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lundi 11 avril 2022

Le parquet du Luxembourg ouvre une enquête sur Ferrero

Le parquet ouvre une enquête sur Ferrero», source Nieuwsblad.be.

Le parquet ouvre une enquête sur l'usine Ferrero d'Arlon, qui pourrait être à l'origine de plus d'une centaine de salmonelloses. C’est ce que rapporte De Tijd et qui a été confirmé à nos rédacteurs.

La production de Ferrero a été interrompue vendredi par l'agence alimentaire fédérale, l’AFSCA, après que 105 cas d’infections à salmonelles (en fait 142, selon l’ECDC -aa) pourraient être liées à des produits de l'entreprise, dont Kinder Surprise. Selon l'entreprise, un défaut du filtre de deux réservoirs de matières premières serait à l'origine de la contamination par Salmonella, diagnostiquée le 15 décembre. Ferrero a dit que tous les produits fabriqués pendant cette période, jusqu'à cinq jours auparavant, n'ont pas été mis sur le marché. Comment il est possible que plus d'une centaine de personnes aient été infectées, c'est aussi un mystère pour l'entreprise, selon ses propres mots.

Selon De Tijd, le parquet luxembourgeois vient d'ouvrir une enquête sur l'entreprise. «Pour l'instant, nous ne pouvons que confirmer qu'une enquête a été ouverte. Il n'y a pas plus d'informations pour le moment», nous a confirmé la procureure de la République, Anne-Sophie Guilmot.

L'AFSCA mène également une enquête. L'agence alimentaire avait précédemment déclaré «suite aux constats et suite à des informations incomplètes de la part de Ferrero.

Entre-temps, tous les produits Kinder Surprise, Kinder Surprise Maxi, Kinder Mini Eggs et Kinder Schokobons, quel que soit leur numéro de lot ou leur date de péremption, ont été rappelés et les produits ont été retirés des rayons.

Merci à Joe Whitworth de m'avoir signalé l'information.

Mise à jour du 12 avril 2022. Rappel le 11 avril au Canada de certains produits de chocolat de marque Kinder en raison de la présence possible de Salmonella.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mardi 15 mars 2022

Larves séchées de ver de farine, criquet migrateur et grillon domestique comme denrée alimentaire. Bon appétit !

«Larves séchées de Tenebrio molitor et autres insectes comme denrée alimentaire», source communiqué des autorités sanitaires du Luxembourg du 15 mars 2022.

«Après les larves séchées de Tenebrio molitor (ver de farine), le criquet migrateur (Locusta migratoria) et le grillon domestique (Acheta domesticus) rejoignent la liste des insectes autorisés comme Novel Food».

Après l’évaluation des données de sécurité par l’EFSA en janvier 2021, le ver de farine a été autorisé pour la mise sur le marché à partir de juin 2021 conformément au règlement (UE) 2015/2283. Depuis lors d’autres évaluations ont été publiées par l’EFSA et des autorisations par le règlement «Novel Food» (UE) 2015/2283 ont été données pour d’autres insectes.

Les règlements d’exécution (UE) reprennent la spécification du Novel Food autorisé et précisent les conditions d’utilisation comme denrée alimentaire, de même que les exigences en matière d’étiquetage spécifique supplémentaire et les autres exigences. La «liste de l’Union» (règlement d’exécution (UE) 2017/2470) reprend tous les Novel Food autorisés.

Par ailleurs, comme il existait une incertitude juridique sur la question des insectes entiers sous l’ancienne réglementation Novel Food (règlement (CE) n°258/97), la Cour de justice de l’Union européenne a été saisie et a donné son avis en octobre 2020 (arrêt sur l’affaire C-526/19). Depuis lors, les mesures transitoires (pour la commercialisation) établies dans le règlement (UE) 2015/2283 sont d’application au Luxembourg, comme dans les autres Etats membres, pour le ver de farine et quelques autres insectes entiers.

Rappelons que les conditions d’utilisation des insectes tombant sous cette période transitoire peuvent évoluer au fur et à mesure de l’avancement des dossiers soumis pour autorisation.

Recommandation
Les autorités compétentes recommandent de consommer les produits «insectes» avec modération.
Les personnes qui sont allergiques aux crustacés et produits à base de crustacés et/ou aux acariens peuvent avoir une réaction allergique lorsqu'elles mangent des insectes (voir exigences en matière d’étiquetage spécifique supplémentaire dans l’autorisation des larves séchées du ver de farine).
Les réactions allergiques peuvent être causées par la sensibilité d’un individu aux protéines d’insectes, par une réactivité croisée avec d’autres allergènes ou par des allergènes résiduels provenant d’aliments pour insectes, par exemple céréales contenant du gluten.

En France, peu ou pas d’information as usual, on doit certainement se demander quel est le Nutri-Score des insectes ...

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog et aussi de l’entreprise.

mercredi 9 mars 2022

Luxembourg: Perception d'une taxe en cas d'opérations de contrôle de sécurité des aliments. Quid en France ?

Dans mes propositions pour la présidentielle, je n’avais déjà indiqué le paiement d’une taxe pour les opérations de contrôles en sécurité des aliments. En effet, c'est une bonne idée, pour les multpilier, puisque l’Etat en France n’est plus en mesure de les assurer en nombre suffisant et sur la durée. Dans ces conditions, prenons exemple sur nos amis du Luxembourg ...

«Luxembourg: Perception d'une taxe en cas d'opérations de contrôle», source Sécurité alimentaire du Luxembourg du 8 mars 2021.

Règlement Grand-Ducal du 24 décembre 2021 instituant la perception de taxes dans le cadre des opérations de contrôle de sécurité alimentaire devenues nécessaires à la suite d’un premier contrôle ayant relevé des manquements aux dispositions européennes, légales ou règlementaires.

La loi du 28 juillet 2018 avait introduit une disposition qui prévoit la perception d'une taxe en cas d'opérations de contrôle, effectuées par les agents de contrôle officiel devenues nécessaires à la suite d’un premier contrôle ayant révélé des manquements aux dispositions européennes, légales ou règlementaires.
Ceci est une disposition imposée par le règlement UE 2017/625.

La taxe maximale ainsi percevable s'élève à 10 000 euros.
Le règlement du 24 décembre 2021 vient de préciser les opérations de contrôle soumises à taxe.

Il s'agit des opérations suivantes:
Les frais de réalisation des opérations de contrôle officiel dans l’établissement ou l’entreprise
- Ils sont établis sur base du temps consacré par l’agent dans l’établissement ou l’entreprise, en application d’un taux horaire de 130 euros et calculées sur la base de chaque contrôle officiel individuel permettant de vérifier la mise en conformité;

Les frais de réalisation des opérations de contrôle officiel dans des sites internet que l’exploitant utilise
- Ils sont établis en application d’un forfait unique de 130 euros pour la réalisation du contrôle officiel dans des sites internet que l’exploitant utilise et calculées sur la base de chaque contrôle officiel individuel permettant de vérifier la mise en conformité;

Les frais de rédaction et d’expédition des rapports d’inspection
Ils sont établis en application d’un forfait unique de 130 euros pour la rédaction et l’expédition du rapport d’inspection suite à chaque contrôle officiel individuel dans l’établissement ou l’entreprise ou dans des sites internet que l’exploitant utilise permettant de vérifier la mise en conformité;

Les frais d’analyses, d’essais et de diagnostics effectués dans les laboratoires officiels
Ils sont établis sur base du prix réel des analyses, essais et diagnostics effectuées par les laboratoires officiels;

Les frais d’échantillonnage
Ils sont établis en application d’un forfait unique de 65 euros et calculées sur la base de chaque échantillon prélevé;

Les frais de rédaction et d’expédition des rapports des analyses
Ils sont établis en application d’un forfait unique de 65 euros pour la rédaction et l’expédition du rapport d’analyse.
Les modalités de perception et les droit de recours sont détaillés dans le règlement.
Les autorités compétentes sont en train de mettre en application ce règlement grand-ducal.
La perception des taxes pour la réalisation de ces contrôles de suivi commencera au courant de l'année 2022.
Pour en savoir plus

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

mercredi 16 février 2022

Clostridium perfringens: un pathogène comme indicateur de la qualité de l’eau

La Division de la sécurité alimentaire a émis une nouvelle fiche technique concernant Clostridium perfringens: un pathogène comme indicateur de la qualité de l’eau. Extraits.

La fiche technique présente la bactérie Clostridium perfringens et les dangers liés à son infection. Elle explique de plus, comment des bactéries anaérobies sulfito-réductrices qui incluent les C. Perfringens sont utilisés comme indicateurs de la qualité d'eau.

Indicateur de la qualité de l’eau
Clostridium perfringens
C. perfringens est un des indicateurs microbiologiques utilisés pour évaluer la qualité des eaux destinées à la consommation humaine. Ils sont utilisés comme des témoins très sensibles de pollution fécale car leur forme spore, beaucoup plus résistante que les formes végétatives des coliformes thermo-tolérantes ou entérocoques, permettrait de déceler une pollution fécale ancienne ou intermittente. De ce fait C. perfringens est utilisé en vue de démontrer l’efficacité d’un traitement de potabilisation. Les origines de C. perfringens dans l’eau sont multiples. Les eaux de surfaces peuvent être contaminés par des matières fertilisantes, les boues de stations d’épuration, des effluents d’élevage, …

Bactéries anaérobies sulfito-réductrices et leurs spores
La recherche de bactéries anaérobies sulfito-réductrices et de leurs spores (ASR) dans les eaux poursuit plusieurs objectifs :
- Les ASR réduisent le sulfite en sulfure produisant ainsi du sulfure d'hydrogène. Ceci peut par conséquent altérer le goût et l’odeur de l’eau.
- Leur présence dans l’eau peut corroder les tuyaux et conduits et entraîner des risques accrus pour la santé ;
- Indicateur de la présence de microorganismes pathogènes;
- L’absence d’ASR d’une nappe souterraine ou alluviale donne un retour quant à l'efficacité de la filtration naturelle ;

Les spores d’ASR constituent donc un indicateur d’efficacité des traitements de rétention dont la filtration sur sable dans une station de traitement. Il est particulièrement important de prêter attention à ce paramètre pour les eaux superficielles.

Analyses de la qualité de l’eau
La Directive 2020/2184 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2020 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine préconise la recherche de C. perfringens y compris les spores (valeur paramétrique 0 nombre/100 ml). Avec la recherche des ASR qui incluent les C. perfringens, un défaut de filtration sera plus sûrement détecté. En outre, comme dans une eau normalement aérée les formes végétatives sont incapables de survivre, il y a avantage à lever la dormance des spores d’ASR pour les dénombrer et à éliminer la flore végétative interférente par «pasteurisation».

La Directive (UE) 2020/2184 ne s'applique pas aux eaux minérales naturelles et les eaux qui constituent des médicaments, étant donné que ces eaux relèvent, respectivement, des directives 2009/54/CE et 2001/83/CE du Parlement européen et du Conseil.

Notons que la Directive 2009/54/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2009 relative à l’exploitation et à la mise dans le commerce des eaux minérales naturelles reste muette par rapport à C. perfringens. Ceci s’explique sans doute par le fait que l’eau minérale est pompée d’une grande profondeur par rapport à l’eau de surface (eau potable) et qu’une contamination par des matières fécales peut être exclue.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

dimanche 2 janvier 2022

Avertissement émis par les autorités du Luxembourg après qu'une entreprise américaine ait contacté des résidents de l'UE sur Internet

Meilleurs voeux à tous les lecteurs et merci à vous d’agir pour le rétablissement de l'accès aux anciens articles du blog ...

Un communiqué de la Division de la sécurité alimentaire duLuxembourg fait état du «Recrutement» de résidents luxembourgeois pour la vente de compléments alimentaires en provenance d’entreprises de pays tiers (hors UE). Un consommateur averti en vaut deux ...

Mise en garde par les authorités de la sécurité alimentaire

La Division de la sécurité alimentaire a été informée d’un cas d’une entreprise basée aux Etats-Unis qui a approché des résidents luxembourgeois sur les réseaux sociaux afin de le recruter pour vendre ses produits en Europe. Il s’agit de compléments alimentaires aux allégations douteuses et aux compositions potentiellement non conformes avec la réglementation européenne. La prise de contact était accompagnée d’articles soi-disant scientifiques qui étaient censés prouver l’efficacité des produits.  

La Division de la sécurité alimentaire tient dans ce contexte à rappeler aux personnes qui accepteraient une telle proposition qu’elles prendraient la responsabilité de garantir le respect des prescriptions de la législation alimentaire pour l’activité concernée.

L’article 3 du règlement (CE) n° 178/2002 définit l’exploitant du secteur alimentaire comme étant la ou les personnes physiques ou morales chargées de garantir le respect des prescriptions de la législation alimentaire dans l'entreprise du secteur alimentaire qu'elles contrôlent.

L’entreprise du secteur alimentaire est définie dans le même article comme «toute entreprise publique ou privée assurant, dans un but lucratif ou non, des activités liées aux étapes de la production, de la transformation et de la distribution de denrées alimentaires».

Conformément à l’article 8 du règlement (UE) n°1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires «L’exploitant du secteur alimentaire responsable des informations sur les denrées alimentaires est l’exploitant sous le nom ou la raison sociale duquel la denrée alimentaire est commercialisée ou, si ledit exploitant n’est pas établi dans l’Union, l’importateur sur le marché de l’Union.».

La Division de la sécurité alimentaire demande aux personnes de rester vigilantes face à ce genre d’offres.

Le communiqué renvoie les consommateurs à la page Compléments alimentaires du Luxembourg.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie ! 

lundi 6 décembre 2021

Luxembourg: Publication d’un nouveau Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène et d'application des principes HACCP pour les métiers de bouche

Ici, il ne va être question de la validation d'un guide par l’Anses, mais d’une nouvelle version d’un guide luxembourgeois réalisé par la Chambre des Métiers pour les différents métiers de la bouche (160 pages) dans le cadre de l'application de la réglementation d'hygiène alimentaire. Ce guide est validé par le Ministère de la Protection des consommateurs du luxembourg.

Est-il meilleur ou pire que les guides validés bien de chez nous? Je vous laisse juge ...

Voici deux exemple sont choisis dans ce guide, Les cheveux et Les mains.

Les cheveux

Démarche à suivre
—› au cours de la fabrication, il s’impose de porter une coiffe soit à usage unique ou à changer / laver tous les jours, qui recouvre la totalité de la chevelure;
—› les cheveux longs sont à attacher;
—› les barbes longues sont également à recouvrir.
—› en l’absence de cheveux, le port d’une coiffe est aussi obligatoire en fabrication
Obligation minimale pour la vente :
Les cheveux longs sont au moins à rattacher. La coiffe est recommandée.

Les mains

Généralités
- Les mains sont l’outil de travail le plus utilisé par le personnel dont le personnel de production.
- Utiliser, si possible, des ustensiles au lieu des mains (fourchette, pelle, pince, papier de protection…),
- Porter les ongles courts, propres et sans vernis à ongles, proscrire les faux ongles,
- Se laver et, si nécessaire, se désinfecter les mains régulièrement et particulièrement :
—› Après manipulation d’objets « sales » comme des cartons, un sac poubelle, etc.
—› Après utilisation du téléphone, téléphone portable, tablette, etc.
—› Après avoir toussé, s’être mouché ou coiffé. Après avoir manipulé de l’argent.
A chaque entrée dans l’atelier de production.
—› Au retour de chaque pause. Avant toute préparation de produits alimentaires sensibles.
- Se laver et se désinfecter les mains systématiquement après tout passage aux toilettes,
- Le lavage des mains doit s’effectuer après chaque geste sale et avant chaque geste propre.
- Veiller à ce que la caisse soit gérée, si possible, par une seule et même personne qui ne manipule pas des denrées alimentaires,
- Les blessures sont à traiter immédiatement et à recouvrir d’un pansement étanche, d’un gant ou d’un doigtier à usage unique,
- Les bijoux sont à ôter (l’alliance peut être tolérée si elle est lisse et propre), avant d’entamer les opérations de travail,
- Lors de l’utilisation de gants à usage unique conformes pour le contact alimentaire, veiller à les changer pour les différentes opérations, de même qu’à se laver les mains avant de revêtir les gants et après les avoir retiré
- Ne pas fumer dans les locaux de production et de stockage,
- Ne pas laisser traîner des objets privés (par exemple lunettes, clé, etc …) dans les locaux de production.
- Ne pas utiliser son téléphone portable ni le garder en production (le laisser si possible au vestiaire).
Veuillez assurer une formation correcte au personnel sur l’utilisation des gants. «J’ai des gants» n’est pas synonyme de «je travaille proprement».

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

vendredi 3 décembre 2021

Rapports 2020 sur la sécurité alimentaire au Luxembourg

La division de la sécurité alimentaire du Luxembourg vient de publier les «Rapports annuels des systèmes de contrôle».

Il est précisé,

Selon le règlement (UE) 2017/625, les résultats des contrôles officiels de la chaîne alimentaire doivent tous être notifiés à la Commission européenne de façon électronique dans un format harmonisé pour tous les Etats membres de l’Union européenne. Les contrôles officiels de 2020 sont les premiers à être présentés dans ce format.

Plusieurs rapports sont proposés:

Le rapport sur l’hygiène alimentaire comprend deux éléments,

Données liées à la campagne de contrôle de paramètres microbiologiques

Le nombre total de tous les paramètres analysés en 2020 est de 7022. Ce nombre a baissé d’environ 30% par rapport à l’année précédente en raison de la crise sanitaire. Des résultats microbiologiques, on peut en tirer les conclusions suivantes:
- Le taux de conformité absolue pour l’ensemble des analyses bactériologiques est d'environ 93.5%, sensiblement identique aux années précédentes;
- Environ 5,6% des échantillons contiennent uniquement des germes d’altération et peuvent être considérés sans risque pour le consommateur, mais laissent entrevoir que les règles de bonnes pratiques d’hygiène ne sont pas correctement maîtrisées;
- Le taux de non-conformité absolu est d’environ 0,8% des échantillons prélevés, ils sont évalués de qualité bactériologique non-conforme voire inacceptable, c'est-à-dire qu’ils contiennent des germes pathogènes à des concentrations pouvant affecter la santé des consommateurs.
Par ailleurs, les résultats montrent également que les catégories d’aliments présentant le plus de risque sont les plats préparés cuits et crus ainsi que la pâtisserie.

Conclusions /Discussions

Les résultats d’analyse pour l’année 2020 varient assez peu par rapport à l’année précédente. D’une manière générale, on peut conclure en disant que >99% des échantillons prélevés présentent un profil analytique qui ne pose pas de problème de sécurité alimentaire et qui ne portent donc pas attei nte à la santé des consommateurs. Pour le «petit» 1 % restant, la Division de la sécurité alimentaire demande des actions correctives et met au besoin en place des nouveaux prélèvements voire des inspections afin de s’assurer que les problèmes constatés de risques pour les consommateurs. ont bien été résolus et ne présentent plus de risques pour les consommateurs.

Inspections et contrôles hygiène 2020

L’année 2020 a été marquée par la crise sans précédent liée à la pandémie de COVID19, entraînant la fermeture du secteur Horesca (hôtellerien restauration, cafés -aa) pendant 3 mois et demi, la mise à disposition de personnel à l’effort collectif (122 jours pour les inspecteurs alimentaires) et l’augmentation du télétravail. L’organisation de la division et des contrôles en a été fortement impactée entraînant une diminution des contrôles sur le terrain.

A noter que la tendance à la diminution des contrôles réalisés dans le domaine Horesca depuis 2018 s’est légèrement inversée en 2020, malgré la crise sanitaire.

Les exploitations qui ont en 2020, un score de non-conformité <50% (selon une check-list), représentent environ 6% des contrôles. Ce résultat est en amélioration de 1% par rapport à l’année précédente.

A l’opposé, on a 9% des exploitations qui ont un score >90%. Dans ce cas, il s’agit d’un recul de 5% par rapport à l’année précédente.
La majorité des exploitations se partagent un score entre 50 et 90%. On a ainsi 47% des exploitations qui ont un score de conformité entre 50 et 75%, et, 37% des exploitations qui ont un score entre 75% et 90%.

D’une manière générale, nous avons sur cette année 2020:

- une baisse des graves non-conformités;
- une baisse des établissements qui sont conformes;
- et une progression du nombre d’établissements avec un taux de conformité moyen.

Lorsqu’un premier contrôle donne un résultat de conformité inférieur à 70%, une visite de suivi est programmée. Ce nouveau contrôle peut être, selon la gravité, très rapproché du 1er contrôle lorsque ce dernier a un résultat inférieur à 50%.

Conclusions

Le but de la Division de la sécurité alimentaire est d’amener les entreprises au de 75% de conformité afin d’assurer un bon niveau de sécurité alimentaire.
Nous constatons une évolution vers moins de non conformités sévères et et vers la zone 50-75% de conformité.
Il est certainement trop tôt pour conclure sur une véritable tendance vers des résultats plus moyens. Les résultats obtenus doivent en effet être nuancés étant donné que tant le nombre de contrôles que les lieux de contrôle ont été impactés en cette année de crise sanitaire.

Commentaire. Espérons que nous aurons, sans doute un jour des éléments sur la situation sanitaire en France en 2020. Qui sait ? Un cadeau de Noël ?

Aux lecteurs du blog
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mercredi 6 octobre 2021

Conseils de sécurité alimentaire au consommateur par le Luxembourg

«Conseils de sécurité alimentaire au consommateur», source Sécurité alimenaire du Grand Duché du Luxembourg.

La quantité consommée ou la fréquence de consommation d'un certain produit peut être un facteur déterminant pour assurer la sécurité alimentaire auprès du consommateur.

Par ailleurs, le mode de préparation des aliments peut également avoir une incidence sur la sécurité de ces aliments.

Voici des conseils de consommation ou de préparation à destination du consommateur.

Eviter une intoxication à l’acide cyanhydrique par des noyaux d’abricots

En ce qui concerne les films sur la sécurité alimentaire, dans le cadre de la campagne «la sécurité dans mon assiette», ils sont au nombre de cinq,


1. L'EFSA et l'analyse des risques
2. L’étiquetage de base
3. Les allergènes alimentaires
4. Les additifs alimentaires
5. Les allégations nutritionnelles et de santé

Tout cet ensemble me parait très utile, sauf qu'il manque des informations sur l'oxyde d'éthylène, décidément la langue de bois est une pratique courante au sein des Eats membres de l'UE ...

vendredi 9 juillet 2021

A propos des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires en plastique avec du bambou

Légal: FCM entièrement
fabriqué en bambou.
© Commission européenne
«Les FCM en plastique avec bambou», source Sécurité alimentaire du Luxembourg du 7 juillet 2021. On pourrait aussi dire, Les matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires en plastique avec du bambou. FCM signifie Food Contact Materials.

Contexte

Les matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires (Food Contact Materials ou FCM) ne peuvent être fabriqués qu'avec des substances qui ont fait l'objet d'une évaluation approfondie et qui sont autorisées conformément au règlement (UE) 10/2011 sur les matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires. Ce règlement informe également sur d'autres substances autorisées à être incluses dans les matériaux plastiques.

Des matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires contenant du bambou et d'autres additifs d'origine végétale ne sont pas tous autorisés mais sont néanmoins vendus sur le marché de l'UE.

La mise sur le marché d'objects destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires en plastique contenant de la poudre de bambou est donc illégale. Par contre, les objets complètement en bambou ne font pas partie de cette catégorie et sont autorisés.

L'utilisation de bambou et d'autres matières végétales non autorisées dans les FCM en plastique peut représenter un danger pour la santé du consommateur car elle peut permettre la dégradation accélérée de certains plastiques. Cela peut entraîner la migration de substances du plastique vers les aliments.

Illégal: FCM en plastique contenant du bambou moulu comme additif © Commission européenne

Tromperie du consommateur
Lorsqu'ils sont mis sur le marché, ces produits sont souvent présentés comme "naturels", "écologiques", "compostables" ou "recyclables". Ces allégations trompeuses sont destinées à inciter les consommateurs  à acheter quelque chose qu'ils croient durable. Or cette alternative dite "durable" n'est rien d'autre que du plastique dans lequel le bambou a ajouté pour lui donner du volume et de la forme. Cette pratique rend le plastique non recyclable et encore moins écologique.

Les actions au niveau BENELUX

Comme de tels produits sont vendus sur le marché BENELUX, les autorités alimentaires de Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas se sont concertées et rappellent aux opérateurs économiques qu’il est de leur responsabilité de s’assurer de mettre sur le marché que des produits conformes à la réglementation européenne et d’arrêter la commercialisation de tout produit non-conforme.

Ainsi, les autorités BENELUX de la sécurité alimentaire lancent une campagne de contrôle renforcée coordonnée pendant le 2e quadrimestre de l’année 2021 pour retirer du marché tout produit non-conforme à la législation européenne. Des procédures d’infraction seront lancées contre les opérateurs en cas de non-respect de la réglementation.

La déclaration commune Benelux se trouve ci-dessous, de même que des liens vers des fiches informatives sur le sujet.

Les actions au niveau de l‘Union européenne

Malgré l'augmentation des notifications RASFF et de la communication sur cette thématique, la Commission européenne et les États membres de l'UE ont constaté que les ventes illégales se poursuivent et se sont dits prêts à lancer des actions à différents niveaux.

L’objectif de ce plan d'action est d’assurer que:

  • les articles en plastique contenant ces additifs végétaux illégaux, qui sont non-conformes à la règlementation européenne, soient rejetés à l’importation et n’entrent plus sur le marché européen;
  • les taxes à l’importation soient récupérées pour ces produits en plastique faussement déclarés ,
  • les exploitants d’entreprise soient rappelés de l'illégalité de ces produits sur le marché européen par les autorités compétentes des Etats membres
  • les consommateurs soient sensibilisés au problème, y compris aux risques pour la santé.

Comme le soulignait le rapport d'information de M. Laurent Duplomb, fait au nom de la commission des affaires économiques n°368 (2020-2021) du 17 février 2021 du Sénat, Défaillance des contrôles aux importations : l'exemple du sésame, on est avec les articles en plastique contenant ces additifs végétaux illégaux dans la même logique de l'UE,

«La philosophie du système européen repose sur une confiance candide en ses partenaires commerciaux. […] Or la confiance n’induit pas forcément la naïveté. Au contraire, le système serait plus robuste avec des contrôles aux importations largement accrus.»

Et en plus, on demande aux consommateurs de faire la police en étant sensibilisés au problème, y compris aux risques pour la santé. Que c’est beau l’UE, quand elle fonctionne de façon aussi absurde comme cela !

Pour en savoir plus

Pour être honnête, j’aurai pû commencer l’article en vous parlant de la note d’information de la DGCCRF relative aux matériaux et objets destinés au contact des denrées alimentaires en plastique et bambou du 4 juin 2021, mais ce document utile me paraissait moins pédagogique que celui des autorités du Luxembourg. A vous de voir ...