mardi 1 janvier 2019

La FDA publie une recommandation sur le lavage des avocats



La FDA publie une recommandation sur le lavage des avocats à la suite d'une étude.
La Food and Drug Administration des États-Unis a publié le 7 décembre deux rapports sur ses prélèvements d’avocats et de piments forts frais entiers afin de déterminer la fréquence à laquelle des bactéries dangereuses sont détectées dans chacun de ses  produits.

Pour le plan complet d'échantillonnage d'avocats frais, la FDA a collecté, testé et analysé 1 615 échantillons d'avocats nationaux et importés pour la recherche de Salmonella et Listeria monocytogenes. Sur les 1 615 échantillons, 12 (0,74%) étaient positifs pour Salmonella. En ce qui concerne les analyses de Listeria monocytogenes, l’agence a principalement testé la pulpe des échantillons d’avocat (la pulpe constituant la partie du fruit consommée), ainsi que sur quelques échantillons de la peau du fruit. Sur les 1 254 échantillons de pulpe d’avocat, 3 (nettement moins de 1%) étaient positifs pour Listeria monocytogenes. Sur les 361 échantillons de peau d'avocat, 64 (17,73%) étaient positifs pour Listeria monocytogenes. FoodSafety.gov conseille aux consommateurs de laver tous les produits avant de les découper ou de les consommer.
CBS News conclut 
La Food and Drug Administration avertit les consommateurs de bien laver la peau extérieure de chaque avocat, même si nous ne mangeons que l'intérieur. 
Il s'avère qu'un avocat sur cinq a été testé positif pour la présence de Listeria
Une étude pendant deux ans, 2014-2016, inclut à la fois les types d'avocats nationaux et importés. 
Les symptômes de Listeria ressemblent à ceux de la grippe et comprennent des douleurs musculaires, de la fièvre et des vomissements.
La question est « Laver fera-t-il  quelque chose? Mais alors, n’oubliez pas aussi de nettoyez votre planche à découper. » Source article de Doug Powell du barfblog.

Des sanctions plus sévères sont désormais en vigueur pour les infractions en matière d'hygiène des denrées alimentaires à Singapour

Voilà une augmentation qui ne passerait pas inaperçue en France !

« Des sanctions plus sévères sont désormais en vigueur pour les infractions en matière d'hygiène des denrées alimentaires à Singapour », source article de Joe Whitworth paru le er  janvier 2019 dans Food Safety News.

Singapour jouit d’une certaine réputation en France notamment en termes de propreté (1, 2, 3, 4) dans les lieux publics et sur les interdictions multiples

Rendu effectif immédiatement, les établissements impliqués dans des cas d'intoxication alimentaire à Singapour seront passibles de peines plus sévères, selon le communiqué de la National Environment Agency (NEA) et l’Agri Food and Veterinary Authority of Singapore (AVA).

Les montants des amendes seront augmentés et de plus en plus de coupables d’opérateurs alimentaires, en particulier ceux qui commettent de graves infractions en matière d’hygiène, seront poursuivis devant les tribunaux en vertu de la législation applicable.

Il s’agit de l’Environment Public Health (Food Hygiene) Regulations, the Sale of Food Act, et/ou de l’Environment Public Health Act, qui prévoit une amende maximale de 6 500 euros pour une première infraction. La récidive est punie d’une amende de 13 000 euros ou d’une peine d’emprisonnement de trois mois, ou les deux. La NEA et l’AVA vont également faire pression pour que des peines dissuasives soient prononcées par le tribunal.

La NEA et l’AVA ont déclaré qu’elles prendraient au sérieux toutes les défaillances en matière d’hygiène susceptibles d’entraîner directement ou indirectement des intoxications alimentaires. À la suite des récentes épidémies, les autorités continueront de surveiller de près les locaux impliqués et d’améliorer avec elles les pratiques en matière d’hygiène alimentaire.

Les deux agences et le ministère de la santé ont récemment achevé des investigations sur des incidents de gastro-entérite distincts imputables au Mandarin Orchard Hotel (le plus grand hôtel de Singapour –aa), au traiteur et fabricant FoodTalks et à la société Tung Lok Millennium Pte Ltd.

La NEA et l’AVA ont estimé dans un communiqué du 14 décembre 2018 qu’il n’y avait pas de lien identifié entre les trois entités –aa

D'après les résultats épidémiologiques, les symptômes des patients et les résultats de laboratoire, il n'y avait aucun lien entre les trois événements, ni avec l'épidémie à Salmonella attribuée au restaurant Spize à River Valley Road, qui avait rendu malade 82 personnes, avec 47 hospitalisations et un décès.

Mandarin Orchard Hotel. Au 13 décembre 2018, 315 cas auraient développé des symptômes de gastro-entérite après avoir assisté à cinq événements distincts dans la Grand Ballroom du Mandarin Orchard Hotel entre le 1er et le 3 décembre, et 14 cas ont été hospitalisés.

Des entretiens avec le personnel de l'hôtel ont révélé que les vomissures avaient été mal nettoyées dans la salle Grand Ballroom et que les serveurs de banquets avaient continué à travailler malgré la maladie. Norovirus a été détecté dans des échantillons de selles prélevés dans cinq cas, trois manipulateurs d'aliments et 28 membres du personnel de service, y compris des serveurs de banquets qui ont continué à travailler malgré la maladie.

Des écouvillons environnementaux de la Grand Ballroom ont également détecté des norovirus sur des surfaces environnementales telles que tapis, tables, chaises, nappes non utilisées, couverts et verres. Des coliformes fécaux ont été détectés dans un échantillon d’aliments et Bacillus cereus dans différents écouvillons environnementaux, tels que les surfaces des ustensiles et les poignées de porte.

FoodTalks Caterer & Manufacturer. Un total de 131 cas ont développé des symptômes de gastro-entérite après avoir consommé des aliments préparée par le traiteur FoodTalks à Bedok North lors d'un camp de jour préscolaire organisé le 26 novembre. Aucun d'entre eux n'a dû être hospitalisé.

Une inspection menée par le ministère de la santé, le NEA et l'AVA a révélé plusieurs manquements en matière d'hygiène et de mauvaises habitudes culinaires. Cela inclut le manque de séparation appropriée entre les aliments crus et les aliments prêts à être consommés dans le même compartiment refroidisseur, l'utilisation du même plan travail pour la préparation pour les aliments crus et des aliments prêts à être consommés, la preuve de l'infestation par des cafards et la préparation des aliments prêts à être consommés un à deux jours avant leur consommation.
Bien que l’agent causal n’ait pas pu être identifié, la courte période d’incubation allant de la consommation alimentaire à l’apparition de symptômes, ainsi que le symptôme prédominant de vomissements, suggéraient que l’épidémie soit probablement due à l’ingestion de toxines produites par les bactéries présentes dans l’aliment.

Tung Lok Millennium Pte Ltd. Un total de 190 personnes ont développé des symptômes de gastro-entérite après avoir consommé des aliments préparés par Tung Lok Millennium Pte Ltd au cours d'un événement qui s'est tenu du 19 au 21 novembre. Personne n'a été hospitalisé.

Lors d'une inspection, plusieurs problèmes d'hygiène et de mauvaises habitudes culinaires ont été identifiés, notamment l'absence de savon pour le lavage des mains et l'utilisation inappropriée d'un ustensile de distribution de la glace pour d e la glace prête à être consommée.
Un écouvillon environnemental prélevé sur le plan de conditionnement des boîtes de déjeuner a donné un résultat positif pour Bacillus cereus. La plupart des cas ayant été rétablis au moment où le ministère de la santé a été informé de l'épidémie, les échantillons de selles n'étaient pas disponibles pour l'analyse permettant d'identifier l'agent responsable.

La NEA a mis en place des programmes pour aider les exploitants à appliquer de bonnes cohérentes pratiques d'hygiène, notamment le système du Food Hygiene Officer (FHO), sorte de référent hygiène –aa, pour les aires de restauration (food court), les cantines, les traiteurs et les grands restaurants.

Le rôle et la responsabilité du FHO doivent être renforcés. Si la licence d’un site alimentaire est suspendue, tous ses Food Hygiene Officers doivent se recycler et suivre une formation. Un établissement alimentaire suspendu doit avoir un FHO formé et qualifié avant que la levée de la sanction ne soit envisagée.

L'AEN et l'AVA inspectent 40 700 établissements de restauration à Singapour tout au long de l'année. Singapour compte 5 638 679 habitants en 2018.

Pour la France, selon le bilan 2017 de la DGAL du ministère de l‘agriculture, il y a eu 54 000 inspections en sécurité des aliments, soit 37% de moins depuis 2012.

Mise à jour du 6 décembre 2020. On apprend que Spize and Spize Event de Singapour a été condamné à une amende pour une éclosion d'intoxications alimentaires en 2018.

Un restaurant présente ses excuses après qu’une cliente ait trouvé un rat dans sa soupe



Décidément l'année 2018 finit en beauté !

« Foutaise ? Un restaurant présente ses excuses après qu’une cliente ait trouvé un rat dans sa soupe », source Doug Powell du barfblog.


Je n'ai jamais aimé Vancouver, dit Doug Powell.

Les habitants de Brisbane (Australie) pensent que le Canada se termine à Banff et que Vancouver est une idyllique canadienne, mais pour moi, c’est le paradis des junkies. Je n’ai jamais aimé ça.

Et quel genre de restaurant populaire servirait un rat dans la soupe d’un client ?

Ou avez-vous vu cette foutaise où une cliente pourrait simuler un tel stratagème?

C’est le Vancouver que je connais bien.

Un client a posté une vidéo d’un rongeur dans sa soupe sur Instagram.

A vous de voir ... bon appétit !
 

Devons-nous être encore surpris par la « fraude liée au bio » ?



Cet article fait suite à un audit de l’UE en Belgique, mais dans sa partie finale, l’auteur souligne les problématiques du bio rencontrées sur le terrain, et notamment la possibilité de pratiques frauduleuses …

Un audit de l’UE en Belgique sur la production et l'étiquetage bio : Devons-nous être encore surpris par la « fraude liée au bio » ?

Le présent rapport décrit les résultats d’un audit effectué en Belgique du 19 au 29 septembre 2017 par la DG Santé et sécurité alimentaire conformément aux dispositions du règlement  (CE) nº882/2004 relatif aux contrôles officiels portant sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux.

L’objectif de l’audit était d’évaluer les contrôles de la production biologique et de l’étiquetage des produits biologiques.
Le système de contrôle de la production biologique n’est que partiellement mis en place en Belgique. Aucune autorité compétente n’est chargée des contrôles à l’importation des produits biologiques, les contrôles du marché portent uniquement sur le suivi des plaintes et les organismes de contrôle ne font pas l’objet d'une inspection annuelle par l’ensemble des autorités compétentes régionales. Si les inspections effectuées par les organismes de contrôle auprès des opérateurs sont globalement efficaces et si le nombre d’inspections et de prélèvements supplémentaires et inopinés va largement au-delà des exigences de l’UE, l’application de mesures d’exécution est faible, en particulier dans le cas d’irrégularités graves et récurrentes. Conjuguée à la probabilité que des irrégularités ne soient pas notifiées aux autorités compétentes ou ne fassent pas l’objet de leur part d'une enquête approfondie, cette situation nuit à l’efficacité du système de contrôle. 
Le rapport adresse aux autorités compétentes des recommandations visant à remédier aux manquements constatés et à améliorer la mise en œuvre des mesures de contrôle :

De faibles contrôles à l'importation sont la principale porte d'entrée des activités frauduleuses. Le marché des produits biologiques revêt une énorme dimension au sein de l'UE et nous ne pouvons pas compter sur la production interne pour couvrir les besoins en matières premières. Certains produits sont en grande quantité ou principalement importés : c'est le cas par exemple de nombreuses semences et céréales, lentilles, les fruits à coque …

La nature hybride des organismes de contrôle (OCs) constitue également une faiblesse majeure : dans la plupart des États membres, il s'agit d'organismes privés investis d'une fonction publique (c'est-à-dire qui effectuent les contrôles pour les autorités compétentes). Cela signifie qu'ils ont l'obligation de signaler les irrégularités aux autorités compétentes (ACs), mais ils rivalisent également avec les autres OCs pour survivre sur le marché. Par conséquent, ils pourraient ne pas être aussi désireux de partager des informations sur les enquêtes, en particulier sur des cas sensibles, avec les AC. Ils ont souvent tendance à protéger les exploitants du secteur alimentaire certifiés, qui sont aussi, dans une certaine mesure, leurs « clients » ; la faible supervision des ACs sur les OCs peut favoriser l'illégalité et permet en tout état de cause une gestion moins transparente des cas de non-conformité.

La bonne nouvelle est que, dans la plupart des pays, le nombre d'inspections est supérieur aux exigences de l'UE et qu'elles sont inopinées, mais d'après notre expérience sur le terrain dans plusieurs États membres, les OCs sont trop centrés sur la paperasserie et beaucoup moins sur le terrain. Un traitement illégal des cultures peut être mieux repéré sur le terrain que par un registre.

Les consommateurs et les services réglementaires ont souvent recours à l'étiquetage et à la traçabilité pour prévenir des fraudes similaires (aliments conventionnels passés en tant que produits biologiques, pays d'origine différents de ceux déclarés), mais comme ces outils ne sont que du « papier », ils sont assez faciles à simuler pour tout fraudeur expérimenté. En outre, ils augmentent les coûts finaux des produits, tout en augmentant les incitations offertes aux fraudeurs.

Le secteur de l'agriculture biologique est principalement impliqué dans ce que l'on peut appeler des « fraudes commerciales » : elles impliquent la qualité et ne risquent généralement pas de causer de risque pour la santé publique. En conséquence, à mon avis, il pourrait s'agir d'un des secteurs où les nouvelles technologies susceptibles de sécuriser les transactions tout au long de la chaîne d'approvisionnement et de renforcer la traçabilité, dont la blockchain, devraient être appliquées en premier et obtenir la meilleure valeur ajoutée.