jeudi 15 juillet 2021

Seismo, le couteau suisse de la sécurité sanitaire des aliments, édition de juillet 2021

L’
OSAV compile chaque mois les informations les plus importantes sur la sécurité des aliments: Surveiller les développements dans le domaine de la sécurité des aliments est une tâche indispensable de la détection précoce. C’est pourquoi l’OSAV résume et évalue l’essentiel dans le Seismo Info 07/2021.

Pour retrouver les précédents Seismo Info sur le blog, voir ici. Les archives du Seismo Info sont ici

Nouvelles tendances alimentaires

Upcycling/Recycling: Lorsque les harengs sont découpés en filets, plus de la moitié de leur poids devient un «flux secondaire» qui n'arrive jamais dans nos assiettes, bien qu'il soit riche en protéines et en acides gras oméga-3. Des scientifiques suédois ont mis au point une technologie permettant d'allonger considérablement la durée de conservation de ces flux secondaires et d'accroître les possibilités de les utiliser comme aliments. EurekAlert!, 2 pages. (10.06.2021). Publication originale: Food Control. Des chercheurs anglais ont utilisé une nouvelle méthode pour transformer les déchets plastiques en vanilline, afin de fournir de la vanilline et de réduire la pollution plastique. Archyde, 2 pages. (22.06.2021). Publication originale: Green Chem. Une marque anglaise d’eau minérale a lancé une gamme de produits dans des bouteilles d’aluminium produites avec 100% d’aluminium recyclé. Food Navigator, 3 pages. (11.06.2021).

Nitrates: Utilisés pour donner aux saucisses leur couleur rose caractéristique, les nitrites et nitrates sont responsables de l'augmentation du risque de cancer, selon l'Organisation mondiale pour la santé (OMS). Pendant ce temps, une industrie de produits sans conservateur se développe. Linkiesta, 3 pages. (11.06.2021).

Viande de laboratoire: De la dinde cultivée en laboratoire au bœuf et à l'agneau de culture, la catégorie des produits de viande cellulaires s'étend, selon un article récent. Food Navigator, 4 pages. (07.06.2021). Un nouveau rapport évalue l'avenir de l'industrie des viandes de culture. Le rapport indique que si le secteur est en pleine croissance, des obstacles existent. QAMag, 2 pages (17.06.2021). Publication originale: IDTechEx.

Substitut de fromage végane: Une étude sur l'acceptation par les consommateurs des produits «laitiers» sans animaux a révélé que 71% des personnes interrogées sont prêtes à acheter des «fromages» sans animaux, et 79% sont prêtes à les essayer. EurekAlert!, 2 pages. (24.06.2021). Publication originale: FrontSustainFoodSyst.

Suppléments alimentaires: Les consommateurs auraient acheté davantage d'aliments fonctionnels, de boissons et compléments alimentaires depuis la pandémie de COVID-19. Food Industry Executive, 1 page. (23.06.2021).

Toxi-infections alimentaires : foyers inhabituels

Salmonella Weltevreden: L’autorité américaine pour la sécurité alimentaire (FDA) a déterminé que des crevettes cuites étaient la source probable d’une épidémie à Salmonella Weltevreden dans deux états. Food Safety News, 2 pages. (16.06.2021). Publication originale: FDA.

Contamination par voie aérienne: La FDA explique comment la contamination par voie aérienne peut propager des agents pathogènes des exploitations agricoles et animales aux vergers, en se basant sur un foyer de salmonelles survenu en 2020 avec des pêches. The Counter, 4 pages. (15.06.2021). Publication originale: FDA.

Listeria monocytogenes: Une épidémie nosocomiale de listériose, causée par une souche ST451 de L. monocytogenes, a été liée à la cuisine d’un hôpital. Il s'agit du premier constat d'une épidémie de listériose causée par le ST451 en Italie. Pathogens, 12 pages. (12.05.2021). Aux États-Unis, un rappel de jus de cerises est en cours, dû à une contamination possible par L. monocytogenes. s/Food Safety News, 2 pages. (14.06.2021).

Salmonella enteritidis: Au cours des derniers mois, plus de trois cents cas de salmonellose sont apparus dans divers pays européens et au Canada, liés les uns aux autres. Au Royaume-Uni, les cas ont pu être partiellement attribués à de la viande de volaille panée surgelée. EurekAlert!, 2 pages. (01.06.2021).

Salmonella Urbana: Aux États-Unis, les résultats du séquençage du génome entier (WGS) ont montré que des noix de cajou étaient à l’origine d’une épidémie causée par la contamination de fromage brie au cajou par Salmonella Urbana. CDC, 2 pages. (07.05.2021).

Sécurité alimentaire

Campylobacter: Au Danemark, une étude basée sur les données de surveillance de Campylobacter montre que la surveillance intégrée basée sur le whole genome sequencing (WGS) peut identifier des corrélations entre l'occurrence de souches spécifiques dans la viande de poulet et dans les infections humaines. Eurosurveillance, 9 pages. (08.06.2021). Au Royaume-Uni, neuf grands distributeurs ont révélé la proportion de volailles contaminées par Campylobacter dans leurs chaînes d'approvisionnement depuis le début de l'année. Les derniers chiffres, montrent qu'en moyenne, environ 1,6 % des poulets ont été testés positifs au niveau de contamination le plus élevé - une amélioration par rapport à la fin de l'année dernière. Daily Post, 2 pages (11.06.2021).

Évaluation des risques: L'OMS a élaboré un guide permettant aux pays de mesurer la charge de morbidité d'origine alimentaire. Ce guide aidera les nations à identifier les besoins du système de sécurité sanitaire des aliments et les lacunes en matière de données afin qu'elles puissent renforcer leurs infrastructures nationales. Food Safety Magazine, 1 page. (09.06.2021). Publication originale: WHO. En Norvège, une évaluation des risques microbiologiques a été réalisée afin d’établir une base scientifique pour la mise en œuvre de programmes de surveillance et de contrôles basés sur les risques. Toxoplasma gondii est arrivé en tête du classement, suivi de Campylobacter, Echinococcus multilocularis, E. coli entérohémorragique (EHEC), Listeria monocytogenes et Salmonella non typhique. s. (23.06.2021). Publication originale: VKM.

Hypoglycine A: Selon une étude allemande, les vaches peuvent transmettre la toxine hypoglycine A par le biais de leur lait; de petites quantités de la toxine ont été détectées dans le lait cru de vaches ayant brouté dans un pâturage exposé à l'érable sycomore. L’hypoglycine A peut provoquer des symptômes graves chez les humains et les animaux. EurekAlert!, 2 pages. (07.06.2021). Publication originale: Toxins.

Streptocoques du groupe B (GBS): L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a mis en garde contre des maladies liées à la consommation de poisson d'eau douce cru en Asie du SudEst. Selon les experts, le streptocoque du groupe B (GBS) (S. agalactiae) a été détecté dans plusieurs pays de la région. FAO, 78 pages. (24.06.2021). Informations supplémentaires: Briefing letter Streptococcus agalactiae, ADURA.

Mercure: Le réchauffement climatique et l'intensification de l'utilisation des terres augmenteraient la teneur en mercure des poissons. Science Daily, 2 pages (22.06.2021). Publication originale: ScTotEnv.

Nanoparticules: Des chercheurs américains ont utilisé l'apprentissage automatique (machine learning) pour évaluer les propriétés des nanoparticules métalliques les rendant plus susceptibles d'être absorbées par les plantes. L’algorithme pourrait indiquer dans quelle mesure les plantes accumulent les nanoparticules dans leurs racines et leurs pousses. Science Daily, 2 pages. (16.06.2021). Publication originale: Env Sci and Techn.

Maladies infectieuses et Covid-19: Les mesures de prévention contre le Covid-19 ont permis de réduire considérablement le nombre de maladies infectieuses. Alors que les mesures de confinement commencent à s'atténuer dans certaines régions du monde, une résurgence des maladies infectieuses est observée. IFLScience, 2 pages. (14.06.2021). Aux États-Unis, des responsables de la santé publique exhortent le public et la restauration à prendre des précautions contre les norovirus; une augmentation des infections a été observée au cours des dernières semaines, suite à la levée des restrictions dues au Covid. Food Safety News, 2 pages. (15.06.2021).

Antibiorésistance: Des chercheurs chinois ont détecté le gène optrA dans des souches de Campylobacter jejuni isolées de viande vendue au détail. Le gène optrA, code pour une protéine qui confère une résistance aux oxazolidinones et aux phénicolés. Int. J. Food Microbioloy, 24 pages. (29.06.2021).

E. coli producteurs de shigatoxines (STEC): En Allemagne, des chercheurs ont constaté une large distribution et une grande diversité de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la farine. Food Safety News, 3 pages. (30.06.2021). Publication originale: Int. J. Food Micr. Informations supplémentaires: ADURA.

Hépatite E: Une analyse du virus de l’hépatite E (VHE) sous l’optique One Health en Croatie a été publiée. Les auteurs concluent que des monitorages périodiques continus chez les humains et les animaux sont nécessaires pour identifier l’évolution épidémiologique des infections par le VHE. Pathogens, 11 pages. (04.06.2021). Aux Pays-Bas, des chercheurs ont comparé les séquences d’isolats du virus du VHE provenant de porcs avec ceux provenant de donneurs de sang et de patients; aucune différence n'a été observée entre les isolats, ce qui suggère que les VHE chez les humains sont très susceptibles de provenir de porcs. Viruses, 10 pages. (29.06.2021).

Giardia: L’ANSES, en France, a mis à jour une fiche de danger biologique transmissible par les aliments, relative à Giardia duodenalis. ANSES, 6 pages. (26.05.2021). Une nouvelle publication décrit la caractérisation d’un petit virus endosymbiotique à double strand ou dsARN, le G. lamblia virus (GLV), qui pourrait habiter les isolats humains et animaux de G. duodenalis et potentiellement avoir une influence sur la virulence. Biomedicines, 29 pages. (08.06.2021).

Vibrio vulnificus: Les autorités sanitaires de Floride, ont signalé dix cas d’infections à Vibrio vulnificus, dont 4 décès. La bactérie peut provoquer des maladies chez les personnes au système immunitaire affaibli, suite à la consommation de fruits de mer contaminés. Outbreak News Today, 1 page. (18.06.2021). Informations supplémentaires: ADURA.

Noix de macadamia: Des chercheurs ont étudié la charge microbienne et prévalence de Escherichia coli et de Salmonella spp. dans les systèmes de production de noix de macadamia. J. Food Prot., 8 pages. (06.2021).

Protozoaires: En utilisant un nouveau test de séquençage pour la détection simultanée de Cryptosporidium spp, Giardia spp et Toxomplasma gondii dans les mollusques, des chercheurs ont montré que la contamination par les protozoaires n'était pas associée au taux de contamination avec les indicateurs fécaux, ce qui suggère que l'utilisation d'indicateurs fécaux pourrait être insuffisante pour garantir la sécurité alimentaire. Int J Food Micr, 24 pages. (21.06.2021). Au Canada, une entreprise procède au rappel de myrtilles fraîches car les résultats des tests ont montré une contamination par le parasite Cyclospora. Food Safety News, 1 page. (26.06.2021). Plus d’informations: FDA. En Allemagne, des chercheurs ont étudié les incidences de diverses manifestations de la toxoplasmose entre 2011 et 2016. Ils concluent que la toxoplasmose représente une charge de morbidité importante en Allemagne, et recommandent la mise en œuvre de programmes de prévention spécifiques à la toxoplasmose. EID, 6 pages (08.2021).

Fraudes alimentaires 

Thon: En 2020, les autorités sanitaires belges ont saisi près de 80 tonnes de thon, majoritairement originaire d’Asie. L'opération visait à cerner l'utilisation et la fréquence de fraude afin de cacher l'altération du poisson pour le faire passer pour plus frais. RTBF, 2 pages. (02.06.2021). Publication originale: AFSCA. Au moins 12 personnes sont tombées malades en Italie. L'épidémie est soupçonnée d'avoir été causée par des steaks de thon jaune décongelés. Six lots ont été rappelés; l’avis de rappel indique la présence de nitrites ou de nitrates. L'utilisation de nitrites comme additifs alimentaires pour modifier la couleur des produits de la pêche n'est pas autorisée en Europe. Food Safety News, 2 pages. (12.06.2021). Aux États-Unis, les sandwiches au thon vendus par une grande chaîne de sandwicheries se sont révélés ne contenir aucun ADN de thon. Fox Business, 2 pages (23.06.2021).

Pesticides: En Italie, du concentré de tomates a été saisi après que les autorités ont constaté que le produit contenait des niveaux inacceptables de pesticides. Quelques centaines de tonnes auraient déjà été vendues à des pays à l'intérieur et à l'extérieur de l'Union européenne. ANSA, 1 page. (08.06.2021). Selon l'agence européenne chargée de l'application de la loi, Europol, un total de 1’203 tonnes de pesticides illégaux a été retiré de la circulation entre janvier et avril 2021. Il semblerait que les ventes en-ligne contribuent significativement à cette une augmentation. Euractiv, 2 pages. (23.06.2021). Publication originale: Europol.

Sucre de fleur de coco: Un magazine allemand a examiné du sucre de fleur de coco. Pour tous les produits examinés, le sucre de fleur de coco est déclaré comme le seul ingrédient sur l’emballage. Du sucre étranger, vraisemblablement du sucre de canne, a été retrouvé dans huit produits sur 20, à des teneurs allant jusqu’à 50%. Du gluten a été détecté dans huit produits à l'état de traces. Beo Warn BVL, (06.2021). Publication originale: Öko Test.

Grenades: En raison de l'intérêt croissant des consommateurs pour les bienfaits de la grenade au cours des deux dernières décennies, des fournisseurs et des fabricants peu scrupuleux se sont tournés vers diverses formes de falsification. Bot Adulterants Prev Bull, 9 pages. (06.2021).

Haricots mungo: En république Tchèque, une production illégale de germes de haricot mungo a été découverte. Les germes étaient cultivés et produits dans des conditions d'hygiène insatisfaisantes et dans un local non autorisé. 120 kg de produit seront détruits. Food Safety News, 3 pages. (28.06.2021).

Sous la loupe

Plastique: Des scientifiques affirment avoir produit un plastique qui peut être façonné en film ou en moules tridimensionnels pliables à partir de E. coli génétiquement modifié. Le substitut de plastique se dissoudrait presque complètement en 45 jours. GLP, 1 page. (01.06.2021).

Néocotinoïdes: Le gouvernement écossais semble prêt à approuver l'imidaclopride pour traiter les saumons d'élevage contre les poux du poisson. Accusé de détruire les populations d'abeilles, il suffirait d'un milliardième de gramme de cet insecticide pour nuire à la vie aquatique. The Guardian, 5 pages. (27.05.2021).

Risques émergents et Green Deal: Le rapport de l'événement conjoint EREN/StaDG-ER «The European Green Deal: opportunities to anticipate and address emerging risks» est maintenant publié. Cet événement a eu lieu dans le cadre du dialogue de l'Union Européenne pour le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires de 2021. Summit Dialogues, 13 pages. (11.06.2021).

Résistance aux antibiotiques: Le rôle joué par l'environnement dans l'émergence et la propagation de la résistance aux antibiotiques dans la chaîne alimentaire est sujet d’un rapport publié par l’Autorité européenne de la sécurité alimentaire (EFSA). EFSA, 188 pages. (15.06.2021).

Whole genome sequencing (WGS): Selon une étude récente, le séquençage du génome entier (Whole genome sequencing, WGS) fournit un niveau d'information supplémentaire qui fait plus que compenser les coûts additionnels s'il est utilisé efficacement. Food Safety News, 3 pages. (08.06.2021).

Substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS): Selon une étude de l’institut allemand pour l’évaluation des risques (BfR), certaines populations dépassent les valeurs guide basées sur la santé pour les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS). BfR, 75 pages. (28.06.2021).

Bactéricide naturel: Un composé bactéricide naturel a été découvert dans une saucisse à base de viande de porc crue fermentée. Toxique pour les bactéries mais sans danger pour l'homme, la Plantacyclin B21AG serait une alternative naturelle aux conservateurs alimentaires artificiels. EurekAlert!, 2 pages. (07.06.2021). Publication originale: Process Biochemistry.

Microbiome: Une étude suédoise a étudié les associations entre les choix alimentaires et la composition du microbiome intestinal humain. Elle a mis en évidence l'impact notable des fibres alimentaires et de la viande rouge sur la santé du microbiome intestinal. Food Navigator, 2 pages. (04.06.2021). Publication originale: Am J. Cli. Nutr.

Microalgues: Parmi les 5 000 espèces de microalgues dans le monde, seules 250 sont potentiellement dangereuses. Les méthodes actuelles d'identification peuvent prendre jusqu'à quelques jours; une chercheuse développe une méthode, basée sur le méta-barcodage de l'ADN, afin d’obtenir des résultats en une journée. La technologie est similaire à la façon dont fonctionnent les codes-barres. The Straits Times, 3 pages. (14.06.2021).

Eau: Une étude a évalué la faisabilité d’un procédé combinant un traitement aux UV et au chlore dans la désinfection de l'eau potable, avec Pseudomonas aeruginosa comme micro-organisme cible. L’étude suggère que le traitement combiné UV/chlore peut endommager complètement les bactéries et serait prometteur pour l'inactivation des pathogènes afin de surmonter les limites des traitements UV et chlore utilisés individuellement. Env Sc and Tech, 10 pages (17.06.2021).

Salmonella: Les Centers for disease control and prevention (CDC) américains et les responsables de la santé publique de plusieurs États enquêtent sur des foyers d'infection à Salmonella liés à des contacts avec des volailles de basse-cour. Au total, 474 personnes malades ont été signalées dans 46 États. HS Today, 2 pages. (29.06.2021). Publication originale: CDC.

Nutrition: Une étude américaine a révélé qu'un régime riche en sucre et en graisses entraîne un déséquilibre de la culture microbienne de l'intestin et peut contribuer aux maladies inflammatoires de la peau telles que le psoriasis. Science Daily, 2 pages. (22.06.2021). Publication originale: J Invest Derm. Une étude a montré que des édulcorants artificiels (saccharine, sucralose et aspartame) peuvent rendre malades des bactéries intestinales (E. coli et E. faecalis) auparavant saines, et entraîner de graves problèmes de santé. Int J Mol Sc, 14 pages. (15.05.2021).

Oméga-3: Parmi les acides gras oméga-3, le DHA ou acide docosahexaénoïque, est crucial pour le fonctionnement du cerveau, la vision et la régulation des phénomènes inflammatoires. Le DHA est également associé à une réduction de l'incidence du cancer. Des chercheures viennent d'élucider le mécanisme biochimique qui permet au DHA et à d'autres acides gras apparentés de ralentir le développement des tumeurs. EurekAlert!, 2 pages. (11.06.2021). Publication originale: Cell Metabolism.

mercredi 14 juillet 2021

La consommation d'eau en sachet est liée à l'épidémie de choléra dans la capitale de la République Démocratique du Congo

«La consommation d'eau en sachet est liée à l'épidémie de choléra dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC)», source EurkAlert!

Le choléra est une maladie diarrhéique causée par l'ingestion de la bactérie Vibrio cholerae. En novembre 2017, une épidémie de choléra s'est déclarée à Kinshasa, en RDC, où aucune épidémie n'avait été enregistrée depuis près d'une décennie.

Une étude publiée dans PLOS Neglected Tropical Diseases par Placide Mbala-Kingebeni de l'Institut national de recherche biomédicale, RDC, et ses collègues suggère une relation entre la consommation d'eau en sachet vendue dans la rue et un risque accru de contracter le choléra.

Les facteurs de risque comportementaux du choléra sont bien documentés dans les zones rurales et semi-urbaines. Cependant, dans les mégapoles densément peuplées d'Afrique subsaharienne, les modes de transmission et les facteurs de risque sont mal compris. Pour étudier les modes de transmission du choléra dans une grande zone urbaine, les chercheurs ont mené une étude cas-témoins appariés. Ils ont recruté 195 personnes qui avaient été testées positives pour le choléra en février 2018 et 195 personnes qui correspondaient aux caractéristiques démographiques des cas positifs, mais qui avaient été testées négatives, comme témoins. Le personnel de terrain a fourni des questionnaires d'enquête pour identifier les facteurs de risque de choléra. Les auteurs ont ensuite analysé les facteurs de risque les plus signalés par les cas de choléra positifs par rapport aux témoins.

Les auteurs ont découvert qu'une fréquence accrue de consommation d'eau en sachet était positivement associée à un risque accru de choléra. Bien que l'eau à l'intérieur des sachets n'ait pas été contaminée et était de meilleure qualité que les autres sources d'eau potable courantes, les sachets d'eau sont consommés en mordant un bord et en aspirant l'eau du sachet. Le contact direct et continu entre la bouche et le sachet a transmis des agents pathogènes à partir de l'extérieur contaminé du sachet.

L'étude comportait certaines limites, par exemple, tous les cas inclus n'avaient pas été confirmés en laboratoire et la taille de l'échantillon était petite par rapport à la taille de la population à risque. Les études futures devraient aborder ces limites et étendre les recherches en cours pour découvrir des modes de transmission du choléra jusque-là inconnus.

Selon les auteurs, «La consommation d'eau provenant de sachets vendus dans la rue doit être considérée comme une voie potentielle de transmission du choléra en milieu urbain où l'utilisation de ce type d'eau potable est fréquente. Les messages de santé, les mesures de contrôle des épidémies et les enquêtes épidémiologiques devraient inclure la consommation de sachets d'eau comme facteur de risque potentiel lors de futures épidémies de choléra dans des contextes urbains à faibles ressources.»

NB: On pourra lire aussi cet article du 8 avril 2021, RDC: Des vendeurs d’eau en sachet plastique mécontents de l’interdiction du Gouverneur.

Une étude révèle que des consommateurs ne sont pas sûrs des températures sécuritaires de cuisson des viandes. Pourtant, ayez confiance dans un thermomètre à viande !

Ayez confiance dans le thermomètre à viande
«Une étude révèle que des consommateurs ne sont pas sûrs des températures sécuritaires de cuisson des viandes», source Food Safety News.

Plus de la moitié des cuisiniers (ou des cuisinières) à domicile d'Irlande du Nord ne savent pas comment cuire la viande au barbecue à des températures sûres, selon les résultats d'un sondage récemment publiée.

Les résultats ont révélé que 55% des participants ne savaient pas à quelle température la viande devait être cuite. Les réponses allaient de 30°C à 260°C. Environ la moitié des personnes interrogées ont au moins parfois trop cuit la viande pour s'assurer qu'elle était sans danger pour la consommation.

L’étude par safefood a révélé que moins de 2% des 1 052 adultes de l'île d'Irlande suivaient tous les contrôles de sécurité des aliments nécessaires pour s'assurer que la viande grillée était correctement cuite. L’étude a été réalisée de décembre 2019 à janvier 2020.

Pour la saison des grillades, safefood a demandé aux cuisiniers à domicile d'utiliser un thermomètre à viande pour protéger la famille et les amis des intoxications alimentaires. La couleur n'est pas un indicateur fiable de la sécurité sanitaire et de la qualité de la cuisson.

L'agence, qui promeut la sécurité des aliments et la nutrition en Irlande du Nord et en République d'Irlande, a conseillé aux cuisiniers de vérifier que les hamburgers, le poulet et les saucisses soient cuits à 75°C au barbecue.

La campagne est soutenue par l'Association des bouchers artisanaux d'Irlande (Association of Craft Butchers of Ireland) qui affichent des autocollants «Trust the Meat Thermometer» dans leur magasin en juillet.

Niveau d'assurance supplémentaire

Gary Kearney, directeur de la science des aliments chez safefood, a déclaré que les gens devraient avoir et utiliser un thermomètre à viande.

«Retirez votre viande du feu, insérez le thermomètre dans la partie la plus épaisse de la viande et lorsqu'elle atteint 75°C, elle est cuite et prête à être consommée. L'utilisation d'un thermomètre à viande ajoute cette couche supplémentaire de réconfort», a-t-il dit.

Des recherches antérieures ont révélé qu'un quart des cuisiniers d'Irlande du Nord admettent avoir eu un barbecue catastrophique, et un sur 10 a déclaré que les invités étaient tombés malades après avoir mangé de la viande qui n'avait pas été cuite correctement.

Les gens pensent que la maison est l'endroit le moins susceptible d'être victime d'une intoxication alimentaire, mais c'est pourtant là que proviennent jusqu'à deux tiers des maladies d'origine alimentaire, selon safefood.

Les conseils de l'agence incluent de conserver les aliments périssables comme les salades et les quiches au réfrigérateur jusqu'au moment de les servir; lorsque vous manipulez de la viande et de la volaille crues, lavez-vous les mains soigneusement et fréquemment et avant de préparer des salades et d'autres aliments prêts à consommer; séparez la viande cuite de la viande crue et utilisez des planches à découper, des ustensiles de cuisine et des assiettes séparés et laissez les restes de nourriture refroidir avant de les réfrigérer, mais assurez-vous de les réfrigérer dans les deux heures suivant la cuisson et de les conserver jusqu'à trois jours.

Utilisation réduite du thermomètre à viande

Des études ont révélé que moins d'une personne sur cinq en Irlande du Nord possède un thermomètre à viande, et seulement une sur six l'utilise régulièrement. L'étude comprenait une revue de la littérature et six groupes de discussion avec 65 participants en 2019.

Lynsey Hollywood, chercheuse et directrice du centre de développement commercial des aliments et des boissons à l'Université d'Ulster, a dit : «Ce qui était intéressant dans l’étude, c'est le faible niveau de possession et d'utilisation des thermomètres à viande. Nous avons également constaté que les gens percevaient les thermomètres à viande comme étant réservés aux professionnels, difficiles à utiliser et coûteux à acheter.»

Le chef étoilé Michelin Eric Matthews soutient également la campagne.

«Il faut beaucoup de travail pour préparer un barbecue avec la famille et les amis, donc la dernière chose que tout le monde veut, c'est de ne pas cuire les aliments qui sont servis et de risquer de rendre les gens malades. L'utilisation d'un thermomètre à viande élimine toutes les conjectures et signifie que vous pouvez continuer à vous amuser.»

Ayez confiance dans le thermomètre à viande

La présence d’oxyde d’éthylène dans des aliments, vers un jour sans fin ?

La présence d’oxyde d’éthylène dans des aliments est-elle entrain de tourner l’absurde, c’est-à-dire vers un jour sans fin ?

Il suffit de voir les derniers rappels de produits alimentaires observés par le blog et l’ensemble des produits rappelés depuis octobre 2020 par la DGCCRF au 12 juillet 2021.

On peut et doit légitimement se poser la question quand on voit comment évolue la situation au niveau du réseau dit d’alerte rapide sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux ou RASFF de l’UE.

Lors d’une réunion du 9 octobre 2021 sur les niveaux élevés d'oxyde d'éthylène détectés dans les graines de sésame importées d'Inde, il est indiqué

Les États membres ont demandé des mesures à court terme sur les graines de sésame importées d'Inde. La Commission a l'intention de proposer d'exiger des tests préalables par l'Inde des graines de sésame destiné à l'exportation vers l'UE pour le respect de la LMR d'oxyde d'éthylène, confirmé par un certificat officiel qui accompagnerait les envois, et imposer des contrôles accrus sur les graines de sésame en provenance d'Inde aux postes de contrôle frontaliers contrôler 50 % des envois présentés à la frontière de l'UE.

«Mesures de court terme» mais cela presqu’un an que cela dure et perdure ...

Croire que l’Inde va effectuer «des tests préalables par l'Inde des graines de sésame destiné à l'exportation vers l'UE pour le respect de la LMR d'oxyde d'éthylène, confirmé par un certificat officiel qui accompagnerait les envois», c’est bienvenue chez les bisounours.

Comme le dit un rapport du Sénat du 17 février 2021, «la confiance n’induit pas forcément la naïveté. Au contraire, le système serait plus robuste avec des contrôles largement accrus.»

A noter au passage que lors de cette réunion du 9 octobre 2020, chose assez incroyable, on n’a pas donné de mandat à l’EFSA, donc pas d’évaluation des risques ...

La réunion n'a pas conclu sur la nécessité d'un avis de l'EFSA car cela ne nécessairement aider à traiter le problème à court terme compte tenu de la rareté des données disponibles, tandis que les États membres se sont montrés disposés à partager dont ils disposent. Tout mandat confié à l'EFSA devrait être très spécifique et comporter des questions très précises.

Enfin notons que le dossier sur le sujet de l’oxyde d’éthylène, qualifié d’incident (Ethylene oxide incident / Sesame seeds) par la Commission européenne, ne concerne pas que les graines de sésame. On sait aujourd’hui que cela concerne bien d’autres produits comme des épices ...

Pratiquement un an après l’alerte lancée par la Belgique, le 9 septembre 2020, toujours pas d’évaluation des risques …

Citée par la revue 60 millions de consommateurs, on apprend qu’en France, 
«Aucune évaluation des risques n’est envisagée par l’Agence de sécurité sanitaire (Anses), comme elle nous le précisait en février dernier.»
Pour elle, l’issue d’une telle étude est trop incertaine: «La difficulté de reconstituer une exposition réaliste n’incite pas à déployer une évaluation des risques rétrospective qui serait menée avec de fortes incertitudes sur le scénario d’exposition
Pour en revenir au RASFF de l’UE, il est à noter que pour la première fois en 2021, une notification par l’Espagne a été faite le 14 juillet 2021 concernant la présence d’oxyde d’éthylène dans des graines de sésame d’Inde nettement supérieure au niveau maximum.

Je vous le disais en début d’article, on va, à propos de ce qui a été qualifié d’incident, vers un jour sans fin …

Décidément, cette Commission européenne vit hors sol, et hélas, ce n’est pas le seul sujet de préoccupation.

Limites d’action pour l’acide nicotinique dans les viandes fraîches, les viandes hachées, les préparations de viandes et les produits à base de viande

Voici le résumé d’un Avis 12-2021 du Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA sur des limites d’action pour l’acide nicotinique dans les viandes fraîches, les viandes hachées, les préparations de viandes et les produits à base de viande. 34 pages.

Contexte et question

L’AFSCA a été confrontée à des cas de teneurs élevées en acide nicotinique dans des viandes fraîches, viandes hachées, préparations de viandes et produits à base de viande. Or, actuellement, il n’existe pas de teneur maximale légale pour l’acide nicotinique dans la viande, sous toutes ses formes (viandes fraîches, viandes hachées, préparations de viandes et produits à base de viande).

Il est demandé au Comité scientifique (SciCom) de proposer une limite d’action pour l’acide nicotinique dans les viandes fraîches, les viandes hachées, les préparations de viandes et les produits à base de viande, afin de donner à l’AFSCA une base scientifique en vue de préserver la sécurité de la chaîne alimentaire. Il est également demandé de fixer un score pour la cotation de la gravité des effets néfastes associés à l’acide nicotinique.

Méthode

Cet avis repose sur le calcul d’une concentration acceptable estimée (estimated acceptable concentration, EAC). L’EAC est une valeur basée sur le risque qui correspond à la concentration d'une substance que l'aliment peut contenir sans que l'exposition à la substance via celui-ci n’entraîne un risque appréciable ou une préoccupation pour la santé publique. Les EAC calculées peuvent servir de base au gestionnaire des risques pour établir une limite d'action (avis 15-2019 du SciCom).

Le calcul d'une EAC pour l'acide nicotinique est un cas particulier, car il ne s'agit pas d'un contaminant chimique, mais d'une vitamine (vitamine B3) qui a des effets néfastes sur la santé si elle est prise en quantité insuffisante ou excessive. L’EAC en acide nicotinique a été calculée en divisant l’apport maximal tolérable (dépendant de l’âge des consommateurs) de l’acide nicotinique (EFSA, 2006) par la donnée de consommation au 95ème percentile (P95) des viandes fraîches, des viandes hachées, des préparations de viandes et des produits à base de viande.

Résultats et discussion

Selon l’âge du consommateur, l’EAC calculée est 15 mg/kg (enfants et adolescents) ou 30 mg/kg (adultes). Par souci d’une meilleure protection des consommateurs, le SciCom propose de considérer la valeur la plus faible, soit 15 mg/kg.

En outre, les effets néfastes liés à l’acide nicotinique étant ceux qui résultent de la libération d’histamine, le même score pour la cotation de la gravité des effets néfastes devrait être attribué à ces deux substances. Dès lors, un score de 2 («probablement grave») est proposé, sur l’échelle de 1 à 4 utilisée par l’AFSCA, pour la cotation de la gravité des effets néfastes associés à l’acide nicotinique.

Conclusions

Le SciCom a calculé une EAC pour l’acide nicotinique dans les viandes fraîches, les viandes hachées, les préparations de viandes et les produits à base de viande. Celle-ci s’élève à 15 mg/kg et tient compte de l’apport maximal tolérable en acide nicotinique. Un score de 2 est proposé pour la cotation de la gravité des effets néfastes associés à l’acide nicotinique.

Situation au 6 juillet 2021 de la dengue à la Réunion : Recul continu de l’épidemie

Le blog vous avait proposé le 17 juin 2021 un article, Dengue à La Réunion, plus de 22 00 cas depuis le 1er janvier 2021.

Voici un point de situation au 6 juillet 2021 de la dengue à la Réunion : «Recul continu de l’épidemie de dengue», selon l’ARS La Réunion.

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Le pic épidémique a été atteint en semaine 20. Depuis, une baisse continue et pérenne des cas confirmés de dengue s’est amorcée (figure ci-dessous). Cependant, l’épidémie reste encore active comme le montre l’ensemble des indicateurs, tous nettement supérieurs à ceux des dernières années à la même période. Les données relatives au nombre de cas confirmés sont non consolidées pour la semaine 25, étant donné le flux de résultats toujours important. L’épidémie continue de concerner tout le territoire.

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Témoignage. Cette année, la dengue est plus sévère que jamais.

La dengue, Pascal l'a connue deux fois : une première fois dans les années 1990, et une deuxième en 2021. Il affirme que la maladie a été beaucoup plus douloureuse pour lui cette année.

Des bactéries intestinales liées à l'amélioration des compétences cognitives et du langage chez les bébés garçons

Les bébés garçons qui avaient une concentration plus élevée de bactéries intestinales appelées 
Bacteroidetes à l'âge d'un an ont montré des compétences cognitives et du langage améliorées un an plus tard, selon une nouvelle étude de l'Université de l’Alberta. (Photo: Getty Images)

«Des bactéries intestinales liées à l'amélioration des compétences cognitives et du langage chez les bébés garçons», source Université de l’Alberta.

Une étude de l’Université de l’Alberta offre de nouvelles preuves convaincantes indiquant l'importance des bactéries intestinales pour le développement neurologique.

Selon une nouvelle étude, les bébés garçons avec une composition plus élevée d'un microbiote intestinal particulier présentent un neurodéveloppement amélioré.

La recherche dirigée par l'Université de l'Alberta a suivi plus de 400 nourrissons de l'étude de cohorte CHILD (CHILD) sur son site d'Edmonton. Les garçons dont la composition bactérienne intestinale était riche en bactéries Bacteroidetes à l'âge d'un an se sont avérés avoir des compétences cognitives et de langage plus avancées un an plus tard. La constatation était spécifique aux enfants de sexe masculin.

«Il est bien connu que les filles obtiennent des résultats plus élevés (à un âge précoce), en particulier en termes de cognition et de langage», a dit Anita Kozyrskyj, professeur de pédiatrie à l'Université de l'Alberta et chercheur principal du laboratoire SyMBIOTA (Synergy in Microbiota). «Mais en ce qui concerne la composition microbienne intestinale, ce sont les nourrissons de sexe masculin où nous avons vu ce lien évident entre les Bacteroidetes et les scores améliorés.»

«Les différences entre le microbiote intestinal masculin et féminin sont très subtiles, mais nous savons, grâce aux données de l'étude de cohorte CHILD, que les filles en bas âge sont plus susceptibles d'avoir plus de ces Bacteroidetes. Alors peut-être que la plupart des filles ont un nombre suffisant de Bacteroidetes et c'est pourquoi elles ont amélioré leurs scores par rapport aux garçons», a ajouté Kozyrskyj.

Les chercheurs, dirigés par Kozyrskyj et Piush Mandhane, professeur de pédiatrie et membre de l'Institut de recherche sur la santé des femmes et des enfants, ont étudié les bactéries retrouvées dans des prélèvements de selles des nourrissons et identifié trois groupes différents présentant des groupes dominants similaires de bactéries. Ils ont ensuite évalué les nourrissons sur une variété d'échelles de développement neural. Parmi ces groupes, seuls les nourrissons de sexe masculin avec des bactéries à dominance Bacteroidetes ont montré des signes de neurodéveloppement amélioré.

La recherche reproduit les résultats similaires d'une étude américaine qui a également montré une association entre Bacteroidetes et le développement neural.

Selon Kozyrskyj, les Bacteroidetes sont l'une des rares bactéries à produire des métabolites appelés sphingolipides, qui jouent un rôle déterminant dans la formation et la structure des neurones dans le cerveau.

«Il est logique que si vous avez plus de ces microbes et qu'ils produisent plus de sphingolipides, alors vous devriez voir une certaine amélioration en termes de formation de connexions neuronales dans notre cerveau et une amélioration des scores de cognition et de langage», a-t-elle dit.

Selon Kozyrskyj, la césarienne est un facteur qui peut épuiser considérablement Bacteroidetes. Les facteurs qui influencent positivement la composition du microbiote intestinal chez les nourrissons comprennent l'allaitement, une alimentation riche en fibres, la vie avec un chien et l'exposition à la nature et aux espaces verts.

Bien que les résultats ne signifient pas nécessairement que les enfants avec une proportion plus faible de Bacteroidetes resteront derrière leurs pairs plus tard dans l'enfance ou à l'âge adulte, les chercheurs pensent que l'étude est prometteuse comme moyen d'identifier potentiellement les enfants à risque de troubles neurodéveloppementaux.

L'équipe continuera de suivre les nourrissons participant à CHILD pour déterminer si les résultats peuvent être prédictifs de l'autisme ou du trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité. À l'avenir, les chercheurs examineront également plusieurs autres facteurs pouvant avoir un impact sur le développement neurologique des nourrissons, notamment le stress et la colonisation intestinale par la bactérie Clostridium difficile.

«Au cours des une à deux premières années de la vie, votre cerveau est très malléable», a dit Kozyrskyj. «Désormais, nous voyons un lien entre sa malléabilité et le microbiote intestinal, et je pense que c'est très important.»

L'étude, «Bacteroides-dominant gut microbiome of late infancy isrelated with Enhanced neurodevelopment», disponible en intégralité, a été publiée dans la revue Gut Microbes.