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mardi 21 novembre 2023

Rappel d'une centaine de références de plats cuisinés de la marque Aussitôt Bon par arrêté préfectoral

RappelConso
nous informe du rappel le 21 novembre 2023 de Kit plat cuisiné Journey de la marque Aussitôt Bon, car les produits sont non-conformes pour manquement aux règles d'hygiène - à ne pas congeler.

L’avis de rappel précise que le rappel a été imposé par arrêté préfectoral.

Le produit a été commercialisé du 01/10/2023 au 16/11/2023.

Dans la description complémentaire du risque, il est rapporté un manque de formalisation de la documentation qualité obligatoire du point de vue réglementaire. Ne pas congeler le produit.

Autour de 100 produits sont rappelés, voir la longue liste de plusieurs pages, ici.

Les produits ne sont pas commercialisés par un circuit classique de distribution.

Ce rappel a fait que je me suis intéressé à cette entreprise et voyons ce qu’elle rapporte,’après son site Internet,

On parle ici d’une nouvelle génération de plats cuisinés, information datée du 10 novembre 2023, apparemment c’est une jeune entreprise qui semble avoir oublié en cours de route la sécurité des aliments, et qui est donc rattrapé par la patrouille. Mais, en revanche, pour le marketing, c’est le dénigrement des concurrents à tous les étages. Ce n’est pas un jugement de part, mais un constat, voyez par vous-même …

La nouvelle génération des plats cuisinés

Ah, les plats préparés ! Vous savez, ces trucs que l'on trouve au supermarché, souvent chargés de conservateurs, d'additifs et, avouons-le, de regrets.
On a tous déjà craqué pour un de ces plats en pensant : «Eh bien, ça fera l'affaire». Mais franchement, qui a envie de «ça fera l'affaire» quand on peut avoir du «Wahou, c'est délicieux !» ?

D'où viennent ces plats cuisinés ?

Les supermarchés regorgent de marques comme Plats Marie ou Fleury Michon. Et, entre nous, elles sont un peu comme cette vieille tante qui pense que la mayo est épicée
Elles sont restées un peu coincées dans le passé avec leurs recettes standardisées, pleines de sel et de graisse. Sans parler des sandwichs Sodebo, qui sont comme ces vieux jeans : pratiques, mais pas très flatteurs.

Les plats préparés classiques, c'est quoi le problème ?

- Conservateurs et additifs : Ils donnent ce goût «bizarre» et peuvent jouer des tours à votre santé.
- Mauvaise qualité nutritionnelle : Dites bonjour aux kilos en trop et aux maux de cœur.
- Manque de variété : Combien de fois peut-on vraiment manger le même hachis parmentier ?
- Qualité générale : On ne va pas se mentir, c'est un peu comme manger du carton parfois.

Alors, pourquoi Aussitôt Bon change la donne ?

Imaginez cuisiner comme un chef étoilé à la maison. C'est ce que fait Aussitôt Bon avec sa cuisson sous-vide à basse température. Exit les conservateurs et additifs, place aux saveurs authentiques. Et les ingrédients ? Bio, frais et de saison, s'il vous plaît !

En attendant, amère leçon, Aussitôt Bon va devoir plus travailler l'hygiène et la sécurité des aliments que le marketing !

mardi 8 novembre 2022

Quand les rappels de couscous volent en escadrille

Vous aimez vivre avec le risque chevillé au corps, pas de problème !

Un plat cuisiné, du couscous en l’occurrence, vous propose de vivre cette expérience intense, mais il vous faudra respecter des règles ...

En effet, des rappels de ce plat cuisiné volent en escadrille en ce début du mois de novembre 2022. Le blog vous avait déjà signalé cette espèce de manie de réaliser trois rappels avant de comprendre enfin ce qui se passait, voir cet article de décembre 2021, Couscous royal et Listeria monocytogenes, jamais deux sans trois ?

Ici point de Listeria, mais je ne sais pas si on y gagne au change, jugez plutôt …

Trois rappels de couscours 350 g, deux le 3 novembre (1 et 2) et un autre le 8 novembre.

La cause des rappels est une erreur de DLC, la DLC affichée au 12/12/2022 au lieu du 09/11/2022. Au bout du troisième rappel, peut-on penser que l’entreprise en question aura compris ? Rien n’est moins sûr !

Ainsi voici les risques encourus par le consommateur s’il consomme ce couscours, selon RappelConso qui publie les avis de presque tous les rappels, Bacillus cereus, Clostridium perfringens, Escherichia coli, Staphylococcus aureus (agent responsable d'intoxination staphylococcique).

Mais attention tout ceci n’interviendra si et seulement si vous consommez le produit au-delà du 09/11/2022. De vous à moi, j'éviterai de prendre ces risques ...

C’était un exemple parmi d’autres de la chronique des rappels sans fin en France

mardi 31 mars 2020

 Plats à emporter et les repas livrés à domicile et sécurité des aliments. Un exemple en Chine

L’Anses nous prodigué des excellents conseils, comme à son habitude, dans Coronavirus et alimentation, courses, nettoyage,les recommandations de l’Anses, mais l’AFSCA de Belgique va un peu plus loin et souligne le souci des « Plats à emporter et les repas livrés à domicile en toute sécurité … alimentaire » en cette période de confinement :
Etant donné les mesures prises par le gouvernement dans le cadre du coronavirus, l’AFSCA souhaite rappeler aux consommateurs quelques règles de base lors de denrées alimentaires ou de repas livrés à la maison.
  • Passez à table après réception s’il s’agit d’un repas chaud. Si vous ne les consommez pas tout de suite, réchauffez-les suffisamment (au moins à 60°C) avant consommation et suivez les éventuelles consignes du restaurateur ou livreur.
  • Pour les plats froids qui ne seront pas consommés tout de suite, placez-les au frigo jusqu’au moment de servir ;
  • Ne conservez ces restes alimentaires que 24 à 48 heures au maximum, selon le type de produit.
  • Ne congelez pas ces restes.
Les matériaux en contact avec les denrées alimentaires
Les matériaux utilisés par un professionnel pour emballer les plats et denrées alimentaires doivent être adaptés pour entrer en contact avec les denrées alimentaires (plats, emballages, seaux, …). Ce symbole ci-contre en est la preuve.

Allergènes
Vous devez pouvoir être informé(e) de la présence du ou des allergènes contenus dans les produits que vous avez commandés (par exemple : « œuf » dans une préparation de pâtes).
L’information peut vous être communiquée soit de manière écrite (sur le menu, sur l’étiquette, …), soit oralement.

Voici donc un article qui relate « Une éclosion à Salmonella attribuable à des aliments commandés en ligne », source article de Joe Whitworth paru le 31 mars 2020 dans Food Safety News.
Selon un nouvel article, dix personnes ont été rendues malades par Salmonella lié à des cuisses de poulet dans une ville chinoise après avoir mangé des aliments commandés en ligne à la mi-2018.

Les chercheurs ont di que l'investigation met en évidence le rôle des plateformes de livraison d’aliments en ligne en tant que nouveau mode de transmission des maladies d'origine alimentaire. La collaboration entre les agences de santé publique et les plateformes de livraison d’aliments en ligne est essentielle pour une intervention rapide et pour limiter l'ampleur des épidémies.

De fin juin à début juillet 2018, 10 cas de maladies diarrhéiques ont été signalés dans deux hôpitaux du district de Nanshan à Shenzhen, en Chine. Cette épidémie était soupçonnée d'être d'origine alimentaire et a été notifiée au Centre de contrôle et de prévention des maladies de Shenzhen (CDC de Shenzhen), selon l'étude publiée dans Emerging Infectious Diseases.

Les 10 patients étaient des étudiants universitaires souffrant de diarrhée et de fièvre. Sept d'entre eux ont également signalé des nausées et des vomissements. Les cas provenaient de six collèges différents de la même université mais vivaient dans des dortoirs différents et ne se connaissaient pas.

De la préparation des aliments à la livraison
Cependant, un après-midi, tous avaient consommé une livraison d’aliments composé de cuisses de poulet avec du riz dans le même restaurant près de l'université, commandée via une plate-forme de livraison en ligne pendant une période de six heures de midi à 18 heures.

Les aliments ont été précuits une heure avant les commandes prévues et laissés à température ambiante, puis expédiés à la réception des commandes et livrés dans une heure à température ambiante de 29°C à l'aide d'un sac de rangement en lin.

Le temps écoulé entre la préparation des aliments et la livraison à température ambiante était de deux heures, ce qui a potentiellement permis à Salmonella Enteritidis de se multiplier suffisamment et de provoquer des maladies.

Au total, 21 échantillons ont été prélevés au cours des investigations de laboratoire et environnementales, y compris des échantillons de tampons anaux de sept patients et 14 échantillons du restaurant impliqué (six échantillons de cuisses de poulet, quatre sur le personnel, deux sur des ustensiles de cuisine et deux sur d'autres aliments).

De ces échantillons, neuf étaient positifs pour Salmonella Enteritidis, qui a été isolée de cinq cuisses de poulet et de quatre patients.

Un examen des profils d'électrophorèse en champ pulsé (PFGE) existant dans la base de données locale de Shenzhen CDC PulseNet a montré que cinq isolats de Salmonella Enteritidis provenant de cas sporadiques dans le mois avant que l'épidémie ne partage le même profil. La surveillance de routine a identifié cinq isolats sporadiques supplémentaires présentant le même profil PFGE dans le mois suivant l'épidémie. Cependant, aucun lien épidémiologique n'a été retrouvé entre aucun des 10 cas sporadiques et l'éclosion.

L'analyse des cas groupés basée sur le polymorphisme mononucléotidique (SNP) du séquençage du génome entier (WGS) a montré que tous les isolats associés à l'épidémie étaient génétiquement étroitement liés les uns aux autres. Une comparaison entre les 10 isolats sporadiques et l'un des isolats associés à l'éclosion a indiqué que les cas sporadiques ne faisaient pas partie de l'éclosion.

Une nouvelle façon de propager les maladies d'origine alimentaire
La dynamique complexe des réseaux de distribution d’aliments en ligne pourrait déboucher sur un nouveau moyen de propagation des maladies d'origine alimentaire et poser des effets jusque-là inconnus sur la santé publique, selon les chercheurs.

« Contrairement aux restaurants traditionnels, la livraison des aliments, repas, plats, etc., en ligne pourrait envoyer des aliments potentiellement contaminés à travers de vastes zones géographiques dans une ville en peu de temps pour provoquer des épidémies à grande échelle », selon l’article. La livraison de repas ou plats en ligne présente également des risques supplémentaires pour la sécurité des aliments, notamment une mauvaise manipulation et une température de stockage pendant le transport.

Une nouvelle caractéristique de l'épidémie était que les patients ont consommé des aliments de la même origine mais ils étaient isolés les uns des autres, par rapport aux éclosions typiques qui impliquent généralement des restaurants ou des événements de restauration au sein d'une famille ou d'un groupe. D'autres cas pourraient être plus susceptibles d'être oubliés au cours de l'enquête épidémiologique.

« Cependant, les informations détaillées associées aux commandes de produits alimentaires, telles que le délai de commande et de livraison, les produits alimentaires commandés et les noms et adresses du commerçant et du consommateur, seraient toutes enregistrées électroniquement sur la plateforme de livraison de produits alimentaires en ligne. Par conséquent, un niveau de détail aussi remarquable serait très précieux pour les investigations prospectives sur les épidémies », ont rapporté des chercheurs.

Complément du 2 avril 2020. On lira ce document de la FAO, Q & R : Les effets de la pandémie du COVID-19 sur l’alimentation et l’agriculture.

lundi 21 janvier 2019

La saga du horsegate reprend du service. Ouverture d'un procès à Paris


J'apprends que « … quatre personnes sont jugées à partir de lundi 21 janvier au tribunal de Paris. », selon France TV Info, avec ce titre :
Ouverture du procès Spanghero : après le cheval dans les lasagnes, peut-on faire confiance aux plats cuisinés ?

Poser le problème comme cela est déjà y répondre, Ah la déontologie des journalistes !

Pour en savoir plus sur ce que j'ai appelé la Saga du horsegate, vous pourrez lire de très nombreux articles documentés tant au niveau national qu'international, ici.


Rétablir la confiance du public signifie un retour à assumer la responsabilité de la protection du public, par l'inspection, l’application de la loi et le contrôle minutieux. Les consommateurs se tournent vers les Etats et attendent qu’ils jouent un rôle proactif pour assurer la sécurité des aliments et la protection du public.
Il n'y a pas de substitut à un examen officiel et à l'application de la loi. Le scandale de la viande de cheval a montré que l'approbation par des organismes privés de certification soutenus par les distributeurs et les producteurs n'ajoutent rien à la protection des consommateurs. Ce n'est pas une surprise. Les organismes d'accréditation sont devenus, en effet, des fournisseurs approuvant leurs clients dans le secteur de la viande ; c’est une ruse marketing qui cherche à consolider la confiance de consommateurs égarés.

Reprenons ce qu'en disent nos médias friands du procès qui s'ouvre …

Pour RTL, « Viande de cheval : début du procès Spanghero ».
Deux anciens dirigeants de la société Spanghero, accusés d'avoir vendu de la viande de cheval en la faisant passer pour du bœuf, sont jugés à partir de ce lundi 21 janvier par le tribunal correctionnel de Paris.

Pour L'Obs, « Le procès Spanghero s'ouvre ce lundi, 6 ans après le scandale de la viande de cheval »
4,5 millions de plats cuisinés à partir de viande frauduleuse ont été écoulés en Europe, particulièrement en France. La France, pays le plus touché par la fraude.

Libération, « Spanghero : le procès de la viande sabotée ».
Industriels et intermédiaires doivent répondre à partir de ce lundi de tromperie au procès des plats à base de cheval étiqueté comme du bœuf. Retour sur une onde de choc mondiale.

Europe 1, « Ouverture du procès Spanghero : « C'est une horreur ce qu'ils ont fait » »
Près de sept ans après le scandale des plats préparés à la viande de cheval, deux anciens cadres de la société Spanghero comparaissent lundi au banc des accusés.

Sud-Ouest, « Ouverture du procès Spanghero : le scandale des lasagnes à la viande de cheval ».
Six ans après le scandale de la viande de cheval vendue comme du bœuf, le procès de deux ex-dirigeants de l’entreprise Spanghero s’ouvre ce lundi à Paris. Retour sur les faits.

La Dépêche, « Affaire Spanghero : le procès du scandale des lasagnes à la viande de cheval s'ouvre aujourd'hui. »
Le procès de « l'affaire Spanghero » s'ouvre aujourd'hui au tribunal correctionnel de Paris. Quatre anciens cadres de l'entreprise chaurienne sont poursuivis pour « escroquerie en bande organisée et tromperie » pour avoir utilisé 750 tonnes de viande de cheval dans des lasagnes à la place de viande de bœuf.
"
L'Express, « Spanghero: le procès du scandale alimentaire s'ouvre à Paris »
En 2013, de la viande de cheval était découverte dans des plats préparés. Un scandale aux nombreuses conséquences.
A suivre ...