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vendredi 7 octobre 2022

Fixation bactérienne et formation de biofilm sur des joints d’étanchéité et des surfaces en acier inoxydable contenant des antimicrobiens

Une étude publiée dans Foods traite de la «Bacterial Attachment and Biofilm Formation on Antimicrobial Sealants and Stainless Steel Surfaces» (Fixation bactérienne et formation de biofilm sur des joints d’étanchéité et des surfaces en acier inoxydable contenant des antimicrobiens». L’article est disponible en intégralité.

En effet, cette étude fournit des informations précieuses aux fabricants d'équipements et aux transformateurs alimentaires concernant l'efficacité de différentes surfaces dans la réduction de la formation du biofilm.

Petite explication de texte, le terme ‘Attachment’ n’est pas traduit en Français par Attachement, car un conférencier bien connu du sujet avait expliqué, il y a très longtemps, que le terme était par trop sentimental voire affectif.

Résumé
Les biofilms sont très résistants aux forces extérieures, en particulier aux produits chimiques. Par conséquent, des stratégies de maîtrise alternatives, comme des produits antimicrobiennes, sont un passage obligatoire. Les surfaces antimicrobiennes peuvent inhiber et réduire l'adhérence microbienne aux surfaces, empêchant la formation de biofilm. Ainsi, cette étude visait à étudier la fixation bactérienne et la formation de biofilm sur différents joints d’étanchéité et surfaces en acier inoxydable avec ou sans antimicrobiens sur deux souches bactériennes à Gram-positif formant un biofilm. Les surfaces antimicrobiennes étaient soit incorporées, soit recouvertes d'agents antimicrobiens, fongiques et/ou bactéricides. La fixation (après 3 h) et la formation de biofilm à un stade précoce (après 48 h) de Staphylococcus capitis et de Microbacterium lacticum sur différentes surfaces ont été évaluées à l'aide de la méthode de dénombrement sur boîtes. En général, l'adhérence bactérienne sur les joints d’étanchéité était inférieure à l'adhérence sur l’acier inoxydable, pour les surfaces avec et sans antimicrobiens. Les revêtements antimicrobiens sur des surfaces en acier inoxydable ont joué un rôle dans la réduction de la formation du biofilm à un stade précoce pour S. capitis, cependant, aucun effet n'a été observé pour M. lacticum. L'adhérence de S. capitis et la formation de biofilm ont été réduites respectivement de 8% et 25%, sur l’acier inoxydable recouvert d'une substance antimicrobienne (SS_4_M), par rapport à la même surface sans le revêtement antimicrobien (SS_4_témoin).

L'incorporation d'agents antifongiques et bactéricides (S_5_FB) a considérablement réduit (p ≤ 0,05) la formation de biofilm à un stade précoce de M. lacticum par rapport aux autres joints d’étanchéité incorporant uniquement des agents antifongiques (S_2_F) ou aucun composé actif (S_témoin).

De plus, l'épaisseur de la couche de revêtement était faiblement corrélée à l'effet antimicrobien. Par conséquent, les fabricants d'équipements et les producteurs alimentaires doivent sélectionner avec soin les surfaces antimicrobiennes car leurs effets sur l'adhésion bactérienne et la formation de biofilm à un stade précoce dépendent de l'agent actif et des espèces bactériennes.

Conclusion
Dans la présente étude, le conditionnement de la surface par l’incorporation d'agents antimicrobiens a été plus efficace pour réduire l'adhésion bactérienne par rapport aux revêtements antimicrobiens actifs.

En revanche, les revêtements antimicrobiens actifs ont joué un rôle dans la réduction de la formation de biofilm à un stade précoce. Sur la base des résultats actuels, les surfaces antimicrobiennes ne peuvent pas remplacer les stratégies de nettoyage et de désinfection, mais peut être utilisé comme outil supplémentaire pour réduire l'adhésion bactérienne et la formation de biofilms. Par conséquent, les producteurs de denrées alimentaires et les fabricants d'équipements devraient sélectionner soigneusement les surfaces antimicrobiennes pour leur utilisation prévue.

Cependant, cette étude se limite également aux effets des agents antimicrobiens sur deux formeurs de biofilm à Gram-positif. Par conséquent, des études futures devraient envisager des biofilms mixtes constitués de bactéries à Gram-positif et à Gram-négatif ainsi que des champignons, en particulier pour les agents antifongiques, afin de valider les résultats actuels. De plus, une analyse approfondie des effets antibactériens sur la fixation bactérienne et la croissance du biofilm, comprenant une évaluation microscopique et une caractérisation détaillée des propriétés de surface (par exemple, hydrophobicité) devrait être considérée.

mercredi 3 août 2022

Il était une fois une gastro à moins que cela ne soit une intoxication alimentaire

Intoxication alimentaire ou gastro-entérite aiguë

Les intoxications alimentaires existent, je les ai rencontrées ... Ainsi, Nice Marin du 2 août 2022 sonne le rappel !

Victime d'une intoxication alimentaire, vous avez tenté d'obtenir réparation? Votre témoignage nous intéresse ...

Dans le cadre de notre dossier Solutions du mois sur les intoxications alimentaires, nous recherchons des témoignages de personnes victimes d'une intoxication et ayant cherché à obtenir réparation.

Si vous souhaitez particper à ce dossier ‘Solutions du mois’, voi un article de l’InstitutPasteur de Lille sur le sujet et intitulé, «Reconnaître les symptômes d’une intoxication alimentaire». Extraits.

Maux de ventre, diarrhées, vomissements… Voici autant de symptômes qui indiquent une potentielle intoxication alimentaire. Alors, comment reconnaître et soigner cette désagréable infection ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’intoxication alimentaire.

Comment savoir si on a une intoxication alimentaire ?
Vous vous sentez mal, nauséeux, avez l’impression de ne pas avoir digéré votre repas et vous demandez s’il s’agit d’une intoxication alimentaire ? Voici des pistes pour savoir détecter cette infection digestive.
Gastro-entérite ou intoxication alimentaire ?
L’intoxication alimentaire et la gastro-entérite sont souvent confondues en raison de leurs symptômes similaires. Alors, comment différencier une intoxication alimentaire d’une gastro ? Tout est question de temporalité. Il faut se demander quand sont apparus les premiers symptômes, et depuis combien de temps ceux-ci se manifestent.

En général, l’intoxication alimentaire dure de quelques heures à trois jours. Elle fait suite à la consommation d’aliments contaminés. Si plusieurs personnes présentent les mêmes symptômes (diarrhée, vomissements, nausée, …) quelques heures après avoir mangé le même repas, la piste de l’intoxication alimentaire est à privilégier.

Les symptômes de la gastro-entérite durent plus longtemps, et sont légèrement plus persistants. La gastro-entérite est généralement liée à une infection virale et n’est pas la conséquence de la consommation d’un aliment. Si les symptômes persistent plus d’une journée après l’ingestion de l’aliment suspecté, il y a de fortes chances pour qu’il s’agisse d’une gastro-entérite virale. La fièvre est par ailleurs plus présente dans les cas de gastro-entérite que dans les cas d’intoxication alimentaire.

Les origines de l’intoxication alimentaire
Une intoxication alimentaire fait suite à la consommation d’un ou plusieurs aliments contaminés par une bactérie telle que E. coli, la salmonelle ou Listeria. Les aliments peuvent avoir été en contact avec la bactérie avant, pendant ou après la préparation d’un plat, à cause d’un problème de cuisson, de conservation ou de nettoyage des aliments. Généralement, il s’agit d’aliments frais tels que les crustacés, le poisson, la viande, les œufs ou les produits laitiers. La consommation d’une eau non potable peut aussi expliquer une intoxication alimentaire.

Commentaire
Je ne suis pas médecin mais je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce qui est rapporté sur la différence en gastro et intoxication alimentaire, en particulier sur la temporalité.

En résumé, dans une une gastro, «les symptômes durent plus longtemps, et sont légèrement plus persistant, alors qu’une intoxication alimentaire «dure de quelques heures à trois jours». Pas évident …

Par ailleurs, Santé publique France indique que les norovirus «peuvent être transmis par voie alimentaire lors de l’ingestion d’eau ou d’aliments, consommés crus ou peu cuits. Ces aliments sont contaminés soit directement au cours de la production, par contact avec des eaux souillées par des déjections (huitres, fruits rouges, etc.), soit contaminés secondairement lors de la manipulation par une personne porteuse du virus. Ce mode de transmission alimentaire ou hydrique peut générer des épidémies avec un nombre de cas important.»

Par ailleurs sur la temporalité, selon Santé publque France, «Les gastro-entérites aiguës virales sont généralement de courte durée, de l’ordre de quelques jours.»
Le débat reste ouvert …

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 21 juillet 2022

Nourrir les chiens avec de la viande crue est associée à une présence accrue de bactéries résistantes aux antibiotiques

«Nourrir les chiens avec de la viande crue est associée à une présence accrue de bactéries résistantes aux antibiotiques», source Université de Bristol.

De nouvelles études ont révélé une association entre l'alimentation en viande crue des chiens de compagnie et la présence de bactéries résistantes aux antibiotiques d'importance critique.

Deux études menées par une équipe de l'Université de Bristol ont révélé que les chiens nourris avec de la viande crue étaient plus susceptibles d'excréter des bactéries Escherichia coli (E. coli) résistantes aux antibiotiques dans leurs selles. Des recherches antérieures ont montré qu'il existe un potentiel de partage de bactéries entre les chiens et leurs propriétaires humains par le biais d'interactions quotidiennes, ce qui a conduit les chercheurs à suggérer que l'aliment cru n'est pas le choix alimentaire le plus sûr et que, s'il est choisi, les propriétaires devraient prendre des précautions supplémentaires. lors de la manipulation de viande crue et faites particulièrement attention lors du nettoyage de leur chien.

L'étude publiée dans le Journal of Antimicrobial Chemotherapy a enquêté sur des chiens adultes et a trouvé des liens entre les chiens mangeant de la viande crue et excrétant des E. coli résistants. L’étude soutient une étude récente de l'équipe, publiée dans la revue One Health, qui a examiné des chiots de 16 semaines. Les deux études, qui ont utilisé des données provenant de différents chiens, démontrent que les chiens peuvent excréter des bactéries résistantes, quel que soit leur âge ou la durée de leur alimentation avec de la viande crue.

L'environnement dans lequel vit un chien a également joué un rôle dans le potentiel d'excrétion de bactéries résistantes. L'alimentation crue était un facteur de risque important pour les chiens vivant à la campagne, tandis que chez les chiens vivant en ville, les facteurs de risque étaient beaucoup plus compliqués, reflétant probablement la variété des modes de vie et des expositions chez les chiens de ville.

Les deux études ont recruté un total de 823 chiens et leurs propriétaires (223 chiots pour la première étude et 600 chiens adultes dans la seconde étude). Les propriétaires ont rempli des questionnaires sur leurs chiens, leur régime alimentaire et leur environnement, et ont fourni des échantillons de matières fécales de leurs chiens.

Les échantillons ont ensuite été analysés pour détecter la présence de E. coli résistants aux antibiotiques et des analyses des facteurs de risque ont été menées pour explorer les associations entre les facteurs liés au mode de vie, les environnements signalés dans l'enquête auprès des propriétaires et la détection de E. coli résistants.

Matthew Avison, professeur de bactériologie moléculaire à la School of Cellular and Molecular Medicine, qui a dirigé les aspects microbiologiques de ces études, a déclaré : «Les bactéries résistantes aux antibiotiques sont partout, mais certains antibiotiques sont considérés comme extrêmement importants pour une utilisation chez l'homme. Nous avons montré que les chiens nourris avec de la viande crue sont plus susceptibles d'être porteurs de bactéries résistantes à ces médicaments importants, ce qui ne signifie pas que l'animal ou son propriétaire tombera malade.»

«E. coli est une bactérie répandue qui se trouve dans les intestins de tous les humains et animaux, mais c'est une cause fréquente de nombreuses maladies, y compris l'infection des voies urinaires, et peut provoquer des maladies graves, y compris la septicémie, si elle se propage à d'autres parties du corps.»

«Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour réduire la circulation de E. coli et d'autres bactéries d'importance critique résistantes aux antibiotiques. Nos études s'ajoutent aux preuves de plus en plus nombreuses que le fait de ne pas donner de viande crue aux chiens peut contribuer à cet objectif.»

«Nous savons que les humains et les animaux partagent des bactéries les uns avec les autres, donc ce que nous trouvons dans votre animal de compagnie peut également être en vous. Les propriétaires d'animaux doivent être encouragés à pratiquer une bonne hygiène et ne pas donner d'aliments crus à votre chien peut en faire partie», a ajouté Kristen Reyher, professeur d'épidémiologie vétérinaire et de santé des populations à la Bristol Veterinary School et co-auteur des deux articles. «Nous pouvons tous faire notre part pour réduire la résistance aux antibiotiques et ses terribles effets sur la santé humaine et animale.»

NB : Merci à Joe Whitworth de m’voir signalé l’information.

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dimanche 10 juillet 2022

Connaissez-vous les rétrons ?

Un peu de microbiologie, si vous le voulez bien, et accrochez-vous ...

Les rétrons résolus par Méchas Zambrano dans le blog de l’ASM Small Things Considered.

Tout comme résoudre un jeu de mots science,curiosité croisés ou un sudoku, il est également très gratifiant de découvrir des observations scientifiques apparemment obscures. Il existe de nombreux exemples en microbiologie d'observations qui, bien qu'elles suggèrent une certaine pertinence biologique, défient constamment la compréhension. L'exemple bien connu le plus récent est peut-être celui des CRISPR (clus­tered regul­arly inter­spaced short palin­dromic rep­eats) trouvées dans les génomes microbiens. Des années après leur identification dans les bactéries et les archées, les systèmes CRISPR-Cas se sont avérés fonctionner dans la défense contre les phages et, plus remarquable, ont été développés comme outils d'édition de gènes.

Les rétrons, éléments présents dans de nombreuses bactéries, ont été identifiés dans les années 1980. Ils sont composés d'un ARN non codant (ARNnc) et d'une transcriptase inverse (RT) qui génèrent ensemble une molécule hybride ARN-ADN liée par covalence, également connue sous le nom d'ADN simple brin multicopie (ADNms). Malgré leur omniprésence et de nombreuses études sur leurs rôles possibles, leur fonction biologique était jusqu'à présent restée insaisissable, comme indiqué précédemment dans STC.

Mechas (María Mercedes) Zambrano est microbiologiste et directrice scientifique de Corpogen Institute à Bogotá, Colombie. 

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lundi 20 juin 2022

Des champignons et des bactéries font équipe pour une meilleure santé des carottes

«Des champignons et des bactéries font équipe pour une meilleure santé des carottes», source ARS USDA.

Des chercheurs de l'ARS identifient des microbes du sol qui combattent les maladies et favorisent la croissance des carottes.

Le mystérieux monde souterrain des carottes pourrait contenir des réponses sur les puissantes défenses naturelles contre les maladies destructrices des plantes, selon le Dr Philipp Simon, généticien des plantes et directeur de recherche à l’ARS Vegetable Crops Research Unit à Madison, Wisconsin.

En collaboration avec le Dr Lori Hoagland de l'Université Purdue, Simon et son équipe ont identifié 13 genres spécifiques de champignons et de bactéries qui vivent à l'intérieur des plantes, collectivement appelés endophytes, qui peuvent s'accrocher aux carottes et combattre les maladies ou même favoriser la croissance des carottes.

Les résultats sont significatifs, car les carottes sont le sixième légume frais le plus consommé aux États-Unis et représentent la plus grande part de marché de toutes les cultures du secteur bio.

Les découvertes de Simon et Hoagland représentent une étape importante dans le maintien de cette culture en bonne santé.

«Lorsqu'elles étaient correctement ‘associées’ à ces microbes endophytes, les carottes étaient capables de mieux tolérer le stress induit par la brûlure foliaire Alternaria, une maladie causée par le champignon Alternaria dauci», a expliqué Simon. «La brûlure alternarienne des feuilles est un pathogène destructeur et coûteux de la carotte qui peut se propager rapidement s'il n'est pas contrôlé, de sorte que toute protection contre celle-ci peut avoir d'énormes implications pour les producteurs. Traditionnellement, des fongicides chimiques, des herbicides et des pesticides étaient utilisés pour lutter contre A. dauci, mais avec des endophytes, nous utilisons des alliés naturels.»

L'équipe a découvert que certaines familles bactériennes (Rhizobium, Bacililus, Stenotrophomonas et Pseudomonas) étaient capables de se déplacer vers les racines des plantes, d'entrer et de contourner le système immunitaire des plantes et de se fixer avec succès aux carottes. Ils ont également identifié deux facteurs cruciaux qui contribuent à favoriser les partenariats entre les carottes et les endophytes : les gènes de la carotte et les pratiques de construction du sol.

Après avoir examiné plus de 30 variétés commerciales et lignées de sélection différentes, ils ont observé que la constitution génétique de certaines variétés de carottes les rendait particulièrement réceptives à la liaison avec des endophytes. Ils ont également constaté que les tactiques de gestion des cultures axées sur la construction de meilleurs sols, en particulier en ajoutant des matières organiques, amélioraient la relation carotte-endophytes.

Hoagland a noté que plusieurs variables peuvent influencer la santé du sol et les microbes qui y vivent, notamment la capacité de rétention d'eau du sol, l'oxygène disponible et les niveaux de pH. Des pratiques telles que le travail du sol peuvent également influer indirectement sur l'activité microbienne, car le travail du sol épuise la matière organique du sol dont les microbes se nourrissent. Pour aider à reconstituer la matière organique et à créer une communauté microbienne bénéfique, Simon et Hoagland recommandent aux producteurs de réduire le travail du sol, d'ajouter du compost et d’utiliser des cultures de couverture.

«Bien que cette recherche soit encore en cours, nous constatons que l'utilisation de ces alliés microbiens pour lutter contre les maladies de la carotte comme la brûlure alternarienne des feuilles est tout à fait plausible», a dir Simon. «Des études sur d'autres cultures ont montré que les microbes associés aux plantes peuvent favoriser la croissance globale en aidant à augmenter la disponibilité des nutriments pour les plantes.»

Désormais, il semble que les carottes puissent également bénéficier de ce type d'alliance microbienne saine.

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mercredi 25 mai 2022

L'évolution expérimentale sur le long terme découple la taille et les coûts de production chez Escherichia coli

Escherichia coli. Crédit Rocky Mountain Laboratories, NIAID, NIH.

Accrochez-vous un peu, le monde microbien, et celui de Escherichia coli en particulier est fascinant avec cette série d’expériences sur son évolution ...

«Une expérience d'évolution avec des bactéries remet en question la sagesse conventionnelle sur la taille et le coût de production», source phys.org.

En 1988, un biologiste de la Michigan State University, Richard Lenski, a déposé 12 flacons de E. coli et son groupe a maintenu et suivi leur évolution depuis. Périodiquement, des sous-échantillons sont congelés, permettant aux scientifiques de comparer les bactéries à différents moments en les ramenant à la vie.

Au fil du temps, les E. coli en évolution ont grossi; après 60 000 générations, les cellules font environ deux fois la taille de leurs ancêtres. Mais cette augmentation de taille s'est-elle accompagnée de changements que nous attendons dans le métabolisme, la taille et les taux de croissance de la population ?

Des chercheurs du Monash University Center for Geometric Biology ont collaboré avec Richard Lenski pour le découvrir. Les résultats sont publiés dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Le métabolisme dicte la vitesse à laquelle les organismes transforment l'énergie en entretien et en production.

Alors que les espèces plus grandes ont des taux métaboliques plus élevés, elles sont en fait plus efficaces et ont donc des taux métaboliques plus faibles par rapport à leur taille. Ainsi, alors que les espèces plus petites ont des densités de population plus élevées et peuvent atteindre ces densités plus rapidement, la masse totale de la population est plus élevée chez les espèces plus grandes (pensez aux souris et aux éléphants).

Mais est-ce que ce qui précède est vrai au sein d'une espèce?

Souvent, la série de tailles au sein d'une espèce n'est pas particulièrement large, ce qui rend les inférences sur la taille difficiles à tester.

Les bien nommées «Lignes de Lenski» contournent ce problème. Le laboratoire de Richard a envoyé des échantillons congelés de l'original E. coli, les ancêtres, ainsi que des échantillons de 10 000 et 60 000 générations d'évolution.

Les chefs de projet de l'École des sciences biologiques de l'Université Monash, le professeur Dustin Marshall et le Dr Mike McDonald, ont entrepris de faire revivre les cellules et de mesurer la taille des cellules, le métabolisme, la taille de la population et la croissance de la population.

«Nous avons constaté qu'à mesure que les cellules grossissaient au cours de l'évolution, les taux métaboliques augmentaient mais étaient inférieurs par rapport à leur taille, comme le prévoyait la théorie», a déclaré le professeur Marshall.

«Également prévu par la théorie, les populations de cellules plus grandes avaient des densités de population plus faibles mais une biomasse plus élevée que leurs ancêtres plus petits», a-t-il déclaré.

«La grande surprise et à l'opposé de la théorie, c'est que les populations de cellules plus grandes, malgré leur métabolisme relativement plus faible, ont augmenté plus rapidement que les cellules plus petites.»

Le Dr McDonald a déclaré qu'il était souvent supposé que l'énergie nécessaire pour produire un nouvel individu était directement proportionnelle à sa masse, mais cette expérience a montré que ce n'est pas nécessairement le cas.

«Pourquoi alors, une cellule plus grande serait-elle moins chère à construire et à entretenir ?»

Les cellules de E. coli consomment beaucoup d'énergie pour maintenir les gradients ioniques à travers les membranes cellulaires. Comme les cellules plus grandes ont des surfaces plus petites par rapport à la masse, elles devraient également avoir des coûts de maintenance inférieurs à ceux des cellules plus petites. Les cellules évoluées ont également des génomes légèrement plus petits que les cellules ancestrales plus petites, de sorte que les coûts de réplication du génome sont inférieurs pour les cellules plus grandes.

De plus, les cellules évoluées ont affiné leurs composants génétiques dans cet environnement hautement prévisible, réduisant ainsi l'expression coûteuse de transcrits et de protéines inutiles.

«Remarquablement, il semble que l'évolution puisse dissocier les coûts de production de la taille; il n'y a aucun inconvénient à augmenter les taux de croissance des cellules évoluées plus grandes en termes de rendement», a déclaré le Dr McDonald.

Référence. Dustin J. Marshall et al, Long-term experimental evolution decouples size and production costs in Escherichia coli, PNAS (2022). DOI: 10.1073/pnas.2200713119

Importance
Les populations d'organismes plus grands devraient être plus efficaces dans leur utilisation des ressources, mais croître plus lentement, que les populations d'organismes plus petits. Les relations entre la taille, le métabolisme et la démographie forment le fondement de la théorie métabolique, mais la plupart des tests empiriques ont été corrélatifs et indirects. Des lignées expérimentales de Escherichia coli qui ont évolué pour produire des cellules plus grandes offrent une occasion unique de tester comment la taille, le métabolisme et la démographie covarient. Bien que les grandes cellules aient un métabolisme relativement plus lent, elles se développent plus rapidement que les petites cellules. Elles obtiennent cet avantage d’un taux de croissance en réduisant les coûts relatifs de production de leurs plus grandes cellules. Cette évolution peut dissocier les coûts de production de la taille remet en question une hypothèse fondamentale sur les liens entre la physiologie et l'écologie.

Résumé
La taille corporelle covarie avec la dynamique des populations dans les domaines de la vie. Le métabolisme peut imposer des contraintes fondamentales sur la coévolution de la taille et de la démographie, mais les tests expérimentaux des liens de causalité restent insaisissables. Nous tirons parti d'une expérience de 60 000 générations dans laquelle des populations de Escherichia coli ont développé des cellules plus grandes pour examiner la mise à l'échelle métabolique intraspécifique et les corrélations avec les paramètres démographiques. Au cours de leur évolution, les cellules ont à peu près doublé de taille par rapport à leurs ancêtres. Ces cellules plus grosses ont des taux métaboliques absolument plus élevés, mais par rapport à leur taille, ils sont plus faibles. La théorie métabolique a prédit avec succès les relations entre la taille, le métabolisme et la densité de population maximale, y compris le soutien de la loi d'équivalence énergétique de Damuth, de sorte que les populations de cellules plus grandes atteignaient des densités maximales inférieures mais des biomasses maximales plus élevées que les populations de cellules plus petites. La mise à l'échelle du métabolisme avec la taille des cellules prédit ainsi la mise à l'échelle de la taille avec une densité de population maximale. Contrairement à la théorie standard, cependant, les populations de cellules plus grandes ont augmenté plus rapidement que celles de cellules plus petites, contredisant l'hypothèse fondamentale et intuitive selon laquelle les coûts de construction de nouveaux individus devraient évoluer directement avec leur taille. La découverte que les coûts de production peuvent être découplés de la taille nécessite une réévaluation des facteurs évolutifs et des conséquences écologiques de la taille biologique plus généralement.

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jeudi 7 avril 2022

Des chiens et des chats partagent des bactéries résistantes et des gènes de résistance avec leurs propriétaires, selon une étude

«Des chiens et des chats partagent des bactéries résistantes et des gènes de résistance avec leurs propriétaires, selon une étude», source CIDRAP News

Une étude observationnelle qui sera présentée plus tard ce mois-ci à l’European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Diseases (ECCMID) suggère qu'un contact étroit avec des animaux de compagnie pourrait entraîner le partage de bactéries multirésistantes et de gènes de résistance.

D l'étude, des chercheurs de l'Université de Lisbonne au Portugal et du Royal Veterinary College ont prélevé des échantillons fécaux d'animaux de compagnie sains (ACs, en particulier des chiens et des chats) et de leurs propriétaires dans 41 foyers domestiques au Portugal et 42 foyers domestiques au Royaume-Uni à des intervalles mensuels. pendant 4 mois.

Ils ont examiné des échantillons fécaux pour les entérobactéries résistantes aux carbapénèmes ou Acinetobacter spp. et pour les gènes des bêta-lactamaseq à spectre étendu (BLSE) ou d'AMPc à médiation plasmidique (pAMPc).

Aucune entérobactérie ou Acinetobacter résistante aux carbapénèmes n'a été retrouvée, mais 15 des 103 ACs (14,6%) et 15 des 112 humains (13,2%) hébergeaient des entérobactéries productrices de BLSE/pAMPc (BLSE-E). Parmi ceux-ci, 7 ACs (6 au Portugal et un au Royaume-Uni) et 5 membres du ménage (4 au Portugal et 1 au Royaume-Uni) étaient porteurs d'au moins une souche multirésistante.

Dans quatre foyers domestiques portugais, les gènes de résistance BLSE/pAMPc retrouvés chez les animaux de compagnie correspondaient à ceux des échantillons de selles de leur propriétaire. Dans trois de ces ménages, les gènes de résistance appariés n'ont été récupérés qu'à un moment donné, mais dans un foyer domestique, le partage de souches a été noté à deux moments consécutifs, suggérant une colonisation persistante des bactéries partagées au sein du foyer.

De plus, dans deux des foyers domestiques, les microbes des animaux de compagnie correspondaient aux souches de Escherichia coli dans l'échantillon de selles de leur propriétaire, mais dans les deux autres, il n'y avait aucune preuve de partage de bactéries.

«Bien que le niveau de partage des foyers domestiques que nous avons étudiés soit faible, les porteurs sains peuvent répandre des bactéries dans leur environnement pendant des mois, et ils peuvent être une source d'infection pour d'autres personnes et animaux plus vulnérables tels que les personnes âgées et les femmes enceintes», a dit le co-auteur de l'étude, Juliana Menezes de l'Université de Lisbonne, a dans un communiqué de presse de l’ECCMID.

«Nos résultats renforcent la nécessité pour les personnes de pratiquer une bonne hygiène autour de leurs animaux de compagnie et de réduire l'utilisation d'antibiotiques inutiles chez les animaux de compagnie et les humains.»

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mercredi 23 février 2022

Des souches bactériennes modifiées par l'édition génomique pourraient fertiliser les cultures et réduire la pollution des cours d'eau

«Des souches bactériennes modifiées pourraient fertiliser les cultures et réduire la pollution des cours d'eau», source ASM News.

Des chercheurs de l'Université de l'État de Washington ont conçu des souches de la bactérie du sol omniprésente et fixatrice d'azote Azotobacter vinelandii pour produire de l'ammoniac et l'excréter à des concentrations élevées, en le transférant dans des plantes cultivées au lieu d'engrais chimiques conventionnels.

«Nous avons présenté des preuves concluantes que l'ammoniac libéré est transféré aux plants de riz», a dit Florence Mus de l'Institut de chimie biologique de l'Université de l'État de Washington. «Notre approche unique vise à fournir de nouvelles solutions au défi de remplacer les engrais industriels par des bactéries sur mesure.»

En d'autres termes, cette approche pourrait réduire une source majeure de pollution environnementale. L’étude est publiée dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology.

Les chercheurs ont utilisé des techniques d'édition génomique pour concevoir A. vinlandii afin de produire de l'ammoniac à un niveau constant, quelles que soient les conditions environnementales entourant la bactérie, et de l'excréter à des concentrations suffisamment élevées pour fertiliser efficacement les cultures.

L'utilisation de techniques d'édition génomique au lieu d'insérer des transgènes dans le génome de A. vinlandii a permis d'éviter les exigences réglementaires qui auraient rendu le processus de développement plus lent, plus difficile et plus coûteux.

La motivation scientifique de la recherche était un intérêt à mieux comprendre la fixation de l'azote, c'est-à-dire les processus chimiques par lesquels l'azote atmosphérique est assimilé en composés organiques dans le cadre du cycle de l'azote. «Notre travail aide à fournir une compréhension plus complète et fondamentale des facteurs qui sous-tendent l'expression des gènes dans un micro-organisme modèle fixateur d'azote et définit la biochimie qui entraîne l'excrétion d'ammoniac chez A. vinelandii», a dit Mus.

La motivation pratique de la recherche était de réduire les principaux problèmes de pollution de l'eau qui surviennent lorsque l'excès d'engrais azoté est emporté dans les cours d'eau. Cela provoque des proliférations d'algues qui appauvrissent l'oxygène et tuent les poissons et autres formes de vie aquatique, créant des «zones mortes» dans les lacs, les rivières et les étendues océaniques. La zone morte dans le nord du golfe du Mexique couvre près de 6 400 milles carrés.

À cette fin, les chercheurs conçoivent des bactéries pour produire de l'ammoniac à un rythme régulier. Mais ils s'attendent à pouvoir concevoir différents groupes de A. vinlandii pour produire de l'ammoniac à des taux différents pour répondre aux besoins des différentes espèces de plantes cultivées. Cela permettrait à tout l'ammoniac produit d'être utilisé par les plantes, plutôt que d'être emporté dans les cours d'eau.

«L'adoption généralisée réussie de ces biofertilisants pour l'agriculture réduirait la pollution, fournirait des moyens durables de gérer le cycle de l'azote dans le sol, réduirait les coûts de production et augmenterait les marges bénéficiaires des agriculteurs et améliorerait la production alimentaire durable en améliorant la fertilité des sols», a dit Mus.

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vendredi 18 février 2022

La raison structurelle surprenante pour laquelle votre éponge de cuisine est dégoûtante

Des chercheurs ont découvert que la structure d'une éponge imite celle du sol pour produire un environnement plus propice à la diversité microbienne que la plupart des équipements de laboratoire.

«La raison structurelle surprenante pour laquelle votre éponge de cuisine est dégoûtante», source communiqué de Duke University.

La structure environnementale affecte les interactions entre les espèces microbiennes, faisant de l'éponge de cuisine commune un meilleur incubateur pour la diversité bactérienne qu'une boîte de Petri de laboratoire.

Des chercheurs de l'Université Duke ont découvert un fait basique mais surprenant: votre éponge de cuisine est un meilleur incubateur pour diverses communautés bactériennes qu'une boîte de Petri de laboratoire. Mais ce ne sont pas seulement les restes piégés qui rendent la corne d'abondance de microbes si heureuse et productive, c'est la structure de l'éponge elle-même.

Dans une série d'expériences, des scientifiques montrent comment diverses espèces microbiennes peuvent affecter la dynamique des populations les unes des autres en fonction de facteurs de leur environnement structurel tels que la complexité et la taille. Certaines bactéries se développent dans une communauté diversifiée tandis que d'autres préfèrent une existence solitaire. Et un environnement physique qui permet aux deux espèces de vivre leur meilleure vie conduit aux niveaux de biodiversité les plus élevés.

Le sol fournit ce type d'environnement de logement mixte optimal, tout comme votre éponge de cuisine.

Les ingénieurs biomédicaux de Duke affirment que leurs résultats suggèrent que les environnements structurels devraient être pris en compte par les industries qui utilisent des bactéries pour accomplir des tâches telles que le nettoyage de la pollution ou la production de produits commerciaux.

Les résultats ont été publiés en ligne le 9 février dans la revue Nature Chemical Biology.

«Les bactéries sont comme les personnes qui vivent la pandémie, certaines ont du mal à s'isoler tandis que d'autres prospèrent», a dit Lingchong You, professeur de génie biomédical à Duke. «Nous avons démontré que dans une communauté complexe qui a des interactions positives et négatives entre les espèces, il existe une quantité intermédiaire d'intégration qui maximisera sa coexistence globale.»

Les communautés microbiennes se mélangent à des degrés divers dans la nature. Le sol offre de nombreux coins et recoins permettant à différentes populations de se développer sans trop d'interaction de la part de leurs voisins. La même chose peut être dite pour les gouttelettes d'eau individuelles sur le dessus des feuilles.

Mais lorsque les humains mélangent de nombreuses espèces bactériennes dans un bouillon (goop) sans structure pour produire des produits comme l'alcool, des biocarburants et des médicaments, c'est généralement dans une assiette ou même dans une grande cuve. Dans leurs expériences, You et son laboratoire montrent pourquoi ces efforts industriels peuvent être judicieux pour commencer à adopter une approche structurelle de leurs efforts de fabrication.

Les chercheurs ont utilisé un code barres pour environ 80 souches différentes de E. coli afin de pouvoir suivre la croissance de leur population. Ensuite, ils ont mélangé les bactéries dans diverses combinaisons sur des boîtes de culture de laboratoire avec une grande variété d'espaces de vie potentiels allant de six grands puits à 1 536 petits puits. Les grands puits se rapprochaient des environnements dans lesquels les espèces microbiennes peuvent se mélanger librement, tandis que les petits puits imitaient des espaces où les espèces pouvaient rester entre elles.

Quelle que soit la taille de l'habitat, les résultats étaient les mêmes. Les petits puits qui ont commencé avec une poignée d'espèces ont fini par évoluer vers une communauté avec seulement une ou deux souches survivantes. De même, les grands puits qui ont commencé avec une large gamme de biodiversité ont également mis fin à l'expérience avec seulement une ou deux espèces restantes.

«Les petites portions nuisent vraiment aux espèces qui dépendent des interactions avec d'autres espèces pour survivre, tandis que les grandes portions éliminent les membres qui souffrent de ces interactions (les solitaires)», a dit You. «Mais le portionnement intermédiaire a permis une diversité maximale de survivants de la communauté microbienne.»

Les résultats, dit You, créent un cadre pour les chercheurs travaillant avec diverses communautés bactériennes pour commencer à tester quels environnements structurels pourraient fonctionner le mieux pour leurs activités. Ils expliquent également pourquoi une éponge de cuisine est un habitat si utile pour les microbes. Il imite les différents degrés de séparation trouvés dans un sol sain, offrant différentes couches de séparation combinées à différentes tailles d'espaces communs.

Pour prouver ce point, les chercheurs ont également mené leur expérience avec une bande d'éponge domestique ordinaire. Les résultats ont montré qu'il s'agit d'un incubateur de diversité microbienne encore meilleur que n'importe lequel des équipements de laboratoire testés.

«Il s'avère qu'une éponge est un moyen très simple de mettre en œuvre un portionnement à plusieurs niveaux pour améliorer l'ensemble de la communauté microbienne», a déclaré You. «C'est peut-être pour ça que c'est une chose vraiment sale, la structure d'une éponge fait juste une maison parfaite pour les microbes.»

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mercredi 19 janvier 2022

Le mode d'alimentation des nouveau-nés pourrait influencer la composition des bactéries buccales

«Le mode d'alimentation des nouveau-nés pourrait influencer la composition des bactéries buccales», source ASM News du18 janvier 2022.

Faits saillants
- Le microbiote buccal se diversifie au fur et à mesure que les enfants grandissent.
- Comprendre ce développement pourrait éclairer les connaissances sur les maladies.
- Une nouvelle étude examine la transmission verticale des microbes des mères aux nourrissons.
- Les résultats montrent une plus faible abondance de variants de séquences d'amplicons partagés chez les nourrissons allaités que chez les nourrissons nourris au lait maternisé.

Après la naissance, la bouche humaine devient rapidement un foyer de variation microbienne. Les espèces de Streptococcus dominent largement la cavité buccale pendant les 6 premières semaines de vie, mais la population bactérienne se diversifie avec l'âge et l'expérience. Les chercheurs étudient ce développement précoce, en partie, pour comprendre les liens entre le microbiote buccal et les maladies associées.

La mère d'un nourrisson est probablement une source majeure, sinon la plus importante, du microbiote oral précoce. Cette semaine dans mBio, des chercheurs dentaires au Japon rapportent une nouvelle analyse de la façon dont les nouvelles mères partagent les microbes avec les nouveau-nés. Les chercheurs ont recueilli 892 prélèvements de langue de 448 paires de mères et de bébés (217 mâles, 231 femelles), prélevés lorsque les enfants avaient 4 mois, pour mesurer l'abondance bactérienne et, plus précisément, l'abondance de séquences d'ADN uniques, appelées variants de séquence d’amplicon (VSA), partagés entre la mère et l'enfant.

Les VSA partagés chez les nouveau-nés variaient de presque rien à presque 100%, a dit Yoshihisa Yamashita de l'Université de Kyushu, Japon, auteur principal de l'étude. «Le niveau d'acquisition de bactéries buccales maternelles variait considérablement d'un individu à l'autre», a-t-il dit. L'abondance relative moyenne des VSA que les nouveau-nés partageaient avec leur mère était cependant de 9,7 %, ce qui, selon les chercheurs, était significativement plus élevé que l'abondance de VSA que les nouveau-nés partageaient avec d'autres mères non apparentées. L'étude a été dirigée par Shinya Kageyama, également à l'Université de Kyushu.

Notamment, l'abondance et la composition partagées variaient considérablement selon la façon dont le nourrisson se nourrissait. Les nourrissons allaités exclusivement partageaient moins de VSA avec leur mère que les nourrissons nourris exclusivement avec du lait maternisé ou nourris avec une combinaison d'allaitement et de lait maternisé. Les nourrissons allaités avaient également une composition bactérienne sans rapport avec celle de la mère par rapport aux autres groupes. Les chercheurs n'ont trouvé aucune différence d'abondance liée à l'âge, au sexe, au mode d'accouchement, au statut tabagique familial ou à l'utilisation d'antibiotiques des nourrissons.

Les chercheurs ont proposé deux hypothèses pour expliquer la différence. «La première est que les facteurs protecteurs du lait maternel régulent la colonisation bactérienne orale dérivée de la mère», a dit Yamashita. La seconde est que les différents substrats apportés par le lait maternisé et le lait maternel influencent l'équilibre des bactéries dans la bouche.

Contrairement aux études précédentes qui ont rapporté des microbes partagés entre les mères et les nourrissons, le nouveau travail comprend une analyse complète des 9 régions hypervariables du gène de l'ARNr 16s. De plus, les auteurs ont noté que l'approche VSA permet l'identification de séquences d'ADN qui diffèrent d'aussi peu qu'un seul nucléotide.

À l'Université de Kyushu, les chercheurs se concentrent sur la connexion du microbiote oral au début de la vie au risque de maladie plus tard dans la vie. Des études antérieures ont lié certaines bactéries aux caries des dents et à la parodontite. Cependant, des recherches plus récentes ont également rapporté que les microbes généralement présents dans la bouche apparaissent dans l'intestin chez les personnes atteintes de maladies graves allant de la cirrhose du foie à la maladie inflammatoire de l'intestin en passant par le cancer colorectal.

Les nouvelles découvertes, a dit Yamashita, sont «vitales comme base pour de nouvelles études». Le groupe prévoit de suivre la même population d'étude, avec le prochain examen du microbiote buccal et des conditions cliniques fixées pour les bilans de santé des nourrissons à 3 ans.

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