Dans
un mémoire de fin d'études sur « le
rappel des produits dans le secteur agroalimentaire »,
Nathalie Guichard insiste dans sa conclusion sur deux outils,
Le premier consiste à insister sur l’importance de la communication. La communication doit être la plus transparente et la plus claire possible. C’est à travers elle que le public (interne ou externe à l’entreprise) pourra se faire son opinion sur l’efficacité de la procédure et sur la crédibilité des actions de l’entreprise. L’entreprise doit être consciente du rôle majeur de la communication dans le cadre d’une procédure de rappel.
Le deuxième porte sur l’importance de l'anticipation. Chaque entreprise doit être consciente qu’elle puisse un jour se retrouver confrontée à procéder au rappel d’un de ses produits. En conséquence, les dirigeants doivent être sensibilisés sur ce point et faire en sorte de se focaliser non pas sur l’événement qui pourrait déclencher la crise comme le rappel, mais plutôt sur les vulnérabilités quant à sa gestion qui pourraient la conduire à une grave situation de crise.
En effet, il ne faut pas voir l’annonce d’une procédure de rappel comme une fin en soi qui conduit obligatoirement l’entreprise à une situation désastreuse mais plutôt se concentrer sur les paramètres qui pourraient permettre de limiter son impact négatif.
A
vous de voir si les entreprises alimentaires en 2019 ont retenu ces
judicieux conseils … pas si sûr, hélas ... tant la pression des distributeurs est énorme ...
Pour
le mois de janvier 2019, il y a eu 20 avis de rappel (11 avis de
rappel en janvier 2018), selon
le
site privé Oulah!,
créé et dirigé par Franck
Valayer.
- Salmonella
: 6
- Listeria
: 6
- Allergène
: 5 pour la présence d'allergène(s) non mentionnés sur l'étiquetage
- Problème
de process : 1
- E. coli O26:H11 : 1
- corps étranger : 1 (métal)
- E. coli O26:H11 : 1
- corps étranger : 1 (métal)
A
signaler que deux produits bio ont fait l'objet d'un avis de rappel.
Ni nos autorités, DGCCRF et ministère de l'agriculture, 6 avis de rappel à elles deux, ni les associations de consommateurs ne font le job ..., UFC Que Choisir en est à 15 avis de rappel ...
Le cauchemar de la non-diffusion des avis de rappel par nos autorités va se poursuivre encore cette année, pourquoi changeraient-elles une politique qui va dans le mur, les conséquences, hélas, on les connait en termes de maladies infectieuses d'origine alimentaire, un scandale de plus !
Ni nos autorités, DGCCRF et ministère de l'agriculture, 6 avis de rappel à elles deux, ni les associations de consommateurs ne font le job ..., UFC Que Choisir en est à 15 avis de rappel ...
Le cauchemar de la non-diffusion des avis de rappel par nos autorités va se poursuivre encore cette année, pourquoi changeraient-elles une politique qui va dans le mur, les conséquences, hélas, on les connait en termes de maladies infectieuses d'origine alimentaire, un scandale de plus !
Après
un mois, on est donc de nouveau sur les bases très élevées de l'année record
de 2018, comme cela a été souligné ici.
Le
record à battre, rappelons-le, est 332 avis de rappels en 2018 versus 189 en 2017.
Va-t-on
faire mieux, c'est possible, mais franchement, je n'aimerais pas …
du tout !
Mais
il n'y a pas que les avis de rappel en France, il existe aussi les
notifications des produits alimentaires et des aliments pour animaux
d'origine France publiées via le réseau d'alerte rapide européen,
RASFF.
Avec
l'année record de 2018, tiens tiens, là aussi, nous savons que Les
produits alimentaires fabriqués en France sont en tête des
notifications au réseau d’alerte européen RASFF, faut-il se
réjouir de cette bonne nouvelle ?
Le
RASFF rencontre aussi de temps à autre un retard certain à
l'information des consommateurs de la part des Etats membres de l'UE
(information étant diffusée façon puzzle), comme cela a été
montré dans quelques exemples, ici
et ici.
La
situation pour les notifications au RASFF à fin janvier 2019 est sur
les mêmes bases qu'en 2018 (9 notifications) … comme vous pouvez
le voir ci-dessous :
Bien
entendu, rien ne bouge pour l'instant dans le sens d'un site unique d'information
gérée par nos autorités sanitaires … pourtant les années passent, et rien ne semble bouger ...
Où
en est-on à propos de l'avis du Groupe de travail du 13 juillet
2017, « Amélioration
de l’efficacité des procédures de retrait-rappel des produits de
consommation courante »
du
Centre national de la consommation, dans lequel on peut lire, « …
en
application des obligations légales des professionnels, le
consommateur doit être correctement informé, notamment par les
informations ou mentions prévues par la réglementation. »
De
même, on attends toujours la proposition de « Création
un site administratif public qui recense les rappels de produits »
indiqué dans cet avis du CNC, il y a plus d'un an et demi.
A
quoi a pu donc servir le Rapport
de la Commission d’enquête chargée de tirer les enseignements de
l’affaire Lactalis et d’étudier à cet effet les
dysfonctionnements des systèmes de contrôle et d’information, de
la production à la distribution, et l’effectivité des décisions
publiques
paru
le 19 juillet 2018
...
En
attendant, puisque rien ne change, rendez-vous fin févier pour un
nouveau bilan intermédiaire …
Complément. Oulah! me signale déjà trois rappels le 1er février, il est vrai qu'il n'y a que 28 jours, il faut donc mettre les bouchées doubles ...
Complément. Oulah! me signale déjà trois rappels le 1er février, il est vrai qu'il n'y a que 28 jours, il faut donc mettre les bouchées doubles ...
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