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Nouvelles tendances alimentaires
Saumon OGM : Un saumon génétiquement modifié devrait être lancé dès cet automne sur le marché américain. La FDA et Santé Canada ont autorisé ce saumon à titre de première et seule protéine animale issue d’une production biotechnologique admise pour la consommation humaine. La modification génétique est conçue pour mieux protéger les poissons dans leurs premiers stades de croissance – les plus vulnérables –, ce qui se traduit par une augmentation de la production annuelle, estimée à 70 % par rapport à celle du saumon atlantique conventionnel. Food Safety News, 1 page. FDA, 3 pages. Site internet du produit, 1 page. (08.09.2020).
Toxi-infections alimentaires : foyers inhabituels
Salmonella Enteritidis : Le CDC a fait état d’un foyer de Salmonella Enteritidis aux USA et au Canada dû à des pêches emballées. En l’état actuel, 126 personnes sont infectées au total (78 aux États-Unis, 48 au Ca-nada), dont 34 sont hospitalisées. Aucun décès. CDC, 2 pages. Canada, 2 pages. (25.08.2020).
Salmonella Typhimurium : Un foyer de salmonelloses est apparu au Royaume-Uni, avec 98 cas à l’heure actuelle. Des fruits à coque (noix du Brésil) – utilisés entre autres ingrédients dans un bâton de müesli – sont la cause la plus probable de ce foyer. Les produits concernés ont été apparemment envoyés dans plus de 30 pays. Food Safety News, 2 pages. Food Safety News, 1 page. (28.08.2020).
Clenbutérol dans la viande : Les autorités d’un État fédéral mexicain ont émis une mise en garde, soupçonnant qu’une cinquantaine de personnes étaient tombées malades pour avoir consommé de la viande contaminée au clenbutérol. Le clenbutérol est un médicament qui était utilisé parfois comme additif dans l’alimentation du bétail afin de favoriser la croissance de la masse musculaire et le rendement en viande des bovins, des agneaux, des volailles et des porcs. Cette utilisation est illégale aux États-Unis et en Europe. Food Safety News, 2 pages. (26.08.2020).
Les autorités irlandaises enquêtent sur un foyer causé par des cryptosporidies dans des salades préemballées. Le produit a fait l’objet d’un rappel. Au total, 42 personnes sont tombées malades. Food Safety News, 2 pages. (13.08.2020).
Salmonella Newport : mise à jour des informations: Le mois dernier, nous avions signalé un foyer de Sal-monella Newport aux États-Unis causé par des oignons contaminés. Entre-temps, le nombre d’infections a continué à augmenter ; état le 10.09.2020 : 1469 personnes infectées en tout, dont 1012 aux États-Unis et 457 au Canada. Une personne est décédée, mais on ne sait pas dans quelle mesure les salmonelles sont la cause du décès. CDC, 2 pages. Canada, 3 pages. (10.09.2020).
Danemark : Les autorités danoises enquêtent actuellement sur trois foyers ayant entraîné la maladie d’une cinquantaine de personnes, l’un causé par l’hépatite A, les deux autres par des souches rares de salmonelles. L’hépatite A a touché 14 personnes, dont 11 ont été hospitalisées. Un foyer de Salmonella Strathcona et un autre de Salmonella Kasenyi ont touché respectivement 23 et 11 personnes. Des denrées alimentaires importées sont suspectées d’être à l’origine de ces cas. Food Safety News, 2 pages. (27.08.2020).
Foyer de Cyclospora : Le foyer de Cyclospora signalé dans le Seismo Info 07/2020, dû à des salades préembal-lées (iceberg, chou rouge et/ou carottes), continue de se propager aux États-Unis. Au total, 690 personnes de 13 États américains sont touchées. Food Safety News, 1 page. CDC, 2 pages. (17.08.2020).
Salmonella Anatum : Un foyer de la souche relativement rare de Salmonella enterica serovar Anatum persiste à Taïwan depuis 2015. La viande de porc et la volaille ont été identifiées comme véhicules de transmission. Des souches presque identiques de Salmonella Anatum ont également été identifiées au Royaume-Uni, aux États-Unis et aux Philippines. Publication originale, 2 pages. (19.08.2020).
Sécurité alimentaire
Le SARS-CoV-2 sur des denrées alimentaires importées : Selon les autorités chinoises, des traces de SARS-CoV-2 ont été détectées sur des ailes de poulets congelées, importées du Brésil. La veille, le virus avait également été trouvé sur un emballage de crevettes congelées en provenance d’Équateur. On ignore encore si le nouveau coronavirus aura une influence sur le commerce international des denrées alimentaires et, le cas échéant, dans quelle mesure. Swissinfo, 1 page. Food Safety News, 1 page. (18.08.2020).
Vibrio, E. coli ST131, STEC : Trois études commandées par l’OSAV ont été achevées récemment. L’objectif de l’étude de la littérature sur Vibrio spp. était d’évaluer la prévalence de V. parahaemolyticus et de V. vulnificus dans les fruits de mer et dans le poisson ; par exemple dans les fruits de mer, le taux de prévalence est respectivement de 43,1% et de 17%. Vibrio, 44 pages. En ce qui concerne E. coli ST131, les auteurs estiment que le risque auquel doivent faire face les fabricants suisses de denrées alimentaires est moyen pour les produits de volaille et de poissons, et faible pour tous les autres produits. E. coli ST131, 36 pages. Évaluation de la persistance et de la prévalence de STEC dans les farines par des Challenge-Tests et par qPCR. STEC, 43 pages. (03.09.2020).
Microplastiques dans des fruits et des légumes : Le bulletin d’information BeoWarn no 4/2020 (destiné aux autorités compétentes) communique : « Deux études se penchent actuellement sur la présence de microplastiques dans les plantes. Selon les auteurs, les contaminations les plus fortes se trouveraient dans les pommes et dans les carottes. Les particules entreraient dans les plantes via l’eau captée par les racines. » Publication A, 7 pages. Publication B, 7 pages.
Microplastiques dans les fruits de mer : Une nouvelle étude révèle la quantité et le type de microplastiques que l’on peut déceler dans des fruits de mer et des poissons (huîtres, crevettes, sardines, etc.). Selon les chercheurs, la méthode analytique utilisée pourrait aider à révéler l’étendue de la contamination des fruits de mer et faciliter l’évaluation des risques pour les consommateurs. C&EN, 1 page. Publication originale, 10 pages. (24.08.2020).
Mycotoxines dans les produits à base de tomate : Une enquête conjointe menée par plusieurs laboratoires cantonaux (ZH, SG, TG, GR, GL et la Principauté de Liechtenstein) a permis de détecter de l’acide ténuazonique (TEA) dans 38 des 54 produits à base de tomates examinés – des pelati au ketchup en passant par la purée de tomates –, soit dans environ 70 % d’entre eux. Il s’agit d’une mycotoxine (moisissure toxinogène) du groupe des toxines d’Alternaria. Quatre échantillons ont été à l’origine d’une contestation. SRF, 1 page. Office de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires des Grisons, 1 page. Plus d’informations à ce sujet dans notre banque de données ADURA. (27.08.2020).
Le VHE dans de la viande de porc : Une étude allemande a permis de détecter l’ARN du virus de l’hépatite E (VHE) dans de la viande de porc commercialisée ; plus de 10 % des échantillons analysés étaient contaminés. Animal Health Online, 1 page. Publication originale, 19 pages. (10.09.2020).
Le VHE chez la chèvre : Une étude égyptienne récemment publiée décrit la prévalence du virus de l’hépatite E chez les chèvres en se basant sur l’analyse d’échantillons de lait, de sang, d’urine et de déjections. En ce qui concerne le lait de chèvre, l’immunoglobuline G (IgG), les antigènes (Ag) et l’ARN du virus de l’hépatite E ont été trouvés dans respectivement 7 %, 2 % (environ) et 0,7% des échantillons. Publication originale, 8 pages. (21.08.2020).
Cadmium dans des algues marines : L’ANSES française met en garde contre les risques potentiels des algues marines en tant que denrées alimentaires. Des concentrations de cadmium supérieures à la concentration maximale de 0,5 mg/kg fixée par les autorités françaises ont été constatées dans près d’un quart des échantillons d’algues comestibles analysés par l’ANSES. Le cadmium est considéré comme cancérigène pour l’homme et est présent naturellement dans l’environnement. Food Navigator, 2 pages. SRF, 1 page. Publication originale, 57 pages.
Agrumes et listérias : Un producteur américain, suspectant une contamination par L. monocytogenes, a ordonné le rappel, entre autres, d’oranges, de citrons et de citrons verts. Food Poison Journal, 2 pages. (10.08.2020).
Morphine dans des produits de boulangerie aux graines de pavot : Plusieurs fabricants rappellent leurs produits de boulangerie contenant des graines de pavot en raison d’une teneur élevée en morphine. Le problème s’est déjà posé à la même époque l’année dernière pour des graines de pavot en provenance de Slovaquie (voir Seismo Info 09/2019). Mise en garde contre les produits concernés, 1 page. (19.08.2020).
Oléandrine dans du lait : Le bulletin d’information BeoWarn no 4/2020 (destiné aux autorités compétentes) communique : « Lors d’une enquête sur l’empoisonnement de 50 vaches laitières par la consommation de feuilles de laurier-rose mélangées accidentellement à leur alimentation, la toxine oléandrine a été détectée non seulement dans le sérum, le foie et le cœur, mais aussi dans du lait et du fromage. C’est la première fois qu’un rapport fait état de la migration de l’oléandrine dans le lait et les produits laitiers et attire l’attention sur un risque potentiel pour les consommateurs. Publication originale, 11 pages. (08.09.2020).
Fraudes alimentaires
COVID-19 : La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur l’approvisionnement alimentaire. Un nouveau rapport donne un aperçu des différents défis de fraude alimentaire à relever sous cet angle. Sterling Crew, 3 pages. (08.09.2020).
Viande de dauphin à la place de thon : Une étude menée par un étudiant mexicain a révélé que des boîtes de thon contenaient de la viande de dauphin. Sur les 15 boîtes examinées, trois contenaient des traces d’ADN de dauphin, ce qui a confirmé la présence de viande de dauphin. Seafood Source, 1 page. (02.09.2020).
Sous la loupe
La prochaine pandémie : Un document de 82 pages intitulé « Prévenir les prochaines pandémies – Zoonoses et comment briser la chaîne de transmission » a été publié par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) et l’ILRI (Institut international de recherche sur l’élevage). Les auteurs formulent des recommandations sur la manière de prévenir de futurs foyers de zoonoses et considèrent l’approche One Health comme le meilleur moyen pour prévenir et enrayer les pandémies à l’avenir. Press Release, 2 pages. Messages clés (en anglais et en français), 1 page. Publication originale, 82 pages. (03.09.2020).
Les microplastiques comme transporteurs de bactéries : La présence de microplastiques dans les océans est un problème environnemental bien connu. Une nouvelle étude avertit maintenant que le problème pourrait être plus important que ce que l’on croyait, car il est possible que les microplastiques favorisent le transport d’agents pathogènes tels que les bactéries et les virus. Science Daily, 1 pages. Publication originale, 10 pages. (28.08.2020).
EHEC en Suisse : La Suisse connaît depuis 2015 une forte augmentation des cas d’infections par E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) confirmés en laboratoire. On peut se demander s’il y a vraiment plus de cas ou si cette hausse est due à l’accroissement du nombre d’analyses de laboratoire. Dans une nouvelle publication, des chercheurs suisses concluent que l’augmentation n’est pas uniquement due à au nombre plus élevé d’analyses, mais qu’elle indique probablement une véritable tendance épidémiologique. Publication originale, 11 pages. (27.08.2020).