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lundi 20 novembre 2023

Solutions microbiennes pour réduire les émissions de méthane

«Un nouveau rapport présente des solutions microbiennes pour réduire les émissions de méthane», source ASM News.

L'Académie américaine de microbiologie, groupe de réflexion scientifique et honorifique d’experts de l'American Society for Microbiology (ASM), a publié un nouveau rapport intitulé Le rôle des microbes dans la médiation des émissions de méthane ou The Role of Microbes in Mediating Methane Emissions. Le rapport met en évidence des recommandations visant à approfondir la compréhension de la communauté scientifique des processus microbiens de production et de consommation de méthane afin d’atténuer les émissions de méthane et de lutter contre le changement climatique.

Les microbes peuvent influencer le changement climatique grâce à des cycles biogéochimiques qui consomment ou produisent des gaz à effet de serre. L’augmentation des niveaux de méthane est l’un des principaux moteurs de la hausse des températures mondiales. Le pouvoir réchauffant du méthane est environ 80 fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone sur une période de 20 ans. La réduction des émissions de méthane est un moyen efficace de ralentir la hausse des températures mondiales à court terme. Les microbes sont d’importants consommateurs et producteurs de méthane. Comprendre les diverses capacités métaboliques des microbes peut donc aider les scientifiques à mieux développer des solutions microbiennes permettant de résoudre le problème des émissions de méthane.

«En comprenant le rôle des microbes dans la médiation des émissions de méthane, nous ouvrons un large éventail de solutions prometteuses pour relever le défi climatique», a dit Vanessa Sperandio, présidente des gouverneurs de l'Académie. «Plus que jamais, la communauté scientifique doit travailler ensemble pour proposer de toute urgence ces solutions.»

Le rapport est le résultat des discussions et délibérations des experts participants au colloque des 31 mai et 1er juin 2023, organisé par l'ASM et l'American Geophysical Union, avec le soutien supplémentaire de la Soil Science Society of America. L’expertise des participants couvrait une variété de disciplines et de secteurs. Ils ont identifié des lacunes dans les connaissances qui doivent être explorées davantage et ont mis en évidence des stratégies potentielles pour lutter contre les émissions de méthane. Les recommandations du rapport visent à contribuer au développement de solutions qui exploitent les microbes pour réduire les émissions de méthane provenant de 4 sources principales : la fermentation entérique chez les ruminants (comme les vaches ou les moutons), les déchets animaux, les rizières et les décharges.

On lira :


Complément

jeudi 27 avril 2023

Réduction de Salmonella Enteritidis chez des poulets de chair à l'aide d'un cocktail de phages, selon une étude

Une étude parue dans Frontiers in Microbiology rapporte une réduction efficace de Salmonella Enteritidis chez des poulets de chair à l'aide du cocktail de phages UPWr_S134.

Résumé
Salmonella est un agent pathogène associé à la volaille qui est considéré comme l'un des agents bactériens zoonotiques les plus importants des aliments contaminés d'origine animale, dont les produits de volaille.

De nombreux efforts sont déployés pour l'éliminer de la chaîne alimentaire, et les phages sont l'un des outils les plus prometteurs pour maîtriser Salmonella dans la production de volaille.

Nous avons étudié l'utilité du cocktail de phages UPWr_S134 pour réduire Salmonella chez des poulets de chair. À cette fin, nous avons analysé la capacité de survie de phages dans l'environnement difficile rencontré dans le tractus gastro-intestinal du poulet, qui a un pH faible, des températures élevées et une activité digestive. Les phages du cocktail UPWr_S134 ont montré la capacité de rester actifs après stockage à des températures allant de 4 à 42°C, reflétant les températures des conditions de stockage, la manipulation des poulets de chair et le corps du poulet, et ont présenté une stabilité robuste au pH. Nous avons constaté que bien que le fluide gastrique simulé ait provoqué l'inactivation des phages, l'ajout d'aliments au suc gastrique a permis le maintien de l'activité du cocktail de phages UPWr_S134. En outre, nous avons analysé l'activité anti-Salmonella du cocktail de phages UPWr_S134 chez des animaux vivants tels que des souris et des poulets de chair.

Dans un modèle d'infection aiguë chez la souris, l'application de doses de 107 et 1014 UFP/ml de cocktail de phages UPWr_S134 a retardé les symptômes d'infection intrinsèque dans tous les schémas de traitement analysés. Chez les poulets infectés par Salmonella traités par voie orale avec le cocktail de phages UPWr_S134, le nombre d'agents pathogènes dans les organes internes par rapport aux oiseaux non traités était significativement plus faible. Par conséquent, nous avons conclu que le cocktail de phages UPWr_S134 pourrait être un outil efficace contre ce pathogène dans l'industrie avicole.

Conclusion
Cette étude a révélé que le cocktail de phages UPWr_S134 est un outil efficace contre Salmonella Enteritidis. Le cocktail de phages polyvalents UPWr_S134 peut maintenir son activité après stockage à des températures représentant les températures des conditions de stockage, de la manipulation des poulets de chair et du corps du poulet et présente une stabilité robuste au pH. Bien que l'activité du cocktail de phages UPWr_S134 dans le fluide gastrique simulé ait été complètement perdue, la présence d'aliments pour poulets a permis le maintien de la capacité à lutter contre Salmonella, confirmant la grande efficacité de ce cocktail. Une efficacité anti-Salmonella élevée a également été corroborée chez des souris et des poulets de chair infectés expérimentalement. Ainsi, ces observations placent le cocktail de phages UPWr_S134 parmi les agents de biocontrôle efficaces dans la lutte contre Salmonella Enteritidis chez les poulets de chair.

mardi 7 février 2023

Lidl entend réduire les produits carnés dans ses magasins

«Lidl
entend réduire les produits carnés dans ses magasins», source Meatingplace.

La chaîne européenne Lidl cherchera à réduire la quantité de produits carnés vendus dans ses magasins en faveur de sources alternatives de protéines, selon un article dans un média allemand, Lebensmittel Zeitung, consacré à l'industrie alimentaire et des boissons du pays.

Christoph Graf, acheteur en chef du supermarché discount allemand, a déclaré à la publication que Lidl avait l'intention de «réduire considérablement» la proportion de produits d'origine animale vendus dans leurs magasins.

L'acheteur a déclaré qu'il ne s'attendait pas à une augmentation immédiate des ventes, mais qu'il considérait cela comme un «élément de différenciation» positif tout en soutenant les objectifs climatiques de l'entreprise.

«Il est important pour chacun de nous de se nourrir d'une manière qui respecte les limites planétaires afin que la planète ait suffisamment de ressources pour dix milliards de personnes», aurait déclaré Graf. «Cela ne peut réussir que si la proportion de viande consommée diminue.»

Pour atteindre cet objectif, Graf a déclaré que, dès cette année, le pourcentage de protéines animales et végétales dans la gamme de produits Lidl sera publié dans le rapport de développement durable de la chaîne, et la proportion d'origine végétale sera «en augmentation continue» chaque année.

La conversation a eu lieu pendant la Semaine verte internationale de Berlin, un événement commercial appelé «Le Davos de l'agro-industrie».

La décision de Lidl suit de près le Forum économique mondial annuel de Davos, en Suisse, où de nombreux chefs d'entreprise ont célébré une évolution vers un régime alimentaire à base de plantes, qui comprend des analogues de viande.

La société exploite quelque 12 000 magasins dans 31 pays, dont les États-Unis, Hong Kong et une grande partie de l'Europe.

NB : La réponse polie du blog à Lidl est dans la photo.

Mise à jour du 17 mars 2023

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),  Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).  

lundi 25 juillet 2022

Des membres d'une coalition disent que McDonald's ‘revient’ sur son engagement en matière d'antibiotiques

«Des groupes disent que McDonald's ‘revient’ sur son engagement en matière d'antibiotiques», source CIDRAP News . Les membres de cette coalition sont : US PIRG, NRDC, FACT, Consumer Reports, the Antibiotic Resistance Action Center.

Une coalition de groupes d'intérêt public, de protection des animaux et environnementaux aux Etats-Unis critique McDonald's pour avoir renoncé à son engagement de réduire l'utilisation d'antibiotiques médicalement importants dans sa chaîne d'approvisionnement en viande bovine.

Dans une déclaration publiée le 21 juillet, la coalition Antibiotics Off the Menu a noté que la politique antibiotique mise à jour de l'entreprise pour le bœuf et le bœuf laitier s'éloigne de la fixation d'objectifs concrets pour la réduction des antibiotiques médicalement importants par les fournisseurs de 10 pays (Australie, Nouvelle-Zélande, France, Allemagne, Irlande, Pologne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis et Brésil) qui fournissent la majeure partie de sa viande bovine. En décembre 2018, McDonald's s'est engagé à établir des objectifs de réduction des antibiotiques pour les fournisseurs de bœuf de ces pays d'ici la fin de 2020, un engagement qu'il n'a pas encore tenu.

La société déclare désormais qu'après avoir mené des tests pilotes dans ces pays, elle collaborera avec des leaders de l'industrie, des universitaires, des fournisseurs et des experts pour établir des objectifs adaptés au marché pour une utilisation responsable d'antibiotiques médicalement importants.

«McDonald's a fait preuve de leadership en 2018 en s'engageant à réduire les antibiotiques dans son énorme chaîne d'approvisionnement en viande bovine» a déclaré le groupe. «De manière décevante, il est clair que l'entreprise revient sur son engagement. En passant d'objectifs de ‘réduction de l'utilisation’ à des objectifs d'’utilisation responsable’, McDonald's a cessé de diriger et a commencé à suivre, car sa dernière approche laisse amplement de place aux pratiques commerciales habituelles de continuer.»

McDonald's affirme que son objectif est d'affiner la sélection et l'administration des antibiotiques, de réduire l'utilisation d'antibiotiques non thérapeutiques et, lorsque cela est possible, de remplacer les antibiotiques par «des solutions à long terme pour prévenir de manière proactive les maladies et protéger la santé et le bien-être des animaux».

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

samedi 23 octobre 2021

Les promesses de réduction de Salmonella dans les volailles n’engagent que ceux qui les écoutent !

«L'USDA annonce de nouveaux efforts pour réduire Salmonella liées aux volailles», source CIDRAP News.

Le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l’USDA a annoncé qu'il mobilisait un effort plus important et plus complet pour réduire les maladies liées à Salmonella associées aux volailles. L'objectif est de réduire de 25% les maladies liées à Salmonella aux États-Unis.

«Beaucoup trop de consommateurs tombent malades chaque année à cause de la volaille contaminée par Salmonella», a déclaré le secrétaire à l'Agriculture, Tom Vilsack dans un communiqué de presse de l'USDA le 10 octobre 2021. «Nous devons constamment évoluer dans nos efforts pour prévenir les maladies d'origine alimentaire afin de garder une longueur d'avance sur les mauvais microbes. Aujourd'hui, nous prenons des mesures pour aider à prévenir la contamination par Salmonella tout au long de la chaîne d'approvisionnement des volaille et du système de production afin de protéger la santé publique.»

L'effort comprend un programme pilote qui établira de nouvelles façons d’analyser Salmonella dans les usines de volaille et encouragera les éleveurs et les producteurs à réduire les bactéries sur les oiseaux avant qu'ils n'entrent dans les usines de transformation. Le FSIS a déclaré qu'il collaborerait également avec le Comité consultatif national sur les critères microbiologiques dans les aliments (National Advisory Committee for Microbiological Criteria in Foods) afin de déterminer quelles souches et combien de bactéries entraîneront probablement une maladie.

Le FSIS estime que plus d'un million de consommateurs malades en raison de Salmonella se produit chaque année, et plus de 23% de ces maladies sont causées par la consommation de poulet et de dinde.

Mais qu’en est-il des efforts de réduction au sein de l’UE ?

  • Dans le rapport sur les zoonoses en 2018, publié en décembre 2019, l’EFSA nous apprenait que «Salmonella est la cause la plus fréquente des foyers épidémiques d'origine alimentaire dans l'UE».
  • Dans le rapport sur les zoonoses en 2019, publié en février 2021, l’EFSA nous indique que les «Cas de Campylobacter et Salmonella stables dans l'UE». La salmonellose était la deuxième zoonose la plus fréquemment signalée dans l'UE.
  • En février 2019, l’EFSA proposait «Cas de Salmonella chez l'homme : évaluation des objectifs de réduction actuels de l'UE».

Il est ainsi rapporté,

Les pays de l'UE sont actuellement tenus de réduire la proportion de troupeaux de poules pondeuses infectées par certains types de Salmonella à 2%. Les experts de l'EFSA estiment que si cet objectif était réduit à 1%, le nombre de cas de salmonellose transmis par des poules pondeuses aux humains diminuerait de 50%.

Un objectif d’1% est actuellement en vigueur pour les poules reproductrices – au début de la chaîne de production de volaille – pour cinq types de Salmonella pertinents pour la santé humaine. L'EFSA recommande de maintenir l’objectif en vigueur pour trois de ces types et de remplacer les deux autres par des types de Salmonella plus pertinents en matière de santé publique aujourd'hui.

Au niveau des toxi-infections alimentaires collectives en France, Salmonella est en 201 comme les années précédentes, l’agent pathogène le plus fréquemment confirmé.

Salmonella représente 36% des TIAC pour lesquelles un agent a été confirmé en 2019, 35 % en 2018, 30% en 2017 ...

On croise donc les doigts pour que cela baisse un jour de 2% …

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...