vendredi 16 août 2019

#ÉtéSansSouci: Les rappels de produits alimentaires ne prennent toujours pas de vacances !


Dans un article du 6 août 2019, puis dans un autre du 11 août 2019, je vous faisais part d'un scandale sanitaire en France: les rappels de produits alimentaires ne prennent pas de vacances !

Pour les vacances de l’été, nos autorités sanitaires se donnent, semble-t-il, du mal avec ce gazouillis (traduction littérale du mot tweet) estival, avec le hashtag présent sur les réseaux dits sociaux, #ÉtéSansSouci.

Le blog espère que vous allez passer un #ÉtéSansSouci, car il y a un mais, sans doute pas prévu par nos autorités sanitaires, le nombre de rappels de ce mois d’août, et il faut bien croire que nos autorités sanitaires ont du mal à suivre la cadence …

En fait, le consommateur ne peut compter que sur lui-même et aussi … sur le site Oulah!, la seule plateforme entièrement dédiée aux rappels de produits en France.

Le nombre de rappels de produits alimentaires de janvier, février, mars, avril, mai, juin et juillet sont respectivement les suivants: 20, 25, 35, 43, 36, 19 et 26.

Le dernier pointage du mois d’août au 11 juillet 2018 était de 29 rappels, au 16 août, nous en sommes désormais à 32 !

Le mois d’août devrait donc raisonnablement se situer dans une fourchette haute des chiffres des avis de rappels de produits alimentaires en France en cette année 2019, c’est ça qui rend notre pays très singulier et unique en Europe.

Pour information, il va de même avec les notifications aux RASFF de l’UE pour les produits d’origine France, où depuis le début de l’année 2019, il y en a eu 130 …

Nous sommes largement en tête au niveau de l’UE, et au niveau mondial, certes la Chine est en première position, la Turquie est seconde avec 191, c omme d'hab, mais la France est en troisième position, c’est dire …

La France informe très peu à pratiquement pas les consommateurs des avis de rappels, tout simplement, parce que, selon nos autorités sanitaires, ce n’est à elles de le faire, mais aux professionnels de l’alimentaire, en liaison avec nos autorités sanitaires comme l’indique le texte réglementaire ci-dessous.

L’article 19 du règlement (CE) n°178/2002 indique les responsabilités en matière de denrées alimentaires: exploitants du secteur alimentaire.
1. Si un exploitant du secteur alimentaire considère ou a des raisons de penser qu'une denrée alimentaire qu'il a importée, produite, transformée, fabriquée ou distribuée ne répond pas aux prescriptions relatives à la sécurité des denrées alimentaires, il engage immédiatement les procédures de retrait du marché de la denrée alimentaire en question, lorsque celle-ci ne se trouve plus sous le contrôle direct de ce premier exploitant du secteur alimentaire, et en informe les autorités compétentes. Lorsque le produit peut avoir atteint le consommateur, l'exploitant informe les consommateurs de façon effective et précise des raisons du retrait et, au besoin, rappelle les produits déjà fournis aux consommateurs lorsque les autres mesures sont insuffisantes pour atteindre un niveau élevé de protection de la santé. 
2. Tout exploitant du secteur alimentaire responsable d'activités de commerce de détail ou de distribution qui n'affectent pas l'emballage, l'étiquetage, la sécurité ou l'intégrité des denrées alimentaires engage, dans les limites de ses activités propres, les procédures de retrait du marché des produits ne répondant pas aux prescriptions relatives à la sécurité des denrées alimentaires et contribue à la sécurité des denrées alimentaires en transmettant les informations nécessaires pour retracer le cheminement d'une denrée alimentaire et en coopérant aux mesures prises par les producteurs, les transformateurs, les fabricants et/ou les autorités compétentes. 
3. Tout exploitant du secteur alimentaire informe immédiatement les autorités compétentes lorsqu'il considère ou a des raisons de penser qu'une denrée alimentaire qu'il a mise sur le marché peut être préjudiciable à la santé humaine. Il informe les autorités compétentes des mesures qu'il prend pour prévenir les risques pour le consommateur final et n'empêche ni ne décourage personne de coopérer avec les autorités compétentes, conformément aux législations et pratiques juridiques nationales, lorsque cela peut permettre de prévenir, réduire ou éliminer un risque provoqué par une denrée alimentaire. 
4. Les exploitants du secteur alimentaire collaborent avec les autorités compétentes en ce qui concerne les actions engagées pour éviter ou réduire les risques présentés par une denrée alimentaire qu'ils fournissent ou ont fournie.
Fort de ce raisonnement très pratique pour nos autorités sanitaires, surtout en ces temps de disette financière, le consommateur français doit se faufiler au gré des problèmes de rappels et/ou d’intoxication alimentaire rencontrées ici et là avec des pathogènes d’origine alimentaire, ainsi trois épisodes d'intoxication alimentaire en un mois, voir 1, 2 et 3.

Mais une question demeure sans réponse, mais comment font-ils ailleurs au sein dans de l’Union Européenne ?

C’est très simple, ils ne font pas comme nous, alors qu’ils ont pourtant la même réglementation européenne !

La plupart des pays disposent d’un site Internet centralisé d’une agence ou d’une autorité de sécurité des aliments ou des autorités de santé du pays concerné qui informe de façon transparente les consommateurs ...


Cela parait simple ailleurs donc, mais chez nous, pour l‘instant, comme souvent, on en reste au stade des promesses … non tenues …

L'Autriche touchée par des épidémies à Salmonella, E. coli et Listeria


« L'Autriche touchée par des épidémies à Salmonella, E. coli et Listeria », source article de Joe Whitworth publié le 16 août 2019 dans Food Safety News.

Des responsables autrichiens enquêtent sur trois épidémies différentes causées par Salmonella, E. coli et Listeria.

L'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) a indiqué que la source de l'épidémie à Salmonella avait été identifiée, mais que le vecteur de l'infection pour l'épidémie à E. coli et à Listeria n'était toujours pas connu.

Lors de l'éclosion à Salmonella, 235 personnes malades vivent en Styrie, en Basse-Autriche, à Vienne, dans le Burgenland, au Tyrol, en Carinthie, en Haute-Autriche et à Salzbourg. La source était des œufs d'un producteur polonais inconnu.

Mesures de réduction du risque
Des Autrichiens ont contracté Salmonella Enteritidis avec le motif MVLA 3-10-5-4-1 depuis mi-juin.

Ce profil MLVA avait déjà été identifié dans deux centres de conditionnement en Hongrie et en Autriche dans le cadre d’investigations sur un autre foyer en cours depuis 2012, mais qui étaient également liées à des œufs en provenance de Pologne. Dans cette autre épidémie, plus de 1 400 cas ont été signalés dans 18 pays.

Les autorités autrichiennes ont retiré les œufs encore en circulation, les produits en cause ont également été rappelés par des grossistes et détruits. Ils n'étaient plus disponibles en distribution dans le pays.

Les résultats de l'investigation ont été envoyés aux autres États membres de l'UE afin d'identifier d'autres cas possibles de maladie. Des mesures pourraient donc être prises pour éliminer la source et prévenir d'autres maladies.

Sur la base d'une alerte du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF), les œufs ayant provoqué le foyer en Autriche ont également été distribués en République Tchèque, en Allemagne et en Slovénie.

Épidémies à Listeria et à E. coli
Pour l’épidémie à Listeria, cinq personnes sont tombées malades depuis le 24 mai dans les États fédéraux de Carinthie, de Styrie et de Vienne.

Les patients ont un groupe identique de souches de Listeria monocytogenes cluster type 1234 et un typage par MLST, ST155.

L’AGES a signalé la survenue de cas de maladie dans trois États fédéraux ce qui indique une épidémie d'origine alimentaire, mais les causes de la maladie restent floues.

Dans l’épidémie à E. coli producteurs de vérocytotoxines (VTEC), six personnes ont été touchées depuis avril et deux ont besoin d'un traitement hospitalier.

La souche de VTEC, également connue sous le nom de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), n'avait pas été rapportée auparavant en Autriche. Il n'y a pas encore d'indication sur la source de l'épidémie.

Le clone O157:H7 n'avait pas été retrouvé chez l'homme, les animaux ou les aliments jusqu'à cet incident, ce qui suggère une épidémie de maladie d'origine alimentaire dans plusieurs États fédéraux, selon AGES.

L’AGES, le Ministère fédéral du travail, des affaires sociales, de la santé et de la protection des consommateurs (BMASGK) et les autorités de l’État ont mené des investigations sur toutes ces épidémies d’origine alimentaire.

jeudi 15 août 2019

Les niveaux de HAP dans les produits de consommation devraient être aussi faible que possible, selon le BfR


« Les niveaux de HAP dans les produits de consommation devraient être aussi faible que possible », source BfR 29/2019 du 9 août 2019.

Le BfR recommande d’adapter les limites maximales de la marque de certification GS* aux normes techniques en vigueur.

L'Institut fédéral pour l'évaluation des risques (BfR) participe à l'élaboration des critères d'attribution de la marque de certification nationale GS à titre consultatif.

Actuellement, l’Institut s’emploie à faire en sorte que les teneurs maximales en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs) cancérogènes soient ajustées à un niveau raisonnablement réalisable conformément aux normes technologiques en vigueur.

Cela devrait réduire davantage l'exposition des consommateurs aux HAP, car aucune dose sûre ne peut être obtenue pour des mélanges de substances cancérogènes.

Du point de vue du BfR, il est techniquement possible de réduire la teneur en HAPs à moins de 0,2 milligramme par kilogramme dans tous les caoutchoucs, élastomères et plastiques courants.

Cela a été démontré par les données de mesure fournies par divers instituts d’essais pour de nombreux produits avec des teneurs relativement faibles.

« De notre point de vue, cette valeur devrait donc s'appliquer à l'attribution de la marque GS pour tous les produits qui ont un long contact avec la peau ou un contact répété », a déclaré le Dr Andreas Hensel, président du BfR.

« La protection de la santé des consommateurs ne peut être maintenue que si les niveaux de HAPs dans les produits de consommation sont maintenus aussi faibles que possible », souligne Hensel.

Les poignées et les surfaces en contact des outils, des jouets et des appareils électriques sont souvent en caoutchouc, en élastomère ou en plastique. Ceux-ci peuvent contenir des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs). Ce sont des mélanges de plus de cent composants individuels, qui peuvent également contenir des substances cancérogènes.

Une limite de 1 milligramme par kilogramme (mg/kg) des huit HAPs classés comme cancérogènes s'applique à tous les produits de consommation, tels que les appareils de sport et ménagers, les outils, les vêtements ou les bracelets commercialisés dans l'UE.

Cette valeur concerne les pièces en plastique et en caoutchouc présentant un contact prolongé ou répété à court terme avec le corps. Pour les jouets et les articles destinés aux tout-petits ou aux nourrissons, la valeur est de 0,5 mg/kg.

Les valeurs seuils s'appliquent dans toute l'Europe depuis le 27/12/2015. Ils ont été insérés dans le règlement (CE) n°1907/2006 au travers du règlement (UE) n°1272/2013, annexe XVII.

La marque GS est une marque de certification allemande pour la sécurité des produits et garantit une « sécurité testée ». Du point de vue du BfR, elle devrait être basée sur le contenu maximum techniquement réalisable pour la protection des consommateurs. Cela correspond à une teneur maximale de 0,2 mg/kg de HAP dans les parties en plastique et en caoutchouc des produits.

NB : Selon ce site, La marque GS est une marque volontaire qui atteste de la conformité de certains produits à des normes de sécurité. Les prescriptions d’attribution et de gestion de la marque sont détaillées dans la loi allemande « GPSG ou Geräte- und Produktsicherheitsgesetz » du 06/01/2004, relative à la sécurité des moyens de travail techniques et des produits de consommation.