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lundi 7 juin 2021

Après une période stable, le taux de notification de STEC a augmenté en 2018-2019 en Europe

Food Safety News rapporte qu’un rapport révèle que les infections à STEC ont légèrement diminué en Europe en 2019. Je crains que le titre ne soit pas exact car cela dépend de la période examinée.

D’après le résumé du rapport de l’ECDC,

  • Pour 2019, 29 pays de l'UE/EEE ont signalé 8 313 cas confirmés d'infection à Escherichia coli producteur de shigatoxines (STEC).
  • Le taux de notification global était de 2,2 cas pour 100 000 habitants.
  • Après une période stable, le taux de notification a augmenté en 2018-2019.
  • Les taux de notification les plus élevés ont été signalés au Danemark, Islande, Irlande, Malte et Norvège.
  • Le taux le plus élevé de cas confirmés a été observé chez les enfants de 0 à 4 ans (10,3 cas pour 100 000 habitants).

Le nombre d'infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) en Europe a légèrement diminué en 2019 par rapport à 2018, mais est plus élevé que les années précédentes, selon un nouveau rapport.

Pour 2019, 8 313 cas confirmés d'infection à STEC ont été signalés, mais aucun foyer dans plusieurs pays n'a été détecté ou enquêté. Cela se compare à 8 658 cas en 2018 et 6 455 en 2017.

Une forte augmentation du nombre de cas confirmés a été observée en 2018-2019 par rapport à la tendance stable de 2012 à 2017. Un facteur contributif pourrait être le passage de la culture à des méthodes de diagnostic indépendantes de la culture, la PCR étant plus couramment utilisée pour diagnostiquer les cas, a dit le Centre de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

L'Allemagne avait le plus de cas confirmés avec 1 907 cas et le Royaume-Uni, 1 587 cas, qui représentaient ensemble 42% de toutes les cas d’infection signalés. Ces deux pays ont enregistré moins de cas d'infections qu'en 2018.

Le Danemark, la Finlande, la Lettonie, l'Islande et l'Espagne ont tous enregistré de fortes augmentations en 2019 par rapport à l'année précédente, tandis que les infections en Irlande et en Suède ont diminué.
Les taux de notification par pays les plus élevés ont été enregistrés en Irlande, Danemark, Malte, Norvège et Islande.

Données sur les sérogroupes et le SHU
Dans la plupart des pays, la surveillance des infections à STEC est obligatoire et couvre l'ensemble de la population. Cependant, près d'un tiers déclarent moins de cinq cas par an, ce qui indique une sous-déclaration importante dans certains pays, a dit l'ECDC.

La notification des infections à STEC est volontaire en Belgique, France, Luxembourg et Espagne ou basée sur un autre type de système en Italie et au Royaume-Uni. Les systèmes de surveillance en France, en Italie et en Espagne n'ont pas de couverture nationale.

Trente-cinq pour cent des 3 410 patients atteints de STEC ont été hospitalisés et 12 personnes sont décédées. La moitié des décès étaient des personnes atteintes du syndrome hémolytique et urémique (SHU), qui est un type d'insuffisance rénale associée aux infections à E. coli.

La plupart des 6 113 cas de STEC avec des informations sur le pays d'infection ont été contractés au niveau national. Parmi les 8 305 patients confirmés pour lesquels le sexe a été signalé, 46% étaient des hommes et 54 % étaient des femmes.

Les groupes d'âge les plus touchés par l'infection à STEC étaient les nourrissons et les enfants jusqu'à quatre ans, qui représentaient plus d'un quart de tous les cas confirmés. Une proportion encore plus importante d'enfants a été observée parmi les cas de SHU, où les deux tiers des cas concernaient des enfants de 0 à 4 ans.

Les cinq principaux sérogroupes étaient O157, O26, O146, O103 et O91. E. coli O157 était le plus courant, mais O26 était plus souvent une cause de SHU.

mardi 20 avril 2021

Une étude évalue les contrôles alimentaires de l'UE pendant la pandémie, mais oublie l'essentiel

Un article paru dans Food Control (disponible en intégralité) traite des effets des contrôles en sécurité des aliments des importateurs européens durant la pandémie de COVID-19.

Faits saillants

  • Des événements déterminent chaque année le volume des notifications au RASFF de l'UE.
  • La plupart des pays touchés par la pandémie ont changé la catégorie de décision concernant les risques.
  • Les conséquences de la pandémie n'ont pas affecté le comportement des pays notifiants.
  • La pandémie n'a pas augmenté la catégorie attribuée au risque implicite lié à un aliment.

Résumé

Le COVID-19 a mis en évidence la fragilité du système économique mondial. En quelques mois à peine, les conséquences de la pandémie ont marqué les pays touchés à tous les niveaux et sans exception. Cet article analyse le profil des notifications de sécurité des aliments signalées par les pays européens au cours des cinq premiers mois de 2020. L'objectif était de détecter d'éventuelles modifications des réglementations en matière de sécurité des aliments imposées par les autorités de contrôle qui pourraient aggraver les impacts économiques de la pandémie. Bien que le COVID-19 ne semble pas être une maladie d'origine alimentaire, certaines épidémies ont été liées à des aliments importés, ce qui pourrait avoir affecté le comportement en matière de contrôle alimentaire des pays importateurs. Dans cette étude, des tableaux de contingence et des regroupements ont été utilisés pour évaluer les différences entre les années et les caractéristiques de notification et pour détecter des groupes homogènes pour aider à identifier comment les notifications rapportées pourraient avoir changé. Au cours de la période considérée dans cette étude, le volume des notifications concernant la plupart des denrées alimentaires importées a considérablement diminué. Cette baisse était une conséquence directe de la baisse du commerce international, qui aurait pu accroître la dépendance des pays vis-à-vis des sources nationales. La crise du COVID-19 n’a pas entraîné de changement substantiel dans le profil des pays européens en termes de caractéristiques des notifications déclarées (catégorie de produit et décision relative au risque). Cependant, les pays les plus touchés ont remplacé les rejets aux frontières par des alertes, ce qui peut indiquer une plus grande dépendance aux marchés intra-UE.

Conclusions

L'une des caractéristiques de la pandémie du COVID-19 est ses graves conséquences non seulement pour la santé des personnes, mais également à tous les niveaux de l'activité économique et sociale. Pour tenter de freiner la transmission rapide du virus, la grande majorité des pays ont fermé leurs frontières et confiné la population. Ces mesures ont provoqué d'énormes perturbations dans les chaînes de valeur locales et mondiales. Le commerce international des denrées alimentaires n'a pas fait exception et souffre considérablement de ces mesures restrictives. Cette situation pourrait avoir des effets néfastes sur la confiance des consommateurs et des gouvernements dans la sécurité des aliments Plus précisément, cette situation pourrait avoir des effets graves en ce qui concerne le risque que les produits importés ne soient pas conformes aux normes de santé et de qualité, même s'il n'y a pas de preuves que le COVID-19 peut se propager directement par les aliments et le système digestif humain.

En bref, ce document fournit des informations précieuses sur la possibilité d'améliorer les notifications de contrôle des aliments pendant la période initiale de la pandémie en Europe. À cette époque, les pays devaient faire face à une multitude de problèmes économiques et sociaux. Ainsi, il est plausible de s'attendre à ce qu'ils aient assoupli ou resserré leurs actions dans certains domaines clés, tels que la détection d'anomalies dans le commerce international des denrées alimentaires.

Le présent article apporte plusieurs nouvelles contributions à l'analyse des notifications de sécurité sanitaire des aliments. Premièrement, il couvre une vaste zone géographique et évalue la variation du comportement en matière de contrôle des aliments dans un large échantillon de pays européens. Deuxièmement, il fournit une analyse approfondie de la relation entre la pandémie de COVID-19 et le comportement de contrôle des aliments, exprimée en termes de fréquence des notifications signalées au cours d'une période donnée. Au cours de la période 2020 considérée dans cette étude, le volume des notifications concernant la plupart des denrées alimentaires importées, en particulier les fruits de mer et les denrées agricoles, a considérablement diminué. Cette diminution était une conséquence directe de la baisse du commerce international au cours des cinq premiers mois de 2020, qui aurait pu accroître la dépendance des pays importateurs à l’égard des sources nationales.

Troisièmement, ce document caractérise le profil des notifications alimentaires déclarées en fonction de leur moment de communication et d'autres caractéristiques clés. La crise du COVID-19 n'a pas été un facteur clé pour que les pays modifient leur profil en termes de catégories de produits et de décisions en matière de risque des notifications signalées. Cette stabilité est un signe positif dans le domaine de la sécurité des aliments destinés à la consommation humaine et rassure l'industrie agroalimentaire.

Comme quatrième et dernière contribution, l'analyse identifie des similitudes entre les pays en termes de produits et d'incidents qu'ils signalent. L'analyse montre que les conséquences de la pandémie n'ont pas sensiblement affecté le comportement des autorités notifiantes. L'Italie, la France, l'Espagne, les Pays-Bas, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont été les pays les plus actifs, indépendamment de l'année ou du produit. Cependant, en ce qui concerne le type de notification signalé, les pays où la propagation du virus a le plus affecté ont changé leur profil en remplaçant les rejets aux frontières par des alertes. Ce changement peut à nouveau être lié à une dépendance accrue vis-à-vis des sources intra-UE.

L'étude couvre une courte période. L'utilisation de tableaux de contingence pour analyser les relations entre les variables ne fournit pas d'informations sur la force de l'influence de ces relations. Fournir ces informations pourrait être un objectif intéressant pour de futures enquêtes utilisant d'autres techniques économétriques. Il serait également intéressant d'identifier les modèles de notifications dans les périodes post-COVID-19 s'étalant sur deux ans ou plus. Enfin, l'analyse pourrait être étendue à un échantillon plus large de pays, en particulier ceux qui sont moins équipés pour effectuer des contrôles stricts de sécurité sanitaire des aliments pendant les pandémies.

Commentaire 

Patatras, les auteurs ont réalisé cette étude sur les cinq premiers mois de 2020. Ils n'ont donc pas intégré les très nombreuse notifications au RASFF de l'UE liées aux graines de sésame contaminées par de l'oxyde d'éthylène, et l'absence de contrôles de l'UE qui va avec, le résultat, on le connait,
- septembre 2020 : 1 notification
- octobre 2020 : 68 notifications
- novembre 2020 : 187 notifications
- décembre 2020 : 156 notifications
- janvier 2021 : 56 notifications
- février 2021 : 57 notifications
- mars 2021 : 33 notifications
- avril 2021 : 13 notifications

On peut donc raisonnablement se demander si l'étude aurait été la même ...

jeudi 8 avril 2021

Aperçu du bilan 2020 du RASFF de l'UE

«Alertes alimentaires en Europe: des poulets polonais aux graines de sésame indiennes», Balcani Caucaso du 16 mars 2021.

En 2020, plus de la moitié des alertes émises par le RASFF de l'UE concernaient des produits provenant de pays tiers. Si ces pays ne sont pas en mesure d'adapter leurs chaînes de production aux réglementations de l'UE en matière de sécurité des aliments au cours des prochaines années, les risques pour les citoyens européens continueront de croître.

En 2020, les pays européens participant au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) ont indiqué un total de 3 773 aliments non conformes à la réglementation européenne en matière de sécurité des aliments. Le RASFF a été créé en 2002, à la suite de la crise de la vache folle, afin de fournir aux autorités de contrôle des denrées alimentaires et des aliments pour animaux un outil efficace d'échange d'informations. Cet échange constant aide les pays européens à coordonner rapidement une réponse aux menaces pour la santé des citoyens. (...)

Le nombre de notifications émises en 2020 a légèrement diminué par rapport à 2019, date à laquelle un record de 4118 notifications a été atteint. En général, depuis 2005 (l'année qui a suivi l'adhésion des pays d'Europe orientale à l'UE et donc au RASFF), le nombre de notifications annuelles a toujours eu tendance à osciller entre 3 000 et 4 000. Effet lié à la pandémie de COVID-19 ? (-aa)

En compilant les données disponibles sur le portail RASFF, nous avons réalisé un graphique des pays d'origine de tous les produits notifiés par le RASFF en 2020, presque tous destinés au marché européen, ou dont la destination est inconnue (parfois parce que le produit n'est pas encore sur le marché, ou parce qu'il est vendu en ligne).

Produits alimentaires notifiés en 2020

En 2019, la valeur totale des produits destinés à l'alimentation humaine et animale échangés entre les 28 États membres de l'UE s'élevait à plus de 336 milliards d'euros, soit exactement trois fois la valeur de ceux importés de l'étranger (112 milliards d'euros). Cependant, moins de la moitié des produits notifiés proviennent des pays de l'UE. La base de données du RASFF rapporte non seulement les notifications pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux importés ou exportés, mais également celles destinées au marché intérieur du même pays d'origine: cela diminue encore le poids relatif des produits européens notifiés.

La Pologne, avec 376 notifications, est le pays européen à partir duquel le plus grand nombre de produits ont été notifiés par le RASFF en 2020. Pas moins de 276 de ces notifications concernent les volailles et des produits de volaille (la Pologne est le plus grand producteur de volailles de l'Union européenne), rapportées dans la grande majorité des cas dus à la détection des bactéries Salmonella et Listeria monocytogenes. Au cours du premier semestre 2020, plusieurs pays européens qui ont importé des volailles de Pologne ont signalé un certain nombre d'accouchements infectés par Salmonella qui auraient pu causer des décès et créer un scandale.

Plus de 100 rapports derrière la Pologne sont dus à la France, avec 234 rapports (239 selon le RASFF en 2020 versus 194 en 2019 -aa), suivie des Pays-Bas avec 214 et de l'Allemagne avec 188. Cependant, ces pays ne précisent aucune catégorie comme étant particulièrement problématique, bien que la France enregistre un nombre important de notifications (52) en la catégorie «mollusques bivalves et produits dérivés» (classée dans le graphique comme «autres»). Cela est principalement dû aux exportations d'huîtres contaminées par des agents pathogènes tels que le norovirus.

Produits alimentaires non européens notifiés en 2020

S'agissant des pays non européens exportant des produits alimentaires vers les pays du RASFF, ceux qui ont enregistré le plus grand nombre de notifications sont l'Inde (456), la Turquie (383), la Chine (213), les États-Unis (161) et le Brésil (102). Chaque pays montre des catégories particulières de criticité.

Dans le cas de l'Inde, plus de 70 pour cent des notifications concernent l'exportation de fruits à coque, de produits de fruits à coque et des graines. Il s'agit pour la plupart de lots de graines de sésame contaminés par de l'oxyde d'éthylène, une substance cancérigène et mutagène contenue dans certains pesticides et interdite par la réglementation européenne. L'alarme a été donnée en septembre 2020 (9 septembre 2020 -aa) par la Belgique, mais des produits étaient toujours en cours de rappel en février 2021: (en avril aussi -aa) : dans certains lots de graines de sésame qui sont également utilisés dans la production d'autres aliments, les concentrations de dioxyde d'éthylène étaient supérieures à mille fois le montant résiduel maximal autorisé par l'Union européenne.

La grande majorité des produits turcs notifiés sont classés dans la catégorie «fruits et légumes» (275 sur 383 au total noifications). Bon nombre des produits notifiés étaient contaminés par des quantités supérieures à la normale de substances interdites contenues dans des pesticides (comme le prochloraz, le chlorpyrifos et autres). Un autre agent toxique détecté moins fréquemment, mais dans tous les cas de manière cohérente, sont les aflatoxines - des toxines hautement toxiques et cancérigènes produites par certaines espèces fongiques, qui dans certains cas peuvent contaminer les fruits et légumes, mais aussi les fruits à coques (comme les pistaches -aa).

Les produits notifiés en provenance de Chine, des États-Unis et du Brésil sont plus variés. De nombreux rapports dans le cas de la Chine concernent des agents toxiques migrant des matériaux en contact avec les aliments vers les aliments eux-mêmes.

Dans le cas des produits américains, les aflatoxines sont l'un des agents toxiques les plus fréquemment détectés dans les produits de fruits à coque. Plusieurs types de substances dangereuses se retrouvent également dans les aliments diététiques, les compléments alimentaires et les aliments enrichis originaires des États-Unis. Enfin, près de 60 pour cent du total des notifications sur les produits brésiliens concernent la présence de Salmonella dans un certain nombre de lots de poivre noir.

La relation entre les importations et les notifications

Comme nous l'avons vu, en 2020, les notifications au RASFF pour les produits en provenance de pays tiers représentaient plus de la moitié du total, tandis que les volumes d'importation étaient bien inférieurs au commerce intérieur de l'UE. En comparant les données sur les pays qui ont reçu le plus de notifications et les données sur les importations, nous pouvons avoir une idée des pays qui posent le plus de problèmes.

Entre 2017 et 2019, les pays qui ont exporté les plus grandes quantités de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux vers l'Union européenne étaient le Brésil, les États-Unis, la Norvège, la Chine, l'Argentine, la Turquie et la Suisse. Au cours des trois années, le Brésil était en tête du classement, avec un volume d'importation annuel moyen de près de 9 milliards d'euros. En 2020, cependant, le Brésil n'a eu «que» 102 notifications (dont plus de la moitié concernaient le même produit), même si près d'un tiers du total des 9 milliards consiste en des importations d'aliments pour animaux, catégorie généralement moins affectée par les notifications du RASFF.

Ainsi, il semble que le Brésil, au moins en 2020, a pu se conformer aux réglementations européennes en matière de sécurité des aliments avec un succès relatif. On peut en dire autant des États-Unis qui, avec un volume d'exportation d'environ 8 milliards par an (l'alimentation animale jouant un rôle marginal), ont eu 213 notifications en 2020. En revanche, les données pour l'Inde et la Turquie sont clairement inquiétantes. Ces pays occupent les deux premières places dans la liste des notifications au RASFF, et leurs volumes d'importation respectifs ne justifient pas un nombre aussi élevé de notifications.

L'Inde oscille entre la dixième et la quatorzième position dans la liste des partenaires commerciaux de l'Union européenne, mais a eu en 2020, 456 notifications: plus de deux fois plus que la Chine et presque trois fois plus que les États-Unis. Ce chiffre est en partie dû au grand nombre d'alertes liées aux graines de sésame contaminées au dioxyde d'éthylène.

Il est évident - et en partie compréhensible - que les pays non européens ont plus de difficultés à respecter les réglementations européennes en matière de sécurité des aliments. Cela est démontré par le fait que des pays comme la Suisse et la Norvège, deux des plus importants partenaires commerciaux de l'Union européenne, ont eu un très faible nombre de notifications. Il y a bien sûr de nombreux facteurs expliquant cet écart, mais l'un des plus évidents est le fait que dans de nombreuses régions du monde, ils continuent à utiliser des pesticides et des engrais interdits dans l'Union européenne.

Une analyse qualitative des agents pathogènes et des agents toxiques signalés par le portail du RASFF montre que les aliments déclarés commercialisés au sein de l'Union européenne sont principalement contaminés par des virus, des bactéries, des champignons ou des parasites, tandis que les aliments notifiés provenant de pays tiers contiennent également un nombre considérable de substances toxiques artificielles. Il est donc probable que tant que les chaînes alimentaires étrangères ne s'adapteront pas avec succès aux normes européennes de sécurité des aliments, ces pays continueront à dominer le classement des notifications RASFF.

NB : Cet article est publié en collaboration avec le réseau européen de données pour les journalistes (European Data Journalism Network) et il est publié sous une licence CC BY-SA 4.0.

Mie à jour du 9 avril 2021. La Pologne a fait beaucoup mieux récemment dans le cadre d'une alerte au RASFF à propos de la présence de Salmonella dans des produits de volailles. Les autorités bulgares détruisent près de 10 tonnes de cuisses de poulet congelées à cause de Salmonella Enteritidis 

lundi 1 février 2021

Aperçu des rappels d'aliments en Europe en 2020, selon Swiss DeCode

« Aperçu des rappels d'aliments en Europe en 2020 », source Swiss DeCode.

Au total, 1168 rappels d'aliments ont été signalés dans le RASFF, ce qui, selon notre analyse de l'année dernière, représente une augmentation de 13% (133 notifications) par rapport à 2019. Bien que le nombre de rappels ait ralenti.

2020 a été une année difficile pour les entreprises et les particuliers du monde entier, et pas moins pour l'industrie alimentaire, qui a dû faire face aux nouveaux défis de la chaîne d'approvisionnement et se réinventer pour faire face à l'évolution des préférences des consommateurs.

Les toxines et les substances non autorisées étaient de loin les causes des rappels les plus courants, avec respectivement, 310 et 306 notifications. Des pathogènes ont également été fréquemment détectés, 150 problèmes étant attribués à Salmonella. Les ingrédients non déclarés et les corps étrangers se sont également classés parmi les principales raisons de rappel, avec respectivement, 102 et 106 notifications. Ceci est très similaire aux 5 principales raisons de rappel en 2019.

Un problème très important qui s'est posé à la fin de 2020 (dès septembre 2020 -aa) était la présence de niveaux très élevés d'oxyde d'éthylène dans des graines de sésame d'Inde. L'oxyde d'éthylène a été utilisé pour inhiber la croissance de Salmonella pendant le stockage des graines de sésame en Inde, mais les niveaux signalés de ce pesticide étaient jusqu'à 1 000 fois plus élevés que ce que l'UE autorisait au maximum de 0,05 mg/kg. Les graines de sésame étant utilisées comme ingrédient dans de nombreux autres produits (pains à hamburger, céréales, salades, etc.), ce problème a largement impacté la chaîne d'approvisionnement alimentaire en Europe.

En termes de pays de rappel, les 5 principaux pays à l’origine de notifications sont l'Allemagne, la France, la Belgique, l'Italie et le Royaume-Uni. Cela ne signifie pas toujours qu'il y a plus d’aliments défectueux dans ces pays, mais cela montre également que ces pays ont des mesures de contrôle plus strictes en ce qui concerne les problèmes de qualité des aliments. L'Allemagne et la Belgique ont été particulièrement actives dans la notification des cas d'oxyde d'éthylène, tandis que la plupart des problèmes en France concernaient Listeria, Salmonella et le norovirus. L'Italie avait des problèmes avec les norovirus et les niveaux élevés de mercure dans les poissons et les produits de la mer, et le Royaume-Uni était particulièrement touché par du lait non déclaré dans les plats préparés et par Salmonella dans les produits de volaille.

En examinant les pays d'origine des aliments rappelés, la France avait le plus de problèmes de qualité alimentaire, souvent dus à Listeria dans les produits carnés et les fromages. L'Inde est arrivée deuxième, principalement en raison du problème de l'oxyde d'éthylène mentionné précédemment, non seulement pour les graines de sésame, mais aussi pour le riz Basmati. La Pologne a été fortement touchée par Salmonella dans la viande de volaille, un problème qui a malheureusement persisté pendant la majeure partie de l'année dernière. L'Allemagne et les Pays-Bas avaient un mélange de problèmes de qualité dans leurs produits alimentaires, principalement dus à des corps étrangers et à des substances non déclarées.

samedi 2 janvier 2021

La Lituanie ordonne la destruction des œufs contaminés par Salmonella en provenance d'Ukraine

«La Lituanie ordonne la destruction des œufs contaminés par Salmonella», source Food Safety News. Adaptation par mes soins -aa.

Les autorités lituaniennes ont ordonné la destruction de certains œufs d'Ukraine en raison de la détection de Salmonella.

Le Service alimentaire et vétérinaire de l'État (VMVT) a interdit la vente d'œufs blancs de taille moyenne en paquets de 10 avec une durée de conservation jusqu'au 26 décembre 2020. Plus de 38 000 boîtes d'œufs ont été concernées.

Une enquête sur la commercialisation de produits potentiellement dangereux a été ouverte après de plusieurs notifications au système d'alerte rapide de l'Union européenne pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et sur la base des informations du distributeur Lidl Lietuva.

Il y a eu trois notifications au RASFF par la Lituanie, un rejet aux frontières le 11 décembre 2020, une information pour attention le 4 novembre 2020 et une notification d’alerte le 20 août 2020.

Les responsables lettons ont notifié un rejet aux frontières selon la notification aux RASFF avec des informations selon lesquelles Ovostar Europe en Lettonie a importé les œufs d'Ukraine et les a distribués. Les analyses de laboratoire ont révélé une contamination microbiologique par Salmonella Coeln.

Les œufs de ce lot ont été achetés et distribués sur le marché lituanien par Lidl Lietuva. Le produit a été vendu dans les magasins de Lidl Lietuva à partir du 4 décembre 2020, selon un avis de rappel.

Œufs de l’avis de rappel
Contrôles lettons intensifiés

VMVT a interdit à Lidl Lietuva de mettre sur le marché des œufs de ce lot. Des échantillons d'un autre lot d'œufs ukrainiens ont également été prélevés en Lituanie et analysé pour la recherche de Salmonella, mais les résultats ont été négatifs.

Au total, 78 échantillons d'œufs ont été analysés lors de contrôles planifiés et inopinés par les inspecteurs du VMVT en 2020 et Salmonella n'a pas été détecté.

VMVT procède également à des inspections pour s'assurer que seuls des œufs sûrs sont mis sur le marché en visitant des élevages de poules pondeuses avec environ 200 échantillons prélevés chaque année. S'il y a des manquements, les œufs sont conservés dans l’élevage ou au site de production pour les empêcher d'atteindre le consommateur.

Les autorités lettones ont confirmé à la mi-décembre que Salmonella avait été détectée dans un échantillon prélevé d'œufs de poule frais originaires d'Ukraine et à destination de la Lituanie. L'échantillon a été réalisé dans le cadre de contrôles intensifiés sur les produits en provenance d'Ukraine.

En 2020, 509 échantillons d'œufs et de produits d'œufs originaires d'Ukraine ont été testés dans un laboratoire soumis à des contrôles frontaliers plus stricts, dont 198 ont été examinés pour Salmonella et 311 échantillons pour les résidus de médicaments.

Seuls deux échantillons d'ovoproduits ont été positifs pour Salmonella. Les responsables ont déclaré que les types de produits dans lesquels une contamination est détectée continueront de faire l'objet d'un examen approfondi.

vendredi 25 septembre 2020

Les mises en garde et rappels concernant les aliments vus par nos amis suisses, c'est à l'opposé de ce qui se passe en France

 « Mises en garde et rappels concernant les aliments », source OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires).

Personnellement, je n’aurai pas présenté les choses sous cet angle, mais, bon, nos amis font dans l’humour, semble-t-il ...
L’OSAV publie les mises en garde publiques et les rappels concernant les aliments qui doivent être retirés du marché pour des raisons de protection de la santé.
La hausse des mises en garde et des rappels durant les années 2017 à 2019 montre que les différents acteurs assument leurs responsabilités.
Dans les établissements, les responsables sont mieux sensibilisés à l’obligation d’agir rapidement et de manière transparente au cas où la sécurité d’un aliment ou d’un objet usuel est mise en cause.
La collaboration entre les autorités compétentes en Suisse, de même qu’entre la Suisse et les pays européens s’est améliorée aussi. Ces progrès contribuent à la protection de la population, notamment contre les agents pathogènes bactériens, les allergènes ou les mycotoxines d’origine alimentaire.
Le système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (Rapid Alert System for Food and Feed, ou RASFF) a été créé pour informer dans les plus brefs délais les autorités concernées en Europe en cas de détection, sur le marché, de produits potentiellement dangereux pour la santé ou pas sûrs. Il leur permet ainsi de prendre rapidement des mesures ciblées pour garantir la sécurité des consommateurs.
Les entreprises du secteur alimentaire sont tenues de retirer du marché ou de rappeler leurs produits lorsque des denrées alimentaires importés, fabriqués ou vendus par leurs soins présentent un danger pour la santé ou ne sont pas sûrs.
L’OSAV publie les rappels et les mises en garde publiques en collaboration avec les autorités cantonales compétentes et l’entreprise concernée.
On pourra aussi retrouver les avis de rappel sur cette page du Bureau fédéral de la consommation, BFC.


Résumé
Ces cinq dernières années, le nombre de rappels et de mises en garde publiques concernant des denrées alimentaires n’a cessé d’augmenter. Les mises en garde publiques étaient le plus souvent dues à des contaminations par des micro-organismes pathogènes et des allergènes non déclarés. Quant aux rappels de denrées alimentaires, ils concernaient avant tout la présence de corps étrangers, des compositions non autorisées, des mycotoxines, des allergènes non déclarés et des contaminations par des micro-organismes pathogènes. Pour ce qui est des objets usuels, le nombre de mises en garde publiques et de rappels a légèrement augmenté. Les mises en garde publiques ont été publiées principalement en raison d’un risque d’ingestion et d’étouffement, et d’un risque de brûlure. Les rappels, pour leur part, s’expliquaient d’une manière générale par un risque d’ingestion et d’étouffement, la présence d’allergènes de contact et un risque de brûlure. Ces cinq dernières années, le nombre total de notifications RASFF dans l’Union européenne (UE) a un peu augmenté. Cela vaut aussi pour les notifications qui concernent la Suisse, dues surtout, en 2019, à des contaminations par des micro-organismes pathogènes, des compositions non autorisées et des allergènes non déclarés.
L’OSAV a publié sur son site internet 19 rappels de denrées alimentaires en 2017, 20 en 2018 et 21 en 2019. La France ne jour pas dans la même catégorie que la Suisse ...

Rapport utile et sans équivalent chez nous car, en matière de rappels comme de notifications au RASFF, il faudrait peut-être que nous autorités commencent à informer les consommateurs …et depuis le temps que cela dure ...

En France, le dispositif semble très simple, selon une information du ministère de l’agriculture déjà ancienne, mais datant curieusement du 22 septembre 2020, « Comment fonctionne le système d'alerte sanitaire en France ? »
Lorsqu’un affichage en supermarché ou une annonce à la radio demande de rapporter des produits alimentaires ou de ne pas les consommer, cela signifie qu’une alerte sanitaire a été déclarée. Mais qu’est-ce qu’une alerte sanitaire ? Qui la déclenche ? Comment la détecte-t-on ? Ou encore qui sont les acteurs qui interviennent dans le processus ? Autant de questions que tout consommateur averti peut se poser 
Beaucoup de questions auxquelles le consommateur lambda n’aura pas hélas les réponses ...

jeudi 6 août 2020

Un bilan du RASFF 2019 vu par le BVL d'Allemagne


« Nombre record de notifications au portail RASFF de l’UE en 2019 », source Food Safety News et adapté par mes soins -aa.

Un nombre record de plus de 4000 notifications ont été échangées via le système européen d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) en 2019.

Sans vouloir chipoter, j’ai retrouvé 3 993 notifications, mais le RASFF est coutumier de ces coups de rabot … en attendant le rapport RASFF 2019 ...

L'année dernière, 4 012 messages (notifications) ont été publiés sur le réseau, soit environ 10% de plus que l'année précédente. Plus de 3 500 concernaient l'alimentation humaine, 300 l'alimentation animale et près de 200 (172 –aa) pour des matériaux en contact avec les denrées alimentaires.
Nombre de notifications au RASFF de l'UE et nombre de notifications émises par l'Allemagne.
 La détection de la présence de  Salmonella était la raison la plus courante de signalement dans le système d'alerte, selon l'Office fédéral allemand de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL).

En 2019, 1 029 de tous les notifications RASFF étaient liés à l'Allemagne, ce qui signifie que le produit impliqué a été soit fabriqué ou distribué dans le pays. L'Allemagne a adressé le plus de notifications avec plus de 500, suivie du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de l'Italie avec moins de 400 notifications.

Pour information, la France a adressé 244 notifications. –aa.

Comme l'année précédente, les fruits et légumes et les fruits à coque, les produits de fruits à coque et les graines étaient les catégories de produits les plus fréquemment déclarées liées à l'Allemagne.

Avec 94 notifications, la catégorie des herbes et épices était à la troisième place. Par rapport à l'année précédente, le nombre de notifications pour cette catégorie de produits a augmenté d'environ 170%. Cette augmentation est principalement due aux rejets aux frontières de poivre noir du Brésil à cause de Salmonella, selon le rapport. Le produit est soumis à des réglementations spéciales lors de son importation dans l'Union européenne depuis janvier 2019 et doit être contrôlé plus fréquemment pour Salmonella.

Focus sur les noyaux d'abricot et les compléments alimentaires
Les résultats positifs de Salmonella dans les denrées alimentaires ou les aliments pour animaux étaient à l'origine de plus d'un rapport sur cinq du RASFF cette année. La raison la plus fréquente de l'implication allemande était de signaler la présence de micro-organismes tels que Salmonella, Listeria ou E. coli. En deuxième position, comme en 2018, se trouvait la détection des mycotoxines, principalement des aflatoxines dans les figues et les fruits à coque d'Egypte et de Turquie.

Le BVL a également mis en évidence les problèmes des amandes amères d'abricots avec des quantités élevées d'acide cyanhydrique et des compléments alimentaires avec des ingrédients interdits ou des ingrédients à un niveau trop élevé.

Les amandes (graine ou noyau) d'abricot contiennent de grandes quantités de l'ingrédient naturel amygdaline, qui est converti en acide cyanhydrique pendant la mastication et la digestion et peut entraîner une intoxication grave et même la mort.

L'UE a fixé un niveau maximal d'acide cyanhydrique dans les amandes d'abricot vendus aux utilisateurs finaux il y a trois ans, mais 11 cas de non-conformités de ce règlement ont été signalés par le RASFF en 2019.

En 2019, le nombre de notifications concernant des compléments alimentaires a augmenté de 33% par rapport à l'année précédente. La principale raison était la présence de substances non autorisées.

Un problème fréquemment signalé était la consommation excessive de monacoline K, une substance hypocholestérolémiante, provenant de compléments alimentaires. La monacoline K est naturellement présente dans la levure de riz rouge et a une structure et un effet identiques à l'ingrédient actif, la lovastatine, qui est utilisé dans les médicaments sur ordonnance uniquement et uniquement sous surveillance médicale.

Sécurité sanitaire des milkshakes
Pendant ce temps, le BVL a également mis en évidence la sécurité des milkshakes (laits frappés -aa) et de leurs ingrédients pendant les mois d'été les plus chauds.

Dans le cadre de la surveillance nationale en 2018, les milkshakes offerts dans les restaurants et les glaciers ont été examinés pour leurs propriétés microbiologiques et hygiéniques. Les résultats ont montré que des germes liés à l'hygiène sont courants mais que les agents pathogènes ont rarement été détectés.

Les prélèvements ont été évalués conformément aux valeurs indicatives et d'avertissement de la Société allemande d'hygiène et de microbiologie (DGHM) pour la crème glacée et la crème fouettée. Les levures ont été le plus souvent détectées et dans 162 des 754 échantillons, des niveaux de plus de 1 000 unités formant colonie par gramme (UFC/g) ont été retrouvés.

Dans 2,3% des échantillons testés, E. coli a été détecté en quantités supérieures à la valeur d'avertissement de 100 UFC/g. E. coli est considéré comme un indicateur de la contamination fécale de l'eau potable ou des aliments.

Ces résultats suggèrent une qualité inadéquate ou un stockage incorrect des produits utilisés pour faire des milk-shakes. Mais d'autres défauts d'hygiène impliquant l'équipement ou le personnel peuvent également en être la source.

Au total, 32 des 739 laits frappés contenaient Bacillus cereus au-dessus de la valeur guide du DGHM et huit avaient des niveaux supérieurs à la valeur d'avertissement de 1 000 UFC/g. Listeria monocytogenes a été détecté dans un autre échantillon mais en dessous de 100 UFC/g. Salmonella n'a été retrouvé dans aucun échantillon.

NB : Inutile de rechercher un tel bilan publié en France, cela n'existe pas ...

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

mercredi 1 avril 2020

France : Rappels de produits alimentaires en mars 2020, ça continue ...


Hélas, les rappels de produits alimentaires ne connaissent pas la crise liée à l'épidémie de Covid-19 ... et malheureusement les consommateurs ne sont pas plus informés ...

En 2020, il y a eu 53 rappels en janvier, 28 en février et  seulement, pourrait-on dire, 17 produits au rappel en ce mois de mars, selon Oulah!, la référence en matière de rappels en France. Du mieux donc ... pourvu que ça dure ... il nous rester optimiste !

Causes des rappels
  • Listeria monocytogenes : 6
  • Allergène : 3
  • Salmonella : 2
  • Métaux lourds (cadmium) : 1
  • Sprays alimentaire à usage professionnel : 1
  • Erreur de DLC : 1
  • Suspicion de non-conformité : 1
  • Colorant en teneur trop élevée : 1
  • Non conformité réglementaire : 1
A noter,
  • Le produit, foie gras, a fait l’objet de trois avis rappels distincts car proposé sous trois marques distinctes ;
  • Le produit, merguez bio de bœuf et bœuf et agneau, a fait l’objet de deux avis rappels distincts car proposé sous deux marques distinctes et de composition différente ;
  • Cinq produits bio dans ces 17 rappels.
Curiosités en matière de rappels de la part de nos autorités sanitaires
  • Le ministère de l’agriculture se signale avec zéro rappel diffusé en mars ... une nouvelle occasion ratée d'informer et de communiquer en toute transparence ...
RASFF de l'UE
  • 20 notifications en mars 2020 pour les produits d’origine France au RASFF de l’UE, ce n’est donc plus que les rappels de produits alimentaires en France qui arrivent en tête mais les notifications au RASFF de l'UE, c’est dire l’étendue du problème ...
    • sept notifications par l'Italie les 3, 9, 12, 13, puis deux le 20 mars par l’Allemagne et la Belgique et enfin une notification le 27 mars par la Suède pour la présence de norovirus dans des huîtres, décidément, le feuilleton continue depuis désormais quatre mois et ça commence à faire beaucoup ...
    • présence de STEC dans du fromage de chèvre d’après une notification par la Suisse le 2 mars ;
    • présence de Salmonella enterica ser. Typhimurium (présence dans 25g) dans du poulet réfrigéré notifiée par la Norvège le 12 mars ;
    • présence d’un taux élevé de E. coli dans des fromages au lait cru notifiée par l’Allemagne le 13 mars ;
    • présence de Listeria monocytogenes dans des foies de poulets à la crème et des champignons notifiée par l’Allemagne le 16 mars ;
    • présence d’alcaloïdes d’ergot dans du triticale pour animaux par la Belgique le 19 mars 2020 ;
    • présence d’acrylamide dans des chips par la Belgique le 20 mars 2020 ;
    • présence d’aflatoxines dans aliments à base riz par la Belgique le 23 mars 2010 ;
    • présence de Bacillus cereus dans des barres chocolatées aux protéines d’insectes;
    • cinq notifications par la France : Salmonella enterica ser. Typhimurium (présence dans 25g) dans de la viande dinde réfrigérée ; nombre trop élevé de Escherichia coli dans du fromage frais ; présence de Listeria monocytogenes dans des produits de poulet prêts à consommer ; présence de gluten dans des aliments pour bébés ; présence de Listeria monocytognes dans du jambon persillé.
Au premier trimestre 2020, il y a donc eu 74 notifications pour les produits d’origine France, dont 18 ont été notifiées par la France

La France est donc, hélas, en tête des notifications des produits d’origine au sein de l’UE, devant la Pologne (73 notifications) dans le RASFF de l’UE, au premier trimestre 2020 … 

Autres rappels ou produits sujet à rappel
Un rappel le 6 mars au Luxembourg de « Foie gras de canard entier au piment d'espelette 40g et Foie gras de canard entier du sud : 40g d’Auchan le traiteur pour présence de Listeria monocytogenes ».
La société Auchan remplace ainsi les autorités sanitaires de France : « Suite à une notification de la société Auchan, les autorités de sécurité alimentaire luxembourgeoises informent sur le rappel des produit ». Cela se traduit par pas de notification au RASFF de l'UE …


Poudre de lait infantile de marque Gallia, le rappel se fait attendre … malgré la présence de ‘ver’ ou de ‘larve’ ...
En conclusion, si l’on regarde du côté de nos pays voisins et amis de l’UE, pour le premier trimestre 2020, on doit pouvoir faire beaucoup mieux chez nous, en ce qui concerne les avis de rappels de produits alimentaires, jugez plutôt :
A suivre ...