Sommes-nous
vraiment en guerre contre un virus microscopique ?
« Le Covid-19 n'est pas plus une vengeance d’une planète meurtrie comme le suggère certains écologistes zélés, qu’elle n’était une punition divine comme on le pensait au Moyen-Âge. Le virus appartient à une nature qui grâce aux chercheurs, nous est moins obscure. La connaissance a pris le dessus : soit la science sait, soit la science sait qu’elle ne sait pas mais qu’elle saura. »
Source
article de François Saint-Bonnet, « Covid-19 :
le discours guerrier est une erreur »
paru dans Le Figaro du 16 avril 2020.
Dans
Le
Point
du 16 avril, il y a une ‘conversation
à battons rompus’
avec le président de la République, notamment
sur le port du masque, recommandé pourtant par l’Académie
nationale de médecine. Nous allons donc enfin savoir pourquoi
nous somme le
pays qui n’avait pas de masques ..
« Nous réquisitionnons dès le début de la crise, le 4 mars, les stocks et les capacités de production de masques, raconte-t-il. Dès le début de la crise, nous faisons le choix de gérer la distribution de masques et de prioriser les personnels soignants et les personnes les plus exposées. Je refuse aujourd’hui de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l’a fait. Si nous le recommandons, ce serait incompréhensible. Les soignants en souhaitent davantage, c’est normal et c’est bien l’objectif de notre agenda de production de répondre à cette attente. »
Donc
toujours pas de masques en vue et la date d ela fin du confinement
n’est pa connue … du moins pour tout le monde …
Rappelons
que les pays qui s’en sortent le mieux ce sont d’une part ceux
qui ont rendus obligatoire le port du masque et d’autre part qui
n’on pas confiné, chercher l’erreur …
Après
le fiasco des masques, viennent les tests qu’ils soient séologique
(recherche d’anticorps) ou par PCR (particule d’ARN viral) …
Le
blog a proposé récemment deux article, l’un en Chine
et l’autre aux Etats-Unis,
mais aussi en Allemagne,
où des campagne de tests ont commencé
...
En
France, rien n’est clair à ce sujet puisque la litanie quotidienne
du Pr Salomon, directeur général de la santé, qui
égrène
des chiffres et des données, mais
ne
dit rien sur le nombre de tests réalisés quotidiennement. Pour ma
part, je préférerait qu’il arrête cette litanie angoissante et
parfois erronée comme se féliciter de la baisse des malades en
soins intensifs alors
qu’ils sont désormais comptabilisés dans les décès …
De
même à quoi cela sert de commencer sa litanie avec les chiffres des
Etats-Unis, si l’on ne donne pas ceux de l’UE, à titre de
comparaison, cela serait utile et vous verrez alors qui arrive en
tête ou de
même
rapporter cela par million d’habitant …
Bref,
je reviens aux tests
pour donner la parole à M. Douste-Blazy (ancien
ministre de la santé),
qui dans une interview au Figaro
du 16 avril,
déclare : « Je
ne comprends pas la méthode de déconfinement ».
A noter que dans la version Internet de l’article, le titre est devenu,
« La
stratégie sanitaire du déconfinement est incompréhensible ».
En fait c'est simple à comprendre, le
déconfinement, en fait, c’est un peu comme les masques et les
tests, et à peu près tout, on ne sait pas bien, quand il arrivera …
Je dois reconnaître que je ne comprends pas la stratégie sanitaire. Je suis déçu : il ne peut y avoir de stratégie sanitaire sans stratégie de santé publique forte et affirmée. … nous faisons fausse route en matière d’épidémiologie d’intervention. Une fois de plus, nous sommes excellents dans la médecine curative et individuelle mais faibles dans la médecine préventive et communautaire.
Pour les tests, à la question,
Pourquoi défendez-vous le dépistage massif par foyer plutôt que le dépistage par individus à symptômes, annoncé par le chef de l’État ?
Parce que nous ne pouvons plus attendre. L'épidémie continue. Plus de 200 cas par jours ! Si le confinement sert qu’à diminuer le nombre de lits hospitaliers occupés, c’est très utile mais cela ne suffit pas. Profitons de ce confinement pour dépister les personnes y compris non symptomatiques. Dépister les personnes qui ont des symptômes, comme cela a été dit, n’est pas le sujet. On sait qu’ils sont malades. Il faut dépister ceux qui n’ont pas de symptômes. Et si nus manquons de test, d’abord avouons-le !
Nous devons être guidé par la carte épidémiologique du virus. Il faut monter une solide organisation de terrain en envoyant des équpes mobiles là où nous savons que le virus circule le plus. Nous savons où. Puis mettons en quatorzaine, dans des hôtels, aujourd’hui vides, les cas positifs. Car l’épidémie ne progresse que par des des microchaînes de contamination, en particulier familiales. Trouvez-vous normal qu’un patient qui vient de se faire tester positif revienne retrouver sa famille ? Il faut tester et séparer systématiquement.
M.
Douste-Blazy prend aussi le cas de l’Allemagne où, dit-il, « c’est
au tout début de l’épidémie mi-janvier, que l’administration
allemande a labellisé de très nombreux laboratoires afin de
généraliser les tests. »
Au
16 avril 2020, pas de masque, pas de tests ou si peu mais surtout
toujours pas de stratégie .. bien triste !
NB : Élément
de novlangue gouvernemental, quand vous entendez que quelque chose est ‘sous-tension’, cela signifie qu’il n’y en pas, c’est
probablement le terme récurrent le plus utilisé dans les propos de
M. Véran et de M Salomon ...
Complément. On lira cet article paru le 15 avril 2020 sur le blog
Hastable, « Coronavirus:
le coût de l’incompétence » par Nasier Ockham et
h16.
Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...
A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Complément du 19 avril 2020. On lira le communiqué de l’Académie nationale de médecine du 18 avril 2020 : Âgisme et tensions intergénérationnelles en période de Covid-19.
Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...
A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!!
Complément du 19 avril 2020. On lira le communiqué de l’Académie nationale de médecine du 18 avril 2020 : Âgisme et tensions intergénérationnelles en période de Covid-19.