mercredi 16 septembre 2020

Seismo, le couteau suisse de la sécurité sanitaire des aliments, édition de septembre 2020

Source OSAV
L’OSAV compile presque chaque mois les informations les plus importantes sur la sécurité des aliments. Surveiller les développements dans le domaine de la sécurité des aliments est une tâche indispensable de la détection précoce. C’est pourquoi l’OSAV résume et évalue l’essentiel dans le Seismo Info.

Voici donc le Seismo info 09/2020. Pour retrouver les précédents Seismo Info sur le blog, voir ici.

Nouvelles tendances alimentaires

Saumon OGM : Un saumon génétiquement modifié devrait être lancé dès cet automne sur le marché américain. La FDA et Santé Canada ont autorisé ce saumon à titre de première et seule protéine animale issue d’une production biotechnologique admise pour la consommation humaine. La modification génétique est conçue pour mieux protéger les poissons dans leurs premiers stades de croissance – les plus vulnérables –, ce qui se traduit par une augmentation de la production annuelle, estimée à 70 % par rapport à celle du saumon atlantique conventionnel. Food Safety News, 1 page. FDA, 3 pages. Site internet du produit, 1 page. (08.09.2020).

Toxi-infections alimentaires : foyers inhabituels

Salmonella Enteritidis : Le CDC a fait état d’un foyer de Salmonella Enteritidis aux USA et au Canada dû à des pêches emballées. En l’état actuel, 126 personnes sont infectées au total (78 aux États-Unis, 48 au Ca-nada), dont 34 sont hospitalisées. Aucun décès. CDC, 2 pages. Canada, 2 pages. (25.08.2020).

Salmonella Typhimurium : Un foyer de salmonelloses est apparu au Royaume-Uni, avec 98 cas à l’heure actuelle. Des fruits à coque (noix du Brésil) – utilisés entre autres ingrédients dans un bâton de müesli – sont la cause la plus probable de ce foyer. Les produits concernés ont été apparemment envoyés dans plus de 30 pays. Food Safety News, 2 pages. Food Safety News, 1 page. (28.08.2020).

Clenbutérol dans la viande : Les autorités d’un État fédéral mexicain ont émis une mise en garde, soupçonnant qu’une cinquantaine de personnes étaient tombées malades pour avoir consommé de la viande contaminée au clenbutérol. Le clenbutérol est un médicament qui était utilisé parfois comme additif dans l’alimentation du bétail afin de favoriser la croissance de la masse musculaire et le rendement en viande des bovins, des agneaux, des volailles et des porcs. Cette utilisation est illégale aux États-Unis et en Europe. Food Safety News, 2 pages. (26.08.2020).

Les autorités irlandaises enquêtent sur un foyer causé par des cryptosporidies dans des salades préemballées. Le produit a fait l’objet d’un rappel. Au total, 42 personnes sont tombées malades. Food Safety News, 2 pages. (13.08.2020).

Salmonella Newport : mise à jour des informations: Le mois dernier, nous avions signalé un foyer de Sal-monella Newport aux États-Unis causé par des oignons contaminés. Entre-temps, le nombre d’infections a continué à augmenter ; état le 10.09.2020 : 1469 personnes infectées en tout, dont 1012 aux États-Unis et 457 au Canada. Une personne est décédée, mais on ne sait pas dans quelle mesure les salmonelles sont la cause du décès. CDC, 2 pages. Canada, 3 pages. (10.09.2020).

Danemark : Les autorités danoises enquêtent actuellement sur trois foyers ayant entraîné la maladie d’une cinquantaine de personnes, l’un causé par l’hépatite A, les deux autres par des souches rares de salmonelles. L’hépatite A a touché 14 personnes, dont 11 ont été hospitalisées. Un foyer de Salmonella Strathcona et un autre de Salmonella Kasenyi ont touché respectivement 23 et 11 personnes. Des denrées alimentaires importées sont suspectées d’être à l’origine de ces cas. Food Safety News, 2 pages. (27.08.2020).

Foyer de Cyclospora : Le foyer de Cyclospora signalé dans le Seismo Info 07/2020, dû à des salades préembal-lées (iceberg, chou rouge et/ou carottes), continue de se propager aux États-Unis. Au total, 690 personnes de 13 États américains sont touchées. Food Safety News, 1 page. CDC, 2 pages. (17.08.2020).

Salmonella Anatum : Un foyer de la souche relativement rare de Salmonella enterica serovar Anatum persiste à Taïwan depuis 2015. La viande de porc et la volaille ont été identifiées comme véhicules de transmission. Des souches presque identiques de Salmonella Anatum ont également été identifiées au Royaume-Uni, aux États-Unis et aux Philippines. Publication originale, 2 pages. (19.08.2020).

Sécurité alimentaire

Le SARS-CoV-2 sur des denrées alimentaires importées : Selon les autorités chinoises, des traces de SARS-CoV-2 ont été détectées sur des ailes de poulets congelées, importées du Brésil. La veille, le virus avait également été trouvé sur un emballage de crevettes congelées en provenance d’Équateur. On ignore encore si le nouveau coronavirus aura une influence sur le commerce international des denrées alimentaires et, le cas échéant, dans quelle mesure. Swissinfo, 1 page. Food Safety News, 1 page. (18.08.2020).

Vibrio, E. coli ST131, STEC : Trois études commandées par l’OSAV ont été achevées récemment. L’objectif de l’étude de la littérature sur Vibrio spp. était d’évaluer la prévalence de V. parahaemolyticus et de V. vulnificus dans les fruits de mer et dans le poisson ; par exemple dans les fruits de mer, le taux de prévalence est respectivement de 43,1% et de 17%. Vibrio, 44 pages. En ce qui concerne E. coli ST131, les auteurs estiment que le risque auquel doivent faire face les fabricants suisses de denrées alimentaires est moyen pour les produits de volaille et de poissons, et faible pour tous les autres produits. E. coli ST131, 36 pages. Évaluation de la persistance et de la prévalence de STEC dans les farines par des Challenge-Tests et par qPCR. STEC, 43 pages. (03.09.2020).

Microplastiques dans des fruits et des légumes : Le bulletin d’information BeoWarn no 4/2020 (destiné aux autorités compétentes) communique : « Deux études se penchent actuellement sur la présence de microplastiques dans les plantes. Selon les auteurs, les contaminations les plus fortes se trouveraient dans les pommes et dans les carottes. Les particules entreraient dans les plantes via l’eau captée par les racines. » Publication A, 7 pages. Publication B, 7 pages.

Microplastiques dans les fruits de mer : Une nouvelle étude révèle la quantité et le type de microplastiques que l’on peut déceler dans des fruits de mer et des poissons (huîtres, crevettes, sardines, etc.). Selon les chercheurs, la méthode analytique utilisée pourrait aider à révéler l’étendue de la contamination des fruits de mer et faciliter l’évaluation des risques pour les consommateurs. C&EN, 1 page. Publication originale, 10 pages. (24.08.2020).

Mycotoxines dans les produits à base de tomate : Une enquête conjointe menée par plusieurs laboratoires cantonaux (ZH, SG, TG, GR, GL et la Principauté de Liechtenstein) a permis de détecter de l’acide ténuazonique (TEA) dans 38 des 54 produits à base de tomates examinés – des pelati au ketchup en passant par la purée de tomates –, soit dans environ 70 % d’entre eux. Il s’agit d’une mycotoxine (moisissure toxinogène) du groupe des toxines d’Alternaria. Quatre échantillons ont été à l’origine d’une contestation. SRF, 1 page. Office de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires des Grisons, 1 page. Plus d’informations à ce sujet dans notre banque de données ADURA. (27.08.2020).

Le VHE dans de la viande de porc : Une étude allemande a permis de détecter l’ARN du virus de l’hépatite E (VHE) dans de la viande de porc commercialisée ; plus de 10 % des échantillons analysés étaient contaminés. Animal Health Online, 1 page. Publication originale, 19 pages. (10.09.2020).

Le VHE chez la chèvre : Une étude égyptienne récemment publiée décrit la prévalence du virus de l’hépatite E chez les chèvres en se basant sur l’analyse d’échantillons de lait, de sang, d’urine et de déjections. En ce qui concerne le lait de chèvre, l’immunoglobuline G (IgG), les antigènes (Ag) et l’ARN du virus de l’hépatite E ont été trouvés dans respectivement 7 %, 2 % (environ) et 0,7% des échantillons. Publication originale, 8 pages. (21.08.2020).

Cadmium dans des algues marines : L’ANSES française met en garde contre les risques potentiels des algues marines en tant que denrées alimentaires. Des concentrations de cadmium supérieures à la concentration maximale de 0,5 mg/kg fixée par les autorités françaises ont été constatées dans près d’un quart des échantillons d’algues comestibles analysés par l’ANSES. Le cadmium est considéré comme cancérigène pour l’homme et est présent naturellement dans l’environnement. Food Navigator, 2 pages. SRF, 1 page. Publication originale, 57 pages.

Agrumes et listérias : Un producteur américain, suspectant une contamination par L. monocytogenes, a ordonné le rappel, entre autres, d’oranges, de citrons et de citrons verts. Food Poison Journal, 2 pages. (10.08.2020).

Morphine dans des produits de boulangerie aux graines de pavot : Plusieurs fabricants rappellent leurs produits de boulangerie contenant des graines de pavot en raison d’une teneur élevée en morphine. Le problème s’est déjà posé à la même époque l’année dernière pour des graines de pavot en provenance de Slovaquie (voir Seismo Info 09/2019). Mise en garde contre les produits concernés, 1 page. (19.08.2020).

Oléandrine dans du lait : Le bulletin d’information BeoWarn no 4/2020 (destiné aux autorités compétentes) communique : « Lors d’une enquête sur l’empoisonnement de 50 vaches laitières par la consommation de feuilles de laurier-rose mélangées accidentellement à leur alimentation, la toxine oléandrine a été détectée non seulement dans le sérum, le foie et le cœur, mais aussi dans du lait et du fromage. C’est la première fois qu’un rapport fait état de la migration de l’oléandrine dans le lait et les produits laitiers et attire l’attention sur un risque potentiel pour les consommateurs. Publication originale, 11 pages. (08.09.2020).

Fraudes alimentaires

COVID-19 : La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur l’approvisionnement alimentaire. Un nouveau rapport donne un aperçu des différents défis de fraude alimentaire à relever sous cet angle. Sterling Crew, 3 pages. (08.09.2020).

Viande de dauphin à la place de thon : Une étude menée par un étudiant mexicain a révélé que des boîtes de thon contenaient de la viande de dauphin. Sur les 15 boîtes examinées, trois contenaient des traces d’ADN de dauphin, ce qui a confirmé la présence de viande de dauphin. Seafood Source, 1 page. (02.09.2020).

Sous la loupe

La prochaine pandémie : Un document de 82 pages intitulé « Prévenir les prochaines pandémies – Zoonoses et comment briser la chaîne de transmission » a été publié par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) et l’ILRI (Institut international de recherche sur l’élevage). Les auteurs formulent des recommandations sur la manière de prévenir de futurs foyers de zoonoses et considèrent l’approche One Health comme le meilleur moyen pour prévenir et enrayer les pandémies à l’avenir. Press Release, 2 pages. Messages clés (en anglais et en français), 1 page. Publication originale, 82 pages. (03.09.2020).

Les microplastiques comme transporteurs de bactéries : La présence de microplastiques dans les océans est un problème environnemental bien connu. Une nouvelle étude avertit maintenant que le problème pourrait être plus important que ce que l’on croyait, car il est possible que les microplastiques favorisent le transport d’agents pathogènes tels que les bactéries et les virus. Science Daily, 1 pages. Publication originale, 10 pages. (28.08.2020).

EHEC en Suisse : La Suisse connaît depuis 2015 une forte augmentation des cas d’infections par E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) confirmés en laboratoire. On peut se demander s’il y a vraiment plus de cas ou si cette hausse est due à l’accroissement du nombre d’analyses de laboratoire. Dans une nouvelle publication, des chercheurs suisses concluent que l’augmentation n’est pas uniquement due à au nombre plus élevé d’analyses, mais qu’elle indique probablement une véritable tendance épidémiologique. Publication originale, 11 pages. (27.08.2020).

Un moteur à protéines minuscules alimente le mouvement bactérien

La protéine MotB (verte) est ancrée à la paroi cellulaire et est entourée de protéines MotA (orange), qui, lors de la dispersion de la force motrice ionique, tourne autour de MotB. La rotation de MotA entraîne à son tour la rotation du gros moteur bactérien. Image modèle de Dan W. Nowakowski, N Molecular Systems, Inc.

«Un moteur à protéines minuscules alimente le mouvement bactérien», source communiqué de la Faculty of Health and Medical Sciences de l’Université de Copenhague.  

La capacité de se déplacer est essentielle pour que des bactéries comme certaines souches de salmonelles et de E. coli afin de propager efficacement les infections. Elles peuvent se propulser vers l'avant à l'aide de fils, appelés flagelles, alimentés par le moteur rotatif flagellaire. Mais la façon dont ce moteur rotatif est alimenté reste un mystère parmi les scientifiques. Désormais, des chercheurs de l'UCPH montrent que le moteur flagellaire bactérien est alimenté par un autre moteur rotatif encore plus petit.

Il y a des milliards de bactéries autour de nous et dans notre corps, dont la plupart sont inoffensives voire même utiles. Mais certaines bactéries telles que E. coli et Salmonella peuvent provoquer des infections. La capacité de nager peut aider les bactéries à rechercher des nutriments ou à coloniser des parties du corps et provoquer une infection. Des chercheurs de la Faculté de la santé et des sciences médicales de l'Université de Copenhague ont maintenant fourni des informations fondamentales sur la façon dont ce mouvement bactérien est alimenté, résolvant un mystère d'un an dans le domaine.

« De nombreuses bactéries peuvent se déplacer ou nager, car elles ont de longs fils, également appelés flagelles, qu’elles peuvent utiliser pour se propulser vers l’avant. Elles font cela en faisant tourner ces fils. La rotation est alimentée par un moteur rotatif, qui est à nouveau alimenté par un complexe protéique connu sous le nom d'unité stator. Tout cela est bien connu dans notre domaine. Ce que nous montrons maintenant, c’est comment cette unité de stator alimente le moteur, ce qui a été un mystère jusqu’à présent », a dit le professeur et chef de groupe Nicholas Taylor, Novo Nordisk Foundation Center for Protein Research.

De manière assez surprenante, l'équipe montre que le stator lui-même est en fait également un minuscule moteur rotatif. Ce petit moteur alimente le gros moteur, ce qui fait tourner les fils, provoquant le déplacement des bactéries. Les résultats contredisent les théories existantes sur le mécanisme de l'unité statorique, et ces nouvelles connaissances pourraient être utiles dans la lutte contre les maladies bactériennes.

« La plupart des chercheurs, y compris nous-mêmes, pensaient en fait que le mécanisme technique et l’architecture du stator étaient très différents de ce que notre étude montre. Connaître la composition et la fonction réelles de cet appareil ouvre la voie à des fins thérapeutiques. Lorsque nous savons ce qui fait bouger les bactéries, nous pourrions également être en mesure d’inhiber ce mouvement et de l’empêcher ainsi de se propager », a dit Nicholas Taylor.

La microscopie cryoélectronique révèle l'architecture du moteur
Les chercheurs ont déterminé la structure du complexe d'unité de stator en utilisant la microscopie cryoélectronique. En travaillant avec cette technique, ils ont pu élucider son architecture, voir comment elle est activée et fournir un modèle détaillé de la façon dont elle alimente la rotation du moteur flagellaire.

« Le moteur est constitué de deux protéines: MotA et MotB. La protéine MotB est ancrée à la paroi cellulaire et est entourée de protéines MotA qui, lors de la dispersion de la force motrice ionique, tourne autour de MotB. La rotation de MotA entraîne à son tour la rotation du gros moteur bactérien », explique Nicholas Taylor.

« De plus, notre modèle montre comment le stator peut entraîner la rotation du moteur flagellaire bactérien dans les deux sens, ce qui est crucial pour que les bactéries changent de direction de nage. Sans changement de direction, les bactéries ne pourraient nager que dans une seule direction. »

La prochaine étape pour le groupe est de savoir s'il est possible d'inhiber les unités statoriques à l'aide de composés chimiques, qui pourraient avoir des effets antibiotiques.

L’étude,Structure and function of stator unit of the bacterial flagellar motora été publiée dans Cell.

A propos de l'utilisation d’un type de vaccin innovant contre plusieurs maladies animales et humaines

Un communiqué de l’Anses du 15 septembre informe que « Des chercheurs font le point sur l’utilisation d’un type de vaccin innovant contre plusieurs maladies animales et humaines ».

Un vaccin qui s’avale et protège aussi bien contre des maladies causées par des parasites, des bactéries ou des champignons. Dans une publication qui vient de paraitre, des scientifiques de l’unité mixte de recherche Bipar (Anses, INRAE, EnvA) du laboratoire de santé animale de Maisons-Alfort, ont fait le point sur les recherches menées sur un type de vaccin encore peu développé mais qui pourrait modifier les stratégies de vaccination contre plusieurs maladies animales et humaines.

Comme pour tout vaccin, celui étudié repose sur la reconnaissance par le système immunitaire d’un agent infectieux auquel il a déjà été confronté. Son originalité vient du fait que la molécule utilisée pour déclencher la réponse immunitaire protège non pas contre une seule maladie, mais contre plusieurs. Il s’agit d’un glucide présent sur la membrane des cellules des organismes pathogènes : le galactose-α-1,3-galactose (α-gal). Il est répandu parmi les êtres vivants, mais les humains, les oiseaux et les poissons ont perdu la capacité de le synthétiser. Lorsque ces derniers sont infectés par un organisme porteur d’α-gal, leur système immunitaire produit des anticorps spécifiques vis-à-vis de cette molécule. Des membres de l’unité Bipar (Biologie moléculaire et immunologie parasitaires), composée de chercheurs de l’Anses, d’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA), ont fait une synthèse des recherches menées sur les vaccins à base d’α-gal. Leur revue, en collaboration avec des chercheurs d’Autriche et d’Espagne, est parue dans la revue Trends in parasitology.

Un vaccin contre plusieurs maladies

L’unité Bipar, au sein du laboratoire de santé animale de Maisons-Alfort, a collaboré à deux recherches expérimentales qui sont parues cette année : l’une sur les poissons-zèbre, l’autre sur des volailles. L’équipe a montré qu’un vaccin à base d’α-gal permet de protéger des poissons-zèbres contre la bactérie Mycobacterium marinum. Cette dernière provoque une maladie chronique chez les poissons et est proche de celle responsable de la tuberculose chez l’Homme. Outre son intérêt pour la pisciculture, ce résultat pourrait ouvrir des perspectives de vaccination de l’Homme notamment contre la tuberculose et d’autres bactéries de la même famille.

La seconde étude s’est intéressée à un champignon, Aspergillus fumigatus, qui provoque des lésions pulmonaires notamment chez les volailles et chez l’Homme immunodéprimé. Puisque l’α-gal est naturellement présent à la surface des microorganismes du système digestif, les chercheurs ont donné aux animaux testés une souche de bactérie (Escherichia coli O86:B7) qui produit une grande quantité de ce glucide. Résultat : les dindes qui l’ont reçue ont résisté à l’infection par le champignon et leurs poumons n’ont pas été endommagés. Ce vaccin est un probiotique : des microorganismes vivants sont administrés pour leurs bénéfices sur la santé. Les probiotiques n’ont pas d’effet indésirable connu sur le microbiote intestinal.

D’autres équipes de recherche ont montré l’efficacité de vaccins à base d’α-gal sur des parasites responsables de maladies majeures pour l’homme. Les résultats, obtenus sur des souris, permettent d’envisager le développement de vaccins contre le paludisme, la maladie de Chagas et la leishmaniose.

Des bénéfices multiples

Le vaccin à base d’α-gal va à l’encontre de la démarche vaccinale traditionnelle, qui privilégie des solutions spécifiques vis-à-vis d’un agent infectieux en particulier. La possibilité d’obtenir une réponse immunitaire efficace par la consommation de bactéries riches en α-gal est intéressante et novatrice. Les vaccins de ce type ont un faible coût de production. De plus, ils sont faciles à administrer dans les zones ayant un accès limité aux services de santé : il n’y a en effet pas besoin de les conserver au frais, ni de faire d’injection, puisqu’il suffit de les mélanger à la nourriture. Cette approche est donc susceptible d’avoir un impact majeur en matière de prévention et de maîtrise des principales maladies infectieuses et parasitaires des volailles, des poissons et des humains.

mardi 15 septembre 2020

Quand Barbara Pompili insulte l’Anses et la science …

Je relaie bien volontiers l’article d’Alerte Environnement, « Barbara Pompili insulte l’Anses (et la science) en pactisant avec les marchands de peur Nicolino and Co ».
Tant pis si « Nous voulons des coquelicots » n’est pas crédible, y compris dans son appellation, tant pis si son animateur principal est un homme qui n’hésite pas à appeler à la violence physique contre ceux qui ne partagent pas sa vision du monde sans jamais préciser qui (histoire d’échapper aux tribunaux), tant pis si ce collectif ne pèse pas autant qu’il l’affirme (n’importe qui peut signer 50 ou 200 fois leurs pétitions)…
Le ministre de la Transition écologique Barbara Pompili vient d’apporter un soutien regrettable à « Nous voulons des coquelicots » en signant leur appel contre les pesticides de synthèse, mais pas ceux utilisés dans le bio malgré une dangerosité similaire et une absence de risque pour les synthétiques et les bios (pour comprendre la différence entre « danger » et « risque », cliquez ici).
Le lobby bio qui finance en grande partie l’initiative (Générations Futures, Biocoop, etc. Voir la liste diffusée en page 5 de ce document) n’est peut-être pas pour rien dans cet oubli… Tant pis si le ministère de la Transition écologique et solidaire est le ministère de tutelle de l’Anses, autorité sanitaire allègrement insultée par « Nous voulons des coquelicots » sur le dossier des SDHI.
Si ce n’est pas un véritable coup de poignard dans le dos de Roger Genet, le directeur de l’Anses…
En même temps, il n’est pas le premier à souffrir des ambitions et de l’opportunisme de cette politicienne sans scrupule !
Mise à jour du 19 septembre 2020. On lire l’article d’André Heitz, « Un scandale d'État ! La ministre Barbara Pompili signe une pétition et s'auto-interpelle... » 

Mise à jour du 23 septembre 2020. On lira la lettre ouverte de  Jean-Paul Pelras, Lettre ouverte à Jean Castex sur les agriculteurs.
« Monsieur le Premier Ministre,

En juillet dernier, alors que vous veniez d'être nommé à Matignon, vous m'écriviez dans le cadre d'un échange amical « espérer pouvoir compter sur moi pour vous signaler ce qui mérite de l'être. Il faut recoudre et cicatriser ce pays. » Voilà que l'actualité me donne l'occasion de vous interpeller sur ce terrain que nous connaissons bien tous les deux, puisqu'il s'agit de celui de la ruralité et de l'agriculture. 
En revanche, qu'une ministre de votre gouvernement puisse « partager l'appel de ce mouvement » en suscitant la satisfaction d'un président d'association pose réellement question. 
Car le monde agricole est en droit de se demander désormais quelles orientations vont être prises, qui sera écouté et dans quelles proportions le modèle qui permet de garantir notre sécurité alimentaire va être préservé. (...)
Arrêtons donc de laisser dire n'importe quoi, car, chaque jour, les paysans français nourrissent 67 millions de personnes. Chaque jour, jour après jour et sans bricoler. Qui a suffisamment de force, de courage, de conviction et d'expérience pour assumer cette responsabilité ?
Mise à jour du 4 octobre 2020. On lira aussi un article de seppi, Une ministre s'oublie... le Secrétaire général de la FNSEA a mal à sa République.

Mise à jour du 6 octobre 2020. L'excellent blog-notes d'Olivier Masbou rapporte La pression des coquelicots sur Pompili.

La presse a largement rendu compte de la signature de l’Appel des coquelicots par Barbara Pompil, ministre de la Transition écologique. Très fière de sa prise, l’association raconte, sur son site internet, comment elle a obtenu cette signature. Les représentants de l’association ont lu devant la ministre une « Plainte morale à l’encontre de Madame Barbara Pompili ». « La crise de la vie sur Terre, et donc en France, est totale. Vous le savez, mais vous faites semblant qu’il n’en est rien » écrivent les auteurs. « Madame Pompili, vous êtes responsable. Vous êtes responsable personnellement, et nous n’acceptons pas les subterfuges habituels » poursuivent-ils. « Le mouvement des coquelicots dépose ce 15 septembre 2020 une plainte majeure contre vous. Elle n’est pas pénale, elle est morale. Et fondamentale. C’est une plainte solennelle pour non-respect de votre propre parole. C’est une plainte pour non-assistance à des milliards d’êtres vivants en danger de mort immédiate, dont le peuple des abeilles n’est qu’une première ligne. C’est une plainte qui restera. Cette flétrissure vous suivra tout au long de votre vie. À moins que? ». A moins que la ministre signe. C’est ce qu’elle a fait « sous les regards consternés de ses conseillers » se félicite le site NousVoulonsDesCoquelicots.

Qu’est-ce qui est le plus surprenant ? Le plus incroyable ? Qu’une association exerce une énorme pression morale sur un ministre ? Que le ministre cède à cette pression ? Que l’association revendique cette pression, et s’en félicite en la rendant publique ? Les 3 ?

lundi 14 septembre 2020

A propos du chlorothalonil dans l’eau potable en Suisse


Le 13 juilet 2020, selon la RTS, « Du chlorothalonil détecté jusque dans l'eau minérale d'Evian ».
Des chercheurs de l'Eawag ont trouvé dans l'eau minérale d'Evian des résidus de chlorothalonil, pesticide interdit en Europe et en Suisse depuis début 2020. Bien que nettement sous les limites légales, cette pollution interpelle le monde politique.
Les experts de l'Institut fédéral des sciences et technologies de l’eau (Eawag) ont mesuré une concentration de six nanogrammes de chlorothalonil par litre d'eau d'Evian, une quantité qui ne présente pas de danger pour la santé. 

En Suisse, s’agissant du chlorothalonil dans l'eau potable,
Selon une nouvelle évaluation des risques portant sur les produits de dégradation des produits phytosanitaires contenant du chlorothalonil, un danger pour la santé ne peut être exclu. Pour cette raison, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) a interdit l’utilisation du chlorothalonil avec effet au 1er janvier 2020.

Chlorothalonil dans l’eau potable : adaptation de la directive destinée aux cantons
Dans certaines régions de Suisse, la teneur en métabolites du chlorothalonil dépasse la valeur maximale autorisée. C’est ce que montrent les enquêtes réalisées auprès des cantons. Depuis l’an dernier, les distributeurs d’eau potable sont tenus de faire corriger tout problème constaté dans un délai de deux ans. Les cantons peuvent accorder exceptionnellement un délai plus long aux distributeurs d’eau potable. L’OSAV a publié une nouvelle directive à ce sujet : « Chlorothalonil dans l’eau potable : adaptation de la directive destinée aux cantons ».
L’OSAV a réalisé des enquêtes auprès des cantons. Les résultats montrent que, sur plus de 1700 échantillons prélevés, environ 73 % respectent les exigences légales. Les 27 % restants contiennent des résidus de métabolites qui dépassent la quantité maximale autorisée. Les mesures ont été effectuées sur des sites où l’on soupçonnait déjà des problèmes, comme dans des zones d’agriculture intensive. Les sondages montrent que ce sont surtout les grandes régions telles que le Plateau qui sont concernées. Il n’existe pas de solution simple et rapide comme mélanger l’eau de différentes sources.


L’Eawag a publié le 20 février 2020, « Chlorothalonil: un problème pour l'eau potable? »
Des métabolites du chlorothalonil, un fongicide, sont fréquemment détectés dans les eaux souterraines du Plateau suisse – y compris celles qui servent de source d'eau potable. Cette contamination pose un réel défi aux services des eaux qui réagissent de manière très variable: certains prennent des mesures précipitées, d'autres préfèrent taire le problème… L'Eawag publie maintenant une fiche d'information pour dépassionner le débat et favoriser les solutions durables.

Agribashing et khmers verts, même combat ?

J’aurais pu commencer avec les élucubrations des Khmers verts ou des kh'maires verts, tant elles sont nombreuses et iconoclastes …, vos médias vous ont préparés des inventaires, à qui mieux mieux ... et sur le terrain, il me qu'il ne faut pas se laisser faire ...

Selon Jérome Fourquet dans une interview au Figaro du 12 septembre,  certains opposants vont jusqu’à parler de « Khmers verts », d’autres, enfin, les taxent d’islamo-gauchistes, c’est selon … le résultat est le même, car comme le rapporte l’éditorial du Figaro du 12 septembre, « Comment qualifier ces pseudo-écologistes »,
Ils méprisent le passé, se défient du présent (qu’ils veulent remodeler), et craignent l’avenir. On attendait des amoureux de la vie : voici une nouvelle expression du nihilisme contemporain.

Agribashing, toujours et encore avec ce tweet … et il semble évident que ce ne sont pas des khmers verts qui on fait ça, encore que ...
FV : Faucheurs volontaires 

Complément. Selon Agri-mutuel,
Dimanche 13 septembre vers 8 heures, une soixantaine de « faucheurs volontaires » ont saccagé une parcelle expérimentale de tournesol exploitée par RAGT à Druelle, en Aveyron. Il s’agissait d’un essai d’une variété tolérante au sclérotinia. Sur les réseaux sociaux, les soutiens aux équipes et agriculteurs qui ont travaillé sur cet essai se multiplient, tout comme la dénonciation d’un nouvel acte illégal.

Mise à jour du 24 septembre 2020. On lira sur le blog Stop Intox, le correcteur d'infos, l'artilce intitulé Le vrai visage des Verts.

dimanche 13 septembre 2020

Royaume-Uni : L’industrie alimentaire peut trouver la FSA ‘frustrante et incohérente’, selon un sondage


Ce n’est pas en France que l’on entendrait parler cela, et pourtant, il en aurait des choses à dire, imaginez donc ce qui se passerait en France, mais rassurez-vous, ça se passe au Royaume-Uni, où d’après ce sondage, « L’industrie peut trouver la FSA ‘frustrante et incohérente’ », source article de Joe Whitworth paru le 13 september 2020 dans Food Safety News.

Selon un sondage, des termes négatifs les plus couramment utilisés pour décrire la Food Standards Agency (FSA) étaient «frustrants, exigeants et incohérents».

L’étude a été effectuée parce que la FSA voulait savoir comment les entreprises des secteurs de la viande, du vin et des produits laitiers en Angleterre et au Pays de Galles considéraient l'agence et ses contrôles officiels.

En février et mars 2020, 54 entretiens qualitatifs ont été menés avec des entreprises de viande et du vin et 327 entretiens quantitatifs avec des entreprises de la viande, du vin et du lait. Une incitation financière a été donnée à toutes les entreprises qui y ont participé.

Différences sectorielles
Aucun exploitant viticole n'a déclaré être insatisfait de son expérience des processus de la FSA, mais certaines entreprises de viande ont émis des critiques quant à leur application.

La plupart ont estimé que leur expérience de travail avec la FSA était très bonne (29%) ou bonne (44%), un quart d'entre elles la qualifiant de moyenne. Seulement 2 pour cent ont dit qu'il était pauvre et 1 pour cent très pauvre.

Près de la moitié des opérateurs du secteur vitivinicole ont déclaré que leur expérience de travail avec la FSA était très bonne, comparée à 23 pour cent dans la viande et 24 pour cent des opérateurs laitiers.

Dans l'ensemble, les trois quarts ont déclaré que leurs opinions étaient restées les mêmes au fil du temps. Cependant, ce chiffre est tombé à 58% parmi les opérateurs de viande, dont 25% ont déclaré que la situation s'était améliorée et 16% ont déclaré que leurs opinions s'étaient détériorées.
Les opérateur de la viande et du vin ont dit qu'ils estimaient que la FSA empêchait les mauvaises entreprises de s'en tirer avec de mauvaises pratiques et aidait à maintenir la confiance des consommateurs.

Interprétation des lignes directrices
Plus de la moitié des répondants ont déclaré avoir trouvé qu'il était facile ou très facile de se conformer aux directives et exigences de la FSA, mais un sur 10 a trouvé cela difficile, augmentant à un quart pour les entreprises de viande.

Les principales raisons de cette difficulté étaient que les règles étaient trop strictes ou peu pratiques, qu'il devenait de plus en plus compliqué à respecter et que les règles changeaient constamment. Les cas spécifiques où certaines entreprises de viande ont eu plus de difficulté à se conformer comprenaient l'installation de caméras ou de la climatisation dans les abattoirs, ce qui pouvait être coûteux.

Beaucoup ont trouvé que la FSA était utile, professionnelle, efficace et bien informée, mais elle était également perçue comme frustrante, exigeante et incohérente. Certaines entreprises ont estimé qu'il y avait un manque de cohérence dans l'interprétation des lignes directrices de la FSA et que les conseils et les instructions n'étaient pas toujours clairement communiqués.

Une entreprise peut recevoir des retours d'audit différents d'une année sur l'autre, même si elle n'a apporté aucun changement. Il y a eu des cas où la même personne a donné des conseils différents à différentes occasions. Certains exploitants avaient investi dans des équipements de hachage de viande ou des stérilisateurs à couteaux sur la base de conseils, ce qui s'est avéré inutile.

Une autre critique parmi les entreprises de viande était la perception que la FSA et son personnel manquaient de pragmatisme et de flexibilité en ce qui concerne les normes qu'elle imposait aux entreprises. Les petits exploitants ont estimé qu'il était injuste de s'attendre à ce qu'ils adhèrent aux mêmes règles que les plus grands car cela pourrait être coûteux et épuiser les ressources en personnel.

La communication était un problème pour beaucoup. Pour certains, cela était dû aux barrières linguistiques - les opérateurs de la viande ont dit que de nombreux vétérinaires officiels n'avaient pas l'anglais comme première langue, ce qui a entraîné un manque de clarté quant à ce qu'on leur demandait de faire.

Visites inopinées et mise en application
Une petite minorité de sites de production de viande a estimé que les inspecteurs de la FSA cherchaient activement à trouver des fautes et se sont demandé si certains pouvaient avoir un programme. Ces sites ont une mentalité plus «eux contre nous» et peuvent sentir qu'ils travaillent contre la FSA.

Presque toutes les entreprises de viande avaient subi des visites inopinées. La majorité était satisfaite et certains les ont accueillis activement. Pour certains, la principale critique était que les visites n'étaient pas assez longues.

Environ les deux tiers des opérateurs de la viande avaient fait l'objet d'une demande de mise en conformité. Certains estimaient que les délais de conformité étaient irréalistes ou injustes. D'autres préoccupations concernaient le processus long et coûteux et le fait que l'approche était formelle plutôt que collaborative.

La majorité des entreprises de la viande avaient fait l'objet d'une vérification et la plupart étaient positives à ce sujet, mais certaines ont dit qu'il y avait parfois un manque de cohérence selon la personne qui effectuait la visite.

Les opérateurs laitiers étaient les plus susceptibles d'avoir subi des visites inopinées, l'équipe de la FSA et des inspections pour le bien-être animal, plus de la moitié d'entre eux ayant suivi ces processus. La grande majorité des laiteries étaient satisfaites de leurs expériences.

Les entreprises de vin ont estimé que les équipes d'inspection des vins de la FSA étaient compétentes et utiles, et la plupart avaient établi une relation solide. Seul un tiers avait fait l'objet d'une mise en conformité et la plupart étaient satisfaits. Presque tous les exploitants viticoles avaient subi des inspections et aucun ne s'est dit insatisfait.

samedi 12 septembre 2020

La plupart des personnes au Royaume-Uni ne vérifient pas les notes en hygiène des restaurants faisant des plats à emporter


« La plupart des personnes au Royaume-Uni ne vérifient pas les notes en hygiène des restaurants faisant des plats à emporter », source Food Safety News.

Selon une nouvelle étude, seulement un cinquième des Britanniques vérifient toujours le niveau d'hygiène d'un restaurant de plats à emporter avant de passer commande.

Une sondage menée auprès de 1 000 adultes au Royaume-Uni en juillet 2020 a révélé qu'un sur 10 dit que la note d'hygiène n'affectait pas sa décision de passer une commande.

La recherche a été effectuée par Furniture Choice. C'est un domaine que l'entreprise n'a jamais exploré auparavant, mais elle tenait à souligner la popularité des plats à emporter à travers le pays car appréciés par les familles.

Le distributeur de meubles en ligne souhaitait examiner les plats à emporter notés 0 et souligner la fréquence à laquelle les gens ne vérifient pas la note d'hygiène de leur site local.

Le système d'évaluation de l'hygiène des aliments (FHRS pour Food Hygiene Rating Scheme) est géré par la Food Standards Agency (FSA) et les autorités locales. L'affichage est devenu obligatoire au Pays de Galles en novembre 2013 et en octobre 2016 en Irlande du Nord. En Angleterre, les entreprises ne sont pas tenues par la loi d'afficher leurs notes. Les locaux reçoivent une note basée sur des normes d'hygiène alimentaire allant de 0 (0 étoile : amélioration urgente nécessaire) à 5 (5 étoiles : très bonne). Le système d'information sur l'hygiène alimentaire (FHIS) couvre l'Écosse.

Probabilité de vérifier la note en hygiène par ville
Sur la base des données de la FSA au début du mois d'août, Birmingham avait le plus grand nombre de plats à emporter en matière d'hygiène avec zéro étoile, suivie de Liverpool, Bristol, Manchester et Nottingham.

Bien qu'ils se classent au troisième rang pour les plats à emporter avec 0 étoile en hygiène, le sondage a révélé que les habitants de Bristol sont les moins susceptibles de vérifier les évaluations en hygiène, 36% admettant qu'ils ne vérifient pas parce que le résultat ne les dérange pas.

Malgré le deuxième rang, près d’un tiers des habitants de Liverpool ont déclaré qu’ils vérifiaient toujours la note en hygiène des plats à emporter. Les résidents de Sheffield sont les plus susceptibles de vérifier une note en hygiène parmi toutes les grandes villes du Royaume-Uni, et près de la moitié des ménages de Newcastle ont indiqué que l'hygiène était l'un des principaux facteurs influençant leur décision lors du choix d'un plat à emporter.

Le menu a la plus grande influence sur le choix des clients quant à l'endroit où commander, près de la moitié d'entre eux affirmant que c'est un facteur important. Seulement 15% ont déclaré que les recommandations en ligne influencent leurs décisions à emporter.

Un quart des participants ont déclaré que leur choix était la cuisine chinoise, suivie de près par l'indienne avec 23%, le poisson-frites avec 14% et l'italien avec 12%.

La note en hygiène n'est pas un facteur pour les personnes d'Édimbourg
Les plats à emporter sont notés différemment en Écosse, les emplacements ayant obtenu un laissez-passer ou nécessitant des améliorations. Édimbourg sort pire que Glasgow sur la base de ces classements, avec 137 plats à emporter avec la note à améliorer.

Personne à Édimbourg n'a déclaré que la note en hygiène d'un plat à emporter avait influencé sa décision d'achat, 36% ayant admis ne pas vérifier la note de leurs plats à emporter préférés car ils ne savaient pas où trouver ces informations.

Tom Obbard, directeur général de Furniture Choice, a dit que les ménages avaient passé plus de temps ensemble ces derniers mois et que commander de la nourriture au restaurant et des plats à emporter était un régal pour beaucoup.

« Nous recommandons cependant qu'avant de commander, les Britanniques vérifient le niveau d'hygiène de leurs plats à emporter choisis avant de se séparer de leur argent durement gagné. Tout ce que vous avez à faire pour vérifier la note d’un restaurant faisant des plats à emporter est de visiter le site Internet de la Food Standards Agency et de rechercher par votre code postal », a-t-il dit.