Affichage des articles dont le libellé est poulets de chair. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est poulets de chair. Afficher tous les articles

vendredi 20 octobre 2023

Angleterre : Un projet sur les phages bénéficie d'un financement accru

«Angleterre : Un projet sur les phages bénéficie d'un financement accru», source article publié dans Food safety News du 20 octobre 2023.

Les travaux menés en Angleterre pour développer des bactériophages destinés à lutter contre les maladies ont reçu un soutien financier.

La subvention de 800 000 £ (916 100 euros) du Biotechnology and Biological Sciences Research Council (BBSRC) contribuera à faire progresser la production de phages pour lutter contre les maladies dans le domaine vétérinaire et à les commercialiser.

Les bactériophages sont des virus qui infectent et tuent les bactéries. Ils sont naturellement présents dans l’environnement et pourraient constituer une alternative aux antibiotiques dans certaines situations.

La professeur Martha Clokie, directrice du Leicester Center of Phage Research, et la Dr Anisha Thanki, travailleront sur le projet de deux ans qui débutera au début de l'année prochaine avec le Dr Robert Atterbury, de l'École de médecine et de sciences vétérinaires de l'Université de Nottingham.

Plus tôt cette année, Thanki a développé un produit liquide de bactériophages pour prévenir la présence de Salmonella chez les poulets de chair. Ceci sera utilisé comme étude de cas pour faire progresser la manière dont les phages peuvent être produits en toute sécurité saniataire à plus grande échelle afin de respecter les directives britanniques.

«Nous savons que le développement de bactériophages contribuera à contrer la résistance croissante aux antimicrobiens existants. Si un produit comme celui-ci était finalement commercialisé, il pourrait permettre à l’industrie agricole d’économiser des milliards de livres chaque année tout en empêchant Salmonella d’entrer dans notre chaîne alimentaire», a-t-elle déclaré.

«Cependant, nous disposons actuellement d’un produit efficace, mais aucun moyen connu de le commercialiser à plus grande échelle. Notre travail est si nouveau qu’il n’existe pas encore de protocoles, ni de réglementations permettant que cela se produise. Nous sommes très heureux que ce financement nous permette de traduire ce travail pour déterminer comment utiliser efficacement les phages à une échelle beaucoup plus grande et dans le cadre des directives réglementaires britanniques. Une fois que nous aurons fait cela, nous visons un plan réussi pour amener d’autres produits à base de phages efficaces sur le marché commercial.

Réglementation et travail jusqu'à présent

En Europe, il n’existe aucune réglementation sur l’utilisation des phages dans l’industrie alimentaire. Il est donc difficile de savoir s’ils seraient classés comme décontaminants, additifs ou auxiliaires technologiques. Certains pays de l’UE autorisent leur utilisation limitée en vertu des règles nationales. Certains produits à base de phages sont approuvés pour prévenir les agents pathogènes présents dans les aliments aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Canada.

Il n’existe pas encore de processus d’autorisation standardisé pour l’utilisation des bactériophages au Royaume-Uni.

«Nous étudions les possibilités de réformer le processus d'approbation des produits réglementés tout en maintenant les normes de sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux. Dans le cadre de ce travail, nous envisageons de futures options de réforme qui conviendraient le mieux au marché britannique, notamment en réglementant les substances qui ne relèvent pas actuellement du cadre des produits réglementés, telles que les auxiliaires technologiques et les traitements de réduction des agents pathogènes. Nous nous efforcerons de maximiser les opportunités de réforme du droit européen retenu et de collaborer avec les parties prenantes lors de l’élaboration de notre approche», a dit un porte-parole de la Food Standards Agency (FSA).

Les chercheurs étudient les systèmes d’administration des phages à base d’aliments et d’eau.

Une étude a examiné si un cocktail de phages administré dans les aliments pouvait réduire la colonisation par Salmonella chez les poulets soumis à des épreuves expérimentales et déterminer la dose optimale.

Les résultats publiés dans la revue Emerging Microbes and Infections ont montré que l'administration de phages via l'alimentation réduisait efficacement Salmonella chez les poulets.

Atterbury a dit que le projet contribuerait à surmonter certains des principaux obstacles qui empêchent actuellement leur utilisation plus large dans des secteurs tels que l'agroalimentaire.

«La résistance aux antimicrobiens est l’un des principaux défis mondiaux de santé publique du 21e siècle. Les bactériophages sont très prometteurs dans le traitement des infections causées par des bactéries multirésistantes chez les animaux et chez l’homme.

mardi 11 juillet 2023

La Suède signale une augmentation récente des cas à Campylobacter

La Suède n’est plus ce qu’elle était …  «La Suède signale une augmentation récente des cas à Campylobacter », source Food Safety News du 11 juillet 2023 .

La Suède a enregistré une augmentation du nombre de patients atteints par Campylobacter avec du poulet contaminé soupçonné d'être à l'origine du problème.

Au cours des dernières semaines, le nombre de personnes infectées par Campylobacter a augmenté. Le pic de cas à la fin juin et au début juillet est survenu après une augmentation de Campylobacter dans les troupeaux de poulets de chair. Les poulets de chair sont des poulets élevés pour leur viande.

Des responsables de Folkhälsomyndigheten (l'Agence de santé publique de Suède) ont déclaré que l'augmentation estivale annuelle semble avoir commencé assez soudainement et un peu plus tôt que d'habitude.

Les données de l'Institut vétérinaire national (SVA) montrent que cela a été précédé par plusieurs grands troupeaux de poulets de chair positifs à Campylobacter.

Les personnes malades vivent dans tout le pays et des infections ont été enregistrées dans tous les groupes d'âge.

La moyenne est d'environ 20 cas déclarés non associés aux voyages par jour et en augmentation. Cela peut être comparé à un pic d'environ 25 à 30 cas par jour qui s'est généralement produit au début du mois d'août les années précédentes.

Le nombre de personnes infectées au niveau national et de cas dont le pays d'infection est inconnu est passé d'environ 70 par semaine pendant la majeure partie du mois de juin à 100, il y a deux semaines et à plus de 140 la semaine dernière.

Viande de poulet réfrigérée soupçonnée d'être la principale source

Des études antérieures ont montré un lien entre l'infection à Campylobacter et la consommation de poulet réfrigéré, où environ un tiers de ceux qui ont contracté la maladie ont été liés à du poulet.

L'infection à Campylobacter chez l'homme est plus fréquente en été, tout comme sa présence dans les troupeaux de poulets de chair.

Au total, 5 165 cas de campylobactériose ont été signalés en 2022 et 57 % d'entre eux étaient domestiques. Cela représente plus de 4 000 cas en 2021. Pour les infections domestiques en 2022, l'âge médian était de 51 ans avec une fourchette de 0 à 101.

Les autorités nationales et locales ont prélevé 64 échantillons de différents types d'aliments en 2022 mais n'ont pas trouvé de Campylobacter. Les entreprises alimentaires de sept abattoirs ont collecté 1 046 échantillons de peau de cou regroupés sur la base de la réglementation européenne. Les résultats des analyses dans tous les abattoirs étaient satisfaisants selon la législation, et seuls 18 dépassaient la limite de 1 000 UFC/g.

Une bonne hygiène lors de la manipulation de poulet cru réduit le risque d'infection. Les conseils comprennent le lavage des mains avant de commencer à cuisiner et immédiatement après avoir manipulé de la viande et du poulet crus.

La viande de poulet crue et les autres aliments doivent être séparés, en particulier les aliments prêts à consommer tels que les salades. Les planches à découper et les ustensiles de cuisine doivent également être soigneusement lavés après avoir coupé de la viande et du poulet.

Nombre de cas signalés par Campylobacter par semaine infectés en Suède ou avec un pays inconnu de acs d'infection (230706). La semaine 27 (du 3 au 9 juillet) n'est pas encore terminée. 

Inhemska 2023 : Nombre de cas domestique en 2023
okänt smittland :  Pays d’infection inconnu

jeudi 27 avril 2023

Réduction de Salmonella Enteritidis chez des poulets de chair à l'aide d'un cocktail de phages, selon une étude

Une étude parue dans Frontiers in Microbiology rapporte une réduction efficace de Salmonella Enteritidis chez des poulets de chair à l'aide du cocktail de phages UPWr_S134.

Résumé
Salmonella est un agent pathogène associé à la volaille qui est considéré comme l'un des agents bactériens zoonotiques les plus importants des aliments contaminés d'origine animale, dont les produits de volaille.

De nombreux efforts sont déployés pour l'éliminer de la chaîne alimentaire, et les phages sont l'un des outils les plus prometteurs pour maîtriser Salmonella dans la production de volaille.

Nous avons étudié l'utilité du cocktail de phages UPWr_S134 pour réduire Salmonella chez des poulets de chair. À cette fin, nous avons analysé la capacité de survie de phages dans l'environnement difficile rencontré dans le tractus gastro-intestinal du poulet, qui a un pH faible, des températures élevées et une activité digestive. Les phages du cocktail UPWr_S134 ont montré la capacité de rester actifs après stockage à des températures allant de 4 à 42°C, reflétant les températures des conditions de stockage, la manipulation des poulets de chair et le corps du poulet, et ont présenté une stabilité robuste au pH. Nous avons constaté que bien que le fluide gastrique simulé ait provoqué l'inactivation des phages, l'ajout d'aliments au suc gastrique a permis le maintien de l'activité du cocktail de phages UPWr_S134. En outre, nous avons analysé l'activité anti-Salmonella du cocktail de phages UPWr_S134 chez des animaux vivants tels que des souris et des poulets de chair.

Dans un modèle d'infection aiguë chez la souris, l'application de doses de 107 et 1014 UFP/ml de cocktail de phages UPWr_S134 a retardé les symptômes d'infection intrinsèque dans tous les schémas de traitement analysés. Chez les poulets infectés par Salmonella traités par voie orale avec le cocktail de phages UPWr_S134, le nombre d'agents pathogènes dans les organes internes par rapport aux oiseaux non traités était significativement plus faible. Par conséquent, nous avons conclu que le cocktail de phages UPWr_S134 pourrait être un outil efficace contre ce pathogène dans l'industrie avicole.

Conclusion
Cette étude a révélé que le cocktail de phages UPWr_S134 est un outil efficace contre Salmonella Enteritidis. Le cocktail de phages polyvalents UPWr_S134 peut maintenir son activité après stockage à des températures représentant les températures des conditions de stockage, de la manipulation des poulets de chair et du corps du poulet et présente une stabilité robuste au pH. Bien que l'activité du cocktail de phages UPWr_S134 dans le fluide gastrique simulé ait été complètement perdue, la présence d'aliments pour poulets a permis le maintien de la capacité à lutter contre Salmonella, confirmant la grande efficacité de ce cocktail. Une efficacité anti-Salmonella élevée a également été corroborée chez des souris et des poulets de chair infectés expérimentalement. Ainsi, ces observations placent le cocktail de phages UPWr_S134 parmi les agents de biocontrôle efficaces dans la lutte contre Salmonella Enteritidis chez les poulets de chair.

vendredi 9 décembre 2022

L’interprofession de la volaille de chair dit stop aux importations de poulets

Voici que «L’Anvol dit stop aux importations de poulets», source La France Agricole.

L’interprofession de la volaille de chair s’alarme de la signature par l’Union européenne d’un accord commercial avec le Chili. Elle redoute que ce traité se traduise par une progression des importations communautaires de viande de poulet.

L’Anvol, l’interprofession de la volaille de chair, annonce ce 9 décembre 2022 que «l’Union européenne s’apprête à signer un nouvel accord commercial avec le Chili». Elle «appelle le Gouvernement français à tenir ses promesses», qui lui «a […] assuré à de multiples reprises se positionner contre un tel accord».

La porte ouverte aux importations
Pourquoi prendre position contre cet accord de libre-échange ? Parce que «cette ratification doublerait le quota des poulets importés chaque année depuis le Chili, de 18 000 tonnes à près de 40 000 tonnes, ce qui représenterait 45 millions de poulets supplémentaires par an !»

La filière avicole met en avant la souveraineté alimentaire de la France comme argument. Elle rappelle que l’Hexagone importe «1 poulet sur 2» et «que les professionnels luttent pour le maintien de leurs activités dans un contexte très difficile d’influenza aviaire et de flambée des coûts de production».

L’Anvol met aussi en avant un sujet qui avait été une des priorités de la présidence française de l’Union européenne : les clauses miroirs. «L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de contrer des importations non soumises à la réglementation européenne et éloignées des bonnes pratiques des éleveurs français. Il en va de la souveraineté alimentaire du pays ainsi que de la sécurité sanitaire.»

mardi 22 novembre 2022

Comprendre la contamination par Campylobacter des poulets de chair sur des lignes de transformation

«Détermination quantitative de Campylobacter sur des poulets de chair le long de 22 chaînes de transformation au Royaume-Uni afin d’identifier les points de maîtrise potentiels du processus et la contamination croisée des troupeaux colonisés vers les troupeaux non colonisés», source Journal of Food Protection.

Résumé
Dans le cadre d'un programme visant à réduire le nombre de Campylobacter, un agent pathogène humains, chez des poulets vendus au détail, 22 chaînes de transformation de poulets de chair, représentant plus de 90% de la production britannique, ont été caractérisées en dénombrant Campylobacter sur la peau du cou poolée après exsanguination, échaudage, plumaison, éviscération, lavage intérieur-extérieur et refroidissement à l'air. Seize des chaînes de transformation étudiées ont montré des réductions significatives (P <0,05) du nombre de Campylobacter lors de l'échaudage des carcasses. Cependant, dans toutes ces lignes, l'étape de plumage suivante a entraîné une augmentation significative de la contamination par Campylobacter qui a effectivement annulé les réductions causées par l'échaudage. Sur quatre lignes de transformation, le refroidissement primaire a également entraîné une réduction significative du nombre de Campylobacter. Sur trois lignes, il y avait un bénéfice microbiologique significatif du lavage intérieur-extérieur. Les étapes au cours desquelles le nombre de Campylobacter ont été réduits nécessitent une enquête plus approfondie pour déterminer les mécanismes spécifiques responsables afin que les réductions des agents pathogènes observées puissent être optimisées puis plus largement mises en œuvre. Le transfert de jusqu'à 4 log UFC de Campylobacter par g de peau du cou d'un troupeau colonisé à un troupeau non colonisé suivant a été observé. La contamination croisée était importante et toujours détectable après que 5 000 carcasses d'un troupeau non colonisé aient été transformées. Le nombre de Campylobacter récupérés dans les troupeaux non colonisés était le plus élevé sur le premier des oiseaux non colonisés à passer le long de la ligne, et en général, le nombre diminuait à mesure que davantage d'oiseaux non colonisés étaient transformés. L'échantillonnage de l'air a permis de récupérer de faibles nombres aux étapes de transformation surveillées, ce qui indique qu'il est peu probable que la transmission par voie aérienne soit le principal mécanisme de transfert opérant pour la contamination croisée entre les troupeaux.

mercredi 24 août 2022

Changements longitudinaux de Campylobacter et du microbiome de la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair

«Changements longitudinaux de Campylobacter et du microbiome de la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair», source AEM.

Résumé
Les poulets de chair sont une source importante de Campylobacter pour les humains et sont colonisés pendant l’élevage, mais le rôle de la litière dans l'écologie de Campylobacter n'est toujours pas clair.

Le but de cette étude était d'examiner la relation entre Campylobacter et les changements dans le microbiome de la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair. Vingt-six troupeaux commerciaux de poulets de chair représentant deux types de production (petits et gros poulets de chair) ont été suivis de 1 à 2 semaines après le placement jusqu'à la fin du cycle de production.

Des prélèvements de litière composite du poulets de chair ont été recueillis chaque semaine. L'ADN de la litière a été extrait et utilisé pour déterminer par qPCR Campylobacter jejuni et de Campylobacter coli ainsi que le séquençage de la région V4 (région hypervariable) du gène de l'ARNr 16S. La concentration de Campylobacter jejuni dans la litière différait considérablement selon le type de production et l'âge du troupeau. La concentration de Campylobacter jejuni dans la litière des gros poulets de chair était en moyenne de 2,4 unités log10 supérieure à celle des petits poulets de chair âgés de 3 semaines. Seize variants de séquence d'amplicon (VSA) différentiellement abondants dans le temps ont été détectés dans les deux types de production. Une corrélation négative de Campylobacter avec Bogoriella et Pseudogracilibacillus a été observée dans le réseau du microbiome de la litière à 6 semaines d'âge du troupeau.

Le réseau bayésien dynamique a fourni des preuves d'associations négatives entre Campylobacter et deux genres bactériens, Ornithinibacillus et Oceanobacillus, respectivement à 2 et 4 semaines d'âge du troupeau.

En conclusion, des associations dynamiques entre Campylobacter et le microbiome de la litière ont été observées pendant l’engraissement, suggérant un rôle potentiel du microbiome de la litière dans l'écologie de la colonisation et de la persistance de Campylobacter en élevage.

Importance
Cette étude a interrogé l'association longitudinale entre Campylobacter et le microbiome de la litière de poulets de chair dans les troupeaux de poulets de chair commerciaux. Les résultats de cette investigation ont mis en évidence des différences dans la dynamique de Campylobacter dans la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair et entre les petits et les gros poulets de chair. En plus de documenter la nature changeante des réseaux microbiens dans la litière de poulets de chair pendant la croissance, nous avons détecté des genres bactériens (Oceanobacillus et Ornithinibacillus) associés négativement à l'abondance et à la concentration de Campylobacter dans la litière via le cadre du réseau bayésien. Ces bactéries doivent être étudiées en tant qu'antagonistes possibles de la colonisation par Campylobacter de l'environnement des poulets de chair.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 18 août 2022

Observations sur la distribution et la maîtrise de Salmonella dans des couvoirs commerciaux de poulets de chair en Grande-Bretagne

«Une étude montre que les conseils sur la maîtrise de Salmonella dans les écloseries n'ont eu qu'un impact à court terme», source article de Joe Whitworth paru le 18 août 2022 dans Food safety News.

Selon une étude, les conseils sur la maîtrise de Salmonella dans les écloseries ont d'abord permis de réduire la contamination, mais le succès n'a pas été conservé sur le long terme.

Des chercheurs ont étudié le statut de Salmonella dans 23 couvoirs de poulets de chair en Grande-Bretagne et les changements dans la prévalence et la distribution de Salmonella dans les sites contaminés après que des conseils sur la maîtrise aient été fournis.

Les résultats indiquent que les couvoirs de poulets de chair présentent toujours un risque de dissémination de Salmonella dans l'industrie, selon l'étude publiée dans la revue Zoonoses and Public Health (article disponible en intégralité).

Les visites ont eu lieu entre août 2016 et septembre 2019, chaque écloserie ayant été échantillonnée au moins une fois. Dix sites ont été sélectionnés pour un échantillonnage répété afin d'évaluer l'impact des conseils sur la maîtrise de Salmonella, et ceux-ci ont été visités entre une et cinq fois supplémentaires.

Après chaque visite, des conseils étaient donnés au responsable du couvoir dans un rapport écrit. Il s'est concentré sur des mesures de biosécurité et d'hygiène observées, et leur lien avec la maîtrise de Salmonella. Des conseils ont été fournis sur l'utilisation des désinfectants, les procédures de nettoyage et de désinfection, le flux de travail du couvoir et la gestion des déchets.

La mesure qui a été suivie était basée sur des conversations avec des responsables de couvoir et des observations faites par le personnel chargé des prélèvements lors des visites de suivi. Lorsqu'ils sont suivis dans leur intégralité, les conseils sont associés à une réduction de la contamination.

Contamination faible mais persistante
Le nombre d'échantillons prélevés variait de 108 à 421 par visite. Au cours des 41 voyages pour des prélèvements dans 23 écloseries, 14 sérotypes différents de Salmonella ont été retrouvés.

Il y avait une faible contamination par Salmonella dans certaines écloseries. La prévalence des échantillons positifs variait de 0 à 33,5% entre les sites. Lors de la première visite, Salmonella a été isolée dans 8,5% des échantillons.

Au moins un sérotype de Salmonella a été isolé dans 18 des écloseries visitées, tandis que plus d'un sérotype a été récupéré dans 10 d'entre elles. D'un site, sept sérotypes différents ont été isolés au cours de deux visites.

L'étude a révélé qu'il était difficile d'éradiquer Salmonella des écloseries contaminées, mais des réductions de la prévalence sont possibles grâce à des améliorations de la biosécurité, du nettoyage et de la désinfection.

Salmonella 13,23:i:- était le type le plus isolé suivi de Salmonella Senftenberg, Mbandaka et Montevideo.

Les facteurs qui influencent le risque de contamination comprennent la taille ou le volume de production, le niveau de management de l'hygiène, le statut Salmonella des troupeaux de reproducteurs fournisseurs et l'achat d'œufs importés pour répondre aux pics de demande.

Les échantillons prélevés dans les zones d'incubation des incubateurs étaient plus susceptibles d'être positifs pour Salmonella que les zones de manipulation et de transfert des œufs, mais moins susceptibles que d'autres endroits comme les zones de manipulation et d'éclosion des poussins, la zone du macérateur, les zones de lavage/stockage des plateaux, les sites externes et autres déchets des zones de manutention.

La contamination a souvent été constatée après le nettoyage et la désinfection dans les écloseries présentant des problèmes importants.

Résultats des visites répétées
L'intervalle entre les visites de suivi variait de deux mois à deux ans avec une moyenne de 8,5 mois. Le délai entre la première et la deuxième visite variait de 2 à 24 mois, et entre 2 et 11 mois pour la deuxième et la troisième visite.

Dans huit des 10 couvoirs qui ont eu des visites de prélèvements de suivi ainsi que des conseils sur le nettoyage et la désinfection, il y a eu une réduction significative de la prévalence de Salmonella entre la première et la deuxième visites. Cependant, lors de la troisième visite, une augmentation a été constatée par rapport aux visites précédentes.

Il est possible que dans certaines écloseries, les recommandations n'aient plus été suivies rigoureusement lors de la troisième visite de prélèvements après que les réductions initiales de Salmonella aient été atteintes, et dans certains sites, l'équipe chargée du management a changé, selon l'étude.

L’erreur la plus fréquente était l'absence d'utilisation de désinfectants à une concentration efficace pour Salmonella. Dans certains cas, l'augmentation du débit du couvoir a entraîné une réduction des procédures de nettoyage et un temps de séchage insuffisant entre le lavage et la désinfection, ce qui a dilué les désinfectants appliqués.

Les décisions sur les pratiques de désinfection étaient largement motivées par la pression du temps, le coût, la corrosion de l'équipement ou les problèmes de santé et de sécurité sanitaire. L’erreur la plus courante sur les laveuses de plateaux était de ne pas les faire fonctionner à une température qui évite l'établissement de Salmonella en raison de préoccupations concernant les coûts énergétiques et la génération de vapeur.

Les recommandations pour maîtriser Salmonella dans les couvoirs commerciaux de poulets de chair incluent la prudence lors de l'approvisionnement en œufs de l'extérieur de l'entreprise et l'application de protocoles de nettoyage et de désinfection éprouvés à l'aide de désinfectants efficaces à des concentrations adéquates. Une attention particulière est nécessaire pour prévenir la recontamination de l'équipement du couvoir et les pratiques de biosécurité doivent couvrir les zones externes.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 28 avril 2022

Le lavage à l'eau nettoie les poulaillers entre des troupeaux de poulets de chair, sans avoir besoin de désinfection. Merci qui ? Merci la microbiologie !

J’ai reçu le renouvellement de mon adhésion 2022 à l’American Society for Microbiology, voir image en fin d’article, cela fait déjà un bail, mais tout cela pour vous dire qu’investir dans la microbiologie, investir dans le vivant est plus que rentable, je ne le répèterai jamais assez, et d’ailleurs en voici un nouvel exemple qui est soi une petite révolution, et de plus c'est économique, jugez plutôt ...

«Le lavage à l'eau nettoie les poulaillers entre des troupeaux de poulets de chair, sans avoir besoin de désinfection», source ASM News.

Dans la production canadienne de poulets de chair (broiler chicken pour poulets à griller, poulets de chair), l'enlèvement de la litière, le lavage et la désinfection ont généralement lieu pour préparer les poulaillers pour les nouveaux troupeaux.

Plus récemment, de nouvelles réglementations ont permis le lavage à l'eau entre les troupeaux, sans désinfection. Des chercheurs de l'Université de l'Alberta ont découvert que le lavage à l'eau à lui seul réduisait le nombre de pathogènes, Campylobacter jejuni, chez les poulets et dans l'environnement des poulaillers, sans effet négatif sur la croissance et la santé des poulets, par rapport à ceux cultivés dans des poulaillers qui avaient été entièrement désinfecté. L’étude, The Use of Disinfectant in Barn Cleaning Alters Microbial Composition and Increases Carriage of Campylobacter jejuni in Broiler Chickens, est publiée dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology. L’article en intégralité peut être consulté ici.

Les résultats sont «immédiatement applicables à l'industrie de la volaille», a dit Doug Korver, professeur de nutrition de la volaille, Université de l'Alberta, Edmonton, Canada.

«Les producteurs de poulets de chair reherchaient des moyens de réduire les coûts tout en maintenant ou en augmentant la sécurité des aliments et la croissance des poulets», a dit Korver. L'élimination complète de la litière, suivie d'une désinfection «avait pour but d'enlever les pathogènes microbiens environnementaux, mais une conséquence involontaire est que les bactéries potentiellement bénéfiques sont également éliminées.» Cela, a-t-il dit, peut avoir réduit la vitesse à laquelle une microflore intestinale normale, stable et saine est atteinte dans le troupeau suivant, ralentissant peut-être la croissance des poulets et/ou réduisant leur santé.

Dans l'étude, les chercheurs ont travaillé avec un producteur commercial de poulets de chair qui possédait 7 poulaillers, chacun hébergeant environ 28 000 poulets de chair. Pendant 4 cycles de production, les poulaillers ont été soit lavés à l'eau, soit entièrement désinfectés. Lorsque les poulets ont atteint l'âge de 30 jours, les chercheurs ont prélevé des échantillons de caeca (la première section du gros intestin) pour évaluer la présence et l'abondance de pathogènes spécifiques, notamment Salmonella et C. jejuni.

«Les concentrations cæcales d'acides gras à chaîne courte ont augmenté dans le groupe lavage à l'eau», a dit le co-auteur Ben Willing, professeur et titulaire d’une chaire de recherche du Canada en microbiologie de la nutrigénomique, Université de l'Alberta.

«Une augmentation des acides gras à chaîne courte a été associée à une diminution de Campylobacter dans notre étude», a dit Willing. «En général, les acides gras à chaîne courte produits par des microbes dans l'intestin augmentent l'acidité, créant un environnement inhospitalier pour de nombreux pathogènes et servant également de carburant aux cellules intestinales.» Les acides gras à chaîne courte modulent également les réponses immunitaires.

Dans l'ensemble, à lui seul, le lavage à l'eau entre les troupeaux a réduit la présence de C. jejuni, sans déficit de croissance, ni de santé du microbiome. Cela, en plus de réduire les coûts de désinfectant et de main-d'œuvre, fait du lavage à l'eau entre les troupeaux une option attrayante pour les producteurs de poulets de chair.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

dimanche 6 mars 2022

Du poulet importé lié à des cas à Campylobacter en Estonie

Photo d'illustration
Ah, la réglementation dans l’UE qui est sensée être identique pour tous les Etats membres ? «Du poulet importé lié à des cas à Campylobacter en Estonie», source Food Safety News.

Selon une étude publiée récemment, de la viande de poulet importée présentent un risque plus élevé d'infection à Campylobacter en Estonie que la viande de volaille domestique.

Des chercheurs ont découvert que la prévalence et le nombrement de Campylobacter dans la viande réfrigérée de poulet de chair étaient significativement plus faibles dans les échantillons d'origine estonienne par rapport à ceux de Lettonie et de Lituanie.

Dans l'étude, 429 échantillons de viande de poulet d'origine estonienne, lettone et lituanienne ont été collectés auprès de distributeurs estoniens et analysés entre septembre 2018 et octobre 2019.

Campylobacter a été isolé dans 141 échantillons de viande de poulet de chair. Au total, respectivement trois, 49 et 89 échantillons d'origine estonienne, lettone et lituanienne étaient positifs.

Lien avec la maladie humaine
Parmi les échantillons positifs, 62 contenaient Campylobacter ingérieur à 100 unités formant colonies par gramme (UFC/g) et dans 28 échantillons, le nombre était supérieur à 1 000 UFC/g. Une prévalence plus élevée de Campylobacter dans la viande réfrigérée de poulet de chair d'origine lituanienne et lettone dans le commerce de détail estonien a été observée, selon l'étude publiée dans la revue Poultry Science.

Plus de 1 000 UFC/g ont été retrouvés dans un échantillon de viande de poulet de chair réfrigérée letton et 27 lituanien. Le nombre le plus élevé de 1 500 UFC/g dans un échantillon letton a été détecté en février 2019.

Parmi les échantillons positifs en Lituanie, des dénombrements élevés allant de 1 000 à 5 000 UFC/g se sont produits tout au long de l'année d'octobre 2018 à août 2019.

En Estonie, 348 cas confirmés de campylobactériose ont été enregistrés en 2019. Ce niveau est inférieur à la moyenne de l'Union européenne.

Des isolats de Campylobacter liés à des infections humaines en Estonie ont également été obtenus.

Les génotypes de Campylobacter jejuni trouvés dans la viande de poulet de chair et les échantillons humains indiquent que la viande de poulet réfrigérée importée est probablement la cause de la campylobactériose en Estonie. Seuls les isolats de produits de viande de poulet lituaniens chevauchaient ceux de patients humains en Estonie, ont dit les chercheurs.

Approche estonienne
Une comparaison avec des études antérieures a révélé une diminution de la prévalence de Campylobacter dans des échantillons de viande de poulet réfrigérée d'origine estonienne de 15,8 en 2000 à 2002 à 1,8 dans cette étude. Depuis 2012, la prévalence de Campylobacter dans la viande de poulet de Lettonie et de Lituanie a augmenté, passant respectivement de 25,8 à 36,8% et de 10,6 à 66,9%, mais le nombre d'échantillons prélevés variait.

Les chercheurs ont déclaré qu'une explication possible des résultats estoniens est que des mesures strictes de biosécurité et d'autocontrôle sont appliquées aux niveaux de l’élevage, de l'abattoir et de l'industrie de la viande, ainsi que des mesures de contrôle basées sur l'évaluation des risques sont mises en œuvre à toutes les étapes de la production.

Les trois échantillons positifs parmi les produits estoniens ont été trouvés en juillet. En Estonie, le seul abattoir de poulets de chair et tous les élevages associés appartiennent à une seule entreprise internationale de viande, ce qui n'est pas le cas en Lettonie et en Lituanie.

Les scientifiques ont dit que des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour étudier d'autres sources possibles d'infections à Campylobacter en Estonie.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

mercredi 2 mars 2022

La lutte contre Campylobacter commence bien dès l’élevage, selon l'Anses

La lutte contre Campylobacter commence bien dès l’élevage», source communication de l’Anses du 2 mars 2022.

Un travail d’expertise européen dirigé par une scientifique de l’Anses a réévalué l’efficacité du contrôle de la bactérie Campylobacter dans les élevages de poulets pour empêcher la transmission de la bactérie à l’être humain. Ces résultats viennent d’être publiés dans Microbial Risk Analysis.

L’impact des mesures dans les élevages réévalué
Les résultats de ces travaux viennent de faire l’objet d’une publication après avoir été publiés dans un avis de l’Efsa en 2020. Ils concluent qu’une division par 1 000 du nombre de bactéries par gramme de matière fécale dans les intestins des volailles réduirait le risque de contamination de l’Homme de 54%. «L’apport de nouvelles données a montré que la réduction du risque était moindre que ce qui était estimé auparavant. Dans l’avis de l’EFSA 2011, il avait été évalué qu’une telle diminution des bactéries dans l’intestin des volailles permettait de réduire d’au moins 90% le risque de contamination de l’Homme. Il n’empêche que le contrôle au niveau des élevages reste une étape importante: moins un animal sera porteur de bactéries, moins il y aura de risque de contamination de la viande et par conséquent des consommateurs», estime Marianne Chemaly, cheffe de l’unité Hygiène et qualité des produits avicoles et porcins, au laboratoire de Ploufragan-Plouzané-Niort de l’Anses.

Tous acteurs dans la lutte contre Campylobacter
Ces résultats sont l’occasion de rappeler que tous les stades de production de viande sont autant de leviers pour limiter la contamination par Campylobacter: depuis l’abattoir avec le refroidissement des carcasses, en passant par la distribution avec la mise sous emballage, jusqu’aux consommateurs. «Quand on découpe de la viande de poulet crue chez soi, il y a un risque que les bactéries se déposent sur les ustensiles et la planche à découper. Il est donc important de bien nettoyer ces accessoires à l’eau et au savon avant de les réutiliser, notamment pour éviter les contaminations croisées lors de la préparation des aliments qui seront consommés crus, comme des légumes. De même, il ne faut pas réutiliser une assiette dans laquelle on a déposé de la viande crue sans la nettoyer avant et bien sûr ne pas oublier de se laver les mains !»,

Voici le résumé de l’article scientifique dont il est question et paru dans Microbial Risk Analysis, «An updated assessment of the effect of control options to reduce Campylobacter concentrations in broiler caeca on human health risk in the European Union». Malheureusement l’article n’est pas disponible en intégralité.

Faits saillants
- Des concentrations plus faibles de Campylobacter dans les intestins de poulets de chair donnent des concentrations plus faibles dans la viande.
- L'effet de la réduction des concentrations cæcales sur le risque pour la santé humaine est évalué.
- Les réductions de risque relatives prévues sont plus faibles que celles estimées précédemment.
- L'association entre les concentrations dans les caeca et la viande est importante mais incertaine.

Résumé
Des études d'évaluation quantitative des risques microbiologiques (EQRM) ont suggéré que les options de contrôle visant à réduire la concentration de Campylobacter spp. dans les caecums de poulets de chair, peuvent être très efficaces pour réduire le risque de campylobactériose humaine. Ces EQRM ont été mises à jour sur la base des preuves scientifiques obtenues au cours de la dernière décennie. La relation entre les concentrations de Campylobacter dans les caecums et sur les peaux de poulets après transformation industrielle a été modélisée au moyen d'une régression linéaire et combinée avec un certain nombre de modèles en phase de consommation (MPC) et de modèles dose-réponse (DR). La réduction de la concentration caecale de Campylobacter, telle que rapportée pour certains additifs alimentaires et vaccins, a été utilisée pour estimer la réduction relative du risque exprimée en pourcentage de diminution des cas de campylobactériose humaine dans l'UE associée à la consommation de viande de poulet. Les résultats du modèle suggèrent que l'efficacité de ces options de contrôle est moins prononcée qu'indiqué précédemment. Par exemple, l'estimation médiane de la réduction du risque relatif obtenue grâce à une réduction de 2 log10 des concentrations cæcales était de 39% (IC à 95%, 9-73%), alors que les estimations précédentes se situaient entre 76 et 98%. La principale raison de cette constatation est que des études récentes montrent des valeurs plus faibles pour la pente de la droite de régression; l'impact de l'utilisation de modèles DR et de MPC récemment publiés est moindre. Néanmoins, l'incertitude associée aux effets estimés est importante, principalement en raison de l'incertitude concernant la pente de la droite de régression. De plus, les données sur l'efficacité de la vaccination et l'application d'additifs pour l'alimentation et l'eau obtenues dans des conditions de terrain sont rares, mais elles sont une condition préalable pour évaluer la réduction des risques qui peut être obtenue par ces options de contrôle lorsqu'elles sont appliquées dans la pratique.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.