jeudi 17 septembre 2020

Une nouvelle méthode peut rendre les tomates plus sûres à consommer

« Des additifs alimentaires approuvés par la FDA s'avèrent efficaces pour contrôler les bactéries sur les tomates avant la récolte », source UGA Today.

Lorsque les maraîchers récoltent leurs cultures, ils comptent souvent sur le lavage après récolte pour réduire les agents pathogènes d'origine alimentaire, mais une nouvelle étude de l'Université de Géorgie semble prometteuse pour réduire ces agents pathogènes - ainsi que pour réduire les coûts de main-d'œuvre - en appliquant des désinfectants aux produits alors qu'ils sont encore dans le des champs.


Salmonella
, E. coli producteurs de shigatoxines et Listeria monocytogenes sont des causes majeures de maladies d'origine alimentaire et préoccupantes pour la santé publique aux États-Unis. Les éclosions de salmonelles associées aux tomates rapportées aux Centers for Disease Control and Prevention ont augmenté en fréquence et en ampleur ces dernières années, et les produits frais représentaient 21% des éclosions à E. coli signalées au CDC sur une période de 20 ans.

Au départ, les chercheurs allaient étudier l'utilisation d'un désinfectant sans chlore composé de deux additifs alimentaires approuvés par la Food and Drug Administration des États-Unis - l'acide lévulinique et le dodécyl sulfate de sodium - comme solution de lavage après récolte. Cependant, à la suggestion d'un producteur impliqué dans l'étude, Bill Brim de Lewis Taylor Farms à Tifton, Géorgie, ils ont conçu l'étude en utilisant la solution dans un spray avant récolte, a dit Tong Zhao, chercheur associé au Center for Food Safety sur le campus UGA Griffin.

Alors que les producteurs utilisent couramment des désinfectants à base de chlore - y compris du chlore gazeux, de l'hypochlorite de sodium, de l'hypochlorite de calcium et le dioxyde de chlore - pour traiter les produits après récolte, l'application de bactéricides avant récolte n'est pas une pratique courante, a dit Zhao.

S'appuyant sur des études antérieures sur l'acide lévulinique et le dodécylsulfate de sodium qui ont montré que la combinaison réduisait considérablement les salmonelles et E. coli sur la laitue romaine sans nuire à la qualité de la laitue, Zhao espérait prouver l'efficacité de la combinaison sur la réduction des agents pathogènes d'origine alimentaire sur les plants de tomates contaminés par des salmonelles, E. coli producteurs de shigatoxines et Listeria monocytogenes.

Dans les études sur le terrain, le traitement par pulvérisation a considérablement réduit la population bactérienne totale à la surface des tomates, déterminant que ce traitement avant récolte est une approche pratique, rentable et respectueuse de l'environnement pour le contrôle et la réduction des agents pathogènes d'origine alimentaire. L'étude a été récemment publiée dans la revue Food Control.

« Cette combinaison de produits chimiques n'avait jamais été utilisée pour le traitement avant récolte », a dit Zhao, qui a étudié la combinaison il y a 10 ans comme alternative au traitement au chlore comme lavage après récolte. « Le chlore libre est facilement neutralisé par les matières organiques, ce qui est un gros problème lorsque vous l'utilisez pour réduire les agents pathogènes. »

Le processus d’essai

Dans les tests en laboratoire et sur le terrain, les plants de tomates ont été pulvérisés partout avec une solution contenant cinq souches de E. coli, cinq souches de salmonelles et cinq souches de Listeria spécialement cultivées pour l'étude en laboratoire.

Pour tester l'efficacité des produits chimiques en laboratoire à titre préventif et comme traitement, les plants de tomates ont été séparés en trois groupes égaux puis pulvérisés avec la solution bactérienne. Le premier groupe a été traité avec du chlore acidifié comme témoin positif, le second avec une solution de traitement contenant de l'acide lévulinique et du dodécylsulfate de sodium comme groupe d'essai, et le troisième traité avec de l'eau du robinet uniquement comme témoin négatif.

Pour les trois parcelles utilisées pour les tests d’application à l’exploitation agricole, les groupes témoins positifs et négatifs ont été traités de la même manière, et un produit commercial, Fit-L, a été dilué selon la description du fabricant et utilisé comme solution de traitement. Avant les études de traitement dans l’exploitation agricole, deux concentrations de la solution de traitement ont été testées pour la sécurité sanitaire sur des plants de tomates en serre.

Réduction des agents pathogènes des plants

Les résultats des études ont montré que l'application, utilisée soit à titre préventif, soit à titre de traitement, réduisait considérablement les populations de E. coli producteurs de shigatoxines, de salmonelles et de L. monocytogenes inoculés sur les plants de tomates.

En plus d'être efficace et abordable, le traitement avant récolte avec de l'acide lévulinique et du dodécylsulfate de sodium pour réduire les agents pathogènes permet également d'économiser des coûts de main-d'œuvre pour les producteurs qui ont besoin d’employés pour effectuer le lavage et le séchage après récolte des produits avant conditionnement.

« Cette méthode peut facilement être adoptée en utilisant des équipements que la plupart des exploitations agrcoles utilisent déjà », a dit Zhao. « Le traitement avant récolte est très efficace et facile compte tenu de la quantité de travail nécessaire pour le lavage après récolte. »

PFAS dans les aliments : l'EFSA évalue les risques et définit un apport tolérable

Le blog vous avait parlé récemment de « La consommation de foie de mouton ou de bœuf peut contribuer considérablement à la consommation totale de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) ».

Voici que s’agissant des « PFAS dans les aliments : l'EFSA évalue les risques et définit un apport tolérable », source communiqué du 17 septembre 2020.

L'EFSA a établi un nouveau seuil de sécurité pour les principales substances perfluoroalkylées, ou PFAS, qui s'accumulent dans l'organisme. La définition de ce seuil – une dose hebdomadaire tolérable (DHT) de groupe de 4,4 nanogrammes par kilogramme de poids corporel – fait partie intégrante d'un avis scientifique sur les risques pour la santé humaine résultant de la présence de PFAS dans les aliments.

Les PFAS sont un groupe de substances chimiques artificielles fabriquées et utilisées dans un large éventail de secteurs industriels (notamment textile, produits ménagers, lutte contre le feu, industrie automobile, transformation des aliments, construction, électronique).

L'exposition à ces produits chimiques peut avoir des effets néfastes sur la santé et peut se produire de différentes manières, notamment via les aliments, où ces substances se retrouvent le plus souvent dans l'eau potable, le poisson, les fruits, les œufs ou les produits transformés à base d’œuf.

Les quatre PFAS sur lesquels l'évaluation de l'EFSA s'est concentrée sont l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), le perfluorooctane sulfonate (PFOS), l'acide perfluorononanoïque (PFNA) et l'acide perfluorohexane sulfonique (PFHxS).

Selon les scientifiques de l'EFSA, les enfants sont le groupe de population le plus exposé, et l'exposition pendant la grossesse et l'allaitement est le principal contributeur à l’apport en PFAS chez les nourrissons.

Les experts ont considéré que la diminution de la réponse du système immunitaire à la vaccination constituait l'effet le plus critique pour la santé humaine lors de l’établissement de la DHT. Ce point diffère de l'avis précédent de l'EFSA sur les PFAS de 2018, dans lequel l'augmentation du cholestérol avait été considérée comme effet critique principal.

L'avis de 2018 établissait des DHT distinctes pour le PFOS et le PFOA mais l'EFSA a cette fois réévalué ces substances en tenant compte des connaissances scientifiques plus récentes en la matière et en appliquant son récent document d'orientation relatif à l’évaluation de l’exposition combinée à plusieurs produits chimiques.

L'avis scientifique de 2020 prend par ailleurs en considération les commentaires reçus des organisations scientifiques, des citoyens et des autorités compétentes des États membres lors d'une consultation publique de deux mois organisée entre février et avril 2020

L’avis scientifique de l'EFSA contribuera à informer les décisions des gestionnaires du risque quant à la meilleure façon de protéger les consommateurs contre une exposition aux PFAS par l’intermédiaire de l’alimentation.

Comment l’alimentation peut-elle être contaminée par des PFAS ?

Les aliments peuvent être contaminés par de la terre ou de l'eau elles-mêmes contaminées et utilisées pour cultiver ces aliments, par la concentration de ces substances chez des animaux via les aliments et l'eau qu’ils ont consommés, par des emballages alimentaires contenant des PFAS ou encore par l'intermédiaire d’équipements de transformation contenant des PFAS.

Compréhension fondamentale des différents mécanismes d'adhésion des bactéries

 Pourquoi les germes hospitaliers se lient-ils plus fortement à certaines surfaces qu'à d'autres? Source EurekAlert.

Les bactéries multirésistantes sont un problème sérieux dans les environnements hospitaliers et de soins de santé. En formant un biofilm, ces agents pathogènes peuvent coloniser les poignées de porte et les interrupteurs d'éclairage et leur présence sur les implants médicaux peut entraîner de graves cas d'infection postopératoire. Une équipe de physiciens de l'Université de la Sarre a maintenant montré pourquoi les germes des hôpitaux adhèrent fortement aux surfaces d'où l'eau s'écoule tout simplement, mais se lient si mal aux surfaces facilement mouillées par l'eau.

Principe du mécanisme d'adhésion de la bactérie Staphylococcus aureus sur des surfaces hydrofuges et hydrophobes (à gauche) par rapport aux surfaces hydrophiles attirant l'eau (à droite). Alors que sur la gauche, de nombreuses molécules de la paroi cellulaire (représentées ici sous forme de plumes) sont responsables de l'adhérence, il y en a relativement peu sur la droite. À cette fin, l'équipe de physiciens de Sarrebruck a reproduit des courbes expérimentales force-distance dans des simulations.

Compréhension fondamentale des différents mécanismes d'adhésion des bactéries Source communiqué de l’Université de la Sarre.

Les bactéries multi-résistantes sont une menace constante dans les hôpitaux. Là, ils peuvent coloniser les poignées de porte et les interrupteurs d'éclairage, par exemple, et entraîner de graves infections sur les implants. Une équipe de physique de l'Université de la Sarre a maintenant montré pourquoi les germes hospitaliers adhèrent particulièrement bien aux matériaux d'où l'eau perle et particulièrement mal aux surfaces mouillées par l'eau.

Ces résultats de recherche issus de la physique expérimentale et théorique peuvent aider à améliorer les surfaces antibactériennes. Ils ont été publiés dans le célèbre revue de recherche Nanoscale.

La bactérie Staphylococcus aureus est l'une des causes les plus courantes d'infections que les patients contractent lors d'un séjour à l'hôpital. Les pathogènes sont particulièrement redoutés car ils peuvent former des biofilms robustes sur des surfaces naturelles et artificielles difficiles à éliminer. « Les bactéries individuelles de ces biofilms sont elles-mêmes bien protégées des antibiotiques et du système immunitaire humain. C'est pourquoi il est si dangereux, par exemple, qu'ils se déposent sur des implants et y provoquent des infections après une opération », explique Karin Jacobs, professeur de physique expérimentale à l'Université de la Sarre. Il est donc important de prévenir la formation de biofilms dès le départ.

Pour ce faire, les chercheurs de Sarrebruck ont d’abord dû comprendre les mécanismes par lesquels les bactéries adhèrent à divers matériaux. À l'aide d'un microscope à force atomique, ils ont pressé les minuscules cellules bactériennes sur diverses surfaces et ont déterminé la force nécessaire pour détacher à nouveau les cellules. Des courbes dites force-distance ont été enregistrées dans les expériences. « Nous avons utilisé des surfaces de silicium extrêmement lisses comme surfaces modèles, qui ont été préparées une fois pour qu'elles puissent être bien mouillées par l'eau et une fois pour qu'elles soient hydrofuges. Il s'est avéré que les cellules adhèrent beaucoup plus fortement aux surfaces hydrophobes, c'est-à-dire à celles qui repoussent l'eau, qu'aux surfaces hydrophiles et facilement mouillables », explique Karin Jacobs. Mais pas seulement les forces adhésives, mais aussi les formes des courbes force-distance diffèrent fondamentalement entre les deux surfaces (voir illustration). Sur les surfaces hydrophobes, on obtient des courbes très lisses avec une «forme de coupe» caractéristique. D'autre part, les surfaces hydrophiles présentent des formes de courbes individuelles avec de nombreux «bords dentelés».

Afin de comprendre ces résultats expérimentaux, le groupe de Ludger Santen, professeur de physique théorique à l'Université de la Sarre, a réalisé des simulations de Monte Carlo à l'aide desquelles la dynamique de systèmes complexes peut être modélisée. Le modèle décrit la bactérie comme une sphère rigide et les molécules de la paroi cellulaire à la surface comme de petites plumes. « Afin de décrire correctement les expériences, il est plus important de considérer la composante aléatoire dans la liaison à la surface que d'augmenter la complexité du modèle théorique. Nous avons découvert pourquoi les bactéries se comportent si différemment selon la surface: de nombreuses molécules de la paroi cellulaire adhèrent à des matériaux hydrofuges, ce qui dans l'ensemble conduit à une forte adhérence et à une forme uniformément lisse des courbes force-distance », explique Ludger Santen. En revanche, seules quelques molécules se sont collées sur les surfaces hydrophiles, la cellule n'a donc pas bien adhéré et la forme de la courbe est devenue moins uniforme. « Cette forme de courbe irrégulière est causée par quelques molécules de paroi cellulaire individuelles qui se détachent individuellement de la surface. En conséquence, les bactéries dans leur ensemble ne peuvent pas adhérer à la surface du matériau hydrophile », explique Erik Maikranz, qui a réalisé les simulations dans le cadre de sa thèse. « En conséquence, les bactéries dans leur ensemble ne peuvent pas adhérer à la surface du matériau hydrophile », explique Erik Maikranz, qui a réalisé les simulations dans le cadre de sa thèse de doctorat, molécules individuelles de la paroi cellulaire qui se détachent individuellement de la surface.

Les physiciens ont pu identifier diverses interactions et une soi-disant barrière potentielle associée comme raison du nombre différent de molécules de paroi cellulaire adhérentes. »Si la barrière potentielle sur les surfaces hydrophiles est comparativement élevée et ne peut être surmontée que par quelques molécules dans un certain temps, elle est négligeable sur les surfaces hydrophobes, de sorte qu'un grand nombre de molécules peuvent adhérer directement », explique Christian Spengler, docteur en physique.

La recherche a été menée dans le cadre d'un domaine de recherche spécial de la Fondation allemande pour la recherche (SFB 1027), consacré au thème « Modélisation physique des processus de non-équilibre dans les systèmes biologiques ».

Publication originale

E. Maikranz, C. Spengler, N. Thewes, A. Thewes, F. Nolle, M. Bischoff, L. Santen et K. Jacobs, «Différents mécanismes de liaison de Staphylococcus aureus aux surfaces hydrophobes et hydrophiles». Nanoscale (2020).

Agriculture et agribashing

Quelques informations glanées ici et là sur l’agriculture et l’agribashing ...

Commençons avec des extraits des ‘Nouvelles fraîches’ du blog-notes d’Olivier Masbou du 14 septembre 2020 :

Le fantôme de la « menace fantôme »

« «Agribashing» : enquête sur la cellule Demeter, dispositif politique contre une menace fantôme » : c’était le titre d’un article de Libération publié sur le site du quotidien le matin du 7 septembre. Ce titre a-t-il été perçu comme excessif ? Y a-t-il eu une intervention extérieure ? Quoiqu’il en soit, le soir du même jour, l’article était accompagné d’un titre plus sobre : « Agribashing : Demeter, mais pourquoi faire ? ».

Attaques contre les agriculteurs : la FNSEA reçue par le Gouvernement

Christiane Lambert, présidente, et Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA ont été reçus le 8 septembre par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, pour évoquer la multiplication des agressions contre les agriculteurs, les bâtiments d’exploitations agricoles et les animaux. La FNSEA devrait également être reçue prochainement par Eric Dupont-Moretti, ministre de la Justice sur ce même sujet.

Le ministre de l’agriculture semble curieusement absent …

On poursuivra avec cette lecture sans modération de l’éditorial de Jean-Paul Pelras du 16 septembre 2020 « Lettre aux écologistes qui n’aiment pas le bonheur » …

Pêle-mêle, on pourrait lister le sapin de Noël, désormais très médiatisé mais qui vous qualifie de ‘fachos’ dès qu’on est pas d’accord avec l’édile bordelais, mais il s’agit ici du Tour de France ...

vous qui pensez que le Tour de France véhicule une image machiste du sport, qu’il y a trop de moteurs thermiques dans la caravane, que les gadgets jetés sur le bord des routes polluent parce qu’ils ne sont pas “durables”. Vous êtes les tenants d’une pensée unique qui tétanise le peuple en le faisant culpabiliser. Vous prophétisez le malheur en prohibant le bonheur. Vous croyez savoir ce qui est bien pour nous car vous avez fait de votre idéologie une profession, en nous faisant croire que nous ne sommes pas suffisamment qualifiés pour exprimer nos propres opinions. Avec le coup du sapin de Noël et celui du Tour de France le vernis est passé du vert au vert de gris. Peut-être tout simplement car ce qui émoustille votre esprit citadin n’est en réalité qu’une pitoyable supercherie.

On terminera par la « Lettre ouverte à Jean Castex sur les agriculteurs », par Jean- Paul Pelras, une tribune parue dans Le Point du 16 septembre 2020,

L'ancienne figure catalane de la résistance paysanne tacle la ministre Barbara Pompili pour son soutien au mouvement Nous voulons des coquelicots.

Le blog en avait parlé ici.

mercredi 16 septembre 2020

Seismo, le couteau suisse de la sécurité sanitaire des aliments, édition de septembre 2020

Source OSAV
L’OSAV compile presque chaque mois les informations les plus importantes sur la sécurité des aliments. Surveiller les développements dans le domaine de la sécurité des aliments est une tâche indispensable de la détection précoce. C’est pourquoi l’OSAV résume et évalue l’essentiel dans le Seismo Info.

Voici donc le Seismo info 09/2020. Pour retrouver les précédents Seismo Info sur le blog, voir ici.

Nouvelles tendances alimentaires

Saumon OGM : Un saumon génétiquement modifié devrait être lancé dès cet automne sur le marché américain. La FDA et Santé Canada ont autorisé ce saumon à titre de première et seule protéine animale issue d’une production biotechnologique admise pour la consommation humaine. La modification génétique est conçue pour mieux protéger les poissons dans leurs premiers stades de croissance – les plus vulnérables –, ce qui se traduit par une augmentation de la production annuelle, estimée à 70 % par rapport à celle du saumon atlantique conventionnel. Food Safety News, 1 page. FDA, 3 pages. Site internet du produit, 1 page. (08.09.2020).

Toxi-infections alimentaires : foyers inhabituels

Salmonella Enteritidis : Le CDC a fait état d’un foyer de Salmonella Enteritidis aux USA et au Canada dû à des pêches emballées. En l’état actuel, 126 personnes sont infectées au total (78 aux États-Unis, 48 au Ca-nada), dont 34 sont hospitalisées. Aucun décès. CDC, 2 pages. Canada, 2 pages. (25.08.2020).

Salmonella Typhimurium : Un foyer de salmonelloses est apparu au Royaume-Uni, avec 98 cas à l’heure actuelle. Des fruits à coque (noix du Brésil) – utilisés entre autres ingrédients dans un bâton de müesli – sont la cause la plus probable de ce foyer. Les produits concernés ont été apparemment envoyés dans plus de 30 pays. Food Safety News, 2 pages. Food Safety News, 1 page. (28.08.2020).

Clenbutérol dans la viande : Les autorités d’un État fédéral mexicain ont émis une mise en garde, soupçonnant qu’une cinquantaine de personnes étaient tombées malades pour avoir consommé de la viande contaminée au clenbutérol. Le clenbutérol est un médicament qui était utilisé parfois comme additif dans l’alimentation du bétail afin de favoriser la croissance de la masse musculaire et le rendement en viande des bovins, des agneaux, des volailles et des porcs. Cette utilisation est illégale aux États-Unis et en Europe. Food Safety News, 2 pages. (26.08.2020).

Les autorités irlandaises enquêtent sur un foyer causé par des cryptosporidies dans des salades préemballées. Le produit a fait l’objet d’un rappel. Au total, 42 personnes sont tombées malades. Food Safety News, 2 pages. (13.08.2020).

Salmonella Newport : mise à jour des informations: Le mois dernier, nous avions signalé un foyer de Sal-monella Newport aux États-Unis causé par des oignons contaminés. Entre-temps, le nombre d’infections a continué à augmenter ; état le 10.09.2020 : 1469 personnes infectées en tout, dont 1012 aux États-Unis et 457 au Canada. Une personne est décédée, mais on ne sait pas dans quelle mesure les salmonelles sont la cause du décès. CDC, 2 pages. Canada, 3 pages. (10.09.2020).

Danemark : Les autorités danoises enquêtent actuellement sur trois foyers ayant entraîné la maladie d’une cinquantaine de personnes, l’un causé par l’hépatite A, les deux autres par des souches rares de salmonelles. L’hépatite A a touché 14 personnes, dont 11 ont été hospitalisées. Un foyer de Salmonella Strathcona et un autre de Salmonella Kasenyi ont touché respectivement 23 et 11 personnes. Des denrées alimentaires importées sont suspectées d’être à l’origine de ces cas. Food Safety News, 2 pages. (27.08.2020).

Foyer de Cyclospora : Le foyer de Cyclospora signalé dans le Seismo Info 07/2020, dû à des salades préembal-lées (iceberg, chou rouge et/ou carottes), continue de se propager aux États-Unis. Au total, 690 personnes de 13 États américains sont touchées. Food Safety News, 1 page. CDC, 2 pages. (17.08.2020).

Salmonella Anatum : Un foyer de la souche relativement rare de Salmonella enterica serovar Anatum persiste à Taïwan depuis 2015. La viande de porc et la volaille ont été identifiées comme véhicules de transmission. Des souches presque identiques de Salmonella Anatum ont également été identifiées au Royaume-Uni, aux États-Unis et aux Philippines. Publication originale, 2 pages. (19.08.2020).

Sécurité alimentaire

Le SARS-CoV-2 sur des denrées alimentaires importées : Selon les autorités chinoises, des traces de SARS-CoV-2 ont été détectées sur des ailes de poulets congelées, importées du Brésil. La veille, le virus avait également été trouvé sur un emballage de crevettes congelées en provenance d’Équateur. On ignore encore si le nouveau coronavirus aura une influence sur le commerce international des denrées alimentaires et, le cas échéant, dans quelle mesure. Swissinfo, 1 page. Food Safety News, 1 page. (18.08.2020).

Vibrio, E. coli ST131, STEC : Trois études commandées par l’OSAV ont été achevées récemment. L’objectif de l’étude de la littérature sur Vibrio spp. était d’évaluer la prévalence de V. parahaemolyticus et de V. vulnificus dans les fruits de mer et dans le poisson ; par exemple dans les fruits de mer, le taux de prévalence est respectivement de 43,1% et de 17%. Vibrio, 44 pages. En ce qui concerne E. coli ST131, les auteurs estiment que le risque auquel doivent faire face les fabricants suisses de denrées alimentaires est moyen pour les produits de volaille et de poissons, et faible pour tous les autres produits. E. coli ST131, 36 pages. Évaluation de la persistance et de la prévalence de STEC dans les farines par des Challenge-Tests et par qPCR. STEC, 43 pages. (03.09.2020).

Microplastiques dans des fruits et des légumes : Le bulletin d’information BeoWarn no 4/2020 (destiné aux autorités compétentes) communique : « Deux études se penchent actuellement sur la présence de microplastiques dans les plantes. Selon les auteurs, les contaminations les plus fortes se trouveraient dans les pommes et dans les carottes. Les particules entreraient dans les plantes via l’eau captée par les racines. » Publication A, 7 pages. Publication B, 7 pages.

Microplastiques dans les fruits de mer : Une nouvelle étude révèle la quantité et le type de microplastiques que l’on peut déceler dans des fruits de mer et des poissons (huîtres, crevettes, sardines, etc.). Selon les chercheurs, la méthode analytique utilisée pourrait aider à révéler l’étendue de la contamination des fruits de mer et faciliter l’évaluation des risques pour les consommateurs. C&EN, 1 page. Publication originale, 10 pages. (24.08.2020).

Mycotoxines dans les produits à base de tomate : Une enquête conjointe menée par plusieurs laboratoires cantonaux (ZH, SG, TG, GR, GL et la Principauté de Liechtenstein) a permis de détecter de l’acide ténuazonique (TEA) dans 38 des 54 produits à base de tomates examinés – des pelati au ketchup en passant par la purée de tomates –, soit dans environ 70 % d’entre eux. Il s’agit d’une mycotoxine (moisissure toxinogène) du groupe des toxines d’Alternaria. Quatre échantillons ont été à l’origine d’une contestation. SRF, 1 page. Office de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires des Grisons, 1 page. Plus d’informations à ce sujet dans notre banque de données ADURA. (27.08.2020).

Le VHE dans de la viande de porc : Une étude allemande a permis de détecter l’ARN du virus de l’hépatite E (VHE) dans de la viande de porc commercialisée ; plus de 10 % des échantillons analysés étaient contaminés. Animal Health Online, 1 page. Publication originale, 19 pages. (10.09.2020).

Le VHE chez la chèvre : Une étude égyptienne récemment publiée décrit la prévalence du virus de l’hépatite E chez les chèvres en se basant sur l’analyse d’échantillons de lait, de sang, d’urine et de déjections. En ce qui concerne le lait de chèvre, l’immunoglobuline G (IgG), les antigènes (Ag) et l’ARN du virus de l’hépatite E ont été trouvés dans respectivement 7 %, 2 % (environ) et 0,7% des échantillons. Publication originale, 8 pages. (21.08.2020).

Cadmium dans des algues marines : L’ANSES française met en garde contre les risques potentiels des algues marines en tant que denrées alimentaires. Des concentrations de cadmium supérieures à la concentration maximale de 0,5 mg/kg fixée par les autorités françaises ont été constatées dans près d’un quart des échantillons d’algues comestibles analysés par l’ANSES. Le cadmium est considéré comme cancérigène pour l’homme et est présent naturellement dans l’environnement. Food Navigator, 2 pages. SRF, 1 page. Publication originale, 57 pages.

Agrumes et listérias : Un producteur américain, suspectant une contamination par L. monocytogenes, a ordonné le rappel, entre autres, d’oranges, de citrons et de citrons verts. Food Poison Journal, 2 pages. (10.08.2020).

Morphine dans des produits de boulangerie aux graines de pavot : Plusieurs fabricants rappellent leurs produits de boulangerie contenant des graines de pavot en raison d’une teneur élevée en morphine. Le problème s’est déjà posé à la même époque l’année dernière pour des graines de pavot en provenance de Slovaquie (voir Seismo Info 09/2019). Mise en garde contre les produits concernés, 1 page. (19.08.2020).

Oléandrine dans du lait : Le bulletin d’information BeoWarn no 4/2020 (destiné aux autorités compétentes) communique : « Lors d’une enquête sur l’empoisonnement de 50 vaches laitières par la consommation de feuilles de laurier-rose mélangées accidentellement à leur alimentation, la toxine oléandrine a été détectée non seulement dans le sérum, le foie et le cœur, mais aussi dans du lait et du fromage. C’est la première fois qu’un rapport fait état de la migration de l’oléandrine dans le lait et les produits laitiers et attire l’attention sur un risque potentiel pour les consommateurs. Publication originale, 11 pages. (08.09.2020).

Fraudes alimentaires

COVID-19 : La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur l’approvisionnement alimentaire. Un nouveau rapport donne un aperçu des différents défis de fraude alimentaire à relever sous cet angle. Sterling Crew, 3 pages. (08.09.2020).

Viande de dauphin à la place de thon : Une étude menée par un étudiant mexicain a révélé que des boîtes de thon contenaient de la viande de dauphin. Sur les 15 boîtes examinées, trois contenaient des traces d’ADN de dauphin, ce qui a confirmé la présence de viande de dauphin. Seafood Source, 1 page. (02.09.2020).

Sous la loupe

La prochaine pandémie : Un document de 82 pages intitulé « Prévenir les prochaines pandémies – Zoonoses et comment briser la chaîne de transmission » a été publié par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) et l’ILRI (Institut international de recherche sur l’élevage). Les auteurs formulent des recommandations sur la manière de prévenir de futurs foyers de zoonoses et considèrent l’approche One Health comme le meilleur moyen pour prévenir et enrayer les pandémies à l’avenir. Press Release, 2 pages. Messages clés (en anglais et en français), 1 page. Publication originale, 82 pages. (03.09.2020).

Les microplastiques comme transporteurs de bactéries : La présence de microplastiques dans les océans est un problème environnemental bien connu. Une nouvelle étude avertit maintenant que le problème pourrait être plus important que ce que l’on croyait, car il est possible que les microplastiques favorisent le transport d’agents pathogènes tels que les bactéries et les virus. Science Daily, 1 pages. Publication originale, 10 pages. (28.08.2020).

EHEC en Suisse : La Suisse connaît depuis 2015 une forte augmentation des cas d’infections par E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) confirmés en laboratoire. On peut se demander s’il y a vraiment plus de cas ou si cette hausse est due à l’accroissement du nombre d’analyses de laboratoire. Dans une nouvelle publication, des chercheurs suisses concluent que l’augmentation n’est pas uniquement due à au nombre plus élevé d’analyses, mais qu’elle indique probablement une véritable tendance épidémiologique. Publication originale, 11 pages. (27.08.2020).

Un moteur à protéines minuscules alimente le mouvement bactérien

La protéine MotB (verte) est ancrée à la paroi cellulaire et est entourée de protéines MotA (orange), qui, lors de la dispersion de la force motrice ionique, tourne autour de MotB. La rotation de MotA entraîne à son tour la rotation du gros moteur bactérien. Image modèle de Dan W. Nowakowski, N Molecular Systems, Inc.

«Un moteur à protéines minuscules alimente le mouvement bactérien», source communiqué de la Faculty of Health and Medical Sciences de l’Université de Copenhague.  

La capacité de se déplacer est essentielle pour que des bactéries comme certaines souches de salmonelles et de E. coli afin de propager efficacement les infections. Elles peuvent se propulser vers l'avant à l'aide de fils, appelés flagelles, alimentés par le moteur rotatif flagellaire. Mais la façon dont ce moteur rotatif est alimenté reste un mystère parmi les scientifiques. Désormais, des chercheurs de l'UCPH montrent que le moteur flagellaire bactérien est alimenté par un autre moteur rotatif encore plus petit.

Il y a des milliards de bactéries autour de nous et dans notre corps, dont la plupart sont inoffensives voire même utiles. Mais certaines bactéries telles que E. coli et Salmonella peuvent provoquer des infections. La capacité de nager peut aider les bactéries à rechercher des nutriments ou à coloniser des parties du corps et provoquer une infection. Des chercheurs de la Faculté de la santé et des sciences médicales de l'Université de Copenhague ont maintenant fourni des informations fondamentales sur la façon dont ce mouvement bactérien est alimenté, résolvant un mystère d'un an dans le domaine.

« De nombreuses bactéries peuvent se déplacer ou nager, car elles ont de longs fils, également appelés flagelles, qu’elles peuvent utiliser pour se propulser vers l’avant. Elles font cela en faisant tourner ces fils. La rotation est alimentée par un moteur rotatif, qui est à nouveau alimenté par un complexe protéique connu sous le nom d'unité stator. Tout cela est bien connu dans notre domaine. Ce que nous montrons maintenant, c’est comment cette unité de stator alimente le moteur, ce qui a été un mystère jusqu’à présent », a dit le professeur et chef de groupe Nicholas Taylor, Novo Nordisk Foundation Center for Protein Research.

De manière assez surprenante, l'équipe montre que le stator lui-même est en fait également un minuscule moteur rotatif. Ce petit moteur alimente le gros moteur, ce qui fait tourner les fils, provoquant le déplacement des bactéries. Les résultats contredisent les théories existantes sur le mécanisme de l'unité statorique, et ces nouvelles connaissances pourraient être utiles dans la lutte contre les maladies bactériennes.

« La plupart des chercheurs, y compris nous-mêmes, pensaient en fait que le mécanisme technique et l’architecture du stator étaient très différents de ce que notre étude montre. Connaître la composition et la fonction réelles de cet appareil ouvre la voie à des fins thérapeutiques. Lorsque nous savons ce qui fait bouger les bactéries, nous pourrions également être en mesure d’inhiber ce mouvement et de l’empêcher ainsi de se propager », a dit Nicholas Taylor.

La microscopie cryoélectronique révèle l'architecture du moteur
Les chercheurs ont déterminé la structure du complexe d'unité de stator en utilisant la microscopie cryoélectronique. En travaillant avec cette technique, ils ont pu élucider son architecture, voir comment elle est activée et fournir un modèle détaillé de la façon dont elle alimente la rotation du moteur flagellaire.

« Le moteur est constitué de deux protéines: MotA et MotB. La protéine MotB est ancrée à la paroi cellulaire et est entourée de protéines MotA qui, lors de la dispersion de la force motrice ionique, tourne autour de MotB. La rotation de MotA entraîne à son tour la rotation du gros moteur bactérien », explique Nicholas Taylor.

« De plus, notre modèle montre comment le stator peut entraîner la rotation du moteur flagellaire bactérien dans les deux sens, ce qui est crucial pour que les bactéries changent de direction de nage. Sans changement de direction, les bactéries ne pourraient nager que dans une seule direction. »

La prochaine étape pour le groupe est de savoir s'il est possible d'inhiber les unités statoriques à l'aide de composés chimiques, qui pourraient avoir des effets antibiotiques.

L’étude,Structure and function of stator unit of the bacterial flagellar motora été publiée dans Cell.

A propos de l'utilisation d’un type de vaccin innovant contre plusieurs maladies animales et humaines

Un communiqué de l’Anses du 15 septembre informe que « Des chercheurs font le point sur l’utilisation d’un type de vaccin innovant contre plusieurs maladies animales et humaines ».

Un vaccin qui s’avale et protège aussi bien contre des maladies causées par des parasites, des bactéries ou des champignons. Dans une publication qui vient de paraitre, des scientifiques de l’unité mixte de recherche Bipar (Anses, INRAE, EnvA) du laboratoire de santé animale de Maisons-Alfort, ont fait le point sur les recherches menées sur un type de vaccin encore peu développé mais qui pourrait modifier les stratégies de vaccination contre plusieurs maladies animales et humaines.

Comme pour tout vaccin, celui étudié repose sur la reconnaissance par le système immunitaire d’un agent infectieux auquel il a déjà été confronté. Son originalité vient du fait que la molécule utilisée pour déclencher la réponse immunitaire protège non pas contre une seule maladie, mais contre plusieurs. Il s’agit d’un glucide présent sur la membrane des cellules des organismes pathogènes : le galactose-α-1,3-galactose (α-gal). Il est répandu parmi les êtres vivants, mais les humains, les oiseaux et les poissons ont perdu la capacité de le synthétiser. Lorsque ces derniers sont infectés par un organisme porteur d’α-gal, leur système immunitaire produit des anticorps spécifiques vis-à-vis de cette molécule. Des membres de l’unité Bipar (Biologie moléculaire et immunologie parasitaires), composée de chercheurs de l’Anses, d’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA), ont fait une synthèse des recherches menées sur les vaccins à base d’α-gal. Leur revue, en collaboration avec des chercheurs d’Autriche et d’Espagne, est parue dans la revue Trends in parasitology.

Un vaccin contre plusieurs maladies

L’unité Bipar, au sein du laboratoire de santé animale de Maisons-Alfort, a collaboré à deux recherches expérimentales qui sont parues cette année : l’une sur les poissons-zèbre, l’autre sur des volailles. L’équipe a montré qu’un vaccin à base d’α-gal permet de protéger des poissons-zèbres contre la bactérie Mycobacterium marinum. Cette dernière provoque une maladie chronique chez les poissons et est proche de celle responsable de la tuberculose chez l’Homme. Outre son intérêt pour la pisciculture, ce résultat pourrait ouvrir des perspectives de vaccination de l’Homme notamment contre la tuberculose et d’autres bactéries de la même famille.

La seconde étude s’est intéressée à un champignon, Aspergillus fumigatus, qui provoque des lésions pulmonaires notamment chez les volailles et chez l’Homme immunodéprimé. Puisque l’α-gal est naturellement présent à la surface des microorganismes du système digestif, les chercheurs ont donné aux animaux testés une souche de bactérie (Escherichia coli O86:B7) qui produit une grande quantité de ce glucide. Résultat : les dindes qui l’ont reçue ont résisté à l’infection par le champignon et leurs poumons n’ont pas été endommagés. Ce vaccin est un probiotique : des microorganismes vivants sont administrés pour leurs bénéfices sur la santé. Les probiotiques n’ont pas d’effet indésirable connu sur le microbiote intestinal.

D’autres équipes de recherche ont montré l’efficacité de vaccins à base d’α-gal sur des parasites responsables de maladies majeures pour l’homme. Les résultats, obtenus sur des souris, permettent d’envisager le développement de vaccins contre le paludisme, la maladie de Chagas et la leishmaniose.

Des bénéfices multiples

Le vaccin à base d’α-gal va à l’encontre de la démarche vaccinale traditionnelle, qui privilégie des solutions spécifiques vis-à-vis d’un agent infectieux en particulier. La possibilité d’obtenir une réponse immunitaire efficace par la consommation de bactéries riches en α-gal est intéressante et novatrice. Les vaccins de ce type ont un faible coût de production. De plus, ils sont faciles à administrer dans les zones ayant un accès limité aux services de santé : il n’y a en effet pas besoin de les conserver au frais, ni de faire d’injection, puisqu’il suffit de les mélanger à la nourriture. Cette approche est donc susceptible d’avoir un impact majeur en matière de prévention et de maîtrise des principales maladies infectieuses et parasitaires des volailles, des poissons et des humains.

mardi 15 septembre 2020

Quand Barbara Pompili insulte l’Anses et la science …

Je relaie bien volontiers l’article d’Alerte Environnement, « Barbara Pompili insulte l’Anses (et la science) en pactisant avec les marchands de peur Nicolino and Co ».
Tant pis si « Nous voulons des coquelicots » n’est pas crédible, y compris dans son appellation, tant pis si son animateur principal est un homme qui n’hésite pas à appeler à la violence physique contre ceux qui ne partagent pas sa vision du monde sans jamais préciser qui (histoire d’échapper aux tribunaux), tant pis si ce collectif ne pèse pas autant qu’il l’affirme (n’importe qui peut signer 50 ou 200 fois leurs pétitions)…
Le ministre de la Transition écologique Barbara Pompili vient d’apporter un soutien regrettable à « Nous voulons des coquelicots » en signant leur appel contre les pesticides de synthèse, mais pas ceux utilisés dans le bio malgré une dangerosité similaire et une absence de risque pour les synthétiques et les bios (pour comprendre la différence entre « danger » et « risque », cliquez ici).
Le lobby bio qui finance en grande partie l’initiative (Générations Futures, Biocoop, etc. Voir la liste diffusée en page 5 de ce document) n’est peut-être pas pour rien dans cet oubli… Tant pis si le ministère de la Transition écologique et solidaire est le ministère de tutelle de l’Anses, autorité sanitaire allègrement insultée par « Nous voulons des coquelicots » sur le dossier des SDHI.
Si ce n’est pas un véritable coup de poignard dans le dos de Roger Genet, le directeur de l’Anses…
En même temps, il n’est pas le premier à souffrir des ambitions et de l’opportunisme de cette politicienne sans scrupule !
Mise à jour du 19 septembre 2020. On lire l’article d’André Heitz, « Un scandale d'État ! La ministre Barbara Pompili signe une pétition et s'auto-interpelle... » 

Mise à jour du 23 septembre 2020. On lira la lettre ouverte de  Jean-Paul Pelras, Lettre ouverte à Jean Castex sur les agriculteurs.
« Monsieur le Premier Ministre,

En juillet dernier, alors que vous veniez d'être nommé à Matignon, vous m'écriviez dans le cadre d'un échange amical « espérer pouvoir compter sur moi pour vous signaler ce qui mérite de l'être. Il faut recoudre et cicatriser ce pays. » Voilà que l'actualité me donne l'occasion de vous interpeller sur ce terrain que nous connaissons bien tous les deux, puisqu'il s'agit de celui de la ruralité et de l'agriculture. 
En revanche, qu'une ministre de votre gouvernement puisse « partager l'appel de ce mouvement » en suscitant la satisfaction d'un président d'association pose réellement question. 
Car le monde agricole est en droit de se demander désormais quelles orientations vont être prises, qui sera écouté et dans quelles proportions le modèle qui permet de garantir notre sécurité alimentaire va être préservé. (...)
Arrêtons donc de laisser dire n'importe quoi, car, chaque jour, les paysans français nourrissent 67 millions de personnes. Chaque jour, jour après jour et sans bricoler. Qui a suffisamment de force, de courage, de conviction et d'expérience pour assumer cette responsabilité ?
Mise à jour du 4 octobre 2020. On lira aussi un article de seppi, Une ministre s'oublie... le Secrétaire général de la FNSEA a mal à sa République.

Mise à jour du 6 octobre 2020. L'excellent blog-notes d'Olivier Masbou rapporte La pression des coquelicots sur Pompili.

La presse a largement rendu compte de la signature de l’Appel des coquelicots par Barbara Pompil, ministre de la Transition écologique. Très fière de sa prise, l’association raconte, sur son site internet, comment elle a obtenu cette signature. Les représentants de l’association ont lu devant la ministre une « Plainte morale à l’encontre de Madame Barbara Pompili ». « La crise de la vie sur Terre, et donc en France, est totale. Vous le savez, mais vous faites semblant qu’il n’en est rien » écrivent les auteurs. « Madame Pompili, vous êtes responsable. Vous êtes responsable personnellement, et nous n’acceptons pas les subterfuges habituels » poursuivent-ils. « Le mouvement des coquelicots dépose ce 15 septembre 2020 une plainte majeure contre vous. Elle n’est pas pénale, elle est morale. Et fondamentale. C’est une plainte solennelle pour non-respect de votre propre parole. C’est une plainte pour non-assistance à des milliards d’êtres vivants en danger de mort immédiate, dont le peuple des abeilles n’est qu’une première ligne. C’est une plainte qui restera. Cette flétrissure vous suivra tout au long de votre vie. À moins que? ». A moins que la ministre signe. C’est ce qu’elle a fait « sous les regards consternés de ses conseillers » se félicite le site NousVoulonsDesCoquelicots.

Qu’est-ce qui est le plus surprenant ? Le plus incroyable ? Qu’une association exerce une énorme pression morale sur un ministre ? Que le ministre cède à cette pression ? Que l’association revendique cette pression, et s’en félicite en la rendant publique ? Les 3 ?