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mercredi 27 septembre 2023

La FDA publie un projet de lignes directrices sur les limites de durée d'utilisation des antibiotiques chez les animaux destinés à l'alimentation humaine

«La FDA publie un projet de lignes directrices sur les limites de durée d'utilisation des antibiotiques chez les animaux destinés à l'alimentation humaine», source article de Chris Dal paru le 26 septembre 2023 dans CIDRAP News.

La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a publié aujourd'hui un projet de lignes directrices afin définir la durée d'utilisation appropriée des antibiotiques utilisés dans l'alimentation des animaux destinés à lla production de denrées alimentaires.

Les lignes directrices visent à résoudre un problème dont des critiques disent que la FDA a négligé dans ses efforts visant à promouvoir une utilisation plus judicieuse des antibiotiques médicalement importants chez le bétail et la volaille. Environ un tiers des antibiotiques médicalement importants approuvés pour une utilisation chez les animaux destinés à l'alimentation n'ont pas de limite de durée, ce qui signifie que les éleveurs peuvent utiliser ces antibiotiques dans l'alimentation animale pendant des périodes prolongées pour prévenir les maladies - une pratique qui, selon les critiques, compense les mauvaises conditions de vie qui favorisent les maladies dans les troupeaux.

Les partisans d’une gestion plus rigoureuse des antibiotiques dans la production de viande aux États-Unis affirment que la surutilisation d’antibiotiques importants sur le plan médical dans les élevages américains favorise la résistance aux antibiotiques et menace l’efficacité des antibiotiques essentiels à la médecine humaine et vétérinaire. Certains groupes ont demandé à la FDA de limiter la durée d'utilisation des antibiotiques médicalement importants à 21 jours.

Dans un plan d'action quinquennal publié en 2018, le Center for Veterinary Medicine de la FDA a dit que l'établissement de limites de durée appropriées serait l'une de ses priorités.

Minimiser l’exposition aux antibiotiques

L'agence affirme que la portée du projet de lignes directrices est limitée aux médicaments dont l'utilisation dans l'alimentation animale est approuvée, car les antibiotiques qui ont été approuvés sous des formes non alimentaires ont déjà des durées d'utilisation correctement définies.

«L'objectif de la FDA en publiant ces lignes directrices est de fournir des recommandations spécifiques aux promoteurs de médicaments pour animaux sur la manière de réviser les conditions d'utilisation des produits (par exemple, le schéma posologique, les instructions d'utilisation) des produits concernés, si nécessaire, afin de mieux cibler quan et combien de temps un médicament peut être utilisé pour traiter, contrôler ou prévenir efficacement la ou les maladies pour lesquelles le produit est indiqué», indique le projet de lignes directrices.

Bien que le respect des directives soit volontaire, la FDA affirme que les révisions sont «destinées à assurer l'utilisation continue et efficace de ces produits tout en minimisant l'étendue de l'exposition aux médicaments antimicrobiens, soutenant ainsi les efforts visant à réduire le développement de la résistance aux antimicrobiens».

La période de commentaires publics sur le projet de lignes directrices est ouverte jusqu'au 26 décembre.

lundi 22 mai 2023

De l' Utilisation d'édulcorants sans sucre, selon une ligne directrice de l'OMS

L'OMS suggère que les édulcorants sans sucre ne soient pas utilisés comme moyen de contrôle du poids ou de réduire le risque de maladies non transmissibles (recommandation conditionnelle).

Utilisation d'édulcorants sans sucre : ligne directrice de l'OMS du 15 mai 2023.

Cette ligne directrice fournit des conseils fondés sur des données probantes sur l'utilisation d'édulcorants sans sucre pour réduire le risque de prise de poids malsaine et de maladies non transmissibles liées à l'alimentation chez les adultes et les enfants. Les directives contenues dans cette ligne directrice ne sont pas basées sur des évaluations toxicologiques de la sécurité sanitaire des édulcorants sans sucre individuels et ne sont donc pas destinées à mettre à jour ou à remplacer les directives sur les niveaux d'apport sûrs ou maximaux établis par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture ( FAO) et le Comité d'experts de l'OMS sur les additifs alimentaires (JECFA) ou d'autres agences faisant autorité.

Cette ligne directrice est destinée à un large public impliqué dans le développement, la conception et la mise en œuvre de politiques et de programmes de nutrition et de santé publique. Cette ligne directrice comprend une recommandation sur l'utilisation d'édulcorants sans sucre qui peut être utilisée par les décideurs politiques et les gestionnaires de programmes pour lutter contre l'utilisation d'édulcorants sans sucre dans leurs populations grâce à une gamme d'actions politiques et d'interventions de santé publique.

Les orientations contenues dans cette ligne directrice doivent être considérées dans le contexte de celles d'autres lignes directrices de l'OMS sur les régimes alimentaires sains.

Document connexe
Health effects of the use of non-sugar sweeteners: a systematic review and meta-analysis (Effets sur la santé de l'utilisation d'édulcorants sans sucre : une revue systématique et une méta-analyse). Revue de 90 pages.

Objectif, périmètre et méthodes
L'objectif de cette ligne directrice est de fournir des conseils sur l'utilisation des NSS (non-sugar sweeteners) à utiliser par les décideurs politiques, les gestionnaires de programmes, les professionnels de la santé et d'autres parties prenantes dans les efforts visant à réduire l'apport en sucres libres, à promouvoir des régimes alimentaires sains et à prévenir la prise de poids malsaine et l'alimentation associées. Aux maladies non transmissibles (MNTs). Étant donné que le sous-groupe sur l'alimentation et la santé du Groupe consultatif d'experts sur les orientations nutritionnelles de l'OMS (NUGAG pour Nutrition Guidance Expert Advisory Group) se concentre sur la fourniture de conseils sur la prévention de la prise de poids malsaine et des MNTs liées à l'alimentation, fournir des conseils sur la prise en charge du diabète chez les personnes atteintes de diabète préexistant va au-delà de la tâche. portée de cette ligne directrice. Par conséquent, les conseils contenus dans la directive peuvent ne pas être pertinents pour les personnes atteintes de diabète existant. La ligne directrice est basées sur des preuves d'effets sur la santé de l'utilisation de NSS à des niveaux déjà considérés comme sûrs (c'est-à-dire dans la DJA) et ne visent pas à fournir des conseils actualisés ou alternatifs sur les niveaux d'apport sûrs ou maximaux.

La ligne directrice a été élaborée à la suite du processus d'élaboration de lignes directrices de l'OMS, comme indiqué dans le manuel de l'OMS pour l'élaboration de lignes directrices. Ce processus comprend un examen des preuves recueillies systématiquement par un groupe d'experts international et multidisciplinaire ; l'évaluation de la certitude (c'est-à-dire la qualité de ces données probantes via le cadre GRADE (Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation) et la prise en compte de facteurs supplémentaires potentiellement atténuants lors de la traduction des données probantes en recommandations.

mardi 24 mai 2022

Nouvelles lignes directrices pour réduire la croissance des agents pathogènes dans les graines germées, selon la FDA

Au moment où en France, il y a eu 10 rappels de produits de graines germées bio crues pour cause de présence de Salmonella depuis le début du mois de mai 2022 (un rappel a aussi eu lieu au Luxembourg), voici une information susceptible d’intéresser le fabricant français de ces graines germées crues. 

«La FDA a publié de nouvelles lignes directrices pour réduire la croissance des agents pathogènes dans les graines germées», source article de Coral Beach paru le 24 mai 2022 dans Food Safety News.

La FDA a publié des lignes directrices finales pour ceux qui produisent et utilisent des graines pour la germination, en partie à cause d'une série d'épidémies de maladies d'origine alimentaire remontant à plus de deux décennies.

«La contamination peut se produire à n'importe quel point de la chaîne d'approvisionnement, mais les graines elles-mêmes sont la source la plus probable de contamination dans bon nombre de ces épidémies», selon la Food and Drug Administration.

Le guide donne aux entreprises les étapes recommandées pour prévenir la contamination tout au long de la chaîne de production. Les graines contaminées signifient des germes contaminés, qui peuvent causer des maladies graves.

Il y a eu au moins 52 épidémies associées à des germes contaminés entre 1996 et 2020. Au moins 2 700 personnes ont été malades, et probablement des milliers d'autres sur la base de l'équation multiplicatrice développée par les Centers for Disease Control and Prevention.

Les germes crus et légèrement cuits sont considérés comme un aliment dangereux, les responsables de la santé publique déconseillant de les manger. Les personnes particulièrement à risque comprennent les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants et toute personne dont le système immunitaire est affaibli.

Une liste abrégée des épidémies attribuées aux germes au cours des dernières années comprend:
- 2019 et 2020. Une épidémie à E. coli O103 liée à des germes crus dans des restaurants Jimmy John's a rendu malade au moins 22 personnes dans l'Iowa.
- 2018. Une autre épidémie chez Jimmy John, cette fois causée par Salmonella Montevideo, a rendu malade au moins 10 personnes dans trois États.
- 2016, Une épidémie à Salmonella Muenchen et à Salmonella Kentucky liée à des germes de luzerne crus a rendu malade au moins 26 personnes dans 12 États.

Entre novembre 2015 et mai 2016, des graines contaminées ont été associées à une épidémie dans plusieurs Etats des Etats-Unis à Salmonella. L'investigation sur l'épidémie a retracé la cause sous-jacente à un seul lot de graines contaminées, qui avait été germé par plusieurs opérations de germination différentes à travers les États-Unis. Après l'obtention de résultats d’analyses positives pour plusieurs sérotypes de Salmonella à partir de ce lot de graines et de germes issus de ce lot de graines, le lot de graines entier a été rappelé.

En outre, sur la base des informations épidémiologiques et des données de traçabilité de l'analyse par la FDA de 14 épidémies de germes survenues aux États-Unis entre 2012 et 2020, la FDA a constaté que les graines contaminées étaient la cause probable de la plupart des épidémies liées aux germes au cours de cette période», selon les lignes directrices.

«… Le problème est que l'environnement de germination, qui est humide et chaud, est l'environnement idéal pour la croissance bactérienne. Ensuite, les graines peuvent avoir des bactéries à l'intérieur du tégument, ce qui signifie que les méthodes de nettoyage sont inefficaces», selon la FDA.

«Alors que la Produce Safety Rule (PSR pour règle de sécurité sanitaire des produits) comprend des exigences spécifiques aux germes, la FDA ne considère pas que les graines pour germination doivent être couvertes par cette règle. Ainsi, la culture, le conditionnement et la distribution de graines destinées à la germination ne sont pas couverts par le PSR.

Les lignes directrices finales recommandent que tous les acteurs du secteur des germes soient aussi informés autant que possible des pratiques, processus et procédures de sécurité des aliments suivis par les entreprises qui vendent des graines. Les pratiques et les conditions appropriées pour produire des graines à germer auront un niveau de précautions de sécurité des aliments plus élevé que celles pour la production de graines utilisées à d'autres fins.

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mercredi 23 mars 2022

Le Codex Alimentarius élabore un document d’orientation pour la gestion des épidémies d’origine alimentaire

«Le Codex Alimentarius élabore un document d’orientation pour la gestion des épidémies d’origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 23 mars 2022 dans Food Safety News.

Lors d'une réunion d'un comité du Codex Alimentarius, des experts ont rédigé des orientations sur la manière de gérer les épidémies microbiologiques d'origine alimentaire.

Le document donnera aux pays des lignes directrices pour une approche structurée de la préparation et de la gestion afin de limiter l'ampleur de ces épidémies. Il couvre les systèmes de surveillance et de suivi, les méthodes analytiques, l'évaluation et la communication des risques, en utilisant les données épidémiologiques et de laboratoire et les enseignements tirés.

Le Comité du Codex Alimentaire sur l'hygiène alimentaire a été accueilli par les États-Unis en février et mars et présidé par Emilio Esteban, scientifique en chef au Service de sécurité et d'inspection des aliments de l'USDA.

L'établissement de réseaux et de communications entre différents secteurs, y compris les agences chargées du contrôle des aliments, les autorités vétérinaires, les laboratoires, les organismes de santé publique et la communauté, signifie un meilleur échange d'informations afin que les épidémies puissent être rapidement étudiées.

«Pour faciliter une compréhension commune et une approche cohérente de ces situations, ces réseaux devraient utiliser des méthodes comparables, des définitions et des interprétations communes dans la mesure du possible, ainsi qu'un échange transparent d'informations», selon les lignes directrices.

Le document a été envoyé pour adoption à la prochaine session de la Commission du Codex Alimentarius plus tard cette année.

Problèmes à cause du manque de communication
Gudrun Sandø, conseillère vétérinaire à l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise, a contribué à l'élaboration du guide.

«Les épidémies d'origine alimentaire peuvent traverser les frontières, nous devons donc également disposer du type de structure où nous communiquons les uns avec les autres à l'échelle internationale. Ce que nous avons vu et appris, c'est que dans certains pays, il n'y a pas toujours de communication naturelle entre les autorités de santé publique et de sécurité sanitaire des aliments. Il est vraiment important que ces personnes se connaissent et aient des réseaux pour que vous sachiez à qui vous adresser. En cas d'épidémie, vous devez agir rapidement», a-t-elle déclaré.

«Nous disposons de ces nouvelles méthodes de typage moléculaire pour comparer différentes souches d'un pathogène, ce qui nous permet de nous concentrer sur des domaines d'investigation spécifiques et nous aide à retrouver des cas groupés que nous ne connaissions pas auparavant. Vous avez également besoin de données épidémiologiques, mais ces nouvelles méthodes de typage moléculaire sont un outil qui a changé la façon dont nous menons les enquêtes sur les épidémies et a amélioré le taux de réussite pour trouver la source d'une épidémie.

Les critères pour classer une épidémie et élaborer des plans d'intervention comprennent le nombre de patients, la source de contamination et les antécédents commerciaux, la gravité de la maladie, la propagation géographique et si elle est en cours ou non. Le fait de qualifier une épidémie comme une crise peut affecter la confiance des consommateurs dans un produit ou une catégorie d'aliments qui n'est pas impliqué dans l'incident.

Constanza Vergara du Chili, a déclaré que le document aidera les responsables à gérer une épidémie dans ce qui est «généralement une situation très chaotique et urgente».

Autres éléments discutés
D'autres travaux sur le projet de lignes directrices pour maîtriser E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la viande de bœuf crue, le lait cru et les fromages au lait cru, les légumes verts à feuilles réfrigérés et les graines germées sont en cours.

Également à la réunion, des représentants de la Bolivie, de l'Indonésie, du Kenya, du Nigeria et du Pérou ont manifesté leur intérêt pour l'élaboration d'un plan de travail sur les directives de sécurité des aliments pour les marchés traditionnels avec l'Alliance mondiale pour l'amélioration de la nutrition (GAIN).

Jeffrey LeJeune, responsable de la sécurité des aliments à l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a présenté des travaux récents pertinents.

Les rapports de la Réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) dont la publication est prévue en 2022 comprennent une évaluation des risques sur Listeria monocytogenes, les STEC dans la viande et les produits laitiers, les aliments à faible humidité et la réutilisation de l'eau dans la pêche et les produits laitiers.

Les travaux futurs porteront sur les fruits et légumes frais, Salmonella et Campylobacter dans la volaille et les virus d'origine alimentaire.

La prochaine réunion de ce comité du Codex Alimentarius est prévue pour novembre avec des discussions sur les espèces de Vibrio dans les produits de la mer et le contrôle des virus dans les aliments qui devraient figurer.

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jeudi 18 mars 2021

Les lignes directices de la FAO et de l'OMS sur le COVID-19 et la sécurité des aliments sont 'trompeuses', selon un expert

«Un expert dit que les lignes directices de la FAO et de l'OMS sur le COVID-19 et la sécurité des aliments sont 'trompeuses'», source article de Joe Whitworth paru le 18 mars 2021 dans Food Safety News.

Les lignes directices provisoires de l'OMS et de la FAO sur le COVID-19 et la sécurité des aliments sont imparfaites, selon un expert qui espère qu'une mise à jour prévue afin de résoudre le problème.

Roger Cook a dit que les lignes directrices provisoires de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publiées en avril 2020 suggéraient que le COVID-19 était un problème de sécurité des aliments.

«Ces lignes directrices telles qu'elles sont rédigées maintenant sont manifestement et tout simplement fausses, elles sont trompeuses, nous leur avons dit que l'année dernière, le Royaume-Uni, les États-Unis, l'UE, l'Australie, le Canada et l'ICMSF leur ont tous dit la même chose, mais ils examinent seulement maintenant un mise à jour. Il sera intéressant de voir ce que cela dit et jusqu'où cela ira», a-t-il dit aux participants à la 18e conférence annuelle de l'Association britannique pour la protection des aliments (UKAFP pour UK Association for Food Protection).

«C’est notre conclusion, et nous sommes d’accord avec l’ICMSF et la plupart des autres groupes d’évaluation des risques réglementaires, qu’il n’existe pas de risque direct en matière de sécurité des aliments pour les aliments ou les emballages alimentaires. Depuis que les enquêteurs de l'OMS se sont rendus en Chine, ils suggèrent que c'est également le cas. Il ne semble pas y avoir de risque, mais ce n’est pas ce que disent les lignes directrices.»

L'événement a eu lieu pratiquement la semaine dernière avec comme thème,«La sécurité des aliments mondiale à l'ère du COVID-19» ou «Global Food Safety in the COVID-19 Era».

«Il n'y a aucune preuve définitive que le virus SRAS-COV 2 puisse être transmis par les aliments ou leurs emballages. Il n'y a eu aucun cas rapporté nulle part qui lie définitivement la consommation d'aliments ou le contact avec l'emballage à un cas humain», a dit le président de l'International Association for Food Protection (IAFP).

«Vous pourriez dire qu’il est difficile de les voir, en particulier dans les pays où la propagation de personne à personne dans la communauté est endémique. Mais qu'en est-il de la Nouvelle-Zélande où le virus a pratiquement été éliminé de la communauté? S'il est transmis par les aliments et les emballages et que nous importons beaucoup d'aliments en Nouvelle-Zélande à partir de pays où le COVID-19 est endémique dans la communauté, alors nous nous attendrions à voir des cas et des clusters apparaître au hasard dans la communauté, mais nous ne le voyons pas.»

Problèmes commerciaux

Cook, qui est responsable de la science alimentaire et de l'évaluation des risques en Nouvelle-Zélande pour la sécurité des aliments, et qui fait partie du ministère des Industries primaires (MPI), a dit que certains partenaires commerciaux avaient pris des lignes directrices provisoires au pied de la lettre et affirmaient qu'il s'agissait d'un problème de sécurité des alimens pour les aliments congelés et réfrigérés.

«Ce sont des données scientifiques non évaluées par des pairs, une épidémiologie médiocre, une mauvaise évaluation des risques et, malheureusement, des barrières commerciales s'intensifient. En dépit d'être sans COVID, d'avoir des contrôles proportionnés au risque et aucun cas communautaire, on nous dit toujours que nous ne pouvons pas exporter vers ces pays et d'près ce que nous disent les importateurs et des ports, à moins que nos exportateurs ne testent leurs travailleurs pour le COVID et cela met une pression énorme sur nos capacités de test», a-t-il dit.

«Ils veulent que le produit et les emballages soient testés, ils veulent désinfecter les emballages et mettre en œuvre des programmes de nettoyage plus puissants que tout ce que nous mettrions en place pour Listeria, qui est un organisme beaucoup plus délicat à maîtriser.»

Cook a dit que cela est exigé parce que les lignes directrices provisoires ne spécifient aucune différence de niveau de risque.

«C'est juste une taille unique et je suis désolé, mais une taille ne convient pas à tous. Nous avons besoin d’une réglementation des procédures basée sur les risques, progressive et régionale, et c’est ce que nous avons mis en place. Nous espérons que les nouvelles lignes directrices de la FAO/OMS mises à jour le stipuleront, puis nous espérons que les partenaires commerciaux inverseront ce qu'ils ont fait et que le commerce des produits alimentaires se poursuivra et que le prix n'augmentera pas pour couvrir ce qui est une stratégie de réduction inappropriée. Le commerce est perturbé et nous pourrions voir davantage de perturbations au cours des six prochains mois jusqu'à ce que les lignes directrices FAO/OMS soient conçues pour représenter une base appropriée de risque et de régionalisation», a-t-il dit.

Point de vue du régulateur sur la confiance

Rebecca Sudworth, directrice des politiques à la Food Standards Agency (FSA), a également fait une présentation à cet événement.

Sudworth a dit que la confiance dans la FSA était élevée et avait augmenté au fil des ans, mais que les groupes d'âge plus jeunes et les personnes d'origine non blanche ont tendance à avoir un niveau de confiance plus faible dans l'agence.

«La pandémie du COVID-19 a mis en évidence à quel point il est important que les gens aient confiance dans les informations qu'ils reçoivent. Les informations fiables seront traitées. Mais les sources auxquelles les gens font confiance ne sont pas toujours fiables», a-t-elle dit.

«L'expérience de la pandémie de COVID-19 a mis en lumière les conséquences potentielles lorsque certaines personnes font moins confiance aux conseils de santé publique que d'autres. Il s'agit d'un appel au réveil pour tous les régulateurs, nous devons chérir la confiance que nous détenons là où elle est à un niveau élevée et bâtir la confiance si nous pouvons faire mieux. Il est important dans la communication des risques d'être clair sur ce que nous ne savons pas, donc quel est le niveau de certitude ou d'incertitude que nous avons par rapport aux preuves disponibles.»

Avoir une agence de réglementation de la sécurité des aliments de confiance est une base importante pour les accords commerciaux, a dit Sudworth.

«Donc, si nos partenaires commerciaux et nos consommateurs dans d’autres pays ont confiance que nos aliments soient sûrs et produits avec des standards élevés, cela favorisera le commerce international. La réglementation offre des conditions de concurrence équitables à l'industrie et signifie que les consommateurs peuvent avoir confiance en ce qu'ils mangent. Le rôle économique d'un régulateur est souvent négligé. Les régulateurs ne consistent pas seulement à dire aux gens ce qu’ils ne peuvent pas faire. Ils sont au cœur du renforcement de la confiance des consommateurs et des entreprises. »

Sudworth a également reconnu la pression exercée sur les autorités locales pour qu'elles utilisent leurs maigres ressources de la manière la plus efficace.

«Cela a inclus des changements d'orientation afin qu'ils puissent se concentrer sur les interventions les plus importantes. Pour les entreprises à faible risque, si elles ont un score ou une note au Food Hygiene Rating Scheme (FHRS) de 3 ou plus, nous avons conseillé de reporter certaines interventions planifiées. Certaines entreprises attendent depuis plus longtemps leur note FHRS - qu'il s'agisse d'une nouvelle note ou d'une nouvelle inspection. Nous avons conseillé aux autorités locales, le cas échéant, de donner la priorité aux nouvelles notes. Après une forte baisse en mars lorsque le confinement a commencé, nous avons maintenant vu le nombre de nouvelles évaluations augmenter régulièrement, mais pas encore de retour aux niveaux pré-pandémiques», a-t-elle dit.

«L'industrie alimentaire a demandé plus de flexibilité dans l'application de certaines réglementations d'étiquetage afin que certains produits puissent être réutilisés pour maintenir l'approvisionnement et réduire le gaspillage alimentaire. Alors que la demande au détail augmentait, les produits destinés à la restauration et à l'hôtellerie sont restés invendus, les entreprises ayant dû suspendre leurs activités et la chaîne d'approvisionnement perturbée. La FSA a convenu de certaines flexibilités temporaires, mais nous avons également établi des lignes rouges pour protéger les consommateurs.»

Vente d'aliments en ligne

La livraison à domicile était déjà une tendance croissante avant le COVID-19, mais elle est maintenant apparue au premier plan, a dit Sudworth.

«Les aliments consommés à l'extérieur de la maison constituent également une catégorie croissante. Il y a une tendance à s'éloigner des gens qui préparent eux-mêmes des plats cuisinés frais et à se tourner vers les gens qui se font préparer par quelqu'un d'autre. Ce qui est un changement assez important», a-t-elle dit.

«Sur les ghost and dark kitchens, s'il y a une entreprise qui n'est pas réglementée et qui fonctionne sous le radar, c'est inacceptable et quelque chose que nous voulons éradiquer. Mais l'idée de ces nouvelles installations est de servir le marché de la livraison, elles sont donc réglementées en fonction de l'arrangement. C'est là que, en tant que régulateurs, nous devons rester en contact avec les nouveaux développements pour savoir comment nous réglementons des environnements comme ceux-là. C'est l'occasion d'obtenir des informations sur les entreprises éphémères pour les transmettre aux autorités locales et aux organismes d'application de la loi.»

«Le rythme de changement de ces nouveaux styles d'entreprise est différent selon l'emplacement. Dans les centres urbains, il peut y avoir une croissance plus importante et ils peuvent être dans des endroits où vous ne vous attendez normalement pas à trouver une entreprise alimentaire. Nous avons analysé les informations accessibles au public, par exemple en regardant sur les plates-formes de livraison pour voir qui y est répertorié et en les comparant aux entreprises enregistrées. Nous avons constaté en général que nous connaissons la plupart des choses et que les gens veulent faire ce qu'il faut et s'engagent avec les autorités locales pour suivre les bons processus.»

Sudworth a ajouté qu'il était trop tôt pour dire si une baisse des infections confirmées en laboratoire reflète une chute réelle ou si le signalement ou les tests ont chuté. La FSA essaie de mieux comprendre, mais il faudra des mois ou des années pour évaluer l’impact de la pandémie.

Comment OSI a géré la pandémie ?

Parmi les autres présentateurs figuraient le professeur Ben Chapman, le professeur Kali Kniel, le professeur Donald Schaffner et Danièle Sohier de Thermo Fisher Scientific.

Sharon Birkett, directrice de la qualité et des affaires réglementaires chez OSI Group, a expliqué aux personnes comment l'entreprise a géré la pandémie. Cela comprenait des contrôles sur tous les sites et des quarts de travail échelonnés avec des intervalles de 30 minutes pour s'assurer que le premier quart de travail à gauche avant l'arrivée du second sur le terrain.

«Nous avons demandé aux employés de saisir un modèle de fichier unique pour recueillir leur température. Nous essayions d'éviter qu'ils rassemblent autour de zones comme l'horloge, les postes d'hygiène ou à la cantine. Nous avons réduit le nombre de personnes autorisées dans les vestiaires en même temps et mis en place de nombreux marqueurs visibles pour les aider à mieux comprendre la distanciation sociale et ce qui était important», a-t-elle dit.

«Dans les endroits où nous ne pouvions pas maintenir la distanciation sociale, nous avons installé des barrières physiques ou fourni une protection oculaire sous la forme de lunettes ou d'un écran facial. Dans l'espace opérationnel, nous avons mis en place des barrières car, dans de nombreux endroits, ils ont été en contact étroit et constant pendant huit heures.

Aucun site OSI n'a été fermé par les autorités locales en raison de clusters COVID, mais la société a fermé trois usines aux États-Unis pour cette raison.

«Lors des premiers confinements en Europe, OSI avait plus de 1 000 tonnes de produits sur le marché, que ce soit dans les restaurants, en distribution ou en stock et cela valait plus de 5 millions d'euros. La plupart des produits étaient congelés et avaient une durée de conservation comprise entre 90 et 120 jours. Nous avions tellement de produits sur le marché que nous n'avions pas besoin de continuer à produire, nous avons donc suspendu les opérations dans huit usines de l'UE en raison du niveau des stocks, la plupart redémarré en mai 2020», a dit Birkett

«Nous ne voulions pas gaspiller de nourriture, alors nous ont convenu avec nos clients de prolonger la durée de vie optimale pour la plupart des produits du marché. Nous nous sommes mis d'accord avec les autorités locales et les clients sur la façon de visualiser la nouvelle durée de conservation plus longue. Nous ne voulions pas les déplacer de nouveau sur nos sites et les reconditionner juste pour qu'ils aient une nouvelle durée de conservation plus longue. En fin de compte, 90 pour cent de nos produits ont reçu de nouvelles durées de conservation plus longues.»

«Lorsque nous avons redémarré les opérations en mai pour les usines qui avaient été fermées, ces machines fonctionnent généralement dur tous les jours et maintenant elles sont arrêtées depuis trois mois, nous sommes donc revenus et avons démarré nos lignes lentement et nous avons dû recycler nos employés sur comment utiliser les équipements de protection individuelle.»

«Tous nos produits alimentaires vendus surgelés ont reçu de nouvelles dates de péremption et nous n'avons pas gaspillé de nourriture. Les dates ont été prolongées de 15 à 60 jours. Nos produits réfrigérés se sont déplacés sur le marché en raison d'une forte demande pour la vente au détail. Toutes les extensions aux dates de péremption ont été validées sur la base des données dont nous disposions déjà sur les sites.»

mercredi 9 décembre 2020

Publication de lignes directrices pour la présence de Listeria dans les légumes surgelés

« Publication de lignes directrices pour la présence de Listeria dans les légumes surgelés », source Food Safety News.

Des lignes directrices d'hygiène pour lutter contre Listeria monocytogenes pendant la production de légumes surgelés ont été publiées.

Les travaux ont commencé après une épidémie liée au maïs doux surgelé produit par Greenyard en Hongrie. L'incident a rendu malade au moins 54 personnes atteintes de listériose en Australie, en Finlande, en Suède, au Danemark, en Autriche et au Royaume-Uni. Il y a eu 10 décès entre 2015 et 2018. C'était la première fois qu'une épidémie de listériose en Europe était liée à des légumes surgelés.

PROFEL, l'Association européenne des industries de transformation des fruits et légumes, sensibilise actuellement au nouveau document. L'objectif est de garantir la sécurité sanitaire des consommateurs en conseillant les entreprises de surgélation de légumes sur la manière de maîtriser Listeria dans la production de légumes surgelés et en fournissant aux business-to-business (BtoB) et aux entreprises vers le consommateur des informations sur la manière dont les légumes surgelés doivent être stockés et décongelés. et préparés.

Les recommandations couvrent les bonnes pratiques et les programmes préalables, l'analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise (HACCP), les prélèvements environnementaux, la communication sur les risques pour les utilisateurs. Elles comprennent la gestion de la production et de la sécurité des aliments des légumes surgelés, de la réception des matières premières aux produits finis conditionnés.

Approbation de l'UE

Les articles peuvent être vendus en tant que produits simples ou mélangés avec d'autres légumes surgelés ou combinés avec d'autres produits tels que le riz, les pâtes, la sauce, le poisson ou la viande surgelés.

Les lignes directrices ont été approuvées dans la section Sécurité biologique de la chaîne alimentaire du Comité permanent sur les végétaux, les animaux, les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (Biological Safety of the Food Chain section of the Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed) en novembre.

Lors d'une réunion du groupe en octobre, les Pays-Bas et la Lettonie avaient demandé plus de temps pour examiner les changements apportés avec leurs experts.

Ils ont été préparés par le secteur européen des légumes surgelés avec l'Université de Gand ainsi que la Commission européenne et les États membres. La consultation comprenait également le Copa Cogeca, la Chilled Food Association, EuroCommerce, FoodDrinkEurope, Freshfel et le BEUC.

Des challenge tests sur différents légumes surgelés ont montré la croissance de Listeria monocytogenes pendant la décongélation et le stockage au réfrigérateur.

Les légumes surgelés, blanchis et non blanchis, ne doivent pas être considérés comme des aliments prêts à consommer. Les directives recommandent que des instructions claires de cuisson, de décongélation et de stockage soient communiquées aux consommateurs et aux clients B2B. La communication des risques et l'information aux utilisateurs de légumes surgelés doivent clairement indiquer une utilisation appropriée pour éviter les abus potentiels.

Michael Mayntz, président de PROFEL, a dit : «Ces directives constituent une véritable étape importante pour les entreprises de surgélation de légumes et démontrent l’engagement du secteur à rendre nos aliments encore plus sûrs. Ils soutiennent les entreprises qui peuvent les utiliser comme point de départ pour leurs propres systèmes de management de la sécurité des aliments leurs bonnes pratiques et les principes HACCP.»

Changements de législation?

Pendant ce temps, le dernier atelier du Laboratoire de référence de l'Union européenne (EURL) et des Laboratoires nationaux de référence (LNR) pour Listeria monocytogenes au début de l'année a discuté d'une révision du règlement sur les critères microbiologiques (2073/2005).

Ces règles incluent une limite de 100 unités formant colonie par gramme dans les aliments prêts à consommer incapables de permettre la croissance de Listeria monocytogenes pendant la durée de conservation.

Cependant, il existe des différences d'interprétation entre les États membres quant à la manière dont le fabricant démontre que Listeria ne dépasse pas la concentration autorisée dans les produits.

En outre, certaines épidémies ont été causées par des produits conformes à la loi.

Une idée à l'étude est que les aliments prêts à consommer ne devraient pas contenir de Listeria pendant leur durée de conservation. Les experts étudient les moyens d'exemption d'une usine afin de clarifier l'interprétation de la législation. Certaines mesures augmenteraient les coûts pour les entreprises et entraîneraient probablement davantage de demandes aux laboratoires pour enquêter sur la croissance de Listeria dans les aliments.

En France, un document de la FCD sur les « Critères microbiologiques applicables à partir de 2020 aux marques de distributeurs, marques premiers prix et matières premières dans leur conditionnement initial industriel » indique,

Cas des surgelés :
Dans le cas ou une famille de denrées n’est pas spécifiquement définie pour les surgelés, le critère applicable au produit frais au stade MP/MDD LS réception Distribution est applicable au produit équivalent surgelé. Dans ce dernier cas, le critère Listeria monocytogenes défini pour le produit frais n’est pas applicable au produit surgelé et doit être adapté en tenant compte de l’usage attendu du produit surgelé, en particulier après décongélation.

Quel qu'il soit le surgelé, l'usage attendu par le consommateur est de dire que ce n'est pas un aliment prêt à consommer !