mardi 8 juin 2021

Collège d'Ornans (Doubs) : 62 élèves victimes d'intoxication alimentaire, un fromage blanc aux fruits à nouveau suspecté

On sait que les toxi-infections alimentaires collectives se portent bien en France …

Le blog avait écrit que Les toxi-infections alimentaires collective en France ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste. C'est la conclusion des données 2019 selon Santé publique de France.

Voici qu’on apprend qu’à «Ornans : 62 élèves victimes d'intoxication alimentaire, un fromage blanc aux fruits à nouveau suspecté», selon France3 Franche Comté.

62 élèves du collège d'Ornans dans le Doubs ont été pris de symptômes après avoir déjeuné à la cantine. Ils ont consommé un fromage blanc. Un dessert qui avait déjà causé le 26 mai de multiples intoxications sans gravité au lycée agricole de Dannemarie-sur-Crête dans le Doubs.

Lundi 31 mai, 62 élèves du collège d'Ornans sur 520 jeunes qui avaient déjeuné dans l'établissement, ont été pris de symptômes. Des symptômes apparus trois heures après leur repas. «Les investigations amènent à orienter les recherches vers le fromage blanc aux fruits, consommés par les malades des deux établissements et provenant du même lot de fabrication de la fromagerie Le Pré Verdot situé à Pouilley-Les-Vignes», indique la Préfecture du Doubs.

Une première intoxication au lycée agricole de Dannemarie

Dans la nuit du 26 au 27 mai dernier, au Lycée agricole de Dannemerie-sur-Crète, plusieurs élèves avait été pris de nausées et vomissements. Huit d'entre elles ont été admises, dans la nuit, en observation dans les hôpitaux de Besançon et de Dole avant de sortir rapidement de l'hôpital. Cette toxi-infection alimentaire collective a conduit à une enquête menée par l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations (DDETSPP). Un plat en sauce et un dessert lacté sont mis en avant comme sources possibles.

A Dannemarie-sur-Crête, l'enquête alimentaire n'a pas permis d’identifier un dysfonctionnement de l’unité de restauration. L’entreprise qui a livré le fromage blanc a également été inspectée et des prélèvements des produits réalisés. Dans l’attente des résultats d’analyse, le lot de produits laitiers est bloqué.

La production de l'entreprise bloquée en attendant les résultats

Les services de l'Etat sont dans l'attente des résultats d'analyse et de l’étude des process de fabrication, de conservation et de distribution des produits lactés suspects. La production en cours reste bloquée en attendant. Les recherches de contamination microbienne tendent à écarter le risque pour les lots de fromages blancs commercialisés en pot de 500 g destinés au grand public. Les investigations s'orientent sur les conditionnements de grande capacité délivrés en restauration collective.

Merci à Bruno Longhi de m'avoir signalé cette information.

Mise à jour du 11 juin 2021Le fromage blanc est bien la cause de l'intoxication des lycéens de Dannemarie-sur-Crète et des collégiens d’Ornans... selon ce site. Staphylococcus aureus ou Bacillus cereus seraient sur la sellette.

lundi 7 juin 2021

La restauration des microbes intestinaux manquants dans la dysbiose précoce peut réduire le risque de colite chez la souris

«La restauration des microbes intestinaux manquants dans la dysbiose précoce peut réduire le risque de colite chez la souris», source EurekAlert!

Une étude chez la souris a révélé que les déséquilibres microbiens induits par une exposition précoce aux antibiotiques pouvaient être corrigés en rajoutant une seule souche de Bacteroides pour améliorer la dysbiose et prévenir la colite.

Une nouvelle étude à l'Université de Chicago a déterminé que la restauration d'une seule espèce microbienne, Bacteroides sp. CL1-UC (Bc), au microbiome intestinal à un moment clé du développement peut prévenir la colite induite par les antibiotiques dans un modèle murin de la maladie. Les résultats, publiés le 7 juin dans Gastroenterology, ont des implications majeures pour les humains souffrant de maladies inflammatoires de l'intestin (MII) et soulignent l'impact des expositions de la petite enfance sur la santé tout au long de la vie.

Des études antérieures chez des patients humains ont montré que l'exposition précoce aux antibiotiques peut fausser le microbiome intestinal, provoquant une dysbiose ou un déséquilibre des populations microbiennes dans l'intestin, ce qui est corrélé à un risque accru de développer une MII pédiatrique.

«Nous savons que les types de microbes auxquels vous êtes exposé tôt dans la vie déterminent en fait comment votre système immunitaire se développe», a dit l'auteur principal Eugene Chang, professeur de médecine à l’Université de Chicago. «Notre système immunitaire apprend à nous reconnaître nous-mêmes et les milliards de microbes dans notre intestin - ils sont aussi ‘nous’, donc notre système immunitaire doit apprendre à tolérer ces micro-organismes, tout comme il tolère nos propres cellules. Une exposition précoce aux antibiotiques peut éradiquer certains des micro-organismes essentiels à l'éducation du système immunitaire afin qu'il développe une tolérance immunitaire.»

En raison des défis liés à la réalisation de telles études sur des patients humains, les chercheurs ont choisi d'utiliser un modèle commun pour étudier la colite: des souris dépourvues d'un gène connu sous le nom d'IL-10 (IL-10-/-). «Ce modèle de souris a été établi comme étant génétiquement sensible à la MII, et nous savons que le microbiome intestinal joue un rôle crucial dans le développement de la colite dans ce modèle», a dit le premier auteur Jun Miyoshi, professeur au département de gastro-entérologie et d'hépatologie de la faculté de médecine de l'université de Kyorin et un ancien chercheur postdoc à l’Université de Chicago.

Alors que ces souris ne développent que très rarement une colite spontanée sans aucune intervention dans un environnement propre, si leurs mères sont exposées aux antibiotiques pendant la grossesse et l'allaitement, le microbiome perturbé peut être transmis aux souriceaux dès leur plus jeune âge. Environ 30% des souriceaux avec ce microbiome perturbé transmis verticalement développent une colite.

Les chercheurs ont utilisé une technique connue sous le nom de séquençage métagénomique shotgun pour cribler les microbiomes fécaux de souris IL-10-/- qui présentaient une dysbiose induite par des antibiotiques, aux côtés d'un groupe témoin non traité, et identifier des espèces microbiennes spécifiques qui pourraient distinguer les deux groupes. Cela les a conduits à des membres du phylum bactérien Bacteroides.

Un indice de l'importance du phylum était que Bacteroides était très abondant dans les microbiomes de souris non traitées, mais totalement absents chez les souris qui avaient été exposées aux antibiotiques. De plus, les chercheurs n'ont jamais vu de Bacteroides chez des souris traitées qui n'ont pas développé de colite, mais ils ont souvent retrouvé Bacteroides dans les intestins de souris qui ont fini avec la maladie.

«Ces bactéries ont été éradiquées par une exposition précoce aux antibiotiques et étaient essentielles pour éduquer le système immunitaire dans le développement d'une tolérance immunitaire», a dit Chang. «Lorsque ces souris ont plus tard acquis la bactérie, leur système immunitaire ne l'avait jamais vue. Elle était considérée comme étrangère, pas comme soi, et leur système immunitaire a réagi.»

Dans un effort pour déterminer si la restauration d'importantes bactéries Bacteroides dans le microbiome pourrait corriger la dysbiose, les chercheurs se sont concentrés sur une espèce particulièrement abondante connue sous le nom de Bacteroides sp. CL1-UC (Bc). Ils ont essayé de rajouter Bc aux microbiomes de souris atteintes de dysbiose à deux moments : vers la petite enfance (trois semaines) et l'âge adulte (11 semaines).

La greffe de Bc chez les souris plus jeunes, pendant la fenêtre critique de développement du système immunitaire, a corrigé leur dysbiose et empêché la colite, mais l'ajout de Bc aux souris adultes n'a pas pu corriger la dysbiose et a même aggravé leur colite.

«Cela montre que vous ne pouvez pas simplement restaurer les bactéries manquantes à tout moment, cela doit être à un moment précis tôt dans la vie pour avoir un effet bénéfique», a dit Chang. «Chez les jeunes animaux, nous savons que le système immunitaire se développe, c'est naïf, il faut l'enseigner, et cela s'apprend en étant exposé à certains types de microbes. À certains égards, c'est similaire à une allergie aux arachides, une exposition précoce à l'antigène peut tolérer le système immunitaire pour aider à éviter une allergie aux arachides, mais cela doit se produire dans une fenêtre très limitée.»

Les chercheurs ont été surpris d'apprendre que la restauration d'un seul microbe était suffisante pour corriger une dysbiose à vie, et ont déclaré que cela soulignait à quel point des changements relativement petits peuvent avoir un impact dramatique sur un système. «C'est comme les grands arbres de la forêt tropicale de l'Amazonie», a dit Chang. «Vous avez besoin des grands arbres, car si vous ne les avez pas, l'écosystème en dessous ne peut pas se développer correctement. Mais si vous avez ces arbres en place, le reste de l'écosystème s'épanouira.»

Les résultats vont également à l'encontre des théories populaires sur l'origine des MII. «Il existe une idée fausse selon laquelle la colite est causée par un agent pathogène classique, comme Salmonella, et les scientifiques ont passé des années à chercher un coupable», a dit Chang. «Mais ce que nos données indiquent, c'est que ces maladies sont causées par nos propres microbes commensaux. Ils sont présents dans le microbiome normal et sain, mais dans les bonnes circonstances et opportunités, ils peuvent se transformer en microbes pathogènes.»

Alors que cette première étude était une preuve de concept, si les résultats se traduisent chez l'homme, les effets d'entraînement sont susceptibles d'être de grande envergure. «Cela montre que nous devons probablement repenser notre approche de ces types de troubles immunitaires complexes», a dit Chang. «Nous pouvons voir que le risque se développe tôt dans la vie - même in utero - et cela a donc des implications pour les pratiques telles que les césariennes et l'alimentation au lait maternisé, qui peuvent avoir un impact sur les microbes auxquels un nourrisson est exposé. Ce que cela me dit est que, en tant que médecin, nous devons changer notre façon de penser non pas à ce qui précède immédiatement ces maladies, mais à ce qui se passe tôt dans la vie. C'est là que nous devons intervenir pour ces patients.»

Un mécanisme par lequel les ‘bons’ virus tuent les ‘mauvaises’ bactéries et bloquent leur reproduction

Élongation des bactéries due à l'inhibition de la division est causée par la protéine du bactériophage. Crédit Dr Tridib Mahata.
«Un mécanisme par lequel les ‘bons’ virus tuent les ‘mauvaises’ bactéries et bloquent leur reproduction», source Tel-Aviv University via EurekAlert!

Une étape importante dans la lutte contre les bactéries résistantes aux antibiotiques.

La bataille contre les bactéries résistantes aux antibiotiques : Une nouvelle étude de l'Université de Tel Aviv a révélé un mécanisme par lequel les ‘bons’ virus peuvent attaquer les systèmes des ‘mauvaises’ bactéries, les détruire et bloquer leur reproduction. Les chercheurs ont démontré que le ‘bon’ virus (le bactériophage) est capable de bloquer le mécanisme de réplication de l'ADN de la bactérie sans endommager le sien, et notent que la capacité à se distinguer des autres est de nature cruciale. Ils expliquent que leur découverte révèle un autre aspect fascinant des relations mutuelles entre les bactéries et les bactériophages et peut conduire à une meilleure compréhension des mécanismes bactériens pour échapper aux bactériophages, ainsi que des moyens d'utiliser les bactériophages pour lutter contre les bactéries.

L'étude a été publiée récemment dans Proceedings of the National Academy of Sciences.

Le professeur Udi Qimron explique que la résistance aux antibiotiques des bactéries est l'un des plus grands défis auxquels sont confrontés les scientifiques aujourd'hui. Une solution potentielle pourrait résider dans une étude plus approfondie de l'éradication ciblée des bactéries par de ‘bons’ bactériophages ; à savoir, comprendre les mécanismes des bactériophages pour prendre en charge les bactéries comme base pour le développement de nouveaux outils pour lutter contre les agents pathogènes bactériens.

Dans cette intention, la présente étude a dévoilé le mécanisme par lequel le bactériophage prend le contrôle de la bactérie. Les chercheurs ont découvert qu'une protéine du bactériophage utilise une protéine de réparation de l'ADN dans la bactérie pour couper «astucieusement» l'ADN de la bactérie pendant sa réparation.

Étant donné que le propre ADN du bactériophage n'a pas besoin de cette protéine de réparation spécifique, il est protégé de cette procédure de coupure. De cette façon, le ‘bon’ bactériophage fait trois choses importantes: il fait la distinction entre son propre ADN et celui de la bactérie, détruit le matériel génétique de la bactérie et bloque la propagation et la division cellulaire de la bactérie.

Le professeur Qimron ajoute: «Le bactériophage profite du besoin de réparation de l'ADN bactérien, tandis que le bactériophage lui-même n'a pas besoin de ce type de réparation spécifique. De cette façon, le bactériophage détruit les bactéries sans subir de dommages pour lui-même. La capacité de distinguer entre soi et les autres est d'une importance énorme dans la nature et dans diverses applications biologiques. Ainsi, par exemple, tous les mécanismes des antibiotiques identifient et neutralisent uniquement les bactéries, avec un effet minimal sur les cellules humaines. Un autre exemple est notre système immunitaire, qui est orienté vers le maximum dommages causés à des facteurs étrangers, avec un minimum d'automutilation.»

Les chercheurs ont découvert le processus en recherchant des types de variants bactériens non affectés par ce mécanisme du bactériophage - ceux qui ont développé une «immunité» contre celui-ci. Cette enquête les a conduits aux mécanismes bactériens spécifiques affectés par la prise de contrôle du bactériophage. «Nous avons découvert que les variants bactériens ‘immunes’ cessaient simplement de réparer leur ADN de manière vulnérable à l'attaque des bactériophages, évitant ainsi le mécanisme destructeur du bactériophage. En clarifiant davantage la manière dont les bactériophages attaquent les bactéries, nos découvertes peuvent servir de outil dans la bataille sans fin contre les bactéries résistantes aux antibiotiques», conclut le professeur Qimron.

Après une période stable, le taux de notification de STEC a augmenté en 2018-2019 en Europe

Food Safety News rapporte qu’un rapport révèle que les infections à STEC ont légèrement diminué en Europe en 2019. Je crains que le titre ne soit pas exact car cela dépend de la période examinée.

D’après le résumé du rapport de l’ECDC,

  • Pour 2019, 29 pays de l'UE/EEE ont signalé 8 313 cas confirmés d'infection à Escherichia coli producteur de shigatoxines (STEC).
  • Le taux de notification global était de 2,2 cas pour 100 000 habitants.
  • Après une période stable, le taux de notification a augmenté en 2018-2019.
  • Les taux de notification les plus élevés ont été signalés au Danemark, Islande, Irlande, Malte et Norvège.
  • Le taux le plus élevé de cas confirmés a été observé chez les enfants de 0 à 4 ans (10,3 cas pour 100 000 habitants).

Le nombre d'infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) en Europe a légèrement diminué en 2019 par rapport à 2018, mais est plus élevé que les années précédentes, selon un nouveau rapport.

Pour 2019, 8 313 cas confirmés d'infection à STEC ont été signalés, mais aucun foyer dans plusieurs pays n'a été détecté ou enquêté. Cela se compare à 8 658 cas en 2018 et 6 455 en 2017.

Une forte augmentation du nombre de cas confirmés a été observée en 2018-2019 par rapport à la tendance stable de 2012 à 2017. Un facteur contributif pourrait être le passage de la culture à des méthodes de diagnostic indépendantes de la culture, la PCR étant plus couramment utilisée pour diagnostiquer les cas, a dit le Centre de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

L'Allemagne avait le plus de cas confirmés avec 1 907 cas et le Royaume-Uni, 1 587 cas, qui représentaient ensemble 42% de toutes les cas d’infection signalés. Ces deux pays ont enregistré moins de cas d'infections qu'en 2018.

Le Danemark, la Finlande, la Lettonie, l'Islande et l'Espagne ont tous enregistré de fortes augmentations en 2019 par rapport à l'année précédente, tandis que les infections en Irlande et en Suède ont diminué.
Les taux de notification par pays les plus élevés ont été enregistrés en Irlande, Danemark, Malte, Norvège et Islande.

Données sur les sérogroupes et le SHU
Dans la plupart des pays, la surveillance des infections à STEC est obligatoire et couvre l'ensemble de la population. Cependant, près d'un tiers déclarent moins de cinq cas par an, ce qui indique une sous-déclaration importante dans certains pays, a dit l'ECDC.

La notification des infections à STEC est volontaire en Belgique, France, Luxembourg et Espagne ou basée sur un autre type de système en Italie et au Royaume-Uni. Les systèmes de surveillance en France, en Italie et en Espagne n'ont pas de couverture nationale.

Trente-cinq pour cent des 3 410 patients atteints de STEC ont été hospitalisés et 12 personnes sont décédées. La moitié des décès étaient des personnes atteintes du syndrome hémolytique et urémique (SHU), qui est un type d'insuffisance rénale associée aux infections à E. coli.

La plupart des 6 113 cas de STEC avec des informations sur le pays d'infection ont été contractés au niveau national. Parmi les 8 305 patients confirmés pour lesquels le sexe a été signalé, 46% étaient des hommes et 54 % étaient des femmes.

Les groupes d'âge les plus touchés par l'infection à STEC étaient les nourrissons et les enfants jusqu'à quatre ans, qui représentaient plus d'un quart de tous les cas confirmés. Une proportion encore plus importante d'enfants a été observée parmi les cas de SHU, où les deux tiers des cas concernaient des enfants de 0 à 4 ans.

Les cinq principaux sérogroupes étaient O157, O26, O146, O103 et O91. E. coli O157 était le plus courant, mais O26 était plus souvent une cause de SHU.

7 juin 2021, Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments 2021 ou Journée nationale des rappels de produits alimentaires ?

Le 3 juin 2021, je rapportais une épidémie de rappels de produits alimentaires en début de mois de juin, le caddie est déjà plein …26 rappels entre le 1er et 3 juin 2021.

Pour fêter la Journée internationale de la sécurité sanitaire desaliments 2021, il fallait un nouveau feu d’artifice, c’est précisément ce que nous avons eu avec les rappels des 4 et 7 juin 2021, quel festival, 26 produits rappelés !

Le mois de juin est à peine commencé qu'il y a déjà 52 rappels au compteur ...

Rappels liés à une autre cause que la présence d'oxyde d'éthylène

4 juin 2021, charcuterie tranchée de marque Charcuterie Herrmann et présence potentielle de salmonelles.
4 juin 2021, chipolatas de marque Clémens et présence de salmonelles.
4 juin 2021, rillettes de canard et présence de Listeria monocytogenes <10g.
4 juin 2021, viande de bœuf hachée, préparée à la demande et présence de Listeria monocytogenes.
4 juin 2021, IGP OC Chardonnay 2019 de marque Coste Canet et suspicion de bris de verre. Il s’agit du second rappel de ce produit, le premier ayant eu lieu le 28 mai 2021.
7 juin 2021, olive noire mucize sele zeytin 700gr de marque Ciloglu et écarts microbiens.

Rappels liés à la présence d'oxyde d'éthylène à une teneur supérieure à la législation européenne

4 juin 2021, 50 mini feuilletés surgelés de marque Pouce.
4 juin 2021, 40 feuilletés apéritifs de marque Toupargel.
4 juin 2021, coffret de 50 mini feuilletés apéritifs de marque Toque du Chef. Avis de rappel par RappelConso le 7 juin 2021.
4 juin 2021, Ispaghul de marque Herba Nature.
4 juin 2021, dôme vanille caramel brownie 520g surgelé de marque Auchan Gourmet. Avis de rappel par RappelConso le 7 juin 2021.
4 juin 2021, bûche choco brownie 569g surgelé de marque Auchan Gourmet. Avis de rappel par RappelConso le 7 juin 2021.
4 juin 2021, bûche fruits rouges vanille 460g surgelé de marque Auchan Gourmet. Avis de rappel par RappelConso le 7 juin 2021.
4 juin 2021, gressins graines céréales 200g.
7 juin 2021, omelette norvégienne de marque Carrefour.
7 juin 2021, curcuma bio & poivre noir bio60 comprimés de marque Orfito.
7 juin 2021, sésame blond complet toasté de marque Celnat.
7 juin 2021, mini feuilletés surgelés x32 de marque Excellence
7 juin 2021, omelette norvégienne de marque Chef Dessert.
7 juin 2021, gressins au sésame, graine de lin et pavot de marque Stiratini.
7 juin 2021, curcuma bio 30 comprimés marque Diet Horizon.

Pour information, depuis le 9 septembre 2020, il y a eu 4781 rappels (produits et références) au 4 juin 2021, selon la DGCCRF, liés à la présence d'oxyde d'éthylène à une teneur supérieure à la législation européenne.

Comment une préparation de porc cru vietnamien pourrait nous aider à conserver des aliments naturellement ?

Nem Chua

«Comment une préparation de porc cru vietnamien pourrait nous aider à conserver des aliments naturellement», source RMIT Australia.

Une collation vietnamienne traditionnelle à base de viande pourrait être la clé du développement d'un conservateur alimentaire sûr et naturel, s'attaquant au double problème mondial du gaspillage alimentaire et des maladies d'origine alimentaire.

Points clés

  • Un composé tueur de bactéries découvert dans du Nem Chua, une collation de porc fermentée
  • Toxique pour les bactéries mais sans danger pour l'homme, c'est une alternative naturelle aux conservateurs alimentaires artificiels
  • Une nouvelle étude révèle des conditions de croissance idéales pour fabriquer potentiellement le tueur de bactéries à l'échelle industrielle

Le snack de porc fermenté, Nem Chua, est consommé cru mais ne provoque pas d'intoxication alimentaire lorsqu'il est préparé correctement.

En effet, les bonnes bactéries qui se développent dans la viande fermentée produisent un composé spécial qui détruit les bactéries les plus dangereuses.

Des chercheurs du RMIT (Royal Melbourne Institute of Technology) ont désormais montré comment ce composé naturel qui tue les bactéries pourrait être utilisé pour conserver les aliments frais plus longtemps.

Le gaspillage alimentaire est un problème mondial qui coûte environ 680 milliards de dollars par an dans les pays industrialisés, consomme près d'un quart de l'eau utilisée dans l'agriculture et produit 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Les maladies d'origine alimentaire à Listeria ou Salmonella affectent des millions de personnes chaque année et peuvent mettre la vie des femmes enceintes, des personnes âgées et des personnes immunodéprimées en danger.

Le co-chercheur principal, le professeur Oliver Jones, a dit que les changements dans les habitudes de consommation ont entraîné une demande accrue d'alternatives naturelles aux conservateurs alimentaires artificiels.

«Les scientifiques connaissent ces composés tueurs de bactéries depuis de nombreuses années, mais le défi consiste à les produire en quantités suffisamment importantes pour être utilisées par l'industrie alimentaire», a dit Jones, doyen associé dans les biosciences et de la technologie alimentaire au RMIT.

«Le composé du Nem Chua est incolore, inodore, insipide et très résistant.Grâce à cette nouvelle étude, nous avons identifié les bonnes conditions de croissance qui nous permettraient de le fabriquer en grande quantité, potentiellement à des échelles industrielles. Avec un développement ultérieur, nous espérons que cela pourrait être une solution efficace, sûre et entièrement naturelle pour le gaspillage alimentaire et les maladies d'origine alimentaire.»

Une arme qui tue les bactéries

Une équipe de chercheurs du RMIT a été inspirée pour étudier le Nem Chua pour ses propriétés antibactériennes potentielles après avoir voyagé au Vietnam et observé des personnes consommer la préparation de viande crue sans tomber malade, malgré le climat chaud et humide.

L'équipe, dirigée par le professeur Andrew Smith (désormais à l'Université Griffith) et le Dr Bee May, a découvert un nouveau type de composé tueur de bactéries dans le Nem Chua.

La plantacycline B21AG fait partie d'un groupe de composés appelés bactériocines, qui sont produits par des bactéries pour détruire les souches bactériennes rivales. Les bactériocines forment des trous dans les membranes des bactéries cibles. Cela provoque une fuite du contenu de la cellule, tuant efficacement les bactéries. Le problème est que la plupart des bactériocines ne fonctionnent que contre un ou deux types de bactéries et qu'elles ne sont pas très stables dans différentes conditions environnementales.

Une seule bactériocine, la nisine, qui est arrivée sur le marché dans les années 1960, est actuellement autorisée pour une utilisation comme conservateur alimentaire, sur un marché estimé à plus de 513 millions de dollars en 2020, mais ce composé est sensible à la température et au pH, ce qui limite son utilisation.

Robuste et efficace

Le composé dérivé du Nem Chua est plus robuste que la nisine et est efficace contre un large éventail de bactéries même après une exposition à une gamme d'environnements typiques de la transformation des aliments.

Il peut survivre à un chauffage à 90°C pendant 20 minutes et reste stable à des niveaux de pH élevés et faibles.
Le composé peut également détruire une gamme d'organismes pathogènes que l'on trouve couramment dans les aliments, y compris Listeria potentiellement mortelle, qui peut survivre à la réfrigération et même à la congélation.

La co-chercheuse principale, la Dr Elvina Parlindungan, qui a terminé la nouvelle étude dans le cadre de son doctorat au RMIT, est désormais chercheuse en postdoc à APC Microbiome, qui fait partie de l'University College Cork en Irlande.

«L'utilisation de bactériocines comme conservateurs alimentaires signifie efficacement que nous retournons les propres armes toxiques des bactéries contre elles, en exploitant les solutions intelligentes de la nature pour relever nos grands défis», a dit Parlindungan.

«À l'avenir, ces composés pourraient également être utiles comme antibiotique en médecine humaine.»

Des chercheurs de la School of Science du RMIT ont commencé à expérimenter des méthodes pour purifier davantage le composé et prévoient de l'incorporer dans des produits alimentaires testés.

L'équipe souhaite collaborer avec des partenaires potentiels de l'industrie pour développer davantage la technologie.

Ce travail a été soutenu par une bourse de doctorat de l’Indonesian Endowment Fund for Education (LPDP), qui fait partie du ministère des Finances de la République d'Indonésie, attribuée à Parlindungan.

7 juin 2021: Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments 2021. Des aliments sains pour un avenir sain

Que peut-on souhaiter ? Notre pays doit investir dans la sécurité des aliments, la clé, c'est plus, beaucoup plus de contrôles et d'inspections qu'actuellement, on peut bien rêver à l'occasion de cette journée ...

Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments 2021 : Des aliments sains pour un avenir sain, source OMS.

La Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, célébrée le 7 juin, vise à sensibiliser à la prévention, à la détection et à la gestion des risques d’origine alimentaire et à encourager l’action dans ces domaines, l’objectif étant de favoriser la sécurité des aliments, la santé des populations, la prospérité économique, l’agriculture, l’accès aux marchés, le tourisme et le développement durable.

Sous le thème «Des aliments sains pour un avenir sain», la campagne de cette année vise à souligner les effets bénéfiques immédiats et à long terme de la production et de la consommation d’aliments sûrs pour la population, la planète et l’économie. Reconnaître les liens systémiques qui existent entre la santé des êtres humains, des animaux, des plantes, de l’environnement et de l’économie nous aidera à faire face aux besoins de demain.

Consciente de la charge mondiale des maladies d’origine alimentaire, qui touchent des personnes de tout âge, en particulier les enfants de moins de cinq ans et les personnes vivant dans des pays à faible revenu, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré en 2018 que le 7 juin serait la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments. En 2020, l’Assemblée mondiale de la Santé a par ailleurs adopté une décision relative à l’intensification de l’action en faveur de la sécurité sanitaire des aliments afin de réduire la charge des maladies d’origine alimentaire. L’OMS et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) facilitent conjointement la célébration de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, en collaboration avec les États Membres et d’autres organismes compétents.

La sécurité sanitaire des aliments relève de la responsabilité commune des autorités nationales, des producteurs et des consommateurs. Chacun a un rôle à jouer, de la ferme à l’assiette, pour garantir que les aliments que nous consommons sont salubres et favorables à la santé. Par le biais de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, l’OMS s’efforce de garantir l’intégration de la sécurité sanitaire des aliments dans l’action des pouvoirs publics et de réduire la charge des maladies d’origine alimentaire au niveau mondial. La sécurité sanitaire des aliments est l’affaire de tous.

Complément.

Ecrit par le service com de l’Anses, voici «Tout savoir sur la sécurité sanitaire des aliment». Cela aurait mérité d’être relu, me semble-t-il ?

Rappelon que l’Anses ne réalise pas de contrôle, ni d’inspection !

Quelles sont les sources potentielles de contamination des aliments ? Qu’est-ce qu’une toxi-infection alimentaire ? Comment éviter les intoxications alimentaires ? Qu’est-ce que la Salmonellose et que provoque-t-elle ? Que fait l’Agence pour garantir la sécurité sanitaire d’un aliment ?

A l’occasion la journée mondiale de la Sécurité sanitaire des aliments, nous vous proposons un dossier dédié pour mieux comprendre les enjeux de la sécurité sanitaire des aliments et découvrir nos actions pour rendre les aliments plus sûrs pour les consommateurs.

Pourtant, on aurait bien aimé que l’Agence nous parle de l’oxyde d’éthylène présent depuis le 9 septembre 2020 dans bon nombre d’aliments ou du pourquoi de,l’augmentation des toxi-infections alimentaires collectives, autant de sujets pour lesquels on n’aura pas de réponse ...


Effet de LED-UVC sur des bactéries pathogènes présentes sur des poitrines de poulet

Voici un article à paraître dans Journal of Food Protection sur l’effet de diodes électroluminescentes UVC sur les bactéries pathogènes et les attributs de qualité de la poitrine de poulet.

Résumé

Cette étude visait à étudier l'inactivation des agents pathogènes d'origine alimentaire et les paramètres qualité de poitrines de poulet réfrigérées après un traitement par diodes électroluminescentes à ultraviolet C (LED-UVC). Des poitrines de poulet réfrigérées ont été inoculées séparément, respectivement, avec Salmonella Typhimurium, Escherichia coli O157:H7 et Listeria monocytogenes à une population initiale de 6,01, 5,80 et 6,22 log10 UFC/cm2, puis ont été traitées par LED-UVC à 1 000 à 4 000 mJ/cm2. L'irradiation par LED-UVC pourrait inactiver les bactéries testées de manière dose-dépendante. Après traitement par LED-UVC à 4000 mJ/cm2, les populations de S . Typhimurium, E. coli O157:H7 et L. monocytogenes sur les poitrines de poulet ont diminué respectivement de 1,90, 2,25 et 2,18 log10 UFC/cm2. Aucun changement significatif (P > 0,05) n'a été retrouvé dans la couleur, la valeur du pH, les propriétés de texture et les valeurs des substances réactives à l'acide thiobarbiturique des poitrines de poulet suite au rayonnement par LED-UVC à des doses allant jusqu'à 4 000 mJ/cm2. Dans l'ensemble, cette étude indique que la LED-UVC est une technologie prometteuse afin de réduire le nombre de micro-organismes tout en maintenant les caractéristiques physico-chimiques de la viande de volaille.

NB: Un autre article paru récemment dans LWT propose une étude assez proche avec pour titre, Application d'une technologie de lumière LED-UV pour la décontamination des filets de poitrine de poulet : impact sur le microbiote et les attributs de qualité.

dimanche 6 juin 2021

Participez à ce sondage de l'UE sur la sécurité des aliments

Si vous croyez dans les institutions de l'UE, à vos autorités sanitaires, à l'Anses, etc., répondez à ce sondage sur la sécurité des aliments, le questionnaire existe aussi en Français ...