Affichage des articles dont le libellé est notes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est notes. Afficher tous les articles

lundi 27 novembre 2023

71% des entreprises alimentaires galloises ont désormais la meilleure note d'hygiène de 5. Quid en France ?

«Un nombre record d'entreprises alimentaires ont obtenu les meilleures notes en matière d'hygiène au Pays de Galles alors que l'affichage obligatoire fête ses 10 ans», source Food Standards Agency (FSA).

La vice-ministre de la Santé mentale et du bien-être, Lynne Neagle, et la présidente de la Food Standards Agency, la professeure Susan Jebb, se félicitent de l'amélioration significative des notes d'hygiène pour les entreprises alimentaires galloises à l'occasion du 10e anniversaire de l'affichage obligatoire des notes d'hygiène alimentaire.

71% des entreprises alimentaires galloises ont désormais la meilleure note d'hygiène de 5 – une hausse par rapport aux 44% d'il y a 10 ans – ce qui en fait la note la plus élevée jamais enregistrée au Pays de Galles.

En 2013, le Pays de Galles est devenu le premier pays du Royaume-Uni à imposer légalement l’affichage d’autocollants sur l’hygiène dans des endroits bien en vue, comme les portes d’entrée et les fenêtres des entreprises alimentaires.

Le système d'évaluation de l'hygiène alimentaire a contribué à renforcer les règles d'hygiène dans les entreprises alimentaires du Pays de Galles, 96% des entreprises affichant désormais une note de «3» ou plus.

L'affichage clair des évaluations d'hygiène a permis aux consommateurs de faire des choix éclairés quant aux endroits où ils achètent et consomment des aliments chaque jour, mais encourage également les entreprises du secteur alimentaire à améliorer leurs règle d'hygiène.

Les équipes des autorités locales procèdent à des inspections et attribuent aux entreprises du secteur alimentaire des notes allant de 0 à 5.

De bonnes notes en matière d'hygiène se sont également révélées bénéfiques pour les affaires, donnant un avantage concurrentiel à ceux qui montrent qu'ils prennent l'hygiène alimentaire au sérieux.

Une étude de la FSA a également montré que les établissements les mieux notés sont moins susceptibles de connaître des épidémies de maladies d'origine alimentaire.

Commentaire

En France, si l’on croit les données d’Alim’confiance pour 2023, il y aurait dans le niveau d'hygiène très satisfaisant, niveau maximal, 6 523 établissements sur 21 205, soit autour de 30% pour les secteurs suivants : 
Restaurant, Libre service, Alimentation générale, Boulangerie-Pâtisserie, Traiteur, Poissonnerie, Fromagerie, Rayon pain/viennoiserie/pâtisserie, Rayon traiteur, Rayon poissonnerie, Rayon boucherie-charcuterie, Restauration collective, Boucherie-Charcuterie, Glacier, Rayon fromagerie, Chocolatier, Primeur.
Rappelons qu’en France, l’affichage de la note ou niveau d’hygiène n’est pas obligatoire.

mardi 29 août 2023

Enquête de la Food Standards Agency sur l'affichage obligatoire des notes en hygiène alimentaire

«Une enquête de la Food Standards Agency (FSA) montre son soutien à l'affichage obligatoire de l'hygiène alimentaire», source article paru le 29 août 2023 dans Food Safety News.

La plupart des entreprises alimentaires en Angleterre seraient favorables à l'affichage obligatoire des notes ou scores en hygiène alimentaire, selon une étude de la Food Standards Agency (FSA).

Les points de vente reçoivent une note de 0 à 5, 5 indiquant une «très bonne» hygiène alimentaire et 0 signifiant «une amélioration urgente est nécessaire». Au Pays de Galles et en Irlande du Nord, les entreprises sont légalement tenues d’afficher leur autocollant du Food Hygiene Rating Scheme (FHRS). En Angleterre, on leur demande seulement de le faire.

Les travaux de terrain menés en octobre et décembre 2022 comprenaient 1 525 audits cachés d’entreprises alimentaires en Angleterre, en Irlande du Nord et au Pays de Galles et 1 500 entretiens téléphoniques avec des entreprises de ces pays.

Environ neuf entreprises sur dix en Irlande du Nord et au Pays de Galles ont déclaré que l'obligation légale d'afficher la note était une bonne chose. En Angleterre, 82% ont déclaré qu'ils pensaient que ce serait également une bonne chose, soit une légère baisse par rapport aux 85% de 2021. La raison la plus courante était qu'il est important d'être transparent en matière d'hygiène alimentaire.

La FSA a décidé fin 2022 que les travaux en faveur d'une période de commentaires et d'une législation primaire ultérieure sur l'affichage obligatoire en Angleterre devraient être temporairement suspendus, mais a l'intention de soulever à nouveau la question avec les ministres à l'avenir.

Afficher la note et le score

En Angleterre, 67% des entreprises affichaient une évaluation de l'hygiène alimentaire, soit à l'intérieur, soit dans un endroit visible de l'extérieur. C’est une légère augmentation par rapport aux 64% de 2021.

Ce chiffre était de 87% en Irlande du Nord et de 91% au Pays de Galles. Cependant, cela signifie qu’un site sur 10 n’affiche pas son score. Dans l'enquête, les entreprises ont généralement indiqué que cela était dû au fait qu'il n'y avait aucun endroit approprié pour les afficher à l'extérieur. Les taux d'affichage autodéclarés étaient supérieurs à ceux observés lors des audits.

En Angleterre et en Irlande du Nord, les restaurants de plats à emporter et les sandwicheries étaient plus susceptibles que la moyenne d'afficher un autocollant, tandis que les pubs, les bars et les discothèques étaient moins susceptibles d'afficher un autocollant. Au Pays de Galles, les restaurants et les sites de restauration étaient plus susceptibles d'afficher leur autocollant, tandis que les commerces de détail, tels que les supermarchés et les magasins d'alimentation, étaient moins susceptibles de le faire.

En Angleterre, les entreprises avec une note de 5 étaient plus susceptibles que la moyenne d'afficher un autocollant, tandis que celles avec une note de 4 ou 3 étaient moins susceptibles. Seuls six points de vente sur 22 avec une note de 2 ou moins présentaient un autocollant.

La plupart des entreprises avaient une présence en ligne. Cependant, relativement peu de personnes disposant d’un site internet ou d’une page Facebook Business affichent leur note sur ces plateformes. La majorité estime que l’affichage des évaluations en matière d’hygiène alimentaire devrait devenir obligatoire pour au moins certaines plateformes en ligne.

Les auditeurs ont comparé les notations observées au sein des entreprises à celles retrouvées dans la base de données FHRS. Dans quelques cas où la note affichée ne correspondait pas à celle de la base de données, davantage de sites avaient une note plus élevée qu'un score inférieur.

Satisfaction des entreprises

La plupart des entreprises se déclarent satisfaites de leur évaluation en matière d'hygiène alimentaire. Celles qui ont obtenu une note plus élevée ont montré de meilleurs taux de satisfaction. Les raisons de leur insatisfaction incluaient le fait qu'ils s'attendaient à une note plus élevée, le sentiment que le résultat n'était pas équitable et que l'inspection avait été menée à un moment inopportun.

Environ un tiers des entreprises considèrent qu'une note de 4 est le minimum et très peu d'entre elles se contenteraient d'une note de 3 ou moins.

Quelques entreprises ont indiqué avoir demandé une inspection de réévaluation ou un droit de réponse. Seulement environ 1 sur 20 dans chaque pays a demandé une réévaluation et environ 1 sur 10 a utilisé son droit de réponse.

Les entreprises qui n'étaient pas satisfaites de leur notation mais qui n'ont pas demandé une inspection de réévaluation ont déclaré que c'était parce que les frais étaient trop élevés, qu'elles n'avaient pas encore apporté tous les changements suggérés ou par manque de temps. Contrairement à 2021, la pandémie de la COVID-19 n’a pas été mentionnée comme un obstacle. Parmi les points de vente qui ont demandé une réévaluation, plus de la moitié ont obtenu une note plus élevée. Il s’agit d’une augmentation significative par rapport aux 28% de 2021.

La majorité des entreprises ayant reçu une note d’hygiène alimentaire de 4 ou moins ont déclaré avoir apporté des changements pour tenter d’améliorer leur note. En Angleterre, l'action la plus courante consistait à entreprendre des réparations ou des améliorations, suivies de près par le nettoyage du lieu de travail ou des locaux. En Irlande du Nord et au Pays de Galles, la principale mesure a consisté à améliorer la documentation ou la tenue des registres.

dimanche 9 juillet 2023

Food Standards Agency : Les projets concernent les évaluations en ligne de l’hygiène des aliments et le redressement suite à la COVID-19

«Les projets de la FSA couvrent les évaluations en ligne de l’hygiène des aliments et le redressement suite à la COVID-19», source Food Safety News du 9 juillet 2023.

Le taux de scores en hygiène alimentaire affichés par les entreprises en ligne est très faible, selon un projet de la Food Standards Agency (FSA).

La FSA souhaite rendre obligatoire l'affichage des évaluations du système de notation de l'hygiène alimentaire (FHRS pour Food Hygiene Rating Scheme) des entreprises en ligne. L'affichage physique est obligatoire au Pays de Galles et en Irlande du Nord, mais pas en Angleterre.

Un échantillon de 1 500 comprenait des hôtels, des pubs, des restaurants, des cafés, des cantines et des plats à emporter. Le projet était en 2021 mais les résultats n'ont été rendus publics que récemment.

Plus de la moitié de l'échantillon avait un site internet d'entreprise et il a été estimé que la prévalence de l'affichage en ligne était d'environ 3%. Les plats à emporter étaient plus susceptibles que les autres types de points de vente d'afficher une note, tandis que les pubs étaient moins susceptibles.

Tous les sites internet affichaient une note de 5, à l'exception d'un, qui n'était en fait pas le site internet de l'entreprise. Une comparaison avec les notes réelles a révélé que deux sites ont été notés 4.

Vers l'affichage en ligne

Les données de Google Places ont été comparées à un échantillon d'entreprises issues des données ouvertes du FHRS. Seul le site internet d'un établissement a été inclus, de sorte qu'une page des réseaux sociaux ou une présence sur un agrégateur tel que Deliveroo n'ont pas été prises en compte. Les images du site internet ont été comparées aux images de référence des évaluations FHRS, bien que des faux positifs et des faux négatifs aient été retrouvés avec l’'algorithme utilisé.

Une législation pour l'affichage en ligne obligatoire est à l'étude. Une version a été rédigée en Irlande du Nord en 2017, mais a échoué en raison de la suspension du parlement. Une évaluation d'impact pour le déploiement de l'affichage obligatoire, y compris en ligne en Angleterre, a suggéré un coût pour les entreprises d’être en conformité et aussi pour les autorités locales chargées de l'application.

Les chercheurs ont examiné un sous-échantillon de 100 entreprises sans site internet d'entreprise. Parmi ceux-ci, 37 avaient une page Facebook et sept affichaient une note. Cependant, c'était le score erroné dans quatre cas.

«Les difficultés rencontrées pour trouver la présence en ligne des entreprises alimentaires fourniraient un certain soutien pour exiger des entreprises qu'elles fournissent ces informations, au moment de l'enregistrement ou de l'inspection, et pour que les autorités locales les soumettent avec leur déclaration FHRS», indique le rapport.

Deuxième évaluation du plan de redressement

La FSA a également publié la deuxième partie d'une évaluation sur un plan de relance en raison de la pandémie. Le plan COVID-19 de relance des autorités locales a débuté en juin 2021 et s'est appliqué en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord jusqu'à la fin mars de cette année.

La première période d'évaluations s'est déroulée entre avril et juillet 2022 en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Une deuxième période de janvier à mars 2023 en Angleterre comprenait sept collectivités locales.

Cinq des sept autorités locales sont entrées dans la période de récupération en juillet 2021, certains agents étant toujours détournés vers l'application des réglementations liées à la COVID-19 et la gestion des épidémies locales. Cependant, au moment des évaluations, tous les agents avaient repris le travail d'application de la législation alimentaire.

La plupart des autorités ont pu atteindre ou dépasser les jalons du plan de rétablissement. Lorsque les délais d'intervention sur site avaient été dépassés, c'était pour des raisons indépendantes de leur volonté.

À partir d'avril 2023, les autorités locales ont dit qu'elles entreraient dans le nouvel exercice avec un nombre important d'interventions en retard en matière d'hygiène alimentaire à faible risque et de normes alimentaires à risque moyen et faible en raison de la pandémie.

Une autorité a signalé une augmentation significative de la charge de travail pendant la période de reprise, en raison d'un plus grand nombre d'activités associées à la délivrance de certificats sanitaires d'exportation après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Tous les conseils locaux évalués ont signalé une augmentation des niveaux de non-conformité des entreprises alimentaires pendant la période de reprise, en raison du roulement élevé du personnel et des problèmes de recrutement d'employés pour certaines entreprises et de l'impact de la crise du coût de la vie. Parmi les autres raisons présumées de la diminution de la conformité figuraient un manque de connaissances commerciales et le temps prolongé entre les interventions.

Une augmentation significative des demandes de réévaluation a été constatée en raison des plates-formes d'agrégation exigeant une note FHRS minimale de 3. Les incitations financières pour les entreprises liées à l'utilisation de plates-formes de vente de produits alimentaires en ligne ont été un moteur important pour améliorer les niveaux de conformité en matière d'hygiène alimentaire pour certaines entreprises.

Les trois quarts des collectivités ont eu recours occasionnellement ou tenté à des interventions à distance. Lorsqu'elles étaient utilisés, les conseils adoptaient une approche basée sur les risques et, dans la plupart des cas, elles étaient destinés à des contrôles de vérification à faible risque, dans des entreprises à faible risque ou pour fournir des conseils aux entreprises avant des interventions sur site. Le verdict a été que les contrôles à distance introduisaient des étapes supplémentaires dans le processus et n'amélioraient pas l'efficacité des inspections sur site.

La plupart des autorités ont soutenu le plan de relance, mais une a estimé qu'il était axé sur les questions d'hygiène alimentaire et qu'une reconnaissance limitée était accordée aux contrôles des normes alimentaires.

Commentaire

En France après avoir réduit considérablement les inspections depuis plus de 10 ans, la police sanitaire va faire appel au privé pour rattraper le retard et peut-être atteindre fin 2024 le niveau actuel des inspections en Belgique
On lira aussi l'article du 27 juin 2023 de Que Choisir , « Sécurité sanitaire des aliments. Vers une privatisation rampante des contrôles».  Ça va coûter un pognon de dingue, soit environ 32 millions d’euros ...

mardi 2 mai 2023

Royaume-Uni : Le public et des entreprises partagent leurs réflexions sur le système de notation en hygiène des aliments

«Le public et des entreprises partagent leurs réflexions sur le système de notation en hygiène des aliments », source article de Joe Whitworth paru le 2 mai 2023 dans Food Safety News.

Différentes parties prenantes ont partagé des opinions positives et négatives sur le système de notation en hygiène des aliments en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.

L’étude couvre les points de vue des autorités locales, des entreprises et des consommateurs sur le système d'évaluation de l'hygiène alimentaire (FHRS pour Food Hygiene Rating Scheme) et a été publiée récemment par la Food Standards Agency (FSA).

Quatre groupes de discussion en ligne en février 2022 comprenaient 64 consommateurs en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, qui ont également été interrogés sur six modifications potentielles de la réglementation. La connaissance du FHRS variait parmi les consommateurs, tout comme la mesure pour laquelle les personnes l'utilisaient.

Point de vue des consommateurs
Les participants ont souvent décrit les notes du FHRS comme ayant peu d'incidence sur les décisions concernant l'achat d'aliments auprès de différents types d'entreprises, même s'ils connaissaient le système. D'autres facteurs, tels que l'expérience personnelle d'une entreprise alimentaire et la quantité de choix dans leur région, étaient d'une plus grande importance. Les répondants ont également dit que les notes étaient basées sur des inspections qui ont eu lieu il y a plusieurs années et ont exprimé leur inquiétude qu'elles ne reflètent peut-être pas les pratiques actuelles en matière de sécurité des aliments.

Les participants des trois pays ne savaient généralement pas que l'affichage des notes est volontaire en Angleterre. Cela a souvent été considéré comme limitant la valeur et l'efficacité potentielles du système. Il est obligatoire au Pays de Galles et en Irlande du Nord.

Ils s'attendaient à ce que les entreprises alimentaires soient inspectées régulièrement, cela allant de quelques fois par an à tous les deux ans.

Les consommateurs étaient ouverts à l'idée d'utiliser des audits indépendants et internes tierce partie, mais ils voulaient une surveillance de la FSA. Ils étaient fermement opposés aux inspections à distance comme alternative aux inspections physiques, en particulier pour les entreprises qui préparent des aliments réfrigérés.

De nombreux consommateurs ont soutenu l'utilisation d'un système d'inspection réduit comme incitation à reconnaître les entreprises conformes et à les encourager à maintenir des standards élevés. Cependant, ils ne voulaient pas que les entreprises à très faible risque, telles que les stations essence vendant des aliments préemballés, soient retirées du FHRS.

Les opinions étaient partagées sur les supermarchés et autres grandes entreprises ou entreprises multisites évaluées dans leur ensemble, plutôt que comme magasins individuels. Alors que certains ont dit que cela réduirait les coûts et permettrait de se concentrer sur les entreprises à haut risque, d'autres se sont inquiétés des locaux peu performants bénéficiant d'une note globale qui ne reflétait pas leurs pratiques. Ils s'inquiétaient également de l'équité pour les petites entreprises si des concurrents plus importants avaient un système d'inspection différent.

Une période de consultation publique sur l'hygiène alimentaire dans la livraison modernisée est ouverte jusqu'à la fin du mois de juin. Les propositions visent à permettre aux autorités locales de consacrer plus de temps aux entreprises non conformes ou présentant un risque élevé pour la santé publique et à réduire les charges réglementaires pesant sur les entreprises conformes ou à faible risque.

Point de vue du secteur privé
De nombreuses entreprises étaient positives quant à la valeur du FHRS. Cependant, quelques-unes estimaient que cela n'offrait qu'une valeur limitée ou nulle à leurs opérations. Au total, 56 participants ont participé à l’étude en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, et 10 grandes entreprises opérant dans les trois pays.

Certaines entreprises des zones rurales ont dit qu'en raison du manque d'alternatives, les clients achèteraient chez elles, quelle que soit leur note. Les grandes entreprises ont également vu moins de valeur autour de l'engagement des clients, ce qui suggère que les personnes ne semblaient pas tenir compte des notes du FHRS avant d'acheter leur nourriture.

Certains ont mentionné que le FHRS leur permettait de négocier via des agrégateurs en ligne tels que Just Eat, Deliveroo et Uber Eats, et d'autres ont évoqué le rôle de leur notation lors de la demande d'assurance.

Dans l'ensemble, les entreprises souhaitaient que les évaluations du FHRS se produisent au moins aussi fréquemment qu'elles le font actuellement. Quelques grandes entreprises étaient frustrées que leurs locaux n'aient pas été inspectés depuis trois ans ou plus. Ils estimaient que les visites devraient être plus fréquentes pour maintenir la valeur et l'intégrité du programme. Certains ont expliqué comment elles estimaient que les fréquences d'inspection étaient déjà réduites en raison de la COVID-19 et des pressions générales en matière de ressources.

Une chaîne nationale de plats à emporter a déclaré avoir un roulement élevé du personnel et de la direction et de nombreux employés sont inexpérimentés. Elle a apprécié le FHRS et les inspections comme un moyen de fournir une vérification supplémentaire, parallèlement à ses propres contrôles et audits internes. Elle craignait que la modification de la fréquence des inspections ne fragilise la situation.

Au Pays de Galles et en Irlande du Nord, les entreprises souhaitaient que les affichages obligatoires se poursuivent. En Angleterre, la plupart des répondants ont estimé qu'il devrait être introduit. Une entreprise en Angleterre a affiché sa note lorsqu'elle a reçu un 5, mais lorsqu'elle est tombée à 3, elle a retiré l'autocollant.

Dans l'ensemble, les entreprises ont qualifié le FHRS d'équitable. Cependant, ils ont souligné des préoccupations concernant la cohérence, les inspections inopinées et le fardeau administratif. Quelques grandes entreprises ont suggéré d'introduire un processus plus clair pour assurer l'uniformité. Ils ont dit qu'il n'y avait pas de possibilité d'avoir un deuxième avis en temps opportun de l'extérieur d'une autorité locale pour s'assurer que les notes et les nouvelles notes soient fiables. Certaines petites entreprises ont estimé que les inspections inopinées étaient injustes, car les points de vente pourraient être pris dans une mauvaise journée, avoir des problèmes de paperasse ou des employés clés manquants, puis avoir cette note pendant longtemps.

Réponse des autorités locales
Les responsables des autorités locales étaient satisfaits du FHRS actuel et ont déclaré qu'il contribuait à encourager la cohérence dans la réglementation des normes d'hygiène des aliments. Cinquante participants ont pris part en mars 2022.

Les répondants ont soulevé des défis associés aux réévaluations et aux revisites, tels que les entreprises souhaitant un processus de réévaluation plus rapide en raison de frais et les sites avec une note inférieure cherchant à éviter les frais de réévaluation en se réinscrivant en tant que nouvelle entreprise.

On craignait que les réévaluations liées aux agrégateurs en ligne soient souvent motivées par le désir de revenir sur les plateformes, plutôt que par l'amélioration de l'hygiène des aliments. On s'attendait à ce qu'après avoir atteint la norme minimale, il était peu probable que ces entreprises la maintiennent.

Les responsables anglais ont déclaré que le système devait être revu pour suivre l'évolution des types d'entreprises depuis son introduction, comme les plateformes en ligne et les entreprises à domicile vendant de la nourriture. Ils ont également évoqué les défis liés aux ressources.

Ceux du Pays de Galles étaient fermement opposés aux modifications de la fréquence des inspections basées sur la conformité. Les deux représentants d'Irlande du Nord avaient des réserves quant à la réduction de la fréquence des inspections en fonction de la conformité des entreprises à haut risque. Il y avait un certain soutien pour une telle décision en Angleterre, mais aussi des inquiétudes importantes.

Commentaire
On peut discuter des avantages et des limites d'un système de notation ou d'un autre, mais le principal problème reste le manque de ressources en inspection en sécurité des aliments au Royaume-Uni  comme en France.

Dans une infographie sur la sécuirté des aliments en France, le ministère de l'Agriculture publie des données des inspections de 2019 alors qu'elles ont encore baissé en 2022, voir l'article du blog ici. Pourquoi fournir des données anciennes ?

mercredi 23 novembre 2022

Évaluation des rapports d'inspection dans le système du notation en hygiène des aliments dans la restauration commerciale au Royaume-Uni

«Évaluation des rapports d'inspection du système du notation en hygiène des aliments dans la restauration commerciale au Royaume-Uni», source affiche de Omotayo Irawo, Arthur Tatham et Elizabeth C. Redmond de la Cardiff School of Sport and Health Sciences, Cardiff Metropolitan University, Cardiff, Royaume-Uni. Cette affiche a été présentée à la 19e annual UK Association for Food Protection (UKAFP).

Objectif
Cette étude a évalué les rapports d'inspection afin de quantifier les infractions en hygiène des aliments dans des PME de la restauration commerciale dans le but d'identifier les infractions fréquentes.

Résultats
- Au total, 299 rapports d'inspection ont été analysés.
- La majorité des entreprises de restauration sont situées en milieu urbain (54%) et 46% en milieu rural.
- La majorité (65%) des types d'entreprises ont été classés comme ‘restaurants’, ‘cafés’ ou ‘cantines’.
- Des infractions courantes en hygiène associées à des risques accrus d’infection d’origine alimentaire ont été identifiées.

Scores ou notes en hygiène des aliments
- Les résultats indiquent que la majorité (72%) des entreprises de restauration ont obtenu un score de 4 ou 5 (bon ou très bon); cependant, les scores spécifiques associées à l'évaluation de l’«hygiène» n'ont indiqué aucune infraction grave nécessitant des améliorations ‘majeures’ ou ‘urgentes’.
- Pour les entreprises de la restauration évaluées qui avaient des scores en hygiène comme ‘bon’ ou ‘très bon’, la proportion en zone rurale était plus élevée (93%), par rapport à la zone urbaine (78%) .
- Proportionnellement, les plats à emporter étaient associés à des scores d'hygiène alimentaire plus élevés que les autres entreprises de restauration.

Infractions à l'hygiène dans les entreprises de restauration
- Cumulativement, 160 (53%) rapports d'inspection de l'hygiène alimentaire des entreprises de restauration avaient jusqu'à sept infractions en hygiène des aliments.
- La contamination croisée a été présente dans 72 (24%) des rapports indiquant une séparation absente et/ou insuffisante des aliments crus et cuits, des aliments non couverts et des surfaces sales en contact avec les aliments.
- Des infractions à la rotation des stocks ont été signalées dans 65 (22%) des rapports, concernant principalement des aliments périmés ou non étiquetés.
- Une mauvaise maîtrise de la température a été enregistré dans 47 (16%) des rapports indiquant des aliments à haut risque au-dessus de 8°C ou des aliments entreposés à température ambiante.
- Des infractions à l'hygiène personnelle ont été relevées dans 42 (14%) des signalements, principalement associés à des installations inadéquates pour le lavage des mains et à l'absence de vêtements de protection ou à des vêtements de protection inadéquats.
- Les raisons des non-conformités peuvent être multiples et les problèmes sous-jacents doivent être traités et/ou corrigés pour assurer la sécurité des consommateurs et le respect de la réglementation.
- Certains problèmes d'hygiène étaient généralement associés à un type d'entreprise, par exemple une mauvaise maîtrise de la température plus répandue dans les plats à emporter ; du riz laissé à température ambiante était notamment fréquemment enregistré dans les plats à emporter et les restaurants de cuisine chinoise.

Manquements fréquents à l'hygiène
Contamination croisée
- Ségrégation inadéquate des aliments crus et cuits, des aliments non couverts
- Surfaces de travail sales
- Utilisation de produits chimiques inappropriés
Rotation des stocks
- Aliments non étiquetés ou mal étiquetés
- Articles au-delà de la date de péremption / date de péremption
Mauvaise maîtrise de la température
- Aliments à haut risque conservés au-dessus de 8°C et/ou laissés à température ambiante
- Aliments chauds maintenus en dessous de 63°C
Hygiène personnelle
- Installations de lavage des mains non fournies et/ou inadéquates
- Vêtements de protection non portés

Importance de l'étude
Trois des facteurs les plus couramment cités dans les intoxications alimentaires, mauvais couple temps/température, mauvaise hygiène personnelle et contamination croisée, sont directement liés aux pratiques de sécurité des aliments des employés, aux facteurs organisationnels et à une prévention, si des pratiques recommandées sont mises en œuvre, des ressources fournies et des comportements de sécurité alimentaire sont appliqués.

Les données sur la fréquence des infractions peuvent éclairer l'élaboration d'approches d'interventions ciblées pour cibler et/ou maximiser l'impact et réduire le risque d’infections d’origine alimentaire. Ces données ont des implications pour la compréhension et l'amélioration de la culture de la sécurité des aliments.

lundi 21 février 2022

Etats-Unis: De la relation entre le taux de TIAC dans les restaurants et les notes d'inspection en sécurité des aliments. Quid en france ?

En 2016, les auteurs du bilan des toxi-infection alimentaires collectives de France publié par Santé publique de France notaient en conclusion,

Depuis avril 2017, les consommateurs ont accès aux résultats des contrôles sanitaires réalisés depuis le 1er mars 2017 dans tous les établissements de la chaîne alimentaire (restaurants, cantines, abattoirs, etc.) sur le site www.alim-confiance.gouv.fr. Cette mesure a été prévue par la loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, du 13 octobre 2014. L’impact de cette mesure incitative à l'amélioration continue des établissements agroalimentaires pourra être évalué dans les années à venir.

Depuis, plus rien, aucun autre bilan n'a fait état de cette remarque, les années passent, et on ne voit rien venir, un jour peut-être ...

Pourtant, un article aux Etats-Unis qui examine précidément les «Taux d'éclosions d'origine alimentaire associés au classement et à l'affichage des inspections dans les restaurants: évaluation à l'aide des données nationales de surveillance des toxi-infections alimentaires», source Journal of Protection.

Résumé
Une enquête nationale menée précédemment sur les programmes d'inspection des restaurants a associé la pratique consistant à divulguer les résultats d'inspection aux consommateurs au point de vente (POS ou point of service) du restaurant avec moins de toxi-infections alimentaires collectives. Nous avons utilisé les données du système national de surveillance des épidémies d'origine alimentaire (FDOSS pour Foodborne Disease Outbreak Surveillance System) pour évaluer la reproductibilité des résultats de l'enquête. Les programmes qui ont participé à l'enquête représentaient environ 23% des éclosions de maladies d'origine alimentaire dans un seul État (le Minnesota) dans les restaurants signalées au FDOSS entre 2016 et 2018. Les organismes qui ont divulgué les résultats des inspections au point de vente ont signalé moins d'éclosions (moyenne = 0,29 éclosions pour 1 000 établissements) que ceux qui divulguaient leurs résultats en ligne (0,7) ou pas du tout (1,0). Le fait d'avoir une méthode de notes ou de scores pour les inspections était associé à moins d'éclosions signalées que de ne pas avoir de méthode de notes. Les agences qui utilisaient des notes alphabétiques avaient le plus faible nombre d'éclosions pour 1 000 établissements. Il y avait une association positive (coefficient de corrélation, r = 0,54) entre le nombre moyen de plaintes de maladies d'origine alimentaire pour 1 000 établissements, selon l'enquête, et le nombre moyen d'éclosions de restaurants signalées au FDOSS (R2 = 0,29). Cette association était plus forte pour des tqxi-infections alimentaires dues à des toxines bactériennes (R2 = 0,35) que pour les épidémies à norovirus (R2 = 0,10) ou à Salmonella (R2 = 0,01). Les résultats de notre étude transversale sont cohérents avec les observations précédentes qui liaient la pratique consistant à afficher les notes ou les scores des résultats d'inspection au point de vente avec une réduction de la fréquence des maladies d'origine alimentaire et des toxi-infections alimentaires associées aux restaurants. Le soutien aux programmes de surveillance des maladies d'origine alimentaire et aux activités de réglementation des aliments dans les agences de santé locales est fondamental pour les systèmes de sécurité des aliments coordonnés aux niveaux étatique et fédéral.

Comme vous l’avez vu, ça marche, alors qu’attend-on en France d’autant qu’en 2020, les foyers de toxi-infections alimentaires collectives dans la restauration commerciale n’ont que peu baissé …

Certes il y a eu -43% de toxi-infections alimentaires collectives par rapport à 2019, mais la part des TIAC déclarées suite à des repas dans des restaurants commerciaux est passée que de 40,8% à 36,5%. A suivre ...

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

jeudi 10 février 2022

Angleterre: Une majorité de sondés disent que l'affichage des notes en hygiène alimentaire devrait être obligatoire

«Une majorité de sondés disent que l'affichage des notes en hygiène alimentaire devrait être obligatoire en Angleterre», source article de Joe Whitworth paru le 10 février 2022 dans Food Safety News.

Presque tous les répondants à un sondage pensent que les entreprises devraient être tenues par la loi d'afficher leurs notes en hygiène alimentaire, selon un récent rapport récent.

Le Food Hygiene Rating Scheme (FHRS), géré par la Food Standards Agency (FSA) et les autorités locales, fournit des informations sur les règles d'hygiène dans les entreprises lors d'une inspection.

Les points de vente sont notés de 0 à 5. Un 5 indique que les normes d'hygiène sont très bonnes et un 0 signifie qu'une amélioration urgente est nécessaire. En Angleterre, les entreprises sont invitées à afficher leur note du FHRS, mais au Pays de Galles et en Irlande du Nord, c'est une obligation légale. L'Écosse a un système différent.

Le sondage a été menée entre novembre 2020 et janvier 2021. Au total, 5 900 adultes de 3 955 ménages d'Angleterre, du Pays de Galles et d'Irlande du Nord y ont participé.

Au total, 87% des personnes interrogées ont déclaré avoir entendu parler du système d'évaluation en hygiène alimentaire, mais seulement la moitié d'entre elles ont déclaré en savoir beaucoup ou un peu à ce sujet.

Parmi celles qui en avaient entendu parler, 95% pensaient que les entreprises devraient être tenues par la loi d'afficher la note ou le score en hygiène alimentaire dans leurs locaux. Le même nombre pense que les entreprises fournissant un service de restauration en ligne devraient afficher leur note ou score de manière à ce qu'elle soit clairement visible par les clients avant qu'ils ne commandent.

Les répondants âgés de 35 à 64 ans étaient plus susceptibles d'avoir au moins une certaine connaissance du FHRS que les répondants les plus jeunes ou les plus âgés. Les personnes responsables de la cuisine étaient plus susceptibles de déclarer des connaissances que celles qui ne cuisinaient pas.

Influence sur le comportement
La moitié des répondants avaient vérifié la note en hygiène alimentaire d'une entreprise au cours des 12 derniers mois, soit sur place, soit en ligne. Les habitants du Pays de Galles et d'Irlande du Nord ont fait cela plus que ceux d'Angleterre.

Les répondants plus jeunes étaient plus susceptibles d'avoir vérifié la note en hygiène alimentaire d'une entreprise que les adultes plus âgés, tout comme les étudiants à temps plein, par rapport aux personnes appartenant à d'autres groupes professionnels.

La plupart des personnes ont déclaré qu'elles continueraient à manger dans un restaurant ou à acheter des plats à emporter si elles voyaient un autocollant de l’évaluation de l'hygiène alimentaire avec un score de 4 (bon) ou 3 (généralement satisfaisant). Plus de quatre sur 10 considéreraient une note de 4 comme la note la plus basse acceptable et 43% l’ont dit pour la note de 3.

Quatre-vingt pour cent ne mangeraient pas dans un restaurant ou achèteraient des plats à emporter avec une note de 2 (amélioration nécessaire). Cela va jusqu'à 94 et 95% pour les sites avec un score de 1 (amélioration majeure nécessaire) ou 0.

Au total, 61% des répondants seraient moins susceptibles de manger dans une entreprise qui n'aurait pas l'autocollant d'évaluation en hygiène alimentaire à l'entrée. Au cours des 12 derniers mois, 16% ont déclaré qu'ils avaient décidé de ne pas utiliser un point de vente parce qu'il n'affichait pas son score en hygiène.

Les principales préoccupations des consommateurs des entreprises qui n'affichaient pas leur note étaient que l'entreprise avait une mauvaise note en hygiène alimentaire et essayait de la cacher ou qu'elle avait de mauvaises notes en hygiène. D'autres inquiétudes concernaient la question de savoir si le site avait été inspecté par les autorités et un risque plus élevé d'intoxication alimentaire.

Perceptions du public
Pendant ce temps, une autre enquête a analysé les comportements et les attitudes des consommateurs, y compris la confiance dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire.

Les données proviennent de diverses enquêtes commandées par la FSA, via Ipsos MORI, d'avril 2020 à novembre 2021.

On s'inquiète de plus en plus de la qualité des aliments produits au Royaume-Uni. En novembre 2021, 35% des personnes ont déclaré se sentir concernées, contre 26% en décembre 2020. Un tiers s'inquiète également de la sécurité des aliments fabriqués au Royaume-Uni.

Environ la moitié des personnes interrogées étaient préoccupées par la qualité et la sécurité des aliments importés de l'extérieur du Royaume-Uni.

Quatre participants sur cinq sont convaincus que la chaîne d'approvisionnement au Royaume-Uni garantit que les aliments peuvent être consommés sans danger.

Les trois quarts des personnes interrogées sont convaincues que la FSA prend les mesures appropriées si un risque lié à l'alimentation est identifié et qu'elle peut être invoquée pour protéger le public contre de tels risques. Dans l'ensemble, 61% ont déclaré faire confiance à la FSA pour faire son travail et seulement 5% ne faisaient pas confiance à l'agence.

Environ une personne sur cinq a déclaré réduire la taille de ses repas ou sauter des repas parce qu'elle n'avait pas les moyens d'acheter de la nourriture. En novembre 2021, 11% ont déclaré avoir recours aux banques alimentaires.

Commentaire. En France, on n'en est pas au stade de savoir si un macaron est obligatoire ou pas, ce serait le très faible nombre mensuel d'inspections des restaurants qui serait en cause, selon Alim'confiance Open Data Soft, qui est respectivement en 2021, de 1 237, 1 221, 1 059 et 885 en septembre, octobre, novembre et décembre 2021, une misère ...

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

lundi 7 février 2022

Les règles d'hygiène en restauration ont-elles baissé durant la pandémie ?

Cela a le mérite de la clarté et, dans ces conditions, cela doit être salué. Bien entendu, c’est un exemple mais il reste significatif. Chez nous, c'est chut ...

«Les règles ont baissé», déclare la responsable de l'hygiène des aliments», source Worcester News.

La responsable de l'équipe qui effectue les inspections d'hygiène alimentaire a déclaré que les règles avaient récemment baissé dans le comté.

Helen Cameron est la responsable principale de l'hygiène alimentaire du Worcestershire Regulatory Services qui dirige l'équipe qui effectue des inspections dans les entreprises en examinant les règles de manipulation des aliments, la façon dont les aliments sont stockés, la façon dont les aliments sont préparés, la propreté des installations et la lutte contre les nuisibles, la façon dont la sécurité des aliments est gérée et la preuve que le personnel connaît la sécurité des aliments.

Mme Cameron a dit que si la majorité des entreprises du comté «essayaient de bien faire les choses et de bien gérer leur sécurité des aliments», une tendance était apparue.

Le Worcester News a également récemment fait état d'un nombre croissant de sites notées une étoile à Worcester, où «une amélioration majeure est nécessaire».

Parmi les lieux récemment notés une étoile figurent: AK General Foods Ltd, Age UK Worcester And District Lunch Club à Bilford Court, Lifestyle Express à Kilbury Drive, The Admiral Rodney At Berrow Green à Martley, Your's Pizza Bite / Little India à Ronkswood Hill, Happy Taste à Orchard Street et O Nosso Cafe à London Road.

Mme Cameron a dit: «Il y a eu une tendance nationale à la baisse des règles d’hygiène, qui se voit maintenant ici.»

«Cela serait dû à la pandémie.»

«Pendant la pandémie, la Food Standards Agency (FSA) nous a empêché de faire des visites. Nous pensons (les règles d’hygiène ont baissé) parce que nous avons abandonné une visite dans notre cycle habituel.»

«Il n'y a aucune excuse. Il s'agit en grande partie du nettoyage. La documentation est importante, par exemple, elle montre à vos fournisseurs, pour s'assurer que les aliments sont sûrs.»

«C'est tellement important, si vous avez une note de 0, vous n'obtiendrez pas de commande sur les plateformes, Just Eats et Deliveroo, et les entreprises les moins bien notées apparaissent plus bas (sur leurs applications).»

Mme Cameron a dit que dans le cadre des inspections, les agents sortent également et collectent des échantillons d’aliments et prélèvent des écouvillons.

Les échantillons montrent la même chose que la note en hygiène alimentaire, il y a une baisse des règles d’hygiène», a dit Mme Cameron.

Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

mercredi 16 décembre 2020

Inde : Lancement d'un programme de notation des entreprises alimentaires en hygiène des aliments

Dhaba dans l'Uttar Pradesh.
«Le QCI lance un programme de reconnaissance pour les agences d'audit de la notation en hygiène des aliments», source FSSAI.

Le Quality Council of India (QCI), à la demande de la Food Safety and Standards Authority of India (FSSAI,) a élaboré un programme d'approbation des agences d'audit pour la notation en hygiène des aliments afin de mettre en avant la notation en hygiène des aliments en augmentant le nombre d'agences d'audit de notation d'hygiène reconnues dans le pays. Le détail du programme est disponible sur le site internet du QCI.

L’initiative de la FSSAI de «Food Hygiene Rating Scheme» est un système de certification pour les entreprises du secteur alimentaire qui fournissent des denrées alimentaires directement aux consommateurs, sur site ou hors site. Les établissements alimentaires sont notés en fonction des conditions d'hygiène et de sécurité des aliments observées au moment de l'audit. La note en hygiène se présente sous la forme de smileys (1 à 5) et le certificat doit être affiché bien en vue dans la zone réservée au consommateur. Les agences d'audit de notation d'hygiène reconnues seront chargées de vérifier le respect des procédures d'hygiène et de sécurité alimentaire établies par la FSSAI et d'obtenir une note en hygiène.

Le programme vise à permettre aux consommateurs de faire des choix et des décisions éclairés concernant les points de vente où ils mangent en encourageant les entreprises du secteur alimentaire à améliorer leurs normes d'hygiène et de sécurité sanitaire. Actuellement, ce régime est applicable aux établissements de restauration (tels que les hôtels, restaurants, cafétérias, dhabhas, etc.), aux confiseries, aux boulangeries et aux magasins de vente de viande au détail .

L'Hygiene Rating Audit Agency reconnue vérifiera le respect des procédures d'hygiène et de sécurité alimentaire établies par la FSSAI.

Sh. Arun Singhal, directeur général de la FSSAI, a déclaré: «Le système d'évaluation de l'hygiène peut contribuer à sensibiliser les consommateurs et à développer une culture d'auto-conformité parmi les exploitants du secteur alimentaire. Cela améliorera la qualité de l'approvisionnement alimentaire et augmentera également la demande. J'exhorte toutes les entreprises du secteur alimentaire éligibles à mettre en œuvre un système de notation de l'hygiène dans leurs locaux.»

M. Adil Zainulbhai, président de QCI, a souligné que la note en hygiène et son programme de reconnaissance sont une excellente initiative de la FSSAI et du QCI et contribueront à améliorer la confiance des consommateurs indiens et des opérateurs de services alimentaires dans l'hygiène de base et la qualité des aliments. Ces types de normes et d'évaluation de la conformité conduisent toujours à une demande accrue pour les points de vente de services alimentaires et à une confiance accrue du consommateur. Je souhaite au programme un grand succès.

Le Dr RP.Singh, Secrétaire général du QCI a mentionné que l'hygiène et la sécurité des aliments est une initiative importante de la FSSAI et du QCI dans le pays, en particulier en raison de la sensibilisation des consommateurs aux préoccupations d'hygiène pendant la pandémie. À l'avenir, cette initiative aidera certainement les consommateurs à choisir les bons points de vente et incitera les points de vente alimentaires à créer la confiance de leur marque et à améliorer leur visibilité dans ce secteur en croissance.

lundi 19 octobre 2020

Rendre publics les résultats des contrôles officiels permet-il d'améliorer la santé publique ? Non, si l'on considère le cas de New-York et de la France !


J’avais alors évoqué en mars 2012 dans l’article, New York : les scores sur les portes des restaurants et la baisse des infections d’origine alimentaire, le fait que « La Ville de New York estime qu’il existe un lien entre le système de scores en hygiène des aliments indiqué sur les portes des restaurants et la baisse des toxi-infections alimentaires. »

C’était dans ce contexte que paraissait, « Les cas à Salmonella à New York augmentent en 2012 malgré les notes sur les portes avec des lettres dans les restaurants », selon un article de Doug Powell du barfblog du 8 octobre 2013.

Voici qu'il en est de nouveau question dans un nouvel article paru le 17 octobre 2020 dans le Journal of Public Health, « Notes en hygiène des aliments : L'effet du programme d'inspection des notes sanitaires des restaurants de New York sur la salmonellose ».

Résumé
Contexte
La ville de New York a commencé à rendre public des rapports sur les notes des inspection sanitaire des restaurants en 2010. L'impact de la politique sur l'incidence des maladies d'origine alimentaire n'avait pas été étudié auparavant. (Ce qui 'est pas tout à fait exact -aa)

Méthodes
Nous avons utilisé une conception de cohorte rétrospective pour évaluer si l'introduction de notes sur l'hygiène en 2010 a réduit l'incidence de la salmonellose. Pour estimer l'impact de la politique, nous avons effectué une analyse des doubles différences dans laquelle, New York, a été comparée à un «groupe témoin synthétique» constitué d'un échantillon pondéré de zones géographiques de comparaison.

Nous avons évalué les cas de salmonellose signalés d'avril 2003 à décembre 2015 à partir du Système national de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (NNDS ou National Notifiable Diseases Surveillance System, Weekly Tables of Infectious Disease Data). Notre principal critère de jugement était les cas trimestriels ajustés en fonction du risque de salmonellose signalés pour 100 000 résidents.

Résultats
Les résultats de notre analyse des doubles différences ont révélé que le programme de qualité sanitaire des restaurants de New York était associé à une réduction non significative des cas ajustés au risque de salmonellose signalés pour 100 000 (−0,31, intervalle de confiance à 95% = (−1,41, 0.80)). Cette constatation était solide pour toutes les spécifications.

Conclusions
Conformément aux preuves récentes selon lesquelles la publication de rapports d'inspection a eu peu d'incidence sur la santé publique, la publication de rapports d'inspection avec des notes en hygiène des aliments des restaurants ne semblent pas réduire l'incidence de la salmonellose.

Revenons un instant en France, où Santé publique de France publie, chaque année, très tardivement, le plus souvent, les
Données relatives aux toxi-infections alimentaires collectives déclarées en France.

Les données de 2016, parues courant 2017, indiquent dans la conclusion,
Depuis avril 2017, les consommateurs ont accès aux résultats des contrôles sanitaires réalisés depuis le 1er mars 2017 dans tous les établissements de la chaîne alimentaire (restaurants, cantines, abattoirs, etc.) sur le site www.alim-confiance.gouv.fr. Cette mesure a été prévue par la loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, du 13 octobre 2014. L’impact de cette mesure incitative à l'amélioration continue des établissements agroalimentaires pourra être évalué dans les années à venir.
Pas de complément d'information sur ce sujet dans les données de 2017 et 2018, dernières données disponibles …, ce sera vraisemblablement le cas pour les données de 2019 que l'on attend toujours ...

En 2018, Santé publique de France note qu'il y a eu « +24% de toxi-infections alimentaires collectives par rapport à  2017 ».

Il faut donc croire que, ce qui se passe à New-York, se passe aussi en France, et qu'effectivement, le système dénommé Alim'confiance, qui permet de rendre publics les résultats des contrôles officiels réalisés en matière de sécurité sanitaire des aliments depuis le 1er mars 2017 ne permet pas d'améliorer la santé publique ...