jeudi 16 avril 2020

Choses lues sur le Covid-19 en France: Sommes-nous en guerre ? Mais où est passée la stratégie ?


Sommes-nous vraiment en guerre contre un virus microscopique ?
« Le Covid-19 n'est pas plus une vengeance d’une planète meurtrie comme le suggère certains écologistes zélés, qu’elle n’était une punition divine comme on le pensait au Moyen-Âge. Le virus appartient à une nature qui grâce aux chercheurs, nous est moins obscure. La connaissance a pris le dessus : soit la science sait, soit la science sait qu’elle ne sait pas mais qu’elle saura. »

Source article de François Saint-Bonnet, « Covid-19 : le discours guerrier est une erreur » paru dans Le Figaro du 16 avril 2020.

Dans Le Point du 16 avril, il y a une ‘conversation à battons rompus’ avec le président de la République, notamment sur le port du masque, recommandé pourtant par l’Académie nationale de médecine. Nous allons donc enfin savoir pourquoi nous somme le pays qui n’avait pas de masques ..
« Nous réquisitionnons dès le début de la crise, le 4 mars, les stocks et les capacités de production de masques, raconte-t-il. Dès le début de la crise, nous faisons le choix de gérer la distribution de masques et de prioriser les personnels soignants et les personnes les plus exposées. Je refuse aujourd’hui de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l’a fait. Si nous le recommandons, ce serait incompréhensible. Les soignants en souhaitent davantage, c’est normal et c’est bien l’objectif de notre agenda de production de répondre à cette attente. »

Donc toujours pas de masques en vue et la date d ela fin du confinement n’est pa connue … du moins pour tout le monde …

Rappelons que les pays qui s’en sortent le mieux ce sont d’une part ceux qui ont rendus obligatoire le port du masque et d’autre part qui n’on pas confiné, chercher l’erreur …

Après le fiasco des masques, viennent les tests qu’ils soient séologique (recherche d’anticorps) ou par PCR (particule d’ARN viral) …

Le blog a proposé récemment deux article, l’un en Chine et l’autre aux Etats-Unis, mais aussi en Allemagne, où des campagne de tests ont commencé ...

En France, rien n’est clair à ce sujet puisque la litanie quotidienne du Pr Salomon, directeur général de la santé, qui égrène des chiffres et des données, mais ne dit rien sur le nombre de tests réalisés quotidiennement. Pour ma part, je préférerait qu’il arrête cette litanie angoissante et parfois erronée comme se féliciter de la baisse des malades en soins intensifs alors qu’ils sont désormais comptabilisés dans les décès …

De même à quoi cela sert de commencer sa litanie avec les chiffres des Etats-Unis, si l’on ne donne pas ceux de l’UE, à titre de comparaison, cela serait utile et vous verrez alors qui arrive en tête ou de même rapporter cela par million d’habitant …

Bref, je reviens aux tests pour donner la parole à M. Douste-Blazy (ancien ministre de la santé), qui dans une interview au Figaro du 16 avril, déclare : « Je ne comprends pas la méthode de déconfinement ». A noter que dans la version Internet de l’article, le titre est devenu, « La stratégie sanitaire du déconfinement est incompréhensible ».

En fait c'est simple à comprendre, le déconfinement, en fait, c’est un peu comme les masques et les tests, et  à peu près tout, on ne sait pas bien, quand il arrivera …
Je dois reconnaître que je ne comprends pas la stratégie sanitaire. Je suis déçu : il ne peut y avoir de stratégie sanitaire sans stratégie de santé publique forte et affirmée. … nous faisons fausse route en matière d’épidémiologie d’intervention. Une fois de plus, nous sommes excellents dans la médecine curative et individuelle mais faibles dans la médecine préventive et communautaire.

Pour les tests, à la question,
Pourquoi défendez-vous le dépistage massif par foyer plutôt que le dépistage par individus à symptômes, annoncé par le chef de l’État ?

Parce que nous ne pouvons plus attendre. L'épidémie continue. Plus de 200 cas par jours ! Si le confinement sert qu’à diminuer le nombre de lits hospitaliers occupés, c’est très utile mais cela ne suffit pas. Profitons de ce confinement pour dépister les personnes y compris non symptomatiques. Dépister les personnes qui ont des symptômes, comme cela a été dit, n’est pas le sujet. On sait qu’ils sont malades. Il faut dépister ceux qui n’ont pas de symptômes. Et si nus manquons de test, d’abord avouons-le !
Emmanuel Macron estime que le dépistage de tous les Français n’aurait pas de sens …

Nous devons être guidé par la carte épidémiologique du virus. Il faut monter une solide organisation de terrain en envoyant des équpes mobiles là où nous savons que le virus circule le plus. Nous savons où. Puis mettons en quatorzaine, dans des hôtels, aujourd’hui vides, les cas positifs. Car l’épidémie ne progresse que par des des microchaînes de contamination, en particulier familiales. Trouvez-vous normal qu’un patient qui vient de se faire tester positif revienne retrouver sa famille ? Il faut tester et séparer systématiquement.

M. Douste-Blazy prend aussi le cas de l’Allemagne où, dit-il, « c’est au tout début de l’épidémie mi-janvier, que l’administration allemande a labellisé de très nombreux laboratoires afin de généraliser les tests. »

Au 16 avril 2020, pas de masque, pas de tests ou si peu mais surtout toujours pas de stratégie .. bien triste !

NB : Élément de novlangue gouvernemental, quand vous entendez que quelque chose est ‘sous-tension’, cela signifie qu’il n’y en pas, c’est probablement le terme récurrent le plus utilisé dans les propos de M. Véran et de M Salomon ...


Complément. On lira cet article paru le 15 avril 2020 sur le blog Hastable, « Coronavirus: le coût de l’incompétence » par Nasier Ockham et h16.

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 

Complément du 19 avril 2020. On lira le communiqué de l’Académie nationale de médecine du 18 avril 2020 : Âgisme et tensions intergénérationnelles en période de Covid-19.

Les responsables lituaniens saisissent 75 tonnes de viande de volaille ‘dangereuse’ de Pologne


« Les responsables lituaniens saisissent 75 tonnes de viande de volaille ‘dangereuse’ », source Food Safety News.

Les autorités lituaniennes ont interrompu l'approvisionnement de 75 tonnes de ce qu'elles ont décrit comme de la viande de volaille «dangereuse» au premier trimestre 2020.

Le Service alimentaire et vétérinaire de l'État (VMVT) a effectué plus de 800 inspections ciblées de viande de volaille importée au cours du trimestre. La plupart d'entre elles étaient liées au risque de grippe aviaire en Pologne à la fin de l'année dernière et à la protection du secteur avicole lituanien.

Sur les 19 lots de volailles dangereuses, 18 provenaient de Pologne. L'agence a signalé qu'aucun micro-organisme pathogène humain n'avait été détecté dans la volaille lituanienne cette année.

Les inspecteurs ont récemment interdit la vente de trois lots totalisant 25 tonnes de volaille polonaise fraîche contaminée par Salmonella. Après détection de tout type de Salmonella en Lituanie, la vente de produits est interdite.

La viande de volaille, comme les autres produits alimentaires, est inspectée par des spécialistes chez des grossistes, des usines de transformation et des marchés. Selon les données du VMVT, la volaille importée en Lituanie en provenance d'autres pays représente environ 20% du marché, la majeure partie provenant de Pologne, suivie de Lettonie.

En 2019, VMVT a interdit la fourniture de près de 200 tonnes de viande de volaille au marché lituanien, contaminé par Salmonella. La plupart des produits impropres à la consommation ont été importés de Pologne, mais 12% étaient des volailles hongroises et lituaniennes.

Problème national
En février de cette année, la chaîne de magasins Maxima a temporairement suspendu les ventes de viande fraîche réfrigérée et de produits semi-finis en raison de la détection de Salmonella dans des autocontrôles.

Les inspections du VMVT chez le distributeur, le transformateur de viande fournisseur, Biovela Group, et un entrepôt logistique n'ont trouvé aucune raison de prendre d'autres mesures. Les responsables ont noté qu'il n'était pas possible d'évaluer les lots liés à une contamination suspectée à Salmonella car les dates d'expiration étaient passées et le nettoyage et la désinfection avaient été effectués.

Une investigation a demandé à Maxima de fournir à VMVT des informations sur les produits dangereux identifiés dans les délais fixés par la législation, qui ne sont pas plus tard que 24 heures, pour assurer une traçabilité précise des matières premières et des produits manufacturés. Il a été demandé au Groupe Biovela de renforcer le contrôle de l'hygiène du processus de production et de resserrer les procédures d'autocontrôles. Les deux sociétés pourraient être condamnées à une amende par les autorités.

Selon le Center for Communicable Diseases and AIDS (ULAC), 747 personnes atteintes de salmonellose ont été enregistrées en 2019, soit 49 de moins que l'année précédente. En janvier 2020, le nombre était à peu près le même que la période correspondante en 2019 avec 27 contre 31 cas.

L'incidence la plus élevée en 2019 a été enregistrée chez les enfants de moins de six ans, ce qui était jusqu'à 10 fois plus élevé que la moyenne de la population. Sept éclosions de salmonellose ont été étudiées dans des écoles maternelles.

NB : Selon le RASFF de l’UE, il y a eu en 2019, 190 notifications pour la présence de Salmonella dans de la viande de volaille de Pologne et depuis le début de l’année 2020, 69 notifications.

COVID-19 et la France: La courbe des nouveaux cas s'est-elle aplatie?


L’Université John Hopkins propose un exercice qui tente de répondre à la question suivante, « La courbes’est-elle aplatie ? », jugez plutôt …
Des pays du monde entier s'efforcent « d'aplatir la courbe » de la pandémie de coronavirus. L'aplatissement de la courbe implique de réduire le nombre de nouveaux cas de COVID-19 d'un jour à l'autre. Cela permet d'éviter que les systèmes de santé ne soient submergés. Quand un pays a moins de nouveaux cas de COVID-19 qui émergent aujourd'hui qu'il ne l'était la veille, c'est un signe que le pays aplatit la courbe. 
Sur une ligne de tendance du nombre total de cas, une courbe aplatie ressemble à cela : plate. Sur les graphiques de cette page, qui montrent de nouveaux cas par jour, une courbe aplatie montrera une tendance à la baisse du nombre de nouveaux cas quotidiens.
Cette analyse utilise une moyenne mobile sur 5 jours pour visualiser le nombre de nouveaux cas COVID-19 et calculer le taux de changement. Il est calculé pour chaque jour en faisant la moyenne des valeurs de ce jour, les deux jours précédents et les deux jours suivants. Cette approche permet d'éviter que des événements majeurs (tels qu'un changement dans les méthodes de rapport) faussent les données. Les graphiques interactifs ci-dessous montrent le nombre quotidien de nouveaux cas pour les 10 pays les plus touchés, sur la base du nombre de décès signalés par COVID-19.

Cela permet de suivre l’évolution de l’épidémie pour les 10 pays les plus touchés actuellement. Pour plus de clarté, j’ai effacé les données des 9 autres pays pour ne garder que la France. Cette page a été mise à jour le mercredi 15 avril 2020 à 20 h 01 UTC-04:00.
Bien entendu, en allant sur le lien précité, vous pouvez retrouver les autres pays

Nouveaux cas confirmés quotidiennement (moyenne mobile sur 5 jours)
Autre courbe, celle du Financial Times, qui montre que la courbe s’est effectivement aplatie en France mais avec un niveau de nouveaux cas encore élevé …

Il s’agit des nouveaux cas confirmés sur une moyenne mobile ou glissante de 7 jours, par nombre de jours depuis que le pays a déclaré 30 cas par jour. Les étoiles indiquent la date du confinement.

Mise à jour du 16 avril 2020. On lira cet article paru le 15 avril 2020 sur le blog Hastable, « Coronavirus: le coût de l’incompétence » par Nasier Ockham et h16.

mercredi 15 avril 2020

Les tests d'anticorps peuvent contenir des indices sur l'exposition au COVID-19. Quid de l'immunité. C'est compliqué


« Les tests d'anticorps peuvent contenir des indices sur l'exposition au COVID-19. Quid de l'immunité, cela semble compliqué », source article de Chris Dall du 15 avril 2020 paru dans CIDRAP News.

Alors que le pays (Etats-Unis) cherche des moyens d'émerger des ordonnances de confinement chez soi instituées à travers le pays, il y a de plus en plus d'espoir que notre sang puisse contenir des indices sur la façon dont nous allons de l'avant.

À la fin de la semaine dernière, le National Institutes of Health (NIH) a annoncé qu'il avait commencé à recruter des volontaires pour une étude visant à déterminer combien d'Américains sans diagnostic confirmé de COVID-19 ont été exposés au virus SARS-CoV-2, en se basant sur la présence d'anticorps dans leur sang.

Cette « enquête sérologique » analysera les échantillons de sang de plus de 10 000 volontaires pour la présence de deux anticorps, l'immunoglobuline M (IgM) et l'immunoglobuline G (IgG), que le corps produit en réponse à un virus. Les chercheurs peuvent également effectuer des analyses supplémentaires sur le sang de certains volontaires pour déterminer le type de réponse immunitaire générée.

L'objectif principal de l'étude est de fournir aux chercheurs une meilleure idée de la mesure à laquelle le nouveau coronavirus s'est propagé à travers le pays. Alors que près de 600 000 personnes aux États-Unis ont été testées positives pour le COVID-19, ce chiffre est basé uniquement sur les résultats des tests moléculaires qui recherchent l'ARN viral, qui ont été principalement effectués chez des personnes malades ou ayant connu une exposition à personnes infectées.

Les tests d'anticorps, bien qu'ils ne soient pas utiles à des fins de diagnostic en raison du temps nécessaire pour produire une réponse en anticorps, pourraient indiquer ceux qui ont eu la maladie à un moment donné mais n'ont jamais reçu de confirmation officielle de l'infection, et ceux qui ont eu une même des infections asymptomatiques (sans symptômes).

« C'est essentiellement une façon de dire qui a été infecté à tout moment par le passé », explique Gregory Storch, spécialiste des maladies infectieuses à la Washington University School of Medicine de St. Louis.

Les scientifiques espèrent également que la preuve d'une réponse immunitaire au coronavirus pourrait aider à déterminer qui peut retourner au travail en toute sécurité alors que le virus demeure une menace.

« Les tests sérologiques nous permettront de déterminer quel pourcentage de la population a été exposé au virus », explique Joanne Bartkus, directrice de la division Laboratoire de santé publique du département de la santé du Minnesota (MDH). « Si nous comprenons ou constatons qu'un certain niveau d'anticorps confère une immunité à une infection ultérieure, eh bien, cela peut être utilisé pour déterminer peut-être qui peut retourner au travail ou qui est moins susceptible de transmettre le virus. »

Mais Storch, Bartkus et d'autres experts affirment qu'il reste un certain nombre d'inconnues à résoudre.

La question de l'immunité
Les inconnues commencent par de combien est une réponse immunitaire au SRAS-CoV-2 - le virus qui cause COVID-19. Les premières études suggèrent que la production d'IgM et d'IgG chez les patients atteints de COVID-19 se produit généralement entre 7 et 11 jours après l'exposition, les anticorps IgM apparaissant en premier, suivis des anticorps IgG.

La présence de ces anticorps, qui répondent à des antigènes spécifiques à la surface du virus SARS-CoV-2, indique qu'une personne a été exposée et que son système immunitaire a réagi. Mais cela signifie-t-il nécessairement qu'une personne est immunisée contre la réinfection?

« Souvent, mais pas toujours, la présence d'anticorps correspond à l'immunité à cet agent, et si cela s'avère être le cas pour COVID-19, ce serait extrêmement important », explique Storch.

L'espoir que l'exposition au SRAS-CoV-2 confère un certain type d'immunité est basé sur les résultats d'une étude avant impression en Chine, dans laquelle des singes rhésus qui avaient été infectés et se sont rétablis ont été de nouveau infectés par le virus. Les résultats, qui n'ont montré aucune récurrence de COVID-19 chez les singes ayant subi un nouveau challenge, suggéraient un certain niveau d'immunité protectrice après l'infection.

« C'est une découverte très encourageante, mais nous ne savons pas encore si cela est encore vrai chez l'homme, et nous ne savons certainement pas combien de temps dure la durée de l'immunité », dit Storch.

La réalisation de tests d'anticorps pourrait aider à répondre à cette question, explique Bill Hanage, professeur d'épidémiologie au T.H. Chan School of Public Health de Harvard. « Nous ne savons pas quels titres exacts d'anticorps assureront l'immunité, mais c'est la façon de commencer à l'étudier », dit-il.

S'il existe un certain niveau d'immunité protectrice pour les personnes qui ont eu le COVID-19, les tests sérologiques pourraient également être un moyen de prédire à quoi ressembleront les prochains mois à travers le pays, alors que les États tentent de comprendre comment, ou une exigence de confinemant peu être assouplie, davantage de personnes peuvent retourner au travail et les enfants peuvent retourner à l'école.

« Les tests sérologiques… nous donneront une idée de qui reste dans notre communauté qui risque de développer une infection », a déclaré Angela Caliendo, professeure de médecine à l'Université Brown, lors d'une récente conférence de presse pour l'Infectious Diseases Society of Amérique. « Savoir combien de personnes dans une communauté donnée sont encore sensibles au virus sera très important pour nous de décider quoi faire l'hiver prochain, et comment gérer les deux tests et si nous devons limiter à nouveau les interactions sociales des gens de manière préventive. »

« Ensemble avec des méthodes de distanciation physique plus douces et plus sensibles (y compris peut-être des masques) et de bons tests et un suivi des contacts des infections actives, nous pourrions espérer reprendre l'activité de manière plus ‘normale’ dans les mois à venir si une fraction substantielle de la population fait preuve d'immunité », dit Hanage par un e-mail, bien qu'elle ajoute qu'elle pense qu'il est peu probable qu'une fraction substantielle fasse preuve d'immunité.

Besoin de tests étendus
Certains pays, comme l'Allemagne et le Royaume-Uni, ont même lancé l'idée de « passeports d'immunité » qui pourraient être délivrés aux personnes sur la base des résultats des tests d'anticorps. Bien que cela puisse sembler de la science-fiction, Storch dit que nous entrons dans un nouveau monde.

« Vous pourriez imaginer que cela s’applique essentiellement à tous ceux qui pourraient avoir besoin d’être sur le marché du travail, ou qui pourraient avoir besoin d’aller à l’école, et les personnes qui sont positives pourraient vaquer à leurs occupations et effectuer des travaux critiques impliquant une exposition, et elles ne courraient aucun risque ou un risque très réduit par rapport aux personnes négatives », dit-il. « Et puis les personnes négatives pourraient être retenues et protégées le cas échéant. »

Mais déterminer combien d'Américains ont été exposés au coronavirus et pourraient avoir un certain niveau d'immunité nécessitera des tests sérologiques généralisés à travers le pays, et c'est un problème. Comme pour de nombreux tests du COVID-19, il existe un écart entre les projections du nombre de personnes pouvant être testées et le nombre de tests en cours.

À l'heure actuelle, les tests d'anticorps en sont à leurs débuts. Alors que le NIH commence à inscrire des participants à son étude, plusieurs États et villes commencent tout juste à déployer leurs propres tests d'anticorps. Parmi eux se trouve le Minnesota, où l'Université du Minnesota et la Mayo Clinic ont développé des tests d'anticorps qui sont initialement réservés aux professionnels de santé de première ligne. Les responsables de l'État espèrent pouvoir disposer à terme d'un test de dépistage des anticorps dans tout l'État.

Storch dit que l'un des avantages du test d'anticorps, qui peut être effectué sur une simple piqûre de sang et peut donner des résultats rapidement, est qu'il se prête à une extension. « Chaque hôpital dispose d'instruments qui effectuent des tests sérologiques pour divers virus », dit-il. « Les tests peuvent être automatisés et peuvent être exécutés sur des volumes d'échantillons élevés, il sera donc certainement possible de tester un grand nombre de prélèvements. »

Pour que les tests d'anticorps au COVID-19 soient utiles pour aider à élaborer une stratégie pandémique à l'avenir, ils devront cependant être capables de distinguer une réponse anticorps spécifique au nouveau coronavirus, et ne captant pas les réponses d’autres coronavirus humains qui causent des infections. Ils devront également être suffisamment sensibles pour déterminer qui a eu une réponse immunitaire légère à l'infection, et suffisamment spécifiques pour exclure ceux qui n'ont pas été exposés.

« Cela pourrait nous en dire beaucoup sur le véritable spectre de la maladie en termes de gravité », explique Hanage. « Les premiers travaux suggèrent que certaines personnes séropositives ne savaient pas qu'elles avaient été infectées. »

La précision du test n'est pas claire
Mais pour le moment, la véritable précision des tests sérologiques pour le SRAS-CoV-2 est une autre inconnue. Jusqu'à présent, la Food and Drug Administration (FDA) a accordé une autorisation d'utilisation d'urgence (EUA) pour un seul test anticorps - le test rapide qSARS-CoV-2 IgG/IgM de Cellex. L'EUA permet à une entreprise de commercialiser des produits diagnostiques et thérapeutiques non approuvés lors d'une urgence déclarée. Selon Cellex, le test était sensible à 93,8% lors de tests sur 128 prélèvements de patients chinois COVID-19 confirmés par PCR et spécifiques à 96,4%.

Ces chiffres d'apparence impressionnante, mais laissent encore la possibilité à un nombre important de personnes de subir des tests faussement positifs et des faux négatifs. Par exemple, si 5% de la population américaine avait effectivement le virus, un test avec une sensibilité de 95% et une spécificité de 95% effectué sur un million de personnes détecterait correctement 47 500 cas, ainsi que 2 500 faux négatifs (ceux qui ont été infectés mais qui ont été ratés).

Mais cela produirait également 47 500 faux positifs. Cela signifie que si vous deveniez positif, il n'y aurait que 50% de chances que vous ayez réellement le virus et que vous jouissiez d'une certaine immunité.

« Imaginez-vous aller voir un professionnel de la santé et lui dire ‘nous allons vous tester pour les anticorps en ce moment, et si vous êtes positif, vous avez 1 chance sur 2 que ce n'est pas réel’ », explique Michael Osterholm, directeur du Center for Infectious Disease Research and Policy (éditeur de CIDRAP News). « Allez-vous réellement utiliser ce test de manière significative? »

Selon une autre voie établie par la FDA pour accélérer la disponibilité des tests de diagnostic en réponse à la pandémie, connue sous le nom de « Policy D », les tests sérologiques pour le SRAS-CoV-2 peuvent être commercialisés et vendus aux laboratoires cliniques et aux hôpitaux tant que les fabricants ont généré un certain niveau de données de validation, même si la FDA n'a pas examiné ces données.

Bartkus du MDH dit qu'il y a actuellement plus de 70 fournisseurs qui ont notifié à la FDA leur intention de commercialiser des tests d'anticorps avec une combinaison de réponse IgM, IgG et d'immunoglobuline A (IgA). Et on sait peu de choses sur ces tests.

« Ce que nous allons devoir faire, c'est de déterminer quels tests sérologiques seront utiles et lesquels ne le seront pas, et nous ne savons pas à ce stade quels laboratoires cliniques vont adopter ces tests », a-t-elle déclaré. dit. « C'est en fait assez déroutant, car il y en a tellement et ils n'ont fait l'objet d'aucun examen par la FDA. »

Bartkus dit que ce n'est que l'un des problèmes que les responsables de la santé publique tentent de comprendre à la volée lorsqu'ils réagissent à la pandémie.

« Nous construisons l'avion pendant que nous le pilotons », dit-elle.

J'ai ajouté à cet article de CIDRAP News, un complément sur le 'passeport d'immunité',

Selon cet article, COVID-19: Le 'passeport d'immunité' pourrait être une bonne idée,
L'Allemagne envisage également un tel système, selon The Guardian. Des chercheurs allemands préparent une étude de masse qui vise à découvrir l'étendue de la pandémie en testant initialement 100 000 volontaires pour les anticorps anti-coronavirus. Le test serait étendu à un échantillon croissant de la population au fil du temps.
Un système de passeport d'immunité pourrait être ajouté à la campagne de tests. « Ceux qui sont immunisés pourraient se voir délivrer une sorte de carte de vaccination qui leur permettrait, par exemple, d'être exemptés des restrictions sur leur activité », a déclaré à The Guardian Gerard Krause, responsable de l'épidémiologie au Helmholtz Center for Infection Research.

COVID-19: La Chine lance une étude sur les cas asymptomatiques et l'immunité partagée


« Coronavirus: la Chine lance une étude sur les cas asymptomatiques et l'immunité partagée », source SCMP du 15 avril 2020.

Des résidents de neuf régions, dont Wuhan, Pékin et Shanghai, seront prélevés à l'aide de tests PCR et sérologiques, selon les médias d'État.
La recherche « est très importante car elle nous aidera à orienter nos contre-mesures à l'avenir », déclare le virologue moléculaire

La Chine a entamé une grande enquête pour déterminer combien de personnes auraient pu être infectées par le coronavirus, puis se sont rétablies sans jamais présenter de symptômes, tout en évaluant également les niveaux d'immunité au sein de différentes communautés, ont rapporté les médias d'État.

La recherche sera menée dans six provinces, dont le Hubei, qui a fait l'objet de l'épidémie initiale, ainsi qu'à Pékin, Shanghai et Chongqing.

Wuhan, la capitale du Hubei et abritant environ 60% de toutes les cas d’infection signalés en Chine continentale, prend la tête de l'étude, qui consiste à faire des tests d'acide nucléique et d'anticorps à 11 000 de ses 11 millions d'habitants, selon l'agence de presse nationale Xinhua. rapporté mercredi.

Mardi, Ding Gangqiang, chef de l'équipe d'enquête épidémiologique de Wuhan, a déclaré que des agents de santé ont prélevé des prélèvements de gorge et des échantillons de sang auprès d'environ 900 personnes sélectionnées au hasard dans huit sous-districts de la ville.

« Le but est de connaître le niveau d'immunité dans les villes et de fournir un soutien scientifique sur la façon dont nous devons ajuster nos stratégies de contrôle des maladies », a-t-il déclaré.

Le professeur Lu Hongzhou, spécialiste des maladies infectieuses qui dirige le centre de santé publique de Shanghai où les patients de Covid-19 sont traités, a déclaré qu'il soutenait la recherche bien que la collecte d'échantillons n'ait pas encore commencé dans la ville.

« Nous n'avons pas reçu de notification de la hiérarchie [pour commencer] », a-t-il déclaré. « Le nombre d’infections [à Shanghai] n’est pas très important, mais je pense que nous ferions mieux de le faire pour avoir une idée de l’ampleur des porteurs asymptomatiques. »

Le professeur Jin Dong-yan, virologue moléculaire à la faculté de médecine Li Ka Shing de l'Université de Hong Kong, a déclaré que l'utilisation de tests PCR et sérologiques (recherche d’anticorps) permettrait aux scientifiques de déterminer les personnes qui avaient été infectées mais qui se sont rétablies sans soins médicaux et sans montrer de symptômes.

Si une personne était positive dans un test PCR, cela signifirait qu'elle portait le virus et si elle était positive dans un test sérologique, cela signifirait qu'elle avait contracté le virus et s'était rétablie, a-t-il déclaré au South China Morning Post.

« C'est très important car cela nous aidera à orienter nos contre-mesures à l'avenir », a déclaré Jin.

« Si nous constatons, disons, que 60% de la confinement n'aura plus de sens. S'il s'avère qu'il y a beaucoup de personnes avec une charge virale élevée mais sans symptômes, alors nous devrions être en état d'alerte élevé et prendre des mesures plus strictes. »

« Pour les habitants du Hubei, les tests peuvent également les sauver de la discrimination lorsqu'ils retournent au travail - ceux qui s'avèrent avoir développé une immunité sont très peu susceptibles d'être infectés [à nouveau] pendant au moins un an » a-t-il déclaré.

Pékin a commencé à ajouter des cas asymptomatiques au décompte quotidien des infections du pays au début du mois d'avril, craignant que de telles personnes ne déclenchent une deuxième épidémie une fois que les blocages généralisés dans des villes comme Wuhan et ailleurs ont été levés.

Mercredi, la Chine a signalé 103 nouveaux cas d’infection à coronavirus, dont 39 ont été importées. Sur le total, 57 personnes ne présentaient aucun symptôme, dont trois des cas importés.

Depuis le début de l'épidémie, la Chine a signalé 82 295 cas, dont 95% se sont rétablis et sont sortis de l'hôpital.

COVID-19 et la France : Le pays qui n'avait pas de masque ...


Quel que soit l'issue de cette épidémie en France, il faudra bien le dire, la France restera comme le pays qui n'avait pas de masque ...

C'est récurrent et cela me navre de voir tous les jours à quel point des personnes pensent se protéger avec un masque en papier simple, encore aujourd'hui en pharmacie, un masque par jour et par personne, c'est complètement insensé.

Mon idée est de dire que le masque est le confinement personnel de base avec les autres mesures barrière et comme le rapportait un média à propos de la Corée du Sud, « pas de masque, pas d'entrée » dans un bâtiment, un magasin, etc.

L'Académie nationale de médecine a préconisé le port obligatoire d'un masque pour tous, mais le gouvernement tergiverse, et pour cause, bis repetita, on n’a pas de masque … et on ne sait même pas quand on en aura pour tous ...


Selon Libération, « un peloton de pays d’Europe centrale, mené par la République Tchèque et suivi de la Slovaquie, la Slovénie, l’Autriche et brièvement la Bulgarie obligent le port d’un masque de protection ou d’un simple foulard en public. »


Ce n’est pas étonnant que ce soit les pays qui s’en sortent le mieux avec moins de décès ...

En Lombardie, Italie, le 4 avril, une nouvelle ordonnance oblige désormais toute personne de se protéger le nez et la bouche lors des sorties, au moyen d’un masque ou d’un foulard. Les commerces alimentaires autorisés à exercer doivent fournir du gel et des gants.  

Rien de cela en France, pas même l'obligation de fournir du gel hydro-alccolique à l'entrée des magasins ...

Les amendes en Ouzbékistan sont réservés à ceux qui ne portent pas de masque, « pouvant atteindre 1,1 million de Sum (environ 105 euros), soit le double du salaire minimum. De quoi dissuader les contrevenants. »

Selon cette tribune,

Certains pays ont su sortir de la crise sans recourir au confinement mais en généralisant l’usage du masque, dont la fabrication est devenue une cause nationale. La France a choisi une autre voie. Pouvait-elle faire autrement ?
Pour ce virus comme pour ceux qui pourront survenir plus tard, le reste du monde a eu tort d'écarter l'élément central de la solution qu'est la généralisation du port du masque, mesure au coût ridicule en regard de celui du cataclysme actuel

Ainsi selon Le Monde,
Le dénigrement du masque en Europe suscite la consternation en Asie. Le port préventif du masque a contribué à juguler les contaminations dans les pays développés d’Extrême-Orient, où l’appel à ne pas en porter en France si l’on n’est pas malade est vu comme une grave erreur.
En conclusion, je voudrais qu'il me sera difficile désormais de croire aux hommes politiques actuels, car entre autres choses, ils seront perçu au travers du prisme des masques et ses conséquences, et la même analyse pourrait faites sur les tests..

Voici quelques uns des articles écrit ou traduit sur ce blog à propos des masques, il y en a pour tous,



Complément du 16 mars 2020. Dans une interview au magazine Le Point du 15 avril, le président de la République a déclaré,
Le manque de transparence est souvent pointé du doigt par les citoyens. Et un sujet cristallise les tensions : celui de la pénurie de masques. « On me fait le procès d'il y a quinze jours, mais moi, sur les stocks, je ne ferai pas le procès de mes prédécesseurs, même si parfois ce serait plus facile... Et puis, sincèrement, bien malin est celui qui aurait pu annoncer qu'en Chine, l'épicentre de la production serait submergé par l'épidémie », explique-t-il. 
De nombreux citoyens regrettent la communication imprécise concernant le port du masque. Selon certains, le gouvernement a affirmé que celui-ci n'était pas obligatoire au début de la crise sanitaire, avant de retourner sa veste quelques semaines plus tard. Une accusation réfutée par Emmanuel Macron. « Dès le début de la crise, nous faisons le choix de gérer la distribution et de prioriser les personnels soignants et les personnes les plus exposées. Je refuse aujourd'hui de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l'a faite

Dès lors, comment se fait-il que l'Allemagne, l'Autriche et la République tchèque ne manquent pas de masque ?
On est vraiment le pays qui n'a pas de masque mais en plus assume de ne pas le recommander !


Mise à jour du 16 avril 2020. On lira cet article paru le 15 avril 2020 sur le blog Hastable, « Coronavirus: le coût de l’incompétence » par Nasier Ockham et h16.

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 

Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.
Mise à jour du 11 mai 2020. A mentionner, ces informations très tardives ...