si la conception de la base de données contient toutes les informations requises par les règles de l'UE, les données elles-mêmes ne sont pas suffisamment précises/fiables, en raison notamment de l'absence (ou du retard) de notifications et/ou d'enregistrements du statut des animaux, mettant ainsi en péril les contrôles sur l'identification et les mouvements du cheval.

En ce qui concerne les établissements de transformation, les procédures d'agrément ont été correctement mises en œuvre. Les contrôles officiels sur la production de viande de cheval et la conformité des opérateurs aux exigences pertinentes de l'UE sont organisés en fonction des risques et mis en œuvre à l'aide de procédures et d'orientations documentées détaillées; dans l'ensemble, ces contrôles garantissent le respect des exigences pertinentes. Les contrôles concernant Trichinella étaient également satisfaisants.

Les contrôles exercés par les autorités compétentes dans les abattoirs sur l'admissibilité des chevaux à l'abattage pour la consommation humaine sont complets, permettant de détecter les non-conformités et les irrégularités. En tant que tel, le système garantit que seuls les chevaux correctement identifiés et autorisés à l'abattage entrent dans la chaîne alimentaire. Cependant, l'équipe d'audit a constaté une absence à grande échelle d'enregistrement des traitements médicamenteux dans les passeports, ce qui met en doute la fiabilité de ces informations. Dans le même temps, la vérification du respect de ces exigences d'enregistrement est très limitée.

Ceci, combiné au fait que les contrôles officiels accordent une attention limitée au sort ultérieur d'un nombre important de chevaux exclus de la chaîne alimentaire, diminue l'effet des contrôles par ailleurs robustes dans les abattoirs.

La question reste de savoir ce qui se passe avec ces chevaux inadmissibles, car une réconciliation précise du nombre de chevaux et de leur destin ultime n'est pas possible. L'exclusion de la chaîne alimentaire conformément aux règles en vigueur a un impact économique important pour les propriétaires des animaux, ce qui peut à son tour inciter à les introduire dans la chaîne alimentaire de toute façon, et génère en outre des problèmes de bien-être animal (par exemple animaux abandonnés ou mise à mort d'animaux).

Le rapport contient des recommandations aux autorités compétentes de l'Irlande pour remédier aux lacunes identifiées.

mercredi 30 octobre 2019

Yersinia : un nouvel outil génomique pour l’identification des souches


« Yersinia : un nouvel outil génomique pour l’identification des souches », source communiqué de l’Institut Pasteur du 15 octobre 2019.


Les bactéries du genre Yersinia sont très nombreuses et diffèrent notamment par leur capacité à provoquer une maladie (leur pouvoir pathogène) ou pas. Yersinia pestis est ainsi responsable de la peste, tandis que Yersinia enterocolitica et Yersinia pseudotuberculosis sont des bactéries responsables d’affections intestinales. Des chercheurs de l’Institut Pasteur ont développé une nouvelle méthode d’analyse génomique pour classer et identifier toutes les souches de Yersinia et estimer leur pouvoir pathogène.

Le genre Yersinia, qui appartient à la famille des entérobactéries, est actuellement composé de 19 espèces et comprend trois agents pathogènes qui touchent l’Homme :
  • l’agent de la peste Yersinia pestis ;
  • et les pathogènes alimentaires Yersinia enterocolitica et Yersinia pseudotuberculosis, qui sont responsables de yersiniose entérique, une maladie pouvant être transmise par les aliments.
Yersinia enterocolitica représente la troisième cause de diarrhée d’origine bactérienne dans les pays tempérés et froids, après Salmonella et Campylobacter. En France, les infections se manifestent le plus souvent sous forme de cas sporadiques ou de cas groupés en faible nombre.

« Jusqu’à présent, l’identification des souches était réalisée grâce à des méthodes biochimiques qui peuvent manquer de résolution. Elles reposent en effet sur des réactions métaboliques qui, en cas de réaction atypique, aboutiront à une mauvaise identification » déclare Cyril Savin, responsable-adjoint du Centre national de référence (CNR) de la peste et autres yersinioses, hébergé à l’Institut Pasteur.

« Nous avons mis au point une méthode d’analyse de la séquence du génome qui permet d’en faire une traduction rapide et compréhensible », explique Sylvain Brisse, responsable de l’unité Biodiversité et Epidémiologie des Bactéries Pathogènes. « En scannant pour chaque souche la séquence de nombreux gènes du génome de Yersinia, on se rend compte que chaque bactérie possède un profil génétique unique. La méthode consiste à transformer ce profil génétique en une sorte de ‘code-barre’ standardisé. »

En utilisant cette méthode sur le genre Yersinia, plus de 3000 code-barre ont été recensés, dont certains mettant au jour de nouvelles espèces. « Nous avons abouti à un langage standardisé pour que chaque laboratoire puisse maintenant reconnaître ces codes », poursuit Sylvain Brisse. Pour diffuser la méthode, une base de données de « code-barres » (profils génomiques) et l’identification correspondante a été rendue accessible publiquement, permettant aux laboratoires du monde entier d’identifier les souches de Yersinia à l’aide de leurs propres séquences génomiques.

Grâce à un algorithme de classification automatisé, chaque profil génomique est associé à son espèce et à sa lignée génétique. « La comparaison des profils génétiques des souches de Yersinia a révélé une biodiversité inattendue, révélant plusieurs espèces nouvelles et inconnues jusqu’alors. Grâce au profil génomique des souches, leur identification est désormais extrêmement fiable », souligne Alexis Criscuolo, bioinformaticien au département de Biologie computationnelle. « Cette méthode nous permet également de mieux définir le pouvoir pathogène des souches que nous recevons au CNR. Environ 33% d’entre elles ne sont pas pathogènes ! », souligne Cyril Savin. Le pouvoir pathogène étant différent d’une souche de Yersinia à une autre, l’identification précise des souches est en effet essentielle : « Elle permet à la fois un meilleur suivi des patients et oriente le déploiement de mesures de santé publique », explique Javier Pizarro-Cerdá, responsable de l’unité de recherche Yersinia à l’Institut Pasteur.

L'étude est parue dans la revue Microbial Genomics.