jeudi 21 janvier 2021

Il était une fois en Belgique une épicerie de village et la sécurité des aliments

Jenny, épicière du village

Cette fois-ci, l'AFSCA de Belgique nous narre le «Contrôle d’une épicerie dans le village de Sart : des mesures de protection du consommateur ont été prises par l’AFSCA suite à la plainte d’un consommateur».

Selon le guide de tourisme, Sart est un des plus anciens villages de l’Ardenne herbagère ayant encore conservé son caractère typique.

Ce 18 janvier, l’AFSCA s’est rendue dans une épicerie du village de Sart (province de Liège) suite à une nouvelle plainte de consommateur tombé malade. Sur place, les inspecteurs ont pu constater un grand nombre de manquements qui pourraient mettre en danger la sécurité alimentaire des consommateurs, comme des denrées alimentaires périmées de plusieurs jours. Des mesures ont donc été prises dans le but de protéger la santé des consommateurs.

L’AFSCA est consciente qu’une épicerie de village est bien entendu un lieu de première nécessité et créatrice de lien social. Cependant, l’AFSCA doit continuer à protéger les consommateurs et ne peut fermer les yeux sur les manquements constatés sur place.

Plusieurs manquements constatés sur place

Lors de ce contrôle, des soucis importants liés à la sécurité alimentaires ont été relevés, dont un grand nombre de produits périmés, notamment de la viande, du fromage ou des produits de charcuteries qui pourraient engendrer des intoxications alimentaires.

Des produits sans étiquette, des denrées alimentaires au sol, des boites de conserves bosselées ou encore des œufs vendus sans traçabilité ont aussi été constatés.

C’est suite à ces constatations que l’épicerie s’est vue infliger un procès-verbal et que des denrées alimentaires impropres à la consommation ont été saisies. Comme pour tout contrôle non satisfaisant, un recontrôle est prévu, ici en février, afin de vérifier qu’il y a bien eu une remise en ordre. Une discussion avec la gérante aura entretemps lieu.

Comme l’indiquent plusieurs sources, l’épicerie a bien fait l’objet de plusieurs visites en 2020, notamment suite à un contrôle de routine lors duquel des manquements avaient déjà été mis en évidence, et suite à 2 différentes plaintes de consommateurs reçues à l’AFSCA.

Les œufs vendus en épicerie doivent être marqués

Partout en Europe, il est exigé de marquer (estampiller) les œufs avant leur commercialisation. Ceci pour des raisons évidentes de sécurité alimentaire (date de ponte, par exemple) et de traçabilité. En Belgique, il existe des exceptions au cachetage obligatoire des œufs, notamment si le producteur vend directement ses œufs au consommateur final. L’épicerie de Sart ne répond à aucune exception en la matière. Les œufs vendus, même s’ils proviennent d’un poulailler local doivent être tracés et cachetés.

Un accompagnement de l’AFSCA depuis 2008

L’AFSCA comprend les difficultés rencontrées par la gérante et n’exige en rien la fermeture l’épicerie. Néanmoins, nous proposons des aides et nous pouvons soutenir l’épicière pour l’aider à vendre des produits conformes et surtout, qui ne mettent pas en danger la sécurité alimentaire des consommateurs. Par exemple, les épiceries sociales font l’objet d’une attention particulière et plusieurs dizaines d’entre elles ont été accompagnées par l’AFSCA afin de faciliter la gestion quotidienne de ce type d’entreprises.

Mise à jour du 27 janvier 2021. Tout est bien qui finit bien, l’AFSCA a rencontré Madame Malay, lépicière, ce mercredi 27 janvier 2021 ...

Seismo, le couteau suisse de la sécurité sanitaire des aliments, édition de janvier 2021

Source OSAV
L’OSAV compile presque chaque mois les informations les plus importantes sur la sécurité des aliments. Surveiller les développements dans le domaine de la sécurité des aliments est une tâche indispensable de la détection précoce. C’est pourquoi l’OSAV résume et évalue l’essentiel dans le Seismo Info.

Voici donc le Seismo info 01/2021.

Pour retrouver les précédents Seismo Info sur le blog, voir ici. Les archives du Seismo Info sont ici. Le blog ne vous propose qu'une sélection des articles parus, sachant que plusieurs informations diffusées sur Seismo Info sont d'ores et déjà présentes sur le blog.

Nouvelles tendances alimentaires
Histamines. La présence de niveaux élevés d'histamine et d'autres amines biogènes dans le fromage est problématique du point de vue de la sécurité alimentaire et entraîne une forte réduction de la qualité du produit. Sur la base d'échantillons expérimentaux, Agroscope a pu identifier Lactobacillus parabuchneri comme étant la principale cause de la formation d'histamine dans le fromage. Int. Dairy Journal, 10 pages. (publication février 2021).
Huiles essentielles. Selon un article publié par l’Agence nationale de la sécurité alimentaire en France (ANSES), la consommation sans précaution de compléments alimentaires contenant des huiles essentielles d’arbre à thé, de niaouli et de cajeput, peut présenter des risques. ANSES, 2 pages. (16.12.2020).
Viande de laboratoire. Une société israélienne a présenté à Singapour le prototype d'un steak de bœuf élevé en laboratoire, qui peut être produit en grandes quantités - et devrait coûter le même prix que le bœuf conventionnel. FoodAktuell, 1 page. (20.11.2020). Parallèlement, une entreprise américaine a obtenu l’autorisation de commercialiser à Singapour de la viande de poulet entièrement fabriquée en laboratoire. Food Safety News, 2 pages. (03.12.2020).
Aliments fabriqués avec imprimante 3D. Des ingénieurs alimentaires au Brésil et en France ont mis au point des gels à base d'amidon modifié, utilisés comme "encre" pour fabriquer des aliments à l’aide de la techno-logie d’impression 3D. EurekAlert!, 2 pages. (03.12.2020).
Lait de soja. Le sous-produit de la production de lait de soja est généralement considéré comme un déchet. Ce résidu serait une source riche en nutriments et composants bioactifs; des chercheurs australiens décrivent le potentiel d'utilisation de ce sous-produit comme ingrédient alimentaire. Taylor&Francis Online, 24 pages. (09.12.2020).
Tendances alimentaires. Trois publications se penchent sur les nouvelles tendances alimentaires et innovations dans le secteur. La première publication liste un certain nombre d’innovations récentes, telles que des préparations pour bébés à base de lait de chèvre et l’utilisation de collagène marin. Food Navigator. (01.12.2020). La seconde révèle les cinq tendances mondiales qui, selon les auteurs, transformeront l'industrie alimentaire et des boissons en 2021. Food Industry Executive, 2 pages (11.11.2020). Une troisième publication suggère qu’après une année difficile, les consommateurs vont reprendre leur quête de renforts immunitaires, de nouvelles options à base de plantes, de saveurs mondiales et d'aliments améliorés par la technologie. Food Dive, 4 pages (04.01.2021).
Véganisme. Une étude réalisée par l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (Bundesinstitut für Risikobewertung BfR) montre des différences entre les régimes végétaliens et les régimes mixtes en matière d’apport nutritionnel. Alors que l’apport en vitamine B12 est suffisant pour les différents régimes, l'apport en iode est un sujet de préoccupation. EurekAlert!, 1 page. (10.11.2020). Deutsches Ärzteblatt (2020). Publication originale : BfR. Une autre étude de chercheurs de l’Université Technique du Danemark (DTU) relate que le risque potentiel pour la santé ne peut être exclu si la viande et les produits laitiers sont remplacés par des substituts à base de soja dans l'alimentation des enfants. Food Navigator, 2 pages. (02.12.2020).

Toxi-infections alimentaires : foyers inhabituels
Aeromonas spp. La présence, la diversité et la croissance en fonction de la température des Aeromonas spp. ont été déterminées dans des échantillons de laitue précoupée prête à la consommation de commerces en Norvège. La qualité hygiénique globale des produits était insatisfaisante: des Aeromonas spp. ont été détectées dans 52% des échantillons; la réfrigération n’a pas empêché leur croissance pendant le stockage. Int. J. Food Microbiology, 10 pages. (16.12.2020).
Listeria. Trois pays européens ont enregistré des infections à Listeria dont la source probable est le poisson, faisant l'objet d'une enquête. L'Allemagne a signalé 30 infections et, depuis novembre, deux personnes en Autriche et une personne au Danemark ont contracté la même souche de listériose. Food Safety News, 2 pages. (08.12.2020). Une autre épidémie de listeriose, touchant plusieurs pays, a été associée à du maïs doux congelé d’origine hongroise. 12 cas ont été détectés au Royaume-Uni entre 2015 et 2018. Le maïs sucré contaminé a été récupéré dans le congélateur d'un autre cas en 2019. Chez l'importateur, 44% du maïs doux était contaminé, 6 souches ont été récupérées. Int. J. Food Microbiology, 9 pages. (02.01.2021).
Norovirus. Plus de 150 élèves et membres du personnel d'une école en Belgique sont tombés malades lors d'une épidémie de norovirus au début de ce mois. L'Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a rapporté que l'intoxication alimentaire a été causée par des crudités (légumes crus mélangés). Food Safety News, 1 page. (22.12.2020).

Sécurité alimentaire
Microplastiques. Des chercheurs de l'université de Bayreuth ont étudié la charge microplastique de quatre espèces de moules fréquemment vendues dans les supermarchés de douze pays. Tous les échantillons ana-lysés contenaient des particules microplastiques, et jusqu’à neuf types de plastique différents ont été détectés. EurekAlert!, 1 page. (17.12.2020). Publication originale : Environmental Pollution.
Mises en garde et rappels en Suisse: L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétéri-naires (OSAV) a publié un rapport sur les mises en garde publiques et rappels entre 2017 et 2019. Au cours des cinq dernières années, le pays a connu une augmentation constante des alertes de mises en gardes publiques et de rappels de denrées alimentaires. Food Safety News, 1 page. (03.01.2021). Publication originale : OSAV.
Protozoaires dans le poisson. Une nouvelle étude évalue le risque potentiel de trois protozoaires zoonotiques, Cryptosporidium spp., Giardia duodenalis et Toxoplasma gondii, lors de la consommation de pois-sons. Toutes ces espèces ont été trouvées dans des poissons marins et d'eau douce, ce qui indique que le poisson pourrait constituer une nouvelle source d'infection pour l'homme. MDPI, 21 pages. (21.12.2020).
Burden of disease. Chaque année, l'Institut national de la santé publique hollandais (RIVM) examine combien de personnes tombent malades ou meurent à cause de 14 agents pathogènes. Il s'agit du « burden of di-sease » (charge des maladies), exprimé en années de vie corrigées du facteur invalidité (DALY). En 2019, les maladies d'origine alimentaire aux Pays-Bas ont représenté 4 200 des 11 000 DALYS par an, et 174 millions d'euros sur les 423 millions d'euros de coûts associés. Food Safety News, 1 page. (04.01.2021). Publication originale : RIVM.
Trichinella spp. et Taenia saginata. Des experts de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agri-culture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont contribué à l'élaboration d'approches basées sur les risques pour lutter contre deux parasites de la viande, Trichinella spp. et Taenia saginata. Food Safety News, 2 pages. (07.01.2021). Publication originale : FAO.

Fraudes alimentaires
Whisky. Les autorités espagnoles ont découvert ce qu'elles pensent être l'un des plus grands réseaux criminels de production et de distribution illégale de whisky. La fraude pouvait atteindre une valeur de plus de 800’000 Euros et causer un préjudice de près de 4 millions d'Euros à la marque de whisky contrefaite. Food Safety News, 1 page. (16.12.2020).
Miel. En Inde, le Centre pour la science et l'environnement (CSE) fait état d’adultération du miel vendu par les grandes marques du pays. Des enquêtes ont révélé que les techniques d’adultération étaient sophistiquées, conçues pour contourner les normes de pureté et de qualité établies par l'Autorité indienne de sécurité alimentaire et des normes (FSSAI). Tribune India, 2 pages. (21.12.2020). Aux Philippines, le département des sciences et de la technologie de l'Institut de recherche nucléaire des Philippines a publié une étude révélant que 62 des 76 marques de miel testées, soit 82 %, contenaient 95 % de sirop de sucre C4. MSN News, 1 page. (14.12.2020).
Covid-19. Des chercheurs ont examiné l'effet de la pandémie de Covid-19 sur la vulnérabilité des denrées alimentaires à la fraude et sur les données relatives à la fraude alimentaire. IFST, 10 pages. (21.12.2020).
Poisson. Une étude menée par une équipe de chercheurs au Ghana a révélé l’adultération chimique généralisée du poisson vendu sur les sites de débarquement, les marchés et dans les entrepôts frigorifiques à travers le pays. L'étude a révélé la présence de formaldéhyde dans les échantillons testés, certains d'entre eux présentant des concentrations atteignant 0,05mg. Graphic Online, 2 pages. (08.12.2020).
Pistaches. La Garde civile espagnole (Guardia Civil), soutenue par la Gendarmerie nationale française et Europol, a démantelé un groupe de criminalité organisée impliqué dans la production, la distribution et la vente de pistaches prétendument biologiques qui ne répondaient pas aux normes écologiques requises. Europol, 1 page. (18.12.2020).
Vin. Des chercheurs de l'Université d'Adélaïde (Australie) ont développé une nouvelle méthode d'authentification du vin - une solution potentielle contre la fraude au vin estimée à des milliards de dollars dans le monde. Ils ont pu identifier les origines géographiques des vins provenant de trois régions viticoles d'Australie et de Bordeaux avec une précision de 100% grâce à une nouvelle technique d'empreinte moléculaire qui analyse la fluorescence des molécules. EurekAlert!, 1 page. (05.11.2020). Publication originale : Food Chemistry.

Sous la loupe
Rappel de produits dangereux: Plusieurs services de l’administration fédérale suisse s’associent pour lancer une application destinée au rappel des produits dangereux. L’application «RecallSwiss» informe ses utilisateurs des avis de sécurité émis par les autorités. Quant au système « Notification des produits dangereux », qui per-met aux consommateurs de signaler des produits potentiellement dangereux via une procédure en ligne, il a été mis à jour et En Européenne a publié un rapport décrivant les résultats globaux des activités de contrôle nationales et de la Commission réalisées en 2017 et 2018. Ces contrôles visent à assurer un niveau élevé de protection de la santé et de confiance dans les domaines de la législation alimentaire et de la légi-slation relative aux aliments pour animaux, de la santé animale et du bien-être des animaux, de la santé des végétaux et des produits phytopharmaceutiques, de l’agriculture biologique et des systèmes de qualité. Commission Européenne, 22 pages. (24.11.2020).
Legionellose: En Suisse, le nombre de cas de maladie du légionnaire a plus que doublé depuis 2008. La cause de cette augmentation n'est pas bien comprise. L'impact des volumes de tests et des taux de positivité sur le nombre de cas a été reconnu bien avant le débat public autour de la pandémie COVID-19. C'est pourquoi, en 2017, l'Office fédéral de la santé publique, en collaboration avec l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et vétérinaire, a commandé une étude sur le volume des tests de dépistage de la maladie du légionnaire entre 2007 et 2016. Les résultats de l’étude sont désormais disponibles. blog HSLU, 1 page. (23.12.2020). Publication originale : MDPI.
ÉtiquetageUne start-up suédoise a mis au point une technologie d'étiquetage des aliments qui permet de contrôler en temps réel la qualité des aliments afin de réduire le gaspillage et d'alerter les consommateurs en cas d'aliments avariés. Food Navigator, 1 page. (03.12.2020).
Détection précoceUne nouvelle étude de l'ESR, un institut de recherche néozélandais, a révélé que les recherches sur Internet, les appels à Healthline (service de conseils médicaux par téléphone) et les données sur l'absentéisme scolaire pourraient alerter les responsables de la santé d'une épidémie plusieurs jours avant les autres systèmes. Voxy.co.nz, 1 page. (15.12.2020).
ListeriaUne équipe de chercheurs américains a mis au point un probiotique Lactobacillus casei exprimant à sa surface la protéine d'adhésion de Listeria, à partir d'une Listeria non pathogène (L. innocua) et d'une Listeria pathogène (L. monocytogenes). Les essais sur souris ont montré que le probiotique colonise l'intestin, réduit la colonisation des muqueuses par L. monocytogenes et la dissémination systémique, et a protégé les souris contre les infections mortelles. Nature Communications, 23 pages. (11.12.2020).
Norovirus. Une équipe de recherche internationale signale un nouveau variant du norovirus GII.4, GII.4 Hong Kong, qui circule à faible niveau dans 4 pays d'Eurasie depuis la mi-2017. Les substitutions d'acides aminés dans les principaux résidus sur la capside du virus associées à l'émergence de norovirus pandémiques suggèrent que le GII.4 Hong Kong a le potentiel pour devenir le prochain variant pandémique. Emerging Infectious Diseases, 5 pages. (01.2021).
E. coli producteurs de shigatoxines. L'intoxication alimentaire par E. coli est l'une des pires intoxications alimentaires, provoquant des diarrhées sanglantes et des lésions rénales. Mais tout ceci pourrait n'être qu'un effet secondaire involontaire. Selon les recherches d’une équipe de scientifiques américains, la toxine libérée par STEC semble destinée à inhiber le système immunitaire, et non à tuer l'hôte. Leurs conclusions pourraient conduire à des traitements plus efficaces pour cette maladie. Science Daily, 2 pages. (06.01.2021). Publication originale: Science and Immunology.

Etats-Unis et les restaurants de type fast-food et les restaurants classiques: le lavage des mains des employés, ce n'est toujours pas ça!

Voici le résumé d’un article paru en 2021 dans le Journal Food Protection, «Observations sur le lavage des mains dans les restaurants de type fast-food et ceux offrant un service complet de restauration: Résultats de l'étude 2014 de la FDA sur les facteurs de risque liés aux aliments vendus directement au consommateur».

Résumé

Un lavage des mains correctement effectué par les employés du secteur alimentaire peut réduire considérablement le risque de transmission de pathogènes d'origine alimentaire aux aliments et aux surfaces en contact avec les aliments dans les restaurants. Cependant, le lavage des mains des employés en alimentaire n'est souvent pas fait correctement et ne se produit pas aussi souvent qu'il le devrait.

Le but de cette étude était d'évaluer l'impact relatif de 1) la commodité et l'accessibilité des installations de lavage des mains; 2) le maintien de fournitures pour le lavage des mains, 3) la présence de plusieurs unités pour le lavage des amins, 4) la présence d'un manager certifié à la protection des aliments, et 5) la mise en place d'un système de management de la sécurité des aliments sur le respect du lavage des mains approprié.

Les résultats ont montré des différences marquées dans les comportements de lavage des mains entre les restaurants de type fast food et les restaurants avec un service complet.

Quarante-cinq pour cent des restaurants de type fast food et 57% des restaurants avec un service complet se sont avérés non conformes pour se laver les mains correctement.

Cinquante-sept pour cent des restaurants de type fast food et 78% des établissements avec un service complet n'étaient pas conformes pour le lavage des mains des employés quand cela était nécessaire.

Les résultats de la régression logistique soulignent les avantages de l'accessibilité et de l'entretien du lave-mains et des établissements alimentaires dotés d'un système de management de la sécurité des aliments pour augmenter la probabilité que les employés se lavent les mains quand ils sont censés le faire et les lavent correctement quand ils le font.

NBPour compléter cet article, on lira sur le site de la FDA, FDA report on the occurrence of Foodborne Illness risk factors in fast food and full service restaurants, 2013-2014.

Il était une fois l'agribashing au quotidien

 Voici un nouvel exemple d'agribasing au quotidien, chez des élèves de Cours Moyen (CM)

mercredi 20 janvier 2021

Une nouvelle méthode quantitative, simple et rapide pour détecter la présence d'histamine

«Pêche aux mauvais éléments: une nouvelle méthode quantitative pour évaluer la sécurité des aliments», source Université de Chung-Ang via EurekAlert!

Des scientifiques coréens développent une stratégie efficace mais simple pour quantifier les niveaux d'histamine dans des prélèvements de poisson.

Les consommateurs d'aliments achetés n'ont aucun moyen de vérifier la qualité et la sécurité des aliments que les systèmes de distribution existants livrent dans leurs assiettes.

Malheureusement, une réfrigération inappropriée peut parfois entraîner une altération des aliments, ce qui est souvent difficile à détecter. C'est le cas du maquereau, qui développe facilement des niveaux dangereux d'histamine lorsqu'il est laissé à température ambiante pendant trop longtemps. L'histamine est neurotoxique et peut déclencher des réactions allergiques graves, notamment des éruptions cutanées, des vomissements et de la diarrhée. Étant donné que le poisson altéré peut parfois avoir une apparence et une odeur tout à fait normales, il est important de quantifier avec précision les niveaux d'histamine dans les échantillons de poisson pour s'assurer que la qualité des aliments a été correctement maintenue pendant le transport et le stockage.

Bien que plusieurs techniques de détection de l'histamine existent, elles nécessitent généralement un équipement coûteux et encombrant, ainsi que la présence d'un analyste qualifié. Pour remédier à ces limites, une équipe de scientifiques de l'Université de Chung-Ang, Corée, a récemment mis au point une nouvelle méthode de quantification à la fois simple, efficace et peu coûteuse. Dans leur étude, dirigée par le professeur Tae Jung Park et Jong Pil Park et publiée dans Biosensors and Bioelectronics, l'équipe a décrit leur nouvelle approche basée sur l'utilisation de nanoparticules de carbone fluorescentes et d'une protéine qui se lie fortement à l'histamine.

Premièrement, les scientifiques ont recherché des peptides avec de courtes chaînes d'acides aminés et avec la plus haute affinité et sélectivité contre l'histamine. Pour ce faire, ils ont utilisé la technique de phage display, dans laquelle les protéines externes de virus génétiquement modifiés sont utilisées pour vérifier les interactions chimiques. Après avoir screené avec une grande bibliothèque de peptides, ils ont identifié le meilleur pour leurs besoins, appelé «Hisp3».

Ensuite, les scientifiques ont produit des nanoparticules de carbone fluorescentes appelées «points quantiques de carbone (CQDs pour carbon quantum dots et les ont enduites de N-acétyl-L-cystéine (NAC), un composé naturel qui se lie également à Hisp3. Les CQD sont fluorescents, ce qui signifie que lorsqu'ils sont irradiés avec de la lumière ultraviolette, ils réémettent l'énergie capturée à une fréquence visible plus basse. Cependant, leur fluorescence est «éteinte» lorsque Hisp3 est ajouté au mélange, qui se lie au NAC et couvre la surface des CQDs.

Cette dernière partie est essentielle à la méthode car, lorsqu'un échantillon contenant de l'histamine est mélangé avec les CQDs, le Hisp3 se détache du NAC et se lie à l'histamine, rétablissant les niveaux de fluorescence d'origine des CQDs en proportion directe de la concentration d'histamine. En comparant les niveaux de fluorescence initial et final des CQDs à l'aide d'un instrument de détection de fluorescence ou d'une lampe de poche à rayonnement UV portative, il est possible de quantifier indirectement la concentration ou l'intensité de l'histamine dans l'échantillon.

La stratégie proposée a été validée à l'aide de prélèvements de poissons avec des concentrations d'histamine connues et d'autres techniques établies. Étonnamment, la nouvelle méthode s'est avérée plus puissante que les méthodes existantes bien qu'elle soit plus simple, comme le remarque le professeur Park: «Nous avons réussi à mesurer avec précision des concentrations d'histamine allant de 0,1 à 100 parties par million, avec une limite de détection aussi basse que 13 parties par milliard. Cela signifie que notre approche est non seulement plus pratique mais aussi plus efficace et plus sensible que les méthodes actuellement disponibles

Ainsi, cette nouvelle méthode peut non seulement détecter les niveaux d'histamine dangereux, mais peut également évaluer l'état et la qualité des produits alimentaires, comme l'explique le professeur Park: «Bien que la détection de l'histamine en tant que facteur dangereux soit importante, notre approche peut également servir à mesurer objectivement la qualité et la fraîcheur des aliments, contribuant ainsi à accroître la sécurité des aliments et au bénéfice des consommateurs.»

En outre, la méthodologie proposée pourrait être appliquée à l'aide d'autres peptides pour déterminer avec précision la concentration de différents produits chimiques dans des prélèvements alimentaires et biomédicaux. Si elle est adoptée par les industries du diagnostic alimentaire et médical, cette méthode pourrait nous fournir l'assurance indispensable que les aliments que nous consommons et les conditions environnementales dans lesquelles nous vivons soient sûrs.

Une nouvelle méthode thermique tue des pathogènes avec un minimum de dommages aux plantes

«Une nouvelle méthode thermique tue des pathogènes avec un minimum de dommages aux plantes», source American Phyyopathological Society.

Dans l’industrie des pépinières de fraises, la réputation d’une pépinière repose sur sa capacité à produire des plantes exemptes de maladies et d’insectes. La meilleure façon de produire des plantes propres est de commencer avec du matériel végétal propre. De nombreuses pépinières sont aux prises avec la tache angulaire du fraisier (voir photo ci-contre) une maladie grave qui peut entraîner de graves pertes, soit en endommageant directement la plante, soit indirectement par une violation des normes de quarantaine au sein de l'industrie.

La tache angulaire est causée par le pathogène bactérien Xanthomonas fragariae. Les stratégies de gestion actuelles reposent principalement sur l'application de composés de cuivre après la plantation. Mis à part le fait que ces composés ne sont appliqués qu'après que l'agent pathogène a eu un certain temps pour s'établir, ces produits ont également une courte durée de vie et peuvent entraîner une phytotoxicité.

La chaleur est une autre technique utilisée pour tuer les pathogènes dans les plantes et est généralement appliquée avant la plantation lorsque la population d'agents pathogènes est vraisemblablement à son niveau le plus faible. Cependant, les traitements thermiques sont souvent trop sévères pour les plantes, retardant leur croissance ou les tuant. La chaleur peut également propager davantage les pathogènes si elle est appliquée comme traitement avec de l'eau chaude.

«L'un des principaux problèmes liés à l'utilisation de la chaleur pour traiter les plantes est que la température endommage également les tissus de la plupart des plantes», a expliqué Bill Turechek, phytopathologiste à l'USDA en Floride. «C'est pourquoi les traitements thermiques sont le plus souvent appliqués comme traitements de semences ou sur des tissus ligneux dormants qui ont tendance à être plus tolérants au traitement.»

Turechek et ses collègues ont entrepris de développer un nouveau traitement thermique qui tuerait les pathogènes sans nuire à la plante. Lorsqu'on lui a demandé ce qui les excitait le plus dans leur recherche et leur nouvelle méthode, Turechek a répondu: «Cela fonctionne! En introduisant une étape de conditionnement à basse température et en utilisant de la vapeur plutôt que de l'eau chaude, nous avons produit des plantes qui étaient mieux à même de résister au traitement à une température plus élevée conçue pour détruire le pathogène.»

La nouvelle méthode utilise uniquement un processus en deux étapes. La première étape est un traitement thermique de conditionnement qui induit la production de protéines protectrices et d'autres molécules dans la plante. La deuxième étape consiste à appliquer une température létale qui tue le pathogène tout en causant peu de dommages à la plante. Cette méthode, qui applique de la chaleur via de la vapeur aérée, réduit également la propagation d'agents pathogènes qui pourraient ne pas avoir été tués dans les traitements à l'eau chaude et ensuite dispersés dans l'eau du bain. Pour l'industrie de la fraise, cette nouvelle méthode offre un moyen sûr d'éliminer les pathogènes et les ravageurs et devrait entraîner une réduction des applications de pesticides et une augmentation de la qualité et du rendement des fruits.

Bien que cette méthode ait été conçue pour cibler le pathogène responsable de la tache angulaire des feuilles, elle s'est avérée efficace contre les champignons pathogènes, certains nématodes et les insectes ravageurs. «En d'autres termes, ce traitement semble avoir un large spectre d'activité contre de nombreux parasites microbiens, insectes et acariens», a expliqué Turechek. Ce protocole devrait être applicable à de nombreux autres produits.

Létude et les plans de construction des unités de thermothérapie de précision nécessaires dans cette nouvelle méthode sont décrits et publiés en accès libre dans le journal PhytoFrontiers: The Use of Aerated Steam as a Heat Treatment for Managing Angular Leaf Spot in Strawberry Nursery Production and Its Effect on Plant Yield.

A, La configuration de l'unité de thermothérapie de précision pour l'essai en 2016. La configuration étendue a permis le traitement de 18 boîtes et a employé quatre sources de vide. B, La configuration utilisée pour les essais menés à Escalon et Ballico en 2017. Une configuration similaire a été utilisée pour l'essai mené par les producteurs en 2018.