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dimanche 29 octobre 2023

La «feuille de route» sur la résistance aux antimicrobiens approuvée par les responsbles européens

«Les pays de la Région européenne de l’OMS s’engagent à agir contre la résistance aux antimicrobiens en approuvant une nouvelle feuille de route européenne», source source communiqué de presse du 26 octobre 2023 de l’OMS Europe. Extrait.

La résistance aux antimicrobiens : un problème mondial qui nécessite une action locale

La résistance aux antimicrobiens est une source de préoccupation mondiale pour la santé humaine et animale, et a été à l’origine de quelque 500 000 décès dans la Région en 2019. Elle est accélérée par l’usage abusif et excessif des médicaments antimicrobiens. Aujourd’hui, les agents pathogènes résistants se propagent de plus en plus rapidement en raison de facteurs tels que la pollution de l’environnement ainsi que les voyages et les échanges commerciaux internationaux.

Bien que des progrès aient été accomplis, davantage de ressources s’avèrent nécessaires à cet égard. Si presque tous les États membres de la Région ont élaboré des plans d’action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens, seuls 25% d’entre eux ont bénéficié d’un financement.

Il n’est pas trop tard

Robb Butler, directeur de la division Maladies transmissibles, et environnement et santé à l’OMS/Europe, a précisé qu’une action rapide permettrait d’éviter une issue désastreuse : «la résistance aux antimicrobiens est souvent qualifiée de «pandémie silencieuse», mais elle n’est silencieuse que tant que nous lui permettons de l’être. Nous devons faire plus de bruit. La résistance aux antimicrobiens est l’affaire de tous, et c’est là que réside le danger, car l’affaire de tous risque de devenir la responsabilité de personne. Il ne s’agit pas tant de frapper à la porte du jardin que de marteler notre porte d’entrée. Le chemin à parcourir n’est guère facile, mais nous sommes prêts à aller de l’avant en unifiant les efforts de la Région, guidés par la nouvelle feuille de route régionale sur la résistance aux antimicrobiens, afin d’œuvrer à la réalisation de notre vision : pour 2030, les personnes et les animaux doivent être plus à l’abri des infections résistantes difficiles à soigner dans des environnements plus sains.»

Une approche globale

La feuille de route préconise de lutter contre la résistance aux antimicrobiens selon le principe « Une seule santé » et d’adopter une démarche pangouvernementale, en incitant tous les secteurs à réformer leurs méthodes de travail et à expérimenter de nouvelles approches à tous les niveaux, de l’échelle mondiale à l’échelle locale.

La feuille de route :

- prend en compte l’ensemble du système de santé, en encourageant l’instauration de vastes partenariats et alliances tout en maintenant une perspective centrée sur la personne ;

- promeut le partage des ressources, des données et des connaissances entre les États membres ;
- appelle à un investissement accru dans l’approche «Une seule santé», fondée sur des politiques audacieuses couvrant plusieurs secteurs afin de produire de meilleures données, d’approfondir la compréhension scientifique et d’anticiper les menaces actuelles et futures ;
- intègre les considérations de santé publique dans les politiques environnementales et de développement afin d’améliorer la santé et la résilience des communautés à l’avenir.

mardi 22 août 2023

Conseils pour conserver vos aliments réfrigérés et sains, selon OMS Europe

Suivez ces conseils d'OMS Europe
Saviez-vous qu'avec le temps, même les aliments réfrigérés peuvent s’altérer ? Une bonne conservation des aliments est essentielle pour une cuisine saine. Suivez ces conseils pour conserver vos aliments réfrigérés et sains !  

mardi 3 mai 2022

L’Europe peut inverser l’évolution de son «épidémie» d’obésité, selon un nouveau rapport de l’OMS

Source OMS
Selon un nouveau rapport de l’OMS, l’Europe peut inverser l’évolution de son «épidémie» d’obésité, source communiqué de l’OMS Europe du 3 mai 2022.

Le nouveau WHO European Regional Obesity Report 2022 [Rapport sur l’obésité dans la Région européenne de l’OMS 2022], publié le 3 mai par le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe , révèle que les taux de surpoids et d’obésité ont atteint des proportions épidémiques dans toute la Région et continuent de grimper ; aucun des 53 États membres de la Région n’est actuellement en bonne voie d’atteindre l’un des objectifs mondiaux de l’OMS dans le domaine des maladies non transmissibles (MNT), à savoir enrayer la progression de l’obésité pour 2025.

On lira aussi dans ce communiqué,
- De nouvelles données sur l’obésité et la surcharge pondérale
- L’obésité en Europe, une «épidémie» qui se prolonge
- L’obésité n’est pas seulement un facteur de risque, mais aussi une maladie
- Quelles politiques les pays peuvent-ils adopter ?

Le rapport de l’OMS relève quelques politiques spécifiques qui semblent prometteuses pour réduire les niveaux d’obésité et de surpoids :
- l’application de mesures fiscales (telles que la taxation des boissons sucrées ou les subventions aux aliments sains) ;
- des restrictions concernant le marketing de produits alimentaires peu sains auprès des enfants ;
- un accès facilité aux services de prise en charge de l’obésité et du surpoids dans les services de soins primaires, dans le cadre de la couverture sanitaire universelle ;
- des efforts pour améliorer l’alimentation et l’activité physique durant toute la vie, notamment par des soins administrés pendant la période préconceptionnelle et la grossesse, la promotion de l’allaitement au sein, la prise de mesures en milieu scolaire et les interventions visant à créer des environnements où les aliments sains et les possibilités de pratiquer une activité physique sont plus facilement accessibles et moins chers.

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mercredi 23 mars 2022

Taxes sur les boissons sucrées : l’OMS explique comment en faire une mesure de santé efficace

«Taxes sur les boissons sucrées : l’OMS explique comment en faire une mesure de santé efficace», source OMS Europe.

Si les taxes sur les boissons sucrées peuvent aider les pays à lutter contre les maladies non transmissibles et à améliorer la santé de leurs populations, cette mesure peut être plus efficace si les taxes sont élaborées en collaboration entre les autorités sanitaires et financières.

C’est l’une des conclusions du nouveau rapport de l’OMS intitulé «Sugar-sweetened beverage taxes in the WHO European Region» [Taxes sur les boissons sucrées dans la Région européenne de l’OMS] qui examine les enseignements tirés des 10 premiers États membres de la Région à avoir pris ce genre de mesure.

Seuls 19% des pays de la Région taxent les boissons sucrées
«La taxation est une politique rentable susceptible d’améliorer la santé au niveau national. En imposant des taxes sur les boissons sucrées, les pays peuvent réduire les niveaux de consommation de ces boissons et diminuer les risques associés de surpoids et d’obésité, de diabète et d’autres maladies qui y sont liées», a déclaré le docteur Kremlin Wickramasinghe, chef par intérim du Bureau européen de l’OMS pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles et l’un des auteurs du nouveau rapport.

«Cependant, la fiscalité sur les boissons sucrées est aujourd’hui sous-utilisée dans la Région européenne de l’OMS. En effet, seuls 19% des pays ont adopté cette mesure.»

Le rapport de l’OMS se concentre sur l’expérience de la Belgique, de la Finlande, de la France, de la Hongrie, de l’Irlande, de la Lettonie, de Monaco, de la Norvège, du Portugal et du Royaume-Uni. Seuls ces 10 États membres de la Région européenne de l’OMS (sur un nombre total de 53) imposent des taxes sur les boissons sucrées au niveau national.

Un outil souple adapté aux besoins des pays
Les conclusions du rapport vont dans le sens d’une étude récemment publiée par l’OMS dans l’European Journal of Public Health, et mettent en évidence la souplesse des pratiques de taxation des boissons sucrées ainsi que les possibilités offertes aux décideurs à cet égard.

Les pratiques examinées montrent que les taxes sur les boissons sucrées sont toujours prélevées au niveau des fabricants, et non à celui des consommateurs. Or, la conception et les spécificités de l’instrument fiscal diffèrent selon les pays.

Si certains États membres ont choisi de mettre l’accent sur les effets économiques de la fiscalité sur les boissons sucrées, d’autres justifient explicitement l’instauration de ces taxes comme une mesure sanitaire.

Les taxes sont aussi conçues de diverses manières. La Hongrie, la Lettonie et le Royaume-Uni, par exemple, imposent des taux d’accises différenciés avec des seuils basés sur la teneur en sucre des boissons.

Vous lirez la suite de l’articleet notamment, «Comment imposer une fiscalité efficace : ce que l’OMS a découvert».

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jeudi 27 janvier 2022

Un rapport conjoint OMS et ECDC révèle que la résistance aux antimicrobiens est répandue en Europe

«Un rapport conjoint OMS et ECDC révèle que la résistance aux antimicrobiens est répandue en Europe», source article de Chris Dall paru dans CIDRAP News le 27 janvier 2022.

Un rapport publié par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et le Bureau régional pour l'Europe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que la résistance aux antimicrobiens (RAM) est répandue dans toute la région.

Le rapport conjoint comprend des données de surveillance de 2020 recueillies par le réseau européen de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (EARS-Net) et le réseau de surveillance de l'Asie centrale et de l'Europe de la résistance aux antimicrobiens (CAERARS), qui couvrent ensemble 29 pays de l'Union européenne et de l'activité économique européenne (UE/EEE) et 12 pays de la Région européenne de l'OMS, plus le Kosovo. Il s'agit du premier rapport d'une série publiée conjointement par l'ECDC et la Région européenne de l'OMS, et il vise à aligner à 100% la surveillance de la RAM en Europe.

«Le rapport qui en résulte est un élément essentiel des efforts de surveillance en cours et, pour la première fois, donne un aperçu de la situation de la RAM en Europe et des informations nécessaires pour que les différents acteurs à travers l'Europe puissent prendre des mesures contre la RAM», a écrit Andrea, directrice de l'ECDC. Ammon, dans un avant-propos au rapport.

«Sérieuses limitations» dans les options de traitement
Parmi les principales conclusions du rapport conjoint, qui couvre huit pathogènes bactériens, figurent des niveaux élevés de résistance aux céphalosporines et aux carbapénèmes de troisième génération parmi les isolats de Klebsiella pneumoniae, 30% des pays signalant une résistance aux carbapénèmes à des taux de 25% ou plus. La résistance aux carbapénèmes était également courante chez les isolats de Acinetobacter baumannii et de Pseudomonas aeruginosa.

«Les pourcentages élevés de résistance aux céphalosporines et aux carbapénèmes de troisième génération chez K. pneumoniae, et les pourcentages élevés de Acinetobacter spp. résistants aux carbapénèmes dans plusieurs pays/régions, sont préoccupants», indique le rapport. «Ils suggèrent la diffusion de clones résistants dans les établissements de santé et indiquent les sérieuses limitations des options de traitement dans de nombreux pays pour les patients atteints d'infections causées par ces pathogènes.»

En outre, comme dans les rapports précédents, les données de surveillance montrent un gradient de résistance nord-sud et est-ouest, les pays d'Europe du Sud et de l'Est présentant des taux de résistance plus élevés, en particulier parmi les bactéries Gram négatif. Ces tendances sont plus évidentes pour la résistance aux fluoroquinolones chez Escherichia coli, la résistance aux carbapénèmes chez K. pneumoniae et la résistance aux carbapénèmes chez Acinetobacter.

Par exemple, alors que la plupart des pays d'Europe occidentale ont signalé moins de 1% de leurs isolats de K. pneumoniae étaient résistants aux carbapénèmes, six pays d'Europe du Sud et de l'Est ont signalé que 50% ou plus de leurs isolats de K. pneumoniae étaient résistants aux carbapénèmes.

«Comme les micro-organismes bactériens résistants aux antimicrobiens ne peuvent pas être confinés à l'intérieur des frontières ou des régions, ces résultats soulignent la nécessité d'une action concertée pour lutter contre la RAM dans toute la Région européenne de l'OMS», indique le rapport.

Pour la plupart des bactéries Gram négatif sous surveillance, les variations des pourcentages moyens de RAM dans l'UE/EEE (à l'exclusion du Royaume-Uni) entre 2016 et 2020 étaient modérées, à l'exception de la résistance aux carbapénèmes chez E coli et K. pneumoniae et à la résistance à la vancomycine chez Enterococcus faecium, toutes qui ont connu des augmentations significatives au cours de la période.

Le rapport note également que si des baisses importantes de la consommation communautaire d'antibiotiques ont été signalées dans les pays de l'UE/EEE en 2020, des changements importants concomitants dans les pourcentages de RAM n'ont pas été observés dans les données EARS-Net.

Plus d'engagement et de ressources sont nécessaires
Les auteurs du rapport affirment que si 85% des pays européens se sont engagés à élaborer des plans d'action nationaux contre la résistance aux antimicrobiens, nombre d'entre eux commencent tout juste à financer et à mettre en œuvre des interventions efficaces, un engagement de haut niveau fait défaut et des programmes de prévention et de contrôle des infections (IPC pour nfection prevention and control), la gestion responsable des antimicrobiens et la surveillance manquent de ressources.

«L'action de santé publique pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens reste insuffisante, malgré la prise de conscience accrue de la résistance aux antimicrobiens en tant que menace pour la santé publique et la disponibilité d'orientations fondées sur des preuves pour l'IPC, la gestion des antimicrobiens et une capacité microbiologique adéquate», écrivent-ils. «La résistance aux antimicrobiens sera une préoccupation croissante à moins que les gouvernements ne répondent plus vigoureusement à la menace.»

Ils notent également que la pandémie de la COVID-19 est un «rappel puissant» que les gouvernements européens auront besoin d'une action et d'une collaboration plus coordonnées pour lutter contre la RAM et d'autres menaces futures pour la santé publique.

Les estimations précédentes de l'UE/EEE indiquent que 670 000 infections chaque année sur le continent sont causées par des bactéries résistantes, et 33 000 personnes décèdent des suites de ces infections.

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vendredi 5 novembre 2021

L'Europe de nouveau l’épicentre mondial de la COVID-19

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Source ECDC.

«L'Europe de nouveau l’épicentre mondial de la COVID-19», source article de Lisa Schnirring dans CIDRAP News.

Dans une évaluation qui donne à réfléchir de la situation de la COVID-19 en Europe et en Asie centrale le 4 novembre, le chef du bureau régional européen de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que les pays pourraient voir un autre demi-million de décès d'ici février et que 43 pays pourraient faire face à une pression extrême sur lits d'hôpitaux.


Les hospitalisations ont doublé la semaine dernière
Hans Henri Kluge a déclaré que les modes de transmission de la région sont une grave préoccupation, les cas approchant à nouveau des niveaux records alimentés par le variant Delta (B1617.2) plus transmissible. Au cours des derniers mois, les cas de la région ont augmenté de 55%.

Tous les groupes d'âge sont désormais balayés par l’épidémie, avec une augmentation inquiétante des groupes plus âgés qui est en cours depuis fin septembre, a déclaré Kluge, ajoutant que 67% des décès surviennent chez les 65 ans et plus. Il a également ajouté que les taux d'admission à l'hôpital ont doublé au cours de la semaine dernière.

Kluge a attribué cette augmentation à deux facteurs : une couverture vaccinale insuffisante et un assouplissement des mesures liées à la COVID-19. Malgré des cas records, les décès sont la moitié de ce qu'ils étaient lors des pics précédents, ce qui montre les avantages vitaux de la vaccination et les efforts massifs des autorités sanitaires. Cependant, les pays européens varient considérablement en termes de couverture vaccinale.

«Là où la vaccination est faible - dans de nombreux pays des pays baltes, d'Europe centrale et orientale et des Balkans - les taux d'admission à l'hôpital sont élevés», a-t-il déclaré, exhortant les responsables des pays à s'attaquer aux problèmes de prestation de services et au manque de confiance chez certains groupes.

En ce qui concerne les autres mesures liées à la COVID-19, Kluge a déclaré qu'il était encouragé par le fait qu'au cours des 2 dernières semaines, 23 pays ont resserré leurs mesures. Cependant, il s'est dit préoccupé par le fait que 7 ont assoupli leurs mesures.

Il a souligné que les mesures préventives permettent aux gens de continuer leur vie. «En d'autres termes, le meilleur moyen d'éviter le confinement – qui est un dernier recours absolu – est d'appliquer de telles mesures et de maintenir la transmission de la COVID-19 à un niveau bas.»

Autres nouvelles mondiales

Le Royaume-Uni est devenu aujourd'hui le premier pays à approuver le molnupiravir, le premier médicament oral pour le traitement de la COVID-19, pour une utilisation d'urgence. Dans un communiqué, l'Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) a déclaré qu'elle autorisait le médicament, développé par Merck et Ridgeback Biotherapeutics, pour une utilisation chez les personnes atteintes de COVID léger à modéré et d'au moins un facteur de risque, tel que l'obésité, chez les plus de 60 ans, ayant un diabète ou d’une maladie cardiaque. La MHRA a déclaré que les responsables n'avaient pas encore finalisé les plans pour déployer le médicament, mais a déclaré qu'il serait utilisé dans le cadre d'une étude nationale dès que possible.

L'Allemagne a signalé le 4 novembre un record quotidien de cas de COVID-19, bien que le total ait probablement été affecté par un jour férié du 1er novembre, selon Reuters. L'augmentation du nombre de cas dans le pays survient alors que les ministres de la Santé des États sont sur le point de se réunir.

Le total mondial atteint le 4 novembre 248 466 545 cas, ainsi que 5 027 473 décès, selon le tableau de bord en ligne de Johns Hopkins.


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samedi 12 juin 2021

Le nombre de personnes malades à cause d'aliments dangereux est inacceptable, selon le chef de l’OMS Europe

«Le nombre de personnes malades à cause d'aliments dangereux est inacceptable, selon un chef de l’OMS Europe», source article de Joe Whitworth du 11 juin 2021 dans Food Safety News.

Un directeur régional de l'Organisation mondiale de la santé a déclaré que le nombre de personnes qui tombent malades ou décèdent à cause d'aliments insalubres est «ahurissant» et «inacceptable».

Chaque année en Europe et en Asie centrale, plus de 23 millions de personnes tombent malades à cause de maladies d'origine alimentaire, les pauvres et les jeunes étant principalement touchés. Une telle maladie est responsable de 5 000 décès évitables chaque année, selon les statistiques de l'OMS publiées en 2015

Hans Kluge, directeur régional de l'OMS Europe, a déclaré que la région peut et doit faire mieux.

«Le nombre impressionnant de personnes qui tombent malades ou décèdent après avoir consommé des aliments dangereux dans notre région est inacceptable. La sécurité des aliments est une question de santé très complexe impliquant de multiples intervenants nationaux et internationaux. Plus de 200 maladies sont causées par la consommation d'aliments contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques», a-t-il dit lors d'un webinaire à l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments.

«Ces dernières années, la sécurité des aliments dans la région a été affectée par de nouveaux développements qui ont modifié les conditions dans lesquelles les aliments sont produits, transformés, commercialisés et consommés. La mondialisation de la chaîne alimentaire a modifié les habitudes de consommation et le commerce international des produits alimentaires et agricoles est plus important qu'auparavant. Cette complexité augmente les risques de propagation des aliments dangereux au-delà des frontières et affecte la façon dont nous gérons les risques de sécurité des aliments.»

«La COVID-19 a imposé des défis supplémentaires aux producteurs et aux autorités de sécurité des aliments. Il s'agit notamment de la nécessité de mettre en œuvre des mesures pour contrôler et réduire le risque de transmission dans les entreprises alimentaires. L’OMS Europe aide ses 53 États membres à renforcer la sécurité alimentaire. Aujourd'hui devrait inspirer des actions à tous les niveaux pour prévenir, détecter et gérer les risques de sécurité des aliments dans la région.

Intérêt croissant dans toute la région

Plus de 200 participants ont rejoint l'événement virtuel de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'OMS, que vous pouvez regarder ici.

Vladimir Rakhmanin, directeur général adjoint de la FAO et représentant régional pour l'Europe et l'Asie centrale, a dit que la sécurité des aliments a toujours été une priorité pour la région.

«Nous reconnaissons les efforts continus des pays membres, améliorant continuellement leurs cadres réglementaires, leurs capacités scientifiques et technologiques pour les contrôles officiels afin de protéger les consommateurs et permettre aux agriculteurs et aux entreprises de se conformer aux exigences de sécurité des aliments et d'accéder aux marchés locaux, régionaux et internationaux», a-t-il dit

«La sécurité des aliments prend de plus en plus d'importance dans toute la région avec la mise en œuvre de plus d'activités et de projets. Alors que nous plaidons pour un investissement et une attention accrus dans la sécurité des aliments, nous réaffirmons le soutien et l'engagement à travailler avec les partenaires et les gouvernements, pour intensifier les efforts, y compris le renforcement des chaînes de valeur alimentaires résilientes, fonctionnant bien et sûres.»

«Parmi les nombreuses leçons apprises pendant la pandémie de COVID-19, les expériences des 15 derniers mois ont fait prendre conscience de l'importance de démontrer la conformité aux exigences de sécurité des aliments comme condition préalable à l'accès aux marchés. Les risques et les dangers liés à la sécurité des aliments peuvent facilement être transférés d'un pays à l'autre et des aliments dangereux peuvent rapidement se propager dans de nombreux pays.»

Menaces réelles versus préoccupations perçues

Delia Grace, professeure de sécurité des aliments à l'Université de Greenwich, a dit qu'à un moment donné, la sécurité des aliments n'était pas une priorité pour les pays à revenu faible et intermédiaire.

«Le rapport 2015 de l'OMS a révélé que la charge sanitaire de la sécurité sanitaire des aliments était équivalente à celle du VIH, de la tuberculose ou du sida, ce qui fait que la sécurité des aliments figure en tête de liste des préoccupations des pays en voie de développement. Cela a toujours été une priorité dans les pays à revenu élevé, en partie parce que nous avons plus ou moins éliminé la plupart des maladies infectieuses», a-t-elle dit.

Grace, scientifique collaboratrice à l’International Livestock Research Institute (ILRI) a dit qu'il peut y avoir de nombreux dangers dans le secteur informel tels que les aflatoxines dans le lait de Nairobi, Bacillus cereus dans le lait bouilli à Abidjan, Staphylococcus aureus dans les poissons d'élevage en Egypte, Trichinella dans le porc en Ouganda et Listeria dans le lait et le poisson au Ghana.

«C'est un dicton que nous avons en matière de sécurité des aliments, ce qui vous préoccupe et ce qui vous tue n'est pas la même chose. Je parie que peut-être la moitié des participants sont plus préoccupés par les OGM, les pesticides, les résidus d'antibiotiques et qu'ils ne sont pas aussi préoccupés par les germes qu'ils pensent pouvoir lutter contre les germes», a-t-elle dit.

«Lorsque nous avons fait cela au Vietnam, nous avons demandé aux personnes quelle était leur préoccupation et ils étaient très préoccupés par les produits chimiques et pas très préoccupés par les germes. Nous savions que c'était faux car nous sommes des spécialistes de la sécurité des aliments, mais ils ne nous ont pas crus, nous avons donc dû faire les analyses. Nous avons trouvé que seulement 1 pour cent des 366 échantillons de reins, de foie et de porc dépassaient les niveaux réglementaires et qu'ils avaient des implications mineures car ils étaient si faibles, mais lorsque nous avons examiné les germes, 13 pour cent des personnes tombaient malades chaque année à cause de la salmonellose.

Les experts peuvent également se tromper, a dit Grace citant une étude à venir de la Banque mondiale en regardant ce que les spécialistes ont dit par rapport à la charge estimée par l'OMS.

«Les experts étaient très inquiets à propos de l'anthrax et de Brucella, mais lorsque vous regardez le fardeau, il était beaucoup plus probable qu'il s'agisse de E. coli et de Salmonella», a-t-elle dit.

Influence de la COVID sur la sécurité des aliments et l'Europe

L'expert en sécurité des aliments Leon Gorris a présenté une étude commandée par l'OMS et la FAO pour déterminer si la COVID-19 a changé la façon dont les risques de sécurité des aliments sont gérés en Europe et en Asie centrale.

La recherche a impliqué 22 pays, 18 autorités, 13 entreprises du secteur privé et six groupes de consommateurs sur l'impact de la COVID-19 sur la sécurité des aliments et la fraude alimentaire.

«Sur les 18 autorités, beaucoup d'entre elles ont été impactées en termes de ressources et de la manière dont elles pouvaient exécuter leurs processus de sécurité des aliments, certains membres du personnel ont dû examiner d'autres activités soutenant les mesures de santé publique dans les entreprises alimentaires telles que les mesures d'atténuation de la COVID-19.

Un certain nombre d'autorités disposaient de moins de personnes disponibles pour la sécurité des aliments. La façon dont ils ont répondu à ce défi était de se concentrer sur les opérations essentielles pour la sécurité des aliments, sur les entreprises à haut risque, traitant généralement des aliments d'origine animale. Les personnes ne pouvaient pas visiter les opérations pour faire un contrôle, ils ont donc dû utiliser de nouvelles plateformes virtuelles pour interagir avec les entreprises alimentaires», a dit Gorris.

«Du côté du gouvernement, nous avons entendu qu'ils étaient convaincus que les chaînes d'approvisionnement essentielles en matière de sécurité des aliments étaient maintenues sans aucun impact. Certaines organisations comme l'Union européenne ont permis une flexibilité réglementaire pour se concentrer sur les opérations à haut risque. Nous ne savons pas encore s'il y a eu des augmentations de maladies ou de fraude alimentaire.»

«Les entreprises alimentaires ont dû gérer la mise en œuvre de nouvelles mesures pour la COVID et les ralentissements économiques, mais dans l'ensemble, elles étaient convaincues que la sécurité des aliments n'était pas impliquée et elles n'avaient pas à modifier leurs systèmes de gestion de la sécurité des aliments. La nouvelle façon de travailler virtuelle était quelque chose qu'ils devaient comprendre. Elles ont fait l'expérience de l'audit et de la certification en ligne et une partie de cette simplification pourrait subsister après la pandémie. Les consommateurs nous ont dit qu'ils étaient confiants dans la sécurité des aliments mais qu'ils étaient très inquiets au début et pas bien informés. Il y a eu une sensibilisation accrue des consommateurs à l'hygiène en tant que partie de la sécurité des aliments à laquelle ils peuvent contribuer.»

Dans une déclaration distincte, la commissaire européenne à la santé et à la sécurité des aliments, Stella Kyriakides, a dit que la sécurité des aliments produits et consommés dans le monde est le point de départ de la stratégie européenne de la ferme à la fourchette.

«Notre politique alimentaire repose sur les normes de sécurité des aliments les plus strictes pour protéger les consommateurs. Nous avons une législation solide et un système de contrôle et de traçabilité solide couvrant toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution des aliments. Depuis plus de 40 ans, le système d'alerte rapide de l'UE pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux garantit que les alertes urgentes concernant les risques liés aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux sont traitées immédiatement», a-t-elle dit.

«La sécurité de nos aliments est plus importante que jamais et j'attends avec impatience le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires en septembre et apporter mon plus grand soutien aux changements transformateurs dans la façon dont le monde produit et consomme des aliments.»

Commentaire. La langue de bois de la Commissaire européen est saisissante, quid de l'oxyde d'éthylène ...

samedi 15 mai 2021

L'OMS Europe propose des conseils pour la sécurité des aliments sur les marchés traditionnels

«L'OMS Europe propose des conseils pour la sécurité des aliments sur les marchés traditionnels», source article de Joe Whitworth paru le 15 mai 2021 dans Food Safety News.

Des experts ont élaboré un document avec des étapes pour aider les parties prenantes à gérer les risques en matière de sécurité des aliments sur les marchés traditionnels.

Le rapport (40 pages) contient des orientations sur la promotion d'aliments sains et sûrs sur les marchés traditionnels de la Région européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cela implique d'identifier les problèmes de sécurité des aliments, de décider des priorités d'amélioration, de trouver des interventions, d'élaborer un plan d'action, de mettre en œuvre des interventions et de surveiller les performances.

Le public cible est constitué des parties prenantes de ces lieux, y compris les décideurs politiques locaux et les autorités de gestion du marché, les experts et universitaires en matière de santé et de sécurité des aliments, les dirigeants des communautés locales, les vendeurs et les travailleurs du marché.

Ces marchés sont d'importantes sources de nourriture pour des millions de personnes dans la Région européenne de l'OMS, mais ils ont également été associés à des épidémies d'origine alimentaire et zoonotique, y compris le COVID-19. Cette région de l'OMS comprend 53 pays alors que seuls 27 pays font partie de l'Union européenne.

Facteurs à considérer

L'établissement et le maintien d'un marché alimentaire traditionnel sûr dépend de son état en termes d'emplacement, de disposition, d'installations et d'équipement; services d'inspection et d'application basés sur les risques, l’hygiène alimentaire et la formation des vendeurs du marché, les pratiques de préparation et de cuisson des aliments prêts à consommer, la sensibilisation des personnels et des clients à la sécurité des aliments, les plans d'intervention d'urgence efficaces et la capacité des gouvernements et des autorités de marché à utiliser au mieux les ressources existantes, selon le rapport.

Il est reconnu que les marchés sont diversifiés en termes d'organisation, d'agencement et d'approvisionnement alimentaire, et les pays ont différentes manières de traiter les problèmes de sécurité des aliments.

Pour empêcher la propagation de maladies infectieuses les personnels et le public doivent être conscients des pratiques d'hygiène personnelle recommandées, telles que le nettoyage et la désinfection fréquents des surfaces de travail, et éviter le contact avec des animaux vivants et des surfaces potentiellement contaminées.

En 2010, on estime que 23 millions de personnes sont tombées malades et 4 700 sont décédées des suites de la consommation d'aliments contaminés dans la Région européenne de l'OMS.

Certains marchés sont permanents avec des emplacements fixes, mais d'autres sont temporaires et mis en place sur une base ad hoc. Sur les marchés traditionnels, les aliments vendus comprennent généralement des produits comme les fruits, les légumes, les céréales, la viande, la volaille, le poisson, les œufs, les produits laitiers et les boissons. Beaucoup vendent également une gamme d'aliments prêts à consommer.

La base juridique d'une alimentation sûre sur les marchés traditionnels doit déterminer les obligations de gestion des risques liés à la sécurité des aliments et à la nutrition, définir les rôles et responsabilités des parties prenantes, adopter des approches fondées sur les risques et permettre des mises à jour à mesure que les circonstances changent et que de nouveaux problèmes alimentaires apparaissent.

Exemples de problèmes et mesures de réduction

Les actions à court terme visant à minimiser le risque de contamination croisée entre les animaux vivants, les aliments prêts à consommer et les humains comprennent la surveillance vétérinaire de l'abattage des animaux et la séparation des zones de vente et d'abattage de celles ouvertes au public. Les étapes à moyen et long terme comprennent la formation et l'élimination progressive de la vente et de l'abattage d'animaux vivants, selon les experts.

La vente d'animaux vivants sauvages et domestiques d'élevage peut être acceptable si les réglementations en matière de santé et de bien-être des animaux, les mesures de biosécurité et les normes d'hygiène des aliments et de la viande sont respectées pendant la production, la transformation et la commercialisation.

Les moyens rapides d'améliorer la gestion des incidents et des urgences liés à la sécurité des aliments comprennent l'élaboration et l'analyse de procédures de rappel et de retrait d'aliments potentiellement contaminés. Les mesures à plus long terme comprennent des plans d'intervention d'urgence en matière de sécurité des aliments et des procédures de communication entre les vendeurs, les autorités de marché et les agences de santé en cas d'incidents liés à la sécurité des aliments.

Les mesures à court terme pour remédier à la faible application des exigences réglementaires comprennent l'établissement d'une liste des entreprises sur le marché et leur classement en fonction du risque de sécurité des aliments et de non-conformité et la création d'un système d'enregistrement des inspections à utiliser comme base pour effectuer des inspections alimentaires fondées sur les risques. Selon le rapport, les étapes à plus long terme sont des programmes de formation pour les inspecteurs alimentaires et les vétérinaires.

jeudi 1 avril 2021

Vaccination: Si l'Europe est à la traîne, c'est la faute à Ursula von der Leyen ...

C'est sûr demain il y aura des doses par millions, vieille rengaine entendue tant de fois, et pour reprendre une expression chère de Gavroche,

Si l'Europe est à la traîne, c'est la faute à Ursula von der Leyen,
Si la vaccination bat de l'aile, c'est la faute à Charles Michel,
Si les vaccins sont en perdition, c'est la faute à Thierry Breton.

Ursula von der Leyen est la présidente de la Commission européenne,

Charles Michel est le président du Conseil européen,
Thierry Breton est Commissaire européen et ci-devant Monsier Vaccin au niveau de l'UE.

«La lenteur du déploiement des vaccins prolonge la pandémie», selon un communiqué de l'OMS Europe du 31 mars 2021. C'est clair et sans détour ...

Extraits.

Alors que les variants préoccupants continuent de se propager et que la pression sur les hôpitaux augmente, les fêtes religieuses entraînent une mobilité accrue. Accélérer le déploiement de la vaccination est crucial car les nouveaux cas dans la zone européenne de l'OMS augmentent dans tous les groupes d'âge, sauf un.

La semaine dernière, la transmission du COVID-19 a augmenté dans la majorité des pays de la zone européenne de l'OMS, avec 1,6 million de nouveaux cas et près de 24 000 décès. La zone européenne reste la deuxième plus touchée par le SRAS-CoV-2 de toutes les régions du monde, avec un nombre total de décès approchant rapidement le million et le nombre total de cas sur le point de dépasser les 45 millions.

«Il y a 5 semaines à peine, le nombre hebdomadaire de nouveaux cas en Europe était tombé à moins d’un million, mais la situation de la zone européenne est désormais plus préoccupante qu’elle ne l’a été depuis plusieurs mois. Il existe des risques associés à l'augmentation de la mobilité et des rassemblements pendant les fêtes religieuses. De nombreux pays sont en train d'introduire de nouvelles mesures qui sont nécessaires et chacun devrait les suivre autant qu'il le peut», a dit le Dr Dorit Nitzan, Directrice régionale des urgences du Bureau régional de l'OMS pour l'Europe.

«Les vaccins représentent notre meilleur moyen de sortir de cette pandémie. Non seulement ils fonctionnent, mais ils sont également très efficaces pour prévenir les infections. Cependant, le déploiement de ces vaccins est d'une lenteur inacceptable. Et tant que la couverture reste faible, nous devons appliquer les mêmes mesures de santé publique et sociale que par le passé, pour compenser les retards d'horaires. Soyons clairs: nous devons accélérer le processus en accélérant la fabrication, en réduisant les obstacles à l’administration des vaccins et en utilisant chaque flacon que nous avons en stock, maintenant», a déclaré le Dr Hans Henri P. Kluge, Directeur régional de l’OMS pour l’Europe.

jeudi 11 juin 2020

OMS: Des aliments dangereux continuent d'affecter des millions de personnes en Europe


« OMS Europe: Des aliments dangereux continuent d'affecter des millions de personnes en Europe », source article de Joe Whitworth paru le 10 juin 2020 dans Food Safety News et complété par mes soins -aa.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la région européenne ne peut pas se permettre de perdre de vue d'autres menaces pour la santé lors de l'épidémie de coronavirus.

Des responsables du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe ont dit que des aliments dangereux affectent toujours des millions de personnes pendant la pandémie de COVID-19 et que la région doit continuer à améliorer la sécurité sanitaire des aliments.

On estime que chaque année, 23 millions de personnes tombent malades dans la région européenne de l'OMS et 4 700 décèdent après avoir consommé des aliments contaminés, selon les données publiées par l'OMS en 2015. Les aliments dangereux jouent également un rôle dans le développement socio-économique des pays car ils affectent le commerce international et les débouchés.

En 2019, l'OMS Europe a averti que ces chiffres n'étaient que la pointe de l'iceberg et que le nombre réel de cas n'était pas connu. Les statistiques se traduisent par 44 personnes tombant malades chaque minute à cause d'aliments contaminés.

Le risque ne peut être éliminé; il faut le gérer
Le Dr Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe, a dit « La sécurité sanitaire des aliments est une question de santé complexe, et c’est l’affaire de tous. Les risques liés à la sécurité sanitaire des aliments ne peuvent pas être entièrement éliminés, mais doivent être gérés tout au long de la chaîne alimentaire, de la ferme à la table. La réduction des risques dans ce domaine exige une collaboration entre les secteurs et les parties prenantes, et à travers les frontières nationales. »

Cette année, la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments est célébrée en pleine pandémie de COVID-19. Si cette crise requiert à juste titre une attention de haut niveau de la part des gouvernements, des entreprises et du public, la Région européenne ne peut se permettre de perdre de vue les autres menaces sanitaires, et doit continuer à améliorer la sécurité sanitaire des aliments. Cela doit notamment impliquer :
- un leadership et un engagement de haut niveau de la part des responsables politiques ;
- une coordination entre les secteurs, les parties prenantes et les pays et l’établissement de partenariats entre ces derniers ;
- l’allocation de ressources adéquates ;
- la responsabilité de tous les acteurs concernés afin de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité sanitaire des aliments.

Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le nombre de signalements d'épidémies d'origine alimentaire dans le système utilisé pour détecter et évaluer les incidents multinationaux a diminué en avril, mais l'activité est revenue à la normale en mai.

L'OMS Europe travaille avec les autorités de santé et de sécurité sanitaire des aliments de la région pour mettre en œuvre le Plan stratégique pour la sécurité sanitaire des aliments, y compris les zoonoses d'origine alimentaire 2013-2022.

Les causes les plus fréquentes de maladies d'origine alimentaire sont des agents pathogènes tels que norovirus, Campylobacter et la toxoplasmose parasitaire. Salmonella non typhique cause le plus de décès. Les autres causes de décès comprennent Listeria monocytogenes et Echinococcus multilocularis.

L'EFSA sensibilise à la sécurité des aliments
Un sondage de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a révélé l'année dernière que si 2 Européens sur 5 sont intéressés par la sécurité des aliments, seulement 1 sur 5 dit que c'est leur principale préoccupation lors du choix des aliments. Les aliments dangereux contenant des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques nocifs provoquent plus de 200 cas de maladie.

« La pandémie de COVID-19 est un rappel opportun des dangers posés par les agents pathogènes et de l'importance de bonnes pratiques d'hygiène. Bien que les aliments ne soient pas une source ou un véhicule de transmission du COVID-19, l'urgence a trop douloureusement montré l'impact que ces maladies peuvent avoir sur la santé publique et le bien-être socio-économique », a dit Bernhard Url, directeur général de l'EFSA.

« Il ne fait aucun doute que la sécurité des aliments en Europe est une responsabilité partagée. La coopération permet non seulement de partager la charge de travail et les ressources nécessaires, mais fournit également le réseau pour canaliser les informations et les meilleures pratiques afin que chacun en Europe puisse bénéficier du système de l'UE. »

L'EFSA a organisé une session de questions-réponses sur Twitter cette semaine avec des réponses de Url et du secrétaire du Codex, Tom Heilandt. Des questions ont été soumises par des particuliers et des groupes tels que le BEUC (Organisation européenne des consommateurs) et FoodDrinkEurope, qui représente l'industrie européenne des produits alimentaires et des boissons.

En réponse à une question de Food Safety News sur la tendance des infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), Url a dit: « En examinant les années précédentes, les STEC ont été stables de 2016 à 2017, devenant la troisième maladie la plus signalée dans l'UE. en 2018. Nous examinerons les données de 2019 lorsqu'elles auront été collectées et nous verrons s'il y a une tendance à la hausse constante. »

Url a dit qu'il n'y avait pas de réponse simple lorsqu'on lui a demandé une augmentation du nombre de personnes malades, hospitalisées et décédées dans des épidémies d'origine alimentaire dans l'UE en 2018 par rapport à 2017.

« Il existe des fluctuations annuelles qui pourraient être influencées par de nombreux facteurs, notamment les saisons, les voyages et le climat. C’est pourquoi nous avons tendance à examiner les tendances pluriannuelles qui permettent de comparer les chiffres globaux », a-t-il déclaré.

Peut-être que la baisse des inspections joue-t-elle un rôle ? -aa

Un porte-parole de l'EFSA a dit que la crise du COVID-19 a souligné le rôle crucial de la préparation, de la surveillance et de la collaboration interdisciplinaire aux niveaux national, régional et international ainsi que de l'hygiène alimentaire de la ferme à l'assiette.

« En consultation avec la Commission européenne et l'ECDC, l'EFSA a accordé un mois supplémentaire aux États membres pour respecter leur délai légal de déclaration », a dit le porte-parole. « Il reste à voir l'impact de la réaffectation des ressources du COVID-19 par les États membres sur la qualité des données, le cas échéant. Cela sera vérifié lorsque nous analyserons les données. »