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samedi 30 juillet 2022

Conseil de consommation : Pipérine et d’extraits de poivre hautement concentrés

La Division de la sécurité alimentaire du Luxembourg a émis un nouveau conseil de consommation : Pipérine et extraits de poivre hautement concentrés

La publication explique les effets de la pipérine sur le corps humain, les risques pour la santé qui peuvent résulter d'une consommation trop élevée et les recommandations émises par l'autorité compétente.

Recommandation
La consommation de compléments alimentaires contenant de la pipérine en tant que substance pure ou sous forme d’extraits de poivre hautement concentrés peut présenter un risque pour la santé.

La Division de la sécurité alimentaire déconseille la consommation de compléments alimentaires contenant plus de 2 mg de pipérine, en tant que substance pure ou sous forme d’extraits de poivre hautement concentrés, et plus particulièrement pour les personnes qui prennent des médicaments à cause du risque d’interactions, pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes présentant un taux de cholestérol élevé dans le sang.

Risques liés à la consommation de pipérine et d’extraits de poivre hautement concentrés
Il y a des indications que l’ingestion de pipérine en tant que substance pure ou sous forme d’extraits de poivre hautement concentrés peut être préjudiciable à la santé.

D’un côté, des interactions entre la pipérine et divers médicaments ont été observées dans des études humaines et animales. Ces interactions ont augmenté la biodisponibilité des médicaments, ce qui peut mener à une augmentation excessive de l’effet du médicament et du risque d’effets indésirables.

D’un autre côté, dans le cadre d’études animales, à des concentrations plus élevées de pipérine, des perturbations de la formation des spermatozoïdes, des effets nocifs au développement de l'embryon et toxiques sur la fertilité féminine ainsi qu’une augmentation du taux de cholestérol chez les mâles ont été observés.

L’Institut fédéral d'évaluation des risques en Allemagne (BfR) a ainsi retenu la quantité de 2 mg de pipérine pouvant être ingérée quotidiennement par un adulte sans risque pour la santé.

La Norvège a établi la limite de 1,5 mg de pipérine par jour pour les adultes et enfants à partir de 10 ans. Au Danemark un maximum de 1,75 mg de pipérine par dose journalière est autorisé dans les compléments alimentaires.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 29 juillet 2022

Virus de la variole du singe et recommandations relatives à la réduction du risque de transmission lié à la manipulation et la consommation des denrées alimentaires»

Il s'agit d'une suite de l'article Variole du singe : quel risque de transmission par l’alimentation ?

Un article bien fait du 28 juillet 2022 paru sur CNews traite de la «Variole du singe : le virus peut-il s'attraper au restaurant ?»

Qu’en est-il suite à l’avis publié le 24 juin 2022 par l'Anses (avis portant sur des «recommandations relatives à la réduction du risque de transmission du virus Monkox lié à la manipulation et la consommation des denrées alimentaires») selon lequel la variole du singe pourrait se transmettre dans les établissements de restauration, si ces derniers ne respectent pas les pratiques d’hygiène habituelles.

Extraits choisis de l'avis

Les experts du groupe d’expertise collective d’urgence (GECU) supposent que la contamination de l’environnement (en industrie agroalimentaire, en restauration ou à domicile) ne peut survenir que par le biais de personnes infectées excrétrices, notamment par le biais des contacts avec les lésions, les croûtes et des sécrétions naso ou oro-pharyngées.

La contamination de l’environnement en industrie agroalimentaire ou en restauration ne peut survenir que par l’intermédiaire de personnes infectées (notamment par des croûtes et des sécrétions oro ou naso pharyngées).

Les experts du GECU rappellent que les bonnes pratiques d’hygiène en agroalimentaire ou en restauration impliquent que les personnes présentant un symptôme cutané infecté (lésions, maladie de peau) ou des symptômes de gastro-entérite ne doivent pas manipuler les aliments. Dans le contexte actuel, toute personne avec des symptômes évocateurs du virus Monkeypox (MPX), dont lésions, papules etc., ne doit pas manipuler des aliments, doit consulter et se faire tester, et en cas de résultat positif doit suivre les recommandations en vigueur.

Les experts du GECU estiment que les personnes contacts travaillant dans la restauration ou dans le secteur agroalimentaire doivent bénéficier d’une sensibilisation aux symptômes évocateurs du MPX, et doivent être invitées à suivre les recommandations en vigueur émises par le Haut Conseil de la santé publique.

Un tableau fournit des exemples de mesures préventives en fonction des différents scénarios de contamination d’une denrée alimentaire par le virus MPX en France.

Il est également souligné que les bonnes pratiques d’hygiène en restauration ou en industrie agroalimentaire reposent aussi sur l’état de santé des opérateurs. Toute personne malade doit connaître l’importance de ne pas manipuler des aliments si elle présente des symptômes de gastro-entérite (diarrhée, fièvre, vomissements, maux de tête) mais aussi de tout cas de symptôme cutané infecté (lésions, maladie de peau ...). Dans le contexte actuel de l’épidémie à MPX, une sensibilisation vis-à-vis des symptômes évocateurs du MPX des personnes contacts travaillant dans la restauration et de l’industrie agroalimentaire pourrait limiter la contamination initiale de l’aliment.

Les personnes contacts doivent faire preuve d’une vigilance particulière quant à l’apparition du moindre symptôme afin d’être en mesure de limiter la transmission du virus, y compris par la manipulation de denrées alimentaires qui pourraient être consommées par une personne tierce. Sur ce point, une sensibilisation des employeurs et des salariés du secteur de la restauration et de l’agroalimentaire apparaît nécessaire, avec l’appui des services de prévention et de santé au travail ou des services de médecine de prévention, afin que chacun puisse mettre en œuvre les obligations qui lui incombent, au regard des dispositions du code du travail, et que soient mises en place des mesures de prévention adaptées.

Lors d’une interview accordée à Sciences & Avenir, l’Anses a donné quelques conseils supplémentaires sur le nettoyage et la désinfection des objets et surfaces et sur la désinfection d ela nourriture et des mains. Le titre de l’article est tout un programme, « Variole du singe : l'Anses alerte sur une possible contamination par les aliments ».

Comment nettoyer les objets et surfaces ?
Bonne nouvelle, les produits ménagers fonctionnement bien sur la variole du singe selon le rapport, qui explique que «les virus enveloppés font partie de ceux qui sont les plus simples à inactiver, les détergents endommageant leur enveloppe lipidique. Les Poxviridae sont sensibles aux désinfectants courants.» De même, le lavage des ustensiles et de la vaisselle au lave-vaisselle et du linge en lave-linge (à des températures supérieures à 60°C) permet d’éliminer le virus. Certaines surfaces ou objets utilisés en commun doivent être désinfectées, voire utilisées avec des gants. Les produits classiques du commerce peuvent tout à fait faire l'affaire pour éliminer la variole du singe. «Les produits de nettoyage/désinfectants ménagers standard (domestiques) peuvent être utilisés, lorsque l’on applique les doses et temps d’action prévus par le fabricant pour obtenir une activité virucide. Les traitements virucides, par exemple ceux qui mentionnent la norme EN 14476 (produits testés sur des virus enveloppés et ceux non-enveloppées) sont donc efficaces aux doses et temps d’action mentionnés», explique l'Anses.

Comment décontaminer la nourriture et les mains ?
Pour décontaminer la nourriture, «la cuisson (12 minutes à 70°C) pourrait être considérée comme efficace pour inactiver le MPXV [monkeypoxvirus, virus de la variole du singe]». Ainsi, un aliment contaminé qui n’aurait pas eu de traitement thermique suffisant (température et durée) ou cuit mais non protégé contre les recontaminations après cuisson peut être source d’exposition.» Enfin pour le lavage des mains, «les mesures habituelles de nettoyage et de désinfection avec de l’eau et du savon ou une solution hydro-alcoolique sont suffisantes».

Par ailleurs, si une personne présente des symptômes qui pourraient ressembler à ceux de la variole du singe (éruptions cutanées, fièvre, maux de tête, fatigue, douleurs musculaires), il faut impérativement consulter. En cas de contamination avérée, le malade doit s'isoler et la vaccination des cas contacts est recommandée.

Mise à jour du 2 août 2022On lira l’avis de l’Académie nationale de Médecine, «Variole du singe : zoonose et infection sexuellement transmissible (IST)» dont j’extrais ce passage,

La transmission interhumaine du MPXV est connue, près de 50% des personnes vivant auprès d’un sujet infecté pouvant être contaminées, soit directement par contact avec des lésions cutanées ou muqueuses, des fluides corporels, des gouttelettes respiratoires, ou indirectement par l’intermédiaire d’objets contaminés. Toutefois, la voie sexuelle n’avait pas été décrite parmi les modes de transmission interhumaine et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes n’étaient pas considérés comme une population à risque. De rares cas secondaires sont observés aussi chez des femmes et des enfants, mais à la faveur de contacts intimes et répétés avec des partenaires multiples et variés, le MPXV se propage vite dans certaines communautés gays. Cette forme épidémique de variole du singe en fait une nouvelle IST, le virus ayant été isolé dans le sperme de patients. 

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vendredi 1 juillet 2022

Qui sont ces gens qui veulent la peau des fruits et des légumes ?

Source Agrifel.
Le toujours excellent blog-notes d’Olivier Masbou nous informe, «Attention, ce fruit est dangereux !»

La filière fruits et légumes est habituée aux bobards de vacances. En général c’est au mois d’août, quand l’actualité est creuse, que tombent et sont reprises abondamment les infos sur le prix des F&L, ou sur les résidus des pesticides.

Innovation en 2022, le Scud tombe fin juin, et il ne s’agit ni de prix ni, de résidus. «Attention à ne pas manger trop de fruits cet été» titre Le Parisien.fr (25 juin). «Consommer quantité de melons, des cerises ou des pêches pour se désaltérer n’est pas une bonne idée : cela entretient la confusion entre la soif et la faim, et cela représente un gros apport de sucre» explique le quotidien. L’article repose sur une analyse de Nathalie Négro, responsable du centre nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains. «Les fruits regorgent certes d’eau mais les déguster pour se désaltérer n’est pas une bonne idée car cela entretient la confusion entre la soif et la faim». Les fruits sont riches en fructose qui pris à haute dose génère «un risque accru de diabète, d’hypertension et de maladies cardiovasculaires». Le fructose apporté par les fruits «génère les mêmes méfaits» que les sodas, les biscuits industriels et les barres chocolatées. Si Aprifel organise des formations express, voilà une candidate toute désignée !

Dans un autre registre, Olivier Masbou nous informe sur le plan économique, «Promotions sur les fruits : «tout le monde y perd».

Les prix de vente des abricots en GMS ne reflètent pas la situation du marché indique la FRSEA Rhône-Alpes après des rencontres en magasin. De l’aveu même de certains directeurs de magasins, «ces opérations n’ont pas d’intérêt ; elles font perdre de l’argent au magasin» indiquent la Fédération Nationale des Producteurs de Fruits (FNPF), la Gouvernance Economique (GEFEL) et l’AOP Pêches et abricots de France dans un communiqué. «En effet le taux de marge est si faible, entre le prix de cession du producteur et le prix de vente consommateur, annoncé à grand renfort de publicité, que tout le monde y perd». Le coût du transport et de la logistique ne serait pas pris en compte. «Dans ce cas de figure, c’est l’application du Seuil de Revente à Perte (SRP) mis en application depuis quelques mois par les distributeurs à la suite de la loi Egalim 2, qui constitue la marge et permet de couvrir les coûts de transport. Des pratiques parfaitement illégales que les producteurs entendent dénoncer dans les prochains jours» précisent les fédérations.

Enfin que serait le combat contre les fruits et légumes sans l’UFC Que Chosir et son idéologie démagogique ...

L’article de Que Choisir, «Fruits et légumes. Comment éviter les pesticides» aura eu tout de même le mérite d’indiquer que «En agriculture biologique, l’usage de pesticides est fortement restreint.», Ah bon !

Mise à jour du 11 juillet 2022. On lira ce document du ministère de l'Agriculture, Chaleur : quels aliments privilégier ? 

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mercredi 29 juin 2022

Des effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma, selon l'Anses

Des effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma, selon l’Anses.

Utilisé comme épice, le curcuma est une plante également présente dans de nombreux compléments alimentaires faisant valoir ses potentielles propriétés digestives, antioxydantes et anti-inflammatoires. A la suite de plusieurs signalements d’hépatites en Italie et en France, l’Anses alerte sur les risques d’effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma.

Plusieurs dizaines d’hépatites recensées chez des consommateurs
Généralement utilisé comme épice dans différentes cuisines, le curcuma est également employé en médecine traditionnelle indienne et chinoise pour ses potentielles propriétés digestives, antioxydantes et anti-inflammatoires. Par ailleurs, de nombreux compléments alimentaires contenant du curcuma ou sa substance active, la curcumine, sont disponibles sur le marché français.

Récemment, l’Italie a recensé une vingtaine de cas d’hépatite impliquant des compléments alimentaires contenant du curcuma. En France, le dispositif de nutrivigilance de l’Anses a enregistré plus de 100 signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma ou de la curcumine, dont 15 hépatites.

L’Anses s’est donc autosaisie pour identifier les risques potentiels liés à la consommation de compléments alimentaires contenant cette plante.

Une vigilance particulière vis-à-vis des formulations qui augmentent la biodisponibilité de la curcumine
Pour une consommation de curcumine sans risque pour la santé, l’Efsa a fixé la dose journalière admissible (DJA) à 180 mg de curcumine par jour pour un adulte de 60 kg. Au regard de cette dose, l’exposition de la population française par les aliments reste faible, avec 27 mg pour les grands consommateurs d’aliments à base de curcuma. Pour que tous les apports alimentaires, compléments alimentaires inclus, ne dépassent pas la DJA, l’Anses a déterminé que la dose apportée par les compléments alimentaires doit rester inférieure à 153 mg par jour pour un adulte de 60 kg.

En revanche, l’Agence souligne que cette valeur n’est valable que pour les formulations de compléments alimentaires contenant de la curcumine sous forme classique. Or, dans son expertise, l’Agence a identifié un recours croissant à des formulations qui augmentent la biodisponibilité et donc les effets de la curcumine dans les compléments alimentaires, par exemple par l’association à d’autres ingrédients tels que la pipérine.

«La curcumine est très peu biodisponible, c’est-à-dire qu’elle passe difficilement dans la circulation sanguine et qu’elle est éliminée très rapidement par l’organisme. Les industriels ont développé diverses formulations pour améliorer cette biodisponibilité et ainsi augmenter les effets de la curcumine.» explique Fanny Huret, coordinatrice de l’expertise à l’Anses.

Même si en apparence elles ne dépassent pas la DJA, ces nouvelles formulations peuvent induire un risque d’effets indésirables pour la santé en augmentant la biodisponibilité de la curcumine dans l’organisme. A ce jour, l’étiquette du complément alimentaire précise rarement s’il s’agit d’une formulation classique ou nouvelle. Le consommateur peut donc consommer à son insu, un produit potentiellement toxique.

Pour prévenir les intoxications, l’Anses recommande aux metteurs en marché de fournir les détails des données de biodisponibilité de leurs produits afin qu’une dose maximale d’apport journalier spécifique puisse être définie.

Eviter ces produits pour certaines populations
Le curcuma possède des propriétés cholérétiques c’est-à-dire qu’il stimule la sécrétion de bile, indispensable à une bonne digestion. A l’instar de toutes les autres substances et préparations possédant ces propriétés cholérétiques, l’Agence déconseille la consommation de compléments alimentaires à base de curcuma aux personnes souffrant de pathologies des voies biliaires.

Par ailleurs, il existe un risque lié aux interactions de la curcumine avec certains médicaments tels que les anticoagulants, les anticancéreux et les immunosuppresseurs. Leur efficacité ou leur sécurité pourrait en être altérée. Aussi, l’Agence déconseille la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma aux personnes traitées par ces médicaments sans avis médical.

Mise à jour du 1er juillet 2022. En Allemagne, aussi on se préoccupe des compléments alimentaires, appelés de façon péjorative ‘superaliments’.
Le communiqué du BfR du 30 juin, «How super are «superfoods» really?» vise les ‘superaliments’ ou compléments alimentaires.
Le BVL, office de la protéction des consommateurs en Allemagne, indique «À quel point les «superaliments» sont-ils vraiment bons ? «Super (?) Aliments et compléments - risqués ou sains ?

Mise à jour du 2 août 2022. On lira lavis de l’Académie nationale de médecine, «Compléments alimentaires : utiliser avec discernement».

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mercredi 19 janvier 2022

Belgique: Une enquête montre que neuf consommateurs sur dix estiment que l'AFSCA est un organisme nécessaire à leur protection ! Quid en France ?

Je ne sais pas si en France nos autorités chargées de la sécurité des aliments communiquent suffisemment, en fait, je crois savoir qu'elles ne communiquent pas, elles semblent toujours confinées.

Bon début d’année pour l’AFSCA qui avec cette enquête valorise son expérience et son activité au service tant des consommateurs que des industriels, cherchez les erreurs chez nous, pas de quoi pavoiser ...

«Enquête de l’AFSCA : près de 1 consommateur sur 4 mange davantage de produits locaux depuis la pandémie de coronavirus», source AFSCA de Belgique.

Entre le 29 septembre et le 6 octobre 2021, l’AFSCA a mené une enquête sur les habitudes de consommation auprès de 629 consommateurs provenant de toute la Belgique. Pour l’AFSCA, il est essentiel de sonder régulièrement ces nouvelles tendances afin de mettre les besoins des consommateurs au premier plan.

Il ressort de l’enquête que près d’un consommateur sur quatre (23,6% des répondants) consomme davantage de produits locaux et/ou saisonniers depuis le début de la crise du covid-19. Un cinquième des consommateurs se rendent donc davantage dans les magasins de proximité (épiceries, boulangeries, boucheries…) tandis que 14,2% des répondants déclarent acheter moins de denrées alimentaires qu'auparavant dans les supermarchés ou hypermarchés.

En 2020, l’AFSCA avait déjà constaté que les consommateurs se tournaient de plus en plus vers les circuits courts pour leurs achats. Ces chiffres montrent que les habitudes de consommation changent mais que le consommateur attend toujours le même niveau de sécurité alimentaire.

Le consommateur choisit de manière plus réfléchie son alimentation
Outre cette tendance à se tourner vers les circuits courts, il ressort également que davantage de consommateurs sont plus attentifs au choix des aliments qui finissent dans leur assiette. Parmi les répondants, 19,1% ont déclaré que depuis la pandémie du coronavirus, ils font davantage attention à l'origine et à la composition des denrées alimentaires. En outre, 20,9% cherchent à manger plus sainement depuis la crise du covid-19 et se dirigent plus souvent vers des produits frais et/ou bio.

Ces chiffres montrent in fine l’importance de l'étiquetage des aliments et de la traçabilité de ceux-ci tout au long de la chaîne alimentaire. Ces deux éléments sont en effet indispensables à la protection de notre assiette et de notre santé, et l’AFSCA effectue scrupuleusement des contrôles à ce niveau. En 2020, près de 10 000 contrôles d’étiquetage ont été effectués, les résultats se sont révélés conformes dans 86,1% des cas. Au niveau de la traçabilité, plus de 24 000 contrôles ont été réalisés: 87,8% de ces contrôles se sont avérés favorables.

Pour aider les petites entreprises à bien comprendre les diverses législations applicables dans l’alimentaire, la cellule d’accompagnement de l'AFSCA propose des formations gratuites à ces dernières. Chaque année, environ 8 000 professionnels (agriculteurs, apiculteurs, restaurateurs, bénévoles d’aides alimentaires ou autres entreprises B2C…) prennent part à ces formations. Nous les aidons ainsi à commercialiser leurs produits locaux tels que le chocolat, les bières artisanales, le miel, les invendus alimentaires..., dans le respect de la sécurité alimentaire.

Neuf consommateurs sur dix estiment que l'AFSCA est un organisme nécessaire à leur protection !
De plus en plus de consommateurs estiment que l'AFSCA joue un rôle important dans leur vie quotidienne. Neuf répondants sur dix estiment d’ailleurs que l'AFSCA est un organe nécessaire à la sécurité du consommateur en Belgique. Lorsque l’on demande aux consommateurs la perception qu’ils ont de l'AFSCA, 25% d’entre eux donnent une note de 9 à 10 sur 10. En outre, moins de 5% des consommateurs donnent une note liée à l’image de l’AFSCA inférieure à 5/10, soit plus de 2 fois moins que lors de la dernière enquête. Cela se traduit en moyenne par une note globale de 7,4/10, ce qui représente une augmentation de 0,5 points depuis la dernière mesure de 2019.

Le consommateur estime en outre que l’AFSCA réalise également bien ses tâches: plus de huit consommateurs sur dix font confiance aux contrôles réalisés par l’agence alimentaire. Cela représente une augmentation de 5% depuis la dernière mesure.

Herman Diricks, administrateur délégué de l’AFSCA: «Ces résultats positifs résultent d’une part de la politique de l’AFSCA qui place le consommateur au centre des attentions et vise un contrôle efficace et intégré de la sécurité de la chaîne alimentaire, tout en responsabilisant les entreprises. Ces résultats émanent également d’une plus grande sensibilité des citoyens à leur santé et au rôle que l’alimentation joue à cet égard.»

Chaque jour, les agents de terrain de l’AFSCA effectuent environ 500 contrôles d’entreprises et d’aliments. Environ 70 000 échantillons sont prélevés chaque année, dont 96 à 98% sont conformes à la législation.

La communication est également un cheval de bataille pour l’AFSCA qui organise annuellement diverses campagnes afin notamment de mieux informer les consommateurs sur les risques liés à leur alimentation, et répond à plus de 10 000 questions et plaintes de consommateurs chaque année.

Bravo l’AFSCA ! Bonne année 2022 !

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mercredi 10 novembre 2021

Attention au risque d’hépatotoxicité en cas de surconsommation de denrées ou compléments alimentaires à base de cannelle

Dans le cadre du dernier numéro de Vigil’Anses de novembre 2021, une fiche de nutrivigilance rédigée par Youssef El-Ouadrhiri et Gwenn Vo Van Régnault (Anses) nous informe, «Attention au risque d’hépatotoxicité en cas de surconsommation de denrées ou compléments alimentaires à base de cannelle».

C’est dans les écorces de canneliers, notamment la cannelle de Chine, que l’on retrouve les plus fortes teneurs en coumarine. Il n’existe pas de teneur maximale régle-mentaire de coumarine dans les compléments alimen-taires. Néanmoins, la consommation de compléments alimentaires contenant de la cannelle peut conduire à des dépassements importants de la dose journalière tolérable (DJT) fixée pour la coumarine, qui présente une toxicité hépatique à forte dose. L’Anses recommande une dose journalière maximale pour la coumarine dans les complé-ments alimentaires de 6 mg de coumarine par jour pour un adulte de 60 kg. Elle déconseille leur consommation par les personnes ayant des antécédents de maladie du foie. Enfin, l’Anses recommande qu’une vigilance particulière soit portée à l’utilisation alimentaire par voie orale des huiles essentielles de cannelle.

Quelle est la dose maximale journalière de coumarine que l’on peut consommer sans risque ?

Selon les données de la troisième étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA3), l’exposition alimen-taire de la population française à la coumarine peut atteindre jusqu’à 20 % de la DJT, et cela sans tenir compte de la consommation supplémentaire de compléments alimentaires. Le risque de dépassement de cette DJT devient élevé chez les grands consommateurs de compléments alimentaires à base de plantes riches en coumarine, cannelle de Chine notam-ment.

Les doses journalières de cannelle recommandées par les fabricants et distributeurs de compléments alimentaires sont comprises entre 1000 mg et 8000 mg/j.

En considérant une teneur moyenne en coumarine de 3000 mg/kg de cannelle de Chine, la consommation de complé-ments alimentaires peut correspondre à des apports de 3 à 24 mg de coumarine par jour (sans tenir compte des autres sources d’exposition, alimentaire ou autre). Avec ces apports, la DJT de 0,1 mg/kg de poids corporel par jour soit 6 mg/jour pour un adulte de 60 kg, peut donc être largement dépassée. De plus, la consommation peut être sub-chronique car la durée d’utilisation recommandée par les fabricants peut aller jusqu’à trois mois.

A retenir

L’Anses recommande qu’une vigilance accrue soit portée à l’utilisation des huiles essentielles de cannelle dans des pro-duits destinés à l’alimentation et aux compléments alimen-taires : en effet, ils sont à l’origine de la majorité des effets indésirables liés à la coumarine, recensée par les dispositifs de vigilance. Elle recommande que la consommation de cou-marine ne soit pas supérieure à la DJT.

L’Agence déconseille aux personnes atteintes de maladie du foie de consommer les aliments riches en cannelle et les com-pléments alimentaires contenant de la coumarine.

Dans la fiche d’information de ce site sur les contre-indications et allergies à la cannelle, on peut y lire,

Heureusement, il existe très peu de contre-indications à la consommation de cannelle. Chez certaines personnes, elle peut toutefois entraîner une irritation des muqueuses au niveau de la bouche, surtout lorsqu’elle est consommée en excès. Mieux vaut, donc, être prudent et prendre au sérieux ce phénomène dès les premiers signes. 

Une mise à jour s’impose ...

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lundi 12 juillet 2021

lLa consommation de fruits et de légumes et la mortalité, selon une étude d'Harvard

Une étude de Harvard sur les fruits et les légumes et la mortalité: cinq par jour sont essentiels, mais nous devons quantifier les bénéfices, source article paru dans Circulation, Fruit and Vegetable Intake and Mortality.

Le site Perishable Pundit propose une analyse de l’étude d’Harvard sur les fruits et les légumes sur la mortalité: «Cinq fruits et légumes par jour est la clé, mais nous avons besoin de quantifier les bénéfices».

Après examen de l'étude, de nombreuses questions se sont posées, qui sont d'un grand intérêt pour nos lecteurs de l'industrie des fruits et des légumes. Comme notre temps est limité, je me suis concentré sur certains points clés liés aux composantes de l'étude, dont beaucoup sont complexes.

Pour ce faire Walter Willett, Professeur d’épidémiologie et de nutrition à la Harvard T.H. Chan School of Public Health, Professeur de médecine à la Harvard Medical School , a répondu a quelques questions:

Question: Commençons et voyons ce que nous pouvons dire. Avez-vous trouvé les résultats de l'étude inattendus ? Quelle est l'information la plus surprenante ou la plus éclairante que vous ayez glanée ?

Réponse: Je n'ai pas vraiment été surpris par les résultats car c'est à peu près ce que nous avons vu lorsque nous avons examiné plus tôt le résultat sur les maladies cardiovasculaires, et, bien sûr, les maladies cardiovasculaires (MCV) sont une cause majeure de décès. Ainsi, les résultats de la mortalité totale réelle étaient à peu près ce que nous avons vu avec les MCV.

Fondamentalement, il y a des avantages à manger plus de fruits et de légumes. Mais ce n'est pas une ligne droite. Il ne s'agit pas nécessairement de réduire un risque en mangeant simplement des quantités de plus en plus grandes. Nous voyons un plateau autour de cinq fruits et légumes par jour.

Q: Trouvez-vous étrange que tous les bénéfices pour réduire le taux de mortalité et le risque de cancer et de MCV se produisent entre 3 et 5 portions par jour de fruits et de légumes, et que toute portion supplémentaire n'ait aucune valeur apparente en termes de mortalité ? (Dans les conclusions : «des apports plus élevés de fruits et légumes ont été associés à une mortalité plus faible ; la réduction du risque a plafonné à 5 fruits et légumes par jour. Les seuils de réduction du risque de mortalité étaient de deux portions par jour pour la consommation de fruits et de trois portions par jour pour la consommation de légumes.»

R: Ce n'est pas surprenant du tout. La plupart des relations biologiques ne sont pas linéaires. Par exemple, pour les nutriments essentiels, si nous sommes faibles ou carencés, nous en obtenons plus et notre santé s'améliore, mais nous arrivons ensuite à un point où nous en avons assez, et en ajouter plus n'apporte pas plus de bénéfices. Et cela peut être dû au fait que nous avons adapté notre absorption ou que nous avons saturé une enzyme, où le nutriment apporte son bénéfice et une fois que vous avez saturé l'enzyme,cela n'offre plus de bénéfice. Et pour ceux que vous avez en trop, alors vous commencez à avoir de la toxicité, mais nous n'avons pas vu cela pour les fruits et légumes dans la gamme que nous examinions en général. Cependant, pour certains comme les féculents et les pommes de terre, vous avez en fait des effets indésirables à cause de tout l'amidon.

Voici le résumé de l’article précité, Consommation et fruits et légumes et mortalité qui comprend les résultats de deux études de cohorte prospectives d'hommes et de femmes américains et d'une méta-analyse de 26 études de cohorte.

Contexte

Les niveaux optimaux de consommation de fruits et légumes pour maintenir la santé à long terme sont incertains.
Méthodes
Nous avons suivi 66 719 femmes de la Nurses’ Health Study (1984-2014) et 42 016 hommes de la Health Professionals Follow-up Study (1986-2014) qui étaient indemnes de maladie cardiovasculaire (MCV), de cancer et de diabète au départ. Le régime alimentaire a été évalué à l'aide d'un questionnaire de fréquence alimentaire semi-quantitatif validé au départ et mis à jour tous les 2 à 4 ans. Nous avons également mené une méta-analyse dose-réponse, incluant les résultats de nos 2 cohortes et 24 autres études de cohorte prospectives.
Résultats
Nous avons documenté 33 898 décès au cours du suivi. Après ajustement pour les variables de confusion connues et suspectées et les facteurs de risque, nous avons observé des associations inverses non linéaires de la consommation de fruits et légumes avec la mortalité totale et la mortalité par cause attribuable au cancer, aux maladies cardiovasculaires et aux maladies respiratoires. La consommation de ≈ 5 fruits et légumes par jour ou 2 fruits et 3 légumes, était associée à la mortalité la plus faible, et au-dessus de ce niveau, une consommation plus élevée n'était pas associée à une réduction supplémentaire du risque. En comparaison avec le niveau de référence (2 portions/jour), la consommation quotidienne de 5 fruits et légumes était associée à des rapports de risque (IC à 95 %) de 0,87 (0,85-0,90) pour la mortalité totale, de 0,88 (0,83-0,94) pour Mortalité par MCV, 0,90 (0,86-0,95) pour la mortalité par cancer et 0,65 (0,59-0,72) pour la mortalité par maladie respiratoire. La méta-analyse dose-réponse qui comprenait 145 015 décès survenus chez 1 892 885 participants a donné des résultats similaires (rapport de risque résumé de mortalité pour 5 portions/jour = 0,87 [IC à 95% : 0,85–0,88]; Probabilité non linéaire < 0,001). Des apports plus élevés de la plupart des sous-groupes de fruits et légumes étaient associés à une mortalité plus faible, à l'exception des légumes féculents tels que les pois et le maïs. La consommation de jus de fruits et de pommes de terre n'était pas associée à la mortalité totale et spécifique.
Conclusion
Des apports plus élevés de fruits et légumes étaient associés à une mortalité plus faible; la réduction du risque plafonnait à ≈ 5 fruits et légumes par jour. Ces résultats soutiennent les recommandations nutritionnelles actuelles pour augmenter la consommation de fruits et légumes, mais pas de jus de fruits et de pommes de terre.

Complément du 27 juillet 2021.  

samedi 3 juillet 2021

Consommation d'aliments à risque élevé dans la population canadienne, selon une étude Foodbook

«Consommation d'aliments à risque élevé dans la population canadienne, étude Foodbook 2014-2015», source Journal of Food Protection (2021).

Résumé

De nombreux aliments peuvent causer des maladies d'origine alimentaire, mais certains présentent un risque plus élevé. Les données ont été recueillies dans le cadre de l'étude Foodbook, une enquête téléphonique auprès de la population menée entre 2014 et 2015 qui a évalué l'exposition alimentaire de 10 942 Canadiens au moyen d'une période de rappel de sept jours. Dix-neuf aliments inclus dans l'enquête ont été identifiés comme présentant un risque élevé de pathogènes d'origine alimentaire courants au Canada.

Les résultats ont été analysés par tranche d'âge, sexe, région de résidence, revenu et éducation. Les proportions de consommation d'aliments à risque variaient de 0,4 % (huîtres crues) à 49,3 % (charcuterie). Environ 94 % de la population a dit avoir consommé un ou plusieurs aliments à haut risque au cours de la semaine précédente. Certains comportements alimentaires à haut risque étaient associés à des caractéristiques démographiques. Les adultes à haut risque, comme ceux de 65 ans ou plus, déclarent toujours consommer des aliments à haut risque préoccupants, notamment de la charcuterie (41,8 %), des fromages à pâte molle (13,7 %) et du poisson fumé (6,3 %).

La consommation de certains aliments différait d'un sexe à l'autre, les hommes consommant beaucoup plus de charcuteries, de hot-dogs et d'œufs crus/pas assez cuits, et les femmes consommant beaucoup plus de salades mélangées pré-emballées. Le nombre total d'aliments à haut risque consommés était similaire, les deux sexes consommant le plus souvent 3 à 5 aliments à haut risque.

On a constaté que la consommation d'aliments à haut risque augmentait avec l'augmentation du revenu du ménage, 14,2% du niveau de revenu le plus élevé ayant consommé 6+ aliments à haut risque au cours de la semaine dernière, contre 7,1% du niveau de revenu le plus bas. Si un répondant avait entendu parler d'un risque de maladie d'origine alimentaire associé à un aliment, cela n'avait aucune incidence sur sa consommation. Des efforts supplémentaires en matière de sécurité des aliments des consommateurs mis en place parallèlement aux messages actuels peuvent améliorer les comportements de consommation alimentaire à haut risque. L'amélioration des messages actuels en utilisant des communications à multiples facettes (par exemple, les réseaux sociaux et les brochures d'information) et la mise en évidence de l'incidence et de la gravité importantes des maladies d'origine alimentaire au Canada sont des stratégies importantes pour améliorer le changement de comportement.

L’intégralité de cette enquête se trouve sur ce lien, ici.

Dans les conclusions du rapport, il est indiqué,

Le principal objectif de l’étude Foodbook était d’éclairer les capacités de lutte rapide et efficace contre les éclosions de maladies d’origine alimentaire au Canada, et d’optimiser la rectification des lacunes importantes en matière de données identifiées par l’Agence et les partenaires à l’échelle fédérale, provinciale et territoriale (FPT). 

Le Rapport Foodbook offre un accès rapide aux données sur les expositions dans la population générale, et celles-ci permettront d’orienter les enquêtes sur les éclosions lorsque la source de l’éclosion n’est pas immédiatement évidente. On disposera ainsi du niveau probant requis pour faciliter le retrait rapide du marché de la(des) source(s) alimentaire(s) contaminée(s). La fréquence de l’exposition aux aliments à risque élevé éclairera les évaluations des risques microbiens et la classification des risques liés aux pathogènes d’origine alimentaire. Les données concernant l’exposition à l’eau et aux animaux serviront à appuyer les évaluations des risques microbiens, les analyses d’attribution des sources et les politiques de salubrité de l’eau à l’échelle nationale. 

Enfin, le Rapport Foodbook inclut des données qui orienteront les efforts pluridisciplinaires pancanadiens visant à élucider les liens entre les profils de consommation, l’obésité et le statut socio-économique, en plus de renforcer la collaboration et le leadership en matière de promotion de la santé et de prévention des maladies. L’étude Foodbook vient combler de vastes lacunes en matière de données sur l’exposition des Canadiens aux aliments, à l’eau et aux animaux aux fins d’enquête et de lutte contre les éclosions de maladies d’origine alimentaire. Ces données sont destinées aux intervenants FPT qui unissent leurs efforts pour enquêter sur les maladies entériques au Canada, les combattre, les prévenir et les comprendre