mardi 16 juillet 2019

À propos du rappel de coppa liée à plusieurs foyers de TIAC à Salmonella en France


Information autour de la coppa d'Italie et du calendrier probable des évènements:
  • 8 juillet 2019, signalement aux autorités sanitaires de plusieurs foyers de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella aux autorités sanitaires à la suite de plaintes de consommateurs.
  • 11 juillet 2019, publication de deux communiqués de rappel par Intermarché pour de la coppa et des sandwichs à la coppa. Les communiqué datent du 11 juillet et non pas du 8 juillet comme l'indiquent les communiqués des deux ministères, voir ci-dessous.
Plusieurs foyers de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella ont été signalés le 8 juillet dernier aux autorités sanitaires. Des plaintes de consommateurs ont conduit la direction qualité de l’enseigne Intermarché à alerter les autorités et à procéder au retrait des produits en points de vente. Le lien avec la consommation de coppa (charcuterie italienne) de la marque « Di Vittorio » du fournisseur Castelli France a été confirmé par la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de la santé et Santé publique France.
On est désormais en attente d’un point presse de Santé publique de France … à suivre ...

Complément de fin d'après-midi avec ce communiqué du ministère de la santé soit disant mis à jour du 16 juillet (le premier communiqué étant du 12 juillet 2019) et qui ne nous apprend rien de plus ... étonnant, n'est-ce pas?

A noter qu'en cette fin d'après-midi du 16 juillet, le ministère de l'agriculture n'avait pas repris ce communiqué soit disant mis à jour ... 

Pour votre information, voici ci-dessous ce communiqué du 12 juillet, mis à jour le 16 juillet du ministère de la santé ... à vous de voir ...
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Les aliments pour bébés ont une forte teneur en sucre et sont commercialisés de manière inappropriée pour les nourrissons, selon deux études d’OMS Europe


 Un communiqué de presse de l’OMS Europe rapporte que « les aliments pour bébés ont une forte teneur en sucre et sont commercialisés de manière inappropriée pour les nourrissons ».

Deux nouvelles études de l’OMS/Europe* révèlent qu’une proportion importante d’aliments pour bébés sont incorrectement commercialisés comme convenant aux nourrissons de moins de 6 mois, et que beaucoup de ces aliments contiennent des taux de sucre trop élevés.

Or, l’OMS recommande depuis longtemps l’allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois. Les « Orientations mondiales en vue de mettre un terme aux formes inappropriées de promotion des aliments pour nourrissons et jeunes enfants » de l’OMS (2016) stipulent expressément que les aliments de complément ne devraient pas être commercialisés pour les nourrissons de moins de 6 mois.

« Une bonne nutrition durant la période néonatale et la petite enfance reste essentielle afin d’assurer une croissance et un développement optimaux de l’enfant, et de meilleurs résultats sanitaires plus tard dans la vie, y compris la prévention du surpoids, de l’obésité et des maladies non transmissibles (MNT) liées au régime alimentaire, ce qui rend ainsi beaucoup plus accessible l’objectif de développement durable n° 3 des Nations Unies qui consiste à permettre à tous de vivre en bonne santé et à promouvoir le bien-être de tous à tout âge », déclare le docteur Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe.

Qualité nutritionnelle des produits
L’OMS a élaboré un projet de modèle de profils nutritionnels pour les enfants âgés de 6 à 36 mois afin d’orienter les décisions concernant les aliments dont la promotion est inappropriée pour ce groupe d’âge. Ce modèle a été soumis aux États membres et aux parties prenantes pour examen et discussion.

L’OMS/Europe a également mis au point une méthodologie permettant de recenser les aliments pour bébés disponibles dans le commerce de détail, et de recueillir des données sur le contenu nutritionnel affiché sur les étiquettes ainsi que d’autres informations sur l’emballage, l’étiquetage et la promotion (y compris les arguments et les allégations).

Cette méthodologie a été utilisée pour collecter des données sur 7955 boissons ou produits alimentaires commercialisés pour les nourrissons et les jeunes enfants dans 516 commerces de 4 villes de la Région européenne de l’OMS (Vienne, Autriche ; Sofia, Bulgarie ; Budapest, Hongrie ; et Haïfa, Israël) entre novembre 2017 et janvier 2018.

Dans ces 4 villes, une proportion importante des produits (de 28 à 60 %) ont été commercialisés comme convenant aux nourrissons de moins de 6 mois.

Bien que la législation de l’Union européenne l’autorise, cette pratique n’est pas conforme au Code international de commercialisation des substituts du lait maternel de l’OMS ni aux orientations de l’OMS. En effet, ceux-ci stipulent explicitement que les aliments de complément commerciaux ne doivent pas être vendus comme étant appropriés pour les nourrissons de moins de 6 mois.

« Les aliments pour nourrissons et jeunes enfants devraient se conformer aux diverses recommandations établies en matière de nutrition et de composition. Néanmoins, on craint que de nombreux produits ne soient encore trop riches en sucres », déclare le docteur João Breda, chef du Bureau européen de l’OMS pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles.

Dans 3 des villes susmentionnées, la moitié ou plus des produits fournissaient plus de 30 % des calories provenant des sucres totaux. Environ un tiers d’entre eux comptaient du sucre, des jus de fruits concentrés ou d’autres édulcorants parmi leurs ingrédients. Ces arômes et sucres ajoutés peuvent exercer une influence sur les préférences gustatives des enfants en augmentant le goût pour les aliments plus sucrés.

Bien que les aliments comme les fruits et les légumes contenant des sucres naturels conviennent aux nourrissons et aux jeunes enfants, le taux très élevé de sucres libres des purées disponibles dans le commerce est également préoccupant.

Le projet de modèle de profils nutritionnels pour les nourrissons et les jeunes enfants a été élaboré selon les étapes recommandées par l’OMS, et s’appuie sur des données provenant de plusieurs sources, dont un examen de la littérature scientifique. Il se réfère aux directives existantes de la Commission européenne et aux normes du Codex Alimentarius, et suit l’approche utilisée pour le modèle de profils nutritionnels de l’OMS/Europe pour les enfants de plus de 36 mois.

Le projet de modèle a été validé en regard des informations figurant sur l’étiquette de 1328 produits commercialisés dans 3 pays en 2016-2017, et mis à l’essai en 2018 dans 7 autres pays avec 1314 produits supplémentaires.

* Les deux études de l’OMS Europe sont :
Complément du 17 juillet 2019. L'Anses avait rapporté le 25 juin 2019,  Nutrition des enfants, des personnes âgées et des femmes enceintes ou allaitantes : l’Anses alerte sur l’apport excessif de sucres chez les enfants et souligne les bénéfices de l’activité physique pour les personnes âgées.

    Etude nationale en Chine sur l'innocuité des probiotiques commerciaux utilisés chez l’animal et de leurs effets de propagation de la ferme à l’homme: une menace émergente pour la santé publique



    « Une étude démontre l'effet de propagation des probiotiques », source CIDRAP News.

    Des chercheurs chinois ont pour la première fois démontré qu'un tiers des probiotiques commerciaux utilisés en agriculture étaient contaminés par des agents pathogènes menaçant le pronostic vital, tels que Klebsiella pneumoniae.

    L'étude a été publiée dans Clinical Infectious Diseases.

    L'étude a été menée entre 2016 et 2018 et a été basée sur des échantillons prélevés dans un élevage de poulets à Anshan utilisant des probiotiques comme complément alimentaire et dans un élevage de poissons proche utilisant les eaux souterraines comme source d'eau.

    Un total de 123 probiotiques à partir d’isolats de Bacillus spp. ont été obtenus parmi les 92 marques de probiotiques, dont 45 étaient résistants aux antibiotiques. En outre, les auteurs ont écrit que la surveillance génomique de l'élevage de poulets avait permis d'identifier une souche de Bacillus cereus positive à la toxine du charbon pour un complément alimentaire probiotique, qui avait ensuite été transféré dans les eaux souterraines de l'élevage de poissons.

    Une analyse rétrospective des données de surveillance menées de 2015 à 2018 dans trois provinces a révélé la présence de deux souches de B. cereus chez des humains présentant des symptômes de fièvre charbonneuse intestinale et a confirmé la transmission de B. cereus de l’exploitation agricole à l’homme.

    « Cette étude constitue la première enquête nationale sur la sécurité sanitaire des probiotiques utilisés chez les animaux en Chine et confirme les effets de propagation des probiotiques des exploitations agricoles à l'homme. Ces résultats suggèrent que l'application à grande échelle des probiotiques contenant des agents pathogènes conduit au transfert d'agents pathogènes, avec des implications inquiétantes pour la santé publique », ont conclu les auteurs.

    Les résultats sont importants du point de vue de One Health sur l'utilisation des probiotiques, ont dit les auteurs. Étant donné que les compléments alimentaires probiotiques sont généralement utilisés en grande quantité, les résultats de cette étude démontrent une menace pour la santé humaine.

    De bonnes pratiques de fabrication doivent être mises en œuvre lors de la production de tous les probiotiques.

    Dans un article paru en avril 2019 dans Frontiers in Microbiology, les auteurs notaient :
    Les contaminants microbiologiques comprennent les agents pathogènes, les organismes indicateurs et les micro-organismes présents dans l'environnement de fabrication. Toutes ne sont pas liées à la sécurité sanitaire, mais leur présence peut indiquer un problème de qualité. Afin de relever les défis de la mise en place d'un programme de contamination microbiologique, la Pharmacopée européenne suggère d'évaluer les micro-organismes candidats par une évaluation formelle des risques. Un programme solide d’évaluation des risques prend en compte les normes de l’industrie, les agents pathogènes émergents, les agents pathogènes opportunistes et le taux d’occurrence et/ou le nombre de micro-organismes non voulus dans les produits probiotiques.

    20 millions d’enfants n’ont pas bénéficié des vaccins vitaux contre la rougeole, la diphtérie et le tétanos en 2018


    Selon de nouvelles estimations de l’OMS, les taux de vaccination au niveau mondial stagnent dangereusement, du fait des conflits, des inégalités et d’un relâchement de la vigilance.

    20 millions d’enfants dans le monde – plus d’un enfant sur 10 – n’ont pas reçu en 2018 les vaccins vitaux, notamment contre la rougeole, la diphtérie et le tétanos, selon les nouvelles données publiées par l’OMS et l’UNICEF.

    À l’échelle mondiale, depuis 2010, la couverture vaccinale par les trois doses du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC3) et une dose du vaccin antirougeoleux se maintient à environ 86 pour cent. Bien qu’élevée, cette couverture est insuffisante. Un taux de 95 pour cent est nécessaire – à l’échelle mondiale, dans tous les pays et toutes les communautés – pour assurer une protection contre les flambées de maladies évitables par la vaccination.

    « Les vaccins sont l’un de nos outils les plus puissants pour prévenir les flambées et préserver la sécurité mondiale », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé. « Bien qu’aujourd’hui, la plupart des enfants soient vaccinés, ils sont encore trop nombreux à être laissés de côté et ce sont souvent – ce qui est inacceptable – ceux qui sont le plus exposés au risque de maladie – les plus pauvres, les plus marginalisés, ceux qui sont touchés par les conflits et obligés de fuir leurs foyers – qui sont régulièrement oubliés. »

    La plupart des enfants non vaccinés vivent dans les pays les plus pauvres, et se trouvent de manière disproportionnée dans des États fragiles ou touchés par les conflits. Près de la moitié vivent dans 16 pays seulement – l’Afghanistan, l’Éthiopie, Haïti, l’Iraq, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Pakistan, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo (RDC), la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, la Syrie, le Tchad et le Yémen.

    Si ces enfants tombent malades, ils sont exposés à un risque de graves complications, et sont moins susceptibles d’avoir accès aux traitements et aux soins qui permettraient de les sauver.

    Les flambées de rougeole révèlent des lacunes dans la couverture, parfois ancrées depuis de nombreuses années
    Des disparités frappantes dans l’accès aux vaccins persistent d’un pays à l’autre et au sein d’un même pays, quel que soit leur niveau de revenu. Cela s’est traduit par des flambées dévastatrices de rougeole dans de nombreuses parties du monde – y compris des pays ayant globalement des niveaux de vaccination élevés.

    En 2018, près de 350 000 cas de rougeole ont été signalés dans le monde, soit plus de deux fois plus qu’en 2017.

    « La rougeole est un indicateur en temps réel des lieux où nous devons concentrer notre action pour lutter contre les maladies évitables », a indiqué Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. « Parce que la rougeole est une maladie extrêmement contagieuse, une flambée cible les communautés qui n’ont pas bénéficié des vaccins du fait de problèmes d’accès, de coûts ou, parfois, d’un relâchement de la vigilance. Nous ne devons nous épargner aucun effort pour vacciner chaque enfant. »

    NB : On lira aussi cet article paru dans Eurosurveillance de juin 2019, Perception par la population du programme de vaccination obligatoire des enfants avant sa mise en œuvre, France, 2017.

    A propos de la rougeole, selon Santé publique de France,
    Depuis le 1er janvier 2019, 2047 cas de rougeole ont été déclarés (vs 2598 cas sur la même période en 2018), dont 597 (29%) hospitalisés (28 en réanimation), 148 cas (7%) compliqués de pneumopathie, 2 cas d’encéphalite dont 1 décès (encéphalite subaiguë chez un sujet immunodéprimé).
    La circulation du virus de la rougeole restait active, avec 124 cas (en moyenne) au cours des semaines 18 à 24. Un ralentissement semble s’observer pour les semaines 25 & 26, avec un peu moins de 100 cas par semaine.
    88 départements ont déclaré au moins 1 cas au cours de la période. 
    87% des cas sont survenus chez des sujets non ou mal vaccinés (sur un total de 1442 cas, âgés de plus d’un an et nés depuis 1980, et pour lesquels le statut vaccinal était connu).