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samedi 27 août 2022

Retour sur une intoxication alimentaire pour des personnes ayant fréquenté un restaurant de Saint-Quentin

Un article de Nice Matin du 12 août 2022 nous informe des «cinq étapes pour tenter d'obtenir réparation dans le cadre d’une intoxication alimentaire». Article réservé aux abonnés mais tout semble être dans le verbe ‘tenter’ …

Dans un autre cas de figure, le blog nous avait narré le 6 août 2022 les aventures d’un restaurant marocain, L'Arganier d’or à Saint-Quentin, dans Intoxication alimentaire pour 23 personnes ayant fréquenté un restaurant de Saint-Quentin ; 23 personnes selon une source, 21 personnes selon d’autres, autour d’une vingtaine vraisemblablement.

France 3 Hauts de France n’a pas lâché le morceau comme l’on dit et publie un article le 26 août 2022 sobrement intitulé, «Un restaurant de Saint-Quentin ferme définitivement ses portes après une intoxication collective».

En effet, «L’hypothèse de l’intoxication alimentaire était alors la plus probable après que des tests de monoxyde de carbone se soient révélés négatifs. Une hypothèse confirmée par l’Agence régionale de santé (ARS) et la Direction départementale de la protection des populations (DDPP).» Donc, il s’agit bien d’une toxi-infection alimentaire collective (TIAC).

Contactée par France 3, la Préfecture de l’Aisne indique : «Suite à l'intervention d'inspecteurs de la DDPP, le jour même de la TIAC dans ce restaurant, 8 prélèvements pour analyses microbiologiques ont été réalisés sur les différentes denrées servies au repas du midi qui était composé notamment d'une entrée à base d'une salade de pommes de terre et d'un couscous»

Selon la préfecture de l’Aisne, «Sur 5 prélèvements, il a été retrouvé la présence de Bacillus cereus et sur un prélèvement Escherichia coli, en quantité plus ou moins importante, la salade de pommes de terre étant la denrée la plus contaminée.»

Des conditions d’hygiène douteuses selon la préfecture
Selon la Préfecture de l’Aisne, «le restaurant était connu défavorablement de la DDPP puisqu'une mise en demeure avait été engagée au mois de juin dernier compte tenu des mauvaises pratiques d'hygiène (locaux et matériels sales notamment). Une formation aux bonnes pratiques d'hygiène avait été ordonnée également au gérant.»

Lors de la dernière inspection du restaurant le 5 août, «il a été constaté à nouveau l’absence de nettoyage». Depuis, l’établissement est sous le coup d’un arrêté préfectoral de fermeture.

Pour le gérant, une réalité toute autre
Pour le gérant de l’établissement Brahim Azhar, «il n’y a vraiment eu que deux personnes réellement malades. Les autres ont vomi, parce qu’elles ont vu les autres vomir. Même moi, j’ai eu la nausée. Aux urgences, ils n'ont pas fait d'examen», nous dit-il au téléphone. Le 5 août, les pompiers nous avaient effectivement indiqué qu’une seule personne, une femme âgée de 62 ans en état d’urgence absolue, avait réalisé un examen médical, confirmant une intoxication alimentaire la concernant. Brahim Azhar met également en avant le fait qu’une serveuse, n’ayant rien mangé au restaurant ce jour-là, était également malade.

Malgré les résultats de l’enquête de l’ARS, le gérant de l’Arganier d’Or est persuadé que la bactérie mise en cause dans cette TIAC provient de l’eau : «L'agglomération de Saint-Quentin a fait des travaux dans la rue, devant mon établissement, une semaine avant. Ils m'ont envoyé un technicien pour vérifier 15 jours après. Mais après 15 jours, la bactérie est partie, il aurait fallu envoyer le technicien directement», fustige-t-il.

Contactée, la mairie de Saint-Quentin confirme la réalisation de travaux dans la rue, mais réfute tout problème lié à l’eau : «Au niveau de nos études sur l’eau, nous avons eu les résultats des contrôles bactériologiques menés par l’ARS. Et les résultats sont conformes aux exigences réglementaires», indique le cabinet du maire, d’autant plus que les travaux effectués rue Raspail «ne concernaient aucunement l’eau, la Ville effectuait des sondages géotechniques du sous-sol.»

Un contrôle sanitaire en juin satisfaisant
Brahim Azhar conteste également les résultats de l’enquête de la DDPP, jurant que son restaurant répond aux normes d’hygiène : «Je ne travaille qu’avec des produits frais. J’ai eu un contrôle d’hygiène quelques mois avant l’histoire, et j’ai obtenu le document de satisfaction. Si ça n’allait déjà pas, ils auraient pu fermer le restaurant à ce moment-là.»

Le site internet Alim'confiance, permettant de consulter les résultats des contrôles officiels réalisés en matière de sécurité sanitaire des aliments, indique effectivement un niveau d’hygiène satisfaisant en date du 1er juin 2022.

Pour information, le niveau d’hygiène Satisfaisant,

Établissements présentant des non-conformités qui ne justifient pas l’adoption de mesures de police administrative mais auxquels l’autorité administrative adresse un courrier de rappel de la réglementation en vue d’une amélioration des pratiques. 

Je pense que le niveau d’hygiène de ce restaurant était plutôt À Améliorer,

Établissements dont l’exploitant a été mis en demeure de procéder à des mesures correctives dans un délai fixé par l’autorité administrative et qui conduit à un nouveau contrôle des services de l’État pour vérifier la mise en place de ces mesures correctives. 

Pour rouvrir, il suffisait au gérant de l’établissement de se soumettre aux exigences sanitaires de la DDPP. Mais, abattu par cette affaire, Brahim Azhar a choisi de déposer le bilan : «Avec les commentaires que j’ai eus et la mauvaise pub, j’ai trop honte. Les gens ne reviendront pas, ils ne retiendront que cette affaire d’intoxication.»

Commentaire
Bien triste et complexe affaire. Vérité d’une inspection le 1er juin 2022 par la DDPP ne vaut pas face à une inspection du 5 août 2022 par la même DDPP, assez étonnant, tout de même ...
Plutôt que de tenter de remonter la pente, le gérant a préférer jeter l’éponge, comme quoi qu’il s’agisse d’un restaurant ou d’un particulier, tenter quelque chose vis-à-vis de la chose publique est une pure perte de temps en France de nos jours, on ne nous écoute pas !

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 19 juillet 2022

France : Enquête sur une TIAC à STEC O157 associée à la consommation de concombres crus de Belgique à la cantine par des enfants en 2021

Encore une fois le concombre arrive masqué …
Santé publique France n’ayant mis à jour ses actualités, c’est presque par hasard que j’ai découvert le document du 11 juillet 2022 relatif une «Toxi-infection alimentaire collective (TIAC) à E. coli O157 producteur de Shiga-toxines, associée à la consommation de concombres crus».

Résumé
Le 9 Septembre 2021, l'Agence régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France était informée d'une suspicion de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) touchant des élèves demi-pensionnaires, scolarisés dans plusieurs écoles d'une commune de la Métropole lilloise. Le 13 septembre 2021, deux cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) étaient diagnostiqués chez deux enfants hospitalisés, scolarisés dans cette commune. Santé publique France Hauts-de-France a été sollicité par l'ARS des Hauts-de-France afin d'apporter un appui aux investigations et à la gestion de cette TIAC.

Au total, 35 cas de gastro-entérite, avec diarrhées glairo-sanglantes et fièvre (>38°C) dans la moitié des cas, ont été identifiés. Dix cas ont été hospitalisés et deux enfants ont développé un SHU. Les cas identifiés étaient des élèves demi-pensionnaires dans quatre groupes scolaires (29 cas), un parent d'élève et des personnes âgées bénéficiant du service de portage de repas à domicile de la commune (5 cas). Les cantines des cas étaient toutes approvisionnées par la cuisine centrale municipale. L'allure de la courbe épidémique était en faveur d'une source commune et ponctuelle de contamination lors des repas des 2 ou 3 septembre 2021.

Compléments issu de l’étude et de l’enquête

Personnes
L’âge médian des cas était de 8 ans [min-max : 4-89 ans] et 64% étaient de sexe féminin.

Cliniquement, la symptomatologie décrite était dominée par des signes digestifs bas (diarrhées et fortes douleurs abdominales) associés à une hyperthermie (> 38°) dans près de la moitié des cas (48%). Diarrhées et douleurs abdominales ont été rapportées par près de 9 cas sur 10 (87%) avec présence de sang dans les selles pour la moitié d’entre eux (53%). Dix cas (âgés de 8 à 85 ans) ont été hospitalisés et deux enfants ont développé un SHU sévère, qui a nécessité plusieurs jours de prise en charge en réanimation et séances d’épuration extra-rénale (dialyses).

E.coli O157:H7 hautement pathogène, producteur des shiga-toxines 1 et 2 (stx1 et stx2) et porteur des gènes de virulence eae et ehxA a été isolé des coprocultures de huit des dix cas hospitalisés pour diarrhées glairo-sanglantes ou SHU (2 adultes et 6 enfants), directement (cas primaire) ou indirectement (cas secondaire) liés à la TIAC survenue dans la commune.

Enquête cas-témoins
L'enquête cas-témoins, réalisée dans les établissements scolaires, concluait que seule la consommation de concombres en salade, servis au repas du 2 septembre, était statistiquement et significativement associée à la survenue de la maladie.

Une souche d'E. coli producteur de Shiga-toxines (STEC) O157, hautement pathogène, a été isolée dans les coprocultures de huit cas, dont les deux enfants ayant développé un SHU et dans la salade de concombres incriminée. L'analyse génomique des souches a confirmé le regroupement génétique des souches cliniques et alimentaires qui appartenaient à un même cluster génomique.

L'enquête vétérinaire a mis en évidence qu'une défaillance dans le processus de décontamination, associée à un épluchage incomplet des concombres contaminés, ont contribué à la survenue de cette TIAC. Les concombres incriminés provenaient de Belgique et les autorités sanitaires belges ont été informées via les circuits d'alerte européens dédiés.

Aucun autre épisode de cas groupés en lien avec cette TIAC n’a été signalé à l’ARS alors que des concombres du même lot que ceux à l’origine de la TIAC avaient été largement distribués dans plusieurs lycées, foyers et restaurants de la région des Hauts-de-France. Aucune vente directe aux consommateurs n’avait eu lieu. 

Le véhicule alimentaire, incriminé dans cette TIAC, fait partie des végétaux à risque du fait de son mode de consommation cru. Il est important de rappeler aux populations vulnérables et aux services de restauration collective, que la prévention du risque d'infection à STEC, liée à la consommation de végétaux crus passe par le lavage, la désinfection et l'épluchage.

Les inspections et investigations conduites par la DDPP 59 à la cuisine centrale municipale ont mis en évidence des facteurs qui ont probablement contribué à la survenue de la TIAC :

- Le processus défaillant de la décontamination des concombres, avant leur préparation, du fait de l’utilisation d’une solution chlorée périmée dont la date d’expiration était dépassée depuis 2018 et dont la consistance anormalement visqueuse rendait plus difficile sa dilution dans le bac de décontamination ;

- L’épluchage partiel des concombres (une bande sur deux) qui n’a pas permis d’éliminer la contamination de surface des concombres.

Discussion
Le nombre réel de cas et de personnes infectées est probablement sous-estimé au regard du nombre important de repas servis (environ 1 000 repas par jour) et reflète le recensement a posteriori des cas, probablement les plus sévèrement atteints.

Aucun autre épisode de cas groupés en lien avec cette TIAC n’a été signalé à l’ARS alors que des concombres du même lot que ceux à l’origine de la TIAC avaient été largement distribués dans plusieurs lycées, foyers et restaurants de la région des Hauts-de-France. Aucune vente directe aux consommateurs n’avait eu lieu.

Néanmoins, un cas infecté par une souche génétiquement rattachée au cluster génomique de la TIAC a été identifié a posteriori par le Centre national de références des E. coli, Shigella et Salmonella (CNR-ESS, Institut Pasteur). Ce cas, dont la date des symptômes était concomitante à celle des autres cas survenus dans le cadre de la TIAC de la Métropole lilloise, a fait l’objet d’investigation épidémiologique, mais ces investigations n’ont pas permis de retrouver de lien épidémiologique avec la TIAC de la Métropole lilloise, ni de confirmer la consommation de concombres par le cas.

La TIAC, décrite dans ce rapport, ne constitue peut-être que la partie visible de la portée sanitaire réelle de cette épidémie au regard de l’importance du lot incriminé et de sa distribution large. L’absence d’autres signalements sanitaires pourrait être due aussi à une contamination hétérogène du lot de concombres incriminés ou des procédés de préparation qui ont permis de limiter les risques dans les autres structures de restaurations destinataires.

Commentaire
Enquête bien documentée et détaillée de ce côté là, le travail a été bien fait.
On n’a pas d’information sur la santé des enfants afin de savoir s’ils se sont bien rétablis ou si des séquelles persistent.
Dans cette affaire, contrairement aux cas de SHU en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®, il n’y a eu d’action judiciaire alors que des responsabilités semblent établies.
Cela montre aussi qu’il n’y a vraisemblablement pas eu d’inspection de cette cuisine collective depuis plusieurs années.
Un dernier point, il est rappelé des mesures de précaution pour les viandes hachées, parmi lesquelles on peut lire, «Pour limiter le risque de contamination, la cuisson des viandes hachées doit être effectuée à cœur en s’assurant que la viande est cuite au centre et qu’elle n’est plus rosée.»
Le CDC des Etats-Unis rapporte que «Vous ne pouvez pas savoir si les aliments sont cuits en toute sécurité en vérifiant leur couleur et leur texture.»

Mise à jour du 3 aout 2022. On lira aussi l'article de Joe Whitworth de Food Safety NewsFrench E. coli outbreak linked to cucumbers from Belgium

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Suspicion d’intoxication alimentaire dans un camp scout en Sarthe : 40 adolescents malades

Tiac or not Tiac, that is the question ? «Suspicion d’intoxication alimentaire dans un camp scout en Sarthe : 40 adolescents malades», source O.-F. du 18 juillet 2022. Article réservé aux abonnés.

Ce lundi 18 juillet 2022, 40 adolescents qui participaient à un camp scout à Saint-Paul-le-Gaultier dans la Sarthe présentaient des symptômes évoquant une intoxication alimentaire ou une gastro-entérite. Treize d'entre eux ont été hospitalisés. Maux de tête ou de ventre, diarrhées, vomissements, fièvre… Quarante scouts de 12 à 16 ans présentaient un ou plusieurs de ces symptômes depuis dimanche 17 juillet 2022 à Saint-Paul-le-Gaultier, village du nord-ouest de la Sarthe situé à la frontière de la Mayenne.

Informés ce lundi après-midi, de nombreux pompiers et gendarmes, le Samu et le maire se sont rendus sur place, tout comme le préfet de la Sarthe, la protection civile et le service jeunesse et sport de l’Éducation nationale.

Ces jeunes participent depuis le 6 juillet à un camp scout réunissant dans un champ privé seize adultes et 80 adolescents

Mise à jour du 20 juillet 2022. On lira un autre point de vue sur le site Les Alpes mancelles libéréesSarthe. 40 jeunes vacanciers victimes d'une intoxication alimentaire.
Cela étant, je recomande des ballades dans les Alpes mancelles situées entre Sarthe et Mayenne.

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samedi 16 juillet 2022

Tiac dans un camping des Alpes de Haute Provence: 21 personnes malades dont cinq hospitalisations

«Saint-Vincent-les-Forts: 21 personnes victimes d'intoxication alimentaire dans un camping», source BFMTV du 15 juillet 2022.

Une colonie de vacances venue de Dunkerque a vu la quasi totalité des ses membres touchés par une intoxication alimentaire. Parmi eux, trois adultes et deux mineurs ont été hospitalisés à Embrun et Gap par précaution.

Une vidéo accompagne l’article.

En fait, l’information datait du 13 juillet, «Ubaye: 21 personnes intoxiquées dans un camping, 2 adolescents hospitalisés», source BFMTV, et là curieusement, on en dit plus ...

Cinq personnes en tout sont hospitalisées à Gap et Embrun. Une enquête judiciaire a été ouverte.
Au moins 21 personnes intoxiquées dans un camping de Saint-Vincent-les-Forts. Selon nos informations, de nombreux adolescents âgés de 12 à 17 ans, et des moniteurs ont été pris de vomissements et de diarrhées en début de semaine.

Au moins trois adultes et deux mineurs ont été admis dans les hôpitaux d'Embrun et de Gap. Ce mercredi soir, ils avaient tous pu regagner le camping. Il s'agit d'adolescents et de moniteurs qui font parties de plusieurs colonies de vacances.

Des analyses en cours
«Une enquête judiciaire est ouverte» confirme Rémy Avon, le procureur de la république de Digne-les-Bains. La direction de la protection des populations a été informée afin de contrôler le camping.

«Il est désormais important de savoir pourquoi il y a tant de malades. Ce que le groupe a mangé, ce que le groupe a pu, où il a pratiqué des activités nautiques. Tout sera analysé rapidement» confirme une source qui suit ce dossier de près. Une infirmière de groupe se tient également à disposition pour accompagner les victimes de cette intoxication alimentaire.

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jeudi 30 juin 2022

A propos des intoxications alimentaires à l'histamine

Signalons au préalable que l’Anses avait mis en ligne le 8 novembre 2021 un avis relatif à la mise à jour d'une fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments, relative à Histamine.

Les intoxications à l’histamine liées à la consommation de poisson sont fréquentes et peuvent être évitées en respectant la chaîne du froid, à toutes les étapes, depuis la pêche et la préparation des poissons par les professionnels jusqu’à la conservation au domicile des consommateurs. L’étude des intoxications enregistrées par les Centres antipoison montrent que les cas sont principalement survenus suite à la consommation de poissons achetés dans le commerce et dans une moindre mesure de poisson consommé au restaurant. Dans tous les cas on peut suspecter un problème de conservation.

On lira les paragraphes suivants:
- Pourquoi peut-on s’intoxiquer à l’histamine en mangeant du poisson ?
- Des contrôles pour prévenir les intoxications
- Des symptômes ressemblant à une allergie…sans en être une
- Des intoxications dues aux scombridés (famille du thon), mais pas exclusivement
- Des poissons majoritairement consommés à domicile
- Des poissons le plus souvent achetés frais, préparés de façon variée

Le blog a souhaité vous détailler le paragraphe sur «Des intoxications alimentaires autant individuelles que collectives».

Tous les dossiers d’intoxication alimentaire symptomatique par des poissons enregistrés par les Centres antipoison de 2012 à 2021 ont été relus par un expert toxicologue des Centres antipoison pour sélectionner ceux compatibles avec une intoxication à l’histamine, au vu des symptômes et de l’espèce de poissons consommée.

Les cas étaient individuels (une seule personne symptomatique) ou collectifs (au moins deux personnes symptomatiques ayant partagé le même repas de poisson).

Au total, 543 patients qui avaient partagé 173 repas de poisson à l’origine d’une intoxication à l’histamine survenue en France (Métropole ou Outre-mer) ont été recensés. L’intoxication était individuelle pour 53% des repas (91 repas) et collective pour 47% (82 repas), regroupant pour ces dernières de deux à 24 convives par repas. Dans un cas exceptionnel, un repas a entrainé l’intoxication de 200 convives.

Les intoxications touchaient plus fréquemment des adultes (57% des personnes contaminées) que des enfants (43%).

Deux intoxications collectives étaient survenues dans des cantines scolaires, touchant 200 enfants de trois à cinq ans dans le premier cas (cas mentionné ci-dessus) et six enfants de huit à dix ans dans le second cas. En excluant cette toxi-infection alimentaire collective de 200 cas, la proportion d’enfants tombe à 10%.

Le nombre moyen de repas de poisson à l’origine des intoxications sur la période étudiée était de 17 par an. Le nombre annuel de repas observé variait cependant de six en 2019 à 45 en 2021, sans cause identifiée pour expliquer cette évolution (figure).
Ces intoxications étaient observables tout au long de l’année, avec une saisonnalité marquée pour les mois les plus chauds. Elles étaient plus fréquentes de juillet à octobre (36% des repas), puis d’avril à juin (29% des repas), les températures plus élevées à ces périodes favorisant l’histamino-formation en cas de rupture de la chaîne du froid.

Les intoxications étaient observées dans toutes les régions, et plus particulièrement en Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Nouvelle-Aquitaine qui regroupaient plus de la moitié (55 %) des repas de poisson à l’origine d’une intoxication à l’histamine (ces trois régions représentant 34 % de la population française).

Conseils
- Pour éviter toute prolifération bactérienne qui favoriserait la formation d’histamine dans un poisson acheté dans le commerce ou pêché, il est essentiel de respecter la «chaîne du froid» avant sa consommation, et pour cela de :
- Mettre rapidement le poisson au réfrigérateur ou le congeler ;
- Ne pas laisser le poisson à température ambiante, ni exposé au soleil ;
- En cas de congélation, décongeler le poisson rapidement et le consommer aussitôt ;
- Ne jamais recongeler un poisson qui a été décongelé.

Ni la cuisson, ni la mise en conserve, ni la congélation ne détruisent l’histamine formée.

Commentaire
L’article ne l’indique pas mais il y a eu depuis le début de l’année 2022, 10 avis de rappel de poissons pour cause de présence d’histamine, selon RappelConso, et le consommateur, qui a achété du poisson avant l’avis de rappel, ne peut plus faire grand-chose pour minimiser le risque histamine.
Selon Santé publique France, «Les TIAC à histamine sont relativement stables et comptent pour 2% à 5% de l’ensemble des TIAC depuis 2010.» Les données des TIAC de 2021 ne sont pas encore connues, mais il semble qu'elles ont dépassé le seuil des 2% à 5%

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dimanche 26 juin 2022

Une probable TIAC en Vendée : 17 personnes concernées dont six hospitalisations

Voici une suite à mon article du 22 juin, A propos des suspicions de cas d’intoxication alimentaire en France, «Vendée : intoxication alimentaire de 17 personnes au cours d'une soirée», source actu.fr du 26 juin 2022.

La soirée s'est mal terminée hier. 17 personnes ont été victimes d'une intoxication alimentaire, six ont été hospitalisées.

C’est une intervention d’envergure qu’ont effectué les secours hier en fin d’après-midi, aux alentours de 19h30.
Une soirée privée qui se déroulait à la Grange sur la commune du Boupère, a tourné au cauchemar.
Dix-sept personnes ont été victimes d’une intoxication alimentaire collective, prises de vertiges, victimes de nausées, notamment dix d’entre-elles.

Six hospitalisations
Les secours ont finalement transporté six personnes vers les hôpitaux les plus proches : le centre hospitalier de Cholet pour trois d’entre eux, et le centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon pour trois autres.
Les personnes non transportées ont été prises en charge par la famille et les amis. 
Il faudra désormais déterminer l’origine de cette intoxication collective…

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jeudi 16 juin 2022

A propos des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) en France

Tentative de mise à jour des toxi-infection alimentaire collective (TIAC) en France, faute de com claire de nos autorités, mais où la com de nos autorités est-elle claire ? 

Suite à l’article du 7 mai 2022, Vaste intoxication alimentaire après le repas dans des cantines d'Argentan Intercom, voici la suite ...

«75 personnes ont été touchées par l'intoxication alimentaire dans des cantines d'Argentan Intercom», source le Journal de l’Orne du 15 juin 2022.
75 personnes, selon l'ARS, ont finalement été concernées par l'intoxication alimentaire survenue le 6 mai après un repas dans des écoles d'Argentan Intercom.
Le lundi 13 juin 2022, l’ARS Normandie, Agence régionale de santé, confirme « une toxi-infection alimentaire collective (TIAC)», survenue le vendredi 6 mai 2022 après le repas pris dans des cantines d’Argentan Intercom.
On se souvient que 26 enfants avaient été pris en charge par les urgences pédiatriques d’Argentan (Orne) et de Falaise (Calvados).
Au total, «cet épisode a concerné 75 personnes réparties dans huit écoles», poursuit l’ARS.
«La cuisine centrale dessert 13 écoles et 3 résidences autonomie (aucune personne âgée n’a été malade) et a préparé 1 200 repas ce jour-là».

Autre information, «26 adolescents victimes d'une probable intoxication alimentaire dans le sud du Gers», source France bleu du 15 juin 2022.

26 jeunes ont été pris de maux de ventre, de diarrhée et de maux de tête, ce mercredi matin à Montesquiou, près de Mirande, dans le sud du Gers. Ils étaient en séjour de cohésion dans le cadre du service national universel.
Cela a peut-être un lien avec lachaleur, une enquête est en cours à Montesquiou, au nord de Mirande, où 26 jeunes ont présen té des symptômes d'intoxication alimentaire ce mercredi matin. Des adolescents âgés entre 15 et 17 ans ont été pris de maux de ventre, de nausées, de maux de tête, de diarrhée, des symptômes de l'intoxication alimentaire

Sept jeunes hospitalisés sans symptômes sévères
Quand ils ont commencé à se plaindre, les jeunes ont été rassemblés à la maison du temps libre, la salle des fêtes de Montesquiou. 40 pompiers sont intervenus pour évacuer sept jeunes par ambulance et minibus vers les hôpitaux de Tarbes et de Auch pour effectuer un bilan de contrôle. Aucun jeune ne présente de symptômes sévères. Ces jeunes font partie d'un groupe de 117 adolescents en séjour de cohésion dans le cadre du Service national universel (SNU). 19 adolescents présentant des symptômes plus légers ont été pris en charge directement sur place par les sapeurs-pompiers.

Enfin, on notera à «Frontignan, un soupçon d'intoxication alimentaire au tournoi de rugby», source Midi Libre du 13 juin 2022.

Douze jeunes joueurs ont été pris de vomissements dimanche 12 juin en fin de journée à l'occasion du tournoi de rugby de Frontignan.
Une douzaine de jeunes rugbymen ayant participé au tournoi des géants de Frontignan, les 11 et 12 juin, ont été victimes de ce qui ressemble à une intoxication alimentaire dimanche en fin de journée. Les joueurs de deux équipes (une de la Drôme, l'autre de l'Auvergne) ont été pris de vomissements et ont été pris en charge par les pompiers de la caserne de Frontignan.

Cela étant dit, on est toujours sans nouvelle des 363 élèves et 20 professeurs d'une école située dans les Hauts-de-Seine victimes d’une intoxication alimentaire. L'enquête sanitaire est en cours et progresse (?).

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mercredi 8 juin 2022

60 élèves malades dans l’Orne: intoxication alimentaire à Argentan

«60 élèves malades dans l’Orne: intoxication alimentaire à Argentan, mais pas à Alençon ni à L’Aigle», source O.-F. du 8 juin 2022.

Entre le 5 et le 20 mai 2022, dans l’Orne, soixante enfants ont été examinés à l’hôpital pour des vomissements et des malaises après un repas à l’école. L’enquête de l’Agence régionale de santé a confirmé une intoxication alimentaire à Argentan. Mais à Alençon et à L’Aigle, il s’agissait d’épisodes de gastro-entérite aiguë.

Alençon, Argentan et ses environs, puis L’Aigle…
Entre le 5 et le 20 mai 2022, plusieurs dizaines d’enfants scolarisés dans l’Orne ont été victimes de nausées, de vomissements et de malaises. Chaque fois, la mise en place du Plan blanc (plan d’urgence avec de nombreux secours) a été nécessaire. Bon nombre de parents craignaient que les repas servis dans les cantines soient à l’origine d’intoxications alimentaires, autrement appelées Tiac (toxi-infection alimentaire collective).

Commentaire
ll est tout à fait possible qu’«à Alençon et à L’Aigle, il s’agissait aussi d’épisodes de gastro-entérite aiguë.»
S’agissant des gastro-entérites aiguës, selon Santé publique France,

D’autres modes de transmission existent également, en particulier concernant les norovirus. Ces virus peuvent être transmis par voie alimentaire lors de l’ingestion d’eau ou d’aliments, consommés crus ou peu cuits. Ces aliments sont contaminés soit directement au cours de la production, par contact avec des eaux souillées par des déjections (huitres, fruits rouges, etc.), soit contaminés secondairement lors de la manipulation par une personne porteuse du virus. Ce mode de transmission alimentaire ou hydrique peut générer des épidémies avec un nombre de cas important. 

Il faut donc le dire Tiac ou épisodes de gastro, c’est presque du kif kif, mais ici les statistiques ont leur importance. Rappelons que Santé publique France classe les gastro-entérites aiguës dans les maladies infectieuses d’origine alimentaires, alors … ce classement est une spécialiét bien française !

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