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mercredi 28 juin 2023

Les STEC vus par l'Anses

«Infections alimentaires à E. coli : comment protéger davantage de consommateurs ?», source communiqué de l’Anses du 27 juin 2023.

Les bactéries Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) sont responsables d’infections d’origine alimentaire parfois sévères, principalement chez les jeunes enfants, les personnes âgées ou immunodéprimées. Dans une nouvelle expertise (63 pages), l’Anses classe les souches de la bactérie responsables des formes graves d’infection. Elle émet des recommandations pour améliorer la surveillance des risques de contamination dans les produits en amont de leur mise sur le marché. L’Agence rappelle à cette occasion l’importance de continuer à respecter les mesures d’hygiène et les recommandations de cuisson et d’éviction de certains aliments par des populations sensibles.

Les EHEC sont responsables d’infections alimentaires

Si la plupart des souches d’E. coli sont sans danger pour la santé, certaines souches comme les E. coli entérohémorragiques ou EHEC sont pathogènes car elles produisent une toxine, nommée shigatoxine. Elles sont aussi dénommées STEC (Shigatoxin-producing E. coli).

Les EHEC sont responsables de troubles variés, allant d’une diarrhée bénigne à des formes plus graves, comme des diarrhées hémorragiques et des atteintes rénales sévères appelées syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les infections touchent principalement les jeunes enfants, surtout de moins de 5 ans, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. Chaque année, environ 140 cas de SHU infantiles sont recensés.

Les EHEC se transmettent principalement par l’alimentation. En France, les aliments les plus souvent mis en cause lors d’épidémies d’infections à EHEC sont les steaks hachés, consommés crus ou insuffisamment cuits, et les fromages au lait cru. Les farines pouvant également être contaminées, la consommation de pâte à pizza crue ou insuffisamment cuite a été à l’origine d’une épidémie en 2022. 

L’Anses propose une nouvelle classification des souches en quatre groupes en fonction de leur potentiel de virulence, c’est-à-dire en fonction de leur capacité à induire des formes cliniques graves (syndrome hémolytique et urémique - SHU, diarrhée sanglante). La classification ainsi proposée intègre les nouvelles connaissances sur les déterminants de la virulence des STEC, ainsi que les données sur les caractéristiques des souches à l’origine des cas d’infections en France (2017-2021). Cette classification, cohérente avec les résultats des travaux internationaux, met en exergue la virulence accrue des souches STEC possédant les sous-types stx2a et/ou stx2d. A la différence de la précédente basée sur les données de SHU infantiles, la nouvelle classification de l’Anses prend également en compte les cas de SHU chez l’adulte. L’Agence va d’ailleurs intégrer ces résultats pour actualiser sa fiche de danger microbiologique relative aux STEC, dont la dernière édition date de 2019.

L’Anses constate que les sources de contamination ne sont que rarement identifiées lors d’investigations épidémiologiques des cas d’infection. Or, les épidémies récentes en France et à l’étranger pointent vers de nouvelles sources (p.ex. Farines). … l’Anses recommande de conduire des études d’attribution des sources afin d’identifier et de quantifier la contribution relative des réservoirs animaux, de l’environnement et des aliments au fardeau sanitaire.

La liste de recommandations de l’Anses ne me paraît pas assez complète, voici celle provenant de Santé publique France, pour qui «Une prévention du SHU basée sur l’hygiène et l’éviction de certains aliments à risque».

Quelques conseils simples pour limiter les risques de transmission :

En cuisine :

- Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
- les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes) ;
- le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans (préférez les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé) ;
- les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
- les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
- les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés avant consommation ;
- les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact au préalable avec des aliments crus tels que la viande ou les fromages), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés pour éviter un risque de contamination croisée.

Lors des activités et loisirs : 
- Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, rivière, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, rivière, étang, etc.).
- Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Commentaire

J’ajouterais que les graines crues et germes de graines crues ne doivent être consommées par les personnes à risques dont les enfants.

Pour la cuisson, comment atteint 70°C à cœur sans thermomètre alimentaire, la question n’est toujours pas résolue …

Concernant le nombre de cas de SHU pédiatriques, l’Anses coupe la poire en deux en signalant 140 cas (curieux), car Santé publique France évoque de 100 à 160 cas de SHU pédiatrique par an. L’année 2022, hélas, mettra tout le monde d’accord, avec, me semble-t-il, une nette hausse.

A noter aussi que l’Anses souhaite intégrer tous les SHU, pédiatriques et adultes, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Enfin, rappelons qu’un article paru dans NEJM en 2017 rapportait que «la farine a été le vecteur présumé d'éclosion d'infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) depuis 2009, lorsqu'une éclosion de maladies d'origine alimentaire dans plusieurs États des États-Unis a été liée à la pâte à cookies préemballée.» On savait donc depuis 2009 ...

Les références de cette éclosion est dans l’article suivant :

Il me semble aussi qu’il était enfin temps d'aller sur le terrain, l’Anses et l’Actia engagent un partenariat (ouf !).


Last but not the least, le titre du communiqué, comment protéger davantage de consommateurs, ne me semble pas le reflet de cet expertise.

vendredi 9 juin 2023

Suspicion de cas d’intoxication alimentaire à Lamastre (Ardèche) : 87 adultes et enfants concernés après avoir mangé à la cantine d'un établissement scolaire

«Lamastre (Ardèche) : 87 adultes et enfants indisposés après avoir mangé à la cantine d'un établissement scolaire», source France Bleu Drôme Ardèche du 8 juin 2023.

87 adultes et enfants ont été victimes de douleurs abdominales et de vomissements. Toutes avaient pris leur repas au sein de la cantine de l'établissement scolaire Charles de Foucault à Lamastre le mardi 6 juin à midi.

L'intoxication alimentaire n'est pas certaine mais c'est l'hypothèse la plus probable. 87 personnes ont montré des symptômes tels que des maux de ventre, des vomissements et pour certains de la fièvre. Il n'y a pas eu de symptômes plus graves.  Tous ont un point commun : ils ont pris leur repas à la cantine de l'établissement scolaire Charles de Foucault à Lamastre mardi 6 juin à midi.

Les analyses sont en cours mais l'agence régionale de santé s'oriente vers une intoxication alimentaire. 225 repas ont été servis ce jour-là et seulement 87 personnes enfants et adultes ont éprouvé des douleurs.

Les parents concernés ont été invités à surveiller l'état de santé de leurs enfants;
Les premiers résultats des analyses sont attendus la semaine prochaine.

L'établissement scolaire privé Charles de Foucault à Lamastre comprend un collège, une école primaire, une école maternelle et un centre de formation pour devenir jardinier-paysagiste. Il y a une seule cantine pour ces structures.

Par ailleurs, il y aurait à Beuvry (Pas de Calais), une suspicion d'intoxication alimentaire au lycée Yourcenar. Information réservée aux abonnés.

Douze personnes ont souffert de vomissements, de nausées et de maux de tête, au lycée hôtelier Yourcenar de Beuvry, mercredi 7 juin. Trois étaient encore prises de vomissements en début d'après-midi. Les sapeurs-pompiers sont donc intervenus sur place et on suspecte une intoxication alimentaire.

Constat

La part des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) dans les lieux collectifs (entreprises, milieux scolaires, autres collectivités) a augmenté, passant de 15% à 20%. «En 2021, on observe un rebond avec 403 TIAC déclarées en collectivités.». Source Santé publique France, données 2021 des TIAC.

NB : Photo d'illustration.

Mise à jour du 9 juin 2023
L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes et les services de l’État de l’Ardèche ont été informés ce jeudi 8 juin d’une suspicion de toxi-infection alimentaire collective (TIAC).
Au sein de l’ensemble scolaire Charles de Foucault à Lamastre, informés par le directeur d’établissement, l’ARS et les services de l’État, dont la DDETSPP de l’Ardèche, ont mené des investigations afin de faire un état des lieux précis et de déterminer l’origine de cette TIAC.
Des premières investigations ont été menées ; l’ARS et les services de l’État assurent le suivi de l’évolution de la situation.
L’intoxication alimentaire est envisagée ; l’hypothèse la plus probable est celle d’une transmission directe ou indirecte en lien avec le repas servi le mardi 6 juin à midi.
Sur 225 repas servis, 87 personnes concernées ont été recensées, enfants et adultes, répartis sur 5 établissements différents.

Cela étant, les services de l’État ne parlent pas de supicion de toxi-infection alimentaire collective, comme le montre le texte ci-dessous.

Mise à jour du 10 juin 2023
«Intoxication alimentaire dans les cantines : 87 personnes concernées, une enquête est ouverte», source Le Dauphiné Libéré du 8 juin 2023. De nombreux élèves manquaient à l’appel, quand d’autres sont venus à l’école avec la nausée ce jeudi 8 juin dans les établissements scolaires de Lamastre.

jeudi 27 avril 2023

Pyrénées-Orientales : onze enfants et deux adultes hospitalisés après une intoxication alimentaire dans un camping

Pyrénées-Orientales : onze enfants et deux adultes hospitalisés après une intoxication alimentaire dans un camping, source France info du 27 avril 2023.

Une trentaine de personnes ont été prises de maux de ventre et de vomissements mercredi soir. Le plan Novi a été déclenché.

Onze enfants et deux adultes ont été hospitalisés après une intoxication alimentaire qui a touché une trentaine de personnes, mercredi soir dans un camping à Caudiès-de-Fenouillèdes (Pyrénées-Orientales), a appris France Bleu Roussillon jeudi 27 avril auprès des pompiers et des gendarmes. Les deux adultes transférés à l'hôpital, deux femmes âgées de 26 et 19 ans, se trouvent dans un état plus sérieux que les onze jeunes hospitalisés.

Plus d'une centaine d'enfants venus de toute la France étaient en vacances dans ce camping de Caudiès-de-Fenouillèdes. Seule une partie est tombée malade. Au total, une trentaine d'enfants, âgés de 10 à 18 ans, ont été pris de maux de ventre et de vomissements.

Une cinquantaine de pompiers et une équipe du SMUR ont dû intervenir dans la soirée de mercredi. Ils ont déployé un poste médical avancé et ont déclenché le plan Novi, un plan d'urgence en cas de nombreuses victimes en un même lieu. Les autorités sanitaires arrivées sur place dès mercredi soir ont débuté leurs investigations pour tenter de connaître les raisons de cette intoxication.

Le site actu.fr a pour sa part comme titre, «Pyrénées-Orientales. Malaises, vomissements : grave intoxication alimentaire dans une colonie

Enfin, selon L’Indépendant, «Les vacanciers auraient été victimes d'une intoxication alimentaire après avoir mangé des lasagnes.»

mercredi 1 mars 2023

Gastro-entérites aiguës en 2021-2022 : Niveau comparable aux saisons pré-COVID

«Gastro-entérites aiguës : bilan des saisons hivernales 2020-2021 et 2021-2022», source Santé publique France du 28 février 2023.

Chaque année, une augmentation des gastro-entérites aiguës (GEA) est observée causée principalement par la circulation des norovirus et des rotavirus. Les norovirus sont responsables de GEA chez les personnes de tous âges alors que les rotavirus touchent majoritairement les enfants de moins de 5 ans.

Pendant la saison hivernale, Santé publique France surveille, avec son réseau de partenaires, l’évolution épidémiologique des gastro-entérites aiguës et publie chaque semaine sur son site internet des bulletins épidémiologiques nationaux et régionaux. Ces données sont également mises à disposition en open data sur Géodes.

Santé publique France publie le bilan de surveillance hivernale qui recouvre les saisons 2020-2021 et 2021-2022 en France métropolitaine et rappelle les gestes simples à adopter pour limiter le risque de contamination.

2020-2021 : une saison marquée par un niveau d’activité historiquement bas
Le faible niveau d’activité observé à partir de mars 2020 (fin de saison 2019-2020), dans le contexte de la pandémie de COVID-19, s’est poursuivi au cours de la saison 2020-2021. En médecine de ville ou encore dans les services des urgences hospitaliers, l’activité est restée relativement stable et inférieure aux années antérieures à la pandémie de COVID-19 dans toutes les régions métropolitaines.

Un retour à une activité comparable aux saisons pré-COVID pendant l’hiver 2021-2022
Les niveaux d’activité enregistrés sur toute la saison 2021-2022 étaient de nouveau comparables à ceux observés lors des saisons pré-COVID. Aux urgences hospitalières, l’activité pour gastro-entérites aiguës est restée proche des maximums historiques, de décembre 2021 à avril 2022. Les consultations chez SOS Médecins étaient similaires aux données observées avant la pandémie de COVID-19.

Conclusion
Pendant la saison hivernale 2021-2022, l’activité pour la population tout âge était de nouveau comparable aux saisons pré-COVID. Pour la population des enfants des moins de cinq ans, l’activité était particulièrement marquée par une forte hausse à partir de mi-novembre 2021, atteignant des niveaux d’activité comparables aux maximums observés lors des saisons pré-COVID à la même période. Cette reprise importante de l’activité dans cette tranche d’âge pourrait s’expliquer par le manque d’immunisation acquise contre les virus les plus fréquemment isolés (rotavirus et norovirus) chez deux cohortes d'enfants nés en 2020 et 2021, augmentant ainsi le nombre d’enfants sensibles. En effet, les mesures barrières prises pour contrôler l’épidémie COVID-19 (confinements, fermeture des écoles maternelles...) ont pu limiter la circulation des virus entériques. Source Gastro-entérite aiguë. Bilan de la surveillance hivernale en métropole, saisons 2020-2021 et 2021-2022.

Evolution hebdomadaire de la proportion de passages aux urgences hospitalières pour GEA en métropole, tout âge, données Oscour, saisons hivernales 2018-2022
Prévention: comment diminuer le risque de gastro-entérite aiguë ?
- Se laver fréquemment les mains (privilégier l’eau et le savon, sinon un produit hydro-alcoolique) est une des meilleures façons de limiter la transmission des virus entériques
- Nettoyer soigneusement et régulièrement les surfaces à risque élevé de transmission (dans les services de pédiatrie, les crèches, institutions accueillant les personnes âgées), certains virus (rotavirus et norovirus) étant très résistants dans l’environnement
- Se réhydrater précocement à l'aide des solutés de réhydratation orale (SRO), en particulier chez le nourrisson, afin de prévenir les complications de la diarrhée aiguë
- La vaccination contre les rotavirus est désormais recommandée en France pour tous les nourrissons.
Les deux vaccins disponibles ont montré en vie réelle leur très grande efficacité sur la réduction des gastroentérites et des hospitalisations associées au rotavirus dans les pays industrialisés les utilisant depuis de nombreuses années. Leur administration par voie orale facilite leur administration. La vaccination nécessite deux ou trois doses selon le vaccin. Elle doit être débutée à deux mois et être achevée à six ou huit mois au plus tard selon le vaccin.

Commentaire
Le terme ‘coquillages’ ou ‘huîtres’ n’apparaît dans les documents proposés, un oubli sans doute …

samedi 16 juillet 2022

Tiac dans un camping des Alpes de Haute Provence: 21 personnes malades dont cinq hospitalisations

«Saint-Vincent-les-Forts: 21 personnes victimes d'intoxication alimentaire dans un camping», source BFMTV du 15 juillet 2022.

Une colonie de vacances venue de Dunkerque a vu la quasi totalité des ses membres touchés par une intoxication alimentaire. Parmi eux, trois adultes et deux mineurs ont été hospitalisés à Embrun et Gap par précaution.

Une vidéo accompagne l’article.

En fait, l’information datait du 13 juillet, «Ubaye: 21 personnes intoxiquées dans un camping, 2 adolescents hospitalisés», source BFMTV, et là curieusement, on en dit plus ...

Cinq personnes en tout sont hospitalisées à Gap et Embrun. Une enquête judiciaire a été ouverte.
Au moins 21 personnes intoxiquées dans un camping de Saint-Vincent-les-Forts. Selon nos informations, de nombreux adolescents âgés de 12 à 17 ans, et des moniteurs ont été pris de vomissements et de diarrhées en début de semaine.

Au moins trois adultes et deux mineurs ont été admis dans les hôpitaux d'Embrun et de Gap. Ce mercredi soir, ils avaient tous pu regagner le camping. Il s'agit d'adolescents et de moniteurs qui font parties de plusieurs colonies de vacances.

Des analyses en cours
«Une enquête judiciaire est ouverte» confirme Rémy Avon, le procureur de la république de Digne-les-Bains. La direction de la protection des populations a été informée afin de contrôler le camping.

«Il est désormais important de savoir pourquoi il y a tant de malades. Ce que le groupe a mangé, ce que le groupe a pu, où il a pratiqué des activités nautiques. Tout sera analysé rapidement» confirme une source qui suit ce dossier de près. Une infirmière de groupe se tient également à disposition pour accompagner les victimes de cette intoxication alimentaire.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 16 juin 2022

A propos des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) en France

Tentative de mise à jour des toxi-infection alimentaire collective (TIAC) en France, faute de com claire de nos autorités, mais où la com de nos autorités est-elle claire ? 

Suite à l’article du 7 mai 2022, Vaste intoxication alimentaire après le repas dans des cantines d'Argentan Intercom, voici la suite ...

«75 personnes ont été touchées par l'intoxication alimentaire dans des cantines d'Argentan Intercom», source le Journal de l’Orne du 15 juin 2022.
75 personnes, selon l'ARS, ont finalement été concernées par l'intoxication alimentaire survenue le 6 mai après un repas dans des écoles d'Argentan Intercom.
Le lundi 13 juin 2022, l’ARS Normandie, Agence régionale de santé, confirme « une toxi-infection alimentaire collective (TIAC)», survenue le vendredi 6 mai 2022 après le repas pris dans des cantines d’Argentan Intercom.
On se souvient que 26 enfants avaient été pris en charge par les urgences pédiatriques d’Argentan (Orne) et de Falaise (Calvados).
Au total, «cet épisode a concerné 75 personnes réparties dans huit écoles», poursuit l’ARS.
«La cuisine centrale dessert 13 écoles et 3 résidences autonomie (aucune personne âgée n’a été malade) et a préparé 1 200 repas ce jour-là».

Autre information, «26 adolescents victimes d'une probable intoxication alimentaire dans le sud du Gers», source France bleu du 15 juin 2022.

26 jeunes ont été pris de maux de ventre, de diarrhée et de maux de tête, ce mercredi matin à Montesquiou, près de Mirande, dans le sud du Gers. Ils étaient en séjour de cohésion dans le cadre du service national universel.
Cela a peut-être un lien avec lachaleur, une enquête est en cours à Montesquiou, au nord de Mirande, où 26 jeunes ont présen té des symptômes d'intoxication alimentaire ce mercredi matin. Des adolescents âgés entre 15 et 17 ans ont été pris de maux de ventre, de nausées, de maux de tête, de diarrhée, des symptômes de l'intoxication alimentaire

Sept jeunes hospitalisés sans symptômes sévères
Quand ils ont commencé à se plaindre, les jeunes ont été rassemblés à la maison du temps libre, la salle des fêtes de Montesquiou. 40 pompiers sont intervenus pour évacuer sept jeunes par ambulance et minibus vers les hôpitaux de Tarbes et de Auch pour effectuer un bilan de contrôle. Aucun jeune ne présente de symptômes sévères. Ces jeunes font partie d'un groupe de 117 adolescents en séjour de cohésion dans le cadre du Service national universel (SNU). 19 adolescents présentant des symptômes plus légers ont été pris en charge directement sur place par les sapeurs-pompiers.

Enfin, on notera à «Frontignan, un soupçon d'intoxication alimentaire au tournoi de rugby», source Midi Libre du 13 juin 2022.

Douze jeunes joueurs ont été pris de vomissements dimanche 12 juin en fin de journée à l'occasion du tournoi de rugby de Frontignan.
Une douzaine de jeunes rugbymen ayant participé au tournoi des géants de Frontignan, les 11 et 12 juin, ont été victimes de ce qui ressemble à une intoxication alimentaire dimanche en fin de journée. Les joueurs de deux équipes (une de la Drôme, l'autre de l'Auvergne) ont été pris de vomissements et ont été pris en charge par les pompiers de la caserne de Frontignan.

Cela étant dit, on est toujours sans nouvelle des 363 élèves et 20 professeurs d'une école située dans les Hauts-de-Seine victimes d’une intoxication alimentaire. L'enquête sanitaire est en cours et progresse (?).

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samedi 21 mai 2022

Hauts-de-Seine: 383 personnes victimes d'une toxi-infection alimentaire collective dans une cantine de Châtenay-Malabry

Photo d'illustration

Voilà une toxi-infection alimentaire collective qui va faire du bruit, jugez plutôt, «Hauts-de-Seine : 363 élèves malades après une intoxication dans une cantine de Châtenay-Malabry», source France bleu du 20 mai 2022.

Une intoxication alimentaire collective a touché 363 élèves et 20 adultes ce jeudi 19 mai dans une cantine de Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine, annonce la Préfecture ce vendredi. Tous ont présenté des «symptômes digestifs comme des nausées, douleurs abdominales, vomissements ou diarrhées».

es élèves et des adultes malades après une intoxication alimentaire collective ce jeudi 19 mai dans la cantine d'un groupe scolaire de Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine. En tout, 363 élèves, dont 23 au niveau primaire et 340 au niveau secondaire, et 20 professeurs et encadrants ont présenté des «symptômes digestifs comme des nausées, douleurs abdominales, vomissements ou diarrhées». Parmi eux, trois enfants ont été «ponctuellement hospitalisés», précise la Préfecture.

Ce vendredi, la restauration a été arrêtée, ajoute la préfecture, précisant que «des analyses sont en cours (...), en lien avec le prestataire de la cantine et le responsable de l'établissement, pour déterminer l'origine de l'intoxication». Contacté par l'AFP, le prestataire en charge du restaurant scolaire n'était pas disponible ce vendredi soir.

Selon Le Figaro,

La restauration a été arrêtée ce vendredi, précise la préfecture qui ajoute que «des analyses sont en cours (...), en lien avec le prestataire de la cantine et le responsable de l'établissement, pour déterminer l'origine de l'intoxication». L'agence régionale de santé (ARS) et la direction départementale de protection des populations (DDPP) sont intervenues. 

Il y a 363 élèves et de 20 adultes, soit 383 personnes. Les titres des médias semblent ne s’intéresser qu’aux 363 enfants.
Apparemment, on se dirige pour de vrai vers une toxi-infection alimentaire collective …

A suivre.

Autre toxi-infection alimentaire collective en perspective, selon O.-F. du 20 mai 2022, «22 élèves d’une école de l’Orne hospitalisés: la piste de l’intoxication alimentaire privilégiée».
Vingt-deux enfants âgés de 6 à 11 ans, scolarisés à l’école Victor-Hugo à L’Aigle (Orne), ont été emmenés à l’hôpital ce vendredi 20 mai 2022. Tous avaient déjeuné à la cantine. Les enfants vont bien, une enquête a été ouverte.

Mise à jour du 26 mai 2022. Selon ce site, et d'près une déclaration dur directeur de l'établissement,
«D’après l’ARS, il pourrait s’agir d’un norovirus transmissible par l’eau provoquant des gastro-entérites» a-t-il déclaré au Parisien. Il a assuré que des précautions seraient prises dès cette semaine, comme la mise à disposition de couverts jetables et la distribution de bouteilles d’eau en plastique. Un «renforcement des gestes barrières» a également été prévu.

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samedi 7 mai 2022

Vaste intoxication alimentaire après le repas dans des cantines d'Argentan Intercom

Menu de la caatine
C’est un premier jet en attendant des informations qui ne viendront pas de sitôt, week-end oblige !
«Vaste intoxication alimentaire après le repas dans des cantines d'Argentan Intercom», source le Journal de l’Orne du 7 mai 2022.

Plusieurs dizaines d'enfants et d'adultes ont été pris de vomissements et plusieurs hospitalisés après le repas du vendredi 6 mai dans des cantines des écoles d'Argentan Intercom.

Vaste intoxication alimentaire ce vendredi 6 mai 2022 dans plusieurs cantines d’Argentan Intercom, dans l’Orne, alimentées par la cuisine centrale de cette même collectivité.

Des enfants ont été pris de vomissements.
Une trentaine d’enfants et d’adultes auraient été hospitalisés, et le seraient encore, selon nos sources. Des prélèvements sanguins ont été effectués.

Dans le saucisson ? Le poisson ? Le dessert ?…
Il y avait au menu ce midi là : un duo de saucisson, du filet de poisson sauce dieppoise, du riz bio et des carottes bio, de la tome blanche et de la semoule au lait.

Les services d’Argentan Intercom n’ont pu être joints.

Pour l’instant, pas de nouvelle non plus de l’ARS Normandie ...

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jeudi 23 septembre 2021

Les nourrissons auraient plus de microplastiques dans leurs selles que les adultes, selon une étude

«Les nourrissons auraient plus de microplastiques dans leurs selles que les adultes, selon une étude», source ACS.

Cette étude, Occurrence of Polyethylene Terephthalate and Polycarbonate Microplastics in Infant and Adult Feces, est parue dans Environmental Science & Technology Letters, une revue de l’ACS.

Les microplastiques, de minuscules morceaux de plastique de moins de 5 mm de taille, sont partout, de la poussière intérieure à la nourriture en passant par l'eau en bouteille. Il n'est donc pas surprenant que les scientifiques aient détecté ces particules dans les excréments de personnes et d'animaux domestiques.

Désormais, dans une petite étude pilote, des chercheurs rapportent avoir découvert que les nourrissons ont des quantités plus élevées d'un type de microplastique dans leurs selles que les adultes. Les effets sur la santé, le cas échéant, sont incertains.

On sait peu de choses sur l'ampleur de l'exposition humaine aux microplastiques ou sur leurs effets sur la santé. Bien qu'on pensait autrefois que les microplastiques traversaient sans danger le tractus gastro-intestinal et sortaient du corps, des études récentes suggèrent que les plus petits morceaux peuvent traverser les membranes cellulaires et entrer dans la circulation.

Dans les cellules et les animaux de laboratoire, l'exposition aux microplastiques peut provoquer la mort cellulaire, une inflammation et des troubles métaboliques.

Kurunthachalam Kannan de la faculté de médecine de l'Université de New York et ses collègues voulaient évaluer l'exposition humaine à deux microplastiques courants, le polyéthylène téréphtalate (PET) et le polycarbonate (PC), en mesurant les niveaux dans les selles des nourrissons et des adultes.

Les chercheurs ont utilisé la spectrométrie de masse pour déterminer les concentrations de microplastiques en PET et PC dans six échantillons d'excréments de nourrissons et de 10 adultes prélevés dans l'État de New York, ainsi que dans trois échantillons de méconium (les premières selles d'un nouveau-né). Tous les échantillons contenaient au moins un type de microplastique. Bien que les niveaux moyens de microplastiques de PC fécaux soient similaires entre les adultes et les nourrissons, les selles des nourrissons contenaient, en moyenne, des concentrations de PET plus de 10 fois supérieures à celles des adultes.

Les nourrissons pourraient être exposés à des niveaux plus élevés de microplastiques en raison de leur utilisation intensive de produits tels que des biberons, des anneaux de dentition et des jouets, selon les chercheurs. Cependant, ils notent que des études plus importantes sont nécessaires pour corroborer ces résultats.

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 22 septembre 2021: 17 rappels.
- oxyde d'éthylène: 14
- alcaloïde de l’ergot de seigle: 1, spaghetti à l’épautre biologique. Ce rappel a eu lieu en Allemagne les 16 et 20 septembre 2021, en Suisse le 16 septembre 2021. RappelConso très en retard sur ce rappel !
Salmonella: 1, escalope de poulet mariné 1kg, source Auchan du 20 septembre 2021. Oubli de RappelConso, ce sera certainement pour le 23 septembre ...
Listeria monocytogenes: 1, jambon supérieur de marque Reflet de France. A ce sujet, Carrefour rapporte ce rappel mais le 17 septembre 2021.

mardi 22 juin 2021

Etude du syndrome hémolytique et urémique associé à des shigatoxines chez l'adulte en France, 2009-2017

«Une étude révèle que le SHU causé par les infections à E. coli est souvent plus grave chez les adultes», source Food Safety News.

Selon une étude, le syndrome hémolytique et urémique (SHU) associé aux STEC est plus rare chez les adultes que chez les enfants, mais provoque une maladie plus grave et des décès chez les personnes âgées.

Des chercheurs ont examiné le SHU causé par E. coli producteur de shigatoxines (STEC) chez 96 adultes en France entre 2009 et 2017. Au total, 69 des patients avaient des problèmes de santé sous-jacents. Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Au total, 61 patients ont nécessité une dialyse, 50 ont eu une complication neurologique grave, 34 ont nécessité une ventilation mécanique et 19 sont décédés pendant l'hospitalisation. Les patients sont décédés trois à 152 jours après l'admission et ont eu une période de suivi médiane de 112 jours.

Les résultats soulignent que, chez les adultes, le SHU associé aux STEC est une maladie grave pouvant entraîner une défaillance de plusieurs organes, selon l'étude publiée dans Emerging Infectious Diseases, Shiga Toxin–Associated Hemolytic Uremic Syndrome in Adults, France, 2009–2017

Situation de surveillance

La plupart des patients inclus dans l'étude qui sont décédés avaient des souches de STEC appartenant aux sérogroupes non-O104 et non-O157. Les principaux sérogroupes chez les personnes infectées étaient O91 et O157. Les isolats de STEC provenant d'échantillons d'urine appartenaient aux sérogroupes O104, O91, O106, O126, O174 et O148 et les isolats provenant d'échantillons de sang comprenaient les sérogroupes O80, O103 et O128.

Les autorités sanitaires nationales françaises ne disposent pas d'un système de surveillance dédié au SHU associé aux STEC chez l'adulte. La surveillance du SHU associé aux STEC chez les enfants de moins de 15 ans a commencé en 1996.

Au cours de la période d'étude, 1 095 cas de SHU associés aux STEC chez les enfants ont été signalés à Santé Publique France via le réseau de surveillance pédiatrique du pays. En 2019, 168 cas de SHU pédiatrique ont été signalés à l'agence, ce qui est le plus important depuis que les autorités ont commencé à tenir des registres.

Selon l'étude, la gravité de la maladie, une prévalence probablement sous-estimée et le risque d'épidémies de SHU émergent associé aux STEC constituent des arguments solides en faveur d'une surveillance épidémiologique et microbiologique active.

Malgré l'incidence beaucoup plus faible du SHU chez les adultes que chez les enfants, la plupart des décès causés par le SHU associé aux STEC surviennent chez des personnes de plus de 60 ans.

Facteurs de risque de décès

Les chercheurs ont découvert que 20 pour cent des adultes atteints de SHU associé aux STEC sont décédés pendant leur hospitalisation, mais moins de 1 pour cent des enfants atteints de cette maladie sont décédés en France entre 2007 et 2016.

Le risque de décès par SHU associé aux STEC augmente chez les personnes de plus de 40 ans. La prévalence des anticorps dirigés contre la shigatoxine diminue chez les personnes de plus de 40 ans, ce qui pourrait expliquer les formes plus graves de SHU associé aux STEC chez les personnes âgées.

Les scientifiques ont trouvé une forte association entre les conditions sous-jacentes et la diminution de la survie, en particulier chez les patients immunodéprimés.

Comme les cas de SHU associés aux STEC chez l'adulte restent rares, les caractéristiques cliniques et les effets des stratégies thérapeutiques sur les résultats sont incertains. Les patients ont été traités principalement avec les meilleurs soins palliatifs, l'échange plasmatique thérapeutique ou l'éculizumab. Au total, 26 personnes ont été traitées avec des macrolides.
Des études antérieures suggèrent que l'utilisation de médicaments antimicrobiens au cours des premiers stades de l'infection par STEC est associée au développement du SHU. Cependant, les effets de l'utilisation de ces médicaments après le diagnostic du SHU sont inconnus. Les chercheurs ont découvert que la prescription de plusieurs médicaments antimicrobiens était courante, en particulier dans les cas d'infection grave.

En conclusion, les auteurs notent,

le SHU associé aux STEC est plus rare chez les adultes que chez les enfants, mais provoque des maladies plus graves et des décès. Les conditions sous-jacentes, en particulier l'immunodéficience, sont fortement associées à une diminution de la survie. La gravité de la maladie, une prévalence probablement sous-estimée et le risque d'épidémies de SHU émergent associé aux STEC fournissent des arguments solides pour une surveillance épidémiologique et microbiologique active de cette maladie.