lundi 6 avril 2020

COVID-19 : Zoom sur Singapour


L’article du journal Le Monde date un peu, il est du 20 mars 2020, mais le titre en dit long, « Singapour s’affiche en modèle de la lutte contre le coronavirus ».

Le régime semi-autoritaire de la cité-Etat a réussi à maîtriser la propagation de l’épidémie, tout en évitant pour l’instant le confinement généralisé de la population.

Un zoom donc sur Singapour avec l'appui du South China Morning Post et l'épidémie de COVID-19, comment ça se passe ?


  • L'État insulaire ne décourage plus les résidents de les porter en public et distribuera des masques réutilisables à partir du dimanche.
  • Le Premier ministre Lee affirme que la décision a été prise à la suite de nouvelles preuves qu'une personne infectée ne peut montrer aucun symptôme tout en continuant à propager la maladie.

  • Malgré les strictes restrictions de recherche de contacts, de mise en quarantaine et de voyage de la ville, une deuxième vague de cas d’infection de la part des résidents de retour et des transmissions locales a vu les cas passer de 100 à 1 000 en un mois.
  • Les experts disent que les personnes doivent prendre la distance sociale plus au sérieux.

  • Environ 20 000 travailleurs masculins vivant dans les dortoirs S11 et Westlite Toh Guan seront mis en quarantaine dans leurs chambres pendant 14 jours.
  • Le plus grand pic quotidien d’infections jamais enregistré porte le nombre total de cas à Singapour à 1 309.

  • Des mesures drastiques combinées peuvent réduire de nouveaux nombres de cas d'infection selon une étude, la première du genre à Singapour.
  • La quarantaine, l'éloignement social et les fermetures d'écoles ont moins d'effet lorsque les personnes asymptomatiques propagent la maladie.
L'étude, publiée dans Lancet Infectious Diseases, est la première étude de modélisation de ce type à Singapour. Les chercheurs ont modélisé la propagation dans quatre scénarios - lorsque les autorités ont mis en quarantaine les personnes infectées par Covid-19 et leurs familles, la mise en quarantaine et la fermeture immédiate des écoles, la mise en quarantaine de plus la moitié de la main-d'œuvre à domicile pendant deux semaines et une combinaison des trois.

Dans leur scénario de référence, qui supposait que les autorités n'avaient rien fait et que chaque patient avait infecté 1,5 autres personnes ,80 jours après la détection des 100 premiers cas, le nombre cumulé moyen de cas aurait atteint 279 000, soit 7,4% de la population (de 3 77 millions, sur la base de dernier recensement officiel en 2010).

Par rapport à cela, les chercheurs ont constaté que la politique combinée de quarantaine, d'éloignement du lieu de travail et de fermetures d'écoles était la plus efficace, réduisant le nombre moyen estimé d'infections de 99,3% à environ 1 800 cas.

Mais il a constaté que des valeurs d'infection (R0) plus élevées rendaient toutes les réponses plus difficiles, avec une valeur R0 de 2,5 entraînant 1,2 millions de cas, soit 32% de la population, dans le scénario de référence. Cela a été réduit de 78,2% grâce aux mesures combinées, ce qui a conduit à 258 000 cas.

La réponse a été encore plus compliquée lorsque les chercheurs ont simulé une augmentation du nombre de personnes asymptomatiques atteintes du virus.

S'ils supposaient que la moitié des personnes pouvaient transmettre le virus sans présenter de symptômes - contre une estimation de 7,5% dans le modèle de référence - les infections montaient en flèche.

Même à un faible R0 de 1,5 et avec toutes les mesures combinées en place, les cas de virus au J80 étaient estimés à 277 000, par rapport au chiffre initial de 1 800.

Référence
The Lancet Infectious Diseases: Singapore modelling study estimates impact of physical distancing on reducing spread of COVID-19. Zhongwei Jia and Zuhong Lu. Published:April 01, 2020DOI:https://doi.org/10.1016/S1473-3099(20)30258-9

Coronavirus, comment s’informer ?


J’emprunte ce titre à un article du 6 avril 2020 de l’Afis, Association française pour l’information scientifique, « Coronavirus – comment s’informer ? »
En cette période de pandémie due au Sars-CoV-2, coronavirus responsable de la maladie infectieuse émergente Covid-19, de nombreuses informations circulent. La connaissance scientifique progresse rapidement, mais elle comporte encore de nombreuses inconnues.
L’Afis invite toutes les personnes qui veulent se forger une opinion sur les éléments scientifiques de la crise en cours à remonter aux sources des informations pour démêler les faits scientifiques des rumeurs infondées et pour comprendre où sont les connaissances établies et où sont les incertitudes.
Afin d’aider ses lecteurs, l’Afis a ouvert le 22 mars 2020 cette page de son site inventoriant une liste de ressources qu’il semble pertinent de consulter pour être le mieux informé possible. Cette page est régulièrement actualisée.

Sommaire

Comme le note fort justement un forum, « Pour les anxiogènes patentés mais pas que », 
C'est intéressant de remarquer comme le relève Philippe Stoop que ce sont les spécialistes financiers qui décodent le plus finement des données et statistiques épidémiques de façon bien plus pragmatique que les anxiogéniologues patentés. La technocratie Francilienne est bien partie pour le podium des pires gestionnaires de crise.

Il est ici question du site du Financial Times, dont je vous ai déjà parlé, site qui n’est pas cité par l’Afis, c'est dommage, car la dernière situation est plus qu’intéressante, jugez plutôt avec une des courbes proposées ...
J’emprunte les observations qui suivent à un article de labs.itk.fr, pour qui il s’agit de la meilleure représentation « grand public ».
Cliquez sur l'image pour l'agrandir, Source FT.
Les comparaisons entre pays paraissent, dans ce graphe, plus cohérentes parce que ce graphe traite du nombre de décès, et non du nombre de cas. Les cas identifiés ne sont pas comparables d’un pays à l’autre, car trop dépendants des politiques de dépistage nationales. Même s’il reste sans doute des biais nationaux sur les statistiques à propos des décès, en particulier pour les décès hors hôpital, ils sont probablement beaucoup plus faibles que pour le nombre de cas. 
Les courbes de chaque pays sont recalées par rapport à une même origine (en nombre de jours depuis le 10e décès), ce qui élimine les biais liés aux aléas sur l’espacement des tout premiers cas.
On peut noter qu’avec ce graphique, l’« exception allemande », sur laquelle certains journalistes s’interrogent, disparaît complètement : sa courbe des décès est identique à celle de la France et de l’Italie. La faible mortalité apparente est simplement due à sa politique de dépistage massif : à nombre de cas réels égal, les médecins allemands diagnostiquent beaucoup plus de cas confirmés.   
 Pour ma part, je continue de recommander les trois sites étrangers suivants :
Voici, selon ces trois sites, la situation en France au 6 avril 2020 à 15h30:

Site Internet
Nombre de cas
Nombre de décès
South China Morning Post
90 864
8 078
CEBM de l’Université d’Oxford
92 839
8 078
Université John Hopkins
93 780
8 093


Dans un entretien avec Figaro Vox, Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences, estime que le débat démocratique doit être préservé à tout prix, sans pour autant que l’avis des experts ne soit dilué au milieu d’opinions non fondées sur la raison. Médias et réseaux sociaux ont une responsabilité cruciale.

Manger un sandwich aux graines de pavot ou conduire, il faut choisir ?

Le 8 novembre 2011, on apprend par un communiqué que « L'EFSA évalue les risques pour la santé publique associés aux alcaloïdes de l’opium dans les graines de pavot »
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié un avis scientifique concluant que la consommation d’aliments contenant des graines de pavot pourrait susciter des préoccupations en termes de santé pour certains consommateurs. Le groupe scientifique sur les contaminants de la chaîne alimentaire (CONTAM) a cependant souligné les incertitudes rencontrées pour évaluer l’apport d’alcaloïdes opioïdes à partir de graines de pavot dans les aliments, en raison des données limitées sur la consommation et les niveaux présents dans les denrées alimentaires. Naturellement, les graines de pavot ne contiennent pas d’alcaloïdes opioïdes mais elles peuvent toutefois être contaminées par la sève de la plante de pavot à la suite de dommages causés par des organismes nuisibles ou par les procédés de récolte. L’avis indique également que la transformation des aliments peut diminuer la teneur en alcaloïdes opioïdes présents dans les graines de pavot jusqu’à 90 %.

Le 18 mai 2018, « L'EFSA a mis à jour son évaluation des risques liés aux alcaloïdes de l'opium dans les graines de pavot, confirmant plusieurs de ses conclusions antérieures, notamment la quantité de ces substances pouvant être consommées en toute sécurité. »
On peut y lire :
Peu de cas d'effets nocifs résultant de la consommation de graines de pavot dans les aliments ont été rapportés; néanmoins, on ne peut pas présumer que de telles réactions ne se produisent pas de temps en temps. Des effets semblables à ceux de la morphine ont été observés chez l’homme suite à la consommation d’un seul repas contenant des graines de pavot contaminées par des alcaloïdes de l’opium.  
Dans le procès-verbal de la réunion du 25 janvier 2019 du Comité d’experts spécialisé « Evaluation des risques physico-chimiques dans les Aliments » (ERCA) » de l’Anses, il a été recommandé d’évaluer la pertinence de la mise en place d’une réglementation pour « spécifiquement les graines de pavot ».

Depuis, le 1er mars 2019, on a appris par la DGCCRF, « Signalement aux autorités sanitaires de teneurs anormalement élevées en alcaloïdes dans des graines de pavot : des investigations sont en cours ».
Les autorités sanitaires ont été informées par le Centre Antipoison de Paris d’un signalement de personnes ayant présenté des taux anormalement élevés d’alcaloïdes (morphine et codéine) dans leurs urines. Ces personnes avaient consommé au préalable des pains aux graines de pavot. Les graines de pavot présentes sur les produits consommés ont été analysées et présentaient effectivement des teneurs particulièrement élevées en alcaloïdes. Des investigations sont actuellement en cours pour identifier l’origine de cette contamination et déterminer si des produits actuellement commercialisés sont concernés.

Voir aussi l'article du blog ici.

Un article de Juliette Bloch dans vigilanses de mars 2020 traite « Des contrôles positifs aux opiacés dus à la consommation de sandwichs au pavot ».
Début 2019, un lien est établi entre la consommation de sandwichs aux graines de pavot et des résultats positifs de test de dépistage des opiacés dans les urines. Si les aliments incriminés ont été retirés rapidement du marché, il n’en reste pas moins que selon le type de graines de pavot utilisé, le processus de nettoyage de ces graines et les recettes et procédés de fabrication des produits de boulangerie, la teneur en alcaloïdes du pavot peut rester suffisamment élevée pour rendre positifs les tests de dépistage, ou plus rarement, entraîner des signes cliniques. Des discussions sont en cours au niveau de l‘Union européenne pour modifier la réglementation.

En attendant, que faire ?
Dans l’attente de l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation européenne et de la sensibilisation complète de la profession aux processus de fabrication permettant une réduction de la teneur en alcaloïdes des graines de pavot et des produits en contenant, il est recommandé d’en limiter la consommation et de l’éviter complètement en cas de conduite de véhicule ou d’activité nécessitant un état de vigilance totale. Ces mesures concernent particulièrement les enfants, les femmes enceintes et les personnes à risque de rétention urinaire ou de pauses respiratoires.
En cas de contrôle positif entraînant une procédure judiciaire, il est possible, avec des dosages réalisés dans des laboratoires de toxicologie comme celui du CHU de Garches, de prouver l’origine alimentaire des alcaloïdes par la présence de thébaine, parmi les alcaloïdes dosés. À défaut d’avoir pu effectuer les dosages urinaires ou sanguins dans les 48h, il est possible de trouver de la thébaïne dans les cheveux.
Il est important que consommateurs, policiers, avocats et magistrats en soient informés.

Commentaire. Voilà presque 10 ans que l'on attend une réglementation, heureusement que la Commission européenne et l’EFSA ne s’occupent pas du COVID-19, parce que à ce compte là, on en serait encore à des discussions sans fin, sur le port du masque, le confinement, les tests, etc. et je n’ose même pas parler de la chloroquine ...

Résidus de médicaments vétérinaires chez les animaux et dans les aliments : le respect des niveaux de sécurité reste élevé


« Résidus de médicaments vétérinaires chez les animaux et dans les aliments : le respect des niveaux de sécurité reste élevé », communiqué de l’EFSA du 31 mars 2020.
Les données collectées sur la présence de résidus de médicaments vétérinaires et de contaminants chez les animaux et dans les aliments d'origine animale révèlent des taux élevés de conformité avec les niveaux de sécurité recommandés dans l’Union européenne, selon le dernier rapport de l'EFSA. Le rapport synthétise les données de surveillance recueillies en 2018.Le pourcentage d'échantillons dépassant les limites maximales était de 0,3%. Ce chiffre se situe dans l’intervalle compris entre 0,25% et 0,37% observé au cours de ces dix dernières années.
Par rapport à 2017, la non-conformité a légèrement augmenté pour les agents antithyroïdiens et les stéroïdes. De légères baisses ont été constatées pour les antibactériens, certains autres médicaments vétérinaires tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens, ainsi que certaines substances et contaminants environnementaux (tels que des éléments chimiques ou des mycotoxines).Au total, 657 818 échantillons ont été contrôlés par 28 États membres de l'UE.Ces données sont disponibles sur la plateforme Knowledge Junction de l'EFSA, le référentiel ouvert conçu pour optimiser la transparence, la reproductibilité et la réutilisation des preuves dans les évaluations des risques liés à la sécurité de l’alimentation humaine et animale.

Contexte
Les animaux producteurs d'aliments peuvent être traités avec des médicaments vétérinaires pour prévenir ou guérir certaines maladies et ces substances peuvent laisser des résidus dans les aliments dérivés d'animaux traités.Les aliments peuvent également contenir des résidus de pesticides et de contaminants auxquels les animaux ont été exposés. C'est pourquoi les pays de l'UE doivent mettre en place des programmes de surveillance afin de détecter l'utilisation illégale ou l’utilisation à mauvais escient de médicaments vétérinaires chez les animaux producteurs d'aliments et enquêter sur les raisons des infractions en matière de résidus.

De la stabilité du COVID-19 dans différentes conditions environnementales


De la stabilité du COVID-19 dans différentes conditions environnementales, article écrit d'après SCMP du 6 avril 2020.

Il existe de multiples voies de contamination utilisées par le coronavirus, je vous en avais parlé le 3 avril dans De l'utilité des masques ; Vous pouvez être capable de propager le coronavirus simplement en respirant, selon une nouvelle étude.

Le coronavirus peut rester sur des masques jusqu'à une semaine, selon une étude.
Des chercheurs de l'Université de Hong Kong disent que le Covid-19 a disparu en moins de trois heures des surfaces comme du papier d’impression et de mouchoir en papier, mais peut durer des jours sur des billets de banque, l'acier inoxydable et le plastique.

Mais le virus ne fait pas le poids contre les désinfectants ménagers, l'eau de Javel ou le lavage fréquent des mains avec du savon et de l'eau.

Le coronavirus qui cause le Covid-19 peut adhérer à des surfaces en acier inoxydable et en plastique jusqu'à quatre jours, et à la couche externe d'un masque facial pendant une semaine, selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Hong Kong (HKU).

L'équipe a également constaté que les désinfectants ménagers courants, y compris l'eau de Javel, étaient efficaces pour « tuer » le virus.

L’article, publié jeudi dans la revue médicale The Lancet, s’ajoute à un nombre croissant de recherches sur la stabilité du Sars-CoV-2 et sur ce qui peut être fait pour prévenir sa transmission.

« Le Sars-CoV-2 peut être très stable dans un environnement favorable, mais il est également sensible aux méthodes de désinfection standard », ont déclaré les chercheurs, qui comprenaient ceux de l'école de santé publique de la HKU, Leo Poon Lit-man, chef de la division des sciences au laboratoires de santé publique et Malik Peiris, virologue en santé publique et clinique.

Les chercheurs ont testé pendant combien de temps le virus pouvait rester infectieux à température ambiante sur diverses surfaces.

Sur le papier imprimé et le papier de mouchoirs en papier ou le paier toilette, il est resté moins de trois heures, tandis que sur le bois et le tissu traités - une veste de laboratoire en coton standard – le virus a disparu le deuxième jour.

Sur le verre et les billets de banque, le virus était toujours visible au deuxième jour, mais avait disparu au quatrième jour, tandis que sur l'acier inoxydable et le plastique, il était présent entre quatre et sept jours.

Les chercheurs ont déclaré que « de façon frappante », il y avait toujours un niveau d'infection détectable sur la couche externe d'un masque chirurgical après sept jours.

« C'est exactement pourquoi il est très important que si vous portez un masque chirurgical, vous ne touchez pas l'extérieur du masque », a déclaré Peiris.
« Parce que vous pouvez contaminer vos mains et si vous touchez vos yeux, vous pourriez être en train de transférer le virus à vos yeux. »

Sur toutes les surfaces, la concentration du virus a diminué assez rapidement au fil du temps, selon l'étude.

Les chercheurs ont également déclaré que les résultats « ne reflétaient pas nécessairement la possibilité de contracter le virus par contact occasionnel », car la présence du virus dans l'étude a été détectée par des outils de laboratoire, et non par les doigts et les mains comme ce serait le cas au quotidien dans la vie.

Une étude de chercheurs américains sur la stabilité environnementale du coronavirus publiée le mois dernier dans la revue scientifique Nature a également conclu qu'il pouvait rester infectieux sur certaines surfaces pendant des jours.

Ils ont découvert que le virus était présent sur du plastique et de l'acier jusqu'à 72 heures, mais n'est pas resté plus de quatre heures sur du cuivre ou 24 heures sur du carton.

Les résultats de HKU ajoutent à la discussion en santé publique et l'hygiène, et quels types de précautions les personnes devraient prendre lorsqu'ils rapportent des produits alimentaires ou autres dans leurs maisons.

Le lavage des mains reste en tête de liste pour Poon, qui a déclaré qu'il était théoriquement possible que les boîtes de conserve contiennent suffisamment de virus vivants pour provoquer une infection, mais que le risque exact n'avait pas encore été établi.
« Si vous voulez vous protéger, maintenez simplement une bonne hygiène, lavez-vous souvent les mains et essayez de ne pas toucher votre visage, votre bouche ou votre nez sans vous nettoyer les mains d'abord », a-t-il déclaré.

Les personnes particulièrement inquiètes pourraient préférer laisser les denrées non périssables dans leurs sacs à provisions dans la cuisine pendant une journée avant de les manipuler, a-t-il déclaré.

« Cela réduirait beaucoup le titre [concentration] viral. Mais le message le plus important est de se laver les mains. »

« La chloroquine contre le Covid-19 : oui, le Pr Raoult nous a convaincus », selon une tribune du Figaro

La chloroquine contre le Covid-19 : oui, le Pr Raoult nous a convaincus, Extrait de l’article du Figaro du 6 avril 2020. L’intertitre est de mon fait -aa.

Fabien Calvo, Jean-Luc Harousseau et Dominique Maraninchi sont respectivement professeur émérite de pharmacologie à l’université de Paris-Diderot, ancien professeur d’hématologie à l’université de Nantes et professeur émérite de cancérologie à Aix-Marseille Université.

Une controverse passionnée s’est développée en France et dans le monde sur l’utilisation d’un traitement médical précoce du Covid-19, associant hydroxychloroquine et azithromicyne, suivant les travaux du Pr Didier Raoult.

L’ancien directeur scientifique de l’Institut national du cancer, l’ancien président de la Haute Autorité de santé et l’ancien directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé recommandent d’appliquer le traitement élaboré par le Pr Didier Raoult dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus.

Scientifiques et médecins s’affrontent à la fois sur la réalité de la diminution précoce de la charge virale qui préviendrait les complications les plus graves mais surtout sur l’absence de démonstration du bénéfice dans un essai «randomisé» (qui applique les règles ayant pour but d’évaluer l’efficacité d’un traitement, notamment le recours au tirage au sort, pour déterminer quels patients feront partie du groupe qui va essayer le traitement, NDLR).

Incroyable mais vrai,
L’essai européen en cours risque de ne pas répondre au concept de traitement précoce, puisque les médicaments ne seront utilisables que dans les cas graves, soit plus de sept jours après les premiers signes cliniques d’infection. Dans son approche, Didier Raoult propose de traiter dès les premiers signes d’infection documentée pour prévenir son évolution.

A suivre ...

dimanche 5 avril 2020

COVID-19 : Le tuto le plus simple pour faire un masque !


Ce site vous propose Trois tutos pour réaliser des masques« alternatifs » à la maison avec ou sans machine àcoudre.

Bien entendu, l'imagination de chacun peut trouver une réponse rapide et simple mais ce qui vous est proposé ci-dessous est simplissime ... à vous de voir ...


Pour mémoire, le masque n'est pas La solution; il peut intervenir en complément des cinq gestes 'barrière':
  • PRÉVENTION : Restez chez vous
  • MAINS : Lavez-les souvent
  • COUDE : Toussez dedans
  • VISAGE : Évitez de le toucher
  • DISTANCES : Gardez-les


Complément du 7 avril 2020.
Autre tuto, cette fois-ci du CDC des Etats-Unis, mais tout aussi simple.

1. Couper un morceau d'un filtre à café
2. Prendre un morceau de tissu ou un bandana en coton de 20 x 20 cm
3. Plier le morceau de tissu en deux, mettre au centre le morceau de filtre à café et replier les deux parties hautes et basses
4. Mettre deux élastiques
5. Replier chaque extrémité vers le milieu et rentrer une des parties dans l'autre
6. C'est réussi 
7. Il n'y a plus qu'à le mettre et aussi de respecter les gestes 'barrière'.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Mise à jour du 11 avril 2020. Bien entendu tous les scientifiques ne sont pas tous d’accord pour le port ou non d’un masque (en tissu ou non).

Pour des chercheurs de l’université de Cambridge, Tout le monde devrait porter des masques lors de la crise COVID-19.
Les gouvernements et les agences de santé devraient reconsidérer les lignes directrices actuelles concernant l'utilisation généralisée des masques lors de la pandémie de COVID-19 et recommander que les masques soient portés par tout le monde.

On lira à ce sujet cette étude, Covid-19: should the public wear face masks? BMJ; 9 Apr 2020; DOI: 10.1136/bmj.m1442

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 

Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.

COVID-19 : Bonnes et moins bonnes nouvelles du front de la pandémie


Quelques bonnes et hélas de moins bonnes nouvelles du front de la pandémie de COVID-19. Toutes ces informations compilées sont issues de différents articles du South China Morning Post, un site d'information chinois.

Les personnels de santé espagnols sont surchargés et sous-alimentés dans la lutte contre les coronavirus.
Plus de 15 000 travailleurs infectés alors que les hôpitaux sont aux prises avec un manque de kits de test et d'équipements de protection. Les pénuries chroniques obligent les équipes d'urgence à rationner l'équipement et à trouver leurs propres solutions de fortune.

Des hôpitaux surchargés et une pénurie de mesures de protection et de tests pèsent lourdement sur les professionnels de la santé espagnols qui contractent le Covid-19 à un rythme alarmant.
À ce jour, plus de 15 000 professionnels de la santé en Espagne, environ 14% du total national, ont été infectés. En revanche, l'Italie a indiqué que les personnels de santé étaient responsables d'environ 10% de ses cas contaminés.

Les décès en Espagne baissent pour le troisième jour. L'Espagne a enregistré une baisse du nombre de nouveaux décès liés au coronavirus pour la troisième journée consécutive, faisant naître l’espoir que la pire épidémie du pays soit terminée.

Le ministère de la Santé a signalé 674 décès au cours des dernières 24 heures, ce qui porte le total à 12 418. Le nombre de cas confirmés est passé à 130 759, contre 124 736 la veille. Le dernier bilan quotidien des décès est désormais inférieur à celui du Royaume-Uni, qui a fait état de 708 décès samedi.

Le Premier Ministre Pedro Sanchez a annoncé samedi son intention de prolonger le confinement national pour une nouvelle période de deux semaines jusqu'au 25 avril. Il a initié les restrictions le 14 mars pour une période initiale de deux semaines et les a ensuite prolongées jusqu'au 11 avril alors que l'épidémie de virus s'accélérait.

Hong Kong pourrait imposer une interdiction stricte aux personnes auxquelles il est demandé de rester à la maison, selon un conseiller gouvernemental, au milieu des avertissements de la troisième vague d'infections.

Bernard Chan, coordinateur en exercice du Conseil exécutif, avertit Hong Kong d’une approche dure du coronavirus comme cela a été observée dans des pays comme l'Italie et la Grande-Bretagne.
L'épidémiologiste Yuen Kwok-yung avertit d’une possible troisième vague d'infections alors que les Chinois du continent reprennent le travail et pourraient se rendre à Hong Kong.

Hong Kong pourrait imposer un confinement pendant plusieurs semaines qui fermera toutes les entreprises non essentielles et confinera largement les personnes à leur domicile, a déclaré un conseiller gouvernemental alors qu'un épidémiologiste de haut niveau, averti d'une « troisième vague » d'infections à coronavirus.
La menace de restrictions plus strictes est venue alors que la mère d’un garçon de six semaines, précédemment testé positif, figurait parmi 28 nouveaux cas dimanche, portant le total de la ville à 890.
L'Italie rapporte le 5 avril 525 décès. Ce nombre de décès lié à l'épidémie de Covid-19 en Italie a augmenté de 525 pour atteindre 15 887 décès, le nombre de décès quotidien le plus bas en plus de deux semaines, tandis que le nombre de patients en soins intensifs a chuté pour la deuxième journée consécutive, a déclaré dimanche le département de la Protection civile.

Le nombre total de cas confirmés est passé à 128 948 contre 124 632 signalés samedi, une augmentation inférieure à la veille, ce qui a ajouté que l'épidémie a atteint un plateau près d'un mois après que le gouvernement a imposé une confinement nationale le 9 mars.
Parmi les personnes infectées dans tout le pays, 21 815 ont été déclarées guéries dimanche contre 20 996 la veille.

Il y avait 3 977 personnes en soins intensifs, soit une baisse de 17 par rapport aux 3 994 personnes vendredi, lorsque les autorités ont signalé la première baisse du nombre en soins intensifs depuis le début de l'épidémie dans le nord de l'Italie le 21 février.

La Chine signale de nouveaux cas d’infection alors que le pays reste sur ses gardes contre les cas importés. De nouvelles éclosions menacent de jeter l'ombre sur des tentatives de retour à la normale et de relance de l'économie.

Cinq nouveaux cas domestiques de Covid-19 ont été rapportés dans la province méridionale de Guangdong et 25 cas importés.

La Chine a confirmé samedi 30 nouveaux cas de Covid-19, dont cinq cas domestiques dans la province du sud du Guangdong, dont deux enfants âgés de huit et trois ans.

Les nouveaux cas portent le total officiel du pays à 81 669. Trois autres personnes sont décédées samedi, portant le nombre de personnes décédées à 3 329, a indiqué la Commission nationale de la santé.

Les nouveaux cas survenus dans le Guangdong, l’une des principales provinces de la puissance économique de la Chine, ont jeté une ombre sur ses efforts pour relancer l’économie et reprendre une vie normale et ont incité les réseaux sociaux à penser que la réouverture des écoles devrait être retardée.

La Chine a en grande partie stoppé la propagation de la maladie, mais il est à craindre que des personnes infectées venant de l'étranger et des porteurs asymptomatiques ne déclenchent une deuxième vague.

Craintes d'une épidémie massive de coronavirus au Pakistan après que 100 000 personnes ont assisté à un rassemblement religieux à Lahore.

Au moins 154 fidèles qui se sont rendus au rassemblement du mois dernier se sont révélés positifs, avec deux décès à ce jour. Les ressortissants étrangers venaient de pays comme la Chine, l'Indonésie et le Nigéria.

Les autorités pakistanaises recherchent des dizaines de milliers de fidèles qui ont assisté à un rassemblement islamique à Lahore le mois dernier alors que le nouveau coronavirus prenait racine dans la nation appauvrie, ont déclaré des responsables.

Les autorités veulent tester ou mettre en quarantaine ceux qui se sont rassemblés à la Tablighi Jamaat, un mouvement missionnaire islamique, du 10 au 12 mars, craignant de répandre le Covid-19 au Pakistan et à l'étranger.

Les organisateurs disent qu'environ 100 000 personnes se sont rendues à la réunion, qui a eu lieu malgré les demandes du gouvernement de l'annuler à la lumière de l'aggravation de la pandémie de coronavirus.

S'exprimant sous couvert d'anonymat, un responsable du bureau du commissaire du district de Lahore a déclaré que le lieu du rassemblement à l'extérieur de la ville orientale était désormais fermé.

130 nouveaux cas contaminés par le nouveau coronavirus à Tokyo, Japon, le plus haut bond en une journée, selon e qu’a rapporté dimanche la chaîne NHK, citant des responsables du gouvernement métropolitain.

Il s'agit du bond quotidien le plus élevé de cas confirmés jusqu'à présent, ce qui porte le nombre de cas positifs dans la capitale à plus de 1 000, a déclaré NHK.

Dimanche, la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, est apparue dans une émission d'information et a réitéré son appel aux résidents d’éviter des sorties inutiles, disant que « des vies étaient en jeu ».

Le Japon a jusqu'à présent été épargné du type de poussée explosive observée en Europe, aux États-Unis et ailleurs, avec quelque 3 139 cas et 77 décès, selon un pointage de la Johns Hopkins University.

Compte tenu de l'augmentation des cas confirmés de Covid-19 à Tokyo, il y a un appel croissant pour le gouvernement central appelle à un « état d'urgence » qui, contrairement à d'autres pays, est assorti d'un pouvoir d'exécution limité au Japon.

Enfin voici le détail de la situation des 10 pays les plus atteints par le COVID-19 proposée par le CEBM de l'Université d'Oxford établie au 5 avril 2020 :

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