lundi 27 avril 2020

COVID-19 et France: Données corrigées sur le nombre de cas et remarques sur les chiffres



De fait ce nouvel article explique les raisons cette ou de ces modifications de l’exclusion de cas, entre cas probables et cas confirmés …

Voici quelques données corrigées sur la France (source CEBM de l'université d'Oxford) et la baisse de nouveaux cas se poursuit et souhaitons que cela se poursuive encore pour les prochains jours:

- 26 avril : 612 nouveaux cas et 242 nouveaux décès en France [source]
- 25 avril : 1 660 nouveaux cas et 369 nouveaux décès en France [source]
- 24 avril : 1 645 nouveaux cas et 349 nouveaux décès en France
- 23 avril : 2 239 nouveaux cas et 516 nouveaux décès en France

Le gouvernement français a corrigé son nombre de cas après qu'un processus de qualité et de vérification des données des établissements ESMS et EHPAD a mis en évidence la surdéclaration et la surestimation des cas cumulatifs [source]. Pour refléter la correction apportée par le gouvernement français, Worldmeter a ajusté les chiffres pour aujourd'hui et historiquement. [source]

- 22 avril : 2 413 nouveaux cas et 544 nouveaux décès en France [source]
- 21 avril : 3 253 nouveaux cas et 531 nouveaux décès en France [source]
- 20 avril : 2 434 nouveaux cas et 547 nouveaux décès en France
- 19 avril : 1 062 nouveaux cas et 395 nouveaux décès en France [source] [source] [source]
- 18 avril: 3 666 nouveaux cas et 642 nouveaux décès en France [source]
- 17 avril: 2 344 nouveaux cas et 761 nouveaux décès en France

Note: La France a indiqué qu'une partie des cas des EHPAD et des ESMS - représentant environ 33% du total des cas EHPAD et des ESMS - ont été confirmés (plutôt que probable, comme les 67% restants) et en tant que tels doivent être considérés comme déjà inclus dans le nombre total de cas nationaux [source]. Le gouvernement français a désormais commencé à signaler la répartition entre les cas confirmés et probables des EHPAD et des ESMS [source]. Nous avons ajusté les données historiques de la France au 4 avril sur la base de ces informations. Le 3 avril, le gouvernement français avait signalé 17 827 cas supplémentaires et 532 décès supplémentaires dans les EHPAD et ESMS qui n'avaient pas été signalés auparavant. Le 2 avril, il avait signalé 884 décès supplémentaires.

- 16 avril: 7 128 nouveaux cas et 753 nouveaux décès en France [source
- 15 avril : 3 391 nouveaux cas et 1 438 nouveaux décès en France [source
- 14 avril: 5 955 nouveaux cas et 762 nouveaux décès en France [source]
- 13 avril: 3 655 nouveaux cas et 574 nouveaux décès en France [source]
- 12 avril: 2 455 nouveaux cas et 561 nouveaux décès en France [source]
- 11 avril: 4 4251 nouveaux cas et 635 nouveaux décès en France [source]
- 10 avril: 6 231 nouveaux cas et 987 nouveaux décès en France [source]
- 09 avril: 4 635 nouveaux cas et 1 341 nouveaux décès en France [source] [source]
- 08 avril: 3 881 nouveaux cas et 541 nouveaux décès en France

Je me fie depuis le début de l’épidémie de COVID-19 à ces trois sites Internet,

Université John Hopkins (Etats-Unis)

Voici, selon ces trois sites, la situation en France au 27 avril 2020 à 10h30
Site Internet
Nombre de cas
Nombre de décès
South China Morning Post
162 220
22 890
CEBM de l’Université d’Oxford
162 100
22 856
Université John Hopkins
162 220
22 890

Santé publique de France fournit le nombre de décès en France au 26/04/2020 à 14h (mis en ligne en fin de journée): 22 856. 

Remarques sur quelques données
Selon le CEBM de l’Université d’Oxford, la France avec 14,1% est le deuxième pays au monde pour le taux de létalité, mis à jour au 27 avril 2020.
Correctif. A la date du 29 avril, dans l'ordre du premier au troisième, Royaume-Uni avec 15,80%, Belgique avec 15,65 et France avec 14,47%

Le taux de létalité est le nombre de décès rapportés par nombre de cas rapportés. Le premier pays est la Belgique.

Cette information n’est pas prête à être fournie par le directeur général de la santé qui commence invariablement son discours par les chiffres des Etats-Unis, qui ont, il est vrai, le plus grand nombre de cas ; si l’on rapporte cette donnée au nombre d’habitants à la date du 26 avril 2020 ; les Etats-Unis sont devant nous, si l’on peut dire, avec 2 983 cas par million d’habitants versus 2 483 cas par million d’habitants en France. 

Cela étant, concernant les décès, la France est loin devant les Etats-Unis avec 350 décès par million d’habitants versus 166 décès par million d‘habitants aux Etats-Unis. Source CEBM.

La deuxième enquête de MG France confirme la place des soignants de ville dans la lutte contre l’épidémie, source communiqué de MG France du 26 avril 2020.
1,8 million de personnes consultant pour Covid en médecine générale depuis le 17 mars, 340 000 durant la semaine du 6 au 12 avril, près de 9 000 décès en ville en rapport avec le virus : telles sont les principales estimations tirées de la deuxième enquête réalisée par MG France entre le 14 et le 21 avril, à laquelle 2339 médecins généralistes ont répondu.
Mise à jour du 28 avril 2020. Selon Le Monde du 27 avril 2020Coronavirus : la mortalité en réanimation beaucoup plus forte qu’annoncée en France.

Le taux serait de 30 % à 40 %, selon les données du Réseau européen de recherche en ventilation artificielle, soit beaucoup plus que les 10 % évoqués par le gouvernement le 17 avril. 

dimanche 26 avril 2020

COVID-19: Parmi les bons gestes à adopter pour faire les courses, ne pas oublier de porter un masque!


L’Anses nous informe le 25 avril 2020 à propos du « COVID-19 : les gestes à adopter pour faire les courses ».

L’Anses nous dit « Comment limiter la transmission du COVID-19 quand on fait ses courses ? » et nous informe que le « Rappel des bonnes pratiques d'hygiène à adopter pour limiter la transmission du COVID-19 (et des autres maladies !) »

Vous lirez ci-dessous l’ensemble de ces bonnes pratiques d’hygiène mais l’Anses n’a-t-elle pas oublier le port du masque ?

Le port du masque est ajouter sur votre liste des gestes à adopter pour les courses, quoi qu’en dise l’Anses...

COVID-19: A propos des cas asymptomatiques


« Covid-19: Les quatre cinquièmes des cas sont asymptomatiques, selon des données de Chine », source article de Michael Day dans BMJ.

De nouvelles preuves ont émergé de la Chine indiquant que la grande la majorité des infections à coronavirus n'entraînent pas de symptômes.

Les autorités chinoises ont commencé à publier des chiffres quotidiens le 1er avril sur le nombre de nouveaux cas de coronavirus asymptomatiques, avec les chiffres des premiers jours suggérant qu’environ quatre infections à coronavirus sur cinq n'ont causé aucune maladie. De nombreux experts pensent que des cas asymptomatiques et inaperçus d'infection à coronavirus pourrait être une source importante de contagion.

Un total de 130 des 166 nouveaux cas d’infections (78%) identifiées dans les 24 heures de l'après-midi du mercredi 1er avril étaient asymptomatiques, a déclaré la Commission nationale chinoise de la santé. Et la plupart des 36 cas parmi lesquels les patients présentaient des symptômes impliquant des arrivées de l’extérieur de la Chine et cela était en baisse par rapport aux 48 cas le jour précédent, a indiqué la commission.

La Chine teste rigoureusement les arrivées de l'étranger par crainte de cas d’importation d'un nouveau foyer de COVID-19.

Tom Jefferson, épidémiologiste et chercheur honoraire au Center for Evidence-Based Medicine de l'Université d’Oxford, a déclaré que les résultats étaient « très, très importants ». Il a dit au BMJ, « L'échantillon est petit, et plus de données deviendront disponibles. De plus, on ne sait pas exactement comment ces cas ont été identifiés. Mais disons simplement qu’elles sont généralisables. Et même si ces cas sont à 10%, ce qui suggère que le virus est partout.

Si - et je souligne, si - les résultats sont représentatifs, alors nous devons nous demander, ‘Pourquoi diable nous confinons-nous?’ »

Jefferson a dit qu'il était fort probable que le virus a circulé pendant plus longtemps qu'on ne le pense généralement et que des pans de la population avaient déjà été exposés.

Les utilisateurs des réseaux sociaux chinois ont exprimé leurs craintes que les porteurs sans aucun symptôme pourrait propager le virus sans le savoir, surtout maintenant que les cas d’infection ont diminué et que les autorités ont réduit les restrictions sur les voyages des personnes dans les points chauds précédents de l'épidémie.

Zhong Nanshan, conseiller médical principal auprès du gouvernement chinois, a dit que les infections asymptomatiques ne seraient pas capable de provoquer une autre épidémie majeure de COVID-19 si ces personnes sont maintenus isolés. Des responsables ont déclaré que c'était généralement pendant 14 jours. Nanshan a dit qu'une fois que les personnes infectées asymptomatiques étaient identifiés, elles et leurs contacts seraient isolés et maintenus
sous observation.

Citant des données classifiées, le South China Morning Post a dit que la Chine avait déjà trouvé plus de 43 000 cas d’infection asymptomatique par traçage des contacts.

Les dernières découvertes semblent contredire un rapport de l'OMS de février qui était basé sur le COVID-19-19 en Chine. Cela suggère que « la proportion de véritables cas d’infection asymptomatique n’est pas claire mais ces cas semblent relativement rares et ne semblent pas être un important vecteur de la transmission. »

Mais depuis l'OMS a rapporté que d'autres chercheurs, dont Sergio Romagnani, professeur d'immunologie clinique à l'Université de Florence, ont dit avoir des preuves que la plupart des personnes infectées par le virus ne présentaient pas de symptômes. Romagnani conduit l’étude qui a montré que les tests réalisés dans tout un village isolé d'environ 3000 personnes dans le nord de l'Italie a vu le nohttps://www.cebm.net/covid-19/covid-19-the-tipping-point/mbre de personnes présentant des symptômes de COVID-19 chuter de plus de 90% dans les 10 jours en isolant les personnes qui étaient symptomatiques et ceux qui étaient asymptomatiques.

Dans un article, COVID-19 :Le point de bascule, sur le site Internet du Center for Evidence-Based Médecine (EBM), Jefferson et Carl Heneghan, directeur du centre et rédacteur en chef de BMJ EBM, ont écrit: « Il ne fait aucun doute que le Covid-19 peut être beaucoup plus largement distribué que certains le croient. Le confinement va nous entraîner dans une faillite à nous tous et à nos descendants et il est peu probable à ce stade de ralentir ou d'arrêter la circulation virale, lorsque le génie est sorti de la bouteille. »

« Ce que la situation actuelle résume à ceci: est-ce que l’effondrement économique est un prix à payer pour arrêter ou retarder ce qui est déjà parmi nous? »

Les essuie-mains en papier sont beaucoup plus efficaces pour enlever les virus des mains que les sèche-mains à air pulsé, selon une petite étude



Voici qu’un résumé d’une conférence conforte mes propos …

« Une petite étude montre que les essuie-mains en papier sont beaucoup plus efficaces pour éliminer les virus que les sèche-mains », source European Society Of Clinical Microbiology and Infectious Diseases, via EurekAlert!

Une étude qui aurait du recherche être présentée à l’èche-mains à air pulsé pour enlever
L'étude est réalisée par la Dr Ines Moura, Université de Leeds, Royaume-Uni, et ses collègues Duncan Ewin et le professeur Mark Wilcox, de l'Université de Leeds et Leeds Teaching Hospitals NHS Trust.

Le séchage des mains est important pour minimiser la propagation des microbes dangereux, dont le nouveau coronavirus, car le fait de ne pas les éliminer augmente le transfert vers des surfaces environnementales et augmente les possibilités de transmission et de propagation.

Dans cette étude, les auteurs ont cherché à savoir s'il existe des différences dans l'étendue de la transmission du virus, selon la méthode de séchage des mains, au-delà des toilettes/lavabo vers l'environnement hospitalier.

Quatre volontaires ont simulé la contamination de leurs mains/mains gantées à l'aide d'un bactériophage (qui est un virus qui infecte les bactéries, et qui est donc inoffensif pour l'homme). Leurs mains n'ont pas été lavées après une contamination car c'était pour simuler des mains mal ou insuffisamment lavées. Les mains ont été séchées à l'aide d’essuie-mains en papier (EMP) ou d'un séchoir à air pulsé (SAP). Chaque volontaire portait un tablier, pour permettre de mesurer la contamination du corps/des vêtements pendant le séchage des mains. Le séchage des mains a été effectué dans les toilettes publiques d'un hôpital et, après en être sorti, des échantillons ont été prélevés dans des zones publiques et de l’hôpital.

Des zones environnementales et des surfaces (n = 11) ont été prélevés après contact avec les mains ou le tablier. Les prélèvements du site étaient des portes (portes à pousser et à tirer), des rampes d'escalier, des boutons d'ascenseur, des chaises dans les zones publiques et de l’hôpital, des téléphones, des boutons d’interphones d'accès aux salles, la tubulure du stéthoscope, le pavillon du stéthoscope, des tabliers eux-mêmes et des fauteuils qui avaient été indirectement en contact avec le tablier. Pour ces derniers, les volontaires ont été invités à croiser les bras sur leur poitrine tout en utilisant le tablier, avant de se reposer sur les bras de la chaise.

L'équipe a constaté que les méthodes SAP et EMP réduisaient statistiquement de manière significative la contamination virale des mains (respectivement, de ~ 100 et ~ 1000 unités de virus/μl, (voir la figure dans le résumé complet).

Pour 10 des 11 surfaces, une contamination environnementale significativement plus importante a été détectée après utilisation du SAP par rapport à l’EMP. Toutes les surfaces échantillonnées après l'utilisation du SAP ont montré une contamination par les phages, contre seulement 6 surfaces après l'utilisation de l’EMP. La contamination de surface moyenne après contact avec les mains était plus de 10 fois plus élevée après utilisation du SAP par rapport à l’EMP (indiquée par une différence de 1,1 sur l'échelle logarithmique: 4,1 vs 3,0 log10 copies/μl). La dispersion virale dans le tablier/les vêtements était 5 fois plus élevée avec le SAP par rapport à l’EMP (respectivement, 3,5 et 2,8 log10 copies/μl).

Le transfert de phages du tablier aux fauteuils via les bras croisés n'a été détecté qu'après utilisation du SAP (moyenne de 3,2 log10 copies/μl). Cela suggère que le transfert de microbes vers les surfaces environnementales peut se produire directement à partir de mains qui restent contaminées après le séchage des mains, mais aussi indirectement à partir du corps d'une personne qui a elle-même été contaminée pendant le séchage des mains.

Les auteurs concluent: « Il existe des différences évidentes, selon la méthode de séchage des mains, dans la contamination microbienne résiduelle des mains et du corps du sujet. De manière cruciale, ces différences de contamination se traduisent par des niveaux de contamination microbienne significativement plus élevés après le séchage à air pulsé que l'utilisation de essuie-mainsen papier des mains et du corps au-delà des toilettes/lavabo. Comme les toilettes publiques sont utilisées par les patients, les visiteurs et le personnel, la méthode de séchage des mains choisie peut augmenter (à l'aide de séchoirs à air pulsé) ou réduire (à l'aide d’essuie-mains en papier) la transmission d'agents pathogènes en milieu hospitalier. »

Ils notent également que leurs résultats sont particulièrement importants car il y a eu une migration générale de l'utilisation de essuie-mains en papier vers des sèche-mains à air dans de nombreux contextes et régions du monde, en particulier dans les environnements de santé au Royaume-Uni.

Les directives UK NHS et OMS sur le lavage des mains recommandent d'utiliser un essuie-mains en papier pour sécher les mains (et également d'utiliser un essuie-mains en papier pour fermer le robinet).

Ils concluent: « Nous pensons que nos résultats sont pertinents pour la maîtrise du nouveau coronavirus qui se propage à un rythme soutenu dans le monde entier. Les essuie-mains en papier devraient être le moyen préféré pour se sécher les mains après le lavage et ainsi réduire le risque de contamination virale et de propagation. »

Sur le site Science Media Centre, voici des réactions d'experts à ce résumé non publié d'une conférence sur l’essuie-mains en papier versus le sécheur à air pulsé ...

Le Dr Graham Wheeler, statisticien médical, UCL, a dit:
« Des études antérieures suggèrent que se sécher les mains avec des essuie-mains en papier après le lavage peut réduire la contamination bactérienne et le risque de transmission par rapport aux séchoirs à air pulsé. Cependant, peu d'études sont disponibles pour évaluer quelle approche de séchage des mains réduit le mieux le risque de transmission virale. »

« Il s'agit d'une étude exceptionnellement petite, avec seulement quatre personnes recrutées. Aucune petite étude ne permet de tirer des conclusions définitives sur les avantages de l'utilisation de essuie-mains en papier ou de séchoirs à air pulsé. »

«Dans cette étude, les quatre volontaires ont été invités à ne pas se laver les mains après contamination, pour « simuler de mauvaises pratiques de lavage des mains ». Mais combien de personnes se sont-elles séchées les mains sans les avoir préalablement lavées?

« Les conclusions des auteurs selon lesquelles les personnes devraient utiliser des essuie-mains en papier après s'être lavé les mains ne peuvent pas être tirées de cette étude parce que ce n'est pas ce que les chercheurss ont testé; ils ont examiné quelle méthode de séchage réduisait la contamination croisée des mains non lavées.

« Une meilleure étude permettrait de recruter plus de participants, de demander à certains de se laver soigneusement les mains, et à d'autres de les laver brièvement (ou sans savon), puis de les sécher avec des essuie-mains en papier ou un séchoir à air plusé. Vous pouvez ensuite mesurer les avantages de chaque méthode de séchage dans et entre chaque approche de lavage des mains, et également comparer les résultats à un groupe témoin non hygiène qui ne se lave pas ou ne se sèche pas du tout les mains.

« Cette étude n'a pas été évaluée par des pairs, donc toutes les conclusions doivent être interprétées avec prudence. »

Le Dr Baptiste Leurent, professeur adjoint de statistiques médicales à la London School of Hygiene & Tropical Medicine, a dit:
« Cette étude est une expérience intéressante dans le contexte actuel, mais elle est trop petite pour fournir des preuves pertinentes. »

« Il a comparé quatre personnes qui se sont séché les mains à l'aide de essuie-mains en papier ou d'un sèche-mains à air pulsé et ont examiné la quantité de virus sur leurs mains et diverses surfaces dans un véritable hôpital. Il a été retrouvé une quantité moindre de virus chez ceux qui utilisent des essuie-mains en papier. »

« Cette publication est un court résumé d’une conférence et il est très difficile d'évaluer la qualité de la recherche ou la valeur des résultats. Une limite claire est que l'étude n'a été menée que sur quatre volontaires. Elle n'a pas non plus été randomisée, et on ne sait pas dans quelle mesure les deux groupes étaient comparables. De nombreux autres facteurs pourraient expliquer les différences constatées. Statistiquement, il est en fait surprenant de constater des différences « significatives » avec seulement quatre volontaires.

« Un point important est que dans cette expérience, les volontaires se sont effectivement « lavé les mains » uniquement avec un sèche-cheveux ou des essuie-mains en papier, ce qui est clairement différent de ce qui se passe dans la pratique. Il n'est pas clair comment ces résultats s'appliquent au séchage des mains après le lavage des mains, et la pertinence pour les recommandations actuelles sur le lavage des mains. Si il y a bien quelque chose, cette étude rappelle l'importance d'un lavage des mains approprié. »

Le professeur Kevin McConway, professeur émérite de statistiques appliquées, The Open University, a dit:
« Il est assez difficile d'évaluer la qualité de cette étude et de ses implications. Tout ce que nous avons, c'est un bref communiqué de presse et un bref résumé du document qui aurait du être présenté à la conférence, si elle avait pu avoir lieu. Certains détails de ce qui a été fait sont loin d'être clairs. L’étude n'a pas encore été évaluée par des pairs scientifiques. Et il y a plusieurs autres raisons de se méfier des résultats. Dans l'ensemble, je ne pense pas que cette étude ne fasse rien d'autre qu'indiquer quelque chose qui pourrait éventuellement mériter une étude plus approfondie plus tard.

« À première vue, les résultats peuvent sembler assez clairs, mais il existe de nombreuses raisons potentielles de douter de la signification des résultats. Seuls quatre volontaires ont effectué la contamination et le séchage des mains, c'est très peu. Nous ne savons rien d’eux. S'agissait-il de personnels hospitaliers qui auraient pu découvrir la bonne façon de se sécher les mains avec des essuie-mains en papier ou des personnes du grand public, ou quoi d’autre? Dans tous les cas, il pourrait être important de savoir quelle méthode de séchage des mains ils utilisaient, il n'est pas exclu que des préjugés conscients ou inconscients concernant les essuie-mains en papier ou les séchoirs à air pulsé aient pu affecter la façon dont ils se séchaient les mains. Et est-ce que chacune des quatre personnes a fait l'expérience une seule fois, avec un seul type de séchage à la main, ou chacune a-t-elle utilisé les deux méthodes de séchage à la main à différentes occasions, ou bien encore a-t-elle répété l'expérience pour que le résultat de chaque personne soit la moyenne de plus d'une occasion de séchage des mains? Cela pourrait très bien être important pour l’interprétation des résultats statistiques, mais nous ne savons rien de ces détails. Il n'y a vraiment pas assez pour en dire plus. »

Le Dr Simon Clarke, professeur de microbiologie cellulaire, Université de Reading, a dit:
« Cette toute petite étude examine les effets des essuie-mains en papier par rapport aux sèche-mains à air pulsé sur des mains non lavées, aucun savon n'a été utilisé. Il est important de se rappeler que c'est le savon qui enlève les virus et les bactéries de nos mains lorsque nous les lavons, l'eau est simplement là pour mélanger le savon permettant son application sur la peau puis pour la laver ensuite. Ces résultats ne sont ni surprenants, ni particulièrement utiles dans la bataille pour maîtriser le CoViD-19. »

Le professeur Paul Hunter, professeur en médecine, UEA, a dit:
« Bien que l'étude de Wilcox et ses collègues soit de petite taille, les préoccupations concernant les sécheurs à air pulsé qui propagent l'infection ne sont pas nouvelles. En 2015, Kimmitt Redway de l'Université de Westminster a rapporté une étude montrant que ces séchoirs à air pulsé étaient associés à une « dispersion beaucoup plus grande et plus importante du bactériophage MS2 de mains contaminées artificiellement » par rapport aux séchoirs à air chaud ou aux essuie-mains en papier. Ce que les deux études ont montré, c'est que les sécheurs à air pulsé peuvent entraîner une plus grande dispersion du virus sur les surfaces environnantes et le corps des personnes par rapport aux essuie-mains en papier. »

« Je n'ai connaissance d'aucune étude épidémiologique ayant montré que le type de sèche-mains utilisé était impliqué dans la transmission des infections dans le monde réel. Bien qu'il serait en fait assez difficile d'obtenir de telles preuves même si une telle transmission se produisait. »

« Il est clair que la quantité de virus qui reste sur les mains des gens après le lavage dépend dans une large mesure de l'efficacité avec laquelle les personnes se lavent les mains. Si les personnes ne se lavent pas correctement les mains, d'autres personnes peuvent être à risque en se tenant près de quelqu'un utilisant un tel séchoir à jair pulsé. Cette étude renforce la nécessité de se laver les mains correctement afin d'enlever autant de virus que possible avant le séchage, et l'importance de maintenir une distance de deux mètres des autres personnes pendant la pandémie actuelle de COVID-19, même lors de la visite des toilettes et des lavabos. »

COVID-19 et masques: Chronique d’un cauchemar


« C’est le sujet que le gouvernement risque de traîner comme un boulet au lendemain de la crise sanitaire. » dit le magazine Challenges qui indique en titre : « Coronavirus: le ministère de la Santé avait été alerté de la pénurie de masques dès 2018 » .

Le magazine indique :
Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, avait reçu dès 2018 une note l'informant que le stock d'Etat de masques était en grande partie périmé et insuffisant. En mai 2019, l'agence Santé publique France publiait un avis de médecins experts réclamant la constitution d'un stock d'un milliard de masques. (article réservé aux abonnés -aa)


Il est tout indiqué :
La Direction générale de la santé (DGS) a saisi Santé publique France le 14 novembre 2016 afin de disposer d’un avis relatif à la stratégie d’utilisation des antiviraux pour faire face à une pandémie et au dimensionnement des stocks stratégiques nationaux d’antiviraux en s’appuyant sur des éléments probants.

La publication de l’avis est intervenu en mai 2019 ...
Comme vous le savez, si vous avez lu mon précédent article, COVID-10 et masques : A propos de la nouvelle doctrine du gouvernement sur le port du masque, le cauchemar des masques ne s’arrête pas là, ce matin, dans une pharmacie de mon quartier, le masque était vendu 5,90 euros TTC !

C’est prohibitif, le cauchemar continue!

Mise à jour du 27 avril 2020.
Ci-dessous une vidéo du 29 février 2020, écoutez à partir de la 44e seconde


Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.
Mise à jour du 11 mai 2020. A mentionner, ces informations très tardives ...