Apparemment bienveillant cet article proposé ci-dessous tend à expliquer comment la
DGCCRF va être mangé par la DGAL et que cela ne semble pas être
une bonne idée du tout. Pour ma part, je pense que les arguments
avancés par les parties prenantes de la DGCCRF ne sont pas les bons.
On attend avec impatience un article sur pourquoi l’inverse serait
une bonne idée pour la sécurité des aliments en France ...
«Sécurité alimentaire : à quelle sauce sera mangé le personnel
de la Répression des fraudes ?», source Sud
Ouest.fr avec AFP.
Le projet de «police unique» en charge des contrôles de sécurité
alimentaire, qui verra une partie des missions de la DGCCRF
transférées au ministère de l'Agriculture, a poussé le personnel
cette semaine dans la rue.
Conçu fin 2017 dans le sillage du scandale du lait contaminé de
Lactalis, le projet annoncé mi-mai, pour une entrée en vigueur en
2023, vise à accorder la sécurité sanitaire des aliments
exclusivement au ministère de l'Agriculture, via la direction
générale de l'alimentation (DGAL). Jusqu'à présent, ces missions
étaient partagées avec la DGCCRF. Soixante emplois vont être
supprimés en conséquence dans le service dépendant de Bercy.
«Comme une sanction»
L'institution, qui compte environ 2 500 agents dont 1 800 enquêteurs,
a pourtant déjà «perdu 1 000 emplois en 15 ans», rappelle David
Sironneau, co-responsable de Solidaires CCRF&SCL, le premier
syndicat de la DGCCRF qui était en grève mardi. «On a pris cette
décision politique comme une sanction», s'est désolé David
Sironneau, en rappelant le travail de la DGCCRF sur les récents
scandales sanitaires Buitoni ou Kinder. Au risque selon lui que ce
soit le consommateur qui «paie les pots cassés».
Soutenue également par la CFDT et l'Unsa, la grève a mobilisé,
selon différentes sources, entre 10% et 30% des agents sur le
territoire.
Dans une vidéo adressée aux agents de la DGCCRF, Bruno Le Maire,
qui n'a pas reçu les agents mardi, reconnaît que «cette réforme a
pu susciter un certain nombre d'interrogations», mais assure qu'elle
répond «à un besoin de simplification». Même si une source
proche du dossier assure que «la fraude restera du domaine de la
DGCCRF», pour Thibaut Favier (CFDT) «il y a un gros risque que la
DGAL récupère (aussi) la recherche des fraudes alimentaires».
«Pression des lobbies»
«On estime qu'ils (la DGAL, ndlr) ne sont pas en capacité de le
faire, qu'ils n'ont pas les compétences. Ils ont une culture plus
administrative que pénale. Qu'on le veuille ou non, le ministère de
l'Agriculture est sensible aux pressions des lobbies. On sanctionne
plus que le ministère de l'Agriculture, qui est historiquement plus
sur des mises en demeure, des mesures correctives», précise David
Sironneau. «Politiquement, attribuer la sécurité alimentaire à
l'Agriculture, c'est la placer du côté des industriels. Nous
défendons le consommateur».
Solidaires s'inquiète également de la «privatisation de certaines
missions de service public comme les prélèvements et analyses de
produits alimentaires bruts ou transformés, ainsi que les contrôles
d'hygiène» des restaurants, artisans de bouche, étant donné que
la DGAL travaille déjà avec des opérateurs privés.
Le transfert pose également la question du devenir du réseau de
laboratoires partagé entre la DGCCRF et les douanes, qui emploie 380
personnes. De même source, on reconnaît que les laboratoires de la
DGAL ne savent aujourd'hui pas faire certaines analyses et recourent
déjà aux laboratoires de la DGCCRF dans ces cas-là.
Pour ces raisons, selon les syndicats, la vigilance dans les
entreprises liées à la DGAL repose grandement sur les
auto-contrôles, avec obligation de transmettre à l'administration
tout résultat négatif, quand la DGCCRF mise sur les tests inopinés.
On pourra aussi lire ce texte de la CGT
du 22 juin 2022, «La sécurité alimentaire nécessite des
services de contrôle publics efficaces.»
Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis
plusieurs années avec la revue PROCESS
Alimentaire
pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et
de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés
gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue,
alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite
lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS
Alimentaire
s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse
tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant
pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la
publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction
dégueulasse et un rédacteur en chef complice !