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lundi 3 juillet 2023

Des chercheurs produisent le premier vaccin à ARNm contre les bactéries

Des chercheurs ont trouvé un moyen d'utiliser des vaccins à ARNm pour cibler les agents pathogènes bactériens, en développant spécifiquement un vaccin à ARNm efficace à 100% pour protéger les souris contre l'infection par la bactérie mortelle qui cause la peste. Source tweet de l’ASM.

Les vaccins à ARN messager n'ont été déployés que dans le cadre de maladies virales, à savoir la COVID-19. Cependant, des chercheurs ont trouvé un moyen d'utiliser la technologie pour cibler les pathogènes bactériens, en développant spécifiquement un vaccin à ARNm efficace à 100% pour protéger les souris contre l'infection par la bactérie mortelle qui cause la peste.

Référence de l’étude

- Kon E., et al. A single-dose F1-based mRNA-LNP vaccine provides protectiong against lethal plague bacterium. Science Advances. March 8, 2023.

Autres références

- Aizenman, N. Frozen cells reveal a clue for a vaccine to block the deadly TB bug. NPR. March 6, 2023.
- Ghert-Zand R. Des Israéliens produisent le premier vaccin à ARNm au monde contre les bactéries. The Times of Israel. 14 mars 2023.

lundi 26 décembre 2022

Le livre de l'aventure de l'ARNm, «Le marathon du messager»

Il se lit comme un roman policier scientifique, vous allez ainsi pénétrer au cœur des travaux de brillants scientifiques, d’entreprises de biotechnologies et des filières de finacement, il est à offrir pour les étrennes à venir, c’est «Le marathon du messager», livre de Jérôme Lemonnier et Nicolas Lemonnier, avec la collaboration de Steve Pascolo et Chantal Pichon, qui rapporte l’histoire des vaccins à ARN messager. Collection : edp sciences, Hors Collection Janvier 2022.

À l’heure où nous écrivons ces mots, une véritable course contre la montre est en train de se jouer tout autour du globe, dont les principaux protagonistes sont, d’un côté, le Sars-CoV-2 et, de l’autre, les chercheurs – et tout spécialement ceux spécialistes des vaccins à ARN messager. L’histoire de ces vaccins inédits est avant tout européenne, grâce aux travaux décisifs de chercheurs allemands et français, commencés dès 1993 et poursuivis jusqu’à nos jours. Contre la pensée unique ambiante, ces chercheurs ont en effet imposé un nouveau concept thérapeutique, en définissant les clés biotechnologiques qui allaient ouvrir la voie à la préparation de l’ARN messager thérapeutique dans la lutte contre les cancers et les infections virales. Toutefois, revues scientifiques et leaders d’opinion américains taisent cette vérité. En s’appuyant sur le succès incontestable des vaccins anti-Covid mis sur le marché par Pfizer et Moderna, ils donnent une vision clairement déformée de l’histoire de ces nouveaux vaccins. Face à cette manipulation – voire cette usurpation – il est grand temps que les Européens rétablissent la vérité, en rappelant le rôle essentiel qui a été le leur dans la mise au point des vaccins à ARN messager.

Cet ouvrage s’adresse aux scientifiques comme au grand public.

Eh oui, le vaccin à ARN messager a une origine européenne, voire aussi française …

Le livre est dédié à François Jacob et François Gros.

En effet, «Il y a tout juste soixante ans, le 13 mai 1961, François Jacob et François Gros, chercheurs à l’Institut Pasteur de Paris, invités dans deux laboratoires américains pour valider leur hypothèse, relataient simultanément la découverte de l’ARN messager dans le même numéro de la prestigieuse revue Nature

Vous l’aurez compris à l’instar du messager Euclès qui revint hors d’haleine du champ de bataille de Marathon afin de relater la victoire grecque sur les Perses en l’an 430 avant Jésus-Christ, et qui tomba mort en disant, «Réjouissez-vous, nous avons vaincu». Cette bonne nouvelle ressemble, d’une certaine manière, à l’ARN messager.

«Le marathon du messager constitue une approche analytique, critique et objective de l’histoire des vaccins à ARN messager. Le propos et la démonstration sont fondés sur une grande richesse de sources documentaires disponibles, à savoir des brevets et des articles médicaux que l’on peut facilement retrouver sur Internet. Le caractère objectif de l’analyse nous paraît être la meilleure réponse à tout soupçon de partialité ou d’arbitraire.» ont écrit les auteurs dans l’avant-propos.

Le livre nous rappelle fort opportunément que nous connaissons déjà parmi les vaccins, un vaccin à ARN messager, bien avant celui contre la Covid-19. Le ROR (rougeole/oreillons/rubéole), mis au point dans les années 1960, mérite une mention particulière, puisqu’il s’agit du premier vaccin à ARNm à proprement parler. Pour les puristes, on dira que dans le cas du ROR, il s’agit d’un vaccin à ARN naturel, alors que dans le cas du Sars-CoV-2, il s’agit d’un ARN de synthèse.

Un volet important du livre est consacré à CureVac (Cure pour guérir, Vac pour vacciner), strat-up allemande avec un français comme directeur scientifique, Steve Pascolo, créée en 2000 par des pionniers de l’ère nouvelle de l’ARN messager.

Des travaux acharnés ont été nécessaires pour qu’un ARN messager de synthèse puisse être administré à l’homme afin de le prémunir ou de le soigner contre des infections virales ou contre des cancers. La compétition aidant, les trois biotechs majeures que sont CureVac, BioNTech et Moderna ont contribué, de l’an 2000 jusqu’à nos jours, à l’optimisation de la molécule d’ARNm, de sa conception au transport préalable à son injection. Le rôle déterminant des Drs Ugur Sahin et de Özlem Türeci de BioNTech doit être souligné.

En 2008, Steve Pascolo se montre conscient d’une telle vaccination à ARNm contre mes maladies infectieuses lorsqu’il écrit, «Le fait que la molécule d’ARNm soit active de manière naturellement transitoire dans le cytoplasme lui permet d’être considérée comme une alternative éventuellement plus sûre et puissante que l’ADN dans une vaccination génique. Il a été ainsi démontré que l’ARNm optimisé (…) était un moyen puissant de vaccination génique lorsqu’il était délivré nu, dans des liposomes, enrobé dans des particules ou tranfecté in vitro dans des cellules dendritiques. Les essais cliniques réalisés sur l’homme indiquent que cet ARNm induit la réponse immunitaire attendue spécifique à l’antigène ciblé.»

Ce livre tord aussi le cou aux rumeurs et aux marchand de superstitions. Il raconte dans le détail de rôle essentiel joué par la prééminence des journaux scientifique et médicaux anglo-saxons, et en particulier , le pouvoir charismatique des KOL, Key Opinion Leaders.

Un certain nombre de scientifiques avaient entendu parlé de nouveaux vaccins à ARNm, mais peu connaissaient leur état d’avancement. Même parmi les biologistes, la plupart ignoraient le travail de fond biotechnologique, son financement, et les presque trente années nécessaires à l’avènement des vaccins à ARNm comme la première solution à la première pandémie de la Covid.

Et tout à coup, plus de vintg ans de «mutisme» général ont été balayés par l’annonce faite en mars 2020 par Moderna, et en avril 2020, par Pfizer/BioNTech, de premières injections de vaccins à ARNm anti-Covid.

La suite, vous la connaissez, puisque vous avez été vaccinés ...

jeudi 16 septembre 2021

L'avenir des vaccins ressemblera peut-être plus à manger une salade qu'à se faire vacciner

«L'avenir des vaccins ressemblera peut-être plus à manger une salade qu'à se faire vacciner», source University of California Riverside (UCR).

Des scientifiques de l'UC Riverside étudient s'ils peuvent transformer des plantes comestibles comme la laitue en usines de vaccins à ARNm.

La technologie de l'ARN messager ou ARNm, utilisée dans les vaccins contre la COVID-19, fonctionne en apprenant à nos cellules à nous reconnaître et à nous protéger contre les maladies infectieuses.

L'un des défis de cette nouvelle technologie est qu'elle doit être conservée au froid pour maintenir la stabilité pendant le transport et le stockage. Si ce nouveau projet réussit, les vaccins à base d'ARNm à base de plantes, qui peuvent être consommées, pourraient surmonter ce défi avec la capacité d'être conservés à température ambiante.

Les objectifs du projet, rendus possibles grâce à une subvention de 500 000 dollars de la National Science Foundation, sont triples: montrer que l'ADN contenant les vaccins à ARNm peut être administré avec succès dans la partie des cellules végétales où il se répliquera, démontrer que les plantes peuvent produire suffisamment d'ARNm pour rivaliser une dose traditionnelle, et enfin, déterminer le bon dosage.

«Idéalement, une seule plante produirait suffisamment d'ARNm pour vacciner une seule personne», a dit Juan Pablo Giraldo, professeur au département de botanique et des sciences végétales de l'UCR qui dirige la recherche, menée en collaboration avec des scientifiques de l'UC San Diego et de Carnegie Mellon University.

«Nous testons cette approche avec des épinards et de la laitue et avons des objectifs à long terme de personnes qui la cultivent dans leurs propres jardins», a dit Giraldo. «Les agriculteurs pourraient également en cultiver des champs entiers.»

Les chloroplastes, de petits organes dans les cellules végétales qui convertissent la lumière du soleil en énergie que la plante peut utiliser, sont essentiels à la réalisation de ce travail. «Ce sont de minuscules usines à énergie solaire qui produisent du sucre et d'autres molécules qui permettent à la plante de se développer», a dit Giraldo. «Ils sont également une source inexploitée pour fabriquer des molécules souhaitables.»

Dans le passé, Giraldo a montré qu'il est possible pour les chloroplastes d'exprimer des gènes qui ne font pas naturellement partie de la plante. Lui et ses collègues l'ont fait en envoyant du matériel génétique étranger dans des cellules végétales à l'intérieur d'une enveloppe protectrice. Déterminer les propriétés optimales de ces boyaux pour une livraison dans des cellules végétales est une spécialité du laboratoire de Giraldo.

Pour ce projet, Giraldo s'est associé à Nicole Steinmetz, professeur de nano-ingénierie à l'UC San Diego, pour utiliser les nanotechnologies conçues par son équipe qui fourniront du matériel génétique aux chloroplastes.

«Notre idée est de réutiliser des nanoparticules d'origine naturelle, à savoir des virus végétaux, pour la livraison de gènes aux plantes», a dit Steinmetz. «Un peu d'ingénierie pour que les nanoparticules aillent vers les chloroplastes et aussi pour les rendre non infectieuses pour les plantes.»

Pour Giraldo, la possibilité de développer cette idée avec l'ARNm est l'aboutissement d'un rêve. «L'une des raisons pour lesquelles j'ai commencé à travailler dans le domaine de la nanotechnologie était que je pouvais l'appliquer aux plantes et créer de nouvelles solutions technologiques. Pas seulement pour la nourriture, mais aussi pour les produits de grande valeur, comme les produits pharmaceutiques», a dit Giraldo.

Giraldo co-dirige également un projet connexe utilisant des nanomatériaux pour fournir de l'azote, un engrais, directement aux chloroplastes, là où les plantes en ont le plus besoin.

L'azote est limité dans l'environnement, mais les plantes en ont besoin pour pousser. La plupart des agriculteurs appliquent de l'azote au sol. En conséquence, environ la moitié se retrouve dans les eaux souterraines, contaminant les cours d'eau, provoquant la prolifération d'algues et interagissant avec d'autres organismes. Il produit également du protoxyde d'azote, un autre polluant.


Cette approche alternative permettrait d'introduire l'azote dans les chloroplastes par les feuilles et de contrôler sa libération, un mode d'application beaucoup plus efficace qui pourrait aider les agriculteurs et améliorer l'environnement.

La National Science Foundation a accordé à Giraldo et à ses collègues 1,6 million de dollars pour développer cette technologie de distribution d'azote ciblée.

«Je suis très enthousiasmé par toutes ces recherches», a dit Giraldo. «Je pense que cela pourrait avoir un impact énorme sur la vie des gens.»

Des chloroplastes (couleur magenta) dans les feuilles exprimant une protéine fluorescente verte. L'ADN codant pour la protéine a été délivré par des nanomatériaux ciblés sans aide mécanique en appliquant une goutte de la nano-formulation à la surface de la feuille. (Israël Santana/UCR).

Avis aux lecteurs
Pour mémoire, il y a eu 95 produits alimentaires rappelés du 1er au 12 septembre 2021.
Voici une liste des rappels du 15 septembre 2021, 3 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 1
- allergènes: 1, crêpes
- défaut d’échanchéité: 1, mizo de riz aromatisé

vendredi 27 août 2021

Grande étude dans le monde réel: le vaccin de Pfizer contre la COVID est sûr

«Grande étude dans le monde réel: le vaccin de Pfizer contre la COVID est sûr», source article de Mary Van Beusekom dans CIDRAP News.

La plus grande étude en monde réel d'un vaccin contre la COVID-19 à ce jour montre que le vaccin de Pfizer/BioNTech est sûr et lié à beaucoup moins d'événements indésirables que l'infection par le SRAS-CoV-2 chez les patients non vaccinés.

Une équipe dirigée par des chercheurs du Clalit Research Institute de Tel-Aviv, Israël, et de l'Université Harvard a fait correspondre des Israéliens vaccinés de 16 ans et plus (âge médian, 38 ans) avec des personnes similaires mais non vaccinées infectées par le SRAS-CoV-2 à partir du 20 décembre 2020, au 24 mai 2021. Ils ont ensuite dérivé les risques relatifs (RR) et les différences de risque 42 jours après la vaccination (court à moyen terme) à l'aide de l'estimateur de Kaplan-Meier.

L'analyse du vaccin Pfizer, que la Food and Drug Administration des États-Unis a entièrement approuvé plus tôt cette semaine, a porté sur 1,7 million de personnes vaccinées et 233 000 personnes non vaccinées.

Le vaccin a été jugé sûr, avec seulement 4 des 25 effets secondaires potentiels que le groupe a examinés fortement associés au vaccin. Alors que le vaccin était associé à un RR de 3,24 (ou plus du triple du risque) de myocardite ou d'inflammation du muscle cardiaque, cela a été encore rare. En revanche, le RR pour la maladie chez les patients COVID-19 non vaccinés était de 18,28.

«Ces résultats montrent de manière convaincante que ce vaccin à ARNm est très sûr et que l'alternative à la morbidité ‘naturelle’ causée par le coronavirus expose une personne à un risque important, plus élevé et beaucoup plus courant d'événements indésirables graves», a déclaré l'auteur principal de l'étude, Ran Balicer, dans un communiqué de presse du Clalit Research Institute.

«Ces données devraient faciliter une prise de décision individuelle informée sur les risques et les avantages et, à notre avis, constituer un argument solide en faveur de l'option de se faire vacciner, en particulier dans les pays où le virus est actuellement répandu», a-t-il ajouté.

Risque de myocardite beaucoup plus élevé avec la COVID

Le lien le plus fort entre le vaccin et un événement indésirable était la myocardite, avec un excès de risque de 1 à 5 événements pour 100 000 personnes, un RR de 3,24 (intervalle de confiance à 95% [IC], 1,55 à 12,44) et une différence de risque de 2,7 événements pour 100 000 (IC à 95%, 1,0 à 4,6). La myocardite après vaccination a été observée principalement chez les hommes âgés de 20 à 34 ans.

En revanche, une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 chez des patients non vaccinés était associée à un risque significativement élevé de myocardite (RR, 18,28 [IC à 95%, 3,95 à 25,12]; différence de risque, 11,0 événements pour 100 000 personnes [IC à 95%, 5,6 à 15,8].

Les autres événements indésirables liés au vaccin comprenaient l'enflure des ganglions lymphatiques (RR, 2,43 [IC à 95%, 2,05 à 2,78]; différence de risque, 78,4 événements pour 100 000 personnes [IC à 95%, 64,1 à 89,3], l'appendicite (RR, 1,40 [95% IC, 1,02 à 2,01]; différence de risque, 5,0 événements pour 100 000 personnes [IC à 95%: 0,3 à 9,9], et infection par le zona ou zona (RR: 1,43 [IC à 95%, 1,20 à 1,73]; différence de risque, 15,8 événements pour 100 000 personnes [IC à 95%, 8,2 à 24,2]) Le risque accru de paralysie de Bell (paralysie des nerfs faciaux) était faible (RR: 1,32).

Les infections antérieures au SRAS-CoV-2 étaient également associées à de multiples événements indésirables graves en plus de la myocardite, notamment une péricardite (inflammation du sac entourant le cœur), des anomalies du rythme cardiaque, une thrombose veineuse profonde (caillot de sang), une embolie pulmonaire (caillot de sang qui se dirige vers une artère pulmonaire), crise cardiaque, hémorragie intracrânienne (saignement à l'intérieur du crâne) et thrombocytopénie (faible numération plaquettaire).

Les auteurs ont quantifié les risques liés à la COVID-19 ainsi : rythmes cardiaques anormaux (une augmentation de 3,8 fois, soit une augmentation de 166 cas pour 100 000 patients infectés), lésions rénales (augmentation de 14,8 fois; 125 cas en excès pour 100 000), péricardite (augmentation de 5,4 fois; 11 cas en excès pour 100 000), embolie pulmonaire (augmentation de 12,1 fois; 62 cas en excès pour 100 000), thrombose veineuse profonde (augmentation de 3,8 fois; 43 cas en excès pour 100 000), crise cardiaque (augmentation de 4,5 fois augmentation; 25 cas excédentaires pour 100 000) et les accidents vasculaires cérébraux (augmentation de 2,1 fois; 14 cas excédentaires pour 100 000).

Apaiser les craintes liées au vaccin

L'étude était la plus grande évaluation évaluée par des pairs de l'innocuité d'un vaccin contre la COVID-19 dans le cadre d'une vaccination de masse à l'échelle nationale, selon les auteurs. Ils ont noté que les efforts précédents d'évaluation de l'innocuité des vaccins reposaient sur des auto-déclarations individuelles vaccinées, qui sont incomplètes.

Marc Lipsitch d’Harvard, co-auteur de l'étude, a déclaré dans le communiqué que le grand défi des études sur l'innocuité des vaccins est de s'assurer «que ceux que nous comparons pour identifier les effets secondaires du vaccin sont similaires dans les autres caractéristiques qui peuvent prédire s'ils subiront ces effets secondaires», ce qui, selon lui, est particulièrement difficile dans le contexte d'une campagne de vaccination ciblée sur l'âge en croissance rapide.

«L'extraordinaire base de données de Clalit a permis de concevoir une étude qui a abordé ces défis d'une manière qui donne une confiance énorme dans les inférences qui ressortent de l'étude», a-t-il ajouté.

Le coauteur Ben Reis d’Harvard, a déclaré que les résultats de l'étude devraient apaiser les hésitations face au vaccin en raison du manque d'informations potentielles sur d'éventuelles relations vaccinales événements indésirables. «Ceux qui ont hésité jusqu'à présent à se faire vacciner en raison de préoccupations concernant des effets secondaires très rares, tels que la myocardite, doivent savoir que les risques de ce même effet secondaire sont en réalité plus élevés chez les personnes infectées non vaccinées», a-t-il déclaré.

samedi 14 août 2021

Le CDC et la FDA recommandent la 3e dose de vaccin COVID pour les personnes immunodéprimées

«Le CDC et la FDA recommandent la 3e dose de vaccin COVID pour les personnes immunodéprimés», source article de Stephanie Soucheray dans CIDRAP News.

Les adultes modérément et gravement immunodéprimés devraient recevoir une troisième dose d'un vaccin à ARNm COVID-19, a conseillé le Comité consultatif sur les pratiques d'immunisation (ACIP pour Advisory Committee on Immunization Practices) à la suite de l'autorisation de la FDA de la troisième dose d’injection.

Une troisième dose doit être administrée au moins 28 jours après la fin de la série de vaccinations initiales, et le même vaccin doit être utilisé dans la mesure du possible, selon la FDA. De plus, l'ACIP a indiqué que la dose supplémentaire serait administrée idéalement 2 semaines avant le début de thérapies immunosuppressives.

L'ACIP a déclaré que des données récentes montrent que la troisième dose augmente considérablement l'efficacité des vaccins à ARNm dans cette population, qui comprend les personnes ayant subi une greffe d'organe, les patients atteints du VIH, les patients atteints de cancer et les personnes prenant des stéroïdes à forte dose ou d'autres médicaments immuno-suppresseurs.

Au cours de la réunion de l'ACIP, Camille Kotton de la clinique de transplantation du Massachusetts General Hospital, a déclaré qu'elle voyait plus de patients immunodéprimés et entièrement vaccinés nécessitant une hospitalisation pour des infections à la COVID-19.

Actuellement, les personnes immunodéprimées représentent 40 à 44% des infections chroniques hospitalisées aux États-Unis, selon une diapositive partagée lors de la réunion de l'ACIP. Des études ont montré que les vaccins ne sont efficaces qu'à 59 % et 72 % après deux doses dans ce groupe, contre 90 à 94 % d'efficacité chez les adultes en bonne santé.

Les membres de l'ACIP ont discuté des personnes immunodéprimées qui ont reçu le vaccin Johnson & Johnson. Jusqu'à présent, ont-ils déclaré, la FDA n'a pas encore proposé de conseils à ce groupe de personnes, qui est probablement petit car les personnes immunodéprimées ont été parmi les premiers groupes à se faire vacciner et ont probablement reçu les vaccins à ARNm.

Au cours de la réunion de l'ACIP, les membres ont discuté de la façon dont les patients immunodéprimés à la recherche d'une troisième dose seront identifiés et ont conclu qu'il s'agirait d'un système d'honneur.

Les dernières données du COVID Data Tracker du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) montrent que 411 253 925 doses de vaccin COVID-19 ont été livrées et 353 859 894 ont été administrées aux États-Unis, avec 50,4 % des Américains complètement vaccinés (59,2 % ont reçu au moins une dose).

Complément. On lira dans ASM News du 12 août 2021, How Effective Are COVID-19 Vaccines in Immunocompromised People?

mercredi 21 juillet 2021

Des données du monde réel montrent une grande efficacité des vaccins à ARNm contre la COVID-19

«Des données du monde réel montrent une grande efficacité des vaccins à ARNm contre la COVID» source CIDRAP News.

Le 20 juillet 2021, deux études cas-témoins ont révélé une efficacité élevée du vaccin après une vaccination complète avec le vaccin Pfizer/BioNTech ou Moderna contre la COVID, tous deux basés sur la technologie de l'ARNm.

La première étude a comparé 54 360 anciens combattants atteints de COVID-19 dans la base de données partagée des Veterans Affairs COVID-19 avec des anciens combattants non-COVID dans le même système du 15 décembre 2020 au 4 mars 2021. Moins d'un sur cinq (18%) de ceux qui ont été vaccinés ont été testés positifs pour la COVID-19 ; alors que 32,8% qui n'avaient pas de COVID-19 ont été vaccinés. Les chercheurs ont calculé que 7 jours après la deuxième dose, l’efficacité du vaccin était de 97,1% (intervalle de confiance à 95% [IC], 96,6% à 97,5%), avec Pfizer à 96,2% et Moderna à 98,2%.

L'efficacité du vaccin est restée supérieure à 95% quel que soit le sexe, le groupe d'âge, la race ou la présence d'une comorbidité, écrivent les chercheurs, notant que l'âge médian de la cohorte était de 61 ans, 83,6% étaient des hommes et 62% étaient blancs.

La deuxième étude a examiné les cas de COVID-19 en Californie du 24 février au 29 avril. Les chercheurs ont comparé des personnes par âge, sexe et région géographique à partir d'un groupe de 525 adultes infectés par la COVID-19 et 498 qui ne l'étaient pas (avec au moins 90% de chaque sous-groupe inclus dans l'estimation de l'efficacité du vaccin). Au cours de l'étude, les souches COVID-19 prédominantes sont passées de B.1.427/429 ou variant Epsilon (50% à 60%) à variant Alpha (B117, 49%).

Deux semaines après avoir reçu la deuxième dose de vaccin contre la COVID, l’efficacité du vaccin était de 87,0% pour Pfizer et de 86,2 % pour Moderna (IC à 95%, respectivement, 68,6 % à 94,6 % et 68,4% à 93,9%). Les participants complètement vaccinés recevant l'un ou l'autre présentaient 91,3% d'efficacité du vaccin contre les cas symptomatiques et 68,3% pour les cas asymptomatiques (IC à 95%, respectivement, 79,3% à 96,3% et 27,9% à 85,7%,).

Les 18 personnes hospitalisées pour la COVID-19 au moment de l'entretien téléphonique des chercheurs n'étaient pas vaccinées (15) ou seulement partiellement vaccinées (3).

«L'hésitation aux vaccins parmi les populations historiquement marginalisées et rurales, qui représentent une proportion substantielle de tous les cas de la COVID-19 en Californie à ce jour, présente un obstacle pour atteindre les niveaux de couverture nécessaires à l'immunité collective», ajoutent les chercheurs.

samedi 3 avril 2021

Quand une première dose peut tout changer dès maintemant !

Première dose
Comme le rappelait la
Haute Autorité de Santé, le 23 janvier 2021, il faut «Décaler la deuxième dose de vaccin à 6 semaines pour accélérer la vaccination et faire face à la flambée épidémique».

Dans le prolongement des avis de l’Organisation mondiale de la Santé, de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et de Santé publique France, elle conclut qu’il parait raisonnable d’étendre pour tous le délai d’administration de la deuxième dose des vaccins à ARNm à 6 semaines, la première dose offrant déjà une protection contre le virus.

Hélas, cela n'a pas été entendu ...

Nouvel appel à la vaccination massive avec une première dose, sans attendre six à hui semaines l'arribvée 'massive' de vaccins ...

La stratégie de la «première dose avant tout», qui consiste à repousser dans le temps la deuxième injection pour disposer de davantage de vaccins, a fait ses preuves au Royaume-Uni, rappelle le doctorant au MIT. 
Pourquoi Emmanuel Macron ne la met-il-pas en œuvre dans notre pays?
Elle permettrait d’accélérer considérablement la vaccination. 

Source «Le risque calculé n’est pas une folie: il faut espacer les doses pour vacciner davantage», par Antoine Levy dans le Figaro du 2 avril 2021.

Bien entendu, on pourrait polémiquer «sur le rallentissement de plus des deux tiers, chaque week-end», voire «sur le temps nécessaire pour signer un décret autoriser les aides-soignants, vétérinaires, ou infirmeier à administrer le sésame», mais le pricipal réservoir d'accélération face à l'urgence dans laqelle nous nous trouvons, demeure fermement entre nos mains, suspendu au refus du gouvernement d'appliquer une mesure pourtant approuvée par la Haute Autorité de Santé : espacer largement l'administration de la seconde dose des vaccins à ARN messager, pour distribuer un maximum de premières doses avant tout, comme on le suggérait dans ces colonnes dès le mois de janvier (voir «La lenteur de la vaccination française est un symptôme de notre déclassement»), et comme la Grande Bretagne le fait depuis décembre.