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mercredi 12 mai 2021

Etats-Unis: La viande bio serait probablement moins contaminée par des bactéries multirésistantes, selon une étude

«La viande bio serait probablement moins contaminée par des bactéries multirésistantes, selon une étude», source communiqué de la Johns Hopkins Bloomberg School.

L'analyse révèle également que les viandes des transformateurs qui manipulent à la fois de la viande bio et conventionnelle au détail peuvent être moins susceptibles d'être contaminées par des bactéries pathogènes.

Selon une étude menée par des chercheurs de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, la viande certifiée bio par le ministère américain de l'Agriculture est moins susceptible d'être contaminée par des bactéries qui peuvent rendre malade les consommateurs, y compris des micro-organismes dangereux et multirésistants aux antibiotiques, par comparaison avec de la viande produite de façon conventionnelle.

Les résultats mettent en évidence le risque pour les consommateurs de contracter des maladies d'origine alimentaire, des produits animaux contaminés rendent malades chaque année des dizaines de millions de personnes malades aux États-Unis, et la prévalence de micro-organismes multirésistants qui, lorsqu'ils conduisent à des maladies, peuvent compliquer le traitement.

Les chercheurs ont découvert que, par rapport aux viandes transformées de manière conventionnelle, les viandes certifiées bio étaient 56% moins susceptibles d'être contaminées par des bactéries multirésistantes. L'étude était basée sur des analyses nationales de viandes de 2012 à 2017 dans le cadre du système américain de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (NARMS pour National Antimicrobial Resistance Monitoring System).

Pour que la viande soit certifiée bio par l'USDA, les animaux ne peuvent jamais avoir reçu d'antibiotiques ou d'hormones, et les aliments pour animaux et les fourrages tels que l'herbe et le foin doivent être 100% bio. Une préoccupation de longue date concernant l'utilisation d'antibiotiques dans le bétail et l'alimentation du bétail est la prévalence accrue d'agents pathogènes résistants aux antibiotiques. Pour surveiller cette tendance, le gouvernement fédéral a développé en 1996 le NARMS pour suivre la résistance aux antibiotiques des bactéries isolées dans les viandes vendues au détail, les animaux d'élevage et les patients atteints de maladies d'origine alimentaire aux États-Unis.

Pour leur étude, l'équipe de recherche de la Bloomberg School a analysé les données de la Food and Drug Administration-NARMS des États-Unis à partir de poitrines de poulet, de viande hachée bovine, de viande hachée de dinde et de porc prélevées au hasard pour détecter toute contamination et toute contamination par des micro-organismes multirésistants. L'analyse couvre quatre types de bactéries: Salmonella, Campylobacter, Enterococcus et Escherichia coli.

L'étude a porté sur un total de 39 348 échantillons de viande, dont 1 422 se sont révélés contaminés par au moins un micro-organisme multirésistant. Le taux de contamination était de 4 pour cent dans les échantillons de viande produits de manière conventionnelle et d'un peu moins de 1 pour cent dans ceux qui étaient produits de manière biologique.

L'étude a été publiée le 12 mai dans Environmental Health Perspectives.

«La présence de bactéries pathogènes est inquiétante en soi, compte tenu du risque accru possible de contracter une maladie d'origine alimentaire», dit l'auteur principal Meghan Davis, professeur au Département de santé environnementale et d'ingénierie de la Bloomberg School. «Si des infections s'avèrent être résistantes à plusieurs antibiotiques elles peuvent être plus mortelles et plus coûteuses à traiter.»

L'analyse suggère également que le type d'installation de transformation peut influencer la probabilité de contamination de la viande. Les transformateurs de viande se divisent en trois catégories: exclusivement bio, exclusivement conventionnels ou ceux qui manipulent à la fois des viandes bio et conventionnelles, les transformateurs dits «fractionnés». (split processors). L'étude a révélé que parmi les viandes conventionnelles, celles transformées dans des installations qui manipulaient exclusivement des viandes conventionnelles étaient contaminées par des bactéries un tiers du temps, tandis que celles manipulées dans des installations qui traitaient à la fois des viandes conventionnelles et bio étaient contaminées un quart du temps. La prévalence des bactéries multirésistantes était à peu près la même dans ces deux catégories de transformateurs de viande.

«La désinfection nécessaire de l'équipement entre les lots de traitement de viandes bio et conventionnelles peut expliquer nos résultats de réduction de la contamination bactérienne sur les produits provenant d'installations qui traitent les deux types de viandes», dit Davis.

Les auteurs estiment que leurs résultats sont pertinents pour les srvices réglementaires et les consommateurs. «La façon dont nous élevons les animaux est importante», dit Davis. «En tant que vétérinaire, je reconnais que nous devons parfois utiliser des antibiotiques pour traiter les animaux malades, mais profiter des opportunités de réduire l'utilisation des antibiotiques pourrait profiter à tout le monde. Le choix des consommateurs et la surveillance réglementaire sont deux stratégies pour y parvenir.»

Dans la discussion du résumé, les auteurs indiquent,

Les prélèvements de viande et de produits transformés bio au détail présentaient une prévalence significativement plus faible de micro-organismes résitants aux antibiotiques que les prélèvements de viande et de produits transforéns conventionnels, tandis que la viande provenant de transformateurs fractionnés (split processors) présentait une prévalence de toute contamination plus faible que les prélèvements provenant de transformateurs conventionnels. Des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer les résultats et clarifier les pratiques de production et de transformation spécifiques qui pourraient les expliquer.

jeudi 6 mai 2021

Les Nouvelles Techniques Génomiques, les OGM, le secteur bio et la Commission européenne

Merci à Gilles Rivière-Wekstein d'avoir traduit et mis en ligne cette information. 

On trouvera le document en anglais de la Commission européenne, Étude concernant le statut des nouvelles techniques génomiques dans le droit de l’Union et à la lumière de l’arrêt rendu par la Cour de justice dans l’affaire C-528/16dont il est question dans le tweet ci-dessous, ainsi q'une synthèse en Français ici.

 

mardi 4 mai 2021

Il était une fois le bio ...

 On pourrait tirer comme conclusion : bio, fausses promesses et vrai marketing 😏 https://t.co/6qHTTiqRBN

Précision. Le livre bio, fausses promesses et vrai marketing est de Gilles Rivière-Wekstein.

vendredi 16 avril 2021

Les aliments biologiques sont-ils plus sûrs ?

On se demande si les auteurs du document de la FAO n'ont pas au préalable lu le livre de Gil Rivière-Wekstein, «bio fausses promesses et vrai marketing» ... et compte tenu de ce qui se passe au sein de l'Europe avec des graines de sésame contaminées par de l'oxyde d'éthylène, on me dit que près de 50% des produits conernés par des rappels sont bio ...

«FAO: le label biologique n'est pas une garantie de sécurité des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 16 avril 2021 dans Food Safety News.

Le terme biologique n'est pas une garantie de sécurité des aliments selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Selon un document publié par le Bureau régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique, le bio est un moyen de cultiver des aliments en suivant des règles et des directives spécifiques. La certification agriculture biologique fait référence à un produit fabriqué conformément à certaines normes tout au long des étapes de production, de manutention, de transformation et de commercialisation; il ne couvre pas les caractéristiques du produit fini.

Ces normes et réglementations peuvent différer entre et parmi les chaînes d’approvisionnement des pays pour réglementer l’utilisation des produits chimiques et d’autres exigences pour le maintien de la qualité des sols et de l’eau.

L'agence dit que le but des aliments bio est d'améliorer les revenus des petits agriculteurs et d'accroître la sécurité des aliments, des bénéfices environnementaux tels que l'amélioration de la qualité des sols et de l'eau et la préservation de la biodiversité, et l'amélioration du bien-être animal.

Utilisation de pesticides
Le secteur de l'agriculture biologique américain a vu ses ventes de produits alimentaires atteindre 50,1 milliards de dollars en 2019, en hausse de 4,6% par rapport à l'année précédente, selon l'Organic Trade Association.

L'agriculture biologique est considérée comme une approche prometteuse pour relever les défis posés par la démographie et l'urbanisation croissantes ainsi que par le changement climatique. Pour les consommateurs, cela se traduit souvent par des aliments plus sains, plus sûrs, plus savoureux et plus respectueux de l'environnement, affirment les partisans du bio.

Les labels biologiques reposent sur des règles qui interdisent ou limitent l'utilisation de certains engrais synthétiques et produits agrochimiques, ce qui est attrayant pour les consommateurs. Des pesticides produits par les plantes (ou biopesticides) sont encore utilisés en agriculture biologique, qui, à des doses élevées, peuvent avoir des effets négatifs sur la santé humaine. La principale différence est le type de pesticide utilisé. Le document a indiqué que les agriculteurs conventionnels et biologiques doivent suivre les mêmes normes de sécurité sanitaire.

Sur 172 pays dans une enquête menée par l'Institut de recherche sur l'agriculture biologique, 87 avaient des normes biologiques et 18 autres élaboraient une législation à leur sujet.

La FAO a rapporté que des autorités pourraient vérifier que les mesures de sécurité sanitaire des aliments soient incluses dans tout système de certification biologique existant au niveau national et organiser un forum avec l'industrie des aliments biologiques pour discuter des approches visant à garantir l'inclusion des mesures de sécurité des aliments dans l'agriculture biologique.

jeudi 11 mars 2021

L’agriculture biologique en questions

L'Académie d'Agriculture de France propose L’agriculture biologique en questions.
Ce qu'il faut retenir de la fiche :
L'agriculture biologique est en développement par la demande des consommateurs qui acceptent de payer plus cher, et est soutenue par les pouvoirs publics en raison du sentiment que le bio serait meilleur pour la santé et pour l'environnement. 
Pour la santé les données actuelles montrent que ce n'est pas le cas.
Pour l'environnement, les conclusions sont plus mitigées, mais il apparaît que souvent le conventionnel fait aussi bien, ou mieux que le bio. 
L'extension du bio sur de très grandes surfaces est-elle possible ou souhaitable ? Il n'y a pas de réponse certaine à ce jour, mais tout donne à penser que cela entraînerait une diminution trop importante de la production. 
Néanmoins, il faut considérer que l'agriculture biologique peut servir de laboratoire en vraie grandeur pour la recherche agronomique et l'innovation en agriculture, et donc faciliter le développement d'une agriculture durable et de bonne productivité.

Fiche téléchargeable en intégralité : Questions sur n°11.01.Q01.

D'après le Codex alimentatrius, l'agriculture biologique est «une gestion holistique de la production qui favorise la santé de l'écosystème, y compris la biodiversité, les cycles biologiques et l'activité biologique des sols». Mis à part les produits prohibés, l'agriculture bio utilise toutefois des pesticides autorisés dits naturels (dont le maintenant très controversé sulfate de cuivre) ainsi que des OGM non réglementés. Comment se comparent les deux pratiques culturales ?

Impacts respectifs sur la santé

En dépit de prix supérieurs, l’augmentation de la demande en produits bio est forte, essentiellement pour deux raisons : le bio est perçu meilleur pour la santé et pour l’environnement. Qu’en est-il vraiment ?

Comparaison des qualités nutritionnelles et des valeurs sanitaires

Une analyse comparative entre le bio et le conventionnel, sur la qualité nutritionnelle et sur la valeur sanitaire des deux gammes, montre que :
  • les aliments bio ne présentent en général pas d’avantages, ni pour la nutrition ni pour la santé ;
  • ils présentent une légère tendance à une prévalence plus forte de contamination microbienne, risque accru conduisant à des retraits de ventes relativement plus fréquents, en proportion, que les aliments conventionnels ou, dans de rares cas, provoquant des toxi-infections alimentaires.

De nouveaux risques dus aux difficultés de désherbage

Des nouveaux problèmes se sont révélés en raison de la difficulté du désherbage en bio, avec par exemple apparition de Datura ou d’ergot du seigle dans certaines céréales. La DGCCRF met d’ailleurs en garde contre certains produits bios, et en a fait enlever plusieurs du marché en 2019, en particulier pour présence de Datura.

Dans la même période, les rappels de produits alimentaires issus du conventionnel ont été rares et n’ont pas concerné des risques sanitaires, mais des questions d’information et d’étiquetage.

Le mythe des vertus anticancer du bio

Une étude d’octobre 2018, largement diffusée par la presse, affirmait que « manger bio protège contre le cancer ». Cependant, depuis, plusieurs études ont montré les faiblesses de ce travail, et ont conclu qu’il n’était pas établi que les aliments bio puissent prévenir le cancer.

Impacts respectifs sur l’environnement

La comparaison des impacts sur l’environnement est complexe : il faut considérer divers compartiments comme l’eau, l’air, les gaz à effet de serre, la fertilité du sol, la biodiversité, l’utilisation des sols.

Impacts sur l’eau

Cas du transfert des nitrates vers les nappes
Si l’on raisonne par unité de surface, différentes études montrent un avantage de l’agriculture biologique, avec un lessivage d’azote de l’ordre de 30 % inférieur à celui de l’agriculture conventionnelle. En revanche, si l’on raisonne en unité de produit, le lessivage d’azote en agriculture bio est identique ou supérieur à celui en agriculture conventionnelle, selon les études ; le surplus peut atteindre jusqu’à 50 % dans certains cas.

Présence de pesticides dans les eaux souterraines
On retrouve de nombreux résidus de pesticides dans les eaux souterraines métropolitaines, principalement des herbicides ; toutefois, il n’existe pas de véritable comparaison bio/conventionnel, d’autant qu’en général les pesticides utilisés en bio ne sont pas recherchés. Il est cependant intéressant de noter que de nombreux produits décelés ne sont plus utilisés, certains depuis quarante ans ; ceci indiquerait une meilleure gestion générale des produits phytosanitaires et une meilleure dégradabilité de ceux-ci.

vendredi 26 février 2021

Pour des agriculteurs bio, cultiver sans pesticides signifie utiliser des substances non chimiques qui tuent des insectes et des champignons

Selon l'Anses,

Le terme «pesticides» est souvent associé dans les esprits aux produits utilisés en agriculture pour lutter contre les mauvaises herbes ou protéger les cultures des insectes et des moisissures. Pourtant ce terme regroupe en réalité différents types de produits utilisés pour des usages très variés dans un cadre professionnel - entretien des routes, des aéroports et des voies de chemin de fer, des parcs et des jardins publics, des cimetières ; opérations de dératisation ou de désinsectisation - ou dans notre environnement quotidien - lutte contre les insectes à la maison, désherbage des allées, protection des plantes du jardin, lutte contre les parasites de nos animaux de compagnie comme les puces ou les tiques…. 

Pour le ministère de l'agriculture, Le terme «pesticides» couvre par définition deux catégories de produits : les biocides ou désinfectants et les produits phytopharmaceutiques (santé des plantes). Le terme «pesticides» est souvent entendu comme «produits phytopharmaceutiques» ou «phytos».

Pourtant, il y a des eurodéputés soit disant écolos qui utilisent en bio des substances non-chimiques pour tuer des insectes et des champignons, selon le tweet de Gil-Rivière Wekstein du blog agriculture et environnement. Vraiment étonnnant comme propos ...

vendredi 12 février 2021

Ciel, il y a des OGM dans le bio !

Bienvenue au club des consommateurs d'OGM ! 

dimanche 27 décembre 2020

Il paraît qu'il y a des produits bio rappelés pour cause de présence de pesticides, Ouh là là …

Et oui, c'est possible, des produits bio rappelés pour cause de présence de pesticide, il s'agit de l'oxyde d'éthylène présent dans des graines de sésames d'Inde contaminées.

Et ce qui encore plus incroyable, d'où le terme de sésamegate, c'est que l'alerte au fameux réseau d'alerte rapide ou RASFF de l'UE, qui n'a jamais aussi mal porté son nom, l'alerte a été donné le 9 septembre 2020 et on continue fin décembre 2020 à rappeler des produits alimentaires bio et conventionnels.

La présence de graines de sésame contaminées par de l'oxyde d'éthylène a été notifiée par la Belgique au RASFF de l'UE le 9 septembre 2020, où il avait été retrouvé plus de 186 mg/kg d'oxyde d'éthylène dans des graines de sésame d'Inde.

Et contrairement au scandale de la viande de cheval dans des lasagne au lieu de la viande bovine en 2013 ou horsegate, où il s'agissait d'une fraude, et contrairement au fipronil (un pesticide d'où fipronilgate) dans des œufs en 2017 au sein de l'UE, il n'y avait pas globalement de problème de sécurité des aliments.

« le risque de survenue d’effets sanitaires apparaît très faible », selon l'Anses, août 2017.

L'Agence a également estimé une limite à ne pas dépasser pour que l’exposition reste inférieure à la valeur toxicologique de référence aiguë (ARfD) si des produits à base d’œufs contaminés étaient consommés, celle-ci est de 0,23 mg de fipronil par kg d’aliments.

Le ministère l'agriculture en octobre 2017 rapportait, « Fipronil dans les œufs : un bilan très satisfaisant des contrôles officiels ». Dans la crise du fipronil, il s'agissait aussi d'un problème de fraude qui remontait à septembre 2016 …

Mais pour l'oxyde d'éthylène, produit interdit dans l'UE, il s'agit bel et bien d'un problème de sécurité des aliments et il n'y a pas eu d'évaluation des risques d'aucune instance sanitaire dans les Etats membre qu'au sein de l'UE … cherchez l'erreur … cette discrétion ou ce privilège est plus qu'étonnante …

Je n'ai trouvé que cette phrase extraite d'un document de l'AFSCA de Belgique à propos des avis de rappel des produits contenant du sésame,

L'évaluation des risque effectuée indique un risque chronique potentiel. Cela signifie que si un consommateur devait consommer ces graines non conformes chaque jour de sa vie et en grande quantité, il pourrait y avoir un risque pour sa santé.

En langage technocratique, cela pourrait vouloir dire qu'il n'y a pas de risque en cas d'ingestion ponctuelle, mais le plus important n'est pas là, on a violé la législation de l'UE, Ouh là là ...

Ces mesures de rappel «sont mises en place pour garantir que ces graines de sésame et produits fabriqués avec celles-ci respectent les normes en résidus de produits phytopharmaceutiques fixées dans la législation européenne et soient donc sûrs pour les consommateurs. »

Au niveau des rappels l'association de consommateurs, UFC Que Choisir du 30 novembre 2020 se plaint à propos des « Aliments au sésame contaminés. Des rappels non suivis d’effet ».

Alors que de très nombreux produits au sésame sont contaminés par un pesticide interdit, la liste de ces denrées impropres à la consommation est souvent invisible en magasin. Certains produits rappelés se trouvent même parfois encore en rayon !

Pesticide interdit dans des magasins bio, Ouh là là ...

Mais la palme revient, de très loin, à la chaîne Naturalia : dans le premier magasin visité, non seulement la liste des produits au rappel n’était pas affichée, mais des produits contaminés étaient encore en rayon. Il aura fallu attendre 24 heures et trois rappels de notre part pour qu’un employé accepte de les retirer.

Nous avons poursuivi nos recherches dans deux autres points de vente Naturalia, et constaté, à chaque fois, la même négligence : des produits contaminés étaient disponibles à l'achat dans chacun de ces magasins, tandis qu'aucune affiche ne signalait les produits au rappel. Une situation qui peut difficilement s'expliquer par un accident ponctuel, car les lots contaminés étaient spécifiques à chaque magasin. Un tel constat suggère plutôt un défaut de vigilance systémique. Un comble pour une enseigne spécialisée dans le bio et les produits naturels !

Apparemment, certains pensaient que les produits bio étaient des produits intouchables … erreur, grave erreur!

Selon le chercheur à l'Inra, Philippe Joudrier, qui a publié un article, « Alertes sur l’alimentation : méfiez-vous aussi du Bio ! », paru le 28 novembre 2019 dans European Scientist,

Oulah! (site d’alertes) a répertorié 1007 rappels de produits de toute nature en France rien que pour l’année 2018 dont 332 concernaient des produits alimentaires.

Dans le tableau Alertes Oulah! 2018 2019 , il a été compilé les seules alertes alimentaires signalées par ce site entre février 2018 et le 31octobre 2019 (523 en 21 mois et donc, en moyenne plus d’une alerte alimentaire par jour ouvré).

De ces alertes/rappels/retraits, on a pu peut mettre en avant plusieurs points dont, 36 problèmes de différentes natures sont recensés avec des produits issus de l’AB, soit 6,5%. Alors que les achats de produits issus de l’AB (Agriculture Biologique) représentent 5% en 2018.

Il y a donc d’ores et déjà une surreprésentation de problèmes liés à la consommation de produits issus de l’AB. Notons que si des alertes sont dues à des teneurs trop élevées en certains pesticides pour des produits «conventionnels», elles ne sont pas observées pour des produits issus de l’AB car ceux qui sont plus spécifiques à ce mode de culture  (plus de 300 «biopesticides» sont légalement autorisés y compris des dérogations pour des produits de synthèse interdits selon leur charte), ils ne sont même pas recherchés.


Ce n'est donc plus le cas avec le sésamegate puisqu'il y a dans cette crise des graines de sésame potentiellement ou réellement contaminées par un pesticide, l'oxyde d'éthylène, la surreprésentation des produits bio rappelés va encore continuer à augmenter, Ouh là là ...

Cela étant, avant le sésamegate, selon Alerte AlimentationUn Français sur deux ignore que l’agriculture biologique utilise des pesticides ...

Comme souvent dans ces crises, entre le déclenchement de l'alerte et l'information par nos autorités sanitaires, un décalage voire un retard s'opère, cela a été le cas avec l'horsegate et aussi le fipronilgate, c'est toujours le cas avec le sésamegate, songez que cette alerte a été déclenchée le 9 septembre 2020 au RASFF de l'UE, Ouh là là ...

Dans le sésamegate précisément, il y a bien eu cette fois-ci des rappels de produits alimentaires bio pour cause de présence de pesticides et pour répondre à la question, y a-t-il une surreprésentation des produits bio, il faut reprendre toutes les données de rappel qui sont très nombreuses … 2 684 références (produits et lots) rappelées en octobre, novembre et décembre, selon la DGCCRF au 24 décembre 2020 !

Il y aurait, pour les produit bio, selon mon estimation, en partant de la publication de mes articles mensuels sur les rappels de produits alimentaires en France et les données d'Oulah!, LE site de référence en matière de rappels de produits en France, 144 produits alimentaires bio en octobre, novembre et décembre 2020, du jamais vu, pratiquement 3 mois après l'alerte, et il y a de quoi faire tomber de son piédestal ces produits bio, Ouh là là ...

Au niveau consommateur, les autorités françaises mais aussi les distributeurs, les entreprise alimentaires ne savent pas comment gérer cet afflux sans précédent de rappel.

Pour compliquer un peu les choses, mais oui, la DGCCRF change en permanence le lien de son tableau excel récapitulatif des rappels pour cause de présence graines de sésame contaminées, il y a de quoi perdre un peu plus les consommateurs qui voudraient se risquer à entrer dedans, Ouh là là ...

Par comparaison, on lira la liste des produits rappelés par l'AFSCA de Belgique, comme l'on dit, y'a pas photo, classement par date, clarté et simplicité, Ouh là là ...

Mise à jour du 28 décembre 2020. Une évaluation des risque a été en fait réalisée par les Pays-Bas. Le blog vous en propose les éléments importants, ici.

Pour information, la contamination des graines de sésame par de l'oxyde d'éthylène existait depuis déjà un certain temps ...

lundi 14 décembre 2020

Les fruits et légumes bio seraient 44 % plus chers en moyenne pour aucun avantage santé par rapport à l'agriculture conventionnelle

«
Les fruits et légumes bio 44 % plus chers en moyenne : pourquoi un tel écart ?»

«Selon une étude de la CLCV que nous dévoilons en exclusivité, les fruits et légumes bio restent plus chers que ceux issus de l’agriculture classique, y compris dans les grandes surfaces.»

 Source Le Parisien du 14 décembre 2020.

Selon Gil Rivière-Wekstein d'agriculture & environnement,

Pour rappel, jamais une étude sérieuse n'a prouvé un apport nutritionnel ou sanitaire du bio par rapport au conventionnel. Les consommateurs amateurs de bio payent dont en moyenne 44% de plus... pour 0 avantage santé !

Pour La Dépêche.fr,

Le prix moyen au kilo est de 2,21€ pour les pommes golden classiques mais de 3,63€ en bio. Le prix des courgettes varie de 3,28€ à 4,16€. Pour la tomate ronde, le prix moyen est de 2,59€. En bio il passe à 4,44€ soit un écart de 71 % ! Cet écart est de 20 % seulement pour la banane.

Autre enseignement de cette étude, les prix sont moins élevés dans les magasins spécialisés bio que dans les supermarchés et les hypermarchés. Le prix moyen se monte à 3,48€ chez les premiers, 3,71€ chez les seconds.

La bio représente aujourd'hui 8 % des quantités achetées, indique France Agrimer. Un chiffre en progression de 6 % par rapport à 2018. si les prix restent élevés, l'écart entre agriculture conventionnelle et agriculture bio se réduit néanmoins. Il était de 70 % il y a quelques années. En deux ans, la surface agricole du bio a été multipliée par cinq, selon l'Agence bio.

Si cette étude est un état des lieux de la bio fin 2020, la CLCV détaille pourquoi les fruits et légumes bio sont plus chers. «C'est normal que le bio soit plus cher. Il y a un surcoût qui est évidemment lié au mode de production», explique au Parisien Lisa Faulet de la CLCV. Un écart de prix qui reste encore important pour le consommateur quand son budget est limité avec la crise économique.

Achetez sur les marchés auprès d'agriculteurs dits conventionnels et tout ira bien ... c'est le conseil du jour du blog ...

Complément du 23 décembre 2020. On lira cet article de seppi, Les produits « bio » 44 % plus chers, le Parisien et le Président Emmanuel Macron.

jeudi 28 mai 2020

Perception différente des producteurs laitiers conventionnels et bio sur l'utilisation et la résistance aux antibiotiques


« Des producteurs laitiers conventionnels et biologiques diffèrent sur l'utilisation des antibiotiques et la résistance, selon une étude », source CIDRAP News.
Le titre donné par CIDRAP News ne me semble pas correct, je préfère « Perception différente des producteurs laitiers conventionnels et bio sur l'utilisation et la résistance aux antibiotiques ».
Une étude explorant la perception de l'utilisation et de la résistance aux antibiotiques dans l'élevage laitier suggère que les agriculteurs conventionnels et biologiques ont des opinions différentes qui s'alignent sur leurs pratiques commerciales respectives, rapportent des chercheurs de l'Université Cornell dans PLOS One.

Pour l'étude, les chercheurs ont mené des entretiens semi-structurés avec des agriculteurs représentant 20 exploitations laitières de l'État de New York, 15 agriculteurs conventionnels et 5 éleveurs certifiés bio du ministère américain de l'agriculture, et ont utilisé une analyse thématique pour comparer et contraster la caractérisation des agriculteurs de leurs croyances, valeurs et préoccupations. Ils ont notamment constaté que, pour les agriculteurs conventionnels, les préoccupations concernant l'utilisation et la résistance aux antibiotiques étaient principalement liées à l'impact à court terme sur leur bétail si les antibiotiques perdaient leur efficacité, plutôt qu'à l'impact potentiel sur la santé humaine.

Les agriculteurs conventionnels pensaient également que leur utilisation des antibiotiques était judicieuse, même si elle ne correspondait pas toujours à la définition d'une utilisation judicieuse, et estimaient qu'une réglementation supplémentaire sur l'utilisation des antibiotiques pourrait menacer la santé de leur bétail.

En revanche, les producteurs laitiers biologiques ont exprimé plus de préoccupations concernant la résistance aux antibiotiques, l'ont souvent décrite comme un problème de santé publique et ont montré une compréhension plus détaillée de l'utilisation judicieuse des antibiotiques. Les deux groupes avaient des doutes similaires quant aux préoccupations communes concernant l'impact du marketing et des perceptions des consommateurs sur les produits laitiers, et ont souligné la gestion de la santé du troupeau comme un outil de prévention efficace qui pourrait limiter le besoin d'antibiotiques.

Les auteurs de l'étude affirment que les résultats fournissent des cibles pour d'autres recherches et interventions éducatives.

« Compte tenu de l'intérêt des agriculteurs pour la prévention des maladies, ils seraient probablement prêts à des interventions axées sur l'amélioration de l'efficacité et de la viabilité financière de leur exploitation grâce à de meilleures pratiques de santé du troupeau, y compris l'utilisation optimale des antibiotiques et/ou des meilleures pratiques », écrivent-ils. « De telles interventions seraient probablement mieux assurées par un vétérinaire étant donné la confiance des agriculteurs à leur égard. »

lundi 25 mai 2020

Eléments de réponse à la question, pourquoi je n'aime pas le mouvement 'Nous voulons des coquelicots'


Un article de seppi m’a mis sur la voie avec « Une petite étude de cas d’écologie et de zététique appliquées » de M. Yann Kindo.

« Le mystère des coquelicots de Privas », article publié par Yann Kindo blog : la faucille et le labo, publié le 23 mai 2020. Une petite étude de cas d’écologie et de zététique appliquées
Non, non, pas la plante, hein, je l’aime bien, la plante, c’est pas la question.
Je l’aime bien même si c’est un pavot qui contient des alcaloïdes - et moi, la drogue, je dis «non» -, et même si c’est une fleur envahissante qui prospère très bien dans un environnement de céréaliculture où l’on a plutôt envie de favoriser les céréales elles-mêmes, parce que a-t-on jamais réussi à faire des pâtes aux brocolis ou du fondant au chocolat avec de la farine de coquelicot, je vous le demande ?
En vrai, il sera beaucoup pardonné au coquelicot du fait de sa tendance à pousser en groupe pour créer les si jolis paysages qui ont inspiré Monet, mon autre peintre préféré (avec Jack Kirby).
 Et surtout, comment ne pas apprécier une fleur de couleur rouge vif, qui s’étale et grimpe sur le coteau comme une manif de drapeaux rouges qui s’élancerait à l’assaut du ciel (en me relisant, j’ai la larme à l’œil tellement c’est beau) ? 
Non, ce que je n’aime pas, c’est pas la fleur, c’est le mouvement qui l’a prise comme emblème.
Car le mouvement « Nous voulons des coquelicots », qui lutte (en théorie) contre « les pesticides », est de fait une émanation assez directe (via l’asso générations Futures) du lobby du bio, et il mène un combat en réalité uniquement tourné contre les pesticides de synthèse, tout en exonérant de son courroux vengeur les pesticides « naturels » utilisés en bio. Bref, c’est un mouvement de serviteurs volontaires d’un lobby, qui s’efforce de dépenser beaucoup d’énergie pour emmerder un réseau de production et de distribution de produits agricoles, au profit d’un autre réseau de production et de distribution de produits agricoles (celui qui le finance et l’organise).
Je vous laisse lire attentivement la suite de l'article… et, en attendant, je vous fais patienter avec la vidéo de l’article, tournée à Privas, c'est à méditer …


A suivre ...

jeudi 7 mai 2020

Acheter bio, est-ce bien raisonnable ? Les produits alimentaires bio sont en réalité 75% plus cher !


On se rappellera ce livre paru en 2012, Bio : fausses promesses et vrai marketing, de Gil Rivière-Wekstein d’Agriculture & Environnement, en voici une nouvelle preuve par l'économie ...

Linéaires a analysé les prix moyens en bio et en conventionnel de plus de 200 familles de produits alimentaires recensées par Nielsen. L’écart de prix est loin de se limiter à 30% comme on l’évoque souvent mais s'élève à 75 % en moyenne. Découvrez aussi les chiffres sur les 20 catégories les plus performantes sur le segment AB.
On parle couramment d’un écart de prix de l’ordre de 30% entre le conventionnel et le bio. Un chiffre principalement mis en avant par les acteurs de la filière biologique, qui est parfois loin de correspondre à la réalité des étiquettes en magasins et qui masque, a minima, d’importantes inégalités entre familles de produits. En collaboration avec Nielsen, Linéaires s’est donc penché sur les prix de toutes les catégories alimentaires avec un objectif : révéler le vrai surcoût du bio.
Sur les 400 catégories de produits alimentaires analysées par le panéliste, Linéaires n’a retenu que celles dont le chiffre d’affaires bio dépassait le million d’euros sur douze mois arrêtés au 22 mars 2020. Soit 218 familles de produits. On y trouve des poids lourds comme le rayon diététique, le lait longue conservation écrémé, les desserts végétaux ou encore l’huile d’olive, lesquels représentent à eux quatre 20 % des ventes totales de bio en hypers et supers. Y figurent aussi des catégories plus anecdotiques telles que les viennoiseries et briochettes, l’huile de sésame ou encore les rillettes qui dépassent tout juste le seuil du million d’euros de vente.
Bilan, toutes catégories de produits confondues, le prix moyen affiché en bio est 75 % supérieur à celui en conventionnel. Un chiffre très proche de celui révélé dans l’enquête déjà publiée en 2017 par la rédaction de Linéaires (N° 331 janvier 2017). A l’époque, 1000 relevés de prix en magasins, sur des produits strictement comparables, avaient permis de prouver que le surcoût du bio s’élevait en réalité à 64 %.

mardi 26 novembre 2019

Éclosion en Suède d'une souche inhabituelle de Salmonella Typhimurium probablement associée à de petites tomates bio en 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Voici un article paru dans Eurosurveillance qui traite d’une éclosion liée à une souche inhabituelle de Salmonella Typhimurium monophasique, H2S négative, probablement associée à de petites tomates, Suède, août à octobre 2019.

Le blog vous avait narré cette éclosion en Suède ici et ici en septembre et octobre 2019.

Contexte
La salmonellose est l'un des agents pathogènes d'origine alimentaire les plus répandus dans l'Union européenne (UE), avec 90 000 cas déclarés chaque année.

En Suède, les diagnostics cliniques et de laboratoire d'infection à Salmonella doivent être déclarés légalement. Environ 2 000 cas sont signalés chaque année, la majorité étant infectée à l'étranger. La Suède a mis en place des programmes de contrôle de Salmonella pour les aliments pour animaux, les animaux et les produits alimentaires d'origine animale, la viande et les œufs suédois sont généralement exempts de Salmonella.

Salmonella Typhimurium monophasique figure parmi les sérotypes les plus courants en Europe, y compris en Suède, et la séquence type (ST) 34 étant le type de séquence le plus courant. Il est connu depuis toujours d'être communément transmis par les produits à base de viande de porc. Bien que la durée d'incubation puisse être de 6 à 72 heures pour Salmonella, il a été démontré que l'intervalle médian d'incubation pour 95% des épidémies à Salmonella Typhimurium est compris entre 12 et 192 heures.

Discussion
Il s'agit du premier foyer d'infection à Salmonella signalé en Suède, avec de petites tomates comme source probable de l'infection, et seulement du deuxième en Europe, alors que les tomates sont une source bien connue d'épidémies à Salmonella aux États-Unis.

Les résultats de cette investigation mettent en évidence l'importance de considérer les légumes comme un vecteur possible d'agents pathogènes que l'on croyait traditionnellement associés à des produits d'origine animale. Bien qu’il n’ait pas été possible d’échantillonner les lots de tomates impliqués pour l’analyse de Salmonella, le lien épidémiologique avec les petites tomates était fort.

Les échantillons des cas potentiels sont toujours en cours d'analyse par le séquençage du génome complet (WGS). Deux autres cas ont été confirmés le 13 novembre 2019 et une investigation concernant leurs expositions est en cours.

La principale analyse a montré que les petites tomates étaient la source probable. Notre analyse de sous-ensembles a suggéré que les petites tomates bio pourraient être la principale source, mais que les tomates bio n’expliquaient que 60% des cas. Cet écart pourrait s'expliquer par un biais dans le rappel ou par la contamination de petites tomates non bio chez le producteur. La couverture médiatique locale après le début de l’étude cas-témoins aurait également pu biaiser les réponses tardives des témoins, réduisant ainsi l’estimation de l’odds Ratio.

Le poulet grillé n'était pas considéré comme un véritable facteur de risque d'apparition dans notre éclosion, car l'exposition parmi les cas était faible. De plus, le poulet est grillé directement au supermarché et il est peu probable que les supermarchés du pays cuisent mal et entreposent mal leur poulet grillé au cours de la même période.

Jusqu'à présent, ST3478 a rarement été observé en Europe, mais nous avons observé une épidémie comptant plus de 80 cas. Nous ne pouvons que spéculer sur les raisons pour lesquelles la Suède était le seul pays touché par cette épidémie. Une possibilité pourrait être que seulement quelques lots aient été contaminés et que tous aient été envoyés en Suède. Une autre possibilité est que, parce que la souche n'avait pas la pigmentation noire sur un milieu en gélose de croissance traditionnel, elle aurait pu ne pas être vue dans d'autres pays. Les pays doivent être conscients que cette ST, associée à sa caractéristique phénotypique inhabituelle (négatif pour H2S), peut passer inaperçue sur un milieu en gélose de croissance classique en raison de l'absence de pigmentation noire. Cela souligne l'importance d'une collaboration étroite entre les laboratoires cliniques, les laboratoires de microbiologie alimentaire et les bureaux de lutte contre les maladies transmissibles pour identifier et investiguer sur les épidémies.

Référence
Colombe SoledadJernberg CeciliaLöf EmmaAngervall Anna LindqvistMellström-Dahlgren HenrikDotevall LeifBengnér MalinHall IngelaSundqvist LenaKühlmann-Berenzon SharonGalanis IliasLindblad MatsHansen AnetteRehn Moa. Outbreak of unusual H2S-negative monophasic Salmonella Typhimurium strain likely associated with small tomatoes, Sweden, August to October 2019. Euro Surveill. 2019;24(47):pii=1900643.