lundi 28 décembre 2020

Évaluation des risques de l'oxyde d'éthylène présent dans les graines de sésame

Le 25 novembre 2020, la revue 60 millions de consommateurs se pose la bonne question, Pourquoi un produit toxique dans ces graines de sésame ?

Bio ou non, le sésame importé en Europe ne devrait pas contenir d’oxyde d’éthylène. Mais ce pesticide est passé sous les radars.

Effectivement, cette pratique en Inde semblait existait depuis un certain temps ou un temps certain, Ouh, là, là ...

Voici une «Évaluation des risques de l'oxyde d'éthylène présent dans les graines de sésame», source Institut national de la santé publique et de l'environnement (RIVM) et l'Université de Waneninguen, novembre 2020. Document de 15 pages.

En Inde, l'oxyde d'éthylène est utilisé comme désinfectant (désinfectant PT2) sur les graines de sésame. On soupçonne que c'est une pratique courante depuis plusieurs années.

Fin août, la Belgique a notifié un alerte au RASFF (en fait, le 9 septembre 2020 -aa) rapportant la présence d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame (30 mg/kg).

Des données d'analyse supplémentaires provenant d'autres laboratoires sont également devenues disponibles début octobre 2020, montrant que les graines de sésame peuvent contenir de fortes concentrations d'oxyde d'éthylène.

La concentration la plus élevée signalée était de 86 mg/kg, ce qui dépasse largement la limite maximale de résidus (LMR) légale de 0,05 mg/kg dans l'UE.

On rapporte généralement que les concentrations d'oxyde d'éthylène varient de 1 à 10 mg/kg (selon l'Office for Risk Assessment and Research ou BuRO)

Question : La consommation à long terme de graines de sésame contaminées par l'oxyde d'éthylène représente-t-elle un risque pour la santé?

Pour des raisons pratiques, cette question a été reformulée comme suit:


1) Quelle est la quantité maximale d'oxyde d'éthylène qu'un consommateur peut ingérer avant que des effets sur la santé ne se produisent?
2) Quelles sont les quantités d'aliments contenant des graines de sésame (par exemple, du pain aux graines de sésame) qu'une personne peut encore manger en toute sécurité sanitaire?

Conclusions

1) L'oxyde d'éthylène est considéré comme une substance génotoxique et cancérigène. Par conséquent, il n'est pas justifié d'aller vers une valeur indicative pour la santé* associée à l'absence de risque. L'évaluation a été réalisée en utilisant la seule étude de toxicité orale chronique disponible à partir de laquelle une BMDL10 (benchmark doses équivalant à une réponse de 10%) de 0,37 mg/kg de poids corporel par jour a été dérivée pour le développement de tumeurs de l'estomac et de l'estomac.

2) Sur la base du maximum de la plage de concentrations d'oxyde d'éthylène indiquée par le BuRO comme étant communément déclarée pour les graines de sésame (10 mg/kg), la consommation respectivement, de moins de 0,26, 1,26, 1,57 ou 2,10 g/personne et par jour de biscuits (avec 49% de graines de sésame), de crackers et de biscottes (avec 10% de graines de sésame), de pain (avec 8% de graines de sésame) et des biscuits (avec 6% de graines de sésame), entraîneraient une marge d'exposition (ME) supérieure à 10 000. Sur la base de la méthodologie actuelle de l'UE pour l'évaluation des substances génotoxiques et cancérigènes dans les denrées alimentaires, la consommation de ces quantités de denrées alimentaires poserait peu de problèmes de sécurité sanitaire. Cependant, dans la pratique, cela signifie que ces aliments ne peuvent pas être consommés en toute sécurité sanitaire en quantités réalistes, lorsqu'ils sont produits avec des graines de sésame contenant de l'oxyde d'éthylène au maximum rapporté de la plage de concentrations d'oxyde d'éthylène communément indiquée. Il est à noter qu'en raison de la quantité limitée de données disponibles, l'évaluation est très prudente; à la fois en ce qui concerne l'estimation et la pertinence de la toxicité observée de l'oxyde d'éthylène et en ce qui concerne l'estimation de l'exposition à l'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame.

Pour plus de détails, voir le texte intégral de l'évaluation des risques.

*Conseils portant sur la consommation sûre de substances qui tient compte des dernières données disponibles en matière de sécurité, des incertitudes concernant ces données et de la durée probable de consommation. Source EFSA. 

dimanche 27 décembre 2020

Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider, selon le Président de la République. Chiche !

Faut-il croire le Président de la République quand il nous dit,

Alors oui, ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider.

Je dis donc chiche pour 2021, la raison et la science doivent nous guider, mais pas que sur le vaccin contre le coronavirus dont on sait qu'il est un triomphe de la science, mais aussi pour faire avancer l'agriculture via les biotechnologies, l'énergie, la recherche, l'innovation scientifique comme la découverte des deux récents prix Nobel de chimie, Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna. 

Ne laissons pas l'idéologie nous guider, seules la raison et la science doivent nous guider.

Mise à jour du 29 décembre 2020. On lira l'article de Gérard Kafadaroff paru dans European Scientist, UE : Feu vert pour les biotechs rouges VS Feu rouge pour les biotechs vertes.

Extraits.

Le 21 décembre 2020, l’Union européenne a autorisé le vaccin Pfizer-BioNTech pour lutter contre le Covid-19 et va probablement en faire de même prochainement avec le vaccin Moderna déjà autorisé aux Etats-Unis. Deux vaccins dits « ARN messager » faisant appel aux biotechnologies qui ont permis leur développement rapide avec une excellente efficacité.

Feu rouge pour les biotechnologies vertes

Dans l’Union européenne la perception des biotechnologies pour usage agricole (dites biotechnologies vertes) est étrangement différente. Technologie d’avenir pour la santé elle serait un danger majeur pour l’agriculture et l’alimentation ! Les OGM suspectés sans preuve de tous les périls en sont l’illustration.

Adoptés massivement et rapidement dans le monde depuis 25 ans ils sont interdits et diabolisés en Europe, exception faite du maïs Bt Mon 810 résistant à deux insectes prédateurs, autorisé en 1998 mais interdit depuis par la plupart des pays européens sous la pression de l’écologisme. Culture des OGM interdite mais importation autorisée pour l’alimentation animale ! La traversée de l’océan atlantique aurait-elle apporté une garantie d’innocuité aux 33 millions de tonnes de soja GM importés annuellement en Europe ?

Chaque année 18 millions d’agriculteurs utilisent des semences GM dans le monde, soit beaucoup plus que les 10,5 millions d’agriculteurs européens, sur des surfaces cumulées depuis 1996 de 2,7 milliards d’hectares. C’est 16 fois les surfaces agricoles européennes !

Un retour d’expérience exceptionnel qui aurait dû ébranler les certitudes des dirigeants européens tétanisés par la pression des activistes écologistes et la réticence des consommateurs qu’ils ont eux-mêmes encouragée.

Ces responsables politiques trouvent argument dans la loi de 1992 définissant de façon ambiguë et très contestable les OGM comme des organismes « obtenus par des méthodes autres que naturelles ». Dès lors, en Europe, faute de n’avoir pas actualisé une définition obsolète, les OGM seront rejetés non pas sur leurs caractéristiques intrinsèques mais sur la méthode choisie pour les obtenir ! 

Il paraît qu'il y a des produits bio rappelés pour cause de présence de pesticides, Ouh là là …

Et oui, c'est possible, des produits bio rappelés pour cause de présence de pesticide, il s'agit de l'oxyde d'éthylène présent dans des graines de sésames d'Inde contaminées.

Et ce qui encore plus incroyable, d'où le terme de sésamegate, c'est que l'alerte au fameux réseau d'alerte rapide ou RASFF de l'UE, qui n'a jamais aussi mal porté son nom, l'alerte a été donné le 9 septembre 2020 et on continue fin décembre 2020 à rappeler des produits alimentaires bio et conventionnels.

La présence de graines de sésame contaminées par de l'oxyde d'éthylène a été notifiée par la Belgique au RASFF de l'UE le 9 septembre 2020, où il avait été retrouvé plus de 186 mg/kg d'oxyde d'éthylène dans des graines de sésame d'Inde.

Et contrairement au scandale de la viande de cheval dans des lasagne au lieu de la viande bovine en 2013 ou horsegate, où il s'agissait d'une fraude, et contrairement au fipronil (un pesticide d'où fipronilgate) dans des œufs en 2017 au sein de l'UE, il n'y avait pas globalement de problème de sécurité des aliments.

« le risque de survenue d’effets sanitaires apparaît très faible », selon l'Anses, août 2017.

L'Agence a également estimé une limite à ne pas dépasser pour que l’exposition reste inférieure à la valeur toxicologique de référence aiguë (ARfD) si des produits à base d’œufs contaminés étaient consommés, celle-ci est de 0,23 mg de fipronil par kg d’aliments.

Le ministère l'agriculture en octobre 2017 rapportait, « Fipronil dans les œufs : un bilan très satisfaisant des contrôles officiels ». Dans la crise du fipronil, il s'agissait aussi d'un problème de fraude qui remontait à septembre 2016 …

Mais pour l'oxyde d'éthylène, produit interdit dans l'UE, il s'agit bel et bien d'un problème de sécurité des aliments et il n'y a pas eu d'évaluation des risques d'aucune instance sanitaire dans les Etats membre qu'au sein de l'UE … cherchez l'erreur … cette discrétion ou ce privilège est plus qu'étonnante …

Je n'ai trouvé que cette phrase extraite d'un document de l'AFSCA de Belgique à propos des avis de rappel des produits contenant du sésame,

L'évaluation des risque effectuée indique un risque chronique potentiel. Cela signifie que si un consommateur devait consommer ces graines non conformes chaque jour de sa vie et en grande quantité, il pourrait y avoir un risque pour sa santé.

En langage technocratique, cela pourrait vouloir dire qu'il n'y a pas de risque en cas d'ingestion ponctuelle, mais le plus important n'est pas là, on a violé la législation de l'UE, Ouh là là ...

Ces mesures de rappel «sont mises en place pour garantir que ces graines de sésame et produits fabriqués avec celles-ci respectent les normes en résidus de produits phytopharmaceutiques fixées dans la législation européenne et soient donc sûrs pour les consommateurs. »

Au niveau des rappels l'association de consommateurs, UFC Que Choisir du 30 novembre 2020 se plaint à propos des « Aliments au sésame contaminés. Des rappels non suivis d’effet ».

Alors que de très nombreux produits au sésame sont contaminés par un pesticide interdit, la liste de ces denrées impropres à la consommation est souvent invisible en magasin. Certains produits rappelés se trouvent même parfois encore en rayon !

Pesticide interdit dans des magasins bio, Ouh là là ...

Mais la palme revient, de très loin, à la chaîne Naturalia : dans le premier magasin visité, non seulement la liste des produits au rappel n’était pas affichée, mais des produits contaminés étaient encore en rayon. Il aura fallu attendre 24 heures et trois rappels de notre part pour qu’un employé accepte de les retirer.

Nous avons poursuivi nos recherches dans deux autres points de vente Naturalia, et constaté, à chaque fois, la même négligence : des produits contaminés étaient disponibles à l'achat dans chacun de ces magasins, tandis qu'aucune affiche ne signalait les produits au rappel. Une situation qui peut difficilement s'expliquer par un accident ponctuel, car les lots contaminés étaient spécifiques à chaque magasin. Un tel constat suggère plutôt un défaut de vigilance systémique. Un comble pour une enseigne spécialisée dans le bio et les produits naturels !

Apparemment, certains pensaient que les produits bio étaient des produits intouchables … erreur, grave erreur!

Selon le chercheur à l'Inra, Philippe Joudrier, qui a publié un article, « Alertes sur l’alimentation : méfiez-vous aussi du Bio ! », paru le 28 novembre 2019 dans European Scientist,

Oulah! (site d’alertes) a répertorié 1007 rappels de produits de toute nature en France rien que pour l’année 2018 dont 332 concernaient des produits alimentaires.

Dans le tableau Alertes Oulah! 2018 2019 , il a été compilé les seules alertes alimentaires signalées par ce site entre février 2018 et le 31octobre 2019 (523 en 21 mois et donc, en moyenne plus d’une alerte alimentaire par jour ouvré).

De ces alertes/rappels/retraits, on a pu peut mettre en avant plusieurs points dont, 36 problèmes de différentes natures sont recensés avec des produits issus de l’AB, soit 6,5%. Alors que les achats de produits issus de l’AB (Agriculture Biologique) représentent 5% en 2018.

Il y a donc d’ores et déjà une surreprésentation de problèmes liés à la consommation de produits issus de l’AB. Notons que si des alertes sont dues à des teneurs trop élevées en certains pesticides pour des produits «conventionnels», elles ne sont pas observées pour des produits issus de l’AB car ceux qui sont plus spécifiques à ce mode de culture  (plus de 300 «biopesticides» sont légalement autorisés y compris des dérogations pour des produits de synthèse interdits selon leur charte), ils ne sont même pas recherchés.


Ce n'est donc plus le cas avec le sésamegate puisqu'il y a dans cette crise des graines de sésame potentiellement ou réellement contaminées par un pesticide, l'oxyde d'éthylène, la surreprésentation des produits bio rappelés va encore continuer à augmenter, Ouh là là ...

Cela étant, avant le sésamegate, selon Alerte AlimentationUn Français sur deux ignore que l’agriculture biologique utilise des pesticides ...

Comme souvent dans ces crises, entre le déclenchement de l'alerte et l'information par nos autorités sanitaires, un décalage voire un retard s'opère, cela a été le cas avec l'horsegate et aussi le fipronilgate, c'est toujours le cas avec le sésamegate, songez que cette alerte a été déclenchée le 9 septembre 2020 au RASFF de l'UE, Ouh là là ...

Dans le sésamegate précisément, il y a bien eu cette fois-ci des rappels de produits alimentaires bio pour cause de présence de pesticides et pour répondre à la question, y a-t-il une surreprésentation des produits bio, il faut reprendre toutes les données de rappel qui sont très nombreuses … 2 684 références (produits et lots) rappelées en octobre, novembre et décembre, selon la DGCCRF au 24 décembre 2020 !

Il y aurait, pour les produit bio, selon mon estimation, en partant de la publication de mes articles mensuels sur les rappels de produits alimentaires en France et les données d'Oulah!, LE site de référence en matière de rappels de produits en France, 144 produits alimentaires bio en octobre, novembre et décembre 2020, du jamais vu, pratiquement 3 mois après l'alerte, et il y a de quoi faire tomber de son piédestal ces produits bio, Ouh là là ...

Au niveau consommateur, les autorités françaises mais aussi les distributeurs, les entreprise alimentaires ne savent pas comment gérer cet afflux sans précédent de rappel.

Pour compliquer un peu les choses, mais oui, la DGCCRF change en permanence le lien de son tableau excel récapitulatif des rappels pour cause de présence graines de sésame contaminées, il y a de quoi perdre un peu plus les consommateurs qui voudraient se risquer à entrer dedans, Ouh là là ...

Par comparaison, on lira la liste des produits rappelés par l'AFSCA de Belgique, comme l'on dit, y'a pas photo, classement par date, clarté et simplicité, Ouh là là ...

Mise à jour du 28 décembre 2020. Une évaluation des risque a été en fait réalisée par les Pays-Bas. Le blog vous en propose les éléments importants, ici.

Pour information, la contamination des graines de sésame par de l'oxyde d'éthylène existait depuis déjà un certain temps ...

samedi 26 décembre 2020

Qu'est-ce qui peut bien déclencher un effet anxiogène en France au temps du Covid ?

Qu'est-ce qui peut bien déclencher un effet anxiogène en France au temps du Covid ?

Pêle-mêle, je serai tenté de citer d'emblée les discours et propos du directeur général de la Santé, M. Salomon, le ministre de la Santé, M. Véran, ainsi que plusieurs hommes politiques, dont le Premier Ministre, svp, évitez de les écouter, la liste peut être longue, je sais, mais il ne faut pas non plus oublier, selon Le Figaro, les médecins des plateau télé qui nuisent gravement à la santé...démocratique!

Au niveau de la lecture, il y a un avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) relatif aux conditions sanitaires pour les regroupements familiaux et/ou amicaux à l’occasion des fêtes de fin d’année dans le contexte de la crise sanitaire du Covid-19.

Le HCSP avait sans doute envie que l'on lise sa prose, mais si l'avis est daté du 9 décembre, sa mise en ligne date du 24 décembre, soit la veille de Noël …, comprenne qui pourra ...

Non sans humour,

Le HSCP recommande de diffuser le plus largement possible ces mesures.

  • Par des messages simples en direction du public (affiche familiale), notamment pour les publics ayant un faible niveau de littératie* en santé par des supports et des canaux de diffusion larges :
    • Services à domicile ou les commerces ;
    • Médias ;
    • Services de communication des mairies, de l’assurance maladie, des universités. Par les professionnels au contact proche et direct du public : sanitaires, sociaux, associatifs (ex. associations de quartier, comité de colocataires, etc.) ; 
  • Cette communication doit être positive, engageante, responsabilisante mais rassurante envers la population pour limiter un effet anxiogène.

La mise en italiques de la dernière phrase est de mon fait -aa.

  • Le blog conseille de lire cet avis avant de se coucher car il fait 29 pages.
  • Le blog déconseille fortement de lire une seconde fois cet avis sous peine de déclenchement de problème à effet anxiogène …

*La littératie, ou lettrure, est définie par l'OCDE comme «l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d'étendre ses connaissances et ses capacités».

Au niveau du visuel, Paris offre l'embarras du choix concernant l'humour plus ou moins noir ... pouvant favoriser un effet anxiogène ...

En cliquant sur les images, vous pouvez encore les agrandir 

Enfin, Paris et son syndrome de Diogène veut sanctionner ceux qui laissent leurs déchets à terre ... encore faudrait-il les verbaliser ?

Les rues de Paris sont sales à très sales, ce n'est pas une nouveauté, c'est même de notoriété internationale, mais peut-on dire qu'avec la nouvelle édile réélue de la ville de Paris, la saleté fait encore des progrès spectaculaires ?

Ce syndrome de Diogène doit être assez grave, car devant chez moi, il y a, depuis presque 1 mois, des déchets divers au sol qui s'accumulent, sans que cela n'émeuve qui que ce soit à la Ville de Paris, il faudrait donc que les élus à la tête de Paris aille se faire soigner au moins de cette maladie infantile et idéologique ...

A suivre ...


Complément du 27 décembre 2020. Voici aussi une « Note d’éclairage du Conseil scientifique COVID-19 du 12 décembre 2020, Accompagner une fin d’année pas comme les autres. »

Rassurez-vous celle-ci ne fait que 7 pages et ne vous éclairera donc pas longtemps … quoique il est annoncé pour début janvier « Des réactions rapides de la part des autorités en cas d’une reprise nette de l’épidémie. »

Je traduis 3e confinement en vue donc début janvier; l'année 2020 aura eu 2 confinements et des couvre-feux et l'année 2021 va commencer avec un nouveau confinement … puisque « L’objectif des 5000 contaminations par jour ne sera pas atteint le 15 décembre. »

En effet, selon le worlodmeter, nous en sommes même très loin ...

Par ailleurs, 

Le Conseil scientifique recommande de suivre les recommandations édictées par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) dans son avis relatif aux conditions sanitaires pour les regroupements familiaux et/ou amicaux à l’occasion des fêtes de fin d’année dans le contexte de la crise sanitaire du COVID-19.

On est en boucle !

vendredi 25 décembre 2020

Des bactéries servant de cheval de Troie pourraient aider à vaincre les infections résistantes aux antibiotiques


La souche de type sauvage contient une protéine fluorescente verte tandis que la souche candidate cheval de Troie contient une protéine fluorescente rouge. Lorsqu'ils sont contraints de concourir, ils ne changent pas de fréquence en l'absence de l'antibiotique gentamicine (à gauche), mais le cheval de Troie prend le dessus sur la population lorsque l'antibiotique est présent (à droite).

«Des bactéries servant de cheval de Troie pourraient aider à vaincre les infections résistantes aux antibiotiques», source Imperial College London.

Une équipe dirigée par des chercheurs de l'Imperial College de Londres, de l'Université de Surrey et de l'Université de Zurich a créé une souche de bactéries qui peut surpasser les souches résistantes aux antibiotiques courants.

Cette nouvelle souche pourrait être utilisée comme un «cheval de Troie» dans le corps - en déplaçant les souches résistantes aux antibiotiques, puis en se tuant elle-même par un antibiotique auquel elle est vulnérable. L'équipe a testé l'approche dans un modèle animal d'infection et a publié ses résultats aujourd'hui dans The ISME Journal.

Le chercheur principal, le Dr José Jiménez, du Département des sciences de la vie de l'Imperial a dit : «La résistance aux antibiotiques augmente parmi de nombreux pathogènes dangereux et de nouvelles méthodes de lutte contre ces infections sont nécessaires de toute urgence.»

«Notre approche pourrait offrir une alternative aux nouveaux antibiotiques en manipulant la tendance naturelle des souches de bactéries à entrer en compétition, ce qui nous permettrait de remplacer une souche dangereuse par une souche que nous pouvons traiter relativement facilement.»

De nouvelles solutions à la résistance aux antibiotiques

L'équipe a travaillé avec une espèce de bactérie appelée Pseudomonas aeruginosa, qui est une cause fréquente d'infections pulmonaires chez les patients atteints de fibrose kystique. Les infections sont souvent très difficiles à traiter car de nombreuses souches de P. aeruginosa sont devenues résistantes à une multitude d'antibiotiques de première intention.

Au lieu de rechercher de nouveaux antibiotiques pour traiter ces infections, auxquelles les bactéries peuvent également devenir résistantes, de nombreux chercheurs se tournent vers des méthodes alternatives.

Une idée vient de l’observation que les infections sont rarement constituées d’une seule souche de bactéries- il peut y avoir plusieurs souches différentes de P. aeruginosa dans les poumons d’un patient en raison de l’évolution dans le temps du micro-organisme.

Ces souches peuvent collaborer, par exemple pour créer et partager des ressources, ou elles peuvent être en concurrence - en essayant de devenir la souche dominante en utilisant au mieux les ressources ou en éliminant leurs concurrents.

Si les souches ou souches dominantes sont résistantes aux antibiotiques, l'infection sera très difficile à traiter. Cependant, s'il est possible de fabriquer une souche plus forte que les souches résistantes aux antibiotiques d'une manière, elle les surpassera et deviendra dominante. Si cette nouvelle souche dominante est vulnérable aux antibiotiques, elle peut être facilement éliminée du corps et l'infection guérie.

Maintenant qu'il a été prouvé que la nouvelle souche surpasse les souches de type sauvage, l'équipe souhaite aller de l'avant en testant son potentiel en tant que cheval de Troie pour lutter contre les infections résistantes aux traitements. Cela impliquera de s'assurer que la nouvelle souche peut être tuée par des antibiotiques de première intention afin que l'infection puisse être éliminée, ainsi que de tester l'approche avec des modèles animaux d'infection plus pertinents.

Les travaux expérimentaux évalueront également la sécurité de la procédure en veillant particulièrement à ce que les souches du «cheval de Troie» n’acquièrent pas de mécanismes de résistance aux antibiotiques.

Le premier auteur de l'étude, Jaime González, de la Faculté de la santé et des sciences médicales de l'Université de Surrey, affirme que leur travail ouvre également de nouvelles voies pour trouver de nouveaux chevaux de Troie. Il a dit: «Nous avons découvert un compromis évolutif pour ces bactéries; celui où le coût et les avantages d'avoir un ou deux récepteurs de pyoverdine peuvent être modifiés à notre avantage.»

«Nous souhaitons également étudier d'autres compromis de ce type afin de créer potentiellement une série de chevaux de Troie candidats pour lutter contre les infections résistantes aux antibiotiques.»

Souches concurrentes

L’équipe a étudié la manière dont P. aeruginosa acquiert le fer de son environnement, ce qui est essentiel à la survie de la bactérie. P. aeruginosa utilise une molécule appelée la pyoverdine pour rechercher le fer de l'environnement, puis le capture avec des récepteurs à la surface des cellules bactériennes.

P. aeruginosa possède deux récepteurs de la pyoverdine, ce qui est avantageux lorsque le fer est rare dans l'environnement. Cependant, avoir deux récepteurs est coûteux pour la cellule, car elle utilise plus d'énergie. L'équipe a découvert que la désactivation du récepteur secondaire de la pyoverdine permettait aux bactéries de mieux fonctionner dans des conditions stressantes qui pourraient nécessiter une consommation globale d'énergie plus élevée, par exemple lorsqu'elles sont attaquées par un antibiotique.

Lorsqu'elle est confrontée à une souche de 'type sauvage' avec les deux récepteurs habituels de la pyoverdine, la souche à récepteur unique s'est avérée plus performante sous le stress d'un antibiotique, la gentamicine. Dans les cultures de laboratoire et dans une infection chez les larves de la fausse teigne de la cire, Galleria mellonella, la souche modifiée de l’équipe a remplacé la souche de type sauvage.

La Finlande touchée par deux foyers de cas à Salmonella, garderies et écoles impliquées

«La Finlande touchée par deux foyers de cas à Salmonella, garderies et écoles impliquées», source article de Joe Whitworth paru le 24 décembre 2020 dans Food Safety News.

Deux foyers différents à Salmonella ont été signalés en Finlande, dont un lié à des courgettes d'Espagne.

La première épidémie dans la ville finlandaise de Rovaniemi a touché 20 personnes mais aucune source n'a été trouvée. Le deuxième incident dans la ville de Mikkeli a conduit à huit cas de maladie causés par des courgettes hachées contaminées d'Espagne qui ont été mises dans une salade.

Les autorités de Rovaniemi ont initialement signalé une épidémie suspectée au début de décembre. L'apparition des symptômes chez les premiers patients a commencé le 17 novembre.

Aliments servis à des enfants

L'alerte a été déclenchée après que trois cas d'infection à Salmonella ont été signalées liées es aliments fournis par la cuisine centrale de Rovaniemi aux garderies et aux écoles entre le 13 et le 20 novembre. Des denrées alimentaires ont été livrés à plus de 40 écoles et jardins d'enfants.

Selon le typage de l'Institut finlandais pour la santé et le bien-être (THL), il s'agissait de Salmonella Saintpaul et non du même type de bactérie qui a causé des infections à Mikkeli. L'incident a également été signalé à l'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto).

Au total, 20 personnes de différents jardins d'enfants et écoles ont été touchées en novembre et décembre. Salmonella n'a pas été détecté dans les aliments, dans les échantillons environnementaux prélevés ou dans les tests des employés de la restauration.

Les responsables ont déclaré que l'origine de l'épidémie n'avait pas encore été déterminée à partir d'échantillons et d'entretiens. Tous ces infectés ont développé des symptômes au cours de la même période, ce qui suggère que la source était une seule matière première consommée à la mi-novembre. L'enquête sur l'épidémie se poursuit par le biais d'entretiens mais aucun nouvel échantillon ne sera prélevé.

En 2019, 200 cas de salmonellose ont été signalés à THL dans lesquels l'infection a été contractée en Finlande. Au cours de la dernière décennie, le pays a enregistré entre zéro et quatre éclosions par an.

Source retrouvée dans le deuxième incident

L'épidémie à Salmonella à Mikkeli a été signalée pour la première fois au début de décembre avec six personnes malades et est passée à huit patients touchés ce mois-ci.

Des soupçons initiaux se sont portés sur la salade livrée par un grossiste aux cuisines centrales de Mikkeli et aux cuisines de Haukivuori et de Ristiina, les deux endroits de Mikkeli, entre le 23 et le 27 novembre. Le produit était principalement envoyé dans les écoles, les garderies et le sud de Savo Social and Health Care Authority (ESSOTE). La salade a été proposée à plus de 6 000 personnes de la région de Mikkeli.

Salmonella a été retrouvé dans l'un des prélèvements alimentaires de la cuisine centrale de Mikkeli grâce à des autocontrôles de surveillance. L'enquête comprenait THL et Ruokavirasto. La salade a été servie en deux lots différents préparés les 26 et 27 novembre 2020.

Une salade de carottes et de courgettes a été retrouvé avec la présence de Salmonella Kedougou par Ruokavirasto. Les courgettes, qui étaient un ingrédient de la salade et provenaient d'Espagne, ont également été analysées comme positives pour Salmonella par un laboratoire local. Les courgettes sont arrivées dans les cuisines en Finlande pré-hachées et le produit de ce lot n'est plus sur le marché.

Il a été confirmé que sept patients avaient été infectés par la souche rare de Salmonella Kedougou. Ce même type de Salmonella a également été retrouvé chez deux patients dans les districts hospitaliers de Satakunta et du centre de la Finlande en décembre.

Les autorités évaluent actuellement les processus dans les cuisines et les produits qui y sont utilisés pour tenter de prévenir une épidémie répétée.

La courgette a été supprimée des menus des cuisines centrales pour le moment. Cependant, les produits importés continueront d'être utilisés à des moments où les légumes frais finlandais sont limités.

L'Anses communique sur la DLC et la DDM mais oublie de parler du gaspillage alimentaire

La communication de l'Anses évoque dans ce dernier volet,

« A consommer avant le », « à consommer jusqu’au », « à consommer de préférence avant le » … ces mentions figurent sur les emballages des produits alimentaires. Mais quelle est la différence ? Que signifient les dates DLC et DDM ? Quels produits sont concernés ? Certaines dates limites peuvent-elles être dépassées sans présenter de risque pour notre santé ? Quels sont les aliments et boissons impérissables ? L’Anses répond aux questions les plus fréquentes et vous livre ses recommandations pour éviter les erreurs.

Pour une consommation en toute sécurité, il est nécessaire de bien  comprendre la différence entre DLC et DDM et de vérifier après un achat le type de date apposé.

DLC = Date limite de consommation

Les mentions « à consommer avant le » ou « à consommer jusqu’au » représentent la date limite de consommation du produit. Cette date est généralement affichée sous la forme « jour/mois/année ».

Quels produits sont concernés ? Aliments frais, vendus dans les rayons réfrigérés des magasins et grandes surfaces comme les viandes, les poissons, certains produits laitiers ou de charcuterie…

Ces produits ne doivent pas être consommés après la date limite indiquée, cela peut présenter des risques pour votre santé. La majorité des produits frais emballés portent cette mention obligatoire fixée sous la responsabilité du fabricant. Ils ne peuvent être vendus lorsque la date est dépassée.

DDM = Date de durabilité minimale

La mention « à consommer de préférence avant le » représente la date de durabilité minimale. La mention de cette date sur un produit alimentaire n’a pas le même caractère impératif que la date limite de consommation. Parfois, cette date peut être notée sous la forme de « mois/année ».

Consommer le produit après sa DDM ne constitue pas un risque pour la santé du consommateur, la denrée peut cependant perdre certaines de ses qualités gustatives et/ou nutritionnelles.

Quels produits sont concernés ? Pâtes, riz, sucre, sel, farine, conserves…

Vous pourrez aussi vous amuser avec « Vrai ou faux : Consommer des produits alimentaires après la date limite » ...

Comme tout cela est bien dit, mais hélas pas une seule fois le mot gaspillage alimentaire n'est cité, afin que le consommateur ne jette pas un produit alimentaire qui est encore bon … et on aurait aimé, éventuellement, une prise de position de l'Anses sur le logo anti-gaspillage alimentaire qui pose question …

Enfin, le blog informe l'Anses d'autres sujets qui pourraient retenir son attention, la baisse des contrôles en sécurité des aliments en France et bien entendu, avec que nous vivons avec les graines de sésame contaminées par de l'oxyde d'éthylène, le sujet des rappels de produits alimentaires, mais à quoi bon, puisque l'Anses semble se situer au dessus de la mêlée ...

jeudi 24 décembre 2020

Bonnes fêtes de Noël


En ces temps de Covid bien tristes à plusieurs égards, il y a une nouvelle rassurante comme ce formidable triomphe de la science avec le ou les nouveaux vaccins contre le coronavirus.

C'est cette leçon qu'il nous faudra retenir en cette veille de Noël en écartant, arguments à l'appui, tous ceux qui veulent «enterrer l'idée du progrès scientifique*».

Bonnes fêtes de Noël

Albert Amgar

*Cité par Jean-Paul Oury dans Greta a tué Einstein.


Sans être comique, cet avis indique tout de même que la communication sur les recommandations du HCSP doit être positive, engageante, responsabilisante mais rassurante envers la population pour limiter un effet anxiogène.

Ah bon !

mercredi 23 décembre 2020

Une curieuse inspection en sécurité des aliments d'un restaurant à Belfast

Voici une affaire apparemment banale et pourtant quand on regarde de plus près …

Une entreprise alimentaire de Belfast condamnée à une amende pour avoir omis d'afficher le sticker de sa note en hygiène des aliments, source Belfast City Council du 22 décembre 2020.

Mettre sa note en hygiène des aliments est obligatoire en Irlande du Nord.

La propriétaire d'un restaurant de Belfast a été condamnée à une amende de 400 £ pour avoir omis d'afficher un autocollant de sa note en hygiène des aliments.

La défenderesse Gabrielle McDowell, propriétaire du Café Fish, 340 Lisburn Road, a été condamnée mardi 22 décembre, en son absence au tribunal de première instance de Belfast.

En mai 2019, ses locaux ont obtenu la note «une amélioration majeure nécessaire» (majour improvement necessary) pour se conformer aux exigences d'hygiène alimentaire.

Le restaurant a eu la note de 1 en mai 2019, selon la photo en haut à droite.

Les agents du Conseil ont visité le Café Fish à plusieurs reprises et ont informé à plusieurs reprises l'exploitant du secteur alimentaire de la nécessité d'afficher la note. Le fait de ne pas afficher la note a conduit à des poursuites judiciaires.

L'opérateur a également été condamné à payer 334 £ de frais de justice et une amande pour les contrevenants.

Commentaire

Cette entreprise doit payer son amende puisque c'est la loi, il faut afficher sa note bien visiblement, pas de problème de ce côté là.

Le souci viendrait plutôt de l'inspection proprement dite et voici le résultat de l'inspection qui a attribué la note de 1.

Sans être un professionnel de l'inspection, je ne vois pas bien comment avoir les deux premiers items corrects (généralement satisfaisant et bon) et avoir au troisième item, amélioration importante nécessaire … à vous de voir ...

Rappels des produits alimentaires en Europe au cours du mois de novembre, la France dans le trio de tête, as usual ...

Rappel des épisodes précédents, on pourra suivre l'évolution des rappels de produits alimentaires, selon l'app Swiss DeCode, juillet, août et septembre, puis octobre, où la France est très bien placée ...

Et voici, selon Swiss DeCode, le mois de novembre,

Le problème de l'oxyde d'éthylène n'est toujours pas résolu. Plusieurs produits, tels que le riz basmati d'Inde et les pains à hamburger de France contenant des graines de sésame contaminées, ont été rappelés en raison de niveaux très élevés de ce pesticide.

Je vous rassure tout de suite, « le problème de l'oxyde d'éthylène n'est toujours pas résolu », car en décembre, cela continue, mais jusqu'où cela ira-t-il ? D'autant que la DGCCRF, censée répertorier les avis de rappels liés à l'oxyde d'éthylène dans un classeur excel, change de lien à chaque mise à jour ... très pratique pour le consommateur lambda, mais qui s'en soucie en haut lieu ?

Parallèlement, il y a aussi le courant des rappels de produits alimentaires avec le plein de rappel pour d'autres causes que « le problème de l'oxyde d'éthylène ». Mais attendons la fin du mois de décembre pour dévoiler les chiffres qui risquent d'être les plus importants de l'année 2020 ...

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