Dans un article
du 6 août 2019, puis dans un autre
du 11 août 2019, je vous faisais part d'un scandale sanitaire en France: les rappels de produits alimentaires ne prennent pas de
vacances !
Pour
les vacances de l’été, nos autorités sanitaires se donnent, semble-t-il, du mal
avec ce gazouillis (traduction littérale du mot tweet) estival, avec le hashtag présent sur les
réseaux dits sociaux, #ÉtéSansSouci.
Le
blog espère que vous allez passer un #ÉtéSansSouci, car il y a un mais, sans doute pas prévu par nos
autorités sanitaires, le nombre de rappels de ce mois d’août, et il faut bien croire
que nos autorités sanitaires ont du mal à suivre la cadence …
En fait, le consommateur ne peut
compter que sur lui-même et aussi … sur le site Oulah!,
la seule plateforme entièrement dédiée aux rappels de produits en France.
Le dernier pointage du mois d’août au 11 juillet 2018 était
de 29 rappels, au 16 août, nous en sommes désormais à 32 !
Le mois d’août devrait donc raisonnablement se situer dans une fourchette haute
des chiffres des avis de rappels de produits alimentaires en France en cette
année 2019, c’est ça qui rend notre pays très singulier et unique en Europe.
Pour information, il va de même avec les notifications aux
RASFF de l’UE pour les produits d’origine France, où depuis le début de l’année
2019, il y en a eu 130 …
Nous sommes largement en tête au niveau de l’UE, et au niveau
mondial, certes la Chine est en première position, la Turquie est seconde avec 191, c omme d'hab, mais la France est en troisième position, c’est dire …
La France informe très peu à pratiquement pas les
consommateurs des avis de rappels, tout simplement, parce que, selon nos
autorités sanitaires, ce n’est à elles de le faire, mais aux professionnels
de l’alimentaire, en liaison avec nos autorités sanitaires comme l’indique le texte
réglementaire ci-dessous.
L’article 19 du règlement (CE) n°178/2002 indique les responsabilités
en matière de denrées alimentaires: exploitants du secteur alimentaire.
1. Si un exploitant du secteur alimentaire considère ou a des raisons de penser qu'une denrée alimentaire qu'il a importée, produite, transformée, fabriquée ou distribuée ne répond pas aux prescriptions relatives à la sécurité des denrées alimentaires, il engage immédiatement les procédures de retrait du marché de la denrée alimentaire en question, lorsque celle-ci ne se trouve plus sous le contrôle direct de ce premier exploitant du secteur alimentaire, et en informe les autorités compétentes. Lorsque le produit peut avoir atteint le consommateur, l'exploitant informe les consommateurs de façon effective et précise des raisons du retrait et, au besoin, rappelle les produits déjà fournis aux consommateurs lorsque les autres mesures sont insuffisantes pour atteindre un niveau élevé de protection de la santé.
2. Tout exploitant du secteur alimentaire responsable d'activités de commerce de détail ou de distribution qui n'affectent pas l'emballage, l'étiquetage, la sécurité ou l'intégrité des denrées alimentaires engage, dans les limites de ses activités propres, les procédures de retrait du marché des produits ne répondant pas aux prescriptions relatives à la sécurité des denrées alimentaires et contribue à la sécurité des denrées alimentaires en transmettant les informations nécessaires pour retracer le cheminement d'une denrée alimentaire et en coopérant aux mesures prises par les producteurs, les transformateurs, les fabricants et/ou les autorités compétentes.
3. Tout exploitant du secteur alimentaire informe immédiatement les autorités compétentes lorsqu'il considère ou a des raisons de penser qu'une denrée alimentaire qu'il a mise sur le marché peut être préjudiciable à la santé humaine. Il informe les autorités compétentes des mesures qu'il prend pour prévenir les risques pour le consommateur final et n'empêche ni ne décourage personne de coopérer avec les autorités compétentes, conformément aux législations et pratiques juridiques nationales, lorsque cela peut permettre de prévenir, réduire ou éliminer un risque provoqué par une denrée alimentaire.
4. Les exploitants du secteur alimentaire collaborent avec les autorités compétentes en ce qui concerne les actions engagées pour éviter ou réduire les risques présentés par une denrée alimentaire qu'ils fournissent ou ont fournie.
Fort de ce raisonnement très pratique pour nos autorités
sanitaires, surtout en ces temps de disette financière, le consommateur français
doit se faufiler au gré des problèmes de rappels et/ou d’intoxication
alimentaire rencontrées ici et là avec des pathogènes d’origine alimentaire, ainsi trois épisodes d'intoxication alimentaire en un mois, voir 1, 2 et 3.
Mais une question demeure sans réponse, mais comment
font-ils ailleurs au sein dans de l’Union Européenne ?
C’est très simple, ils ne font pas comme nous, alors qu’ils
ont pourtant la même réglementation européenne !
La plupart des pays disposent d’un site Internet centralisé
d’une agence ou d’une autorité de sécurité des aliments ou des autorités de santé
du pays concerné qui informe de façon transparente les consommateurs ...
Cela parait simple ailleurs donc, mais chez nous, pour l‘instant, comme souvent, on
en reste au stade des promesses … non tenues …
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