Affichage des articles dont le libellé est pizzas. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est pizzas. Afficher tous les articles

vendredi 10 février 2023

Affaire Buitoni : Deux nouvelles plaintes déposées contre Nestlé. L'avocate des victimes déplore des manquements dans le contrôle des autorités sanitaires

Il s’agit d’un complément au précédent article du blog
du 9 février 2023, Pizzas Buitoni contaminées : La justice va examiner en mai une demande d’indemnisation.

Voic donc «Affaire Buitoni : deux nouvelles plaintes déposées contre Nestlé», source Le Figaro du 10 février 2023.

L'avocate des victimes déplore des manquements dans le contrôle des autorités sanitaires.

Deux nouvelles plaintes vont être déposées dans l'affaire Buitoni. La présence de bactéries Escherichia coli dans des pizzas surgelées de la gamme Fraîch'Up de Buitoni, une marque appartenant à Nestlé, a provoqué la mort de deux enfants et l'hospitalisation de dizaines d'autres, certains conservant de graves séquelles au foie, aux reins, au cœur et au cerveau. Les deux fillettes de 7 et 11 ans à l'origine de ces nouvelles plaintes ont été atteintes de douleurs rénales nécessitant une hospitalisation pour l'une, et d'une gastro-entérite aiguë pour l'autre, révèlent nos confrères de France Info.

Si les enfants n'ont plus de séquelles de cet incident aujourd'hui, leurs parents portent plainte pour «mise en danger de la vie d'autrui par faute d'imprudence, de négligence, ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement» et pour «tromperie aggravée». Les plaintes sont déposées au pôle santé du parquet de Paris, à l'encontre de Nestlé et du site de production des pizzas surgelées, à Caudry, dans le Nord.

Selon l'avocate des deux familles interrogée sur France Info, l'usine du Nord produisait les pizzas sans disposer de l'agrément sanitaire indispensable à cette activité. L'avocate au barreau de Montpellier estime en outre qu'il y a eu de graves manquements du côté du contrôle sanitaire.

En septembre dernier, l'avocat des 55 victimes et 48 familles du scandale alimentaire Buitoni, Me Pierre Debuisson, a déposé au tribunal judiciaire de Nanterre une assignation pour «faute lourde», ajoutant un volet civil au volet pénal déjà engagé auprès des tribunaux. Les victimes réclament 250 millions d'euros d'indemnisation auprès de la multinationale Nestlé.

A noyer que M. Christophe Cornu n’est plus le PDG de Nestlé France. Madame Muriel Lienau, actuellement à la tête de Nestlé Waters à l’échelle internationale, prend la présidence de Nestlé France le 1er mars 2023. Elle succède à Christophe Cornu qui rejoint l'équipe Corporate de Nestlé.

jeudi 9 février 2023

Pizzas Buitoni contaminées : La justice va examiner en mai une demande d’indemnisation

Pizzas Buitoni contaminées : La justice va examiner en mai une demande d’indemnisation. Source 20 minutes avec l’AFP. Extrait

Le tribunal judiciaire de Nanterre va examiner le 9 mai une demande d’indemnisation à hauteur de 250 millions d’euros adressée au groupe Nestlé, assigné pour «faute lourde» par 55 victimes du scandale sanitaire des pizzas Buitoni de la gamme Fraîch’Up, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Mi-septembre, Me Pierre Debuisson, avocat des victimes, a assigné Nestlé, maison mère de Buitoni, pour «faute lourde» devant le tribunal judiciaire de Nanterre. L’examen du dossier a de nouveau été renvoyé mardi au 9 mai prochain, selon une source judiciaire. Les demandeurs et Nestlé ont en effet chacun demandé le renvoi à «deux mois minimum» pour permettre à l’entreprise d’étudier les nouvelles pièces communiquées par la partie adverse, a précisé cette source.

Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information.

Commentaire
Il faut souhaiter aux victimes d’être indemnisées à hauteur de la somme demandée par l’avocat les défendant.

Cela étant, les peu de données disponibles montrent que la commission d’indemnisation est assez chiche. On lira sur ce sujet De la lenteur de la justice en France : 2011, affaire des steaks hachés contaminés par des E. coli O157:H7. 2020, fin de partie provisoire.

Aux Etats-Unis, Bill Marler un avocat bien connu dans la sécurité des aliments, observait dans un récent article Au cours de ces 30 années, divers membres de l'industrie alimentaire ont versé à mes clients plus de 900 000 000 de dollars (838 548 000 euros -aa).
C’est dire que la somme demandée en France semble assez élevée, mais ne dit-on qu’il faut demander beaucoup pour avoir un peu ?

A suivre ...

lundi 2 janvier 2023

Buitoni remporte le Cactus d’or de la conso 2022, selon la revue 60 Millions

Cela me semble amplement mérité, «Pizzas contaminées : Buitoni remporte notre Cactus d’or de la conso 2022», source revue 60 Millions de consommateurs du 29 décembre 2022.

Pour la sixième année, la rédaction de 60 Millions décerne ses Cactus aux sociétés, produits et services qui ont failli. Ils sont nombreux !

Comme chaque année depuis 2017, les Cactus de la consommation piquent là où ça fait mal les entreprises dont les pratiques contestables n’ont pas ménagé la vie des consommateurs. Ils sont décernés par les journalistes de 60 Millions, après passage en revue de nos enquêtes et études de l’année, ainsi que par vos témoignages que nous recevons par milliers tout au long de l’année.

En 2022, neuf entreprises se voient décerner un Cactus. Parmi elles, Buitoni après le scandale des pizzas contaminées par des bactéries Escherichia coli, Indexia et ses abonnements non désirés, ou Intermarché dont le thé vert contenait pas moins de quatre résidus de substances chimiques non autorisées…

Pizzas Buitoni : Nestlé connaissait le risque
L’affaire éclate le 18 mars 2022 lorsque Nestlé, propriétaire de Buitoni, est contraint de rappeler ses pizzas surgelées Fraîch’Up, à l’origine de dizaines de cas d’intoxication par des bactéries Escherichia coli. Pas moins de 56 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) sont recensés, dont 55 chez des enfants. Deux sont décédés et plusieurs autres garderont des séquelles à vie. Rapidement, les soupçons se portent sur les conditions de fabrication dans l’usine de Caudry, dans le Nord. Le 1er avril, le préfet du département décide de stopper la production. Deux inspections ont mis en évidence «un niveau dégradé de la maîtrise de l’hygiène alimentaire».

Selon l’ex-salarié qui a lancé l’alerte, interrogé par l’émission Envoyé spécial sur France 2, les employés ne se lavaient pas toujours les mains en sortant des toilettes. Après la découverte de «matière fécale» sur la chaîne de production, selon ce témoignage, le responsable avait rappelé les règles d’hygiène élémentaires. Depuis 2015, Nestlé a réduit quasiment de moitié le temps de nettoyage, assuré par les employés alors qu’il était confié à une société spécialisée auparavant.

Un document interne aurait montré que des bactéries E. coli avaient déjà été retrouvées dans de la farine, en 2021, lors d’un autocontrôle. Nestlé a décidé de ne pas transmettre ces résultats à la direction départementale de la protection des populations, l’autorité de contrôle. «Seules les autorités pourront expliquer l’origine de la contamination», explique un porte-parole de Nestlé à 60 Millions. «Elle pourrait venir de la farine, puisqu’on a retrouvé des E. coli dans la farine stockée dans les silos.»

Les meuniers qui fournissent Caudry réfutent l’accusation et rappellent qu’un nettoyage complet des silos de l’usine chaque année est nécessaire. Or, selon le témoignage de salariés cités dans Envoyé spécial, les silos de Caudry n’auraient jamais été lavés depuis que le nettoyage a été passé en interne en 2015. Interrogé par 60 Millions, Nestlé confirme que ce nettoyage n’était pas effectué chaque année. Une juge d’instruction a été nommée en mai, mais aucune mise en examen n’a été décidée pour le moment.

Ajoutons qu'un redémarrage partiel de l'usine a été autorisé en décembre 2022.

mercredi 21 décembre 2022

Après le redémarrage partiel de l’usine de Caudry, communication minimaliste de Buitoni Nestlé

Une réouverture sous le contrôle des autorités
Après plusieurs mois de fermeture, les autorités ont donné leur autorisation à Buitoni de rouvrir partiellement l’usine de Caudry. Seule la ligne qui n’a jamais été concernée par le rappel produit du 18 mars 2022 va redémarrer.

Cette reprise fait suite à un processus de plusieurs mois, en concertation avec les autorités. Toutes les actions menées l’ont été pour que jamais plus une telle situation ne puisse se reproduire.

Des contrôles renforcés et une usine modernisée
La sécurité et la qualité de nos produits sont notre priorité absolue. Nous apportons aujourd’hui aux consommateurs des garanties fortes afin de répondre à leurs attentes légitimes. Elles concernent notamment :

- Un renforcement de notre cahier des charges ainsi que celui de nos fournisseurs pour nos matières premières ;

- La prévention des risques à travers des contrôles de nos matières premières et de nos produits finis tant par nos laboratoires internes accrédités que par des laboratoires externes et indépendants ;

- Le partage de l’ensemble des résultats de ces futurs contrôles aux autorités sanitaires ;

- Une formation des salariés et un suivi quotidien pour assurer un accompagnement aux nouvelles pratiques implémentées ;

- Des travaux de modernisation dans l’usine.

Nous abordons cette réouverture en continuant à nous inscrire dans une démarche de preuves et de transparence vis-à-vis de tous.

Commentaire
J’ai beau chercher, je ne vois pas «une démarche de preuves et de transparence vis-à-vis de tous.» Ce que rapporte Buitoni Nestlé est du classique qui aurait dû être en place en son temps ...

mardi 20 décembre 2022

Réaction de colère d'un parent d'un enfant atteint par E. coli pathogène lié aux pizzas Buitoni après l’annonce de la réouverture partielle de l'usine

«Réouverture de l'usine Buitoni : la colère des parents d'enfants contaminés par la bactérie E. coli», source Europe 1 du 20 décembre 2022.

Vendredi dernier, l'usine de Caudry, qui fabrique les pizzas de la marque Buitoni, a rouvert. C'est dans cette usine qu'étaient produites les pizzas de la marque «Fraîch'up». En début d'année, après en avoir consommé, une dizaine d'enfants a été hospitalisée et deux sont décédés. Tous ont été contaminés par la bactérie Escherichia coli. Une reprise de la production qui provoque la colère des parents, comme Ophélie, dont le fils Manoé a été contaminé en février dernier.

Un témoignage poignant. Celui d'Ophélie, la maman du petit Manoé. Son garçon de 7 ans a été contaminé par la bactérie Escherichia coli. En cause, une pizza «Fraîch'up» de Buitoni fabriquée dans l'usine de Caudry, dans le Nord, qui a redémarré vendredi dernier. Une réouverture partielle qui ne concerne pas la gamme de pizzas incriminées. Une enquête du parquet de Paris est toujours en cours pour homicide involontaire après la mort de deux enfants. Une dizaine a aussi été hospitalisée. Des cas graves qui n'empêchent pas la reprise de la production. De quoi provoquer la colère de la mère de famille.

«On veut des réponses»
«Il aurait fallu que le procès ait lieu, qu'on ait les réponses à nos questions, qu'on ait des explications avant que cette usine rouvre. Nous n'avons eu aucun retour de la part de Nestlé. On n'a pas de retour sur les enquêtes qui avaient été faites à l'usine, on n'a absolument rien. Rien n'a évolué et on rouvre comme si de rien n'était», regrette Ophélie au micro d'Europe 1.

Ce sont des enfants qui ont 7-8 ans et qui vont avoir des séquelles aux reins, au cerveau, aux intestins à vie. Non, ce n'est pas anodin, ce n'est pas une petite gastro qu'ils ont chopé l'année dernière. On veut des réponses pour savoir comment ces pizzas ont pu se retrouver contaminées et quelle est la véritable raison. Rouvrir comme ça, sans que personne n'ait été condamné au préalable, sans qu'il y ait eu de sanction de prise, ça nous paraît injuste en fait», conclut la mère de famille. Son fils de 7 ans, contaminé après avoir mangé une pizza Buitoni, a été hospitalisé près d'un mois, dont 12 jours en réanimation. Si le petit garçon va mieux aujourd'hui, il pourrait avoir des séquelles à vie, notamment au niveau rénal.

«Ce redémarrage fait suite à un processus de plusieurs mois, en concertation avec les autorités, pour répondre à un cahier des charges détaillé sur la sécurité de nos approvisionnements, de nos produits et sur un plan de modernisation de l'usine», a de son côté réagi Nestlé.

Commentaire
Ce qui est étonnant est qu'il n'y ait qu'un seul parent à être en colère ...

samedi 17 décembre 2022

Redémarrage partiel de l'usine Buitoni Nestlé de Caudry (Nord) : Y aura-t-il de la pizza cuite à Noël ?

Ne jamais oublier qu'il s'agit d'une épidémie de syndrome hémolytique et urémique associé à Escherichia coli liée à la consommation d'un véhicule alimentaire inattendu en France en 2022, c'est-à-dire la plus grande épidémie de SHU à STEC jamais documentée en France.

Comme le rapporte un tweet de Joe Whitworth de Food Safety News, cela a toujours lieu un vendredi soir …

«Pizzas Buitoni : le préfet du Nord autorise la reprise partielle de la production à l'usine de Caudry», source France bleu du 16 décembre.

La production de pizzas surgelées est, interdite à l'usine Buitoni de Caudry dans le Nord depuis le 1er avril, va partiellement reprendre. C'est là qu'étaient produites les pizzas Fraich'up, en cause dans plusieurs cas graves de contaminations à la bactérie E. coli chez des enfants.

L'usine Buitoni de Caudry, dans le Nord, va à nouveau pouvoir produire des pizzas surgelées. La production avait été interdite le 1er avril par la préfecture, après plusieurs cas graves de contamination d'enfants par la bactéries E. coli, liés à la consommation de pizzas Fraich'Up. Des anomalies importantes en matière d'hygiène avaient été constatées lors d'analyses poussées.

C'est la production de pizzas à pâte cuite qui va reprendre exclusivement. La seconde ligne qui produit les pizzas à pâte crue, donc celle de la gamme Fraich'Up, en cause dans les contaminations, restera à l'arrêt. «Un niveau adapté de corrections et de garanties dans la maîtrise des conditions d'hygiènes de production des pizzas a été atteint», dit la préfecture dans un communiqué.

Une date de reprise dans les prochains jours
L'entreprise Buitoni avait fait savoir aux services de l'Etat que tous les travaux nécessaires avaient été achevés la semaine dernière, et qu'elle souhaitait reprendre la production des pizzas à pâte cuite uniquement.

Pour l'heure, la date précise de reprise de l'activité n'est pas encore connue, mais «c'est symbolique de le faire avant Noël», avance Frédéric Bricout, le maire de Caudry, au micro de France Bleu Nord. Il a accueilli la nouvelle avec soulagement. «Je suis en contact avec les salariés qui m'ont fait part des gros travaux menés par la direction. La chaîne est bien plus que remise aux normes», assure-t-il.

Cette réouverture est «importante parce que derrière il y a la vie de nombreuses familles, des gens qui ont des salaires qui ne sont pas élevés, qui n'ont que ce travail pour nourrir leur famille», appuie encore le maire. Il espère que cet épisode sera le dernier, que «ça leur servira de leçons. L'usine a fonctionné pendant 42 ans sans problème, j'espère que ça ne se produira plus jamais."

De gros travaux de rénovation
Nestlé indique ce vendredi soir que «Ce redémarrage fait suite a un processus de plusieurs mois, en concertation avec les autorités, pour répondre à un cahier des charges détaillé sur la sécurité de nos approvisionnements, de nos produits et sur un plan de modernisation de l’usine», a réagi Nestlé auprès de l’AFP.

«Nous abordons cette réouverture en continuant à nous inscrire dans une démarche de preuve et de transparence vis-à-vis de tous», a ajouté le groupe, précisant que «les modalités de reprise» seraient «communiquées dans les prochains jours».

Une enquête est toujours en cours pour déterminer la cause de la contamination dans le site de Caudry. Avant 2022, la répression des fraudes avait plusieurs fois épinglé Buitoni pour des défaillances de la gestion du site et des manquements à l'hygiène.

Commentaire
Où l’on découvre que Le maire de Gaudry se veut être un nouvel auditeur en sécurité des aliments quand il dit, « La chaîne (de fabricaion -aa) est bien plus que remise aux normes.» Ah bon ?
Un peu de décence M. le Maire, il s'agit de la plus grande épidémie de SHU à STEC jamais documentée en France et deux enfants sont décédés.
La seule information valable est la «production de pizzas à pâte cuite qui va reprendre exclusivement.»

Source de l’image en haut à droite.

Complément
Une revue scientifique est prévue pour évaluer le risque E. coli dans la farine en France et la gestion dans les aliments à base de farine. Des investigations sont également en cours pour comprendre pourquoi les températures et les temps de cuisson typiques des pizzas surgelées n'ont pas éliminé le risque d'infection.

lundi 12 décembre 2022

France : Retour sur l"épidémie à STEC liée aux pizzas surgelées de la marque Fraîch Up de chez Nestlé Buitoni

Le blog vous en avait déjà parlé dans «Épidémies majeures à E. coli et à Salmonella mises en évidence lors d'une conférence, des investigations sont toujours en cours».

Une affiche proposée par plusieurs scientifiques français a été présentée à l’ESCAIDE, European Scientific Conference on Applied Infectious Disease Epidemiology (ESCAIDE) a couvert l’épidémie à E. coli provenant de pizzas Nestlé en France, conférence organisée par l’ECDC ; elle a pour titre, An outbreak of Escherichia coli-associated haemolytic uremic syndrome linked to consumption of an unexpected food vehicle, France 2022 ou Une épidémie de syndrome hémolytique et urémique associé à Escherichia coli liée à la consommation d'un véhicule alimentaire inattendu, France 2022.

J’ai souhaité revenir sur cette affiche car je n’en comprends pas les conclusions, à vous de voir ...

Contexte
En février 2022, Santé publique France a identifié un excès de cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique. Nous avons mené des investigations épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité pour identifier la source de l’épidémie et mettre en œuvre des mesures de maîtrise.
Méthodes
Nous avons défini les cas comme des infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26:H11 ou O103:H2 avec des souches épidémiques identifiées par séquençage du génome entier (WGS) et l'apparition des symptômes depuis le 1er janvier 2022. Nous avons interrogé les soignants sur les expositions alimentaires avant les symptômes. début. Les informations sur les cartes de fidélité des supermarchés ont été demandées pour identifier les achats et guider les investigations de traçabilité. Les isolats de selles et d'aliments ont été caractérisés par MLVA* et WGS au centre national de référence. Nous avons mené une étude cas-témoins incluant des cas O26:H11 et des témoins de parents inscrits sur GrippeNet.fr (système de surveillance en ligne basé sur la population).
Résultats
Nous avons identifié 55 cas sur tout le territoire avec une apparition entre le 18 janvier et le 25 mars (âge moyen 7 ans ; sexe ratio H/F : 1,3). Deux enfants sont décédés. Quatre-vingt-huit pour cent (35/40) des cas pour lesquels des informations étaient disponibles ont déclaré avoir consommé de la pizza surgelée de la marque X. Quatre-vingt-quinze pour cent (35/37) des cas avec des achats de pizza sur cartes de fidélité ont acheté la marque X. L'étude cas-témoin a confirmé une forte association entre la consommation de pizza de la marque X et la maladie (Odd Ratio: 116 [IC 95% 27-503] ). Des prélèvements de pizza de marque X provenant des maisons de cas et du fabricant étaient positifs pour les deux souches d'épidémie.
Conclusion
Les investigations sur l’épidémie ont confirmé que les pizzas surgelées étaient à l'origine de la plus grande épidémie de SHU à STEC jamais documentée en France. Le 18 mars, la marque X a volontairement rappelé et retiré les pizzas incriminées. Cette épidémie est très inhabituelle, car les températures et les temps de cuisson typiques des pizzas surgelées devraient éliminer le risque d'infection. Les investigations se poursuivent pour comprendre l'origine de la contamination et la persistance des STEC dans les pizzas cuites.

*acronyme pour Multiple Loci VNTR Analysis ou analyse de plusieurs locus VNTR. VNTR est lui-même l'acronyme de Répétition en tandem à nombre variable.

La question que je me pose est comment des STEC ont-ils pu persister dans des pizzas cuites ? Bien entendu, les STEC comme les autres micro-organismes dangereux sont détruits par la chaleur, ils n’ont pas pu pas persister à une cuisson correcte des pizzas, mais vraisemblablement les STEC ont persisté après une cuisson insuffisante des pizzas, soit dans un four micro-ondes ou d’après des instructions de cuisson insuffisantes sur l’emballage. L’enquête devra déterminer cela précisément.

Quant à l’origine de la contamination, elle est largement connue, puisqu’il y a déjà eu aux États-Unis des épidémies liée à de la faine crue, et pour la France, Nestlé lui-même l’a reconnu, «les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»

Le véhicule de contamiantion, la farine, est bien connu comme pouvant héberger des pathogènes depuis plusieurs dizaines d’années, voir à ce sujet la bande dessinée de Calvin et Hobbes datant du 26 janvier 1993 à propos des dangers de la farine crue et Salmonella lors de la fabrication de gâteaux !

lundi 5 décembre 2022

Nestlé: une première audience mardi dans l'affaire Buitoni

«Nestlé: une première audience mardi dans l'affaire Buitoni», source swissinfo.ch du 5 décembre 2022.

En France, une première audience devant un juge civil du tribunal de Nanterre est prévue mardi dans l'affaire des pizzas Buitoni, propriété de Nestlé, contaminées par la bactérie E. coli.

Il s'agit d'une audience d'orientation, non sur le fond de l'affaire, mais pour déterminer le calendrier de la procédure, a indiqué lundi à AWP le secrétariat général de la présidence du Tribunal judiciaire de Nanterre, confirmant une information de Maître Pierre Debuisson.

En septembre dernier, l'avocat français avait indiqué avoir assigné la filiale hexagonale du géant veveysan pour «fautes lourdes et répétées», en raison notamment de «l'état hautement dégradé de l'hygiène» du site de Caudry, dans le nord de la France, où ont été produites les pizzas Fraich'Up de la marque Buitoni contaminées.

Celui qui représente 55 victimes et 48 familles réclame 250 millions d'euros (241 millions de francs) de dommages et intérêts. La procédure civile se déroule à Nanterre, dans le département des Hauts-de-Seine où se situe le siège français de la multinationale agro-alimentaire. Une information judiciaire a également été ouverte à Paris en mai.
Contactée, la filiale française de Nestlé n'a pas répondu aux sollicitations d'AWP.

En septembre, l'entreprise faisait savoir que «l'hypothèse la plus probable serait celle d'une contamination à la bactérie E. coli STEC de la farine, issue de la dernière récolte de blé, que nous n'avons pas détectée», en dépit de «plus de 10 000 contrôles» en moyenne chaque semaine.

Notons que la phrase exacte du communiqué de Nestlé d’octobre 2022 est, «les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»

NB : La photo est issue de Wikipédiasiège de Nestlé à Vevey, Suisse.
Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

mercredi 30 novembre 2022

Épidémies majeures à E. coli et à Salmonella mises en évidence lors d'une conférence, des investigations sont toujours en cours

«Épidémies majeures à E. coli et à Salmonella mises en évidence lors d'une conférence ; des investigations sont toujours en cours», source article de Joe Whitworth le 30 novembre 2022 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Deux grandes épidémies d'origine alimentaire ont récemment été mises en évidence lors d'une conférence européenne sur les maladies infectieuses.

Les présentations à l’European Scientific Conference on Applied Infectious Disease Epidemiology (ESCAIDE) ont couvert une épidémie à E. coli provenant de pizzas Nestlé en France et une épidémie dans plusieurs pays à Salmonella Typhimurium monophasique liée à des chocolats Ferrero.

En février 2022, Santé Publique France a identifié plus de cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique (SHU) que d'habitude avec huit cas d’infection. Les cas étaient positifs pour E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26:H11 ou O103:H2 identifiés par séquençage du génome entier (WGS). Seules deux personnes étaient atteintes par E. coli O103.

Produits et farine positifs pour E. coli pathogène
Au total, 56 cas confirmés et deux cas probables ont été découverts dans tout le pays avec une apparition entre le 18 janvier et avril avec un âge médian de 6 ans. Il y a eu 50 cas de SHU, deux enfants sont décédés et deux autres ont eu des séquelles graves d'infections.

Une étude cas-témoins a révélé une forte association entre la consommation de pizza et la maladie.

Au total, 35 cas sur 40 ont déclaré avoir mangé de la pizza surgelée Buitoni Fraîch'Up et 35 cas sur 37 avec des achats de pizza sur cartes de fidélité ont acheté cette marque.

Les souches épidémiques STEC O26:H11 et O103:H2 ont été isolées à partir de pizzas prélevées au domicile des patients et à l'usine de fabrication. E. coli a également été isolé dans la farine utilisée pour faire des pizzas.

Les pizzas surgelées étaient fabriquées dans une seule usine à Caudry, avec une ligne de production individuelle et aucune recuisson de la pâte avant la vente. Nestlé cherche à reprendre ses activités mais l'approbation des autorités françaises est en attente.

Les investigations ont confirmé que les pizzas surgelées étaient à l'origine de la plus grande épidémie de SHU à E. coli jamais documentée en France. En mars, Nestlé a rappelé et retiré les pizzas incriminées, et la production de l'usine a été suspendue. Une enquête pénale sur l'incident a été ouverte en mai.

Selon la présentation, «Cette épidémie est très inhabituelle, car les températures et les temps de cuisson typiques des pizzas surgelées devraient éliminer le risque d'infection. Les investigations se poursuivent pour comprendre l'origine de la contamination et la persistance des STEC dans les pizzas cuites.»

Épidémie à Salmonella liée au chocolat
L’ESCAIDE s'est tenu à Stockholm et à distance du 23 au 25 novembre. Il était organisé par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Trois affiches (posters) portaient sur l'épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique liée à du chocolat Kinder fabriqué par Ferrero en Belgique qui a rendu malades plus de 450 personnes. Ils couvraient les réponses nationales au Royaume-Uni, en Belgique et en Irlande.

1. An Easter Surprise: Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products in the United Kingdom, 2022; a case control study.
2. International outbreak of Salmonella Typhimurium linked to a chocolate factory in 2022: Belgian findings.
3. Monophasic Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products, Ireland, 2022.

En février 2022, le Royaume-Uni a signalé des cas groupés d'infections à Salmonella Typhimurium. Début avril, 150 cas, principalement chez des femmes et des enfants, ont été observés dans l'UE et au Royaume-Uni avec des dates de prélèvements allant de fin décembre 2021 à fin mars 2022. Le Royaume-Uni a émis une alerte EpiPulse à la mi-février et le premier contact entre le Royaume-Uni et les autorités belges de la sécurité des aliments a été le 1er avril.

Les premiers entretiens avec des patients britanniques ont suggéré que les œufs Kinder étaient le véhicule probable de l'infection ou du poulet transformé. Une étude cas-témoins a inclus 26 cas et 106 témoins âgés de moins de 11 ans. Elle a fourni des preuves solides que les œufs Kinder étaient un vecteur de l'épidémie et a soutenu le rappel des produits Ferrero en avril sur la base d'investigations épidémiologiques descriptives et de la chaîne alimentaire.

D'autres produits ont montré une association significative dans le modèle, mais ce n'était pas de la même ampleur que les œufs en chocolat et sans autres preuves à l'appui d'autres investigations, ils ne peuvent pas être considérés comme des véhicules clés pour les cas au Royaume-Uni, ont dit les scientifiques.

Deux clusters
En Belgique, les investigations microbiologiques ont trouvé deux clusters. Les chercheurs ont identifié 62 cas probables dont 39 dans le groupe 1 et 23 dans le groupe 2.

La maladie est apparue de la mi-janvier à avril de cette année et un pic a été observé à la mi-février. Sur les 62 patients, 54 étaient âgés de 1 à 9 ans. Parmi 44 patients interrogés, 19 ont été hospitalisés et 41 ont consommé des produits de l'usine, et 35 ont déclaré avoir mangé des œufs en chocolat Kinder Surprise.

Sept des 229 produits alimentaires ont été testés positifs pour Salmonella ; l'analyse du séquençage du génome entier a indiqué des correspondances avec les deux groupes. Selon l’affiche belge, «En décembre 2021 (la date est le 21 décembre), Salmonella a été retrouvée dans des échantillons lors d'un autocontrôle dans l'usine, ces isolats correspondaient aux clusters identifiées ultérieurement. Onze types de produits ont été rappelés dans le monde et les autorités de sécurité des aliments ont fermé l'usine le 8 avril 2022.

Onze types de produits ont été rappelés et les autorités de la sécurité des aliments ont fermé l'usine d'Arlon en avril mais elle a rouvert en juin. Une enquête sur l'incident par le parquet de Luxembourg est en cours.

Suite à l'alerte EpiPulse mi-février, une enquête a débuté en Irlande un mois plus tard après avoir identifié sept cas avec une séquence identique à la souche responsable de l'épidémie internationale.

Deux souches distinctes ont causé 16 cas de maladie mais l'une des souches n'a causé qu'un seul cas de maladie en Irlande. La plupart des malades étaient des femmes et avaient moins de 10 ans, mais la tranche d'âge allait de 1 à 56 ans. Quatre personnes ont été hospitalisées. Les personnes sont tombées malades de fin janvier à fin mars.

Une étude cas-témoin appariée a été utilisée pour confirmer la source de l'infection. Neuf cas et 24 témoins appariés ont été inclus. La probabilité d'avoir consommé un produit Kinder spécifique était sept fois plus élevée dans les cas notifiés comme Salmonella Typhimurium monophasique par rapport aux cas d'autres maladies gastro-intestinales. Ce produit a été consommé dans sept cas sur neuf. La probabilité d'avoir l'un des produits rappelés était 10 fois plus élevée dans les cas de Salmonella Typhimurium monophasique par rapport aux cas d'autres maladies gastro-intestinales.

Commentaire
Pour les produits de chez Ferrero, on aura noté l’écart entre l’autoconrôle positif pour Salmonella en décembre 2021 et le rappel en France, le 5 avril 2022, sachant qu'au Royaume-Uni, il a été retrouvé Salmonella dès le 21 décembre 2021.
L’article de Joe Whitworth du 19 avril 2022 conserve toute son actualité, Le timing et l'ampleur de l'épidémie liée au chocolat auraient nécessité une réponse urgente, selon une étude.

Pour les produits Nestlé Butoni, je m’en tiens à ce que le groupe Nestlé, a déclaré dans un communiqué, «Les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E.  coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»
Lorsque l’on dit que «Les investigations se poursuivent pour comprendre l'origine de la contamination et la persistance des STEC dans les pizzas cuites.», il faudrait peut-être indiquer «des pizzas insuffisamment cuites».

Complément
Sur le site l’ESCAIDE, vous pourrez retrouver les principales interventions liées à la sécurité des aliments :
- Page 71 – An Easter Surprise: Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products in the United Kingdom, 2022; a case control study
- Page 72  – International outbreak of Salmonella Typhimurium linked to a chocolate factory in 2022: Belgian findings
- Page 73 – Whole Genome Sequencing identified a prolonged Salmonella Poona nursery outbreak (2016-2021) in North West England, UK
- Page 74 – Climate Warming and increasing Vibrio vulnificus infections in North America
- Page 106 – Timely and reliable outbreak investigation using a non-probabilistic online panel as a source of controls – two parallel case-control studies investigating a Salmonella Braenderup outbreak in Germany
- Page 107 – An outbreak of Escherichia coli-associated haemolytic uremic syndrome linked to consumption of an unexpected food vehicle, France 2022
- Page 110 – Norovirus GII.3[P12] outbreak associated with the drinking-water supply in a rural area in Galicia, Spain, 2021
- Page 111 – Impact of COVID-19 restrictions on the epidemiology of Cryptosporidium spp. in England and Wales
- Page 149 – Monophasic Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products, Ireland, 2022
- Page 151 – Successful containment of a Listeria monocytogenes outbreak caused by shredded vegetables, Hesse/Germany, 2021-2022
- Page 152 – Outbreak of monophasic Salmonella Typhimurium linked to fresh small tomatoes, Sweden, 2021
- Page 195 – Botulism outbreak and response in Dangara District Tajikistan, October 2020
- Page 196 – Outbreak of suspected Clostridium perfringens associated with consumption of roast beef in a restaurant, January 2022 South West England
- Page 198 – Doughnuts for weight loss? A norovirus outbreak in the Australian Capital Territory, November 2021

Mise à jour du 9 décembre 2022

vendredi 28 octobre 2022

Quand Nestlé communique en octobre sur les pizzas Fraîch'up

Nestlé communique avec un point de situation en octobre sur le rappel des pizzas Fraîch’up. Cette communication intervient, me semble-t-il, au lendemain d’une émission de télévision.

Nestlé France renouvelle sa profonde compassion aux victimes et à leurs familles touchées par ce drame. L’entreprise tient à leur exprimer son soutien dans cette situation douloureuse, accompagnement qu’elle a voulu par exemple exprimer à travers la mise en place d’un fonds de soutien pour les personnes atteintes d’un SHU en France en 2022. Ce fonds de soutien ne se substitue en rien aux éventuelles demandes d’indemnisation dans le cadre de l’enquête judiciaire en cours.

Un rappel massif et une suspension de la production dès l’information par les autorités
Lorsque Nestlé France et Buitoni ont été informés par les autorités d’un lien possible entre les pizzas Fraîch’Up et la contamination à la bactérie E. coli STEC, un rappel massif de la totalité des pizzas Fraîch’Up a immédiatement été mis en œuvre, ainsi que la suspension de l’ensemble de la production de l’usine de Caudry. De façon concomitante, une vaste campagne d’information auprès des consommateurs et des clients a été réalisée.

A la suite d’un processus d’investigation de plusieurs semaines, Nestlé France a partagé les premiers résultats de son enquête interne, en particulier sur l’origine de la contamination. Parallèlement, les autorités procèdent à leurs propres investigations dans l’usine de Caudry ainsi que chez ses fournisseurs et pourront compléter ces informations.

Une contamination dont la farine semble l’origine la plus probable
En collaboration avec les autorités, Nestlé France a mis en place un protocole d’investigation détaillé afin de contribuer à déterminer l’origine de cette contamination. Ce protocole comporte plus de 2 000 prélèvements sur l’environnement de l’usine, les matières premières et les produits finis. Ces prélèvements ont été menés sous contrôle d’huissier et en lien avec des experts et laboratoires d’analyses indépendants. Selon les résultats de cette enquête, la source la plus probable de cette contamination semble être la farine, écartant ainsi la piste d’une origine interne de la contamination.

En effet, les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée. En revanche, les analyses effectuées sur l’ensemble des chaînes de production et leur environnement n’ont décelé aucune présence de la bactérie.

Les autorités, avec lesquelles nous continuons de coopérer, ont procédé à leurs propres prélèvements et analyses, dans notre usine et chez certains de nos fournisseurs. Elles seules sont en mesure d’apporter des informations complémentaires.

Nestlé France s’engage à mettre en place les mesures nécessaires pour que pareille situation ne puisse se reproduire.

Nestlé France renforce ses procédures de lutte contre cette bactérie, de l’amont à l’aval de sa production
Nestlé France met en place une série de mesures pour prévenir la présence de la bactérie E. coli STEC de l’amont à l’aval de sa production, à travers notamment un renforcement des cahiers des charges pour ses matières premières. Par ailleurs, Nestlé France met en œuvre des mesures de détection et de contrôle de la bactérie sur ses produits finis.

Un protocole de redémarrage de l’usine de Caudry est en cours, en coordination avec les autorités
Concernant l’usine de Caudry, un protocole de redémarrage de l’usine est en cours, en coordination avec les autorités. Ce plan nécessite l’intervention du personnel de l’usine et d’entreprises spécialisées. Il comprend aussi le démontage et le nettoyage de 19 000 pièces sur la chaîne de production.

La totalité de la réalisation de ce protocole pourrait intervenir dans les prochaines semaines. Néanmoins, seules les autorités pourront autoriser la réouverture de l’usine. Cette réouverture se focalisera sur les gammes de pizzas Buitoni qui n’ont jamais été concernées par le rappel.

La production des pizzas de la gamme Fraîch’Up qui étaient concernées par le rappel reste suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Nestlé France continuera à partager les informations à sa disposition et poursuivra sa démarche de transparence. Compte tenu de l’état d’avancement et de la complexité de cette situation, seule l’enquête judiciaire en cours sera en mesure de faire la lumière de façon définitive sur l’origine de la contamination et déterminera les responsabilités.

Commentaire
Chacun appréciera pour ce qui le concerne cette nouvelle communication de Nestlé France.
Plusieurs nouveaux aspects dans ce communiqué :
- «les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»
- Le redémarrage de l’usine «pourrait intervenir dans les prochaines semaines.»

Source de l’image en haut à droite.