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jeudi 7 décembre 2023

JO 2024 : Tout sera-t-il under control ?

Pendant les JO 2024 à Paris, il va y avoir, me semble-t-il, une surchauffe des contrôles, jugez plutôt ...

Il semble exister une police sanitaire unique de l’alimentation, du moins c’est ce qu’on dit, qui se déploiera plus ou moins en 2024, mais voici que «La DGCCRF va doubler le nombre d’établissements contrôlés dans le secteur de l’hôtellerie et la restauration en 2024 à l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.», source communiqué de la DGCCRF du 6 décembre 2023.

En France, les tarifs des nuits d’hôtel sont fixés librement. Toutefois, dans le cadre de ses missions, la DGCCRF est vigilante à la protection des consommateurs et du juste équilibre des relations concurrentielles.

A l’occasion des grands évènements sportifs (Coupe du monde de rugby et JOP), la DGCCRF a donc déployé un dispositif spécifique de contrôles, en ligne et sur site, du secteur élargi de l’hôtellerie (hôtels, centres et villages de vacances). Plus de 1 700 établissements (dont 600 à Paris) ont déjà été contrôlés en 2023 notamment ceux faisant l’objet de signalements (via le site SignalConso ou par l’intermédiaire des préfectures) ou déjà connus des services. A l’issue de ces contrôles ciblés, 70% des établissements contrôlés présentent au moins une anomalie, de gravité variable qui ont conduit les services de la DGCCRF à adresser aux professionnels concernés 871 avertissements, 289 injonctions, 44 amendes administratives et à transmettre 47 procès-verbaux pénaux.

Les services de la DGCCRF ont pu notamment constater le défaut d’affichage des prix à l’extérieur et à l’intérieur des établissements, le défaut de remise de note, la caducité ou l’inexistence du classement revendiqué par l’établissement, des allégations trompeuses ou encore l’absence d’informations précontractuelles ou relatives aux conditions générales de vente. Ces manquements peuvent directement impacter le comportement du consommateur et son pouvoir d’achat ce qui conduit la DGCCRF à poursuivre ses contrôles dans le secteur.

Plus largement, en 2024, la DGCCRF contrôlera jusqu'à 10 000 établissements concernant la loyauté des services d’hébergement et de restauration (hôtels, location de meublés, campings, restaurant, café, foodtrucks…) dans le cadre des JOP et plus général de l’économie touristique, soit plus qu’un doublement des contrôles effectués en 2023 (4 300). Ces contrôles interviendront dans les établissements, auprès des sites internet des professionnels et auprès des plateformes de réservation en ligne. Cette action complète les missions de contrôles qu’elle réalise auprès des professionnels des transports et de la sécurité des produits industriels.

La DGCCRF invite les consommateurs, français et étrangers, à signaler tout problème qu’ils rencontreraient avec un professionnel sur le site et l’application SignalConso, disponible en anglais. La DGCCRF rappelle également la publication sur son site internet d’une foire aux questions, réalisée avec le Centre européen de la consommation, relative aux droits des consommateurs en matière de voyage.

Commentaire
Effort louable de la DGCCRF avec le passage de 4 300 contrôles en 2023 à son doublement en 2024. Mais la DGCCRF nous dit qu’elle ira «jusqu’à 10 000 établissements concernant la loyauté des services d’hébergement et de restauration (hôtels, location de meublés, campings, restaurant, café, foodtrucks…).»

Ces données peuvent apparaître importante, mais elles ne sont plus que la pointe émergée de l’iceberg. Songez qu’en 2018, année prise au hasard, il y a eu 111 600 établissements contrôlés, selon la DGCCRF ...

lundi 28 août 2023

Sujets d’intérêt pour la rentrée scolaire : les toilettes et la restauration

C’est bientôt la rentrée !
Voici deux exemples de soucis qu’un enfant peut rencontrer au cours de sa scolarité, les toilettes et la restauration scolaire …

Pour les toilettes, l’exemple choisi est celui d’une Tribune collective signée par des élus, des représentants de parents, d’entreprises, d’associations et des spécialistes de l’enfance, publiée le 27 août 2023 dans Le Figaro, «Hygiène et sécurité des toilettes scolaires relèvent des droits les plus essentiels des enfants».

Le problème n’est pas nouveau, mais la prise de conscience quant à l’urgence de la situation est récente.

Cette tribune collective est signée par des élus, des représentants de parents, d’entreprises, d’associations et des spécialistes de l’enfance (liste complète en bas de l’article).

Huit enfants sur dix se retiennent d’aller aux toilettes à l’école (Regards croisés des enfants et des parents sur l’enjeu des toilettes à l’école). Au-delà des conséquences physiques et psychologiques, la question de l’hygiène des toilettes scolaires relève des droits les plus essentiels des enfants, et cela doit inciter les pouvoirs publics à mobiliser l’ensemble des acteurs et à mettre en place des solutions dès la rentrée 2023.

Le problème n’est pas nouveau, mais la prise de conscience quant à l’urgence de la situation, elle, est récente. Alors que l’Éducation nationale a publié un guide d’aménagement et que de nombreuses collectivités ont engagé la rénovation de leurs toilettes scolaires, le problème persiste pour plusieurs raisons: l’enjeu est traité en silo alors qu’il devrait être coordonné entre les instances locales et nationales ; la rénovation des toilettes se limite souvent à une rénovation à l’identique du bâti au détriment d’une réflexion globale basée sur les besoins des enfants ;

La suite est réserévée aux abonnés …

Pour la restauration scolaire, l’exemple est pris chez nos amis belges avec «Rentrée scolaire – L’AFSCA déconstruit les nombreux mythes qui circulent à propos de l'alimentation à l'école

Acheter du nouveau matériel scolaire, renouveler les abonnements de transports en commun, s'inscrire aux activités parascolaires, ... la liste des choses à faire à la veille de la rentrée est longue. C’est également le moment de penser à la façon dont vos enfants prendront leur pause de midi, aux pâtisseries que vous apporterez pour l'anniversaire de votre enfant et à ce qui sera servi lors de la fête de l'école. L'AFSCA est à vos côtés pour vous donner quelques conseils importants.


Sont traités les sujets suivants :
- La pause de midi : un repas scolaire ou une lunch box faite maison
- Une pâtisserie pour un anniversaire ou une soupe maison pour les élèves de la classe, bien sûr!
- Contrôles et formations gratuites par l'AFSCA
Un restaurant scolaire est contrôlé par l'AFSCA tous les 2 à 4 ans, selon que les repas sont préparés sur place ou non. En 2022, l'AFSCA a effectué 1 305 inspections dans les cuisines scolaires et a délivré un PV dans seulement 1,2% des cas.

Outre ces contrôles, l'AFSCA joue également un rôle important dans le domaine de la prévention, de la formation et de la sensibilisation aux risques sanitaires. Nous offrons des formations gratuites au personnel des cuisines professionnelles sur la sécurité, l'hygiène, l'étiquetage, la traçabilité et les allergènes. En outre, il existe également un e-learning pour les personnes qui travaillent dans l’HoReCa et les cuisines de collectivité qui peut être suivi à la maison, à son propre rythme.

En France, la rentrée scolaire n’est souvent que synomyme de prix, 1 et 2.

Mise à jour du 30 août 2023

L'Anses nous indique dans un communiqué, Comment bien préparer sa rentrée ?
- Que trouve-t-on dans les fournitures scolaires ?
- Laver les vêtements neufs avant de les porter
- Anti-poux : ne pas utiliser des traitements destinés aux animaux sur les enfants
- Plus d’activité physique pour une meilleure santé
- Pour la pause de midi, privilégier la restauration collective

samedi 22 juillet 2023

Singapour : Amende symbolique pour un établissement ne respectant pas les règles d'hygiène et qui a contaminé 345 personnes

Beaucoup de paroles à Singapour mais au final peu d’actes concrets, si l’on suit cette affaire d’un établissement alimentaire, ayant écopé d’une amende que je qualifierais de symbolique ! A ce tarif là, ne pas respecter la réglementation et contaminer plus de 300 personnes ne coûte pas très cher ...

«Rasel Catering Singapore Pte Ltd condamné à une amende de 4 800 dollars pour plusieurs manquements à l'hygiène», source Singapore Food Agency du 19 juillet 2023.

Rasel Catering Singapore Pte Ltd a été condamné aujourd'hui à une amende de 4 800 dollars singapouriens (3 200 euros) par le tribunal pour de multiples manquements à l'hygiène en vertu de l’Environmental Public Health (Food Hygiene) Regulations.

En novembre 2022, le Ministry of Health (MOH) et la Singapore Food Agency (SFA) ont reçu des rapports de gastro-entérite impliquant 345 personnes après avoir consommé des aliments préparés par Rasel Catering Singapore Pte Ltd. Le MOH et la SFA ont mené une enquête conjointe dans leurs locaux et ont constaté plusieurs manquements à l'hygiène, notamment des infestations de cafards, l'utilisation d'un récipient alimentaire sale et la présence d'agents pathogènes dans des aliments prêts à consommer.

Dans l'intérêt de la santé publique, la SFA a suspendu ses activités commerciales alimentaires du 18 novembre 2022 au 29 décembre 2022 et a ordonné au titulaire de rectifier les manquements et de prendre les mesures nécessaires pour améliorer les pratiques de sécurité alimentaire et la propreté de ses locaux. La SFA a également ajusté la note d'hygiène alimentaire du magasin d'alimentation de «A» à «C».

La sécurité des aliments est une responsabilité commune car les aliments peuvent être contaminés n'importe où le long de la chaîne alimentaire. Alors que la SFA continue d'être vigilante et veille à ce que des mesures réglementaires soient en place et correctement appliquées, l'industrie et les consommateurs doivent également jouer leur rôle. Tous les établissements alimentaires doivent s'assurer que leurs locaux sont propres et bien entretenus, et qu'ils respectent les exigences d'hygiène et de salubrité des aliments. La SFA n'hésitera pas à prendre des mesures fermes contre toute personne reconnue coupable d'infraction à la loi sur la santé publique environnementale. Les contrevenants sont passibles, sur déclaration de culpabilité, d'une amende maximale de 2 000 dollars singapouriens et, dans le cas d'une infraction continue, d'une autre amende maximale de 100 dollars singapouriens pour chaque jour ou partie de jour pendant lequel l'infraction se poursuit après la condamnation.

Il est conseillé aux membres du public qui rencontrent de mauvaises pratiques d'hygiène dans les établissements alimentaires de ne pas les fréquenter et de fournir à la place des commentaires via notre formulaire de commentaires en ligne avec des détails pour nos enquêtes de suivi.

NB : Les photos illustrent la présence cafards vivants dans les locaux de l'établissement, source SFA.

lundi 10 juillet 2023

La Chine révèle une décennie de données des toxi-infections alimentaires collectives dans les sites de restauration

«La Chine révèle une décennie de données des toxi-infections alimentaires collectives des sites de restauration», source article de Joe Whitworth paru le 10 juillet 2023 dans Food Safety News.

Vibrio et Salmonella sont les principaux agents pathogènes bactériens liés aux épidémies dans les établissements de restauration, selon une décennie de données d'incidents en Chine.

De 2010 à 2020, les établissements de restauration en Chine ont signalé 18 331 intoxications alimentaires, qui ont entraîné 206 718 cas de maladie, 68 561 hospitalisations et 201 décès.

Il y a eu 5 607 foyers d’intoxication alimentaire dans des restaurants, 2 876 intoxications alimentaires liées à des vendeurs de rue et 2 560 dans des cantines d'employés. Les banquets ruraux et les vendeurs de rue ont été associés respectivement à 64 et 34 décès. Les données proviennent du système de surveillance des épidémies de maladies d'origine alimentaire (FDOSS pour Foodborne Disease Outbreak Surveillance System).

Le nombre médian de patients par épidémie était de 15, avec une médiane de trois hospitalisations par événement, selon l'étude publiée dans la revue China CDC Weekly.

Des études antérieures ont montré qu'une maîtrise inadéquat du temps et de la température, une mauvaise hygiène de la cuisine et la présence de manipulateurs d'aliments infectés dans les établissements de restauration contribuent aux maladies d'origine alimentaire.

Agent pathogène derrière les incidents

Le nombre de foyers de cas et le nombre de cas a grimpé rapidement de 2010 à 2018, avec un pic de 3 610 foyers de cas et 31 230 cas en 2018. Une diminution en 2020 pourrait être liée à la pandémie de COVID-19 et aux mesures de maîtrise, a révélé l'étude.

Les micro-organismes pathogènes étaient la principale cause d'épidémies dans les régions du sud, du nord-ouest, de l'est, du centre et du nord de la Chine, tandis que les animaux, les végétaux et les champignons toxiques étaient la principale cause dans les régions du nord-est et du sud-ouest.

Les incidents liés aux produits chimiques ont entraîné le plus de décès dans les régions du nord-est, du nord-ouest, du centre et du nord. Alors que les animaux et les plantes toxiques étaient la principale cause de décès dans les régions du sud et de l'est. Les champignons toxiques représentaient les taux de mortalité les plus élevés dans la région du sud-ouest.

Les agents pathogènes représentaient 4 883 foyers de cas, 94 047 cas, 32 170 hospitalisations et 21 décès. Les animaux, les plantes et les champignons toxiques étaient responsables de 3 279 foyers de cas, 30 698 cas, 12 338 hospitalisations et 95 décès. La cause était inconnue pour plus de 18 500 foyers de cas avec 21 décès.

Des substances chimiques, telles que le méthanol et les nitrites, ont causé 63 décès. Vibrio parahaemolyticus, Salmonella et Staphylococcus aureus étaient les agents pathogènes les plus répandus, entraînant 3 333 foyers de cas, 60 520 cas, 21 491 hospitalisations et neuf décès.

Les produits carnés, les produits aquatiques et les légumes ont été associés respectivement à 2 724, 1 595 et 1 571 foyers de cas entre 2010 et 2020.

Foyers de cas d’intoxication alimentaire par cause

Les principales causes de foyers de cas d’intoxication alimentaire dans les restaurants étaient la transformation incorrecte, l'ingestion accidentelle et la contamination croisée. Les principales causes chez les vendeurs de rue étaient l'ingestion accidentelle, un stockage inapproprié et un traitement inadéquat. Les cantines du personnel ont connu des foyers de cas d’intoxication alimentaire principalement dus à une cuisson insuffisante, à une ingestion accidentelle et à un traitement inapproprié.

Malgré la présence de systèmes de management de la sécurité des aliments dans de nombreux restaurants et cafétérias, la mise en œuvre n'a pas toujours été efficace, ont dit les chercheurs. Les mesures de maîtrise comprennent une éducation à la santé publique sur les maladies d'origine alimentaire sur ces sites et une formation régulière à la sécurité des aliments pour les employés et les gestionnaires des restaurants.

Les produits aquatiques contaminés par Vibrio parahaemolyticus dans les restaurants et les banquets ruraux, ainsi que les lectines dans les haricots rouges dans les cantines du personnel, ont été les principaux contributeurs des foyers de cas d’intoxication alimentaire dans les opérations de restauration.

«En raison de l'évolution des habitudes alimentaires et de la nature trépidante de la vie moderne, un nombre croissant de personnes ont choisi de dîner dans des établissements de restauration ces dernières années. Il a été documenté qu'une variété de risques pour la sécurité des aliments existent dans les établissements de restauration, tels que les restaurants, y compris ceux associés aux ingrédients alimentaires, aux pratiques de manipulation, à l'entreposage et au transport. Ces risques peuvent contribuer à l'apparition foyers de cas de maladies d'origine alimentaire.»

Commentaire

Bien entendu, ce ne sont, à mon sens, que des estimations. Ces données me semblent être que la partie émergée de l’iceberg des toxi-infections alimentaires collectives, d'où l'idée de faire encore un effort ...

dimanche 14 mai 2023

États-Unis : Investigations d'une épidémie dans plusieurs États de cas d’infection à Salmonella Thompson liées à une exposition aux produits de la mer en 2021

Voici le compte-rendu en provenance des États-Unis d'une épidémie dans plusieurs États de cas d’infection à Salmonella Thompson liées à une 
exposition aux produits de la mer en 2021, source MMWR
.
Résumé
Que sait-on déjà sur ce sujet
Salmonella Thompson est un sérotype relativement rare qui n'est généralement pas associé aux produits de la mer. Des épidémies précédentes ont été associées au bœuf, au poulet, aux tiges de vigne et aux légumes verts à feuilles.
Qu'apporte ce compte-rendu ?
De mai à octobre 2021, 115 personnes dans 15 États sont tombées malades avec S. Thompson. La plupart des patients ont déclaré avoir consommé des produits de la mer au Colorado avant l'apparition de la maladie. La souche épidémique a été identifiée chez un seul distributeur et transformateur de produits de la mer à Denver, où des possibilités de contamination croisée, en raison d'une désinfection inadéquate, ont été identifiées.
Quelles sont les implications pour la pratique de la santé publique ?
Les pratiques de nettoyage dans les installations de transformation doivent prévenir la contamination croisée. La collaboration de plusieurs agences pour fournir des informations sur la sécurité des aliments lors des rappels de produits est essentielle pour assurer l'élimination de tous les produits rappelés.

En juillet 2021, le Colorado Department of Public Health and Environment (CDPHE) a identifié un groupe de cinq isolats de sérotype Thompson de Salmonella enterica liés les uns aux autres au sein d'une différence d'allèle, en utilisant le typage cgMLST. Ces cinq isolats, soumis au laboratoire de santé publique dans le cadre d’un processus de routine pour les tests de confirmation de Salmonella, étaient étroitement liés à ceux identifiés dans une investigation dans plusieurs États de 2020, au cours de laquelle une traçabilité a été effectué pour le thon et le saumon de qualité sushi ; un fournisseur commun n'a pas été identifié. L'investigation de 2021 a débuté le 5 août 2021, avec cinq patients vivant dans le Colorado et un dans le Missouri, Washington et le Wisconsin. D'août à décembre 2021, le CDC, le CDPHE, les responsables de la santé publique et de la réglementation de plusieurs États et la Food and Drug Administration (FDA) ont mené des investigations épidémiologiques, environnementales et de laboratoire sur cette épidémie dans plusieurs États à Salmonella Thompson. Les isolats étaient génétiquement liés les uns aux autres et aux isolats de 2020 avec une différence de zéro à un allèle. Les produits de la mer en cause ont été tracés jusqu'à un seul distributeur de produits de la mer, chez qui la souche épidémique a été identifiée par un échantillonnage environnemental et chez qui l'inspection a révélé une désinfection inadéquate et des possibilités de contamination croisée du poisson cru. Le distributeur a émis un rappel volontaire de 16 produits de la mer à fort potentiel de contamination et a pris des mesures correctives. Cette épidémie a illustré l'importance de procédures de nettoyage et de désinfection efficaces et de la mise en œuvre de contrôles. Lorsque plusieurs produits sont rappelés au cours d'une investigation sur une épidémie, la collaboration entre les agences de santé publique et les établissements concernés peut aider à fournir des informations sur la sécurité des aliments aux restaurants, aux distributeurs et aux consommateurs, et à assurer l'élimination de tous les produits rappelés.

Discussion
L'investigation sur l'épidémie a donné lieu à une grande quantité de données liées aux entretiens, à la traçage amont et aval, aggravant le challenge d'identifier un véhicule ou une source alimentaire spécifique et limitant les résultats. Par exemple, de nombreux patients ont dit avoir mangé des produits de la mer à divers endroits au cours de leurs périodes d'exposition. L'analyse des sous-groupes a permis aux investigateurs de cibler ces informations et de prioriser la collecte de données auprès des établissements couramment signalés par les patients. Cependant, la petite taille et la nature complexe de chaque sous-groupe ont limité la puissance de cette analyse. Le plus grand sous-groupe ne contenait que quatre patients confirmés de l'épidémie, et trois sous-groupes ne comprenaient que deux patients chacun. Dans un cas, un seul patient a déclaré avoir consommé de la nourriture dans plus d'un établissement du sous-groupe, ce qui a encore compliqué l'analyse. Réinterroger les patients et poser des questions sur l'historique des repas dans les restaurants couramment signalés pourrait être bénéfique pour élargir la taille des sous-groupes et la puissance des données collectées. Tout au long de l'investigation, des priorités concurrentes ont limité la capacité des agences de santé publique, entraînant des retards dans la collecte des reçus d’achat, des factures et des listes de clients. Les actions de traçabilité ont permis aux investigateurs de compléter les informations sur les fournisseurs collectées par les agences locales de santé publique et de réglementation avec des listes de clients fournies par les distributeurs afin d'identifier les modèles de distribution communs parmi les installations signalées. De plus, les investigateurs ont dû faire face à la résistance des établissements de restauration préoccupés par le partage d'informations exclusives sur les plats ou les factures des fournisseurs.

Cette investigation illustre l'importance d'une communication claire et directe avec le public et des partenariats avec les responsables locaux de la santé publique et de la réglementation qui peuvent tirer parti des relations existantes avec les établissements locaux. Lorsqu'une investigation sur une épidémie entraîne le rappel de plusieurs produits, la collaboration entre les agences de santé publique et les établissements concernés peut servir à fournir des renseignements sur la sécurité des aliments aux restaurants, aux distributeurs et aux consommateurs, et à assurer l'élimination de tous les produits rappelés. Mettre en œuvre de façon appropriée des pratiques de nettoyage dans les installations de transformation axées sur la prévention de la contamination croisée sont importantes.

vendredi 5 mai 2023

Charles III : C'est un plat végétarien, une quiche épinards, fèves et estragon qui sera servie aux invités ...

Derrière le couronnement du Roi, il y a comme de bien entendu, une entreprise alimentaire britannique, qui va fournir 43,5 millions de snacks à la viande, selon Meatingplace. Oui mais ce ne sera pas ce que mangeront les invités !

Le roi Charles III n'est pas le seul à s'attendre à un bon week-end.

Selon un article publié dans Food Manufacture, le prochain couronnement du nouveau monarque va inspirer une «augmentation de la demande» pour les snacks de viande, et les transformateurs planifient en conséquence.

Selon l’article, Pilgrim's UK augmente sa production hebdomadaire normale de 15% et prévoit de produire 2,5 millions de  scotch eggs , 20 millions de saucisses cocktail et 21 millions de mini-scotch eggs.

«Nous augmentons la production pour aider nos partenaires de vente au détail», a dit Kelly Eastwood, directrice de Pilgrim au Royaume-Uni. «La demande de scotch, de saucisses cocktail et de produits de viande en tranches [est] en train de monter en flèche.»

Le jubilé de la reine Elizabeth en 2022, a noté Food Manufacture, a inspiré une augmentation de 20% des ventes de collations à base de viande, les scotch eggs scotch ayant à eux seuls augmenté de 20%.

Cela étant, patatras, 20 minutes nous dit ce qui sera servi aux 200 invités sera une quiche végétarienne aux épinards, fèves et estragon !

Le bon peuple se contentera de snacks à la viande ...

lundi 21 novembre 2022

De la qualité microbiologique des salades prêtes à consommées en Angleterre de 2020 à 2021

Un article paru dans Journal of Food Protection, il y a quelques mois, se proposait d’étudier la qualité microbiologique des salades prêtes à consommées collectées dans des établissements de vente au détail et dans la restauration en Angleterre de 2020 à 2021. L’article est disponible en intégralité.

Résumé
De la salade et d'autres produits réfrigérés ont été collectés en Angleterre auprès d'entreprises de vente au détail et de la restauration entre 2020 et 2021 et ont été analysés pour Salmonella, Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC), Listeria, Bacillus cereus et E. coli. Sur les 604 échantillons collectés, 57% provenaient de commerces de détail et 43% de la restauration ; 61% étaient soit des feuilles de salade, soit des feuilles de salade mélangées à d'autres produits. Un nombre égal d'échantillons étaient préemballés ou en vrac, et 50% étaient réfrigérés au moment des prélèvements. En combinant les résultats de tous les paramètres microbiologiques, 84% ont été interprétés comme satisfaisants, 12% ont été interprétés comme limites et 4 % ont été interprétés comme non satisfaisants. Un échantillon (feuilles préemballées, concombre et tomate provenant d'un traiteur) a été classé comme inacceptable et potentiellement dangereux en raison de la détection de STEC O76 ; aucun STEC provenant d'infections humaines au Royaume-Uni ne correspondait à cet isolat. Aucune souche de Salmonella enterica n'a été détectée, mais Listeria monocytogenes a été récupéré à partir de 11 échantillons : 1 à 20 UFC/g et le reste à <20 UFC/g. B. cereus a été détecté à des niveaux limites (103 à ≤105 UFC/g) dans 9% des échantillons et à un niveau insatisfaisant (>105 UFC/g) dans un échantillon. E. coli a été détecté dans 3% des échantillons à des niveaux limites (20 à ≤102 UFC/g) et dans 4% à des niveaux non satisfaisants (>102 UFC/g). Il y avait une association significative entre la détection de L. monocytogenes et des niveaux limites ou non satisfaisants de E. coli. Il n'y avait pas de profils de risque spécifiques associés aux produits présentant les niveaux les plus élevés de B. cereus, STEC ou Listeria, mais les niveaux élevés de E. coli étaient principalement confinés aux produits en vrac du Royaume-Uni collectés auprès des traiteurs pendant l'été ou l'automne 2021 et peuvent avoir résulté de l'assouplissement des restrictions liées à la COVID-19. Parmi les isolats de L. monocytogenes, un seul correspondait à ceux de cas humains et a été récupéré dans une salade composée préemballée d'une entreprise de restauration en 2021. Cet isolat était la même souche que celle responsable d'une épidémie dans plusieurs pays (2015 à 2018) associée du maïs doux hongrois surgelé ; aucun lien avec la chaîne alimentaire de l'éclosion n'a été établi.

Faits saillants
- La qualité microbiologique de 604 échantillons de salades a été évaluée.
- De tous les échantillons, 84% étaient satisfaisants, 12% étaient limites et 4% étaient non satisfaisants.
- Pas de Salmonella détectée, un échantillon avait des STEC et un avait un niveau élevé de B. cereus.
- Des niveaux élevés de E. coli étaient associés à 11 échantillons contaminés par L. monocytogenes.
- Un isolat a été regroupé avec une précédente épidémie dans plusieurs pays de listériose liée à du maïs doux.

Dans la conclusion, les auteurs notent,
Cette étude a analysé la qualité microbiologique de 604 salades et autres produits réfrigérés collectés en Angleterre dans des établissements de vente au détail et de la restauration de septembre 2020 à décembre 2021. Des données ont été présentées sur les tendances probables et les différences saisonnières dans l'approvisionnement en salades spécifiques, ainsi que les pratiques susceptibles d'affecter l'hygiène dans différents contextes. Les résultats de cette étude ne suggèrent pas qu'il y ait eu des améliorations de la qualité microbiologique depuis les études précédentes au cours des 20 à 25 dernières années. Cependant, les résultats présentés ici montrent que 84% des salades prêtes à consommer étaient de bonne qualité microbiologique, moins de 5% donnant des résultats insatisfaisants. Ces résultats indiquent des axes d'amélioration de l'hygiène lors de la production et de la manipulation des salades, notamment dans le secteur de la restauration.

Mise à jour du 22 décembre 2022
On lira l'article de Joe Whitworth paru le 22 décembre 2022 dans Food Safety News, Angleterre : Des analyses de salades révèlent qu’une souche de Listeria est à l'origine de la dernière épidémie.

mardi 5 avril 2022

Une salade niçoise. Fermeture «immédiate» de la Gare du sud pour raison d'hygiène

«Nice: fermeture «immédiate» de la Gare du sud pour raison d'hygiène», selon Bfmtv.

La ville de Nice a pris cette mesure «par précaution, et pour protéger la santé publique des visiteurs, consommateurs et exploitants des lieux». Elle pointe du doigt la «non-maîtrise du nettoyage et de la désinfection des lieux».

Les problèmes de la Gare du sud n'en finissent plus. La ville de Nice a annoncé ce vendredi la fermeture administrative de la halle gourmande pour raison d'hygiène. Cette fermeture arrive après un contrôle sanitaire réalisé le 14 mars dernier et la réception de rapports d'analyses de prélèvements microbiologiques, réalisés eux le 25 mars dernier.

«L’irrégularité et la non-maîtrise du nettoyage et de la désinfection des lieux et la mise en garde récente, par les autorités sanitaires, de la recrudescence des contaminations à la bactérie «Eschzricha coli», conduisent la Ville de Nice à prendre cette mesure d’urgence, par un arrêté de fermeture administrative» , explique la mairie dans un communiqué ce vendredi.

La ville précise prendre cette mesure «par précaution, et pour protéger la santé publique des visiteurs, consommateurs et exploitants des lieux».

Le restaurant italien de la halle gourmande n'est quant à lui pas concerné par cette fermeture, ayant un bail à part. Les autres établissements peuvent de leur côté continuer à travailler avec les plateformes de livraison.

Fiasco économique
La réouverture de la Gare du sud est désormais conditionnée à plusieurs mesures comme un nettoyage et une désinfection totale des lieux ou encore la validation d'un nouveau rapport d'analyse.

Ouverte il y a près de trois ans en grande pompe dans le quartier Libération, la Gare du sud est un véritable un fiasco économique. Une trentaine d'établissements s'y étaient installés à l'époque mais ils ne sont aujourd'hui plus que sept.

Certains exploitants sont actuellement en conflit judiciaire avec le bailleur, lui reprochant de ne pas avoir tenu ses engagements, notamment en terme d'entretien des lieux, d'animation ou de promotion.

Le maire de la ville s'était quant à lui dit prêt à «engager une résiliation pour faute» contre l'exploitant de la Gare du sud, le 22 mars dernier.

Merci à Bruno Longhi de m'avoir fourni cette information.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

dimanche 30 mai 2021

Quand des preuves scientifiques appuient l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative efficace au lavage des mains, en l'absence de salissures importantes sur les mains

Cela fait longtemps que l'on sait que les désinfectants hydro-alcooliques sont efficaces, sauf si les mains sont visiblement sales, et, c'est là qu'intervient le lavage des mains avec de l'eau et du savon.

Une publication (disponible en intégralité), parue dans Journal of Food Protection, dit tout dans son titre que l'on savait déjà sans en avoir véritablement la preuve, «Des preuves scientifiques appuient l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative efficace au lavage des mains dans les établissements de vente au détail et de la restauration en l'absence de salissures importantes sur les mains».

Cet article va satisfaire tous ceux que le lavage des mains avec de l'eau et du savon et la désinfection des mains à base d'alcool intéressent. Il jettent les bases d'une nouvelle approche de l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool dans différentes situation pour les salariés de l'alimentaire, il apporte, enfin, des preuves scientifiques, aux évolutions suggérées.

Résumé

La santé et l'hygiène sous-optimales des salariés de l'alimentaire sont un facteur contributif courant aux épidémies de maladies d'origine alimentaire depuis de nombreuses années. Malgré des recommandations claires du Food Code de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour le lavage des mains et l'utilisation de gants, la conformité des salariés de l'alimentaire aux recommandations du lavage des mains est restée médiocre pendant plus de 20 ans. Le respect par les salariés de l'alimentaire des lignes directrices recommandées pour le lavage des mains est compromis par un certain nombre d'obstacles, notamment les plaintes concernant le manque de temps, le nombre et/ou l'emplacement inadéquats d'éviers et des fournitures pour le lavage des mains, le manque de connaissances alimentaires et de formation concernant le lavage des mains, la croyance que le port de gants évite le besoin de se laver les mains, un engagement du management insuffisant et des effets néfastes sur la peau causés par un lavage fréquent des mains. Bien que bon nombre des problèmes liés aux mauvaises pratiques de lavage des mains dans les établissements de restauration soient les mêmes que ceux des établissements de santé, une nouvelle approche de l'hygiène des mains en matière de santé a été jugée nécessaire il y a plus de 15 ans en raison des taux de conformité toujours faible parmi les personnels de santé. Des lignes directrices sur l'hygiène des mains fondées sur des données probantes pour les établissements de santé ont été publiées par le Centers for Disease Control and Prevention en 2002 et par l'Organisation mondiale de la santé en 2009. Malgré les faibles taux de conformité du lavage des mains parmi les salariés des établissements de vente au détail, aucun changement n'a été apporté aux lignes directrices du Food Code pour le lavage des mains qui ont été élaborées depuis 2001. Contrairement aux établissements de santé, où l'utilisation fréquente de désinfectants pour les mains à base d'alcool au lieu du lavage des mains a amélioré les taux de conformité à l'hygiène des mains et réduit les infections, le Food Code continue de permettre l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool uniquement après s'être lavé les mains avec de l'eau et du savon. Cet article fournit des preuves claires pour soutenir la modification du Food Code de la FDA pour permettre l'utilisation des désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative acceptable au lavage des mains dans les situations où de fortes salissures ne sont pas présentes. L'accent sur l'importance du lavage des mains lorsque les mains sont très sales et l'utilisation appropriée des gants est toujours indiquée.

Faits saillants

  • La recherche indique que 31% des opportunités de lavage des mains impliquent des mains visiblement propres.
  • Des salissures importantes sont peu probables dans cinq des neuf activités de la rubrique «quand se laver les mains» du Food Code de la FDA.
  • Les solutions à base d'alcool sont meilleures que le savon lorsque les salissures vont de légères à modérées.
  • Les nouvelles solutions à base d'alcool ont une activité accrue contre norovirus.
  • Le lavage des mains et les solutions à base d'alcool sont tous deux efficaces lorsqu'ils sont utilisés séparément.

Conclusions

En général, les preuves suggèrent que les désinfectants pour les mains à base d'alcool sont moins efficaces que le lavage des mains avec du savon et de l'eau pour réduire les bactéries lorsque les mains sont très souillées d'excréments ou de substances organiques, comme celles rencontrées lors de la manipulation de produits animaux crus. Les lignes directrices du CDC sur le lavage des mains destinées au grand public recommandent de se laver les mains avec du savon et de l'eau et indiquent que les désinfectants pour les mains à base d'alcool peuvent ne pas être aussi efficaces que le lavage des mains lorsque les mains sont visiblement sales ou grasses. Les lignes directrices recommandent que lorsque le savon et l'eau ne sont pas facilement disponibles, un désinfectant pour les mains à base d'alcool contenant au moins 60% d'alcool puisse être utilisé à la place.

Le Food Code de la FDA devrait être modifié pour souligner l'importance du lavage des mains lorsque les mains sont très sales et permettre l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative acceptable au lavage des mains dans les situations où de fortes salissures ne sont pas présentes et devrait continuer à recommander l'utilisation de gants comme indiqué actuellement. Les activités énumérées dans le Food Code (section 2-301.14, When to wash/Quand se laver les mains) au cours desquelles il est peu probable que des salissures importantes soient présentes sont énumérées ci-dessous:


A. après avoir touché des parties du corps humain nues autres que des mains propres et des parties de bras propres et exposées;
C. après avoir soigné ou manipulé des animaux d'assistance;
D. après avoir toussé, éternué, utilisé un mouchoir jetable, utilisé du tabac, mangé ou bu;
H. avant de mettre des gants pour entreprendre une tâche qui implique de travailler avec des aliments [sauf après avoir manipulé des produits animaux crus]; et
I. après avoir participé à d'autres activités qui contaminent les mains [tant que les mains ne sont pas visiblement souillées].

La combinaison du lavage des mains suivi de l'utilisation d'un désinfectant pour les mains à base d'alcool peut réduire le nombre de bactéries sur les mains dans une plus grande mesure que l'un ou l'autre des procédés seuls et pourrait être envisagé dans les situations où une forte contamination des mains est probable. Un processus en deux étapes utilisant uniquement des désinfectants pour les mains à base d'alcool peut être utile dans certains contextes où le savon et l'eau ne sont vraiment pas disponibles (par exemple, dans les grandes exploitations).

Bien que les représentants des agences fédérales aient exprimé la crainte que la disponibilité de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative au lavage des mains pour certaines activités puisse conduire les salariés de l'alimentaire à abandonner le lavage des mains dans des situations où il est clairement préféré, l'expérience dans le secteur de la santé ne corrobore pas ce point de vue. . Bien que les désinfectants pour les mains à base d'alcool soient largement disponibles dans les établissements de santé depuis 2002, le personnel de santé choisit toujours de pratiquer l'hygiène des mains environ 20% du temps en se lavant les mains avec de l'eau et du savon et 80% du temps avec un désinfectants pour les mains à base d'alcool, qui est la méthode préférée dans les établissements de santé lorsque les mains ne sont pas visiblement sales ou contaminées par des matières protéiques ou visiblement souillées par du sang ou d'autres liquides organiques.

Des études supplémentaires sur la contamination des mains, la quantité de salissures associées à différentes activités liées aux aliments et la comparaison du lavage des mains par rapport à l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool dans divers contextes de manipulation des aliments sont nécessaires afin d'identifier les activités des salariés de l'alimentaire dans lesquelles il existe un risque minimal de salissures importantes et les désinfectants pour les mains à base d'alcool peuvent être utilisé comme une alternative au lavage des mains. Parce que les désinfectants pour les mains à base d'alcool ne nécessitent pas la présence d'éviers, prennent moins de temps à utiliser et causent moins de dermatite de contact irritante que le lavage fréquent des mains, l'utilisation accrue des désinfectants pour les mains à base d'alcool combinée à des efforts continus pour améliorer les pratiques de lavage des mains peut conduire à une plus grande conformité à l'hygiène des mains chez les salariés de l'alimentaire, réduisant ainsi les risques de maladies d'origine alimentaire.

dimanche 18 avril 2021

Israêl : Le décès d'une jeune femme allergique entraîne un nouveau projet de loi

Il va être question ci-après d'allergie alimentaire et de personnes qui en souffrent et d'actions prises par deux pays qui ne sont pas de l'UE ...

Qu'est-ce que la Loi Natasha? / What Is Natasha’s Law?

L'amendement britannique à propos de l'information sur les aliments, également connu sous le nom de Loi Natasha, entre en vigueur à partir d'octobre 2021 et obligera les entreprises du secteur alimentaire à fournir des listes complètes d'ingrédients et un étiquetage des allergènes sur les aliments préemballés pour la vente directe sur place. La législation est introduite pour protéger les personnes allergiques et leur donner confiance dans les aliments qu'elles achètent.

Cet amendement a été opéré grâce aux actions d'un groupe de lobbying dirigé par les parents de Natasha Ednan-Laperouse, l'adolescente décédée des suites d'une réaction allergique à un ingrédient non déclaré d'un plat préemballé. Grâce à leurs efforts, le gouvernement a confirmé que des lois plus strictes seraient mises en œuvre pour protéger les personnes souffrant d'allergies alimentaires et leur donner une plus grande confiance dans les aliments qu'elles achètent.

La Food Standards Agency rapporte le 5 septembre 2019, «Des changements dans l'étiquetage des allergènes alimentaires deviennent une loi».

La nouvelle loi introduite pour étendre les exigences d'étiquetage pour les personnes souffrant d'allergies et d'intolérances alimentaires

Des millions de personnes allergiques à travers le pays seront protégées par une nouvelle loi déposée au Parlement qui exigera que davantage d'aliments soient étiquetés avec des informations sur les allergènes.
La loi, qui entrera en vigueur à partir d'octobre 2021, exigera des entreprises qu'elles fournissent un étiquetage complet des ingrédients et des allergènes sur les aliments pré-emballés pour la vente directe.

Hélas, voici un nouvel exemple le 18 avril 2021 qui nous vient cette fois-ci d'Israël, «Une triste histoire de décès accidentel d’une jeune fille – se termine par une loi».

À la suite du décès d’Ocher Deri, âgée de 23 ans, à la suite de son allergie grave de tout produit laitier, après avoir mangé au restaurant, un projet de loi sera présenté indiquant que chaque restaurant devra avoir une seringue d’épinéphrine, pour pouvoir assurer un traitement d’urgence à des personnes allergiques en cas de crise.

Osher Deri, une jeune femme âgée de 23 ans, a consommé avec une amie un repas dans un restaurant cacher de Roch Pina. A titre de dessert, ces deux amies ont voulu une glace, mais le chef, un jeune homme de 19 ans, était embêté par le fait qu’il n’y en avait plus sur place. Il a envoyé un employé en acheter ailleurs.

Osher s’est sentie mal de suite, mais est encore arrivée à conduire jusqu’à l’hôpital de Tsfat (10 km), où, malgré les efforts des médecins, elle a fini par rendre l’âme !

A la suite de cet incident dramatique qui a été connu dans le pays entier, le député Yinon Azulai a soumis un projet de loi stipulant que chaque restaurant devra avoir une seringue d’épinéphrine, pour la première traitement des personnes allergiques pour obtenir leur licence.

L’exposé des motifs du projet de loi se lit comme suit: «En moyenne, deux décès surviennent en Israël chaque année en raison d’allergies alimentaires et d’autres cas de complications de gravité variable. La réaction allergique la plus grave, connue sous le nom de réaction anaphylactique, peut entraîner de graves difficultés respiratoires, perte de conscience et même mort. Elle peut apparaître immédiatement après l’exposition à l’allergène (ou dix à 20 minutes après l’exposition). Cette réaction sévère peut être traitée avec de l’épinéphrine (EpiPen), une seringue contenant de l’adrénaline (épinéphrine).»

L’injection d’adrénaline dans la cuisse détend les muscles respiratoires et rétrécit les vaisseaux sanguins et laisse le temps de recevoir un traitement à l’hôpital. «Il s’agit d’une opération vitale qui doit être effectuée sur le terrain, immédiatement, car la détérioration de l’allergie à un état d’étouffement et de mort peut prendre quelques minutes. Malgré la prise de conscience des personnes allergiques et la nécessité de porter une seringue d’épinéphrine, les personnes allergiques sont toujours à risque, surtout lorsqu’elles mangent au restaurant. Le problème est causé par le fait que la personne allergique ne connaît pas toujours tous les ingrédients de la nourriture qui lui est servie.»

«Il existe des cas connus dans lesquels des personnes ont développé une réaction allergique due à un repas dans un restaurant, et même des cas qui se sont soldés par la mort sont connus. une personne allergique sera exposée à un ingrédient qui met sa santé et sa vie en danger.»

Commentaire. Deux tristes cas venus de deux pays différents vont faire évoluer la réglementation, d'un côté une information détaillée sur la présence des allergènes dans le cadre d'une nouvelle loi, et de l'autre côté, une nouvelle loi à venir, mais accompagné d'un moyen pratique, l'EpiPen, présent dans les lieux de restauration et les take away du pays. A vous de voir ...