mercredi 26 janvier 2022

Elections présidentielles: peurs, manipulations et pesticides

 Flagrant délit de mesonges sur les agriculteurs ...

 Mise à jour du 27 janvier 2022. Selon RTL du 27 janvier 2022,
les chiffres officiels ne vont pas dans le même sens que le candidat. En effet, chaque année, en France, environ 1 770 nouveaux cas de cancers pédiatriques sont diagnostiqués.
Un chiffre obtenu grâce au recensement exhaustif réalisé par le Registre national des cancers de l'enfant (RNCE). Un indicateur qui reste stable ou en très légère baisse depuis les années 2000. Comme l'explique une étude réalisée en 2018, en anglais.

Dans le même temps, Yannick Jadot évoque la pollution environnementale comme une cause établie de générations de cancers. Or, selon Santé Publique France, à ce jour, il n'en est rien. 

«Les facteurs démontrés et avérés sont: la susceptibilité ou les syndromes génétiques, les rayonnements ionisants à visée thérapeutique, le virus d’Epstein Barr pour le lymphome de Burkitt». 

Mise à jour du 4 février 2022. Sans commentaires ...
Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie. 

mardi 25 janvier 2022

Suisse: Publication du rapport 2020 sur les mises en garde publiques, les rappels et le système d’alerte rapide RASFF. Impossible comparaison avec la France qui est hors concours !

Bien triste situation que la notre
Rassurez-vous, on ne fera pas de comparatif entre la France et la Suisse sur les sujets de la sécurité des aliments et des rappels … mais tout de même quelques points de repères.…

L‘OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) de Suisse, une sorte de DGAL bien de chez nous, publie «les mises en garde publiques et les rappels concernant les aliments qui doivent être retirés du marché pour des raisons de protection de la santé.»

Bien entendu, il n’existe pas un tel document chez nous, en France ...

En 2020, l’OSAV a publié au total 31 mises en garde publiques et 62 rappels. Une tendance légèrement à la hausse se dessine à nouveau ces dernières années, aussi bien pour les mises en garde publiques que pour les rappels.

Cette augmentation est due notamment aux résidus d’oxyde d’éthylène décelés dans des graines de sésame originaires d’Inde. En 2020, les résidus de pesticides ont ainsi constitué le motif le plus fréquent des mises en garde publiques et des rappels.

Rappelons que le blog avait publié un article à propos des rappels de 2020 en France  sobrement intitulé, Rappels produits alimentaires en décembre 2020. L'année 2020, quel feu d'artifice, quelle apothéose finale, c'est historique, du jamais vu en France !
On évitera donc les comparaisons car on ne tire pas sur une ambulance ...

Résumé
En 2020, l’OSAV a publié au total 31 mises en garde publiques et 62 rappels. Les mises en garde publiques concernaient 28 denrées alimentaires et 3 objets usuels. Les rappels concernaient quant à eux 49 denrées alimentaires et 13 objets usuels. Les mises en garde publiques étaient le plus souvent dues à des résidus de pesticides, des microorganismes pathogènes ou des allergènes. Les rappels ont été organisés principalement en raison de résidus de pesticides, de corps étrangers ou de mycotoxines. Pour la première fois cette année, les résidus de pesticides constituaient le motif le plus fréquent des mises en garde publiques et des rappels. Il s’agissait de résidus d’oxyde d’éthylène dans des produits à base de sésame en provenance d’Inde. Ces dernières années, la tendance est légèrement à la hausse, tant pour les mises en garde publiques que pour les rappels.

Dans l’Union européenne, 3 766 notifications RASFF ont été publiées en 2020, dont 241 concernaient la Suisse, qui en a elle-même émis 62. Le nombre de notifications émises par la Suisse est en légère hausse. En revanche, le nombre de notifications concernant la Suisse a fortement augmenté, passant de 201 notifications en 2019 à 241 en 2020. Cette augmentation est principalement due aux notifications concernant les résidus de pesticides, en particulier l’oxyde d’éthylène.

Petit complément correctif par rapport à ce qui a été mentionné, selon le rapport du RASFF 2020, «En 2020, un total de 3 862 notifications originales ont été transmises via le RASFF, parmi lesquelles 1430 ont été classées comme alerte, 572 comme information de suivi, 791 comme information d’attention, 1 056 comme notifications de rejet aux frontières de l’UE et 13 comme nouvelles notifications.»

Autre aspect à prendre en compte les mises en garde publiques. Cet aspect commence à être désiormais ignoré en France puisque la page Internet Alerte Alimentation du ministère de l’agriculture et de l’alimentation n’a plus donner signe de vie depuis le 17 juillet 2021 … donc, il n’y a plus d’alertes alimentation, sauf à les considérer secret défense …

Bien entendu, sur les rappels, nous pouvons faciment avoir en France; en 1 seul jour, le même nombre annuel de rappels en Suisse !
Mises en garde publiques en 2020
En 2020, l’OSAV a publié sur son site internet 28 mises en garde publiques concernant des denrées alimentaires (fig. 1) et trois mises en garde concernant des objets usuels (fig. 2). S’agissant des denrées alimentaires, les mises en garde étaient principalement dues aux résidus de pesticides (54% ; 14 x oxyde d’éthylène, 1 x chlorate), ainsi que, dans 11 cas (39 %), aux microorganismes pathogènes.

Rappels en 2020
En 2020, l’OSAV a publié des rappels d’entreprises concernant 49 denrées alimentaires et 13 objets usuels. Les rappels ont également été publiés sur le site internet de l’OSAV. Pour les denrées alimentaires, c’est la catégorie de danger Résidus de pesticides qui a fait l’objet du plus grand nombre de rappels, tout comme pour les mises en garde publiques. Sur les 12 rappels, 8 ont été effectués en raison de la présence d’oxyde d’éthylène. Pour les objets usuels, le motif de rappel le plus fréquent était la découverte de plomb (métaux).

Évènements et exemples de cas en 2020 en Suisse
Oxyde d’éthylène dans des graines de sésame
Norovirus dans des moules et des huîtres de France

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Il paraît que 1984 de George Orwell a été jugé offensant pour des étudiants de l'Université de Northampton

Mise en garde de l'Université de Northampton sur 1984 de George Orwell, communiqué de l'Université. 

Les étudiants sont mis en garde contre 1984 de George Orwell qui a été écrit dans les années 1940.
Le 1984 de George Orwell a reçu une mise en garde de l'Université de Northampton pour son contenu potentiellement «offensant».
La recommandation s'adressait aux étudiants qui suivaient un module intitulé «Identity Under Construction», selon le Daily Express.
Les étudiants qui suivent le cours sont avertis que le roman classique «aborde des problèmes difficiles liés à la violence, au sexe, à la sexualité, à la classe, à la race, aux abus, aux abus sexuels, aux idées politiques et à un langage offensant».
Le livre d'Orwell fait partie d'une liste de romans identifiés comme ayant le potentiel d'être «offensants et bouleversants».
Les autres romans de la liste incluent les œuvres de Samuel Beckett, Alan Moore, David Lloyd et Jeanette Winterson.
L'Université de Northampton a également émis des recommandations concernant les modules de son cursus d'anglais.
Les étudiants ont été avertis que le roman de 2003 de Mark Haddon, The Curious Incident Of The Dog In The Night-Time, comprend «la mort d'un animal, le capacitisme (handiphobie) et l'invalidité et un langage offensant».
A quand une mise en garde sur Bambi !

NB: Le terme trigger warning utilisé dans le communiqué original de l’Université peut se traduire par ‘mise en garde’ ou ‘traumavertissement’.

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Une étude suédoise examine la résistance de Campylobacter aux antibiotiques chez le poulet

«Une étude suédoise examine la résistance de Campylobacter aux antibiotiques chez le poulet», source article de Joe Whitworth paru le 25 janvier 2022 dans Food Safety News.

Campylobacter résistant aux antibiotiques est plus fréquent chez le poulet étranger que sur la viande domestique, selon une analyse en Suède.

La recherche a également révélé que la majorité des infections à Campylobacter chez les patients infectés à l'étranger étaient résistantes aux groupes d'antibiotiques qui sont importants dans les soins de santé. Cependant, aucune bactérie de la viande ou des patients n'était résistante à un groupe appelé macrolides qui sont le premier choix pour traiter les infections graves. Ce groupe comprend l'azithromycine et l'érythromycine.

Les antimicrobiens, comprenant les antibiotiques, sont des médicaments utilisés pour prévenir et traiter les infections chez les humains et les animaux. La résistance aux antimicrobiens (RAM) se produit lorsque les bactéries, les virus, les champignons et les parasites ne répondent plus aux médicaments, ce qui rend les infections plus difficiles à traiter.

L'Agence suédoise de l'alimentation (Livsmedelsverket) et l'Agence suédoise de santé publique (Folkhälsomyndigheten) ont enquêté sur la fréquence à laquelle Campylobacter provenant de la viande de poulet dans les magasins et chez les patients était résistant aux antibiotiques. Un total de 284 isolats de patients et 111 de viande de poulet ont été inclus dans l'étude.

La Suède utilise généralement moins d'antibiotiques pour les humains et les animaux destinés à l'alimentation par rapport à d'autres pays. La plupart des personnes atteintes d'une infection à Campylobacter se rétablissent après environ une semaine et les antibiotiques ne sont administrés que dans les cas graves et à long terme.

Les travaux ont révélé que 85% des Campylobacter de la viande de poulet suédoise et 58% de la viande étrangère étaient sensibles à d'importants groupes d'antibiotiques.

Au total, 76% des personnes infectées en Suède avaient Campylobacter qui n'était pas résistant aux antibiotiques de première ligne, mais pour les personnes infectées à l'étranger, le chiffre était de 21%.

Résultats pour la viande de poulet
Les mêmes types de marqueurs de résistance aux classes cliniquement importantes d'antibiotiques quinolones, tétracyclines et aminoglycosides ont été retrouvés chez Campylobacter jejuni provenant de viande de poulet et de patients.

À la suite d'une importante épidémie liée à la viande de poulet domestique en 2016-2017, l'Agence suédoise de la santé publique et l'Agence suédoise de l'alimentation ont comparé génétiquement Campylobacter de la viande de poulet vendue au détail et des patients suédois. Des épidémies plus petites similaires ont été enregistrées en 2018 et 2020.

Dans 67 des 79 isolats de Campylobacter jejuni provenant de viande de poulet suédoise, aucune mutation ou gène codant pour la résistance aux classes importantes des macrolides, des quinolones, des tétracyclines ou des aminoglycosides n'a été identifié. Cependant, 14 des 24 isolats de viande provenant d'autres pays n’avaient pas de tels déterminants de résistance.

Pour Campylobacter jejuni provenant de poulets suédois élevés de manière conventionnelle, 40 des 45 isolats n’avaient pas de gènes ou de mutations pour la résistance aux quinolones, aux macrolides, aux tétracyclines ou aux aminoglycosides. Sur les 34 isolats de viande suédoise biologique, 27 n'avaient pas de tels marqueurs de résistance.

Au total, 87 types de séquences différents ont été détectés dans les 375 isolats de Campylobacter jejuni provenant de viande de poulet et de patients.

Résultats chez les patients
Pour Campylobacter jejuni provenant de patients, 162 des 212 isolats provenant d'infections acquises au pays et 11 des 53 isolats provenant de cas liés à des voyages ne contenaient aucun signe de résistance de ce type.

La multirésistance a été identifiée dans seulement trois isolats de patients, dont deux avaient probablement été infectés à l'étranger.

Le déterminant de résistance le plus courant dans les isolats de viande de poulet et de patients était les gènes de résistance aux bêta-lactamines, qui ne sont pas recommandés pour traiter les infections à Campylobacter. Le principal type de résistance identifié parmi les classes d'antibiotiques cliniquement importantes était une mutation, qui confère une résistance aux quinolones, suivie d'un gène de résistance à la tétracycline et d'un gène de résistance aux aminoglycosides.

L'objectif de l'étude était d'accroître les connaissances sur la situation de la résistance de Campylobacter en Suède et d'obtenir une base pour l'attribution de la source, l'évaluation des risques et la gestion concernant le pathogène dans la viande de poulet.

Aux lecteurs du blog

«Une étude suédoise examine la résistance de Campylobacter aux antibiotiques chez le poulet», source article de Joe Whitworth paru le 25 janvier 2022 dans Food Safety News.

Campylobacter résistant aux antibiotiques est plus fréquent chez le poulet étranger que sur la viande domestique, selon une analyse en Suède.

La recherche a également révélé que la majorité des infections à Campylobacter chez les patients infectés à l'étranger étaient résistantes aux groupes d'antibiotiques qui sont importants dans les soins de santé. Cependant, aucune bactérie de la viande ou des patients n'était résistante à un groupe appelé macrolides qui sont le premier choix pour traiter les infections graves. Ce groupe comprend l'azithromycine et l'érythromycine.

Les antimicrobiens, comprenant les antibiotiques, sont des médicaments utilisés pour prévenir et traiter les infections chez les humains et les animaux. La résistance aux antimicrobiens (RAM) se produit lorsque les bactéries, les virus, les champignons et les parasites ne répondent plus aux médicaments, ce qui rend les infections plus difficiles à traiter.

L'Agence suédoise de l'alimentation (Livsmedelsverket) et l'Agence suédoise de santé publique (Folkhälsomyndigheten) ont enquêté sur la fréquence à laquelle Campylobacter provenant de la viande de poulet dans les magasins et chez les patients était résistant aux antibiotiques. Un total de 284 isolats de patients et 111 de viande de poulet ont été inclus dans l'étude.

La Suède utilise généralement moins d'antibiotiques pour les humains et les animaux destinés à l'alimentation par rapport à d'autres pays. La plupart des personnes atteintes d'une infection à Campylobacter se rétablissent après environ une semaine et les antibiotiques ne sont administrés que dans les cas graves et à long terme.

Les travaux ont révélé que 85% des Campylobacter de la viande de poulet suédoise et 58% de la viande étrangère étaient sensibles à d'importants groupes d'antibiotiques.

Au total, 76% des personnes infectées en Suède avaient Campylobacter qui n'était pas résistant aux antibiotiques de première ligne, mais pour les personnes infectées à l'étranger, le chiffre était de 21%.

Résultats pour la viande de poulet
Les mêmes types de marqueurs de résistance aux classes cliniquement importantes d'antibiotiques quinolones, tétracyclines et aminoglycosides ont été retrouvés chez Campylobacter jejuni provenant de viande de poulet et de patients.

À la suite d'une importante épidémie liée à la viande de poulet domestique en 2016-2017, l'Agence suédoise de la santé publique et l'Agence suédoise de l'alimentation ont comparé génétiquement Campylobacter de la viande de poulet vendue au détail et des patients suédois. Des épidémies plus petites similaires ont été enregistrées en 2018 et 2020.

Dans 67 des 79 isolats de Campylobacter jejuni provenant de viande de poulet suédoise, aucune mutation ou gène codant pour la résistance aux classes importantes des macrolides, des quinolones, des tétracyclines ou des aminoglycosides n'a été identifié. Cependant, 14 des 24 isolats de viande provenant d'autres pays n’avaient pas de tels déterminants de résistance.

Pour Campylobacter jejuni provenant de poulets suédois élevés de manière conventionnelle, 40 des 45 isolats n’avaient pas de gènes ou de mutations pour la résistance aux quinolones, aux macrolides, aux tétracyclines ou aux aminoglycosides. Sur les 34 isolats de viande suédoise biologique, 27 n'avaient pas de tels marqueurs de résistance.

Au total, 87 types de séquences différents ont été détectés dans les 375 isolats de Campylobacter jejuni provenant de viande de poulet et de patients.

Résultats chez les patients
Pour Campylobacter jejuni provenant de patients, 162 des 212 isolats provenant d'infections acquises au pays et 11 des 53 isolats provenant de cas liés à des voyages ne contenaient aucun signe de résistance de ce type.

La multirésistance a été identifiée dans seulement trois isolats de patients, dont deux avaient probablement été infectés à l'étranger.

Le déterminant de résistance le plus courant dans les isolats de viande de poulet et de patients était les gènes de résistance aux bêta-lactamines, qui ne sont pas recommandés pour traiter les infections à Campylobacter. Le principal type de résistance identifié parmi les classes d'antibiotiques cliniquement importantes était une mutation, qui confère une résistance aux quinolones, suivie d'un gène de résistance à la tétracycline et d'un gène de résistance aux aminoglycosides.

L'objectif de l'étude était d'accroître les connaissances sur la situation de la résistance de Campylobacter en Suède et d'obtenir une base pour l'attribution de la source, l'évaluation des risques et la gestion concernant le pathogène dans la viande de poulet.

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Campylobacter résistant aux antibiotiques est plus fréquent chez le poulet étranger que sur la viande domestique, selon une analyse en Suède.

La recherche a également révélé que la majorité des infections à Campylobacter chez les patients infectés à l'étranger étaient résistantes aux groupes d'antibiotiques qui sont importants dans les soins de santé. Cependant, aucune bactérie de la viande ou des patients n'était résistante à un groupe appelé macrolides qui sont le premier choix pour traiter les infections graves. Ce groupe comprend l'azithromycine et l'érythromycine.

Les antimicrobiens, comprenant les antibiotiques, sont des médicaments utilisés pour prévenir et traiter les infections chez les humains et les animaux. La résistance aux antimicrobiens (RAM) se produit lorsque les bactéries, les virus, les champignons et les parasites ne répondent plus aux médicaments, ce qui rend les infections plus difficiles à traiter.

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Au total, 76% des personnes infectées en Suède avaient Campylobacter qui n'était pas résistant aux antibiotiques de première ligne, mais pour les personnes infectées à l'étranger, le chiffre était de 21%.

Résultats pour la viande de poulet
Les mêmes types de marqueurs de résistance aux classes cliniquement importantes d'antibiotiques quinolones, tétracyclines et aminoglycosides ont été retrouvés chez Campylobacter jejuni provenant de viande de poulet et de patients.

À la suite d'une importante épidémie liée à la viande de poulet domestique en 2016-2017, l'Agence suédoise de la santé publique et l'Agence suédoise de l'alimentation ont comparé génétiquement Campylobacter de la viande de poulet vendue au détail et des patients suédois. Des épidémies plus petites similaires ont été enregistrées en 2018 et 2020.

Dans 67 des 79 isolats de Campylobacter jejuni provenant de viande de poulet suédoise, aucune mutation ou gène codant pour la résistance aux classes importantes des macrolides, des quinolones, des tétracyclines ou des aminoglycosides n'a été identifié. Cependant, 14 des 24 isolats de viande provenant d'autres pays n’avaient pas de tels déterminants de résistance.

Pour Campylobacter jejuni provenant de poulets suédois élevés de manière conventionnelle, 40 des 45 isolats n’avaient pas de gènes ou de mutations pour la résistance aux quinolones, aux macrolides, aux tétracyclines ou aux aminoglycosides. Sur les 34 isolats de viande suédoise biologique, 27 n'avaient pas de tels marqueurs de résistance.

Au total, 87 types de séquences différents ont été détectés dans les 375 isolats de Campylobacter jejuni provenant de viande de poulet et de patients.

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La multirésistance a été identifiée dans seulement trois isolats de patients, dont deux avaient probablement été infectés à l'étranger.

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Le gouvernement britannique veut aller de l'avant dans l'édition du génome des cultures alimentaires

«
Edition du génome des cultures alimentaires», Briefing de recherche, 24 janvier 2022.

L'édition du génome offre la possibilité d'apporter des modifications plus précises à l'ADN des plantes vivrières que les approches existantes.

Cette courte note décrit la technologie d'édition du génome, identifie quelles cultures alimentaires sont actuellement en cours d'édition et pourquoi. Elle décrit la réglementation et l'enregistrement des cultures alimentaires dont le génome a été modifié, discute des questions liées au commerce et décrit les points de vue des parties prenantes sur la technologie.

L'édition du génome englobe une variété de techniques qui ajoutent, suppriment ou remplacent l'ADN à des endroits ciblés dans le code génétique des cellules vivantes (le génome). Le Royaume-Uni réglemente tous les organismes dont le génome a été modifié en tant qu'organismes génétiquement modifiés (OGM): «Un organisme ... dans lequel le matériel génétique a été modifié d'une manière qui ne se produit pas naturellement par accouplement et/ou recombinaison naturelle». Le gouvernement britannique, à la suite de sa récente consultation sur la réglementation des technologies génétiques en 2021, a présenté un plan visant à modifier la réglementation de certaines plantes dont le génome a été modifié en deux étapes: d'abord pour les exempter de la réglementation sur les essais en champ d'OGM en Angleterre, puis de la définition réglementaire d'un OGM. En avril 2021, la Commission européenne s'est également demandé si le cadre réglementaire de l'UE pour les OGM était «adapté» face aux nouvelles technologies. Ceci était basé sur l'édition du génome (et d'autres technologies génétiques) produisant des plantes dont le génome final ne contient pas d'ADN étranger et ne se distingue pas des plantes qui pourraient être développées par sélection conventionnelle ou pourraient se produire par la nature.

Les experts du gouvernement, du milieu universitaire et de l'industrie conviennent largement que l'édition du génome pourrait aider les sélectionneurs à améliorer les cultures. L'édition du génome peut introduire de petits changements dans les séquences d'ADN de gènes spécifiques connus pour affecter les traits d'intérêt afin d'obtenir, avec plus de précision et d'efficacité, le résultat génétique souhaité des techniques de sélection. Cependant, d'autres commentateurs ne sont pas d'accord sur le fait que les avantages proposés seront probablement réalisés. Les mutations sont plus susceptibles de se produire par ia nature et par sélection conventionnelle, mais des altérations de séquence involontaires peuvent se produire lors de l'édition du génome. Si elles entraînent un problème de sécurité sanitaire, ces lignées ne seront pas commercialisées. Les partisans de l'édition du génome la considèrent comme un simple outil d'amélioration des cultures. D'autres ont fait part de leurs inquiétudes concernant la surestimation de la technologie et se sont demandé si les délais proposés pour les avantages seraient respectés. L'acceptation du public, en termes de risques et d'avantages potentiels, souligne l'importance de la traçabilité, de la transparence et de l'engagement du public, des impacts sur l'agriculture et le commerce.

Points clés
Le gouvernement propose que les plantes cultivées dont le génome est modifié soient exemptées de la réglementation sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), à condition que les modifications génétiques puissent se produire naturellement ou via les techniques de sélection conventionnelles existantes.

L'édition du génome peut manipuler l'ADN à des positions spécifiques dans le génome pour raccourcir les délais de sélection végétale de caractères utiles. Ce processus peut conduire à des modifications involontaires du génome, mais celles-ci peuvent être moins nombreuses que pour la sélection conventionnelle.

Certaines parties prenantes pensent que ce changement de réglementation pour les cultures alimentaires dont le génome est modifié pourraient offrir des avantages pour la santé et l'environnement et tirer parti de la recherche financée par le Royaume-Uni.

Les principaux aspects d'acceptation et de confiance du public à l'égard des cultures modifiées du génome sont étroitement liés à la transparence et à la manière dont le public perçoit les risques et les avantages potentiels.

Merci à Joe Whitworh de m'avoir fourni l'information

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Un essai de phase 3 révèle que la thérapie par un microbiome oral réduit le risque de Clostridioides difficile récurrent

«Un essai de phase 3 révèle que la thérapie par un microbiome oral réduit le risque de Clostridioides difficile récurrent, source CIDRAP News.

Dans un essai de phase 3, une thérapie expérimentale par u microbiome oral était supérieure au placebo pour réduire le risque d'infection récurrente à Clostridioides difficile, ont rapporté des chercheurs dans le New England Journal of Medicine.

L'essai randomisé en double aveugle a impliqué des patients qui avaient eu trois épisodes ou plus d'infection à C. difficile dans les 12 mois et dont les symptômes avaient disparu après une antibiothérapie standard. De juillet 2017 à septembre 2020, les patients ont été recrutés et répartis au hasard 1:1 pour recevoir SER-109, un traitement composé de spores bactériennes Firmicutes vivantes purifiées développé par Seres Therapeutics (qui a financé l'étude), ou un placebo une fois par jour pendant 3 jours. L'objectif principal de l'efficacité était de montrer la supériorité du SER-109 sur le placebo afin de réduire le risque de récidive de C. difficile sur 8 semaines.

Sur les 281 patients sélectionnés pour l'essai, 182 ont été inscrits et 149 ont terminé 8 semaines de suivi. Le pourcentage de patients présentant une récidive était significativement plus faible dans le groupe SER-109 que dans le groupe placebo ( respectivement 12% et 40 %; risque relatif, 0,32; intervalle de confiance [IC] à 95%, 0,18 à 0,58; P< 0,001).

Le SER-109 a également entraîné des récidives moins fréquentes que le placebo dans les analyses stratifiées selon l'âge (risque relatif, 0,24 [IC à 95%, 0,07 à 0,78] pour les patients de moins de 65 ans et 0,36 [IC à 95 %, 0,18 à 0,72] pour les personnes de 65 ans et plus) et l’antibiotique reçu (risque relatif, 0,41 [IC à 95%, 0,22 à 0,79] avec la vancomycine et 0,09 [IC à 95%, 0,01 à 0,63] avec la fidaxomicine).

La plupart des événements indésirables étaient légers à modérés et étaient de nature gastro-intestinale, avec des nombres similaires dans les deux groupes. Les espèces de la dose de SER-109 ont été détectées dès la semaine 1 et ont été associées à des profils d'acides biliaires connus pour inhiber la germination des spores de C. difficile.

«Chez les patients atteints d'une infection récurrente à C. difficile, l'obtention d'une réponse clinique soutenue peut être rendue plus probable avec un paradigme de traitement à deux volets d'antibiotiques suivi d'un microbiome thérapeutique», ont écrit les auteurs de l'étude. «Les connaissances sur les propriétés pharmacologiques de cette thérapeutique du microbiome oral ont des implications non seulement pour le traitement de l'infection récurrente à C. difficile, mais également pour d'autres maladies dont la pathogenèse peut être enracinée dans la perturbation du microbiome.»

On lira aussi cet article sur la Plate-forme de surveillance de la chaîne alimentaire, Clostridioides difficile, un pathogène zoonotique d’origine alimentaire ? Difficile de conclure !

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Coupe d'Afrique des Nations et intoxication alimentaire, norovirus inside ?

Selon AFRIK FOOT, «CAN 2021: intoxication alimentaire, le coup de gueule du sélectionneur de la Gambie».

Après avoir déjà critiqué les conditions d’hébergement dimanche, le sélectionneur de la Gambie, Tom Saintfiet, a fait passer un nouveau message ce lundi à l’issue de la qualification historique des Scorpions contre la Guinée (1-0) à l’occasion des 8es de finale de la CAN 2021. En cause : des intoxications alimentaires en série qui ont impacté sa sélection et l’ont contraint à faire deux changements à la dernière minute avant le coup d’envoi.

«C’est fantastique. Mais aujourd’hui, on n’a pas un bon sentiment parce que hier, dans la nuit, il y a neuf personnes qui ont été très malades, aussi neuf personnes du Cap-Vert dans le même hôtel. Moi non plus, je n’ai pas dormi, j’étais tout le temps aux toilettes: vomi, diarrhée. Il y a quelques joueurs qui n’étaient pas disponibles», a pesté le Belge au micro du diffuseur, avant de finir sur une note beaucoup plus positive avec une véritable déclaration d’amour adressée à ses joueurs.

«CAN 2021: cinq joueurs du Cap-Vert touchés par une intoxication alimentaire», slon l’économiste.

«L’équipe du Cap-Vert subit une épidémie de gastro-entérite; avec huit personnes affectées, dont cinq joueurs. Et ce, à la veille de son huitième de finale face au Sénégal pour le compte de la 33ème CAN 2021».

C’est ce qu’annonçait, lundi, la Fédération capverdienne de football. «Ce dimanche les Requins Bleus avaient leur avant-dernière séance d’entraînement. Et ce, avant le match de mardi au stade municipal de Bafang avec tous les joueurs sur le terrain. Or, en ce moment, la délégation subit une épidémie de gastro-entérite. Celle-ci provient d’une intoxication alimentaire. Elle touche huit personnes, dont cinq joueurs».

Ainsi indiquait la Fédération capverdienne de football. Notons également que l’identité des joueurs n’a toujours pas été dévoilée. Pour rappel, les Lions du Sénégal rencontrent, mardi à 16 heures, les Requins bleus du Cap-Vert, en huitième de finale de la CAN 2021.

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