samedi 22 janvier 2022

Elevage des porcs et agribashing

Surprise en plein vol de bêtises et d'anneries, voici Madame Barbara Lefebvre que l'on a connu plus inspirée, finir ainsi est bien triste ...

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie. 

Rappel d'un déodorisant pour toilettes un peu particulier

Dans la rubrique Maison-Habitat, puis dans la sous-rubrique produits chimiques, RappelConso, le site qui n’oublie presque pas les avis de rappel, nous signale le rappel de Gouttes Anti-Odeur de Merde - 100ml (Post-Poo Drops -100ml); ce produit est vendu dans les magasins Aesop en France et distributeurs (liste).

Informations pratiques concernant le rappel
Motif du rappel:
étiquetage incomplet: absence de certains pictogrammes et mentions explicatives de danger
Risques encourus par le consommateur: arrêt respiratoire
Intoxication
Risque environnemental

Description complémentaire du risque:
Peut être mortel en cas d'ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires. Peut provoquer une allergie cutanée. Provoque une sévère irritation des yeux. Toxique pour les organismes aquatiques

Conduite à tenir par le consommateur:
Ne plus utiliser le produit
Rapporter le produit au point de vente
Contacter le point de vente
Contacter le service consommateur

Le site Aesop informe à propos des Gouttes Anti-Odeur de Merde,
Suite à un problème d’étiquetage, à compter du 21 janvier 2022 nous rappelons les bouteilles de Gouttes Anti-Odeur de Merde achetées en France entre le 1er mars 2021 et le 20 janvier 2022. Veuillez contacter customerservice@aesop.com pour toute question.
Le produit était en circulation depuis déjà plus de neuf mois !

A quoi donc peuvent bien servir les gouttes anti-odeur de merde ?
Il s'agit d'un désodorisant à base de plantes pour les toilettes qui neutralise efficacement les odeurs désagréables avec des notes croquantes d'écorces d'agrumes et de fleurs discrètes.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

vendredi 21 janvier 2022

Une enquête de la DGCCRF montre un taux de non-conformité des gels hydro-alcooliques de 74%

Les enquêtes de la DGGCRF se suivent et ne changent pas ! Ainsi en est-il de la précédente enquête dont le blog faisait état le 18 novembre 2020.

La DGCCRF a réalisé plus de 180 prélèvements ciblés de solutions et gels hydro-alcooliques ont été réalisés, dont 162 ont d’ores et déjà été analysés par le Service commun des laboratoires. 73% des produits analysés à ce jour ont été déclarés soit non conformes (38%), soit non conformes et dangereux (35%).
Retenez ce ciffre de 73% en novembre 2020.

Voici que la DGCCRF nous informe le 21 janvier 2022 des résultats du «Plan annuel de contrôle des produits chimiques, biocides et détergents».

Dans le cadre de son plan de contrôle annuel des produits chimiques, biocides et détergents 2020, la DGCCRF a contrôlé près de 5 450 références de produits. Des anomalies ont été relevées dans 36% des plus de 1 600 établissements contrôlés. Les anomalies les plus fréquemment rencontrées concernent, tous produits confondus, le non-respect de mesures d’étiquetage de dangers prévues par le règlement CLP.  

L’enquête indique aussi que «Le taux de non-conformité relevés sur les gels et solutions hydro-alcooliques prélevés a été particulièrement élevé (74%).» Pas vraiment d’évolution ...

Peut-on dire que la communication de l’Anses se trouve un peu à côté de la plaque ?
L’expertise de l’Anses confirme l’efficacité des gels et solutions hydroalcooliques fabriqués et mis sur le marché de façon dérogatoire à partir de mars 2020 pour lutter contre la pandémie de la Covid-19.
Pas tout fait, si l’on lit ce qu’écrit la DGCCRF …
Comment s’assurer de l’efficacité des gels hydroalcooliques, si le taux de non-conformité relevés sur les gels et solutions hydro-alcooliques prélevés est de 74%.
Pour la DGCCRF, «Au total, 183 prélèvements ont été analysés, 69 ont été déclarés non-conformes et dangereux, 66 non-conformes»

L’Anses nous dit que le consommateur doit
- Vérifiez les mentions sur l’étiquette: virucide selon la norme EN 14 476, solution hydroalcoolique recommandée par l’OMS, gel hydroalcoolique pour l’antisepsie des mains (arrêté dérogatoire)
- Privilégiez une concentration en alcool d’au moins 65%,
- Vérifiez la date limite d’utilisation.

Cela fait un peu beaucoup, n’est-il pas ?

Heureusement, il reste l'eau et le savon pour se laver les mains ...

Mise à jour du 28 janvier 2022. Il n' y a pas que les non-conformités sur les gels hydro-alcoolique, il y a aussi les prix !
Selon la DGCCRF82 % des anomalies relevées concernaient la réglementation des prix.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

France: 2,5 millions de volailles abattues pour cause de grippe aviaire

«Les autorités françaises ordonnent d'abattre 2,5 millions de volailles pour cause de grippe aviaire», source Reuters.

La France ordonne un abattage préventif pour freiner les épidémies de grippe aviaire, selon CIDRAP News.

Le ministère français de l'agriculture a annoncé le 20 janvier 2022 un important effort d'abattage de volailles dans le sud-ouest destiné à prévenir la propagation continue de la grippe aviaire. Selon les médias, l'abattage ciblera 1,3 million d'oiseaux supplémentaires, en plus des 1,2 million déjà détruits. C’est ce qie ministère de l’agriculture appelle pudiquement «Un dépeuplement préventif de toutes les volailles et palmipèdes d’une zone géographique caractérisée par de nombreux foyers est désormais nécessaire au-delà des mesures actuelles visant l’élimination des foyers et le dépeuplement préventif autour des foyers.»

Dans un communiqué, le ministère précise que la zone d'abattage couvre 226 communes dans trois départements : Gers, Landes et Pyrénées-Atlantiques. Les autorités mettront en place des protocoles stricts pour éviter la propagation du virus lors du transport de la volaille. Les troupeaux de reproducteurs et les écloseries seront conservés à des fins de repeuplement.

La France a signalé son premier foyer de H5N1 hautement pathogène chez des volailles de la saison le 16 décembre. Au 18 janvier, 291 foyers avaient été signalés, contre 216 à la même période la saison dernière. Le sud-ouest de la France abrite l'industrie du foie gras du pays et a déjà été durement touché par des épidémies de grippe aviaire, que le pays a également combattu avec des mesures agressives.

Les épidémies en France font partie d'une augmentation de l'activité de la grippe aviaire dans plusieurs régions du monde, la souche eurasienne H5N1 ayant récemment fait son apparition au Canada et aux États-Unis. À l'automne, l'Organisation mondiale de la santé animale a exhorté les pays à renforcer leurs mesures de surveillance et de biosécurité.

Mise à jour du 2 février 2022Près de trois millions de volailles, dont 1,9 million de palmipèdes, ont été abattues pour enrayer la grippe aviaire depuis les premiers cas détectés en élevage fin novembre, a appris l'AFP mardi auprès du ministère de l'Agriculture.

Selon un recensement du ministère, la France compte 328 foyers dans des élevages, dont 218 dans les Landes, au coeur du pays du foie gras, où des abattages massifs ont été organisés. 

C'est le quatrième épisode de grippe aviaire qui touche la France - et singulièrement le Sud-Ouest - depuis 2015. Le dernier, l'hiver passé, avait entraîné l'abattage de plus de 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards.

Mise à jour du 14 septembre 2023

Doit-on dire influenza aviaire ou grippe aviaire ? Source Anses.
Quand la maladie se manifeste chez les oiseaux, on parle d’influenza aviaire.
Quand un humain est touché par des virus influenza A d’origine aviaire, on parle alors de grippe aviaire.

Les hydrocarbures d'huiles minérales vues par le Luxembourg

Hydrocarbures d'huiles minérales, source Division de la sécurité alimentaire du Luxembourg.

Les hydrocarbures d’huiles minérales ou MOH pour Mineral Oils Hydrocarbons comprennent un groupe diversifié de mélanges d’hydrocarbures contenant des milliers de composés chimiques de différentes structures et tailles, dérivés principalement du pétrole brut, mais qui sont également produits par synthèse à partir du charbon, du gaz naturel et de la biomasse.

Les MOH sont des chaînes d’hydrocarbures contenant de 10 à 50 atomes de carbones. Au niveau des contaminations alimentaires on retrouve deux grandes classes importantes :
- Les MOSH (Hydrocarbures saturés d’huiles minérales) reprenant une fraction d'hydrocarbures saturés subdivisée en paraffines ou alcanes et les naphtènes.
- Les MOAH (hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales) reprenant la fraction des hydrocarbures non saturés. Cette fraction contient les aromatiques ou composés aromatiques polycycliques (PAC) qui possèdent un ou plusieurs cycles de benzène alkylés.
La présence d'huile minérale dans les denrées alimentaires résulte de 4 causes principales :
1. L’utilisation volontaire d'huile minérale comme additif ou comme auxiliaire technologique,
2. Comme résidu provenant du transfert à partir de matériaux et objets destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires (FCM),
3. Comme contaminant provenant de l'environnement ou des lubrifiants utilisés dans les équipements, et
4. La qualité de la matière première, et plus précisément des huiles et graisses utilisées dans le processus de fabrication.

Sur la base de ces causes, il est évident que les sources de la présence d'huile minérale dans les denrées alimentaires peuvent être diverses et que la contamination peut intervenir à différentes étapes de la chaîne agro-alimentaire.

En 2012, l’EFSA avait mentionné dans son avis le caractère préoccupant de la présence d’hydrocarbures d’huiles minérales dans les denrées alimentaires et avait recommandé de rechercher les groupes alimentaires concernés par la présence de ces substances qui pourraient apporter une contribution significative à l'exposition chronique totale. La Commission européenne réagit par la publication de la Recommandation (UE) 2017/84 de la Commission du 16 janvier 2017 demandant aux Etats membres de surveiller la présence d’hydrocarbures d’huiles minérales dans les denrées alimentaires au cours des années 2017 et 2018.

La fiche technique de la Division de la sécurité alimentaire présente la toxicologie des MOH et leur évaluation du risque, les résultats d'analyse des années 2019 à 2021. ainsi que l'organisation des contrôles.

Position de l’autorité compétente
La Division de la sécurité alimentaire continue les contrôles dans les années à venir et appliquera la limite temporaire de 2 mg/kg de MOAH total analysée ajoutée à une teneur maximale de 1 mg/kg de MOAH par fraction analysée pour toutes les préparations pour nourrissons et enfants en bas-âge afin de minimiser l’exposition à ces contaminants.

La teneur analysée de 2 mg/kg ou plus de MOAH total (préparation et analyse des échantillons conformément aux orientations du JRC) fournit des preuves claires de la présence de MOAH dans les aliments analysés et est donc préoccupant pour la santé publique. En attendant la fixation de limites officielles pour d’autres catégories, la Division de la sécurité alimentaire appliquera également la limite temporaire de 2 mg/kg de MOAH total analysé ajoutée à une teneur maximale de 1 mg/kg de MOAH par fraction analysée aux autres denrées alimentaires. Des mesures concernant ces catégories de produits seront prises en cas de dépassement de ces limites pour assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et ce conformément à l'article 14 du règlement (CE) 178/2002.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

A propos de la contamination trouvée sur différentes marque de gants à usage unique. Des soucis en perspective ?

Eagle Protect sonne l'alarme sur la contamination de la chaîne d'approvisionnement, source article de Market Screener réalisé à partir de celui de Buisinesswire.

Eagle Protect, le seul fournisseur mondial de gants jetables et d'EPI certifié B Corp, a trouvé au moins 10 souches entérotoxinogènes différentes de contamination de Bacillus cereus sur des gants à usage unique neufs et inutilisés lors de ses tests indépendants sur 26 marques différentes. Ces résultats sont à noter car Bacillus cereus a été reconnu responsable d'un rappel récent de produits de viande, déclenché par des analyses du département américain de la Défense. Les conclusions d'Eagle Protect, combinées à l'avis de rappel de viande, ont incité l'entreprise à émettre un avertissement urgent à l'industrie de la manipulation des aliments sur les risques cachés non seulement de contamination chimique mais aussi de contamination microbienne importante des gants à usage unique dans la chaîne d'approvisionnement existante. Parmi les autres agents pathogènes identifiés sur les gants pouvant représenter des risques importants pour la santé publique des utilisateurs de gants ou des établissements alimentaires, citons Listeria monocytogenes, Clostridoides difficile, Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa, Streptococcus pneumoniae et Bacillus anthracis (anthrax).

«Dans le cas des rappels d'aliments, la principale préoccupation à laquelle il faut répondre est la source de contamination», a dit Steve Ardagh, PDG d'Eagle Protect. «À quelle étape de la chaîne d'approvisionnement alimentaire la contamination se produit-elle ? Étant donné que les usines de fabrication de gants qui fournissent l'industrie alimentaire américaine ne sont pas soumises à une surveillance ou à un examen rigoureux de la part de la FDA, et que peu de contrôles sont nécessaires en ce qui concerne la fiabilité et la cohérence des ingrédients des matières premières, les processus de fabrication, la propreté et la conformité des usines, les entreprises alimentaires exposent-elles leur approvisionnement chaîne à un risque accru de contamination, d'épidémies et de rappels ?»

Les résultats des tests préliminaires de l'analyse des gants par un laboratoire tierce partie d'Eagle Protect ont également identifié un nombre important d'autres pathogènes de maladies d'origine alimentaire sur de nombreux gants testés neufs et inutilisés. Les résultats comprenaient de nombreuses souches de Bacillus cereus retrouvées sur des gants contenant des combinaisons de toxines cytotoxiques et émétiques virulentes. Ces résultats et d'autres résultats de l'analyse des gants d'Eagle, couvrant une période de quatre ans, ont déjà été présentés lors de la conférence 2021 de l'International Association of Food Protection (IAFP), et des résultats supplémentaires seront publiés dans les mois à venir. La portée des tests indépendants a été menée sur environ 3 000 échantillons de gants neufs et inutilisés conformes aux normes alimentaires de la FDA et médicalement approuvés pour divers facteurs, y compris la charge pathogène.

À ce jour, les résultats ont identifié plus de 250 espèces microbiennes différentes, des indicateurs fécaux authentiques et près de deux douzaines de pathogènes alimentaires et cutanés, présents à la fois sur les surfaces intérieures et extérieures des gants.

Le Food Code de la FDA pour les gants jetables n'exige pas spécifiquement que les gants soient intacts, propres ou hygiéniques, et ne nécessite aucun test à l'arrivée aux États-Unis.

«Une confiance importante est placée entre les mains des fabricants, dont la majorité sont basés en Asie du Sud-Est», a dit Ardagh. «Mais dans certains cas, nos tests ont révélé que cette confiance peut être mal placée sur la base des résultats d'analyses approfondies des gants qui seront bientôt publiés.»

Un rappel récent, dû à des produits chimiques transmis par des gants de qualité alimentaire, est l'un de ces cas dans lesquels la source de contamination a été remontée jusqu'aux gants. C'est une préoccupation urgente pour l'industrie, avec des conséquences négatives à la fois sur les résultats et la réputation de la marque, sans parler de la santé et de la sécurité des consommateurs et des utilisateurs de gants.

Des contrôles préventifs supplémentaires sont nécessaires pour protéger l'approvisionnement alimentaire contre la contamination croisée des gants. Ce risque pour l'industrie alimentaire américaine peut êtreréduit si les fournisseurs s'associent à des fabricants qui adhèrent à des normes constantes et élevées de fabrication, de qualité des matières premières et de pratiques d'hygiène. Une assurance qualité fiable et fréquente, associée à des pratiques d'audit de routine, garantit les normes les plus élevées de performance en matière de sécurité des aliments et des processus de fabrication cohérents.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

jeudi 20 janvier 2022

Comment changer les comportements, les attitudes et les croyances à propos de la sécurité des aliments ?

«Changer les comportements, les attitudes et les croyances à propos de la sécurité des aliments: un examen de la portée des interventions dans le monde et des implications pour la responsabilisation des consommateurs, source article paru dans Foodborne Pathogens and Disease.

Résumé
Les maladies d'origine alimentaire sont un problème mondial de santé publique. La responsabilité de prévenir les maladies d'origine alimentaire est partagée par de nombreux acteurs tout au long de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, y compris les consommateurs. Cependant, les consommateurs manquent souvent de connaissances sur la sécurité des aliments et les comportements qui peuvent réduire les risques. Les consommateurs sont souvent ciblés pour des interventions visant à combler ces lacunes, mais une analyse complète actuelle de ces interventions à l'échelle mondiale par type, géographie et résultats fait défaut dans la littérature. En outre, il est nécessaire de comprendre comment les interventions individuelles pourraient être élargies pour inclure les relations entre les consommateurs et les autres acteurs du système alimentaire, et comment les stratégies de communication ciblées peuvent affecter le comportement. Nous avons effectué un examen rigoureux de la portée pour évaluer les interventions de sécurité des aliments destinées aux consommateurs menées à l'échelle mondiale au cours des 20 dernières années, et les avons classées et analysées par type d'intervention, méthodes et résultats pour comprendre quelles interventions pourraient être efficaces pour changer le comportement, les connaissances, les attitudes, les croyances et les perceptions des consommateurs sur la sécurité des aliments. Quatre-vingt-douze interventions ont été examinées, dont la majorité ont été publiées au cours des 10 dernières années en Amérique du Nord. La plupart ciblent les adultes et 25% s'adressent aux femmes et aux mères. Les interventions en matière de santé ou de communication des risques deviennent de plus en plus courantes pour aller au-delà de l'éducation basée sur les compétences et aborder les perceptions des risques liés à la sécurité des aliments qui pourraient motiver les consommateurs. Seules deux études ont porté sur la perception du risque chez les consommateurs pour modifier potentiellement le comportement des manipulateurs d'aliments à l'extérieur de la maison. Cette revue suggère que se concentrer sur la perception du risque combinée à des stratégies qui tirent parti des émotions et des sources fiables, telles que des pairs respectés ou des membres de la famille, pourraient être des stratégies utiles pour les interventions.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

Des légumes à feuilles vertes contaminés deviennent violets

Lori Hoagland, professeur d'horticulture et d'architecture paysagère à l'Université Purdue, a utilisé l'imagerie hyperspectrale avancée pour détecter le stress des métaux toxiques dans le basilic et le chou frisé dans son travail visant à améliorer la sécurité des aliments. (Photo Université Purdue/Tom Campbell)

«Des légumes à feuilles vertes contaminés deviennent violets», source Perdue University.

Certains pourraient dire que vous avez l'air un peu vert quand vous êtes malade. Les légumes à feuilles vertes deviennent en fait violets - bien que cela ne soit pas évident pour l'œil humain, cela peut être vu grâce à l'imagerie hyperspectrale avancée (différente des variétés violettes de certains légumes). Des chercheurs de Purdue ont découvert ce changement de couleur dans le chou frisé et le basilic stressés par le cadmium, un métal lourd toxique pour la santé humaine et animale.

La nouvelle méthode de détection fait progresser les travaux visant à créer un amendement du sol qui se lie au métal et le protège des plantes, améliorant ainsi la sécurité dsw aliments des produits, des aliments pour bébés et des plats préparés.

«Il est très difficile de voir le stress des métaux lourds dans les plantes», a dit Lori Hoagland, professeur d'horticulture et d'architecture paysagère à l'Université Purdue, qui a dirigé la recherche. «Nous avons besoin de nouveaux outils pour cela. Si nous pouvons le voir rapidement et le mesurer avec précision au fur et à mesure que les plantes poussent, nous serons mieux en mesure de développer des amendements du sol qui séquestrent les métaux dangereux, ainsi que d'identifier la contamination avant qu'elle n'atteigne nos assiettes. Notre objectif est de pouvoir disposer de drones qui survolent les champs et détectent le stress des plantes dû au cadmium, au plomb et à l'arsenic.

La détection hyperspectrale est beaucoup plus rapide que les techniques d'analyse chimique traditionnelles. Il ne nécessite pas non plus la destruction de la plante analysée, ce qui permet d'étudier les plantes et les amendements du sol à différents stades de développement des plantes.

«La contamination des plantes par le cadmium est connue comme un ‘tueur silencieux’ car nous ne pouvons pas le voir et ne le testons généralement pas», a dit Hoagland, qui dirige le laboratoire d'écologie microbienne du sol de Purdue. «Les plantes souffrent lorsqu'elles sont exposées à des niveaux élevés de cadmium, mais elles ne se ratatinent pas, ne flétrissent pas et ne meurent pas. Elles semblent bien, à moins que les taux de cadmium dépassent les limites. Les plantes contaminées parviennent à maturité et à la récolte.

Le cadmium est utilisé dans les batteries et est souvent lié au phosphate extrait pour les engrais. Partout dans le monde, il et d'autres métaux lourds provenant des déchets et de la pollution s'infiltrent dans le sol et se rendent dans les fermes voisines où les cultures les absorbent. La consommation de taux élevés de cadmium peut entraîner des maladies rénales, des problèmes osseux, le cancer et d'autres problèmes de santé.

«Il est naturellement présent dans de nombreux légumes en petites concentrations, mais des niveaux élevés peuvent être dangereux», a-t-elle dit. «Nous devons particulièrement maintenir ces niveaux faibles dans les aliments pour bébés, mais c'est un problème croissant tout au long de notre chaîne alimentaire.»

Hoagland a travaillé avec une équipe de l'installation de phénotypage des semences Ag Alumni de Purdue pour trier des milliers de longueurs d'onde différentes afin de voir quelles combinaisons ont montré des changements qui indiquaient le stress des plantes par le métal. Ils ont ensuite vérifié la méthode par des techniques d'analyse chimique.

L'installation de phénotypage est équipée d'un ensemble de systèmes de phénotypage de plantes à haut débit basés sur l'imagerie que l'on ne trouve pas dans de nombreuses universités. Un phénotype est une caractéristique observable d'un organisme qui résulte de son code génétique et de ses interactions avec l'environnement. Les chercheurs commencent seulement à exploiter ses capacités, a dit Hoagland.

«Je suis entrée dans l'étude comme dans un terrain d’essai et je ne sais pas si cela fonctionnerait ou non pour ma recherche», a-t-elle dit. «J'ai été surprise par la puissance de cet outil et la quantité de données qu'il génère en peu de temps. Ces techniques d'imagerie vont nous aider à apprendre et à répondre à de nombreuses questions scientifiques.

Dans l'installation de phénotypage en environnement contrôlé, les plantes se déplacent par tapis roulant jusqu'à une station d'imagerie à des intervalles choisis par les chercheurs. Les résultats de l'équipe de Hoagland ont montré que le chou frisé accumulait des niveaux de cadmium plus élevés que le basilic dans les mêmes conditions de sol, mais que les symptômes de stress au cadmium étaient plus forts dans le basilic. Ils ont également découvert que les plantes ne présentaient un stress au cadmium qu'au début du développement.

«L'imagerie hyperspectrale comprend beaucoup plus de bandes que les bandes de couleurs rouges, vertes, bleues ou RVB que nous pouvons voir», a dit Yang Yang, directeur de la phénomique numérique chez Purdue. «La technologie est très sensible aux changements dans les plantes qui ne sont pas détectables à nos yeux.»

L'équipe a mis en œuvre un algorithme d'apprentissage automatique pour trier et classer les données.

«Grâce à notre double paire de caméras hyperspectrales, nous pouvons réaliser une détection optique à spectre complet à la fois du haut et des côtés d'une plante», a dit Yang. «Le système hyperspectral de Purdue peut être utilisé pour scanner les plantes des semis à une tige de maïs de 15 pieds (4,5 mètres). C'était la première fois que nous l'avons utilisé pour rechercher le stress lié aux métaux lourds. C'est une application passionnante et c'était un nouveau défi interdisciplinaire.

L'équipe a d'abord pensé que l'effet du stress lié à la toxicité du cadmium sur les niveaux de production de chlorophylle serait un indicateur probable, et ils ont examiné le spectre de la lumière verte. Le changement de couleur résultant était très subtil. L'équipe a progressé à travers d'autres changements liés au stress dans la plante et d'autres parties du spectre de réflectance de la plante, a dit Hoagland. Ils ont découvert que les changements dans les métabolites dus à la réponse au stress offraient un signal hyperspectral de stress beaucoup plus clair.

«L'examen de ces métabolites secondaires a donné un signal beaucoup plus fort, et il y avait un ‘violet’ clair de la plante lorsqu'elle était vue avec les longueurs d'onde d'anthocyanine correspondantes», a-t-elle dit. «Donc, si le vert diminue et que le violet augmente, nous savons que la plante est stressée.»

Hoagland et son équipe ont évalué les «indices de végétation», qui sont des combinaisons de réflectance de différentes longueurs d'onde qui ont été identifiées comme les meilleures pour l'analyse hyperspectrale des différentes propriétés des plantes. L'équipe a découvert que l'indice de réflexion des anthocyanes est le meilleur moyen de détecter le stress lié au cadmium, et ils ont développé une équation de rapport d'indice de végétation spécifique pour cela. Ils ont également développé un amendement du sol pour réduire le niveau de cadmium absorbé par la plante. Les travaux sont détaillés dans un article publié dans la revue Environmental Pollution.

«J'ai développé des amendements de sol pour aider à remédier à la pollution de l'environnement», a dit Hoagland. «Ces amendements sont différents mélanges de biochar, qui comprennent des déchets de matières organiques et des copeaux de bois spécialement traités brûlés à haute température. Ceux-ci peuvent lier les métaux lourds et réduire l'absorption en combinaison avec des processus microbiens. L'astuce consiste à trouver la bonne formulation de matières premières et de températures.

La formulation testée a légèrement diminué les niveaux de cadmium dans les plantes, a-t-elle dit. Une solution pourrait être que les agriculteurs utilisent simplement plus d'amendement, mais Hoagland prévoit de continuer à ajuster et à améliorer la formulation.

Elle prévoit également d'utiliser la méthode d'imagerie hyperspectrale pour trouver un signal clair pour le plomb et l'arsenic. «Je suis microbiologiste du sol, donc je suis généralement ce qui est salissant», a dit Hoagland. «La technologie d'imagerie avait été davantage utilisée pour évaluer les réponses à la sécheresse ou les nutriments des plantes, et mon travail était différent. Il s'agissait d'une nouvelle application pour les outils et d'une excellente collaboration entre ingénieurs et scientifiques.»

Merci à Joe Whitworth de m'avoir communiqué cette information.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

Botulisme en Ukraine en 2021: 98 cas, 10 décès

«Botulisme en Ukraine en 2021: 98 cas, 10 décès», source Outbreak News Today.

Le ministère ukrainien de la Santé a signalé 88 foyers de cas de botulisme en 2021, à la suite desquelles 98 personnes sont tombées malades, dont trois enfants. Dix cas ont été mortels.

Cela se compare à 2020 alors que l'Ukraine a signalé 65 cas et quatre décès.

En 2021, des cas de botulisme ont été enregistrés dans toutes les régions d'Ukraine, à l'exception des régions de Zakarpattia, Louhansk et Mykolaïv. Le plus grand nombre de cas a été enregistré dans l'oblast de Volyn avec neuf cas, huit cas ont été enregistrés dans les oblasts de Jytomyr, Lviv et Tchernihiv et sept cas ont été signalés dans l'oblast de Tcherkassy.

Les principales causes d'intoxication alimentaire par le botulisme étaient la consommation de poisson d'eau douce séché/salé/séché dans la cuisine familiale ou d'origine inconnue, acheté sur des marchés (30 cas - 30,6%), de la viande cuite à la maison en conserve (30 cas - 30,6%) .

Le botulisme d'origine alimentaire est une intoxication grave causée par l'ingestion de la toxine préformée présente dans les aliments contaminés.

Le botulisme d'origine alimentaire survient lorsque la bactérie Clostridium botulinum peut se développer et à produire une toxine dans les aliments qui sont ensuite consommés sans chauffage ou cuisson suffisants pour inactiver la toxine. La toxine botulique est l'une des neurotoxines les plus puissantes connues.

Généralement, quelques heures à plusieurs jours après avoir consommé les aliments contaminés, les patients présentent les symptômes classiques, vision floue, bouche sèche et difficulté à avaler. Les symptômes gastro-intestinaux peuvent ou non se produire. Si elle n'est pas traitée, la paralysie descend toujours à travers le corps en commençant par les épaules et en agissant en descendant.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

La viande de crocodile est en train de prendre le marché du porc en Thaïlande

Inflation, peste porcine africaine ici, influenza aviaire là, bref, tout se conjugue en Thaïlande pour se tourner vers la viande de crocodile ...

«La viande de crocodile est en train de prendre le marché du porc en Thaïlande», source article de Jim Romahan paru sur son blog Agri 007.

La demande de viande de crocodile monte en flèche car les consommateurs thaïlandais n'ont pas les moyens d'acheter du porc.

La peste porcine africaine est l'une des raisons pour lesquelles le porc est rare et coûte environ 6 dollars (5,30 euros) le kg. La viande de crocodile se vend entre 2 et 3 dollars ( 1,76 à 2,64 euros) le kg.

L'inflation rapide a entraîné une augmentation soudaine de tout dans tout le pays, de la nourriture de rue aux supermarchés, rapporte l'agence de presse Reuters.

Environ 20 000 crocodiles sont abattus chaque mois en Thaïlande pour leur viande, un chiffre qui a doublé ces derniers mois.

Un crocodile moyen donne environ 12 kg de viande, et bien que ses différentes parties puissent être préparées de différentes manières, c'est la partie supérieure de la queue qui est la plus savoureuse et qui est la plus vendue. Les agriculteurs et les consommateurs disent que le crocodile a le goût du poulet.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.