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lundi 3 avril 2023

Une nouvelle preuve que l'édition génomique peut améliorer la durabilité de l'agriculture avec l'exemple de la betterave à sucre

jeudi 9 mars 2023

A propos de la production de betteraves en France, bienvenue en absurdisthan !

Voici comment la suite risque de se passer ... 

mercredi 1 mars 2023

Suisse : Pas de limitation des quantités de sucre dans les aliments

«Pas de limitation des quantités de sucre dans les aliments», source AGIR.

Les quantités de sucre dans les aliments ne devraient pas être règlementées de manière restrictive, ni faire l'objet d'un étiquetage lisible et compréhensible. Le Conseil National a rejeté lundi deux initiatives des cantons de Genève et de Fribourg. Il préfère s'en remettre aux efforts volontaires des producteurs.

Genève voulait réglementer de manière restrictive la teneur en sucres ajoutés des boissons industrielles et des aliments transformés. Le canton du bout du lac espérait ainsi réduire les effets nocifs de sa consommation sur la santé des consommateurs.

Le canton de Fribourg souhaitait pour sa part que la teneur en sucres figure dans la déclaration nutritionnelle. Il n'est pas nécessaire d'agir étant donné que, suite à la révision de la loi sur les denrées alimentaires, il sera bientôt obligatoire de déclarer la teneur en sucres dans le tableau des valeurs nutritionnelles, a fait valoir Philippe Nantermod (PLR/VS) pour la commission.

Quant à la seconde demande du texte fribourgeois, à savoir de rendre obligatoire un étiquetage lisible et d'emblée compréhensible, cette mesure n'aurait pas de sens à l'heure actuelle, car elle est déjà en discussion au sein de l'Union européenne, a expliqué Philippe Nantermod (PLR/VS). Et de conclure qu'il est plus judicieux d'attendre l'évolution de la situation dans l'UE.

Obésité en hausse
Soulignant les effets d'une consommation trop importante de sucre sur la santé publique, une minorité a plaidé, en vain, pour l'adoption des deux textes. Le rôle de l'Etat est de prévenir les maladies, a souligné Stefania Prezioso Batou (EàG/GE), rappelant que le texte avait fait l'unanimité à Genève.

Valérie Piller-Carrard (PS/FR) a pour sa part relevé que les taux d'obésité et de surpoids sont en hausse depuis des années. «Il faut agir sans tarder pour réduire la consommation de sucre au sein de la population».

Efforts volontaires
Le rôle de l'Etat n'est pas d'éduquer les citoyens dans leur consommation quotidienne, a rétorqué Philippe Natermod. Pour la majorité, les efforts de l'industrie sont suffisants.

Le Valaisan a ainsi rappelé que des mesures ont déjà été prises, par exemple l'introduction du système du Nutri-Score. De plus, il y a moins de deux semaines, neuf producteurs de boissons, dont Coca-Cola Suisse, Rivella et Ramseier, ainsi que le détaillant Volg se sont engagés à réduire de manière volontaire de 10% d'ici la fin 2024 la teneur en sucres dans leurs produits.

Quatorze entreprises suisses avaient auparavant signé la Déclaration de Milan. Cet accord, conclu en 2015 et reconduit en 2019 avec de nouveaux objectifs, prévoyait une réduction du sucre dans les yaourts et les céréales pour le petit-déjeuner.

Le Conseil des Etats avait rejeté les deux textes lors de la session d'hiver 2021.

Complément
Réduction des sucres : des objectifs de réduction en bonne voie, selon l’OSAV.
Un état des lieux réalisé par l’OSAV en 2021 montre que les étapes de réduction convenues pour les yogourts et les céréales seront atteintes à l’horizon 2024. En moyenne, la teneur en sucres ajoutés des yogourts a baissé de plus de 5% depuis 2018, et celle des céréales pour le petit-déjeuner de 13%.

samedi 16 juillet 2022

Aussi sucré que du cola : les dentistes britanniques appellent à une action radicale sur les gourdes ou poches à boire pour bébés

Photo d'illustration

«Aussi sucré que du cola : les dentistes britanniques appellent à une action radicale sur les gourdes ou poches à boire pour bébés», source British Dental Association du 8 juillet 2022.

La British Dental Association (BDA) a averti que des niveaux obscènes de sucre dans les gourdes d'aliments pour bébés populaires soulignent la nécessité d'une action gouvernementale de grande envergure dans le secteur des aliments et des boissons pour la petite enfance.

Malgré les allégations répandues de «sans sucre ajouté» dans ces produits, les dentistes ont souligné qu'en ce qui concerne les dents, il y a peu ou pas de différence si le sucre est ajouté ou naturel.

L'analyse du marché par la British Dental Association de 109 gourdes destinées aux enfants de moins de 12 mois indique :

- Plus d'un quart contenait plus de sucre en volume que Coca Cola, les parents de nourrissons dès l'âge de quatre mois achètent des gourdes (ou poches) contenant jusqu'à 150% des niveaux de sucre de la boisson gazeuse. Ces sachets sont sans exception des mélanges de fruits.

- Les petites marques semblent avoir des niveaux de sucre plus élevés que les marques traditionnelles d'aliments pour bébés ou les alternatives de marque propre, les leaders du marché Ella's Kitchen et Annabel Karmel faisant l'objet de critiques. Alors que des niveaux élevés de sucre  ‘naturel’ ont été décrits par les fabricants comme inévitables avec les sachets de fruits, certaines marques proposent des produits avec des ingrédients similaires qui contiennent environ la moitié des niveaux de sucre des pires contrevenants.

- Des produits examinés destinés aux enfants de quatre mois et plus contiennent jusqu'à deux tiers de l'apport journalier recommandé (AJR) d'un adulte en sucre. Ni l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ni le Comité consultatif scientifique sur la nutrition (SACN pour Scientific Advisory Committee on Nutrition) du gouvernement britannique ne citent l’AJR pour les enfants, soulignant simplement qu'il faut en consommer le moins possible.

- Les lignes directrices du Royaume-Uni et de l'OMS recommandent le sevrage à partir de six mois, de sorte qu'aucun produit ne devrait être autorisé à être commercialisé en tant que ‘quatre mois et plus’. Près de 40% des produits examinés étaient commercialisés dans cette tranche d'âge.

- Le secteur a toujours adopté un langage fallacieux soulignant la présence de ‘sucres naturels’ uniquement ou l'absence de ‘sucres ajoutés’, tandis que d'autres prétendent de manière opaque que les produits sont ‘approuvés sur le plan nutritionnel’ ou conformes aux ‘besoins nutritionnels et liés au développement’ des nourrissons. Tous les produits riches en sucre adoptent les principes d'un ‘étiquetage halo’, se concentrant sur le statut ‘bio’, ‘riche en fibres’ ou ‘contenant 1 de vos 5 par jour’ (fruits ou légumes -aa), induisant les parents en erreur en leur faisant croire qu'ils font des choix sains.

- Plus des deux tiers des produits examinés dépassaient le seuil de 5 g de sucre pour 100 ml fixé pour la redevance sur le sucre appliquée aux boissons. Les dentistes soulignent que l'expansion des mesures fiscales aurait probablement des résultats favorables en termes d'encouragement à la reformulation.

Ces poches ou gourdes ont gagné en popularité auprès des parents, en raison de leur commodité. En plus d'encourager une préférence pour les goûts sucrés, qui comportent des risques pour la santé tout au long de la vie, la BDA avertit qu'ils comportent également des risques pour la santé bucco-dentaire par rapport aux aliments disponibles via des conserves. Le contenu est souvent aspiré directement de la poche, ou de la gourde ce qui garantit que la nourriture passe plus de temps en contact avec les dents de lait, juste au moment où elles sortent, et expose les dents à un risque d'érosion et de carie.

La carie dentaire est la principale raison des hospitalisations chez les jeunes enfants, et le SACN a averti que les pratiques d'alimentation des nourrissons et une hygiène dentaire retardée ou médiocre peuvent être associées à la prévalence de la carie et ont recommandé une approche préventive dans les deux domaines. Les lignes directrices nationales de Public Heath England (aujourd'hui Office for Health Improvement and Disparities) stipulent qu'à partir de l'âge de six mois, les nourrissons doivent être initiés à la consommation d'une tasse ou d'un gobelet à écoulement libre, et à partir de l'âge de 12 mois, ils doivent être découragés de boire à la bouteille. Des tasses à dessus ouvert ou des tasses avec des becs à écoulement libre plutôt qu'à valve sont recommandées afin qu'il n'y ait pas besoin de ‘sucer’.

La BDA a déploré le manque de messages clairs de la part des fabricants pour ne pas consommer les produits directement du sachet dans les emballages et leurs supports marketing plus larges, les produits Annabel Karmel indiquant explicitement «manger directement à la poche ou à la gourde»

Le ministère de la Santé et des Affaires sociales devrait procéder à des consultations imminentes sur la commercialisation et l'étiquetage des aliments pour nourrissons. Les dirigeants des dentistes affirment que les niveaux excessifs de sucre dans bon nombre de ces produits justifient clairement une action gouvernementale dans l'ensemble du secteur, y compris la confrontation aux tactiques utilisées par les équipes de vente, la mise en œuvre d’un étiquetage plus clair de type «feux de signalisation» et éventuellement l'expansion de mesures fiscales telles que la taxe sur le sucre pour encourager la reformulation.

Les inégalités en matière de santé bucco-dentaire devraient désormais s'aggraver en raison de la pandémie, en raison de la perturbation continue des soins de routine, de la suspension des programmes de santé publique et de l'impact des ’régimes alimentaires liés au confinement’ riches en sucre.

Une analyse réalisée en 2021 par Action on Sugar a montré que parmi 73 collations sucrées pour bébés et tout-petits telles que des biscottes, des biscuits, des barres d'avoine et des céréales soufflées, seuls six produits (8%) obtiendraient un étiquetage vert (faible) en sucre.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 2 octobre 2020

Pour la justice irlandaise, le pain du sandwich de Subway n'est pas du pain car il contient cinq fois plus de sucre que du pain normal

 
Selon CNews, « Le pain de Subway n'est pas du pain, selon la justice irlandaise »

La Cour suprême du pays a jugé le 29 septembre 2020 que le pain servi par Subway ne répondait pas à la définition légale du pain, en raison de sa trop forte teneur en sucre.

La plus haute juridiction d'Irlande a rejeté les arguments d'un restaurateur franchisé basé dans l'ouest du pays, qui jugeait que ses sandwichs chauds, faits avec du pain, pouvaient être considérés comme aliments «de base» et donc être exemptés de TVA, tel que le prévoit la Value-Added Tax Act of 1972.

Les cinq juges de la Cour ont déclaré que le pain utilisé par la chaîne de restauration rapide présente dans plus de 100 pays, contenait cinq fois plus de sucre que le seuil limite pour être considéré comme du pain. Le sucre représente en effet 10% du poids de la farine dans la pâte, alors que la norme est fixée à 2%.

Ainsi, étant donné que les sandwichs chauffés de Subway ne contiennent pas de pain stricto sensu, ils ne peuvent pas être considérés comme de la nourriture «de base» au sens de la loi, a conclu la Cour suprême.

Selon l' Independent en Irlande, l'affaire a été soulevée pour la première fois par Bookfinders à la suite d'une décision de 2006 des Revenue Commissioners qui refusait de leur rembourser les paiements de TVA effectués entre début 2004 et fin 2005. Bookfinders a affirmé avoir droit à un remboursement pour ces motifs que la TVA aurait dû être de 0% car elle était considérée comme un aliment de base.

La question que l'on peut se poser est que vont faire les autorités de notre pays ?

NB : Tous les liens sont de mon fait -aa.

vendredi 12 juin 2020

Obésité et COVID-19: le rôle de l'industrie alimentaire


« Obésité et COVID-19: le rôle de l'industrie alimentaire », source article paru dans BMJ le 10 juin 2020.

La pandémie virale rend la lutte contre la pandémie d'obésité encore plus urgente.

De plus en plus de preuves indiquent que l'obésité est un facteur de risque indépendant de maladie grave et de décès par le COVID-19. Au Royaume-Uni, une étude de cohorte de population (428 225 participants; 340 admis à l'hôpital avec un COVID-19 confirmé, dont 44% étaient en surpoids et 34% obèses) et l'étude OpenSAFELY utilisant des dossiers de santé électroniques couplés (17 425 445 participants, 5 683 décès liés au COVID-19 (29% de surpoids, 33% d'obésité)) ont montré une relation dose-réponse entre l'excès de poids et la gravité du COVID-19.

Après avoir ajusté des facteurs de confusion potentiels, y compris l'âge, le sexe, l'origine ethnique et la misère sociale, le risque relatif de maladie grave de COVID-19 a augmenté de 44% pour les personnes en surpoids (risque relatif 1,44, intervalle de confiance à 95% 1,08 à 1,92 ) et a presque doublé chez les personnes obèses (1,97, 1,46 à 2,65) dans l'étude de cohorte.

De même, dans l'étude OpenSAFELY, après ajustement complet de tous les autres facteurs de risque (y compris les comorbidités), le risque de mourir de la COVID-19 augmentait avec la gravité de l'obésité, contre un risque 27% plus élevé dans la première catégorie d'obésité (indice de masse corporelle (IMC) 30-34,9; hazard ratio 1,27, 1,18 à 1,36) à plus du doublement du risque dans la catégorie la plus obèse (IMC > 40; 2,27, 1,99 à 2,58). De plus petites études menées dans la région Asie-Pacifique, en Europe et aux États-Unis ont confirmé ces résultats.

De multiples mécanismes pourraient expliquer la relation entre l'obésité et le COVID-19. L'enzyme de conversion de l'angiotensine-2 (ACE-2), l'enzyme transmembranaire que le SARS-CoV-2 utilise pour l'entrée dans les cellules, existe en plus grande quantité chez les personnes obèses. Que ce soit le résultat d'une expression plus élevée de l'ACE-2 dans les adipocytes des personnes obèses ou ayant plus de tissu adipeux en général (et donc un plus grand nombre de cellules exprimant l'ACE-2) n'est pas encore clair. Le tissu adipeux des personnes obèses peut donc être une cible potentielle et un réservoir viral pour le SRAS-CoV-2 avant qu'il ne se propage à d'autres organes, comme cela s'est avéré être le cas pour d'autres virus.

L'obésité peut également altérer les réponses immunitaires, comme cela a été montré avec le virus de la grippe, conduisant à une défense de l'hôte affaiblie et à une plus grande probabilité d'une tempête de cytokines avec COVID-19.

Enfin, l'obésité diminue la fonction pulmonaire par une plus grande résistance dans les voies respiratoires et plus de difficulté à élargir les poumons. Lorsque des patients obèses doivent être admis dans des unités de soins intensifs, il est difficile d'améliorer leurs niveaux de saturation en oxygène et de les ventiler.

Environnement malsain
L'épidémie de COVID-19 semble être encore un autre problème de santé exacerbé par la pandémie d'obésité. En 2016, plus de 1,9 milliard d'adultes étaient en surpoids ou obèses dans le monde, et ce nombre continue d'augmenter rapidement. La prévalence du surpoids et de l'obésité atteint désormais 65 à 70% dans les populations adultes du Royaume-Uni et des États-Unis. L'obésité est une cause majeure d'hypertension artérielle, de diabète de type 2, de maladies cardiaques, d'accidents vasculaires cérébraux et de cancer et pèse lourdement sur la santé systèmes et économies. En 2014-15, le NHS a dépensé plus de 6,7 milliards d'euros pour lutter contre les conséquences directes de l'obésité.

La pandémie d'obésité est le résultat de la vie dans des environnements alimentaires où il est difficile de ne pas consommer trop de calories. L'industrie alimentaire mondiale produit et promeut largement des boissons bon marché sucrées et des aliments ultra transformés riches en sel, en sucre et en graisses saturées qui ne procurent qu'une sensation passagère de satiété. Les gouvernements ont fait trop peu, l'un des rares succès étant les taxes sur les boissons sucrées, en particulier la taxe sur l'industrie au Royaume-Uni qui a entraîné une reformulation pour réduire la teneur en sucre.

Il est maintenant clair que l'industrie alimentaire partage la critique non seulement pour la pandémie d'obésité, mais aussi pour la gravité de la maladie de COVID-19 et ses conséquences dévastatrices. Pendant la pandémie de COVID-19, une augmentation de la pauvreté alimentaire, des perturbations des chaînes d'approvisionnement et des achats de panique peuvent avoir un accès limité aux aliments frais, ce qui fait pencher la balance vers une plus grande consommation d'aliments hautement transformés et de produits à longue durée de vie généralement élevés en sel, sucre et graisses saturées. De plus, depuis le début de la pandémie de COVID-19, l'industrie alimentaire a lancé des campagnes et des initiatives de responsabilité sociale des entreprises, souvent avec des tactiques à peine voilées utilisant l'épidémie comme une opportunité de marketing (par exemple, en offrant un demi-million de «smiles» (sourires) sous la forme de beignets au personnel du NHS).

Les industries alimentaires du monde entier doivent immédiatement cesser de promouvoir et les gouvernements doivent forcer la reformulation des aliments et des boissons malsains. Au Royaume-Uni, des objectifs supplémentaires ont déjà progressivement réduit la quantité de sel ajoutée aux aliments, entraînant une baisse de la consommation de sel, de la pression artérielle et de la mortalité cardiovasculaire. Réduire le sel, le sucre et les graisses saturées à tous les niveaux améliorerait le régime alimentaire de l'ensemble de la population et apporterait des avantages encore plus importants aux personnes les plus démunies socialement. Le bilan du morbidité et de la mortalité du au COVID-19 a rendu cela plus évident et plus urgent que jamais.

mardi 16 juillet 2019

Les aliments pour bébés ont une forte teneur en sucre et sont commercialisés de manière inappropriée pour les nourrissons, selon deux études d’OMS Europe


 Un communiqué de presse de l’OMS Europe rapporte que « les aliments pour bébés ont une forte teneur en sucre et sont commercialisés de manière inappropriée pour les nourrissons ».

Deux nouvelles études de l’OMS/Europe* révèlent qu’une proportion importante d’aliments pour bébés sont incorrectement commercialisés comme convenant aux nourrissons de moins de 6 mois, et que beaucoup de ces aliments contiennent des taux de sucre trop élevés.

Or, l’OMS recommande depuis longtemps l’allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois. Les « Orientations mondiales en vue de mettre un terme aux formes inappropriées de promotion des aliments pour nourrissons et jeunes enfants » de l’OMS (2016) stipulent expressément que les aliments de complément ne devraient pas être commercialisés pour les nourrissons de moins de 6 mois.

« Une bonne nutrition durant la période néonatale et la petite enfance reste essentielle afin d’assurer une croissance et un développement optimaux de l’enfant, et de meilleurs résultats sanitaires plus tard dans la vie, y compris la prévention du surpoids, de l’obésité et des maladies non transmissibles (MNT) liées au régime alimentaire, ce qui rend ainsi beaucoup plus accessible l’objectif de développement durable n° 3 des Nations Unies qui consiste à permettre à tous de vivre en bonne santé et à promouvoir le bien-être de tous à tout âge », déclare le docteur Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe.

Qualité nutritionnelle des produits
L’OMS a élaboré un projet de modèle de profils nutritionnels pour les enfants âgés de 6 à 36 mois afin d’orienter les décisions concernant les aliments dont la promotion est inappropriée pour ce groupe d’âge. Ce modèle a été soumis aux États membres et aux parties prenantes pour examen et discussion.

L’OMS/Europe a également mis au point une méthodologie permettant de recenser les aliments pour bébés disponibles dans le commerce de détail, et de recueillir des données sur le contenu nutritionnel affiché sur les étiquettes ainsi que d’autres informations sur l’emballage, l’étiquetage et la promotion (y compris les arguments et les allégations).

Cette méthodologie a été utilisée pour collecter des données sur 7955 boissons ou produits alimentaires commercialisés pour les nourrissons et les jeunes enfants dans 516 commerces de 4 villes de la Région européenne de l’OMS (Vienne, Autriche ; Sofia, Bulgarie ; Budapest, Hongrie ; et Haïfa, Israël) entre novembre 2017 et janvier 2018.

Dans ces 4 villes, une proportion importante des produits (de 28 à 60 %) ont été commercialisés comme convenant aux nourrissons de moins de 6 mois.

Bien que la législation de l’Union européenne l’autorise, cette pratique n’est pas conforme au Code international de commercialisation des substituts du lait maternel de l’OMS ni aux orientations de l’OMS. En effet, ceux-ci stipulent explicitement que les aliments de complément commerciaux ne doivent pas être vendus comme étant appropriés pour les nourrissons de moins de 6 mois.

« Les aliments pour nourrissons et jeunes enfants devraient se conformer aux diverses recommandations établies en matière de nutrition et de composition. Néanmoins, on craint que de nombreux produits ne soient encore trop riches en sucres », déclare le docteur João Breda, chef du Bureau européen de l’OMS pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles.

Dans 3 des villes susmentionnées, la moitié ou plus des produits fournissaient plus de 30 % des calories provenant des sucres totaux. Environ un tiers d’entre eux comptaient du sucre, des jus de fruits concentrés ou d’autres édulcorants parmi leurs ingrédients. Ces arômes et sucres ajoutés peuvent exercer une influence sur les préférences gustatives des enfants en augmentant le goût pour les aliments plus sucrés.

Bien que les aliments comme les fruits et les légumes contenant des sucres naturels conviennent aux nourrissons et aux jeunes enfants, le taux très élevé de sucres libres des purées disponibles dans le commerce est également préoccupant.

Le projet de modèle de profils nutritionnels pour les nourrissons et les jeunes enfants a été élaboré selon les étapes recommandées par l’OMS, et s’appuie sur des données provenant de plusieurs sources, dont un examen de la littérature scientifique. Il se réfère aux directives existantes de la Commission européenne et aux normes du Codex Alimentarius, et suit l’approche utilisée pour le modèle de profils nutritionnels de l’OMS/Europe pour les enfants de plus de 36 mois.

Le projet de modèle a été validé en regard des informations figurant sur l’étiquette de 1328 produits commercialisés dans 3 pays en 2016-2017, et mis à l’essai en 2018 dans 7 autres pays avec 1314 produits supplémentaires.

* Les deux études de l’OMS Europe sont :
Complément du 17 juillet 2019. L'Anses avait rapporté le 25 juin 2019,  Nutrition des enfants, des personnes âgées et des femmes enceintes ou allaitantes : l’Anses alerte sur l’apport excessif de sucres chez les enfants et souligne les bénéfices de l’activité physique pour les personnes âgées.

    jeudi 17 janvier 2019

    Cinq pistes pour manger sainement en cette nouvelle année, selon l'OMS

    L'OMS a publié le 20 décembre 2018 « 5 pistes pour manger sainement cette nouvelle année ».

    Quelle que soit votre résolution pour la nouvelle année, une alimentation saine et équilibrée aura de nombreux avantages en 2019 … et au-delà. Ce que nous mangeons et buvons peut affecter notre capacité à lutter contre les infections et le risque de problèmes de santé à un âge plus avancé – obésité, cardiopathies, diabète et différents types de cancer.

    De quoi exactement doit être composé un régime alimentaire sain?

    Cela dépend de différents facteurs, par exemple de l’âge et du niveau d’activité ou des produits qui sont disponibles dans la communauté. Mais il y a partout des solutions communes contribuant à vivre plus sainement et plus longtemps.

    Les pistes à privilégier
    Varier les produits
    Quelques pistes pour assurer une alimentation équilibrée:
    • Chercher à associer des aliments de base (blé, maïs, riz et pommes de terre) à des légumineuses (lentilles, haricots), avec beaucoup de fruits et de légumes frais et des produits d’origine animale (viande, poisson, œufs et lait par exemple).
    • Préférer les céréales complètes (maïs, millet, avoine, blé et riz brun) riches en fibres et plus rassasiants.
    • Choisir des viandes moins grasses ou enlever le gras s’il est visible.
    • Essayer de cuire à l’étuvée ou de bouillir en renonçant à frire les produits.
    • Pour les en-cas, opter pour les crudités, les noix non salées et les fruits frais en laissant de côté les produits à forte teneur en sucre, en graisses ou en sel.
    Manger moins salé
    Quelques pistes pour réduire l’apport de sel:
    • Éviter d’ajouter trop de sel en préparant les repas et réduire l’emploi de sauces et de condiments salés (de type sauce de poisson ou de soja).
    • Éviter de grignoter des produits salés et opter pour des produits frais au lieu de produits transformés.
    • Pour les légumes, fruits ou noix en conserve ou séchés, choisir des produits sans adjonction de sel ou de sucre.
    • S’abstenir de placer le sel et les condiments salés sur la table ou de les ajouter mécaniquement sur l’assiette. Les papilles gustatives vont rapidement s’habituer à des mets moins salés, … en réclamant des saveurs plus variées!
    • Lire soigneusement les étiquettes et choisir les produits à plus faible teneur en sodium.
    Réduire la consommation de certaines graisses
    Quelques pistes pour réduire la consommation de graisses :
    • Remplacer le beurre, le lard et le beurre clarifié (ghee) par des huiles plus saines – huile de soja, de colza, de maïs, de carthame ou de tournesol.
    • Préférer aux viandes rouges le poulet et le poisson généralement moins riches en graisses et limiter la consommation de charcuterie.
    • Lire attentivement les étiquettes et éviter systématiquement tous les produits transformés et frits et la restauration rapide contenant des acides gras trans d’origine industrielle – que l’on retrouve souvent dans la margarine et le beurre clarifié, les viennoiseries ou la pâtisserie.
    Limiter l’apport de sucre
    Quelques pistes pour réduire la consommation de sucre :
    • Limiter les friandises et les boissons sucrées (boissons gazeuses, jus de fruits, concentrés liquides ou en poudre, eau aromatisée, boissons énergisantes ou isotoniques, thé et café prêts à être consommés, boissons aromatisées à base de produits laitiers, par exemple).
    • Privilégier ce qui est frais plutôt que les produits transformés.
    • Éviter de donner des produits sucrés aux enfants. Ne pas ajouter de sel ou de sucre à alimentation complémentaire destinée aux enfants avant l’âge de deux ans, et très peu après.
    Éviter une consommation dangereuse et néfaste d’alcool
    La position de l’OMS est qu’il n’existe pas de niveau sans risque : dans bien des cas, même une faible consommation d’alcool peut être associée à des risques sanitaires significatifs.

    Il est toujours préférable de boire moins d’alcool et on peut très bien s’en passer totalement.
    La consommation d’alcool est à proscrire chez la femme enceinte ou allaitante, en cas de conduite d’un véhicule ou d’utilisation d’appareils ou d’activités comportant des risques, ou encore en cas de problèmes de santé que l’alcool est susceptible d’aggraver, de traitements médicamenteux ayant une interaction directe avec l’alcool, ou de difficulté à maîtriser les quantités absorbées.

    lundi 17 décembre 2018

    Le bio aussi a ses limites : l’exemple du sucre


    Dans un lexique sur les sucres bio, on apprend qu’« En général, Il n’est pas disponible en magasin bio. »


    Par ailleurs, on apprenait en mai 2018, « Pour la première fois, l’Institut technique de la betterave (ITB) mène une étude en plein champ sur la culture de la betterave bio. ». Source Le Bettravier.

    Le 17 décembre 2018, le journal Les Marchés (article réservé aux abonnés) rapporte, « Sucre bio : les essais se poursuivent en France », mais sans semble-t-il, on bute sur des problèmes des coûts …

    C’est de cela dont il va être question ci-après avec « Le bio aussi a ses limites : l’exemple du sucre ».

    Merci à Gil Rivière-Wekstein d’avoir signalé cette « vidéo sympathique et très pédagogique » mis en ligne le 16 décembre 2018 par Emmanuelle Ducros, journaliste au quotidien L’Opinion.
    « Le champ des possibles », le vlog d’Emmanuelle Ducros, épisode 6. 
    Acheter bio semble souvent une garantie d’écologie et de respect de l’environnement. Mais les solutions simples ont leur limite. Un exemple avec le sucre : acheter du sucre bio signifie importer du sucre de canne produit aux antipodes, transporté en produisant du CO2 et cultivé en encourageant la déforestation. Certes, le sucre de betterave n’est pas bio en soi: on ne sait pas protéger les betteraves de façon totalement bio. Mais pour autant, le produit final et local est quasiment dépourvu de traces de pesticides, puisqu’un cristal de sucre est pur à 99,9%. L’exemple simple du sucre doit encourager à se poser des questions de bon sens avant de se ruer sur les labels !