dimanche 14 juillet 2019

Quel feu d'artifice depuis le début de l'année 2019 pour les rappels de produits alimentaires!



Bon 14 juillet 2019 !

Ce n'est qu'un constat mais il est de taille,  pour les rappels des produits alimentaires en France, nous en sommes déjà, pour le mois de juillet 2019, à 15 avis de rappel au 14 juillet 2019, ça se fête, sans oublier une alerte alimentaire en cours

Depuis le début de l’année 2019, il y a eu, à ma connaissance, 193 avis de rappel de produits alimentaires avec le décompte suivant: 
janvier, février, mars, avril, mai et juin avec respectivement, 20, 23, 35, 43, 36 et 19 de rappels, auquel il faut ajouter au 14 juillet, 15 avis de rappel, pratiquement un rappel par jour …
Au niveau du RASFF de l’UE, depuis le 1er janvier jusqu’au 14 juillet 2019, il y a eu 113 notifications (versus 123 notifications en 2018) pour les produits d’origine France, dont seulement 39 notifications (37 en 2018) par la France, la série continue ...

Surtout ne changeons rien au niveau de nos autorités et n'informons pas le consommateur as usual ...

samedi 13 juillet 2019

Islande: De la crème glacée est suspectée d’être à l’origine d’une épidémie à E. coli O26:H11, 16 enfants malades


C’est vraisemblablement la suite de cet article du 5 juillet, et  désormais en « Islande, De la crème glacée est suspectée d’être à l’origine d’une épidémie à E. coli, 16 enfants malades », source article de Joe Whitworth paru le 13 juillet 2019 dans Food Safety News.

Au moins trois enfants ont développé une insuffisance rénale après avoir été diagnostiqués avec une infection à E. coli liée à la consommation de crème glacée provenant d'une exploitation agricole.

Un groupe d'infections dues à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26:H11a été attribué à l'attraction touristique Efstidalur II, une ferme située à Blaskogabyggd, dans le sud de l'Islande.

Les enfants sont âgés de 14 mois à 12 ans. Au moins trois d'entre eux ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), une affection grave associée à une infection à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Environ un tiers des employés de la ferme ont également fait l'objet d'une investigation, mais aucun n'a été testé positif pour la bactérie.

On soupçonnait initialement que les enfants tombés malades après avoir visité une ferme avaient été infectés à cause de contacts avec des veaux, mais les investigations ont révélé que certains enfants n'avaient aucun contact avec ces animaux, tandis que neuf avaient mangé de la crème glacée et que le dixième enfant avait été infecté par un frère ou une sœur.

Les analyses de la crème glacée n'ont pas permis de détecter la souche épidémique, mais les échantillons n'étaient pas les mêmes que ceux consommés par les enfants lors de la vente d’un nouveau produit. Une investigation a révélé que la souche de E. coli qui infectait les enfants avait également été détectée dans les selles de veaux.

Des responsables de la Direction de la santé ont exhorté toutes les personnes qui avaient visité la ferme entre le 10 juin et le 4 juillet 2019 et développé une diarrhée dans les 10 jours à prendre contact avec un médecin afin qu’elles subissent un test de dépistage de la bactérie.

« Après le contact avec les animaux, avant de manger ou de préparer des aliments, et particulièrement après avoir soigné des personnes souffrant de diarrhée, il est fortement recommandé de se laver les mains au savon et à l'eau. Le désinfectant pour les mains à base d’alcool est un ajout facultatif mais pourrait ne pas suffire à lui seul pour lutter contre de nombreuses causes de diarrhée », a ajouté l’agence.

L'Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise (Matvælastofnun) a récemment détecté des STEC dans 30% des échantillons d'agneau et 11,5% des échantillons de bœuf testés.

Sur les 148 échantillons de viande de mouton islandaise, 44 étaient positifs pour STEC et dans les 148 échantillons de viande de bœuf domestique et étrangère, 17 étaient contaminés.

Les symptômes d'infections causées par les STEC comprennent les crampes abdominales et la diarrhée. La période d'incubation peut aller de trois à huit jours et de nombreuses personnes se rétablissent dans les 10 jours.

Complément du 14 juillet 2019. Le décompte serait de 17 enfants selon ce site.

Complément du 17 juillet 2019La ferme liée à l'épidémie à E. coli met fin aux ventes decrème glacée et au contact avec les animaux.

Complément du 20 juillet 2019. On lira une suite avec cet article, L'Etat du Maine aux Etats-Unis enquête sur un cas à E. coli lié à l'éclosion en Islande.

Clostridium difficile résiste aux désinfectants hospitaliers et persiste sur les blouses et l’acier inoxydable


Image au microscope montrant Clostridium difficile sur les fibres d'une blouse d'hôpital avant (gauche) et après (droite) désinfection. Cliquez sur l'image pour l'agrandir ou ici.
« Clostridium difficile résiste aux désinfectants hospitaliers et persiste sur les blouses et l’acier inoxydable », source ASM News.

Les blouses chirurgicales et l'acier inoxydable sont toujours contaminés par le pathogène Clostridium difficile même après avoir été traités avec le désinfectant recommandé. L’étude est publiée le 12 juillet dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology.

« Les spores bactérienne ont pu croître après décontamination », a dit Tina Joshi, maître de conférences en microbiologie moléculaire, Université de Plymouth, Royaume-Uni. « Cela montre que les spores deviennent résistantes et nous devons reconsidérer la façon dont nous décontaminons et utilisons les mesures d'hygiène dans les hôpitaux. »

On lira ici le communiqué du 12 juillet de l’Université de Plymouth.

C. difficile infecte environ un demi-million d'Américains chaque année, faisant 29 000 victimes. Les nouvelles souches sont responsables des cas de maladie grave difficiles à traiter. Les symptômes peuvent aller de la diarrhée à la fièvre, à un rythme cardiaque rapide, à l’inflammation de l’intestin et à une insuffisance rénale. Cet agent pathogène affecte généralement les personnes âgées dans les hôpitaux et les établissements de santé de longue durée.

L’étude a été motivée par un cas dans un hôpital américain dans lequel des blouses étaient soupçonnées de contribuer à la transmission de C. difficile, a dit le Dr Joshi. Les blouses étaient contaminées par la souche mortelle 027 de C. difficile.

Les chercheurs ont examiné la capacité de C. difficile à adhérer aux blouses chirurgicales des hôpitaux et à par la suite à être transférés vers les blouses chirurgicales, en appliquant des spores dans de l'eau stérilisée, à une concentration de 1 million par ml, directement sur les blouses chirurgicales pendant 10 secondes à 30 secondes. , 1 minute, 5 minutes et 10 minutes avant d’être retirées et écartées. La méthodologie a été conçue pour imiter le transfert de fluides corporels infectieux en milieu clinique afin d'évaluer le potentiel de transmission aux patients.

Le nombre de spores récupérées à partir de blouses n'a pas augmenté avec le temps de contact, ce qui suggère que le transfert de spores entre les surfaces a eu lieu dans les 10 premières secondes suivant le contact, a déclaré le Dr Joshi.

Selon les chercheurs, les blouses à usage unique ne parviennent pas à piéger les spores dans leurs fibres, ni à prévenir leur transmission ultérieure. Cela souligne l’importance de veiller à ce que les blouses d’isolement chirurgicales à usage unique soient utilisées de manière appropriée dans la prévention et le contrôle des infections; c’est-à-dire que les membres du personnel enfilent les blouses lors de leur entrée et les éliminent lors de leur sortie d’une seule pièce afin de prévenir la transmission de spores et l’incidence de l’infection à C. difficile.

Les blouses ont finalement été traitées avec un désinfectant contenant 1 000 ppm de chlore pendant 10 minutes. Le désinfectant n'a pas réussi à tuer C. difficile des blouses. Cela « a montré que les blouses peuvent récupérer et retenir les spores », a déclaré le Dr Joshi. Les spores sur des sols en acier inoxydable et en vinyle sont également restées viables après le traitement par le désinfectant.

« En raison de cette résistance, il peut être prudent de reconsidérer la quantité de biocide que nous utilisons actuellement et de veiller à ce que le contrôle des infections soit standardisé. Ce travail peut être appliqué aux hôpitaux du monde entier et devrait contribuer à éclairer les futures directives sur le contrôle des infections et les biocides », a déclaré le Dr Joshi.

Une revue abordant les défis du dépistage de l'infection à Clostridioides (Clostridium) difficile et des recommandations pour de nouveaux essais de diagnostic a été publiée le 30 mai dans Clinical Microbiology Reviews, une revue de l’ASM.

Complément du 16 juillet 2019. On lira sur CIDRAP NewsStudy highlights resistance, persistence of C. difficile.