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mardi 11 janvier 2022

Une épidémie mortelle à E. coli O157 rend 13 personnes malades au Danemark

STEC O157

«Une épidémie mortelle à E. coli O157 rend 13 personnes malades au Danemark», source article de Joe Whitworth paru le 11 janvier 2022 dans Food Safety News.

Des autorités danoises enquêtent sur une épidémie mortelle à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157 qui a touché plus d'une douzaine de personnes.

L'épidémie a commencé en décembre 2021 et comprend 13 patients présentant une source commune d'infection possible, a déclaré le Statens Serum Institut (SSI). Neuf personnes ont été hospitalisées et un patient âgé est décédé.

Depuis début décembre, 13 patients ont été détectés et des échantillons de neuf de ces malades sont étroitement liés après une analyse par séquençage du génome entier au Statens Serum Institut. Cela signifie qu'ils ont probablement été infectés par une source commune.

Les hôpitaux signalent les cas de SHU
Parmi les malades figurent trois enfants qui ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), une complication potentiellement mortelle de l'infection à STEC.

Quatre hommes et neuf femmes âgés de 2 à 90 ans avec un âge médian de 41 ans sont malades. Ils vivent dans toutes les régions du pays, à l'exception de la région du Nordjylland. Les personnes malades n'ont pas voyagé ou assisté à des événements communs dans la période qui a précédé leur maladie.

La première infection confirmée a été enregistrée le 3 décembre 2021 et le dernier cas possible a été signalé le 4 janvier 2022.

«Il s'agit d'une grave épidémie car ce type de E. coli producteurs de shigatoxines peut, dans certains cas, provoquer une insuffisance rénale aiguë. Nous sommes particulièrement attentifs car trois enfants atteints d'insuffisance rénale aiguë ont été signalés ici en décembre. Les patients souffrant de diarrhée sévère, en particulier de diarrhée sanglante, doivent consulter un médecin pour obtenir un diagnostic correct», a déclaré Luise Müller, épidémiologiste au SSI.

«Comme nous ne connaissons pas encore la source de cette épidémie, le meilleur conseil que nous puissions donner est de ne pas oublier de bien faire cuire la viande hachée et de bien rincer les fruits et légumes avant de les consommer. Il est également important de séparer la viande crue des aliments prêts à consommer, comme la salade, qui ne sont pas traités thermiquement avant d'être consommés.

Enquête en cours
Des responsables du SSI, de l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) et du DTU Food Institute tentent de trouver la source des infections.

Des entretiens sont en cours avec les patients ou leurs proches pour obtenir des informations sur les aliments consommés, le contact avec les animaux et d'autres expositions possibles.

Des responsables danois ont informé le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et d'autres pays via le réseau EpiPulse pour voir si des infections connexes avaient été signalées ailleurs.

Une autre épidémie à E. coli au Danemark, qui a touché plus de 60 personnes, était auparavant liée à des oignons de printemps en provenance d'Égypte via un fournisseur néerlandais. De fin novembre à mi-décembre 2021, 68 cas d’infections ont été enregistrées et 20 personnes ont dû être hospitalisées.

E. coli entéro-invasif (EIEC) a été isolé chez plus de 20 patients et les autres étaient positifs par PCR pour un gène spécifique de l'espèce Shigella et EIEC. La source probable d'infection était les oignons de printemps utilisés dans les salades prêtes à consommer vendues dans différentes chaînes de vente au détail.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

samedi 16 mai 2020

Etats-Unis : Dur d'être un employé de la transformation alimentaire avec de nombreux cas de COVID-19 au travail


« Etats-Unis : Dur d'être un employé de la transformation alimentaire avec de nombreux cas de COVID-19 au travail », source Doug Powell du barfblog 

Des personnes se trouvant dans des lieux de travail et de leiux regroupés courent un risque accru de transmission et d'acquisition d'infections respiratoires.

Des cas de COVID-19 parmi des employés américains dans 115 usines de transformation de viande et de volaille ont été signalés par 19 États.

Parmi environ 130 000 travailleurs de ces établissements, 4 913 cas et 20 décès se sont produits. Les facteurs susceptibles d'affecter le risque d'infection comprennent les difficultés de distanciation physique et l'hygiène au travail et les conditions de vie et de transport surpeuplées.

L'amélioration de la distanciation physique, de l'hygiène des mains, du nettoyage et de la désinfection et des règles en matière de congés pour raisons médicales, et la fourniture de matériel éducatif dans les langues parlées par les travailleurs pourraient aider à réduire le COVID-19 dans ces environnements et à préserver la fonction de cette industrie aux infrastructures essentielles.

Référence
COVID-19 among workers in meat and poultry processing facilities - 19 States, April 2020, 08 May 2020. Morbidity and Mortality Weekly Report pp. 557-561.

Dans le même contexte, Bill Marler, l’avocat bien connu, a écrit sur son blog, Marlerblog, Le manque de sécurité des travailleurs dans les entreprises alimentaires entraînera un manque de sécurité des aliments. »

Selon les données recueillies par le FERN (Food & Environment Reporting Network) au 13 mai 2020 à 12 h, au moins 206 usines de conditionnement de viande et de transformation des aliments et 9 élevages ont confirmé des cas de COVID-19, et au moins deux usines de conditionnement de viande et cinq usines de transformation des aliments sont actuellement fermées.

Au moins 15 525 travailleurs (14 136 employés de la transformation des viandes, 1 017 employés de la transformation des aliments et 372 employés agricoles) ont été testés positifs pour le COVID-19 et au moins 60 employés (55 employés de la transformation des viandes et 5 employés de la transformation des aliments) sont décédés.

Mise à jour au 15 mai 2020 à 12 h
au moins 209 usines de conditionnement de viande et de transformation des aliments et 11 élevages ont confirmé des cas de COVID-19, et au moins une usine de conditionnement de viande et quatre usines de transformation des aliments sont actuellement fermées.
Au moins 15 744 employés (14 271 employés de la transformation des viandes, 1 058 employés de la transformation des aliments et 415 employés agricoles) se sont révélés positifs pour le COVID-19 et au moins 65 employés (59 employés de la transformation des viandes et 6 employés de la transformation des aliments) sont décédés.

Mise à jour du 17 mai  202034 cas positifs dans un abattoir près d’Orléans.
L'Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire a annoncé samedi l'existence de 34 cas confirmés de COVID-19 au sein d'un abattoir de Fleury-lès-Aubrais (Loiret), près d'Orléans.
Tous les salariés seront dépistés. Les quelque 400 salariés d'un abattoir de Fleury-lès-Aubrais (Loiret), où un « cluster » de 34 cas confirmés de COVID-19 a été mis au jour samedi sans cas grave, subiront un dépistage d'ici à mardi, a annoncé l'Agence régionale de santé (ARS). 
Au 19 mai 2020, ils étaient 54 salariés de chez Tradival.

Mise à jour du 19 mai  2020Covid-19 : Après Arrivé, des cas groupés identifiés chez Kermené et Tradival, selon la revue PROCESS Alimentaire.
Plus d’une centaine de salariés atteints du Covid-19 ont été identifiés suite à la détection de cas groupés de Covid-19 dans trois entreprises du secteur de la viande (Arrivé, Kermené, et Tradival). Le point sur la situation.
Mise à jour du 28 juin 2020. On lira le communiqué du 24 juin 2020 de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie vétérinaire de France : Les abattoirs : une cible majeure pour la prévention de la Covid-19.

Mise à jour du 2 juillet 2020. Selon O.-F. du 2 juillet 2020,
Laval. 28 cas de Covid-19 détectés à l’abattoir Holvia Porc, l’entreprise fermée
Après que deux salariés de l’abattoir Holvia Porc à Laval (Mayenne) ont été contaminés par le Covid-19, l’entreprise a lancé un dépistage massif. Au total, 60 personnes ont été testées et 28 cas positifs ont été détectés. L’activité est stoppée jusqu’au vendredi 3 juillet 2020.
 

mercredi 6 mai 2020

Un cas de COVID-19 détecté en France fin décembre, selon une étude


« Un cas de  COVID-19 détecté en France fin décembre, selon une étude », source article de Mary Van Beusekom du 5 mai 2020 paru dans CIDRAP News.

Le COVID-19 a été diagnostiquée rétrospectivement chez un homme traité dans une unité de soins intensifs (USI) près de Paris après avoir toussé du sang le 27 décembre 2019, soit 4 jours avant l'identification du nouveau groupe de coronavirus à Wuhan, en Chine.

Cette découverte, publiée cette semaine dans International Journal of Antimicrobial Agents, suggère que le coronavirus circulait déjà non détecté en France bien avant que les premiers cas n'y soient signalés le 24 janvier chez deux voyageurs de retour de Wuhan.

Les signes et les symptômes ont probablement conduit à un diagnostic erroné de la grippe
Soupçonnant que des cas de COVID-19 pourraient avoir été confondus avec la grippe, qui provoque des signes et des symptômes similaires, des chercheurs ont examiné les dossiers médicaux des patients en USI hospitalisés pour des symptômes de grippe du 2 décembre 2019 au 16 janvier 2020 qui avaient un résultat de la PCR négatif pour le nouveau coronavirus à l'admission.

Du 6 au 9 avril, ils ont également effectué une PCR sur des prélèvements respiratoires congelés de patients qui avaient de la fièvre, de la toux, un écoulement nasal, des maux de gorge ou des douleurs musculaires et des résultats de tomodensitométrie thoracique compatibles avec COVID-19. Les prélèvements étaient disponibles car l'hôpital conserve tous les échantillons respiratoires pendant 4 ans au cas où ils seraient plus tard nécessaires à la recherche.

Quatorze des 58 patients (14%) hospitalisés pour grippe au cours de la période d'étude ont été inclus dans l'analyse. Un prélèvement, d'un marchand de poisson de 42 ans né en Algérie qui vivait en France depuis de nombreuses années, s'est révélé positif. Son dernier voyage en Algérie a eu lieu en août 2019 et l'un de ses enfants a présenté des symptômes de grippe avant que l'homme ne tombe malade.

L'homme, qui souffrait d'asthme et de diabète de type 2, crachait du sang et avait des maux de tête et de la fièvre à son arrivée à l'hôpital. Il se sentait malade depuis 4 jours. La tomodensitométrie a révélé une accumulation de liquide dans les deux poumons, et il avait de faibles niveaux de lymphocytes (globules blancs importants pour la réponse immunitaire) et des niveaux élevés de protéine C-réactive (indiquant des lésions cardiaques) et de fibrinogène (indiquant des caillots sanguins).

Le prélèvement d'expectoration était banal, et l'homme a été traité avec des antibiotiques et libéré de l'hôpital le 29 décembre.

Un scénario de transmission radicalement différent possible
Les auteurs ont déclaré que les résultats suggèrent que le nombre réel d'infections au COVID-19 en France pourrait être sous-estimés et soutiennent l'hypothèse qu'environ 18% à 23% des personnes infectées par le SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19, étaient asymptomatiques Les résultats confirment également qu'environ 55% des infections ont été causées par des personnes non identifiées, « suggérant que de nombreux patients asymptomatiques n'ont pas été diagnostiqués en janvier 2020 et ont contribué à la propagation de cette épidémie. »

Les investigateurs ont noté que les résultats, ainsi que le manque de lien de l'homme avec la Chine ou les voyages récents, bouleversent les croyances actuelles sur l'épidémiologie de la pandémie. « Cela signifie également que plusieurs modèles utilisés pour prédire l'évolution et les résultats de la propagation du SRAS-CoV-2 pourraient être basés sur des données biaisées et devraient être ajustés au profil réel de l'épidémie », ont-ils déclaré.

Cependant, Reuters (lien non actualisé) et d'autres organes de presse rapportent que la femme de l'homme, qui n'est pas tombée malade, travaille dans le commerce de détail près d'un aéroport parisien fréquenté par des voyageurs internationaux.

Les auteurs ont noté qu'ils avaient peut-être manqué certains cas de coronavirus parce que la PCR pouvait produire des résultats faussement négatifs, la congélation pouvait avoir endommagé la qualité des échantillons, une contamination en laboratoire pouvait s'être produite et ils avaient limité l'analyse aux patients en USI qui présentaient des symptômes et les résultats du scanner sont cohérents avec le COVID-19, alors que la plupart des patients présentent des symptômes bénins.

Ils ont appelé à une analyse plus approfondie pour déterminer quand le virus est arrivé en France, déterminer l'étendue de la transmission et identifier tout décès qui pourrait avoir été attribué par erreur à des causes autres que le COVID-19 avant que l'épidémie ne soit identifiée.

La France a signalé le cinquième plus grand nombre de cas de coronavirus dans le monde, avec 169 583, avec 25 204 décès, selon le tracker en ligne de l'Université Johns Hopkins.

D'autres pays ont signalé des signes de propagation plus précoce du COVID-19 que ce qui avait été initialement reconnu.

Récemment, un examen post mortem en Californie a montré que le premier décès américain connexe s'était produit plusieurs semaines plus tôt que prévu.

lundi 30 mars 2020

Coronavirus: pourquoi tant de personnes décèdent-elles en Italie plutôt qu'en Allemagne ?


Le South China Mornig Post (SCMP) est comme je l'ai dit depuis le début de la rédaction d'articles sur le sujet la source la plus faible en matière d'informations, qui dit mieux ?

Voici donc, « Coronavirus: pourquoi tant de personnes décèdent-elles en Italie plutôt qu'en Allemagne? », source SCMP du 23 mars 2020.
On aurait pu ajouter aussi l’Espagne et La France ? -aa
L'Allemagne parmi les pays avec le plus grand nombre de cas rapportés - mais son taux de mortalité est d'environ 0,4%
Cela se compare fortement à l'Italie la plus touchée où des centaines de personnes sont décédées ces derniers jours

Liste des 10 pays les plus touchés,
source SCMP du 30 mars à 13h10.
L'Allemagne s'est distinguée pendant la pandémie de coronavirus avec un taux de mortalité improbablement faible jusqu'à présent - seulement 92 décès sur les 58 247 cas de personnes infectées enregistrés dimanche (lundi -aa).

Le pays a-t-il simplement eu de la chance ou y a-t-il des raisons tangibles - comme un système de soins médicaux solide et des tests précoces approfondis - pour des taux de mortalité étonnamment bas par rapport aux autres pays aux prises avec le Covid-19 ? Y a-t-il des raisons démographiques avec moins d'Allemands âgés atteints ? Ou pourrait-il même y avoir des facteurs intangibles tels que l'expérience de la Seconde Guerre mondiale aidant à donner aux personnes âgées les plus vulnérables un instinct pour se cacher et rester à l'écart du danger ?

Les épidémiologistes et les professionnels de la santé interrogés sur le taux fascinant de mortalité allemand de près de 0,4% (0,7 % selon des derniers chiffres -aa) contre 9% en Italie (et même près de 11 % avec les derniers chiffres -aa), 5476 décès et 59138 cas, (France, 6,16 % -aa) disent qu'ils s'attendent à ce que les cas confirmés et les décès continuent de grimper en flèche comme ils l'ont fait ailleurs dans les jours et des semaines à venir.

Même la chancelière Angela Merkel, 65 ans, a peut-être été infectée par un médecin qui l'a vaccinée récemment et est entrée en quarantaine dimanche dans son appartement du centre de Berlin - une annonce étonnante qui est venu juste après qu'elle ait dit lors d'une conférence de presse dans ses bureaux qu'il y aurait de nouvelles restrictions publiques sur le public, limitant la taille des groupes en public à deux.

Les professionnels de la santé en Allemagne répugnent généralement à faire trop confiance aux chiffres qu'ils considèrent comme préliminaires et peut-être trompeurs avec la crise qui se déroule toujours dans le monde. Il n'y a pas de jubilation ou de recul en Allemagne sur les taux faibles jusqu'à présent.

Les experts allemands soupçonnent également que certains facteurs statistiques pourraient fausser les données en raison de tests plus poussés depuis une date précoce en Allemagne (maintenant en mesure de tester 12 000 personnes par jour) par rapport à des chiffres plus faibles en Italie et ailleurs. Cela pourrait masquer un nombre plus élevé de cas confirmés avec des symptômes bénins dans d'autres pays ainsi que différentes méthodes de test - en Allemagne, les personnes âgées qui décèdent ne sont pas nécessairement soumises à des examens post mortem pour le coronavirus, tandis qu'en Italie, toutes les personnes décédées seraient testées.

Mais ils conviennent également qu'il peut y avoir certains facteurs propres à l'Allemagne et certains avantages inhérents à son système de santé publique solide et bien financé qui pourraient aider à maintenir le taux de mortalité dans le pays le plus peuplé de l'Union européenne.

« Nous avons pu reconnaître rapidement la gravité de la situation (lorsque le virus a été détecté en Europe) et nous avons été à l'avant-garde en matière de diagnostic », a déclaré Christian Drosten, directeur de la virologie à l'hôpital Charité de Berlin, dont le laboratoire a conçu le test sur le coronavirus qui a ensuite été ordonné par l'Organisation mondiale de la santé. « Cela est principalement dû au fait qu'il existe des laboratoires établis répartis dans tout le pays et capables d'identifier le virus. C'est pourquoi nous avons eu une si grande longueur d'avance par rapport à d'autres pays. »

Essayant d'expliquer le faible taux de mortalité en Allemagne, il a récemment déclaré aux journalistes à Berlin qu'un réseau dense de laboratoires indépendants à travers l'Allemagne avait pu commencer à réaliser des tests en grand nombre en janvier lorsque les premiers cas épars sont apparus dans le pays.

Il a ajouté que l'Allemagne était en mesure de distribuer des tests aux laboratoires et aux médecins à travers le pays pour les aider à mieux suivre le virus. « D'autres pays ont perdu un mois ou plus à cause de cela », a-t-il dit, notant que d'autres laboratoires nationaux ont souvent des monopoles de test.
En France on lira cet article du 26 mars 2020, « L'Etat refuse l'aide du laboratoire vétérinaire d'Indre-et-Loire capable de réaliser 1.000 tests par jour », c’est incompréhensible !
Photo d'une fontaine dans le Bad Wildungen. Allemagne, source SCMP.
L'un des pays les plus riches du monde, l'Allemagne possède également l'un des systèmes de santé publique les plus coûteux et les plus étendus avec une assurance maladie universelle et une protection de l'emploi considérablement élevée pour les salariés.

On pense que l’Allemagne possède l'une des plus fortes concentrations d'hôpitaux au monde - 1 900 pour une population de 82 millions d'habitants. Ils ont longtemps été considérés comme un luxe coûteux et ont fait face à des coupes budgétaires ces dernières années, mais se révèlent être une bénédiction déguisée maintenant.

« Notre système de soins de santé est peut-être l'un des meilleurs au monde », a déclaré Merkel dans un rare discours télévisé diffusé aux États-Unis mercredi aux heures de grande écoute, avant d'ajouter : « Mais l'épidémie nous montre à quel point nous sommes réellement vulnérables et nous sommes dépendants les uns des autres. »

Dans l'avantage peut-être le plus critique face au défi des coronavirus, l'Allemagne a l'un des taux les plus élevés en lits de soins intensifs par habitant en Europe - 29 pour 100 000 habitants contre 13 en Italie, 12 en France, 10 en Espagne et 7 en La Grande-Bretagne.

« Nous avons également été avertis à l'avance en Allemagne et avons pu mieux nous préparer », a déclaré Christoph Specht, médecin et expert médical de premier plan pour la chaîne d'information NTV.

L'Allemagne a bénéficié d'une mise en garde précoce en février avec la propagation rapide de la maladie en Italie. Cela a donné aux autorités une longueur d'avance pour accélérer les tests les plus importants et préparer le pays à des restrictions toujours plus importantes. Les règles limitant et interdisant par la suite la plupart des rassemblements publics étaient en général plus largement acceptées et respectées en Allemagne.

« Dans tout le pays, les hôpitaux allemands sont bien préparés et prêts », a-t-il déclaré. « Mais même un bon système peut rapidement être poussé aux limites si trop de personnes tombent vraiment malades en même temps. Nous avons plus de capacité avec des lits de soins intensifs que l'Italie et beaucoup d'autres pays. Nous ne pouvons qu'espérer qu'il y en aura assez. Nous ne pouvons qu'espérer que tout le monde ne tombe pas malade en même temps. »
Selon la secrétaire d’État française aux Affaires européennes, citée par O-F du 29 mars, « 80 Français atteints du coronavirus ont été hospitalisés au Luxembourg, en Allemagne et en Suisse. Amélie de Montchalin s’est félicitée de la coopération avec Berlin, soulignant que l’Allemagne nous offre des lits supplémentaires et qu’elle avait livré des respirateurs à la France encore hier»
Ce qui peut également contribuer au taux de mortalité des cas remarquablement bas en Allemagne pourrait être des facteurs tels que sa formidable structure Gesundheitsamt de bureaux de santé publique bien organisés qui appliquent rigoureusement les règles et réglementations en matière d'hygiène et de soins de santé. Il existe des centaines de bureaux de santé publique répartis dans tout le pays et autorisés à confiner la vie publique.

Karl Lauterbach, médecin et leader au Parlement des sociaux-démocrates de centre-gauche, a déclaré que la gestion de crise en Allemagne avait bien fonctionné jusqu'à présent.

« Nous avons commencé à tester relativement rapidement par rapport à d'autres pays comme l'Italie, qui ne l'ont pas fait », a déclaré Lauterbach à la radio allemande. « C’est ainsi que nous avons pu détecter rapidement les cas. Cela nous a donné un assez bon aperçu à un stade précoce et c'est important d'avoir un meilleur contrôle sur cela. »
On peut aussi remplacer l’Italie par la France (?) -aa.
Le fait que les Allemands âgés, les plus vulnérables au virus, n’aient pas jusqu’à présent été aussi touchés que leurs homologues d’autres pays pourrait également avoir quelque chose à voir avec l’histoire du pays et la propre expérience des seniors avec la Seconde Guerre mondiale.

« Les personnes âgées savent se débrouiller avec presque rien », a expliqué Martin Floeter, un électricien de 55 ans à Berlin qui aide à prendre soin de ses parents âgés. « Ils savent se mettre à l'abri et rester à l'écart du danger. »

NB : Il est possible de retrouver les taux de mortalité par pays liés au COVID-19 sur le site du CEBM Research de l'Université d'Oxford.

Complément au 30 mars 2020. Selon le CEBM, le taux de mortalité s'établit au 30 mars : Italie, 11,39 ; Espagne, 8,62 ; Allemagne, 0,88 ; France, 6,49.

samedi 28 mars 2020

Les données néerlandaises montrent qu'aucun pathogène n'a été rapporté dans la plupart des foyers de cas d’intoxication alimentaire


« Les données néerlandaises montrent qu'aucun pathogène n'a été rapporté dans la plupart des foyers de cas d’intoxication alimentaire », source article de Joe Whitworth paru le 28 mars 2020 dans Food Safety News.

Aux Pays-Bas, plus de 4 000 foyers de cas d’intoxications alimentaires provoquant près de 22 000 cas de maladie et 13 décès ont été enregistrées au cours d'une période de 12 ans.

Un total de 4 155 foyers de cas, avec 21 802 personnes malades, ont été enregistrées de 2006 à 2017. Les principaux agents pathogènes étaient norovirus, Salmonella et Campylobacter.

Dans 580 foyers de cas, dont 8 441 personnes malades, un pathogène a été retrouvé dans les aliments, l'environnement et/ou les patients. Norovirus, avec 172 foyers de cas et 3 691 personnes malades, a été le plus souvent signalé, suivi de Salmonella dans 168 foyers de cas avec 3 125 personnes malades et Campylobacter dans 130 foyers de cas avec 554 personnes malades.

Les principaux pathogènes identifiés dans 138 foyers de cas avec des preuves solides étaient Bacillus cereus, Salmonella et norovirus. Aucun pathogène n'a été détecté ou signalé dans 86 pour cent ou 3 575, des foyers de cas d’intoxications alimentaires impliquant 13 361 de ces malades.

La plupart des pathogènes ont été retrouvés dans des viandes comme le bœuf et le poulet, des produits composites, dont des plats asiatiques et des produits de la mer comme des huîtres.

Grande éclosion de 2012
La Netherlands Food and Consumer Product Safety Authority (NVWA) et les Dutch Municipal Public Health Services (GGDs) enregistrent et étudient les infections et les intoxications alimentaires. Le National Institute for Public Health and the Environment (RIVM) regroupe et analyse les données.

Le RIVM a déclaré que la recherche sur les épidémies d'origine alimentaire peut donner un aperçu des causes, des pathogènes, des produits alimentaires, des voies de transmission et des tendances.
Nombre de foyers de cas (axe de gauche) et personnes malades (axe de droite)
où le pathogène est inconnu. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. 
Le nombre d'épidémies signalées par les GGD est beaucoup plus faible que par NVWA, mais avec une moyenne de plus de personnes malades par éclosion.

Le nombre moyen de patients par éclosion était le plus élevé en 2012, provoqué par une grande éclosion nationale avec 1 149 cas d’infection dues à du saumon fumé contaminé par Salmonella Thompson. En deuxième place est 2014 en raison de plusieurs éclosions plus importantes. À l'exception de 2009 et 2011, il y a eu une à trois éclosions chaque année avec une centaine de malades ou plus.

Des admissions à l'hôpital ont été signalées pour 582 patients sur les 6 418 personnes pour lesquelles ces données étaient connues. Elles étaient les plus élevés pour Listeria monocytogenes. Treize décès liés à une épidémie d’origine alimentaire ont été signalés : 12 avec une infection à Salmonella et une avec une infection à Campylobacter.

Éclosions à Salmonella et à Campylobacter
Au total, 58 éclosions d'origine alimentaire ont été causées par Bacillus cereus, Clostridium spp. et/ou Staphylococcus aureus avec 545 patients. Sur huit foyers impliquant plusieurs pathogènes, Bacillus cereus et Clostridium perfringens et Bacillus cereus et Staphylococcus aureus en ont causé deux chacun.

Au total, 170 éclosions étaient dues à Salmonella avec 3 141 patients. Il y a eu 91 éclosions causées par 15 sérotypes différents, Salmonella Enteritidis étant le plus courant avec 51, suivie de Salmonella Typhimurium avec 23 éclosions.


Les éclosions liées à Salmonella Typhimurium sont en moyenne plus importantes (33 personnes malades par foyer) que Salmonella Enteritidis (13 personnes malades par foyer). Quinze des 27 éclosions à Salmonella ayant un lien évident avec les aliments ont été attribuées à la viande, principalement le bœuf, le veau et le porc. Quatre éclosions à Salmonella Enteritidis étaient dues à des ovoproduits et deux éclosions à Salmonella Typhimurium à des produits laitiers.

Dans l'ensemble, 132 éclosions ont été causées par Campylobacter avec 565 patients. Un lien avec les aliments pour 10 éclosions a révélé qu'elles étaient principalement liées au poulet et au lait cru de vache, de brebis et de chèvre.

Au total, 173 éclosions étaient dues à norovirus, avec 3 700 malades. Le principal groupe alimentaire responsable est les fruits de mer tels que les huîtres avec dix-huit des 22 foyers qui avaient des liens alimentaires.

Données sur l’hépatite A, Listeria et les STEC
Le virus de l'hépatite A a provoqué huit éclosions avec 79 patients. Deux foyers ont été attribués aux fruits, deux aux tomates séchées au soleil et un aux moules. Onze épidémies causées par de l'histamine ont été enregistrées avec 75 patients. Tous les cas concernaient des produits de la pêche, principalement du thon mais une fois du sashimi de saumon.

Neuf épidémies causées par Listeria monocytogenes ont rendu malades 31 personnes. Le poisson était lié à trois foyers et le poulet à deux.

Onze éclosions causées par E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été enregistrées chez 109 patients. STEC O157 a été détecté dans du filet américain lors d'une éclosion et lié à ce produit lors d'un autre incident. La laitue et les légumes préemballés étaient à l'origine d'une épidémie et 11 patients néerlandais ont fait partie de l'énorme épidémie à STEC O104 due aux germes de fenugrec en 2011.

Sept foyers ont été causés par Shigella avec 203 patients, mais aucun lien clair avec un produit alimentaire n'a été établi à aucun moment. Vibrio parahaemolyticus à partir de crevettes a été à l'origine d'une épidémie en 2009 et Yersinia enterocolitica a provoqué deux éclosions en 2008 et 2016 mais la source n'a pas été retrouvée.

Dans les échantillons alimentaires et/ou environnementaux, principalement norovirus et Bacillus cereus ont été retrouvés, tandis que chez des patients, Salmonella et Campylobacter étaient les plus courants.

Tous les types de viande représentent 27% des foyers avec une source identifiable, le bœuf, le veau et le poulet étant les principales sources. Les produits composites arrivent en deuxième position avec 17 pour cent et en troisième position sont les crustacés et parmi les coquillages, principalement les huîtres et moules, avec 15 pour cent.

Le site de préparation était inconnu dans 104 foyers et avait une source présumée à l'étranger pour 63 incidents. Parmi les 3 988 autres épidémies, les restaurants et cafés (63%) et les cafétérias et fast-foods (15%) représentaient plus des trois quarts des signalements.

samedi 9 novembre 2019

Des lits en cuivre à l’hôpital tuent des bactéries et sauvent des vies

« Des lits en cuivre à l’hôpital tuent des bactéries et sauvent des vies », source ASM News.

Une nouvelle étude a révélé que les lits d'hôpital en cuivre de l'unité de soins intensifs (ICU) hébergeaient en moyenne 95% moins de bactéries que les lits d'hôpitaux classiques et maintenaient ces niveaux de risque faibles tout au long du séjour des patients. à l'hôpital. L’étude est publiée cette semaine dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology.

« Les infections nosocomiales infectent environ 2 millions d'Américains par an et tuent près de 100 000 personnes, un chiffre à peu près équivalent au nombre de décès lorsqu'un avion gros porteur s'écrase chaque jour », a déclaré le coauteur Michael G. Schmidt, professeur de microbiologie et d'immunologie, Université médicale de Caroline du Sud, Charleston. Ils sont la huitième cause de décès aux États-Unis.

Les lits d'hôpitaux sont parmi les surfaces les plus contaminées dans les établissements de santé. « Malgré les meilleurs efforts des personnels des services environnementaux, ils ne sont ni nettoyés assez souvent, ni assez bien », a déclaré le Dr Schmidt. Néanmoins, jusqu'à récemment, les lits de patients incorporant des surfaces de cuivre - réputés depuis longtemps pour repousser et tuer les bactéries - n'étaient pas disponibles dans le commerce.
La connaissance des propriétés antimicrobiennes du cuivre remonte à l’ancien Ayurveda, où l’eau de boisson était souvent stockée dans des récipients en cuivre pour prévenir les maladies. À l’ère de la médecine moderne, de nombreuses études ont noté les propriétés antimicrobiennes du cuivre.

Cependant, jusqu'à récemment, personne n'avait conçu de lits d'hôpitaux de soins intensifs permettant d'encapsuler toutes les surfaces à haut risque en cuivre. « Sur la base des résultats positifs d’essais précédents, nous avons travaillé à la production d’un lit en cuivre entièrement encapsulé », a déclaré le Dr Schmidt. « Nous devions convaincre les fabricants que le risque encouru par cet effort en valait la peine. »

Cette étude in situ a comparé la contamination relative des lits d'unités de soins intensifs équipés de rails en cuivre, de marchepieds et de contrôles de lit aux lits d'hôpitaux traditionnels avec des surfaces en plastique. Près de 90% des échantillons de bactéries prélevés dans la partie supérieure des rails en plastique avaient des concentrations de bactéries supérieures aux niveaux considérés comme sûrs.

« Les résultats indiquent que les lits en cuivre antimicrobiens peuvent aider les praticiens dans le contrôle des infections afin de maintenir l'hygiène des surfaces entre des nettoyages réguliers, réduisant ainsi le risque potentiel de transmission de bactéries associées aux infections dans les unités de soins intensifs », a déclaré le Dr Schmidt.

Avec l'avènement des lits d'hôpitaux encapsulés de cuivre, les dividendes serviront probablement à améliorer les résultats pour les patients, à sauver des vies et à réduire les dépenses en soins de santé.