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mardi 21 novembre 2023

Etats-Unis: Le CDC annonce des épidémies de maladies d'origine alimentaire liées à des fruits

«Le CDC annonce des épidémies de maladies d'origine alimentaire liées à des fruits», source article de Stéphanie Soucheray du 20 novembre 2023 paru dans CIDRAP News.

Le 20 novembre 2023, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a annoncé un décès dans une épidémie à Listeria actuellement en cours liée à des pêches, prunes et nectarines, cela faisant suite à l'annonce d'une épidémie à Salmonella qui a rendu malade au moins 43 personnes dans 15 États, toutes liées aux melons cantaloups et des mélanges de fruits contenant des cubes de cantaloup.

Épidémie mortelle à Listeria

Jusqu'à présent, au moins 11 personnes dans sept États ont été atteintes par Listeria monocytogenes, qui peut provoquer des infections graves et mortelles chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes.

Une personne est décédée et dix personnes ont été hospitalisées. En outre, une personne est tombée malade pendant sa grossesse et a eu un accouchement prématuré, a indiqué le CDC. L’apparition de la maladie s’étend d’août 2018 à août 2023.

Trois personnes en Floride et en Californie ont été malades lors de l'épidémie, avec des cas uniques signalés au Colorado, Kansas, Michigan, Illinois et l'Ohio. «Le nombre réel de personnes malades dans cette épidémie est probablement plus élevé que le nombre signalé, et l'épidémie pourrait ne pas se limiter aux États où des cas de maladies sont connues», a dit le CDC.

Le 17 novembre 2023, la Food and Drug Administration (FDA) a annoncé que HMC Farms rappelait volontairement des pêches, prunes et nectarines vendues dans les magasins entre le 1er mai et le 15 novembre 2022 et entre le 1er mai et le 15 novembre 2023.

«Bien que les fruits rappelés ne soient plus disponibles dans les magasins de détail, les consommateurs peuvent avoir congelé les fruits rappelés à la maison pour une utilisation ultérieure. Les consommateurs sont invités à vérifier dans leurs congélateurs les fruits rappelés, à ne pas les consommer et à les jeter», a déclaré la FDA dans son avis.

Épidémie à Salmonella liée à des melons

Dans l'épidémie à Salmonella de 43 cas, les fruits rappelés ont été identifiés comme étant des melons cantaloups entiers Trufresh portant un sticker indiquant «Malichita», «4050» et «Product of Mexico/produit du Mexique» ; il s’agit de fruits prédécoupés de marque Vineyard vendus dans les magasins de l'Oklahoma du 30 octobre au 10 novembre 2023 et des melons cantaloups entiers, des morceaux de melons cantaloups dans un emballage fermé et des pointes d'ananas dans un emballage fermé vendus dans les magasins Aldi de l'Illinois, de l'Indiana, de l'Iowa, du Kentucky, du Michigan et du Wisconsin du 27 octobre au 31 octobre 2023.

Jusqu'à présent, personne n'est décédé suite à l'épidémie, mais 17 personnes ont été hospitalisées en raison de complications.

L'Arizona compte jusqu'à présent le plus de cas, avec 7, suivi du Missouri et du Minnesota avec 5 cas. Le Nebraska, le Wisconsin et l'Illinois ont chacun 4 cas, et le Kentucky et le Texas ont chacun 3 cas.

Lors d'entretiens épidémiologiques, 15 personnes sur 29 ont déclaré avoir mangé du melon cantaloup au cours des deux semaines précédant l'apparition de la maladie.

L'âge médian des personnes tombées malades lors de l'épidémie est de 62 ans et les maladies ont commencé à des dates allant du 17 octobre 2023 au 6 novembre 2023.

Comme pour l’épidémie à Listeria, le CDC a dit que l’épidémie à Salmonella est probablement beaucoup plus importante que ce qui a été signalé.

mardi 20 juillet 2021

Mise à jour sur les récentes épidémies d'origine alimentaire lors de la réunion annuelle de l’IAFP

N’étant pas présent à la réunion annuelle de l’IAFP, je m’en remets aux comptes-rendus de Food Safety News, avec tous mes remerciements. -aa.

«Mise à jour sur les récentes épidémies d'origine alimentaire à la réunion annuelle de l’IAFP», source article de Jonan Pilet paru le 19 juillet 2021 dans Food safety News.

Ce matin, les présentateurs ont fait le point sur diverses épidémies récentes, notamment les oignons rouges avec Salmonella l'an dernier, des charcuteries avec Listeria et des pêches avec Salmonella.

Salmonella dans des oignons rouges

Joyce Cheng, de l'Agence de la santé publique du Canada, a guidé les participants de la séance au côté canadien de l'épidémie à Salmonella Newport liée aux oignons rouges.

Cheng a commencé par expliquer comment faire face à une épidémie et trouver sa source est une mission coopérative, et dans ce cas, il y avait plusieurs partenaires à la fois dans l'enquête épidémiologique, Agence de la santé publique du Canada, Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les partenaires étatiques et locaux, et l’enquête sur la sécurité des aliments, l’Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), Santé Canada et la FDA des États-Unis.

La détection de l'épidémie a commencé à trois endroits différents, deux au Canada et un aux États-Unis. «Nous avons donc eu trois épidémies en même temps, mais nous ne savions pas si elles étaient liées», a dit Cheng.

Les premiers signaux épidémiologiques ont commencé à se dessiner. Des groupes de restaurants, restaurants de hamburgers canadiens et restaurants américains de style mexicain ont souligné certains ingrédients partagés, oignons, tomates et légumes verts à feuilles. Cela a conduit à analyser ces ingrédients et l'ACIA a effectué une traçabilité sur les oignons rouges jusqu'à Thomas International Inc.

Une autre confirmation est venue alors que les cas groupés américains remontaient également à Thomson International Inc.

Le nombre de cas s'élevait à 515 au Canada et à 1 127 aux États-Unis. Au Canada, 99 pour cent des personnes malades ont dit avoir mangé des oignons ou des repas contenant des oignons et aux États-Unis, ce nombre était de 91 pour cent.

Diane Ducharme, responsable de la sécurité des consommateurs au sein du Produce Safety Network du Center for Food Safety and Applied Nutrition de la FDA, a donné un aperçu du côté américain de l'épidémie. Duchame a parlé des efforts de traçabilité de la FDA les menant aux champs d'où provenaient les oignons.

L'enquête sur place dans les champs d'oignons a révélé de grandes quantités d'oiseaux et d'animaux dans la région ainsi que des oiseaux et des grenouilles dans l'eau d'irrigation. Ces résultats conduisent à l'hypothèse que l'eau d'irrigation contaminée utilisée dans un champ en culture à Holtville, Californie, peut avoir contaminé les oignons.

Listeria monocytogenes dans les produits de charcuterie

Amanda Conrad, épidémiologiste du CDC, et Andrea Cote du FSIS de l'USDA, ont parlé de trois épidémies récentes liées à de la charcuterie.

L'épidémie à Listeria liée à du jambon de pays de 2018 était la première épidémie à Listeria liée à des charcuteries depuis 2005. La suivante est venue en 2019 à partir de charcuteries et de fromages tranchés et la troisième en 2020 de charcuteries italienne de style déli.

Les présentateurs ont parlé des défis des enquêtes sur la listériose et les produits de charcuterie.

  • Les investigations sont plus difficiles en raison de la longue période d'incubation (jusqu'à 70 jours)
  • Les personnes malades sont souvent plus âgées et ont souvent plus de mal à se souvenir des aliments spécifiques qu'elles ont mangés
  • Les aliments d'intérêt peuvent ne pas figurer sur le formulaire standard de rapport de cas sur Listeria
  • Les personnes qui mangent de la charcuterie mangent souvent de nombreux produits, notamment des viandes, des fromages et des salades préparées.
  • Potentiel de contamination croisée dans les établissements de vente au détail

Conrad et Cote ont souligné les leçons tirées de ces épidémies :

  • Les charcuteries et les produits tranchés de charcuterie sont prêts à consommer et peuvent contenir Listeria monocytogenes qui peut causer des maladies graves
  • La contamination croisée crée des défis pour déterminer la source ultime d'une épidémie.
  • Il est important de continuer à communiquer aux consommateurs et aux détaillants les risques liés à la consommation et à la manipulation de charcuteries et d'autres produits tranchés ou servis dans les épiceries fines

Infections à Salmonella Enteritidis liées aux pêches fraîches

Michael Vassar du CDC et Asma Madad de la FDA ont présenté un aperçu de l'épidémie à Salmonella de 2020 liée aux pêches fraîches.

Vassar a souligné l'utilité des enquêtes auprès des consommateurs pour trouver la source de l'épidémie. C'est ainsi que les preuves à propos de pêches pré-emballées ont évolué.

84 pour cent (21 sur 25) des personnes malades interrogées ont mangé des pêches ; c’est significativement plus élevé qu'une enquête auprès de la population générale qui a montré que de 28 à 37 pour cent
67 pour cent (10 sur 15) ont dit des pêches en sac; 80 pour cent (8 sur 10) ont rapporté des pêches pré-emballées de la même chaîne d'épicerie

L’enquête a ensuite mis en évidence des pêches en vrac :

85 pour cent (29 sur 34) ont mangé des pêches fraîches
43 pour cent (9 sur 21) des personnes malades ont dit avoir acheté des pêches en vrac auprès de plusieurs chaînes de vente au détail.
Madad a conclu :
  • Cette épidémie à Salmonella liée aux pêches des États-Unis représente un nouveau couple produit/agent pathogène.
  • Les opérations animales adjacentes ont probablement contribué à l'épidémie, la poussière étant l'une des voies possibles de contamination des produits.
  • Les vergers d'amandiers adjacents ont également la capacité de générer une poussière importante qui pourrait potentiellement héberger Salmonella.
  • Toutes les exploitations agricoles doivent être conscientes et évaluer les risques pouvant être posés par l’utilisation de terres adjacentes dans le cadre de mesures préventives.

lundi 14 juin 2021

Etats-Unis: Un rapport montre les raisons d'inquiétude concernant les élevages d’animaux à proximité d'arbres fruitiers

Je vous avais entretenu du Bilan de l'investigation d'une épidémie à Salmonella Newport liée à des oignons rouges aux Etats-Unis: 1 442 personnes malades, voici aujourd’hui un autre article qui concerne cette fois-ci des pêches ... et toujours Salmonella.

«Un rapport montre les raisons d'inquiétude concernant les élevages d’animaux à proximité d'arbres fruitiers», source FoodSafety News .

Dans un nouveau rapport, la FDA continue d'exprimer ses préoccupations concernant les exploitations d'animaux à proximité et adjacentes aux champs de production, en particulier les vergers de pêchers cette fois-ci.

Le rapport, publié le 11 juin, présente les données d'une investigation sur une épidémie à Salmonella Enteritidis en 2020 liée à des pêches fraîches entières qui ont rendu malades 101 personnes dans 17 États, dont 28 qui ont dû être hospitalisées.

Cela semble être la première fois qu'une épidémie à Salmonella soit liée aux pêches, selon les responsables fédéraux de la santé.

Des investigations antérieures menées par des responsables étatiques et fédéraux ont trouvé des liens entre les exploitations animales et les champs de culture de laitue qui ont produit de la laitue romaine liée aux épidémies à E. coli ces dernières années.

Dans le rapport sur les prélèvements collectés dans les vergers de pêchers et une exploitation de poulets adjacente, la Food and Drug Administration a relié les points entre les agents pathogènes des produits et la volaille.

«Les investigateurs ont effectué plus de 700 analyses sur des prlévements environnementaux, de pêchers et de feuilles de pêcher. Bien qu'aucun résultat des analyses ne corresponde à la souche épidémique de 2020, quatre analyses effectuées sur des prélèvements de feuilles de pêcher et de pêchers prélevés dans un verger adjacent à une exploitation avicole ont donné des résultats positifs pour Salmonella Alachua qui ont été en outre liés par séquençage du génome entier (WGS) à des isolats de poulet en 2019 et 2020», selon le rapport de la FDA.
«Cette découverte a suscité une investigation de suivi plus étroitement centrée sur les zones de culture et un rappel volontaire de l'entreprise (Prima Wawona), empêchant ainsi le produit testé et contaminé d'atteindre le marché. Au cours de l'investigation de suivi, deux analyses de prélèvements de feuilles de pêcher prélevées dans des vergers adjacents à un parc d'engraissement de bovins ont donné des résultats positifs pour Salmonella Montevideo qui étaient génétiquement similaires via le WGS aux isolats de bœuf et de bétail en 2018-2020.»

«… les résultats de l'investigation renforcent l'inquiétude de la FDA quant à l'impact potentiel que l’utilisation de terres adjacentes peuvent avoir sur la sécurité sanitaire des produits.»

Le rapport de la FDA indique que l'agence considère la mise en œuvre de mesures appropriées fondées sur la science et les risques pour réduire le potentiel de contamination des pêches et d'autres produits comme le moyen le plus efficace et le plus pratique d'améliorer la sécurité sanitaire des produits frais, en particulier lorsque les mesures sont adaptées à les pratiques et conditions spécifiques aux exploitations individuelles.

Dans son rapport, la FDA encourage tous les producteurs à être conscients et à évaluer les risques qui peuvent être posés par les utilisations des terres adjacentes et à proximité, y compris l'impact potentiel de l'exposition à la poussière.

«La FDA reconnaît également l'interconnexion entre les personnes, les animaux, les plantes et leur environnement partagé en ce qui concerne les résultats de santé publique, et nous encourageons la collaboration entre divers groupes de la communauté agricole au sens large - par exemple, les producteurs de produits, ceux qui gèrent les exploitations animales, l'état et les agences gouvernementales fédérales et les universités - pour résoudre ce problème», indique le rapport de l'agence.

La traçabilité a été basée sur des preuves et a aidé à hiérarchiser deux investigations ultérieures sur les opérations de conditionnement/conservation des pêches et les vergers des pêchers à Cutler, Kerman et Sanger, Californie. Prima Wawona a coopéré avec la FDA tout au long de l'investigation et continue de collaborer avec la FDA sur les conclusions et les recommandations de l'agence.

vendredi 21 août 2020

Pêches et Salmonella aux Etats-Unis


« Target rappelle des pêches après avoir été liées à une épidémie à Salmonella », source Food Safety News.

Target rappelle des pêches en raison d'une possible contamination par Salmonella.

Les responsables de la santé et de la sécurité des aliments de l'État du Minnesota avertissent les consommateurs du Minnesota de ne pas consommer de pêches fraîches et entières fournies par Wawona Packing Company et achetées dans des points de vente au détail, notamment chez Aldi et Target, après avoir lié à des cas d’infections à Salmonella.

Le Minnesota Department of Health (MDH) et le Minnesota Department of Agriculture (MDA), ainsi que les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), la Food and Drug Administration (FDA) enquêtent sur une épidémie à Salmonella Enteritidis dans plusieurs États liée à la consommation de pêches fournies par Wawona Packing Company.

Selon le MDH, des personnes malades ont déclaré avoir acheté des pêches chez Aldi, Target et peut-être dans d'autres magasins. Le 19 août, Aldi a annoncé un rappel de pêches de la Wawona Packing Company, y compris des pêches en vrac et en sac.

Target est en train de retirer les pêches de ses magasins.

« ALDI rappelle des pêches alors que le CDC enquête sur une épidémie à Salmonella dans plusieurs Etats », source Food Safety News.

ALDI a rappelé des pêches assorties reçues de son fournisseur, Wawona Packing Company, en raison d'une possible contamination par Salmonella et d'un lien avec une épidémie d'intoxication alimentaire.

Jusqu'à présent, 68 cas à Salmonella Enteritidis ont été signalés, entraînant 14 hospitalisations dans 9 États, Connecticut, Illinois, Iowa, Kentucky, Massachusetts, Michigan, Minnesota, New Hampshire, New York, Dakota du Nord, Ohio, Rhode Island, Dakota du Sud, Vermont, Virginie-Occidentale et Wisconsin. Le rapport complet du CDC peut être lu ici.

Vingt-trois résidents du Minnesota ont été identifiés comme faisant partie de l'épidémie. Les malades ont entre 3 et 92 ans, avec un âge médian de 28 ans. Six patients ont été hospitalisés mais se sont tous rétablis. Les patients sont tombés malades entre le 12 juillet et le 3 août.

Mise à jour du 22 août 2020. Une troisième entreprise rappelle des pêches, Wawona recalls peaches linked to multi-state Salmonella outbreak, source Food Safety News.

Mise à jour du 28 août 2020Mise à jour du 27 août sur l’éclosion à Salmonella liée aux pêches, d'autres rappels

Dans un suivi de l'épidémie de maladies à Salmonella liée aux pêches, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) indiquent qu'au 27 août, un total de 78 personnes infectées par la souche épidémique de Salmonella Enteritidis ont été rapportées dans 12 États.
23 hospitalisations ont été signalées. Aucun décès n'a été signalé.

Le 23 août, l’Agence de la santé publique du Canada rapporte, une éclosion d'infections à Salmonella liée aux pêches importées des États-Unis.

Mise à jour du 30 août 2020. Où l'on apprend par Food Safety News que l'épidémie se propage ...
« Des informations reçues par la FDA indiquent que les pêches Wawona rappelées ont été expédiées à des pays étrangers, Australie, Canada, Chine, Costa Rica, Équateur, Salvador, Guatemala, Honduras, Mexique, Panama, Philippines, Singapour, Taïwan et Émirats Arabes Unis. », selon la mise à jour.

« La FDA partage les informations de distribution directement avec les autorités étrangères de sécurité des aliments dans ces juridictions. »

Au moins deux pays ont émis des avis de rappel pour les pêches - la Nouvelle-Zélande et Singapour.

Les éclosions aux États-Unis et au Canada ont rendu malades 111 personnes, 78 aux États-Unis et 33 au Canada.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

mardi 4 août 2020

A propos de la présence Listeria monocytogenes dans des fruits à noyau


Voici un article paru dans la revue International Journal of Food Microbiology qui traite de la survie d'une souche de sérotype 4b et d'une souche de sérotype 1/2a de Listeria monocytogenes, isolées lors d'une investigation d’une épidémie liée à des fruits à noyau, sur des fruits à noyau entiers à 4°C

Faits saillants
  • La survie d’isolats naturels de Listeria monocytogenes sur les fruits à noyau a été analysée.
  • Les effets de la souche et du type de fruit sur la survie ont été étudiés.
  • Une méthode de rinçage des fruits entiers a été évaluée pour dénombrer Listeria monocytogenes.
  • Deux milieux gélosé chromogènes ont été évaluées pour dénombrer Listeria monocytogenes.
Résumé
À l'été 2014, une éclosion de listériose dans plusieurs Etats des Etats-Unis associée à des fruits à noyau contaminés (pêche et nectarine) a été rapportée. Une souche de Listeria monocytogenes (Lm) de sérotype 4b de séquence type (ST) 382 a été isolée à partir d'échantillons cliniques et de fruits à noyau associés à l'éclosion.

Une souche de Lm de sérotype 1/2b ST5, Clonal Complex 5, a été isolée uniquement à partir de fruits à noyau associés à l'éclosion et non à partir d'échantillons cliniques.

Nous avons ici étudié le sort des souches de sérotype 4b et 1/2b, à deux niveaux d'inoculation (niveau élevé à 3,7 log UFC/fruit et niveau bas à 2,7 log UFC/fruit), sur les surfaces de pêche blanche, pêche jaune et nectarine jaune stockées à 4°C pendant 26 jours.

Après rinçage des fruits, nous avons déterminé les niveaux de Lm dans les rinçages et sur les pelures. Nous avons dénombré Lm en utilisant une méthode directe et comparé deux géloses chromogènes.

Les populations de Lm ont diminué rapidement au cours des trois premiers jours, puis ont diminué plus lentement jusqu'aux jours 19/21. La baisse maximale a été de 1,6 log UFC/fruit sur la pêche jaune inoculée avec le sérotype 4b à un niveau élevé.

Pour les fruits inoculés avec un taux élevé de Lm, le niveau le plus bas de Lm (1,7 log UFC/fruit) a été observé pour la pêche blanche inoculée avec le sérotype 1/2b, et le niveau le plus élevé de Lm (2,6 log UFC/fruit) aux jours 19/21 a été observée sur pêche jaune inoculée avec la souche de sérotype 1/2b.

Pour les fruits inoculés avec un faible niveau de Lm, le niveau le plus bas de Lm (1,3 log UFC/ fruit) a été observé sur la nectarine jaune inoculée avec la souche de sérotype 4b ou 1/2b, et le niveau le plus élevé de Lm (1,7 log UFC/ fruit) aux jours 19/21 a été observé sur des pêches jaunes inoculées avec ST382.

Les valeurs de D allaient de 15 à 28 jours. Lm est resté viable jusqu'à la fin du stockage (jour 26), mais les niveaux n'étaient pas significativement différents de ceux des jours 19/21.

Les types de fruits à noyau et la souche de Lm n'ont pas affecté de manière significative la survie de Lm. Ces résultats démontrent que les fruits à noyau contaminés peuvent comporter un risque potentiel de causer la listériose chez les populations sensibles. La comparaison des résultats de dénombrement direct en utilisant deux géloses chromogènes a montré que RAPID 'L. mono et Agar Listeria Ottavani & Agosti ont donné des résultats équivalents pour le dénombrement de Lm sur des fruits à noyau. Le rinçage des fruits a permis de récupérer 80% à 84% de Lm de la surface des fruits.

Mots clés
Listériose ; rinçage ; pêche, nectarine dénombrement ; essais.



Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !