Une équipe de l’Institut Pasteur et leurs collègues
internationaux viennent de valider une nouvelle méthode qui s’appuie
sur le génome des bactéries Shigella afin de mieux les
identifier et les classifier.
Les diarrhées d’origine infectieuse représentent un problème
majeur de santé publique sur le plan mondial. Parmi celles-ci, la
shigellose ou dysenterie bacillaire, causée par les bactéries du
groupe Shigella, est responsable de la mort de 200 000
personnes par an dans le monde, en particulier des jeunes enfants.
Une étude parue dans Nature
Communications propose une nouvelle méthode
d’identification, à la fois standardisée et plus précise que
celles utilisées jusque-là.
Fréquentes dans les régions tropicales, les infections par
Shigella, très contagieuses, peuvent également se déclarer
en France. Chaque année, plus de 1000 cas sont confirmés par le
Centre National de Référence (CNR) des E. coli, Shigella
et Salmonella de l’Institut Pasteur. La shigellose
est une maladie liée au «péril fécal» qui peut avoir été
contractée lors d’un séjour à l’étranger mais aussi dans
notre pays lors de poussées épidémiques (en milieu scolaire,
familial, ou au sein de la communauté homosexuelle masculine, …).
De plus, les bactéries de ce groupe sont en train de devenir
résistantes à l’ensemble des antibiotiques.
Le séquençage du génome pour mieux classifier les souches
La surveillance de ces infections est donc primordiale et repose sur
des laboratoires de référence. Ceux-ci confirment l’identification
de ces bactéries avant de les subdiviser parmi les plus de 50 types
différents de Shigella. Jusqu’à maintenant, ces
laboratoires utilisaient des techniques développées il y a plus de
70 ans, tel que le sérotypage réalisé à l’aide de sérums
préparés chez des lapins. Un travail, mené au sein de l’unité
des Bactéries pathogènes entériques de l’Institut Pasteur,
qui abrite le CNR
des E. coli, Shigella et Salmonella,
et dirigée par le professeur François-Xavier Weill a permis de
moderniser cette surveillance. L’identification et le typage des
Shigella sont dorénavant réalisés par séquençage du
génome bactérien. Cette nouvelle technique standardisée a été
validée sur plus de 4000 souches de référence et isolats cliniques
de Shigella. Contrairement aux méthodes précédentes,
cette nouvelle méthode basée sur la variation de la totalité de
l’ADN bactérien permet une classification correcte ainsi qu’un
typage de résolution inégalée. La comparaison des souches
bactériennes n’est plus faussée par le fréquent transfert de
certains gènes entre souches différentes de Shigella,
comme c’était le cas jusqu’à présent avec la méthode
classique. Cette méthode génomique est maintenant utilisée au CNR
pour la surveillance nationale des infections à Shigella
NB:
Ces travaux ont notamment été rendus possible grâce
au financement de la fondation Le Roch-Les Mousquetaires.
Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice
de la BNF,
le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS
Alimentaire.
10
052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur
le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le
franchement, la revue ne veut pas
payer 500
euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié
de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces
articles.
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