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lundi 3 avril 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de mars 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de mars 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie
Souche persistante de E. coli O157:H7 (REPEXH01) liée à des sources multiples : REPEXH01 est une souche persistante de Escherichia coli O157:H7 producteurs de shigatoxines de type stx2a et/ou stx2c. La bactérie est qualifiée de «persistante» par le CDC, car elle est à l’origine de cas (634) de maladie et d’épidémies (14) aux États-Unis depuis plusieurs années. ProMed, 3 pages. (01.03.2023). Publication originale : CDC, Food Safety Magazine.

Classification et classement des génotypes des STEC : La classification des risques et la gestion des risques liés aux E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) d’origine alimentaire sont incomplètes. Les propriétés déterminant dans quelle mesure les différents sous-types de STEC peuvent provoquer des maladies graves sont méconnues. En conséquence, une nouvelle étude classe les génotypes des STEC par ordre décroissant de leur impact potentiel sur la santé publique. Microbial Risk Analysis, 5 pages. (04.2023).

Un modèle quantitatif d’évaluation de l’exposition au norovirus dans les huîtres : Les huîtres cultivées dans des eaux contaminées par des eaux usées filtrent et accumulent des particules de norovirus. Un nouveau modèle d’exposition bidimensionnel permet d’estimer la consommation de norovirus par portion, sur la base des résultats mesurés en utilisant la norme ISO 15216-1:2017. Ce lien entre la détection utilisant la norme ISO et l’exposition des consommateurs est nouveau et pertinent pour les gestionnaires de risques. Microbial Risk Analysis, 14 pages. (04.2023).

Infections vasculaires et endocardites causées par Campylobacter spp. : L’incidence de la campylobactériose a considérablement augmenté. Une étude visant à décrire l’infection vasculaire ou l’endocardite causée par Campylobacter spp. a révélé que Campylobacter fetus était l’espèce la plus fréquemment impliquée. EID, 5 pages. (03.2023).

Bactéries persistantes (persisters) de Listeria monocytogenes présentes dans l’environnement de transformation de fruits et légumes frais : Une étude s’est intéressée à la formation de persisters de Listeria monocytogenes (LM) dans un environnement simulant une usine de transformation de légumes verts feuillus. Elle démontre que LM peut produire des persisters dans les conditions imitant un milieu de transformation des denrées alimentaires. International J. Food Microbiology, 10 pages. (02.04.2023).

Augmentation de la résistance aux antibiotiques clés des salmonelles présentes dans le poulet : Un récent rapport publié par le FSIS de l’USDA fait état d’une augmentation significative de la résistance aux principaux médicaments antimicrobiens des isolats de Salmonella provenant d’échantillons de cæcum de poulet et de produits d’abattage. Food Safety Magazine, 2 pages. (10.02.2023). Publication originale : USDA’s FSIS.

Chimie
Les phtalates favoriseraient le risque de diabète chez les femmes : Une étude longitudinale d’une durée de 6 ans a révélé que les femmes exposées à des niveaux élevés de phtalates avaient un risque jusqu’à 63% plus élevé de développer un diabète de type 2. Med News Today, 5 pages. (13.01.2023). Publication originale : JCEM.

Résidus de tricyclazole dans du riz importé : Deux entreprises italiennes ont demandé à leur gouvernement de bloquer les importations de riz en provenance du Cambodge, du Myanmar, du Vietnam, de l’Inde et du Pakistan suite à la détection de résidus de tricyclazole, une substance chimique interdite dans l’Union européenne. Toutefois, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a décidé d’introduire un seuil de tolérance pour les résidus de tricyclazole dans le riz importé. Dissapore, 2 pages. (08.02.2023). Publication originale : EFSA.

Les paraffines chlorées à chaîne courte présenteraient des risques pour la santé : Les paraffines chlorées à chaîne courte (PCCC) sont omniprésentes dans de multiples matrices environnementales. Aussi ont-elles été détectées dans divers échantillons humains. L’estimation des quantités journalières de PCCC absorbées fait apparaître des risques non négligeables pour la santé des résidents. Les niveaux de PCCC se sont avérés positivement corrélés avec les biomarqueurs de certaines maladies. SciTotalEnviron, 10 pages. (05.2023).

Noix du Brésil chargées en radioactivité : Un test effectué par une organisation de consommateurs révèle des niveaux élevés de radium radioactif dans les noix en provenance d’Amérique du Sud. Le magazine de consommateurs a examiné 21 produits de fabricants renommés pour mesurer leur radioexposition et le niveau d’autres éléments. Résultat : les produits à base de noix du Brésil affichent non seulement une radioexposition plus élevée, mais aussi des valeurs légèrement plus élevées de perchlorate et de baryum. Öko, 2 pages. (23.02.2023).

Thé chinois contenant du fipronil : Selon l’Autorité chinoise d’évaluation des risques, 20% du thé chinois affiche des teneurs en fipronil supérieures à la limite fixée par l’UE. Un total de 726 échantillons de thé collectés entre 2011 et 2018 ont été testés à la recherche de fipronil et de ses métabolites. En Chine, l’utilisation du fipronil est interdite depuis 2009. J. Food Compos. Anal., 10 pages. (01.2023).

Microplastiques détectés dans des tissus vasculaires : Pour la première fois, des microplastiques ont été découverts dans des tissus vasculaires. Deux des principaux types de polymères détectés sont utilisés dans la fabrication d’emballages alimentaires. Food Safety Magazine, 1 page. (27.02.2023). Publication originale : PlosOne.

Les PFAS priveraient les globules blancs de leur capacité à détruire les envahisseurs : Des chercheurs ont découvert que les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) altéraient la capacité des globules blancs à tuer les agents pathogènes envahissants. EurekAlert!, 3 pages. (15.02.2023). Publication originale : JImmunotox.

Une étude révèle que les PFAS perturbent des processus biologiques essentiels : Des chercheurs ont mis en évidence que l’exposition aux PFAS modifie plusieurs processus biologiques essentiels, notamment le métabolisme des lipides et des acides aminés, tant chez les enfants que chez les jeunes adultes, impliquant un risque accru de développer certaines pathologies parmi un très large éventail de maladies, allant des troubles du développement aux maladies cardiovasculaires, en passant par des maladies métaboliques et de nombreux types de cancer. EurekAlert!, 2 pages. (22.02.2023). Publication originale : ehp.

Le smoothie contenait des PFAS : Des tests ont révélé qu’un smoothie contenait des PFAS toxiques, à des niveaux bien supérieurs aux limites gouvernementales recommandées pour l’eau potable. Reste à déterminer comment les substances chimiques se sont retrouvées dans la boisson. The Guardian, 2 pages. (14.02.2023).

Exposition des enfants et des adolescents aux PFAS : Une étude pilote visait à déterminer les concentrations sériques de plusieurs PFAS chez 113 filles et 112 garçons (âgés de 7 à 10 ans et de 12 à 15 ans) originaires du nord-est de la Slovénie et à identifier les sources potentielles d’exposition grâce aux données issues de questionnaires. Résultat : il existe un lien entre l’exposition aux PFAS et la qualité de l’eau potable publique. Chemosphere, 40 pages. (09.02.2023).

De l’effet des microplastiques sur la santé : L’exposition alimentaire humaine aux microplastiques est associée à un certain nombre de risques sanitaires urgents, tels que les troubles digestifs, reproductifs et respiratoires. Elle devrait être traitée avec un « degré d’urgence » selon un rapport publié par le California State Policy Evidence Consortium (CalSPEC). Food Safety Magazine, 1 page. (20.02.2023). Publication originale : CalSPEC.

Hydrocarbures d’huiles minérales dans le beurre suisse : La Fédération romande des consommateurs (FRC) a évalué 13 échantillons de beurre suisse dont 5 contenaient des traces d’hydrocarbures d’huiles minérales (MOH) dépassant les seuils limites. Faute de valeur limite applicable aux huiles minérales dans le beurre dans la législation suisse, la FRC a basé ses tests sur les valeurs en vigueur en Allemagne. Ces substances proviennent en premier lieu des emballages. FRC, 3 pages. (07.03.2023). Informations supplémentaires : EU guidance on MOH in food.

La FDA estime que les produits à base de CBD présentent des dangers inconnus : La FDA a annoncé, «au terme d’un examen attentif», qu’une nouvelle voie réglementaire était nécessaire pour encadrer les produits à base de CBD afin de gérer les risques. Parmi les préoccupations de la FDA en matière de sécurité figure l’utilisation à long terme du CBD. Des études ont mis en évidence les effets nocifs possibles de cette substance sur le foie et le système reproducteur masculin ainsi que des interactions avec certains médicaments. FSN, 2 pages. (08.02.2023). Publication originale : FDA.

Les nanoparticules contenues dans les colorants alimentaires et les antiagglomérants endommageraient certaines parties de l’intestin chez l’être humain : Les nanoparticules d’oxyde métallique couramment utilisées comme colorants alimentaires et antiagglomérants par l’industrie agroalimentaire pourraient « endommager des parties de l’intestin chez l’être humain », selon un article récent. New Food Magazine, 2 pages. (16.02.2023). Publication originale : Antioxidants.

L’arginine, une alternative aux nitrites et aux nitrates ? Souvent ajoutés aux aliments, les nitrites et les nitrates sont scrutés de plus en plus près à mesure que les recherches progressent sur d’éventuels effets néfastes sur la santé. Une nouvelle étude tente d’évaluer la faisabilité d’un procédé alternatif innovant de salaison de la viande utilisant des acides aminés. Food Safety Magazine, 1 page. (22.02.2023). Publication originale : Texas A&M Today.

L’exposition à long terme au nitrate présent dans l’eau potable serait un facteur de risque possible pour le cancer de la prostate : Une étude menée en Espagne a conclu que le nitrate ingéré au cours de la vie adulte par la consommation d’eau du robinet et d’eau en bouteille pouvait être un facteur de risque pour le cancer de la prostate. EurekAlert!, 2 pages. (08.03.2023). Publication originale : ehp.

L’érythritol associé à des taux plus élevés de crises cardiaques et d’AVC : Une nouvelle étude de la Cleveland Clinic a montré que l’érythritol, un édulcorant artificiel très répandu, est associé à un risque accru de crise cardiaque et d’AVC. EurekAlert!, 3 pages. (27.02.2023). Publication originale : Nat. Med.

Nutrition
Nouilles instantanées : un en-cas rapide et bon marché, mais sain pour autant ? Les nouilles instantanées sont un plat bon marché et populaire. Cependant, malgré la longue liste d’ingrédients qui le composent, ce type de ramen ne contient pratiquement aucun nutriment bénéfique. Une étude coréenne de 2017 menée auprès d’étudiants en bonne santé âgés de 18 à 29 ans a montré que la consommation fréquente de nouilles instantanées augmente le risque de maladies cardiovasculaires. t-online.de, 1 page. (01.03.2023). Publication originale : Nutr Res Pract.

Allergie
Réaction croisée possible entre les graines de chia et de sésame : Selon des données présentées lors de la réunion annuelle de l’American Academy of Allergy, Asthma & Immunology, l’incidence de l’allergie aux graines de chia semble être en augmentation, avec une sensibilité croisée avec les graines de sésame. Affidia, 3 pages. (02.03.2023). Publication originale : J Allergy Clin Immunol.

Fraude et tromperie
Canada – rapport annuel sur la fraude alimentaire 2021-2022 : L’Agence canadienne d’inspection des aliments a publié son rapport annuel sur la fraude alimentaire pour l’exercice 2021-2022. Au cours de cette période, la surveillance a consisté notamment à inspecter, à échantillonner et à tester l’authenticité et la représentation trompeuse du poisson, du miel, de la viande, de l’huile d’olive, d’autres huiles à prix élevé et d’épices. Food Safety Magazine, 1 page. (07.03.2023). Publication originale : Gouvernement du Canada.

lundi 26 décembre 2022

Il n'y a pas que la présence de Salmonella qui puisse entraîner des rappels de chocolat

Il n’y a pas que Salmonella qui puisse venir contaminer du chocolat, d’autres causes existent en voici au moins deux exemples avec le concours involontaire de grands noms de l’industrie alimentaire, jugez plutôt ...

«Cadbury émet un avertissement et retire les boîtes de sélection populaires des rayons des supermarchés quelques jours avant Noël», source The Sun du 22décembre 2022.

Cadbury a retiré certaines de ses boîtes de sélection après que des acheteurs se soient plaints de chocolats avec un arôme «chimique».

Deux tailles de Milk Trays ont été retirées des rayons en raison de problèmes d'emballage en carton, qui affectent la qualité des chocolats.

Mondelez, propriétaire de Cadbury, indique que les boîtes concernées incluent les tailles de 180 g et 360 g achetées avant le 2 novembre 2022.

L'entreprise a commencé à retirer le produit des rayons il y a environ sept semaines. Des clients mécontents se sont répandus sur les réseaux sociaux le mois dernier pour se plaindre du goût des chocolats.

L'un d'eux a déclaré sur Twitter : «Je viens d'ouvrir une boîte de chocolat au lait et c'était tellement chimique.»

Un autre a ajouté: «N'achetez pas de chocolats Cadbury Milk Tray. Je viens d'en manger un et (il) avait le goût de produits chimiques / plastique.»

Un porte-parole de Mondelez a déclaré : «Nous sommes en train de changer l'emballage et de produire de nouveaux stocks pour nos distributeurs.»

«Nous nous excusons auprès de nos distributeurs et consommateurs pour tout inconvénient et déception causés.»

Ils ont ajouté d'autres tailles de chocolats au lait, y compris les boîtes de 78 g et 530 g qui n'étaient pas affectées.

Les boîtes de chocolat au lait Cadbury peuvent être achetés dans une gamme de supermarchés, y dont Sainsbury's, Morrisons et Co-op.

A noter que le retrait par Cadbury n’a pas déclencher d’avis de rappel par la Food Standards Agency du Royaume-Uni.

Autre exemple, selon la Food Standards Agency du 1er décembre 2022, Nestlé UK rappelle des produits AERO Hot Chocolate car ils peuvent contenir de petits morceaux de billes de silice de qualité alimentaire

Nestlé UK prend une mesure de précaution en rappelant des produits AERO Hot Chocolat : AERO Hot Choc jars, AERO ‘Hot Choc’ sachets et AERO GO Instant ‘Hot Choc’, car un petit nombre de produits peuvent contenir de petits morceaux de billes de silice de qualité alimentaire, ce qui les rend impropres à la consommation.

dimanche 12 juillet 2020

A propos des imitations d’aliments et le risque chimique


Cécilia Solal dans Vigil’Anses n°11, le bulletin des vigilances de l’Anses de juillet 2020, nous informe à propos des « Imitations d’aliments : toute ressemblance n’est pas totalement fortuite, ni forcément autorisée ».
Désinfectant pour les mains
dans une bouteille gin
, en Australie
Des produits cosmétiques ou des articles de consommation courante peuvent être commercialisés sous la forme d’aliments ou dans un emballage rappelant celui d’aliments, afin d’attirer les consommateurs. Cette ressemblance peut être à l’origine d’ingestion accidentelle, notamment chez l’enfant. Les imitations de denrées alimentaires sont encadrées par une directive européenne et font régulièrement l’objet de rappels de produits par les autorités de contrôle européennes. Pour autant, de nouvelles imitations apparaissent régulièrement nécessitant la vigilance de tous pour les faire retirer du marché si le risque est avéré.
Afin de rendre un produit cosmétique, un produit détergent, un bien de consommation plus attractif aux yeux des consommateurs, certains fabricants proposent des emballages ou des formes de produit ressemblant à des aliments. Parfois très réalistes, ces produits incitent à l’achat en stimulant la gourmandise du consommateur, en associant son utilisation à un moment de plaisir sensoriel voire en attirant les plus jeunes, occultant ainsi les risques potentiels qui en découlent. Les catégories de produits pouvant être confondues avec des denrées alimentaires concernent majoritairement des usages ne nécessitant pas d’autorisation préalable de mise sur le marché. Il est donc assez courant de trouver dans des magasins, des bougies ou des savons ressemblant à des gâteaux ou à des bonbons. Or la mise sur le marché de tels produits peut être à l’origine de risques graves chez les enfants : étouffement suite à l’ingestion de petites parties ou intoxications par les substances chimiques contenues dans ces produits.
N'hésitez pas à lire la suite de cet article très documenté ...

On lira aussi dans ce numéro de vigil’Anses, des articles à propos de comportements à risque en matière de désinfection des logements, des aliments, voire du corps, du fait de l’utilisation de produits inappropriés ou dans des conditions ne respectant pas les recommandations.

dimanche 23 juin 2019

Le système de sécurité alimentaire de l'UE est trop ambitieux, selon la Cour des comptes européenne


Un communiqué de presse de la Cour des compte européenne du 15 janvier 2019 rapporte que « Le système de sécurité alimentaire de l'UE est trop ambitieux, estime la Cour des comptes européenne ».


Ce rapport, qui indique notamment que « Les denrées alimentaires importées de pays tiers doivent répondre aux normes de l'UE » se voit confirmer récemment par un rapport du Sénat en France, Une concurrence déloyale posant de vrais doutes sur la qualité sanitaire des produits importés ».

Je sais que l’information concernant ce rapport de la Cour des compte européenne un peu datée, mais elle se veut aussi, dans le contexte national de réorganisation future de la sécurité des aliments en France, une réponse aux interviews très récentes du directeur général de l’alimentation et aux informations diffusées sur le site du ministère de l’agriculture (1, 2 et 3) pour qui tout va bien … voire très bien …

Résumé.
La politique de l'UE en matière de sécurité alimentaire vise à garantir un niveau élevé de protection de la vie et de la santé des personnes et à prémunir les citoyens de l'Union contre trois types de dangers que présentent les denrées alimentaires: physiques, biologiques et chimiques. En l'occurrence, l'audit a été consacré exclusivement aux dangers chimiques.

Les auditeurs ont constaté que le modèle mis en place par l'UE en matière de sécurité alimentaire imposait le respect dans le monde entier, mais qu'il était actuellement trop ambitieux. Selon eux, le cadre juridique régissant les substances chimiques dans les denrées alimentaires, les aliments pour animaux, les plantes et les animaux vivants est toujours en chantier et n'a pas encore atteint le degré d'application prévu dans la législation de l'UE concernant la production alimentaire. Par ailleurs, l'Autorité européenne de sécurité des aliments, qui fournit des conseils scientifiques sur lesquels appuyer la prise de décision au niveau européen, enregistre des retards dans ses travaux relatifs aux substances chimiques. Cela a un effet préjudiciable sur le bon fonctionnement de certains pans du système ainsi que sur la durabilité du modèle dans son ensemble.

« La sécurité alimentaire, qui est l'une des grandes priorités de l'UE, concerne l'ensemble des citoyens et est étroitement liée au commerce », a déclaré M. Janusz Wojciechowski, membre de la Cour des comptes européenne et responsable du rapport. « Cependant, le système mis en place par l'Union dans ce domaine présente des incohérences et rencontre un certain nombre de difficultés. »

Les contrôles organisés par les États membres ne couvrent pas tous les groupes de substances chimiques avec la même fréquence, et les cadres juridiques nationaux sont si étendus que les autorités estiment qu'il leur est difficile d'assumer toutes leurs responsabilités. Les auditeurs sont d'avis que les contrôles effectués par des organismes publics ne peuvent jamais représenter qu'une part infirme de l'ensemble des contrôles réalisés et que le modèle de l'UE ne peut rester véritablement crédible que si les systèmes de contrôle des secteurs public et privé se complètent. Or les synergies entre ces deux pôles commencent à peine à être explorées.

L'UE a limité l'utilisation de certains pesticides sur la base de critères de dangerosité. Les auditeurs expliquent que des résidus de ces pesticides peuvent toutefois être tolérés dans des produits importés dans l'UE si une évaluation des risques a montré qu'ils n'en présentaient aucun pour les consommateurs.

Ils ont également observé que le système de contrôle a ses limites, étant donné que les États membres ont des difficultés à déterminer la nature des mesures coercitives à prendre en cas de non-conformité.

Les auditeurs recommandent à la Commission européenne:
  • d'évaluer les modifications qui pourraient être apportées à la législation régissant les dangers chimiques à la lumière de la capacité de l'appliquer de manière cohérente;
  • de continuer à encourager la complémentarité, de sorte que les autorités des États membres puissent s'appuyer davantage sur les contrôles effectués par le secteur privé;
  • en ce qui concerne les résidus de pesticides dans les denrées alimentaires, d'expliquer les mesures qu'elle compte prendre pour que le niveau d'assurance reste inchangé, tant pour les denrées produites dans l'UE que pour celles qui y sont importées, tout en continuant à respecter les règles de l'OMC;
  • de fournir aux États membres des orientations supplémentaires sur l'application des mesures coercitives et d'améliorer ses procédures de suivi en matière de respect des règles alimentaires de l'UE.

mardi 15 janvier 2019

Le système européen de surveillance et de contrôle de la présence de produits chimiques dans les aliments est au choix débordé ou trop débordé

Pour La France Agricole, Les structures européennes de contrôle débordées, toujours est-il qu'un communiqué du 15 janvier 2019 de la cour des comptes européenne indique « Le système de sécurité alimentaire de l´UE est trop ambitieux ».

Bien que le système mis en place par l'UE pour protéger le consommateur contre les dangers chimiques présents dans l'alimentation soit bien pensé et impose le respect dans le monde entier, il est actuellement trop ambitieux, selon un nouveau rapport publié par la Cour des comptes européenne. Les auditeurs affirment que la Commission européenne et les États membres n'ont pas la capacité de le mettre pleinement en œuvre.

La politique de l'UE en matière de sécurité alimentaire vise à garantir un niveau élevé de protection de la vie et de la santé des personnes et à prémunir les citoyens de l'Union contre trois types de dangers que présentent les denrées alimentaires: physiques, biologiques et chimiques. En l'occurrence, l'audit a été consacré exclusivement aux dangers chimiques.

« La sécurité alimentaire, qui est l'une des grandes priorités de l'UE, concerne l'ensemble des citoyens et est étroitement liée au commerce », a déclaré M. Janusz Wojciechowski, le Membre de la Cour des comptes européenne responsable du rapport. « Cependant, le système mis en place par l'Union dans ce domaine présente des incohérences et rencontre un certain nombre de difficultés. »
Exemple pris par la cour des comptes de l'UE
Mais aussi,
Les contrôles organisés par les États membres ne couvrent pas tous les groupes de substances chimiques avec la même fréquence, et les cadres juridiques nationaux sont si étendus que les autorités estiment qu'il leur est difficile d'assumer toutes leurs responsabilités. Les auditeurs sont d'avis que les contrôles effectués par des organismes publics ne peuvent jamais représenter qu'une part infirme de l'ensemble des contrôles réalisés et que le modèle de l'UE ne peut rester véritablement crédible que si les systèmes de contrôle des secteurs public et privé se complètent. Or les synergies entre ces deux pôles commencent à peine à être explorées.
L'UE a limité l'utilisation de certains pesticides sur la base de critères de dangerosité. Les auditeurs expliquent que des résidus de ces pesticides peuvent toutefois être tolérés dans des produits importés dans l'UE si une évaluation des risques a montré qu'ils n'en présentaient aucun pour les consommateurs.
Ils ont également observé que le système de contrôle a ses limites, étant donné que les États membres ont des difficultés à déterminer la nature des mesures coercitives à prendre en cas de non-conformité.

On apprend aussi que l'EFSA est débordée,
l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui fournit des conseils scientifiques sur lesquels appuyer le droit, les règles et la prise de décision au niveau européen, enregistre des retards dans ses travaux, notamment dans le domaine des substances chimiques. Cela a un effet préjudiciable sur le bon fonctionnement de certains pans du système ainsi que sur la durabilité du modèle dans son ensemble.