J’emprunte
ce titre à un article du 6 avril 2020 de l’Afis, Association
française pour l’information scientifique,
« Coronavirus
– comment s’informer ? »
En cette période de pandémie due au Sars-CoV-2, coronavirus responsable de la maladie infectieuse émergente Covid-19, de nombreuses informations circulent. La connaissance scientifique progresse rapidement, mais elle comporte encore de nombreuses inconnues.
L’Afis invite toutes les personnes qui veulent se forger une opinion sur les éléments scientifiques de la crise en cours à remonter aux sources des informations pour démêler les faits scientifiques des rumeurs infondées et pour comprendre où sont les connaissances établies et où sont les incertitudes.
Afin d’aider ses lecteurs, l’Afis a ouvert le 22 mars 2020 cette page de son site inventoriant une liste de ressources qu’il semble pertinent de consulter pour être le mieux informé possible. Cette page est régulièrement actualisée.
Sommaire
Comme
le note fort justement un forum, « Pour
les anxiogènes patentés mais pas que »,
C'est intéressant de remarquer comme le relève Philippe Stoop que ce sont les spécialistes financiers qui décodent le plus finement des données et statistiques épidémiques de façon bien plus pragmatique que les anxiogéniologues patentés. La technocratie Francilienne est bien partie pour le podium des pires gestionnaires de crise.
Il
est ici question du site du Financial
Times, dont je vous ai déjà parlé, site qui n’est pas cité par l’Afis, c'est dommage, car la
dernière situation est plus qu’intéressante, jugez plutôt avec une des courbes proposées ...
J’emprunte les observations qui suivent à un article de labs.itk.fr,
pour qui il s’agit de la
meilleure représentation « grand public ».
Cliquez sur l'image pour l'agrandir, Source FT. |
Les comparaisons entre pays paraissent, dans ce graphe, plus cohérentes parce que ce graphe traite du nombre de décès, et non du nombre de cas. Les cas identifiés ne sont pas comparables d’un pays à l’autre, car trop dépendants des politiques de dépistage nationales. Même s’il reste sans doute des biais nationaux sur les statistiques à propos des décès, en particulier pour les décès hors hôpital, ils sont probablement beaucoup plus faibles que pour le nombre de cas.
Les courbes de chaque pays sont recalées par rapport à une même origine (en nombre de jours depuis le 10e décès), ce qui élimine les biais liés aux aléas sur l’espacement des tout premiers cas.
On peut noter qu’avec ce graphique, l’« exception allemande », sur laquelle certains journalistes s’interrogent, disparaît complètement : sa courbe des décès est identique à celle de la France et de l’Italie. La faible mortalité apparente est simplement due à sa politique de dépistage massif : à nombre de cas réels égal, les médecins allemands diagnostiquent beaucoup plus de cas confirmés.Pour ma part, je continue de recommander les trois sites étrangers suivants :
- South China Morning Post (Chine)
- CEBM de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni)
- Université John Hopkins (Etats-Unis
Voici, selon ces trois sites, la situation en France au 6 avril 2020 à 15h30:
Site Internet
|
Nombre de cas
|
Nombre de décès
|
South China Morning
Post
|
90 864
|
8 078
|
CEBM de l’Université
d’Oxford
|
92 839
|
8 078
|
Université John
Hopkins
|
93 780
|
8 093
|
Complément du 7 avril 2020. On lira Quel statut pour la parole scientifique en temps de crise?
Dans
un entretien avec Figaro
Vox,
Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie
des sciences, estime que le débat démocratique doit être
préservé à tout prix, sans pour autant que l’avis des experts ne
soit dilué au milieu d’opinions non fondées sur la raison. Médias
et réseaux sociaux ont une responsabilité cruciale.
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