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lundi 11 décembre 2023

Un avis de rappel 'oublié' par RappelConso en France mais pas par le Luxembourg, étonnant, non ?

Les rappels en France, c’était un déjà un vrai poème mais cette fois-ci cela devient une réelle problématique pour les consommateurs, jugez plutôt …

Voici que l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire avertit le consommateur allergique/intolérant du rappel le 11 décembre 2023 «Pâtes & Salades poulet crudités de la marque Auchan» en raison d’un danger, la présence d'œufs non mentionnés sur l’étiquetage.

Et chez nous, pour RappelConso, c'est circulez y’a rien à voir, et pourtant …
Ainsi que le blog le rappelait :
- le rappel mis en ligne par Auchan le 7 décembre 2023.

La société LES CRUDETTES procède au rappel de pâtes & salades poulet crudités 250 g de marque Auchan, suite à une inversion d’étiquette, l’allergène «œuf» n’est pas déclaré sur le lot BE 84.

Nous sommes le 11 décembre et toujours pas d’information de RappelConso, 4 jours après la pubilcation sur le site d’Auchan. Triste constat et quelle honte !

samedi 9 décembre 2023

Rappel de pâtes & salades poulet crudités de marque Auchan en raison de la non déclaration d'un allergène

En novembre 2022, UFC Que Choisir avait indiqué à propos des rappels, «Un mécanisme pas si bien huilé que ça…». Article réservé aux abonnés.

Effectivement, le blog rapporte de temps à autre des retards dans la diffusion par RappelConso de produits alimentaires faisant l’objet d’un rappel avec une diffusion préalable par l’entreprise alimentaire et le distributeur.

Pour preuve, voici ce rappel mis en ligne par Auchan le 7 décembre 2023 :  

La société LES CRUDETTES procède au rappel de pâtes & salades poulet crudités 250 g de marque Auchan, suite à une inversion d’étiquette, l’allergène «œuf» n’est pas déclaré sur le lot BE 84.
Il faudra donc attendre un peu, sans doute le lundi 11 décembre pour que le rappel soit publié par RappelConso. Comment appelle-t-on cela ? Un délai, un retard, une anomalie, etc.

Complément
La suite de ce rappel se poursuit ici.

mardi 5 décembre 2023

Deux rappels de produits alimentaires non encore signalés par RappelConso

Le blog pallie momentanément au retard de publication par RappelConso en ce lundi 5 décembre 2023.

En effet, deux rappels sont à noter par le site internet des rappels de Carrefour.

1. La société Florette procède le 5 décembre 2023 au rappel de la vente de la salade mélangée 200g de la marque Simpl’, suite au dépassement du seuil règlementaire sur le critère Listeria monocytogenes.
L’ensemble de ce lot est retiré de la commercialisation, cependant certains produits ont été commercialisés avant la mesure de retrait.
Il est demandé aux personnes qui détiendraient les produits impliqués de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés, contre remboursement.
Commentaire
Il me semble de mémoire que le seuil réglementaire est «non détecté dans 25g».

2. La fromagerie les 4 Fermes procède à un retrait de la vente et à un rappel de faisselles de Burdignes suite à la mise en évidence de Listeria monocytogenes. Ces produits ont été vendus au rayon libre service.
L’ensemble des produits décrits ci-dessus ont été retirés de la commercialisation. Cependant, certains de ces produits ont été commercialisés avant la mesure de retrait.
Il est donc recommandé aux personnes qui détiendraient ces produits appartenant au lot décrit ci-dessus de ne pas les consommer et de les détruire, ou de demander le remboursement auprès du point de vente.
Complément
En pratique, RappelConso devrait signaler ces deux rappels demain 6 décembre 2023.

Mise à jour du 6 décembre 2023
C'est enfin signalé le 6 décembre pour la salade mélangée.
Le rappel de faisselles a été publié le 4 décembre par RappelConso, toutes mes excuses pour cette erreur.

mercredi 27 septembre 2023

Sécurité sanitaire des aliments en France : Rappel de produit alimentaire toujours oublié par RappelConso

Avis de rappel publié le 26 septembre 2023 sur le site de Carrefour, mais qui n’a toujours pas été publié chez RappelConso 
le 27 septembre 2023  …

En effet, la société BARADAT procède au rappel de la vente d’un lot de «pâté bio au piment d’Espelette 180g» de marque Carrefour bio. Le produit contient l’allergène œuf déclaré mais non mis en évidence (non souligné) dans la liste des ingrédients.

Il est demandé aux personnes allergiques et/ou intolérantes à l’œuf, qui détiendraient ce produit de ne pas le consommer et de le rapporter au magasin, où il leur sera remboursé. Ces produits ne présentent aucun risque par ailleurs. Les personnes non allergiques à l’œuf, peuvent tout à fait consommer ces produits, ou se les faire rembourser en magasin.

Mise à jour du 28 septembre 2023
Tout arrive, mais pourquoi donc se presser d'informer les consommateurs. RappelConso informe du rappel du pâté au piment d'Espelette ...

mardi 26 septembre 2023

Les rappels, aujourd’hui peut-être ou alors demain …

Il n’y a pas de logique dans la publication des avis de rappels.

Voici un nouvel exemple illustrant cet état de fait ...

Voici donc un avis de rappel qui a été publié le 26 septembre 2023 sur le site de Carrefour, mais qui n’a pas encore été publié chez RappelConso ou alors demain …

En effet, la société BARADAT procède au rappel de la vente d’un lot de «pâté bio au piment d’Espelette 180g» de marque Carrefour bio. Le produit contient l’allergène œuf déclaré mais non mis en évidence (non souligné) dans la liste des ingrédients.

Il est demandé aux personnes allergiques et/ou intolérantes à l’œuf, qui détiendraient ce produit de ne pas le consommer et de le rapporter au magasin, où il leur sera remboursé. Ces produits ne présentent aucun risque par ailleurs. Les personnes non allergiques à l’œuf, peuvent tout à fait consommer ces produits, ou se les faire rembourser en magasin.

Par ailleurs, j’ai présenté dans un autre article récent un cas inverse où une entreprise alimentaire avait tardé à informer Carrefour du rappel d’un produit alimentaire, 4 à 5 jours jours après la publication du rappel par RappelConso.

jeudi 31 août 2023

De la notification au RASFF de l’UE jusqu’au rappel auprès des consommateurs, il peut s’en passer du temps ...

De la notification au RASFF de l’UE jusqu’au rappel auprès des consommateurs, il peut s’en passer du temps …

Et oui, mais cela peut aussi fonctionner dans l’autre sens, un rappel auprès des consommateurs de l’UE peut être suivi par une notification au RASFF de l’UE.

Voici donc une nouvelle fois illustrée le réseau dit d’alerte rapide de l’UE …

Une notification au RASFF de l’UE du 17 août 2023 est publiée par la France pour la présence de Listeria monocytogenes dans des camemberts de France.

12 jours après, nous alllons en entendre parler en France, une première fois le 29 août 2023 avec un rappel, puis une seconde fois, le 30 août 2023 avec un nouveau rappel.

Enfin, le 31 août 2023, c’est l'Allemagne qui rappelle des camemberts de France fabriqués par la même entreprise que les deux précédents rappels en France.

Tout va donc bien pour les alertes rapides de l’UE et en France sauf quand cela a lieu en plein été …

Rappelons que notre application RappelConso a semble-t-il fait le pont du 15 août 2023 !

Complément

Quand ce n'est pas un sens, c'est dans l'autre, à savoir que ce rappel de camembert en Allemagne a été suivi par une notification au RASFF de l’UE par l'Allemagne le 31 aout 2023. Tout arrive ...

mercredi 5 juillet 2023

C’est l’histoire d’un rappel de Douceurs au fromage blanc «nature au sucre de canne» de marque Blédina, deux mois et demi après le début de sa commercialisation

RappelConso nous informe du rappel le 5 juillet 2023 de Douceurs au Fromage blanc «nature au sucre de canne» de m
arque Blédina.

Le produit était commercialisé depuis le 20 avril 2023/

Par mesure de précaution, rappel d'un lot Douceurs au fromage blanc «nature au sucre de canne», lot 299867 - DDM 13/02/2024, ces produits présentant des défauts d’aspect, de goût et d’odeur qui les rendent impropres à la consommation.

Risques encourus par le consommateur : Défaut de fabrication, défaut d'étanchéité (ex: micro fuites, thermoscellage défectueux) ou anomalies de conditionnement
Description complémentaire du risque : L’investigation a démontré que ces défauts proviennent d'un sous-dosage ponctuel de deux ingrédients dans ce lot, ce qui ne permet pas d’assurer la bonne conservation du produit dans la durée.
Conduite à tenir par le consommateur : Ne plus consommer. Rapporter le produit au point de vente. Contacter le service consommateur
Préconisation sanitaire : Ces produits ont été fabriqués et/ou conservés dans des conditions ne permettant pas d'apporter de garanties sanitaires satisfaisantes. Ces produits sont donc susceptibles de présenter un danger pour la santé des consommateurs.
Numéro de contact : 0800003798
Modalités de compensation : Remboursement - Echange

Commentaire

Que faut-il penser de ce rappel ?

Tout d’abord qu’il a fallu du temps pour que ce rappel arrive, pensez donc, un délai de 2 mois de demi pour se rendre compte du problème susceptible de présenter un danger pour la santé des consommateurs. Il était commercialisé depuis le 20 avril 2023.

Le rapporter au point de vente est, comme souvent, assez comique et totalement infaisable pour ceux qui ont étrenné le produit le 20 avril 2023 et les jours suivants ...

Les autocontrôles dans cette société sont certainement à améliorer compte du sous-dosage ponctuel de deux ingrédients dans ce lot.

Mais, last but not the least, on apprend en lisant l’avis de rappel diffusé par Carrefour, dans la rubrique, c’est pas moi, c’est l’autre, Il est écrit, «Suite à un problème rencontré chez un de nos fournisseurs ...» Par ailleurs, il n’est pas noté la date de début de commarcialisation.

Il faut en lire des affichettes de rappel pour être complètement informé !

jeudi 6 avril 2023

Des scientifiques continuent de débattre des origines du SARS-CoV-2 après la publication d'une nouvelle étude dans Nature

«Avec une nouvelle étude publiée dans Nature, des scientifiques continuent de débattre des origines du SARS-CoV-2 », source article de Mary Van Beusekom paru le 5 avril 2023 dans CIDRAP News.

Des chercheurs chinois qui ont isolé trois virus SARS-CoV-2 vivants et de l'ADN viral à partir d'échantillons environnementaux au marché des fruits de mer de Huanan à Wuhan, Chine, disent que les résultats ne montrent pas définitivement que la pandémie s'est propagée aux humains à partir d'animaux, selon une étude publié dans Nature.

L'étude est initialement apparue sur un serveur de prépublication en février 2022. Cependant, avant la publication dans Nature, des séquences précédemment non divulguées sont récemment apparues dans la base de données de l'Initiative mondiale sur le partage des données sur la grippe aviaire (GISAID pour Global Initiative in Sharing Avian Influenza Data), qui a attiré l'attention de chercheurs internationaux qui ont signalé leur conclusions à l'Organisation mondiale de la santé.

Sur le serveur de préimpression Zenodo, le groupe a publié sa propre analyse des séquences, qui, selon lui, soutiennent, mais ne prouvent pas définitivement, que le virus est probablement passé des animaux (par exemple, le chien viverrin) aux personnes du marché.

Tout en reconnaissant que les données n'étaient pas définitives, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a ensuite appelé la Chine à partager immédiatement toutes ces informations avec la communauté scientifique internationale. «Ces données auraient pu - et auraient dû - être partagées il y a 3 ans», a-t-il déclaré.

Le marché peut avoir amplifié l'épidémie établie
Dans l'étude de Nature, les chercheurs ont analysé 923 échantillons environnementaux obtenus dans et autour du marché fermé à partir du 1er janvier 2020, et 457 échantillons prélevés sur 18 espèces animales (dans des réfrigérateurs et des congélateurs, écouvillons d'animaux errants et leurs excréments, et le contenu d'un aquarium) à partir du 18 janvier 2020. Le marché a été fermé après avoir été lié à des clusters de cas humains de COVID-19.

La RT-PCR a révélé des preuves de SARS-CoV-2, dont trois virus vivants, dans 73 échantillons environnementaux (7,9%) qui correspondaient au virus de type sauvage isolé chez l'homme avec une précision supérieure à 99,99%.

La plupart des 64 échantillons positifs (87,5%) ont été prélevés dans la zone ouest du marché, dont une partie était soupçonnée d'impliquer des ventes d'animaux sauvages, et dans les égouts et les collecteurs d’eaux usées.

Des preuves du variant SARS-CoV-2 Alpha ont également été retrouvées dans un échantillon environnemental. Le séquençage de l'ARN des échantillons environnementaux positifs et négatifs a montré la présence «d'une abondance» d'animaux différents. Aucune preuve du virus n'a été détectée dans les échantillons d'animaux.

Les chercheurs ont dit que si les preuves génétiques suggèrent que des chauves-souris, des chiens viverrins et des furets, des espèces hôtes potentielles du SRAS-CoV-2, étaient présents sur le marché, les preuves ont été collectées principalement dans des échantillons environnementaux négatifs.

«L'origine du virus ne peut pas être déterminée à partir de toutes les analyses disponibles jusqu'à présent», ont-ils écrit. «Il reste possible que le marché ait [agi] comme un amplificateur de transmission en raison du nombre élevé de visiteurs chaque jour, provoquant de nombreux clusters d'infection initialement identifiés aux premiers stades de l'épidémie.»

Une scientifique qualifie l'étude de «profondément erronée»
Sur Twitter, Angela Rasmussen, virologue à l'Université de la Saskatchewan au Canada et co-auteur de l'analyse parue sur Zenodo, a qualifié l'étude de Nature de «profondément défectueuse», indiquant que les auteurs avaient utilisé une base de données de référence pour le séquençage qui excluait le génome du chien viverrin. «Et pourtant, malgré le fait qu'ils reconnaissent que cela pourrait être résolu en utilisant une base de données de référence différente (une solution facile), ils ont choisi de ne pas le faire», a-t-elle écrit.

Mais, ont dit les chercheurs dans Nature, «même si les animaux étaient infectés, notre étude n'exclut pas qu'une transmission interhumaine se soit produite, étant donné que le moment de l'échantillonnage était postérieur à l'infection humaine sur le marché, comme indiqué rétrospectivement. Ainsi, la possibilité l'introduction potentielle du virus sur le marché par l'intermédiaire d'humains infectés ou de produits de la chaîne du froid ne peut pas encore être exclue.»

«Même si les animaux étaient infectés, notre étude n'exclut pas la possibilité d'une transmission d'homme à animal.»

Ils ont appelé à une recherche coordonnée au niveau international pour enquêter sur l'origine potentielle du SRAS-CoV-2. «La surveillance des animaux sauvages devrait être renforcée pour explorer les hôtes naturels et intermédiaires potentiels du SRAS-CoV-2, le cas échéant, ce qui aiderait à prévenir de futures pandémies causées par des virus d'origine animale», ont-ils conclu.

samedi 7 mars 2020

Le temps court entre des cas en série de COVID-19 peut entraver le confinement


« Le temps court entre des cas en série de COVID-19 peut entraver le confinement », source article de Mary Van Beusekom du 5 mars dans CIDRAP News.

Une étude portant sur 28 patients atteints par le COVID-19 au Japon a montré que l'intervalle sériel du virus - temps entre des cas successifs dans une chaîne de transmission - est proche ou plus court que sa période d'incubation médiane, suggérant que la transmission présymptomatique pourrait jouer un rôle clé dans l'épidémie et le cas l'isolement seul pourrait ne pas être aussi efficace qu'on l'espérait.

De plus, une étude distincte souligne le 5 mars comment Hong Kong a protégé 413 personnels de la santé contre l'infection par le nouveau coronavirus alors qu'ils soignaient des patients sans contracter la maladie.

Intervalle sériel estimé entre 4,0 et 4,6 jours
Dans l'étude japonaise publiée hier dans lnternational Journal of Infectious Diseases, les chercheurs ont calculé que le délai entre l'apparition des symptômes chez un patient COVID-19 primaire et l'apparition des symptômes chez les patients secondaires ou l'intervalle en sériel était de 4,0 à 4,6 jours.

Menée par des chercheurs de l'Université Hokkaido de Sapporo, l'étude, bien que petite, est importante car l'intervalle sériel permet d'identifier les liens épidémiologiques entre les cas et est un paramètre important dans les modèles de transmission épidémique pour éclairer les méthodes de contrôle des infections.

« Lorsque l'intervalle sériel est plus court que la période d'incubation, la transmission présymptomatique a probablement eu lieu et peut même se produire plus fréquemment que la transmission symptomatique », ont écrit les auteurs.

La période d'incubation est le temps écoulé entre l'exposition au virus et les premiers symptômes.

Une grande propagation peut se produire avant les symptômes
Les chercheurs ont recueilli les dates d'apparition de la maladie chez des patients primaires (infectieux) et secondaires (infectés) à partir d'articles de recherche publiés et de rapports de cas. Ils ont classé subjectivement la légitimité des données, analysé à la fois l'ensemble complet des données (28 patients) et un sous-ensemble de paires qui avaient la plus grande certitude dans la notification (18 patients), puis ajusté pour la troncature droite des données car l'épidémie est toujours en croissance.

Ils ont estimé l'intervalle de série médian à 4,0 jours (intervalle de confiance à 95% [CrI], 3,1 à 4,9). Lorsque les données étaient limitées aux seules paires les plus certaines, l'intervalle de série médian était estimé à 4,6 jours (CrI 95% , 3,5 à 5,9). « Cela suggère qu'une proportion importante de la transmission secondaire peut survenir avant le début de la maladie », ont écrit les auteurs.

Ils ajoutent : « L'intervalle sériel du COVID-19 est également plus court que l'intervalle sériel du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), indiquant que les calculs effectués en utilisant l'intervalle sériel SRAS peuvent introduire un biais. »

En raison de l'intervalle sériel plus court, « les méthodes de recherche des contacts doivent concurrencer le remplacement rapide des générations de cas, et le nombre de contacts peut bientôt dépasser ce que les personnels de santé et les personnels de santé publique sont capables de gérer », ont-ils écrit.

Sur les 28 paires d'infecteur-infecté, 12 paires faisaient partie de clusters de familles.

Protéger les personnels de la santé contre le COVID-19
Une réponse robuste et multiforme à l'épidémie du COVID-19 a protégé les personnels de la santé contre le virus dans un hôpital de Hong Kong, selon la deuxième étude, publiée le 5 mars dans Infection Control & Hospital Epidemiology.

Menée par des chercheurs de l'hôpital Queen Mary de Hong Kong, l'étude décrit la réponse de l'hôpital à la lutte contre les infections au cours des 42 premiers jours suivant la déclaration de cas groupés de pneumonie à Wuhan, en Chine, le 31 décembre.

L'hôpital, comme d'autres hôpitaux publics de Hong Kong, a immédiatement intensifié ses procédures de contrôle des infections en utilisant une surveillance de laboratoire renforcée, un isolement précoce des infections aéroportées, des tests de diagnostic moléculaire rapide et une recherche des contacts pour les personnels de la santé qui n'avaient pas été protégés contre l'exposition.

Les personnels ont été sensibilisés à l'équipement de protection individuelle, au contrôle des infections et à l'hygiène des mains lors de forums du personnel et de séances personnelles. Lorsque le dépistage a identifié un patient infecté par le coronavirus, il a été immédiatement isolé dans une salle d'isolement aéroportée ou dans un service avec au moins un mètre d'espace entre les patients.

Zéro infection ou décès chez le personnel hospitalier
Onze personnels de la santé non protégés sur 413 impliqués dans le traitement de patients atteints d'une maladie confirmée ont été mis en quarantaine pendant 14 jours. Aucun employé de l'hôpital n'a été infecté et aucune infection nosocomiale n'a été identifiée après les 6 premières semaines de l'épidémie. Ceci malgré le fait que le système de santé ait testé 1 275 patients suspects d'infection et traité 42 patients atteints d'une infection active confirmée.

« La vigilance dans les pratiques d'hygiène des mains, le port de masques chirurgicaux à l'hôpital et l'utilisation appropriée de l'équipement de protection individuelle dans les soins aux patients, en particulier la réalisation de procédures générant des aérosols, sont les principales mesures de contrôle des infections pour prévenir la transmission nosocomiale du SRAS-CoV-2 [le virus COVID-19] », ont écrit les auteurs.

Les chercheurs ont également prélevé des échantillons d'air près de la bouche d'un patient avec une charge virale modérée. Le virus n'a été détecté dans aucun test et les tests des objets dans la pièce ne l'ont détecté que sur un banc de fenêtre, ce qui suggère que la transmission environnementale peut ne pas t être aussi importante que la transmission de personne à personne.

Réponse rapide de la santé publique à Hangzhou
Le 5 mars également, des chercheurs du First People's Hospital de la Zhejiang University School of Medicine ont publié une lettre dans le même journal faisant état des efforts de santé publique pour endiguer rapidement la propagation du COVID-19 à Hangzhou, Chine.

Les cas COVID-19 de la ville sont passés d'un 6 cas initiaux le 19 janvier à 169 le 27 février. Au cours de la dernière semaine étudiée, le nombre de nouveaux cas a fortement diminué, et un seul cas a été confirmé du 17 au 20 février, selon les auteurs. Il n'y a eu aucun décès parmi les patients.

Les chercheurs ont utilisé un modèle de régression logistique pour générer une trajectoire adaptée pour l'incidence quotidienne afin de prouver les effets des efforts, qui ont commencé le 23 janvier avec le lancement du plus haut niveau d'alerte de santé publique d'urgence et de réponse à limiter les mouvements des personnes.

Le 3 février, les responsables de Hangzhou ont déclaré qu'un seul membre de la famille avait été autorisé à quitter la maison familiale et à acheter des articles essentiels à l'extérieur tous les 2 jours. Dans le même temps, les autorités ont mis en œuvre une méthode de livraison de colis qui n'implique aucun contact étroit avec les clients, que de nombreuses sociétés de livraison express ont adoptée. Les autorités ont également exhorté les employés et les étudiants à travailler en ligne et ont organisé des moyens de transport pour aider les migrants à retourner sur leur lieu de travail.

Le 11 février, Hangzhou a mis en place un système composé de codes verts, jaunes et rouges. Les personnes souhaitant visiter Hangzhou devaient soumettre leur historique de voyage et des informations sur leur santé en ligne avant de pouvoir le faire.

Un code vert indiquait un faible risque d'infection, tandis que les résidents avec des codes jaunes ou rouges devaient être mis en quarantaine pendant 7 à 14 jours et signaler leur état de santé quotidiennement avant que leur code ne devienne vert.

Les chercheurs ont déclaré que leur étude montre que ces efforts ont réussi. « Désormais, ce système de surveillance de la santé a été appliqué dans la plupart des villes de la province du Zhejiang et serait ensuite promu dans d'autres provinces », ont-ils écrit.