Cette question sécuritaire peut légitimement se poser, car jamais deux rappels sans un troisième, avec à chaque fois la même cause de rappel, jugez plutôt …
- 14 octobre 2020, le blog rapporte dans un article, Suite au rappel de riz basmati pour cause de présence d'aflatoxine B1, Carrefour se prend pour un évaluateur du risque.
- 11 janvier 2021, le blog rapprote dans un second article, Suite au rappel de riz basmati pour cause de présence d'ochratoxine A, Carrefour se prend encore pour un évaluateur du risque.
- 3 mars 2021, Carrefour rapporte «Suite à la présence d’Ochratoxine A, et par mesure de précaution, la société Soufflet procède au RAPPEL du produit suivant : RIZ BASMATI Carrefour, 1 kg».
Il est signalé, pour la troisième fois, dans l'affichette de rappel,
L’Ochratoxine A est une mycotoxine produite par plusieurs champignons microscopiques (genres Penicillium et Aspergillus) et est naturellement présente dans de nombreux produits végétaux du monde entier, tels que les céréales, les grains de café, le cacao et les fruits séchés.Seule une consommation en grande quantité des produits contaminés peut conduire à des problèmes de santé.
Pour la troisième fois, Carrefour se prend un évaluateur des risques et indique ce que le consommateur doit faire. Dès lors une question vient à l’esprit, à partir de combien peut-on dire que l’on a consommé «une grande quantité des produits contaminés» … on ne le saura pas et pour cause, puisque rappel il y a et la suite du communiqué de rappel vient contredire la phrase sibylline que j’ai mise en avant ...
Il est recommandé aux personnes qui détiendraient les produits appartenant à ce lot décrit ci-dessus de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés pour se faire rembourser.
Selon la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments, Aspergilli et Penicillia producteurs d’ochratoxine A (OTA) de l’Anses, il est rapporté sur la nature des effets toxiques :
L’OTA a principalement des effets néphrotoxiques. Chez l’Homme, l’OTA serait ainsi associée à une pathologie rénale appelée néphropathie endémique des Balkans (NEB). Elle aurait également des effets immunotoxiques et neurotoxiques. Par ailleurs, l’OTA est classée par le Centre international de recherche sur le cancer dans la catégorie 2B (l’agent est peut-être cancérogène pour l’Homme) sur la base d’effets cancérogènes indéniables chez les rongeurs et possibles chez l’Homme.
Y-a-t-il une quelconque autorité pour demander à Carrefour de cesser ce genre de communiqué fallacieux et de respecter enfin ces quelques recommandations :
- Respect de la réglementation en vigueur, fixant les teneurs maximales en aflatoxines à ne pas dépasser dans les aliments destinés à l’alimentation humaine et animale.
- Respect des bonnes pratiques de stockage.
- Respect des bonnes pratiques d’hygiène lors de la conservation et la fabrication des aliments.