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samedi 5 août 2023

De l'utilisation de l'eau dans la production primaire végétale

«Utilisation de l'eau dans la production primaire végétale», source circulaire de l’AFSCA du 01/08/2023 (9 pages).

Cette circulaire propose des lignes directrices pour aider les agriculteurs à respecter les règles d'hygiène en matière d'utilisation de l'eau dans la production primaire végétale.

But

Le règlement (CE) n°852/2004 (hygiène des denrées alimentaires) et le règlement (CE) n°183/2005 (hygiène des aliments pour animaux) imposent des exigences en matière d'utilisation de l'eau dans les produits primaires. Dans les denrées alimentaires, il convient d'utiliser de l'eau potable ou de l'eau propre si nécessaire pour éviter la contamination. Dans les aliments pour animaux, il convient d'utiliser de l'eau propre si nécessaire pour éviter une contamination dangereuse. Cette circulaire propose des lignes directrices pour aider les agriculteurs à respecter les règles d'hygiène en matière d'utilisation de l'eau dans la production primaire végétale.

Champ d’application

La présente circulaire s'applique à l'utilisation de l'eau durant la culture et la récolte, ainsi que pendant la préparation, sur le lieu de production, des produits végétaux destinés à l'alimentation humaine et animale (par exemple, le lavage des produits frais). L’eau utilisée pour abreuver les animaux ou dans les aliments pour animaux ne relève pas du champ d’application de la présente circulaire.

Analyse des risques

L'évaluation des risques dépend du type de culture, de la provenance de l'eau, de la saison ou des risques. Les échantillons sont prélevés sur le lieu d'utilisation, de préférence pendant les mois d'été ou par temps chaud. Si l'évaluation des risques ou les analyses de l'eau l'exigent, des mesures adéquates sont prises (remplacement ou désinfection de l'eau utilisée, etc.) pour éviter la contamination du produit. Les lignes directrices de la Commission européenne utilisent le schéma suivant :
1. Identifier les activités de l'exploitation pour lesquelles de l'eau est utilisée ;
2. Identifier les types d'eau que l'entreprise peut utiliser ;
3. Évaluer si l'utilisation de l'eau peut entraîner une contamination des légumes, des fruits ou des aliments pour animaux ;
4. Avant toute utilisation, contrôler la qualité de la source d’eau ;
5. Contrôler la qualité de l'eau pendant l'utilisation (pendant la saison de croissance).

Les agriculteurs peuvent s’aider de l'arbre décisionnel proposé dans la circulaire pour déterminer le nombre d'analyses.

Lors d'événements exceptionnels tels que sécheresse, inondations, débordement du stockage de fumier, pollution temporaire ou périodique, fortes pluies... des échantillons supplémentaires doivent être analysés afin de garantir la sûreté de l'eau.

Une annexe propose des exemples de cultures destinées à être consommées par l'homme crues et non transformées.

Sur ce sujet de l’eau, on lira de l’Anses, «Réutiliser les eaux non potables : quelles solutions possibles ? quels risques sanitaires ?»

Face à la raréfaction de la ressource en eau, les pratiques de réutilisation d’eaux usées ou de pluie font l’objet d’un intérêt croissant pour l’irrigation de cultures ou des espaces verts, l’arrosage, le lavage des sols et des voitures ou encore l’alimentation des chasses d’eau. Toutefois, ces eaux peuvent contenir divers micro-organismes pathogènes et des substances chimiques organiques et minérales parfois toxiques. Explications.

samedi 8 juillet 2023

La filière cerise est en crise !

Face à la crise, il n'y a que de bonnes paroles ... 

vendredi 17 février 2023

Curieux retour sur l'épidémie à Salmonella liée aux produits Kinder de chez Ferrero

«Éviter une catastrophe mondiale liée au chocolat ou comment la traçabilité et les rappels ont évité une épidémie mondiale à Salmonella», source European Society of Clinical Microbiology and Infectious Diseases pour EurAlert!

Ainsi que l’a dit le journaliste Joe Whiworth dans un tweet, Certes, cela aurait pu être pire, mais je ne dirais pas que 455 personnes malades dans 17 pays comptent comme une catastrophe «évitée».

Le plus grand rappel de produits chocolatés de l'histoire mondiale, juste avant Pâques, a évité des milliers de cas supplémentaires. Un total de 455 cas à Salmonella Typhimurium trouvés dans 17 pays. Le Royaume-Uni avait la plupart des cas avec 128.

Comme tout autre produit alimentaire manufacturé, le chocolat peut être contaminé si des ingrédients ou des processus clés sont altérés. Dans une présentation lors d'une journée pré-ECCMID (European Congress of Clinical Microbiology & Infectious Diseases) pour le Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses de cette année (ECCMID 2023, Copenhague, 15-19 avril), la Dr Johanna Takkinen, experte principale pour les maladies d'origine alimentaire et hydrique au Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC), Stockholm, Suède, discutera du drame au fur et à mesure que l'histoire s’est déroulé et les leçons tirées d'une épidémie à Salmonella Typhimurium liée à des œufs Kinder en chocolat issus d’une chocolaterie belge.

«Sans une action claire et coordonnée à travers l'Europe et au-delà, plusieurs milliers d'enfants supplémentaires auraient pu tomber malades, et potentiellement de nombreux décès», dit la Dr Takkinen.

Les autorités britanniques (la UK Health Security Agency [UKHSA]) ont pour la première fois sonné l'alarme sur la plate-forme d'alerte EpiPulse hébergée par l'ECDC le 17 février 2022, signalant qu'un groupe de 18 enfants ont été déclarés malades d'infections à Salmonella Typhimurium monophasique depuis janvier 2022. Parmi ceux-ci, sept ont été hospitalisés et cinq des sept ont eu une diarrhée sanglante, un symptôme grave. «Les entretiens préliminaires des premiers cas ont indiqué que des produits au chocolat Kinder étaient un vecteur possible d'infection. Plusieurs pays ont alors commencé à signaler un nombre croissant d'infections avec des souches identiques à celles de l'épidémie au Royaume-Uni», explique la Dr Takkinen. Au 18 février, la France avait signalé ses 2 premiers cas et au 18 mars, 59 cas avaient été signalés dans cinq pays.

Fin mars 2022, l'ECDC a coordonné une téléconférence avec les pays touchés lorsque quatre isolats non humains de Salmonella Typhimurium monophasique, génétiquement proches des isolats humains, ont été identifiés dans une base de données publique. En une semaine, ces isolats ont été confirmés provenant d'une chocolaterie belge .

Auparavant, il a été difficile d'identifier l'usine ou les usines impliquées, car il existe quatre usines au sein de l'Union européenne qui produisent du chocolat Kinder en grandes quantités. Ces nouvelles preuves microbiologiques ont permis aux différentes agences de concentrer leurs investigations sur une seule usine.

Pendant ce temps, la Food Standards Agency (FSA) au Royaume-Uni et la Food Safety Authority en Irlande (FSAI) et la UK FSA ont décidé de rappeler, le 2 avril, certains produits Kinder au chocolat (dont les œufs Kinder Surprise). Le 8 avril, les autorités, désormais convaincues que l'usine était identifiée, ont ordonné la fermeture de cette chocolaterie (Ferrero) et, deux jours plus tard, ont lancé un rappel mondial des produits de l'usine. L'alerte a atteint 130 pays, et en plus des 401 cas identifiés dans l'UE et le Royaume-Uni combinés (le Royaume-Uni avait le plus de cas, avec 128), d'autres cas ont été identifiés en Suisse (49) et au Canada (4) et aux États-Unis. (1), soit un total mondial de 455 cas dans 17 pays. L'ECDC et l'EFSA ont également publié des évaluations rapides des épidémies pour tenir le public informé.

Les enfants de moins de 10 ans représentaient la plupart des cas signalés (86 %) et environ les deux tiers (61%) étaient des femmes. Un certain nombre d'adultes (27), la plupart âgés de 21 à 40 ans et des femmes (18 sur 27), ont également été infectés. Parmi ces adultes figuraient une poignée d'hommes et de femmes âgés de 41 à 70 ans. Sur 349 cas analysés, 28% étaient suffisamment graves pour être hospitalisés, beaucoup présentant des symptômes tels qu'une diarrhée sanglante. Sur 179 cas interrogés (principalement via des membres de la famille), 170 (95%) ont dit avoir consommé des types de produits au chocolat de la marque Kinder fabriqués dans l'usine belge impliquée.

Les analyses (la plupart par PCR) de plusieurs produits de l'usine ont donné 81 prélèvements positifs à Salmonella, avec deux souches différentes, dans l'usine belge entre le 3 décembre 2021 et le 25 janvier 2022. Les autorités ont estimé que l'événement de contamination initial s'est produit avant décembre 2021 ; un produit final a été positivement identifié comme contaminé par Salmonella le 3 décembre, et le premier cas avec progression des symptômes a eu lieu le 12 décembre. En raison du temps nécessaire pour passer de la production aux sites de vente au détail, la majorité des premiers cas ont commencé à apparaître en janvier 2022. Un tank de matière grasse laitière anhydre (appelée babeurre) a été identifié comme point de la contamination, la matière grasse laitière anhydre provenant d'une usine en Italie qui a été testée négative pour Salmonella. L'usine Ferrero a subi plusieurs cycles de nettoyage et de désinfection avant d'être réautorisée à ouvrir le 17 juin 2022, pour trois mois sous conditions, mais avec sa licence permanente de production a été réémise le 17 septembre 2022.

La Dr Takkinen dit : «Les enfants couraient un risque très élevé lors de cette épidémie, avec plusieurs produits de chocolat mais surtout des œufs au chocolat touchés avant Pâques. C’est seulement grâce à une collaboration intensive avec des équipes multidisciplinaires d'experts en santé publique (microbiologistes, épidémiologistes) et à une communication intersectorielle régulière (santé publique et sécurité des aliments), que les autorités ont pu prévenir une épidémie mondiale dévastatrice.

Elle ajoute : «La détection précoce efficace des cas grâce à la surveillance de Salmonella au Royaume-Uni et la vérification précoce d'une épidémie en évolution rapide dans plusieurs pays et grâce aux réponses rapides des pays ont également été cruciales pour prévenir l'escalade de l'épidémie.»

dimanche 16 octobre 2022

Carrefour France et le soutien aux agriculteurs de France, il ne suffit pas de le dire, il faut le faire !

Si vous allez sur le site de Carrefour France, il est indiqué «Ensemble, restons mobilisés et soutenons les agriculteurs, les éleveurs et les pêcheurs Français.»
Soutenons les agriculteurs
Pour soutenir la production française, chez Carrefour, nous avons décidé d'arrêter la vente de fruits et légumes d’origine étrangère quand nous avons une solution française disponible.

La preuve que ce qui est écrit n’est pas sincère avec ce tweet où l’on voit bien la campagne de Carrefour en faveur du made in France mais hélas, il n’y a pas que ça …

samedi 17 septembre 2022

Feu vert de l'AFSCA de Belgique pour la réouverture de l'usine de Ferrero

Un communiqué du 16 septembre de Ferrero rapporte «Licence de production confirmée pour Ferrero Arlon».

Vendredi 16 septembre, l'AFSCA a confirmé la licence de production de l'usine Ferrero Arlon.

Le Groupe Ferrero est heureux de recevoir de l'AFSCA l'autorisation définitive de production pour l’usine d'Arlon. Cette autorisation définitive fait suite à l'autorisation conditionnelle accordée le 17 juin. Depuis lors, le Groupe a travaillé sous la supervision de l'AFSCA en utilisant des protocoles de qualité et de tests améliorés. Ces nouveaux protocoles de qualité comprennent un plan d'échantillonnage accru et positionnent le système de contrôle de la qualité au-delà des exigences légales actuelles.

Cette période a été riche en enseignements et le Groupe les a immédiatement mis en pratique. Le groupe Ferrero est reconnaissant de l'étroite collaboration avec l'AFSCA. L'octroi de la licence de production signifie que tout est en place pour que l’usine d’Arlon puisse produire en toute confiance. Le groupe Ferrero continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter que cela ne se reproduise.

Le Groupe tient à remercier l’AFSCA pour son assistance tout au long du processus, qui aboutit à la confirmation de la licence de production de Ferrero Arlon.

«Feu vert complet pour l'usine Ferrero à Arlon, l'Afsca satisfaite des mesures prises», selon l’avenir.

L’usine arlonaise du groupe Ferrero a reçu toutes les autorisations de l’Afsca pour reprendre définitivement sa production.

«Feu vert inconditionnel pour l'usine Ferrero d'Arlon», selon l’Écho de Belgique.

Voilà qui signifie la fin d’un fameux feuilleton qui a secoué le groupe Ferrero ces derniers mois: l’Afsca a rendu, ce vendredi, sa licence de production à l’usine arlonaise, annonce nos confrères de l’Écho. Tous les feux sont donc entièrement au vert pour une reprise complète de l’activité sur ce site.

En juin, Ferrero avait reçu une autorisation conditionnelle de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire. L’Afsca devait, durant cette période probatoire, vérifier l’application concrète de toutes les procédures internes mises en place, des matières premières et des produits finis. Elle a donc été convaincue par les mesures mises place.

Interrogée par l’Écho, la porte-parole Laurence Évrard se réjouit: «Depuis le 17 juin, nous avons travaillé sous la supervision de l’Afsca en utilisant des protocoles de qualité et des tests améliorés, qui comprennent un échantillonnage accru et positionnent notre système de surveillance de la qualité au-delà des exigences légales.
Cette période a été riche en enseignements.»

L’usine va «être suivie de plus près»
L’Afsca précise toutefois qu’au cours de l’année à venir l’usine va «être suivie de plus près», avec des contrôles à l’improviste plus fréquents que la norme ne l’exige pour les chocolatiers.

Début avril, à l’approche des fêtes de Pâques, le groupe avait procédé au rappel de tous les produits fabriqués sur ce site majeur, après le signalement de dizaines de cas de salmonellose possiblement liés à la consommation de ses produits chocolatés dans plusieurs pays d’Europe.

L'usine d'Arlon du géant italien mondialement connu pour ses marques Nutella et Kinder avait reçu à la mi-juin une autorisation de redémarrage de sa production sous certaines conditions, alors qu'elle était fermée depuis le 8 avril après l'éclatement du scandale.

L'Agence belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) avait souhaité pouvoir mener des analyses régulières des ingrédients utilisés et des produits finis avant leur mise sur le marché.

«L'octroi de la licence de production signifie que tout est en place pour que l'usine d'Arlon puisse produire en toute confiance», précise le groupe Ferrero dans un communiqué.

Près de 400 cas confirmés
Dans un décompte remontant au 15 juillet, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a recensé 399 cas confirmés et deux probables de Salmonella Typhimurium monophasique dans les pays de l'UE et en Grande-Bretagne. Il n'y a eu aucun décès signalé.

Malheureusement, les chiffres des médias sont en-deçà de la réalité, puisqu’un article du blog du 2 août relatait 455 personnes malades dans l'épidémie à Salmonella liée aux chocolats Kinder de chez Ferrero.

Commentaire
Décidément c’est l’heure des communiqués chez les grands groupes comme Ferrero et Nestlé.

D’un côté, le groupe Ferrero qui semble être satisfait de la réouverture de son usine de produits de chocolat, mais pas une pensée dans ce communiqué aux 455 cas de salmonellose. Business as usual ...

De l’autre côté, chez nous, le groupe Nestlé, s’il a bien trouvé l’origine de la contamination, tergiverse et laisse planer le doute sur la réouverture de son usine et des emplois seraient menacés, selon FO.
Selon ce syndicat, «La direction a fait savoir aux organisations syndicales qu'une fermeture de l'usine devrait être envisagée si ce projet de départs n'aboutissait pas», sous forme de départs volontaires vers un autre site, pour une reconversion ou à la retraite.

Complément
On lira l’article de Joe Whitworth dans Food Safety News, «Ferrero passes probation at Salmonella-hit factory» (Ferrero réussit sa probation dans une usine touchée par Salmonella).

mardi 2 août 2022

455 personnes malades dans l'épidémie à Salmonella liée aux chocolats Kinder de chez Ferrero

«Mise à jour au 15 juillet de l’épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique liée à des produits de chocolat, source ECDC.

 Au 15 juillet 2022, 401 cas confirmés (n=399) et probables (n=2) à S. Typhimurium monophasique ont été identifiés dans l'UE/EEE et au Royaume-Uni. Il s'agit d'une augmentation de neuf cas depuis la dernière mise à jour du 3 juin 2022. Le dernier cas signalé provient du Royaume-Uni avec une date de prélèvement du 16 juin 2022. De plus, des cas ont été identifiés au Canada (n = 4), Suisse (n =49) et aux États-Unis (n=1), portant le nombre total de cas à 455 dans le monde.

Cette épidémie se caractérise par une forte proportion de cas hospitalisés (environ 40%), la plupart d'entre eux étant des enfants de moins de 10 ans, et certains cas présentant des symptômes cliniques graves comme une diarrhée sanglante.

Les cas affectés ont été identifiés grâce à des techniques avancées de typage moléculaire. Comme cette méthode de test n'est pas systématiquement pratiquée dans tous les pays, certains cas peuvent ne pas avoir été détectés.

Sur la base d'investigations épidémiologiques et microbiologiques, des produits de chocolat spécifiques provenant d'une chocolaterie belge ont été identifiés comme des vecteurs probables de l'infection.

L'usine a été fermée le 8 avril 2022 (semaine 14) et des rappels de produits ont été lancés dans le monde entier. Les rappels visaient à prévenir la consommation de produits potentiellement contaminés par Salmonella. Grâce à ces mesures, le nombre de cas a rapidement diminué.

Des investigations supplémentaires sont nécessaires pour identifier la cause profonde de la contamination et pour s'assurer que des produits contaminés ne soient pas mis sur le marché.

Nombre de cas confirmés et probables à S. Typhimurium monophasique dans l'UE/EEE, au Royaume-Uni, au Canada, en Suisse et aux États-Unis, au 15 juillet 2022.

A noter que la France a 121 cas, soit trois cas de plus que dans le dernier point de Santé publique France le 2 juin 2022. Le Royaume-Uni compte le plus de patients avec 128 suivi de la France avec 121. La Belgique a enregistré 66 personnes malades, 49 ont été malades en Suisse, 34 en Allemagne, 18 en Irlande et 14 en Autriche.

Selon un article de Food Safety News, l'usine devrait redémarrer.
Les opérations de l'usine Ferrero d'Arlon ont été suspendues en avril, ce qui a entraîné le rappel des produits qui y étaient fabriqués. Du chocolat potentiellement impliqué a été distribué dans au moins 113 pays.

En mai, Ferrero a demandé à être autorisé à produire à nouveau et en juin, l'AFSCA a donné son approbation conditionnelle au redémarrage de l'usine en Belgique.

Cet agrément dure trois mois. Les matières premières et chaque lot de denrées seront analysés et ne seront libérés que si les résultats sont conformes.

Environ 1 000 employés de Ferrero et spécialistes indépendants ont travaillé au redémarrage. Plus de 1 800 tests qualité ont été effectués et 10 000 pièces démontées et nettoyées. Les investissements comprenaient le remplacement de plusieurs pièces d'équipement et l'installation de 300 mètres d’une nouvelle tyauterie.

Deux souches épidémiques ont été identifiées dans 10 des 81 échantillons positifs à Salmonella prélevés dans l'usine d'Arlon entre décembre 2021 et janvier 2022. Les prélèvements des produits et de l'environnement de transformation ont été augmentés mais des lots de chocolat ont été mis sur le marché après des tests négatifs pour Salmonella.

Une enquête sur l'incident par le parquet de Luxembourg est en cours.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 17 juin 2022

Autorisation conditionnelle de trois mois pour l'usine Ferrero d'Arlon, selon l'AFSCA de Belgique

Un communiqué de Ferrero du 17 juin 2022 informe que
l'usine Ferrero d'Arlon autorisee a redemarrer la production.
L'autorité de sécurité alimentaire (AFSCA) a donné l'autorisation de redémarrer les lignes de production de l'usine Ferrero d'Arlon.

L'usine Ferrero d'Arlon a reçu l'autorisation conditionnelle de redémarrer ses lignes de production à partir d'aujourd'hui. Cette réouverture fait suite à un nettoyage approfondi et à des contrôles de sécurité alimentaire menés en étroite collaboration avec l'autorité belge de sécurité alimentaire (AFSCA). Dès aujourd'hui, l'usine entame le processus de réouverture qui aboutira au redémarrage des lignes de production dans quelques semaines.

A l’arrêt depuis début avril, après la détection de salmonelles dans l'usine d'Arlon, Ferrero a pris des mesures concrètes pour qu'une telle situation ne se reproduise pas.

Plus de 1 000 employés de Ferrero et des spécialistes indépendants ont travaillé en permanence dans l'usine. Plus de 1 800 tests de qualité ont été effectués, 10 000 pièces ont été démontées et nettoyées, et des investissements importants ont été réalisés. Cela inclut le remplacement d'équipement ainsi que l'installation de 300 mètres de nouveaux tuyaux. Nous avons également mis à jour les protocoles de sécurité des produits, les formations et l'échantillonnage dans l'usine.

Ce travail a été réalisé en toute transparence et en étroite collaboration avec l'AFSCA qui a confirmé que toutes les normes de sécurité alimentaire requises ont été respectées. Cet épisode nous permettra de revoir notre approche dans la gestion de ce type d'incident et, surtout, nous donnera l'occasion de renforcer notre coopération avec les autorités alimentaires.

Nous tenons à remercier notre personnel pour son engagement constant tout au long de ce processus.

«Nous sommes très heureux d'avoir reçu le feu vert de l'autorité belge de sécurité alimentaire. Nous tenons à remercier l'AFSCA pour ses conseils et son soutien inestimables», a déclaré Lapo Civiletti, Directeur Général du Groupe Ferrero. « Nous sommes vraiment désolés de ce qui s'est passé et nous tenons à nous excuser une fois de plus auprès de toutes les personnes touchées. Nous n'avons jamais connu une telle situation au cours de nos 75 ans d'histoire. Nous avons tiré les leçons de cet événement malheureux et nous mettrons tout en œuvre pour que cela ne se reproduise pas.»

Commentaire
Il devait y avoir bien des problèmes de contamination pour avoir changé et modifié tout ce qui a été énuméré par Ferrero. Ce ne sont pas 1 800 tests de qualité qui ont été réalisés mais 1 800 tests microbiologiques. Mettre tout en œuvre que cela ne reproduise pas est plus facile à dire qu’à faire, nous verrons cela sur la durée, car l’autorisation est conditionnelle pour une durée de trois mois ...

De son côté, l’AFSCA rapporte dans un communiqué du 17 juin 2022, «L’AFSCA a décidé de remettre une autorisation conditionnelle à Ferrero».

Fin mars - début avril, des consommateurs sont tombés malades après avoir consommé des produits au chocolat de la marque Kinder. Suite à des enquêtes épidémiologiques et l'analyse d'échantillons, un lien a été établi avec l'usine Ferrero d'Arlon.

L’AFSCA avait alors immédiatement entamé une enquête approfondie chez Ferrero à Arlon et décidait le 8 avril de retirer l’autorisation de cette usine et de procéder au rappel de l’entièreté des produits de la gamme Kinder issus de ce site de production.

Au mois de mai, Ferrero introduisait après de l’AFSCA une demande d’autorisation pour pouvoir produire à nouveau.

L’AFSCA a décidé de remettre à Ferrero une autorisation conditionnelle pour leur usine de production d’Arlon.

Cette autorisation conditionnelle sera accordée pour une période de 3 mois. Durant cette période, les matières premières, ainsi que chaque lot de denrées alimentaires produites seront analysés. Ce n’est que si ces analyses donnent un résultat conforme que les produits pourront être mis sur le marché.

Cette décision survient à l’issue de plusieurs semaines d’analyses approfondies durant lesquelles l’AFSCA a procédé à plusieurs contrôles sur place tant au niveau des procédures internes mises en place par Ferrero que de l’infrastructure de l’usine.

L’AFSCA est d’avis que, dans l’état actuel des choses, Ferrero offre les garanties nécessaires de conformité aux règles et exigences en matière de sécurité alimentaire.

Néanmoins, l’AFSCA a opté pour une autorisation conditionnelle car l’Agence estime qu’il est indispensable de pouvoir vérifier l’application concrète de toutes les procédures internes une fois que l’usine aura repris ses activités de production.

En cas de résultats d’inspections favorables à l’issue de cette période de 3 mois, une autorisation définitive pourra être délivrée.

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jeudi 5 mai 2022

Affaire Kinder: l'Afsca rendra dans les 30 jours sa décision sur une reprise de la production à Arlon

«Affaire Kinder: l'Afsca rendra dans les 30 jours sa décision sur une reprise de la production à Arlon», source trends.levif.be du 5 mai 2022Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé l’information.

L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) remettra dans les 30 jours sa décision sur une reprise de la production au sein de l'usine Ferrero à Arlon, a fait savoir une porte-parole de l'Agence mercredi à l'issue d'une réunion entre des experts de l'Afsca et des responsables de Ferrero. Ces derniers sont venus présenter un plan de relance du site arlonnais. Le feu vert éventuel ne concernera que la production et pas la commercialisation, et portera sur une durée de trois mois.

L'Afsca avait retiré à l'entreprise son permis de production le 8 avril, après qu'une centaine de cas de salmonellose rapportés en Europe ont été reliés à la consommation de produits Kinder. En Belgique, l'Agence estime que 29 cas de salmonellose signalés ont pu être reliés à l'usine Ferrero d'Arlon.

Au cours de la réunion de mercredi, Ferrero a remis une demande officielle d'autorisation de production. «L'Afsca dispose de 30 jours pour y répondre. Les experts de l'Agence se rendront sur place la semaine prochaine pour examiner en détails les documents et les mesures décrites dans le plan de relance de Ferrero», explique l'Agence.

«A l'issue de l'examen approfondi de cette demande d'autorisation et dans le scénario le plus favorable, l'Afsca ne donnera qu'une autorisation de production (et pas de mise sur le marché) conditionnelle et provisoire de 3 mois.»

Selon le site internet de Ferrero, l'usine d'Arlon, ouverte en 1989, emploie 725 personnes. La direction s'est engagée plus tôt dans la semaine à maintenir les rémunérations jusqu'à la fin du mois.

Toutefois, une clarification semble être être nécessaire sur les intentions de Ferrero qui semble visiblement très pressé, et ce n’est pa sun bon présage.

Des réunions ont toutefois lieu au moins une fois par semaine entre les responsables de Ferrero Ardennes et les experts de l’Afsca afin d’élaborer un plan de reprise des activités répondant aux conditions fixées par l’Agence fédérale, précise la porte-parole de l’Afsca, Aline Van den Broeck.

Ferrero a de son côté fait savoir que l’entreprise travaillait «à un plan concret et accéléré pour résoudre le problème de la contamination par la salmonelle à Arlon.»

«Notre objectif n’est pas de faire durer les choses inutilement mais, d’un autre côté, nous serons intraitables quant au respect des conditions.»

Ferrero attend désormais l'avis de l'Afsca sur un document interne appelé «plan de redémarrage» et destiné à valider la stratégie de l'entreprise pour ses opérations de nettoyage des chaînes de production. Il devrait être remis ce mercredi. 

«Cette semaine, nous revoyons en détail notre proposition de plan d'analyse et d'échantillonnage. Les travaux que nous prévoyons sont importants et impliquent à la fois un nettoyage et un investissement dans de nouveaux équipements. Suite à notre réunion avec l'AFSCA la semaine dernière et en accord avec elle, les activités ont déjà commencé. Nous rappelons deux tiers de notre personnel permanent, qui travaillera avec quelque 200 partenaires externes spécialisés», explique Ferrero dans un communiqué.

Ferrero a de son côté fait savoir que l’entreprise travaillait «à un plan concret et accéléré pour résoudre le problème de la contamination par la salmonelle à Arlon.»

A mon sens, il faut éviter le terme ‘rapidité’, maîtriser Salmonella va demander du temps, beaucoup de temps ...

Commentaire
Je ne sais pas ce que les experts de l'AFSCA vont décourvrir la semaine prochaine en examinant en détails les documents et les mesures décrites dans le plan de relance de Ferrero.
Ce qui’il faut savoir et bien avoir à l’esprit, nettoyer et désinfecter est plus facile à dire qu'à faire. Le nettoyage et la désinfection des installations de transformation des aliments à faible humidité sont difficiles en raison de la nécessité de limiter l'exposition à l'eau et à l'humidité. Lorsque de l'eau est introduite dans une zone de transformation des aliments à faible humidité pour le nettoyage, elle peut soit introduire des agents pathogènes d'origine alimentaire, soit favoriser la survie d'agents pathogènes. Situation très difficile à examiner, d’autnat que Salmonella ne s’élimine qu’avec le temps, beaucoup de temps ...

Mise à jour du 8 mai 2022. Comment ne pas penser à des problèmes de rappels quand on lit ce communiqué de Ferrero Belgique du 22 avril 2022,
Ferrero souhaite attirer l’attention sur la présence possible, bien qu’infime et peu probable, de Kinder Schokobons de formats différents que ceux habituellement présents sur le marché belge, et ce parce qu’ils seraient importés de marchés étrangers. Ces produits, également fabriqués dans l’usine d’Arlon, ne doivent pas être consommés.
Kinder Schokobons et Kinder Happy Moments, tous formats confondus, ont été retirés du marché le 8 avril passé. Depuis lors, Ferrero ainsi que les distributeurs, mettent tout en œuvre pour s’assurer que les produits retirés du marché ne circulent plus et ne soient plus disponibles à la vente, et ce sous contrôle de l’AFSCA.
Il semble cependant que certains formats de Schokobons, d’habitude non distribués en Belgique, soient présents en quantités infimes sur le marché et ce, suite à des pratiques d’import, non maitrisées par Ferrero Belgique. 
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jeudi 28 avril 2022

Il est urgent d'ériger l'alimentation en grande cause du quinquennat, selon le président de la Coopération agricole

«Il est urgent d'ériger l'alimentation en grande cause du quinquennat», p
ar Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, qui fédère 2 200 entreprises coopératives. Source FigaroVox du 28 avril 2022. Article disponible en intégralité et gratuitement.
Extraits.

La tragique guerre en Ukraine révèle brutalement la fragilité de l'indépendance agricole française, écrit le président de la Coopération agricole Dominique Chargé. Selon lui, produire plus est une évidence quand on risque la pénurie. 

Ce conflit vient nous placer au pied du mur de la souveraineté alimentaire: la France sera-t-elle, dans les années à venir, encore en capacité de nourrir tous ses enfants ? Ce n'est pas certain. Pour éviter un tel désastre, il faut agir maintenant. Le défi est immense et collectif: producteurs, acteurs de l'agro-alimentaire, citoyens et consommateurs sont à bord du même bateau. (...)

Le conflit a donc un triple effet inflationniste sur les marchés agricoles, par la cause d'un choc d'offre de la matière première agricole, de l'énergie et de fertilisants. Une partie de nos agriculteurs et de nos entreprises risque de ne pouvoir s'en relever, ce qui affaiblirait d'autant ce secteur, déjà à la peine et aurait des effets néfastes sur l'ensemble de la chaîne agro-alimentaire qui est menacée, et avec elle, notre alimentation.(...)

Il est donc urgent d'ériger l'alimentation en grande cause du quinquennat à l'égal d'autres causes priorités fondamentales comme la sécurité, la santé et l'éducation. Il est urgent d'assurer la relocalisation de notre alimentation: cela est d'autant plus indispensable que la crise que nous vivons n'est pas que conjoncturelle, liée à l'Ukraine, elle s'est dessinée structurellement dans un passé récent, qui a vu notre agriculture et notre agroalimentaire décliner, et dans un futur proche qui va voir le nombre de bouches à nourrir croître de deux milliards d'ici 2050, alors même que plus de 800 millions de personnes souffrent de faim aujourd'hui. (...)

Produire plus est une évidence quand on risque la pénurie: céder aux lubies «décroissantes» serait au contraire absurde et mortifère. Cela implique d'abord une stratégie nationale pour construire de grands champions nationaux qui passe notamment par une baisse des charges et des impôts qui affaiblissent notre compétitivité : les opportunités de l'alimentation française doivent aussi s'enrichir avec un assouplissement des possibilités par les acteurs publics d'acheter des produits français. Enfin notre agriculture est concurrencée par des pays qui respectent moins de normes sociales, sanitaires ou environnementales que les nôtres. Notre vertu devient une faiblesse ! Nous proposons d'instaurer un principe d'équivalence des normes avec les pays tiers pour garantir l'absence de distorsion de concurrence au sein de l'Europe comme avec les pays extra-européens.

Produire mieux, c'est produire avec moins de carbone, moins de chimie, moins de plastique. Pour financer cette transition, il faut créer un Fonds qui investirait dans la modernisation et le verdissement de l'outil productif. Il faut également conditionner les décisions de retrait ou de restriction des traitements (phytosanitaires par exemple) à l'existence de solutions alternatives viables.

Enfin, produire durable, c'est continuer à participer à la dynamique socio-économique de nos territoires en poursuivant les efforts de promotion et d'apprentissage des métiers de nos filières alimentaires. Objectif: renouveler les forces productives alors que la moitié des agriculteurs partiront à la retraite d'ici à 2030. C'est également créer un « chèque alimentaire» pour faciliter l'accès des plus démunis à des produits frais et en circuits courts.

Ce plan est ambitieux. Mais il est crucial. Sans de telles mesures, nous ne pourrons enrayer le déclin agricole et alimentaire français. Durant l'antiquité, des pays comme l'Égypte ou la Tunisie étaient considérés comme les greniers de Rome. Ils sont aujourd'hui dépendants de la production agricole étrangère. À la merci des émeutes de la faim. C'est le spectre qu'il nous faut combattre aujourd'hui.

Complément
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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

samedi 9 avril 2022

Fromages au lait cru : risques et prévention, selon l'Anses

En cliquant sur ce lien issu de RappelConso, vous trouverez la liste des rappels dans la catégorie ‘Lait et produits laitiers’ rappelés depuis le 1er avril 2021. Plusieurs centaines ont été rappelés à cause de la présence de pathogènes alimentaires, c’est dire l’étendue du problème.

C’est certainement en pensant ou non à cette très longue liste que «L’Anses a été saisie par la Direction générale de l’alimentation le 22 février 2019 pour identifier et hiérarchiser les principaux dangers bactériens en lien avec les différents types de fromages au lait cru et d’autres produits laitiers fabriqués à partir de lait cru. Il s’agissait également de faire un bilan des principales sources de contamination et des moyens mis en œuvre pour maitriser le risque associé.»

Le résultat se trouve dans un Avis relatif aux modalités de maîtrise du risque lié à la présence de dangers microbiologiques dans les fromages et autres produits laitiers fabriqués à partir de lait cru. Document de 126 pages.

Je n’ai pas lu cet avis mais seulement le document que l’Anses vient de publier «Fromages au lait cru : quels risques pour la santé et comment mieux les prévenir ?»

Rien que de très classique dans les éléments que vous allez trouver ci-dessous.

Les principaux dangers microbiologiques dans les fromages au lait cru et les produits laitiers
En France au cours de la dernière décennie, 34%, 37% et 60% des épidémies, respectivement de salmonellose, de listériose et d’infections à E. coli entérohémorragiques (EHEC), sont liés à la consommation de fromages au lait cru. Si certaines bactéries peuvent provoquer des symptômes de type gastroentérite (Salmonella spp. ou Staphyloccus aureus), d’autres peuvent avoir des conséquences bien plus graves comme des insuffisances rénales (EHEC), voire même des décès (L. monocytogenes, EHEC).

Les principales sources de ces dangers sont les fromages à pâtes molles à croûte fleurie (comme le camembert, le brie ou le crottin) et les fromages à pâtes pressées non cuites à affinage court (comme le morbier, le reblochon, le saint-nectaire). Viennent ensuite les fromages à pâtes molles et à croûte lavée, comme le munster ou le maroilles.

Poursuivre les efforts engagés en matière de prévention des risques microbiologiques, de l’élevage jusqu’au consommateur
Les moyens mis en œuvre pour maîtriser les risques microbiologiques dans les principales filières laitières (bovins, ovins, caprins), depuis le stade de l’élevage jusqu’au stade de la consommation, ont été étudiés par l’Agence. Elle en conclut que :

Au niveau de l’élevage, les bonnes pratiques d’élevage et d’hygiène sont bien connues dans les filières. Les efforts déjà bien engagés en matière d’hygiène de la traite et de gestion des mammites doivent être poursuivis ;

Au stade la production, les niveaux de maîtrise de risque sont également très élevés, l’Agence recommande de continuer à appliquer les bonnes pratiques d’hygiène et à réaliser des autocontrôles pour anticiper au mieux tout risque d’épidémie ;

Au niveau du consommateur et pour éviter une maladie infectieuse d’origine alimentaire, il est essentiel de respecter les indications figurant sur l’emballage ou données par le commerçant concernant la température de conservation du fromage au réfrigérateur ainsi que les dates limite de consommation. Enfin, l’Anses rappelle aux femmes enceintes, aux personnes immunodéprimées, aux personnes de plus de 65 ans et aux jeunes enfants, ses recommandations visant à éviter de consommer les fromages au lait cru à l’exception des fromages à pâte pressée cuite comme le gruyère ou le comté.

Intéressante question posée par l’Anses, «Oter la croûte du fromage est-il suffisant pour se prémunir des bactéries ?»
Contrairement à une idée reçue, le fait d’ôter la croûte d’un fromage au lait cru ne suffit pas pour se protéger des bactéries car elles peuvent se trouver partout dans le fromage.
En revanche, lorsque les fromages au lait cru sont bien cuits, comme dans une recette au four, ils ne présentent plus de risque pour la santé.

Commentaire
Il faut aussi noter que récemment, il y a eu une curiosité, notification au RASFF de l'UE de la présence de Listeria monocyogenes dans de l'emmental bio, un fromage 'cuit'. Bien entendu, c'est un cas isolé, mais cela perturbe ...

En 1987, lorsqu’il y a eu des cas de listériose liés au vacherin du Mont dOr en Suisse, je me trouvais aux Etats-Unis pour un colloque scientifique. Lors d’une présentation, il a été évoqué que pour éliminer Listeria, il fallait enlever la croûte du fromage. Une personne dans la salle a demandé des précisons et a demandé où fini la croûte et où commence le fromage? Tout cela pour dire qu’effectivement, le fait d’ôter seulement la croûte ne suffit pas ! C’est une mauvaise pratique à ne pas propager.

Au niveau du consommateur, j’estime qu’il faut arrêter de le culpabiliser et malheureusement, même s’il «respecte les indications figurant sur l’emballage ou données par le commerçant concernant la température de conservation du fromage au réfrigérateur», Listeria peut se développer, si le pathogène était présent mais non détecté. Une mère de famille, dont l’enfant a été victime d’un STEC dans de la viande hachée, a rappelé, «Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard

Mise à jour du 9 avril 2022. Pas moins de sept tweets de l’Anses sur le lait cru et rien sur les infections à STEC et à Salmonella, alors qu’il y a deux épidémies actuellement, étonnant?
A noter cette image ci-dessous sur des épidémies qui ont eu lieu depuis 2012. La diffusion de documents sur ces épidémies restent un mystère, certaines font l’objet d’une publication, d’autres non, information, communication et transparence, voilà ce qui manque en sécurité des aliments ...
Mise à jour du 11 avril 2022. L’Anses conseille dans ce Tweet, «Pour certaines populations, il faut éviter de consommer du fromage au lait cru.»
Eviter de consommer des fromages au lait cru, si vous êtes,
- un jeune enfant,
- une femme enceinte,
- une personne immunodéprimée
- une personne de + de 65 ans

Je dois dire qu’ayant près de 73 ans, je ne suis pas ce conseil.

Mise à jour du 20 avril 2022. On lira l'article de Food Safety News qui tente de faire un résumé de cet avis de 122 pages dans un article, ANSES identifies main hazards in raw milk cheeses; E. coli infections top the list (L'Anses recense les principaux dangers dans les fromages au lait cru ; Les infections à E. coli en tête de liste).

En France au cours de la dernière décennie, 34%, 37% et 60% des épidémies (pour lesquelles l’investigation a permis d’identifier la source alimentaire) respectivement de salmonelloses, de listérioses et d’infections à EHEC sont liées à la consommation de fromages au lait cru.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.