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mercredi 1 juin 2022

Très gros soucis d'hygiène dans une boulangerie de Lyon = arrêt préfectoral de fermeture

«On avait des rats, de la farine imbibée d’urine de rongeur»: un atelier de boulangerie fermé par le Préfet, source Le Progrès du 30 mai 2022.

Après le rapport des agents du service Protection de la qualité de l’alimentation, le Préfet a pris la décision de fermer administrativement les espaces de fabrication et de stockage de la boulangerie «Maison Hénon» située dans le 7e arrondissement. Il estime qu’entre la présence de nuisibles et le manque d’hygiène, le risque d’intoxication était réel.

Présence de déjections de rongeurs, de mites et de blattes, défaut de nettoyage des locaux de préparation et de stockage, défaut de nettoyage des équipements comme le pétrin ou les tours réfrigérées. Le rapport qui a poussé la direction départementale de protection des populations du Rhône à fermer la « Maison Henon » située au 219 avenue Jean Jaurès est sans appel.

Affiché sur la façade du laboratoire, l’arrêté préfectoral portant fermeture administrative des espaces de fabrication et de stockage de la boulangerie-pâtisserie a pris effet le 23 mai, « considérant que la poursuite de l‘activité présente un risque de grave danger pour la santé des consommateurs».

La suite de l’article est réservé aux abonnés.

Selon les témoignages d'anciens employés, il a été attesté de la présence de rats ou encore de cafards sur des baguettes non cuites.

Le Préfet a donc pris la décision de fermer administrativement le lieu. L'arrêté préfectoral à ce sujet a pris effet le 23 mai. Il précise que «la poursuite de l’activité présente un risque de grave danger pour la population» et met la lumière sur des "menaces sur la santé des consommateurs en raison de la probabilité importante de contamination microbiologique, chimique et physique".

L'atelier ne pourra rouvrir qu'après une nouvelle inspection
Pour l'heure, la boulangerie continue de vendre du pain fabriqué dans un autre établissement voisin. Pour rouvrir son atelier, elle devra passer par une vérification des conditions d'hygiène par les services de l'Etat.

Selon Actu Lyon, «Cette boulangerie connue ferme : il y avait une «menace pour la santé» des clients».

Une «menace pour la santé des consommateurs»
L’arrêté note «un défaut de nettoyage» des locaux de préparation et de stockage de la boulangerie tout comme les équipements qui servent à la fabrication du pain.

Les agents ont également constaté la présence de «déjections de rongeurs, de mites et de blattes».

Des éléments qui ont suffi à la préfecture pour pointer «une menace pour la santé des consommateurs» en raison de la «probabilité importante de contaminations et d’intoxications».

«On avait des rats, de la farine imbibée d’urine de ces rongeurs, des cafards», confie un ancien salarié interrogé par Le Progrès. Des photos publiées par nos confrères montrent une souris qui traverse le laboratoire de la boulangerie, du pain troué par les rongeurs, un cafard sur une baguette en attente de cuisson…

Fermeture jusqu’à nouvel ordre
L’arrêté de fermeture ne donne pas de date butoir de réouverture mais exige que les conditions d’hygiène soient améliorées pour une reprise de l’activité. «La réouverture ne pourra avoir lieu qu’à la suite d’une vérification d’un agent de la Direction départementale de la protection des populations «qui aura constaté l’effectivité des mesures correctives précitées».

Le gérant, qui n’a pas réagi publiquement à cette fermeture administrative, a deux mois pour contester.

L’année dernière, c’est l’inspection du travail qui pointait du doigt «Maison Henon» pour l’usage abusif de caméras de vidéosurveillance au sein de l’atelier, qui permettaient de filmer le personnel.

La directrice régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités avait alerté sur des plaintes de plusieurs salariées concernant des faits qualifiés par elles de «harcèlement moral». Le médecin du travail avait quant à lui alerté l’établissement à propos de « la dégradation de l’état de santé des salariés au sein de la boulangerie ».

Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.

Commentaire
Pourquoi la justice n’est-elle pas saisie ? Pourquoi des amandes conséquentes ne sont-elles pas adressées au propriétaire pour prévenir un nouvel incident ?

Si vous voulez mon avis, le propriétaire ne sera aucunement inquiété … et pourtant cette fermeture était plus que nécessaire, cela durait depuis un certain temps ...

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

jeudi 12 mai 2022

Usine Buitoni, «Un niveau dégradé de la maîtrise de l'hygiène alimentaire», selon le ministre de la santé

Usine Buitoni: «Je suis scandalisé par les images que j'ai vues», déclare Olivier Véran, source Le Figaro.fr du 12 mai 2022.

Extrait.
«Un niveau dégradé de la maîtrise de l'hygiène alimentaire»
Le préfet du Nord avait, effectivement, interdit par un arrêté préfectoral le 1er avril la production de pizzas au sein de l'usine de Caudry, après «deux inspections d'hygiène approfondies» menées les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Nord et de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Ces inspections «ont mis en évidence un niveau dégradé de la maîtrise de l'hygiène alimentaire», précisait alors l'arrêté. Elles avaient notamment pointé «la présence de rongeurs et l'absence de moyens de protection contre l'entrée des nuisibles et de lutte contre les nuisibles efficaces et adaptés à une activité alimentaire», ainsi que le «manque d'entretien et de nettoyage des zones de fabrication, de stockage et de passage».

Interpellé par la journaliste Apolline de Malherbe sur le fait qu'une première alerte sanitaire avait eu lieu en 2020 pour cette usine, le ministre de la Santé a expliqué: «lorsque vous avez un contrôle, vous avez forcément une contre-visite. Pour ce qui est de Buitoni, peut-être que les mesures avaient été bien prises et que l'avis de la contre-visite avait donné quelque chose. Je ne sais pas car cela ne relève pas de mon périmètre ministériel», reconnaît-il.

Un constat édifiant, mais aucune action, «car cela ne relève pas de mon périmètre ministériel.» Ce sarait la faute de qui alors ?

Source de l’image.

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL. 

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).


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mardi 10 mai 2022

A propos des planches à découper en bois

Parmi ces 6 erreurs, j’ai relevé «une petite erreur» à propos de l’utilisation d’une planche à découper en bois.

Utiliser une planche à découper en bois
Le saviez-vous ? Découper vos légumes ou votre viande sur une planche en bois n’est pas hygiénique. En effet, le bois permet aux bactéries de se nicher et de s’incruster plus facilement à long terme. Mieux vaut privilégier dans ce cas une planche en verre trempé, en marbre ou éventuellement en plastique. Si vous souhaitez tout de même utiliser une planche en bois, pensez à bien la nettoyer entre chaque recette, et chaque utilisation, à l’aide d’une éponge.

Disons d’emblée, il faut savoir que le principal souci d’une planche à découper quel que soit son matériau est le transfert de contamination ou la contamination croisée, par exemple le tranchage d’un aliment cuit sur une planche ayant servi à découper un aliment cru, sans nettoyage et désinfection intermédiaires.

Bien entendu, il est dit «Si vous souhaitez tout de même utiliser une planche en bois, pensez à bien la nettoyer entre chaque recette, et chaque utilisation, à l’aide d’une éponge.» On ne nettoie pas à l’aide d’une éponge, on nettoie avec un détergent ! Contrairement à ce qui est rapporté, la planche en bois est hygiénique et plusieurs études l’on démontré.

J’ai écrit plusieurs articles sur les planches à découper et notamment celles en bois, mais malheureusement, ils ne sont plus disponibles en ligne, la revue PROCESS Alimentaire ayant censuré tous mes articles de 2009 à 2017.

Il existe de nombreuses références sur le sujet qui recommandent le bois comme matériau des planches à découper:
Aux lecteurs du blog
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mardi 5 avril 2022

Une salade niçoise. Fermeture «immédiate» de la Gare du sud pour raison d'hygiène

«Nice: fermeture «immédiate» de la Gare du sud pour raison d'hygiène», selon Bfmtv.

La ville de Nice a pris cette mesure «par précaution, et pour protéger la santé publique des visiteurs, consommateurs et exploitants des lieux». Elle pointe du doigt la «non-maîtrise du nettoyage et de la désinfection des lieux».

Les problèmes de la Gare du sud n'en finissent plus. La ville de Nice a annoncé ce vendredi la fermeture administrative de la halle gourmande pour raison d'hygiène. Cette fermeture arrive après un contrôle sanitaire réalisé le 14 mars dernier et la réception de rapports d'analyses de prélèvements microbiologiques, réalisés eux le 25 mars dernier.

«L’irrégularité et la non-maîtrise du nettoyage et de la désinfection des lieux et la mise en garde récente, par les autorités sanitaires, de la recrudescence des contaminations à la bactérie «Eschzricha coli», conduisent la Ville de Nice à prendre cette mesure d’urgence, par un arrêté de fermeture administrative» , explique la mairie dans un communiqué ce vendredi.

La ville précise prendre cette mesure «par précaution, et pour protéger la santé publique des visiteurs, consommateurs et exploitants des lieux».

Le restaurant italien de la halle gourmande n'est quant à lui pas concerné par cette fermeture, ayant un bail à part. Les autres établissements peuvent de leur côté continuer à travailler avec les plateformes de livraison.

Fiasco économique
La réouverture de la Gare du sud est désormais conditionnée à plusieurs mesures comme un nettoyage et une désinfection totale des lieux ou encore la validation d'un nouveau rapport d'analyse.

Ouverte il y a près de trois ans en grande pompe dans le quartier Libération, la Gare du sud est un véritable un fiasco économique. Une trentaine d'établissements s'y étaient installés à l'époque mais ils ne sont aujourd'hui plus que sept.

Certains exploitants sont actuellement en conflit judiciaire avec le bailleur, lui reprochant de ne pas avoir tenu ses engagements, notamment en terme d'entretien des lieux, d'animation ou de promotion.

Le maire de la ville s'était quant à lui dit prêt à «engager une résiliation pour faute» contre l'exploitant de la Gare du sud, le 22 mars dernier.

Merci à Bruno Longhi de m'avoir fourni cette information.

Aux lecteurs du blog
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mardi 8 mars 2022

Les dark kitchens et dark stores dans le collimateur de la ville de Paris, mais pas pour des raisons d'hygiène et de sécuriét des aliments, étonnant, non ?

Image de l'Apur

Une suite en France à larticle sur la situation britannique, «Une attention particulière doit être accordée à la sécurité sanitaire dans l'évolution du système alimentaire».

En effet, voici que «La mairie de Paris demande la fermeture de 45 ‘dark stores’ ouverts ‘illégalement’», source AFP du 7 mars 2022.

Il s’agit aussi de ce qu’on appelle des starts-up du quick commerce et des dark kitchens, mais chut, pas un mot sur l’hygiène et la sécurité des aliments de ces locaux et de l’entreposageEn effet, les édiles de Paris ou au niveau national ne sont pas fichus de réaliser des inspections de ces locaux, faute de moyens humains. On préfère donc les attaquer en vertu du plan local d’urbanisme, étonnant, non ?

Selon une étude de l’Apur sur «Drive piétons, dark kitchens, dark stores. Les nouvelles formes de la distribution alimentaire à Paris», il y aurait 60 «dark stores», de 57 «drives piétons solos» et au moins 30 «dark kitchens»

La mairie de Paris a demandé aux différents acteurs du "quick commerce", la livraison de courses ultra rapide à domicile, la fermeture de 45 "dark stores" qui ont été "créés illégalement" dans la capitale, a détaillé lundi à l'AFP le premier adjoint PS Emmanuel Grégoire (en l’absence de la maire de paris retenue pour des tâches semble-t-il plus importantes -aa).

Selon BFMTV, pour le premier adjoint de Paris, «Sur 65 dark stores qui ont été instruits» par les services de l'urbanisme de la mairie à la suite de remontées d'informations de Parisiens, «45 sont illégaux»

Infraction au code de l'urbanisme
Ces «dark stores» sont considérés par la mairie et les services de l'urbanisme comme des entrepôts, alors que les locaux dans lesquels ils ont été installés sont le plus souvent des locaux commerciaux.
«Pour transformer un commerce en entrepôt, les acteurs du quick commerce auraient dû demander une autorisation, voire un permis de construire dans certains cas, et ils ne l'ont pas fait, ce qui est une infraction au code de l'urbanisme», a-t-il détaillé à l'issue d'une réunion à laquelle étaient conviés l'ensemble des acteurs de ce secteur en plein boom depuis l'épidémie de Covid-19.

Les acteurs présents étaient, selon la mairie de Paris: Cajoo, Gorillas, Flink, Glovo, GoPuff, Yango Deli, Zapp, Rohlik, Bam courses, Frichti, Deliveroo et Uber Eats.

Réunion publique le 25 mars
Concrètement, après constatation d'une infraction au code de l'urbanisme, le tribunal judiciaire est saisi et peut, outre la décision sur le fond, prononcer une sanction financière «plafonnée à 25.000 euros par entrepôt», explique le premier adjoint.
«J'ai expliqué aux acteurs qu'ils n'ont peut-être pas intérêt à faire un pari sur le fait d'aller en justice, qui est un temps long mais un temps inéluctable», a-t-il encore détaillé auprès de l'AFP, précisant que «ceux qui souhaitent jouer le jeu de la transparence» peuvent se mettre en relation avec les services de la mairie pour trouver des lieux plus adaptés où s'installer. L'élu a par exemple cité les «parkings souterrains, dont certains sont sous-occupés».

Entreposer des aliments dans des parkings, en voilà une curieuse idée, ça, c'est Paris !!!

Mise à jour du 19 mars 2022. On lira ce reportage Paris : le fléau des «dark stores» agace les riverains.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

lundi 7 février 2022

Les avatars de la vente en vrac, deuxième épisode

Dans un premier épisode, un article du blog rapportait, «Culture de la vente en vrac, non merci !» et j’avoue que je ne pensais pas si bien dire ...

L’Anses nous avait expliqué en novembre 2021, à propos de la vente en vrac,

Lors de l’achat des produits préemballés ou non,vle consommateur doit respecter certaines règles pour éviter les intoxications au moment de la préparation, de la cuisson ou de la conservation des aliments.
La vente en vrac renforce la nécessité que le consommateur prenne une part accrue en tant qu’acteur de la sécurité sanitaire. Pour être pratiqué en toute sécurité, ce mode de consommation nécessite une phase d’acculturation.

Et toute la machine bureaucratique, normative et sanitaire allait se mettre en branle, jugez plutôt, une note d’appui scientifique et technique relative à un projet de décret prévoyant une liste d’exceptions à l’obligation de vente en vrac prévue à l’art. L. 120-1 du Code de la consommation pour des raisons de santé publique de 71 pages a été rédigée, mais pour faire quoi ?

Cerise sur le gâteau, mais migraines en perspectives, «L’Anses encourage fortement la rédaction par les professionnels de la distribution d’un Guide de bonnes pratiques d’hygiène spécifique à cette activité.»

Mais patatras, ce bel échaffaudage bureaucratique va sans doute s’écrouler, car, selon Le Figaro.fr du 5 février 2022, «Après un développement éclair, les boutiques de vente en vrac luttent pour leur survie».

Depuis plusieurs années, les boutiques spécialisées dans la vente de produits en vrac ont poussé comme des champignons… La France en compte aujourd'hui 920, alors qu'elle n'en possédait qu'une quinzaine en 2015, selon les chiffres de Réseau Vrac, association des professionnels du vrac. Mais elles subissent fortement les nouvelles habitudes de consommation prises par les Français depuis le début de la crise sanitaire. D'après une étude réalisée sur la période de mai à novembre 2021, Réseau Vrac dévoile que 81% des commerces spécialisés (Étude réalisée auprès de 400 épiceries en vrac en décembre 2021) dans la vente en vrac ont observé une baisse de chiffre d’affaires de 20% par rapport à la même période en 2020, liée à une baisse de la fréquentation de l'ordre de 30%. 

La suite est à lire sans modération …

Apparemment, les consommateurts, n’ont pas eu, comme le dit l’Anses, de «phase d’acculturation», qui est un terme américain, signifiant «Processus par lequel une personne ou un groupe assimile une culture étrangère à la sienne» ou «Adaptation d'un individu ou d'un groupe à la culture environnante.», et c’est tant mieux !

Reste l'épineuse question du devenir de la note d'appui scientifique et technique de l'Anses ...

Mise à jour du 9 février 2021. J'apprends que l'Anses persiste et signe dans la vente en vrac. Dans ce tweet, il est indiqué, «Alors que la vente en vrac explose, l'Anses rappelle les précautions à prendre lors qu'on y a recourt.» Bienvenue dans le monde réel !

Mise à jour du 25 mars 2022. On lira sans obligation l’avis du Conseil National de l’Alimentation, Sobriété en emballagesalimentaires – Développement du vrac et autres pistes d’action

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mercredi 26 janvier 2022

Insectes comestibles: L'initiative de la Commission européenne sur de nouvelles règles d'hygiène abandonnée

La Commission euroépenne avait lancé en ce qui concerne l’hygiène des denrées alimentaires, de nouvelles règles sur les insectes comestibles.

De plus en plus d’insectes sont exportés vers l’UE et consommés dans l’UE. Cette initiative fixe des exigences minimales d’hygiène pour les insectes comestibles et les aliments utilisés lors de leur production.

Le règlement 853/2004 établit des règles d'hygiène sur les denrées alimentaires. Il est proposé d'introduire une nouvelle section dans l'annexe III sur les insectes, étant donné que les insectes sont de plus en plus consommés et exportés vers l'UE. Bien que les insectes morts, leurs parties et les insectes transformés soient soumis à autorisation en vertu du règlement (UE) 2015/2283 sur les nouveaux aliments, il est nécessaire d'établir des exigences minimales d'hygiène pour ces insectes et pour les insectes vivants, similaires à celles déjà établies pour une utilisation dans l'alimentation.

Eh bien, comme le rpporte Joe Whitworth de Food Safety News, «Intéressant. C’est la première fois que je vois une initiative abandonnée. Qui aurait pensé que nous avions besoin de règles d'hygiène pour les produits à base d'insectes destinés à la consommation humaine ?»

Voici donc ce que l’on apprend de la part de la Commission européenne:

Abandonnée
Cette initiative a été abandonnée. Les avis soumis par le passé restent disponibles pour mémoire, mais les autres modalités de contribution prévues ne seront plus disponibles.

Rappelons qu'en 2015, l'Anses avait attiré l'attention sur Consommation d’insectes : état des lieux des dangers potentiels etdes besoins de recherche.

Les recommandations de l’Anses
Dans ce contexte d’incertitude et de manque de données, l’Agence recommande:
- d’accentuer l’effort de recherche sur les sources de dangers potentielles;
- d’établir, au niveau communautaire, des listes positives et négatives des différentes espèces et stades de développement d’insectes pouvant ou non être consommés;
- d’explorer la question du bien-être animal pour ces catégories d’invertébrés ;
- de définir un encadrement spécifique des conditions d’élevage et de production des insectes et de leurs produits permettant de garantir la maîtrise des risques sanitaires;
- de fixer des mesures de prévention du risque allergique, à la fois pour les consommateurs et en milieu professionnel.

En attendant la mise en place de normes spécifiques et d’un encadrement adapté, l’Anses recommande la prudence aux consommateurs présentant des prédispositions aux allergies. En effet, les insectes et de nombreux arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.) possèdent des allergènes communs.
Ce qui dit l’Anses semble correct mais il faut croire que l’agence n’a pas été entendue par la Commission européenne ...

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vendredi 3 décembre 2021

Rapports 2020 sur la sécurité alimentaire au Luxembourg

La division de la sécurité alimentaire du Luxembourg vient de publier les «Rapports annuels des systèmes de contrôle».

Il est précisé,

Selon le règlement (UE) 2017/625, les résultats des contrôles officiels de la chaîne alimentaire doivent tous être notifiés à la Commission européenne de façon électronique dans un format harmonisé pour tous les Etats membres de l’Union européenne. Les contrôles officiels de 2020 sont les premiers à être présentés dans ce format.

Plusieurs rapports sont proposés:

Le rapport sur l’hygiène alimentaire comprend deux éléments,

Données liées à la campagne de contrôle de paramètres microbiologiques

Le nombre total de tous les paramètres analysés en 2020 est de 7022. Ce nombre a baissé d’environ 30% par rapport à l’année précédente en raison de la crise sanitaire. Des résultats microbiologiques, on peut en tirer les conclusions suivantes:
- Le taux de conformité absolue pour l’ensemble des analyses bactériologiques est d'environ 93.5%, sensiblement identique aux années précédentes;
- Environ 5,6% des échantillons contiennent uniquement des germes d’altération et peuvent être considérés sans risque pour le consommateur, mais laissent entrevoir que les règles de bonnes pratiques d’hygiène ne sont pas correctement maîtrisées;
- Le taux de non-conformité absolu est d’environ 0,8% des échantillons prélevés, ils sont évalués de qualité bactériologique non-conforme voire inacceptable, c'est-à-dire qu’ils contiennent des germes pathogènes à des concentrations pouvant affecter la santé des consommateurs.
Par ailleurs, les résultats montrent également que les catégories d’aliments présentant le plus de risque sont les plats préparés cuits et crus ainsi que la pâtisserie.

Conclusions /Discussions

Les résultats d’analyse pour l’année 2020 varient assez peu par rapport à l’année précédente. D’une manière générale, on peut conclure en disant que >99% des échantillons prélevés présentent un profil analytique qui ne pose pas de problème de sécurité alimentaire et qui ne portent donc pas attei nte à la santé des consommateurs. Pour le «petit» 1 % restant, la Division de la sécurité alimentaire demande des actions correctives et met au besoin en place des nouveaux prélèvements voire des inspections afin de s’assurer que les problèmes constatés de risques pour les consommateurs. ont bien été résolus et ne présentent plus de risques pour les consommateurs.

Inspections et contrôles hygiène 2020

L’année 2020 a été marquée par la crise sans précédent liée à la pandémie de COVID19, entraînant la fermeture du secteur Horesca (hôtellerien restauration, cafés -aa) pendant 3 mois et demi, la mise à disposition de personnel à l’effort collectif (122 jours pour les inspecteurs alimentaires) et l’augmentation du télétravail. L’organisation de la division et des contrôles en a été fortement impactée entraînant une diminution des contrôles sur le terrain.

A noter que la tendance à la diminution des contrôles réalisés dans le domaine Horesca depuis 2018 s’est légèrement inversée en 2020, malgré la crise sanitaire.

Les exploitations qui ont en 2020, un score de non-conformité <50% (selon une check-list), représentent environ 6% des contrôles. Ce résultat est en amélioration de 1% par rapport à l’année précédente.

A l’opposé, on a 9% des exploitations qui ont un score >90%. Dans ce cas, il s’agit d’un recul de 5% par rapport à l’année précédente.
La majorité des exploitations se partagent un score entre 50 et 90%. On a ainsi 47% des exploitations qui ont un score de conformité entre 50 et 75%, et, 37% des exploitations qui ont un score entre 75% et 90%.

D’une manière générale, nous avons sur cette année 2020:

- une baisse des graves non-conformités;
- une baisse des établissements qui sont conformes;
- et une progression du nombre d’établissements avec un taux de conformité moyen.

Lorsqu’un premier contrôle donne un résultat de conformité inférieur à 70%, une visite de suivi est programmée. Ce nouveau contrôle peut être, selon la gravité, très rapproché du 1er contrôle lorsque ce dernier a un résultat inférieur à 50%.

Conclusions

Le but de la Division de la sécurité alimentaire est d’amener les entreprises au de 75% de conformité afin d’assurer un bon niveau de sécurité alimentaire.
Nous constatons une évolution vers moins de non conformités sévères et et vers la zone 50-75% de conformité.
Il est certainement trop tôt pour conclure sur une véritable tendance vers des résultats plus moyens. Les résultats obtenus doivent en effet être nuancés étant donné que tant le nombre de contrôles que les lieux de contrôle ont été impactés en cette année de crise sanitaire.

Commentaire. Espérons que nous aurons, sans doute un jour des éléments sur la situation sanitaire en France en 2020. Qui sait ? Un cadeau de Noël ?

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... 

vendredi 27 août 2021

Des contrôles sanitaires ici et là pendant l'été, mais pas en nombre suffisant !

Image d'illustration
Un été sans souci ? Pas si sûr que ça !
Voici deux exemples glanés sur le net en fonction de la possibilité d’avoir accès aux articles,

On nous dit; dans cet article de O.-F. du 15 août 2021, 54 établissements contrôlés depuis le 15 juin, soit une moyenne approximative de 27 établissements contrôlés par mois, une misère … et en plus le titre de l’article nous dit «Côtes-d’Armor: les contrôles sanitaires renforcés pendant l’été».

Depuis le 15 juin 2021, 54 établissements producteurs et distributeurs de denrées (restaurants, boucheries, traiteurs, fromagers, boulangeries, abattoirs) ont été inspectés dans le département : 28 ont donné entière satisfaction, 25 ont entraîné des rappels réglementaires, un s’est soldé par une mise en demeure de se conformer aux règles sanitaires (un abattage de volaille en vente directe, qui a un mois pour corriger sa situation).

Depuis le début de l’année 2021, ce sont 333 contrôles qui ont été effectués. Une fermeture administrative a été prononcée, pour mise en danger de la santé du consommateur.

Seuls 28 sur 54 ont donné entière satisfaction !

Dans cet article du 4 août 2021, on apprend à Nice que «La préfecture fait fermer une boucherie halal pour des manquements aux normes d'hygiène».

Lundi 2 août 2021, la préfecture des Alpes-Maritimes a acté la fermeture d'une boucherie à Nice (Alpes-Maritimes) suite à un contrôle d'hygiène.

Plus d’une tonne de denrées jetées ce lundi 2 août 2021 suite à un contrôle d’hygiène mené par la police municipale à Nice (Alpes-Maritimes).

La boucherie halal «L’étoile jaune» située rue d’Italie a été fermée sur ordre de la préfecture. Selon Nice-Matin, une douzaine d’agents se sont déplacés, alertés par la présence de nombreuses mouches et d’une forte odeur. Deux clients étaient d’ailleurs présents pour se faire rembourser leurs poulets avariés.

Une douzaine d’agents, c’est ce qu’on appelle un contrôle très renforcé ...

Le maire de Nice, Christian Estrosi, salue l’efficacité du travail de la cellule d’intervention de la police municipale via un communiqué. Selon lui, 90 contrôles ont été effectués dans les commerces de la ville depuis le 1er juillet menant à 163 procès verbaux. Cinq établissements ont subi des fermetures administratives.

Là aussi, même constat, seulement 90 contrôles pour une ville touristique comme Nice en un mois, c'est très nettement insuffisants ...