vendredi 7 octobre 2022

Fixation bactérienne et formation de biofilm sur des joints d’étanchéité et des surfaces en acier inoxydable contenant des antimicrobiens

Une étude publiée dans Foods traite de la «Bacterial Attachment and Biofilm Formation on Antimicrobial Sealants and Stainless Steel Surfaces» (Fixation bactérienne et formation de biofilm sur des joints d’étanchéité et des surfaces en acier inoxydable contenant des antimicrobiens». L’article est disponible en intégralité.

En effet, cette étude fournit des informations précieuses aux fabricants d'équipements et aux transformateurs alimentaires concernant l'efficacité de différentes surfaces dans la réduction de la formation du biofilm.

Petite explication de texte, le terme ‘Attachment’ n’est pas traduit en Français par Attachement, car un conférencier bien connu du sujet avait expliqué, il y a très longtemps, que le terme était par trop sentimental voire affectif.

Résumé
Les biofilms sont très résistants aux forces extérieures, en particulier aux produits chimiques. Par conséquent, des stratégies de maîtrise alternatives, comme des produits antimicrobiennes, sont un passage obligatoire. Les surfaces antimicrobiennes peuvent inhiber et réduire l'adhérence microbienne aux surfaces, empêchant la formation de biofilm. Ainsi, cette étude visait à étudier la fixation bactérienne et la formation de biofilm sur différents joints d’étanchéité et surfaces en acier inoxydable avec ou sans antimicrobiens sur deux souches bactériennes à Gram-positif formant un biofilm. Les surfaces antimicrobiennes étaient soit incorporées, soit recouvertes d'agents antimicrobiens, fongiques et/ou bactéricides. La fixation (après 3 h) et la formation de biofilm à un stade précoce (après 48 h) de Staphylococcus capitis et de Microbacterium lacticum sur différentes surfaces ont été évaluées à l'aide de la méthode de dénombrement sur boîtes. En général, l'adhérence bactérienne sur les joints d’étanchéité était inférieure à l'adhérence sur l’acier inoxydable, pour les surfaces avec et sans antimicrobiens. Les revêtements antimicrobiens sur des surfaces en acier inoxydable ont joué un rôle dans la réduction de la formation du biofilm à un stade précoce pour S. capitis, cependant, aucun effet n'a été observé pour M. lacticum. L'adhérence de S. capitis et la formation de biofilm ont été réduites respectivement de 8% et 25%, sur l’acier inoxydable recouvert d'une substance antimicrobienne (SS_4_M), par rapport à la même surface sans le revêtement antimicrobien (SS_4_témoin).

L'incorporation d'agents antifongiques et bactéricides (S_5_FB) a considérablement réduit (p ≤ 0,05) la formation de biofilm à un stade précoce de M. lacticum par rapport aux autres joints d’étanchéité incorporant uniquement des agents antifongiques (S_2_F) ou aucun composé actif (S_témoin).

De plus, l'épaisseur de la couche de revêtement était faiblement corrélée à l'effet antimicrobien. Par conséquent, les fabricants d'équipements et les producteurs alimentaires doivent sélectionner avec soin les surfaces antimicrobiennes car leurs effets sur l'adhésion bactérienne et la formation de biofilm à un stade précoce dépendent de l'agent actif et des espèces bactériennes.

Conclusion
Dans la présente étude, le conditionnement de la surface par l’incorporation d'agents antimicrobiens a été plus efficace pour réduire l'adhésion bactérienne par rapport aux revêtements antimicrobiens actifs.

En revanche, les revêtements antimicrobiens actifs ont joué un rôle dans la réduction de la formation de biofilm à un stade précoce. Sur la base des résultats actuels, les surfaces antimicrobiennes ne peuvent pas remplacer les stratégies de nettoyage et de désinfection, mais peut être utilisé comme outil supplémentaire pour réduire l'adhésion bactérienne et la formation de biofilms. Par conséquent, les producteurs de denrées alimentaires et les fabricants d'équipements devraient sélectionner soigneusement les surfaces antimicrobiennes pour leur utilisation prévue.

Cependant, cette étude se limite également aux effets des agents antimicrobiens sur deux formeurs de biofilm à Gram-positif. Par conséquent, des études futures devraient envisager des biofilms mixtes constitués de bactéries à Gram-positif et à Gram-négatif ainsi que des champignons, en particulier pour les agents antifongiques, afin de valider les résultats actuels. De plus, une analyse approfondie des effets antibactériens sur la fixation bactérienne et la croissance du biofilm, comprenant une évaluation microscopique et une caractérisation détaillée des propriétés de surface (par exemple, hydrophobicité) devrait être considérée.

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