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dimanche 20 novembre 2022

«Offrir en cadeau la sécurité des aliments pour un repas de Noël» est possible en Angleterre, pas en France, hélas !

Une information transmise par Joe Whitworth de Food Safety News nous dit «Passez Noël près du sapin, pas aux toilettes».

Un communiqué du 17 novembre du West Northamptonshire Council indique «Offrir en cadeau la sécurité des aliments à Noël».

Beaucoup d'entre nous iront manger pendant la période des fêtes alors que nous célébrons avec des collègues lors de fêtes au travail, rencontrons de la famille ou des amis, ou nous dirigeons vers notre restaurant local préféré pour commencer les vacances.

Il peut y avoir beaucoup de réflexions sur l'endroit où se rencontrer et manger ; essayer de coordonner les agendas de chacun et enfin se mettre d'accord sur quelle cuisine.

Saviez-vous que vous pouvez vérifier la note en hygiène alimentaire de votre restaurant local préféré pour vous assurer que vous restez toute sécurité sanitaire ce Noël ?

C’est rapide et facile de vérifier en ligne et cela pourrait vous éviter, à vous ou à vos collègues ou à votre famille, de passer un Noël misérable.

Toutes les entreprises alimentaires vendant au public reçoivent une note en hygiène alimentaire après leur inspection inopinée par l'équipe de la santé environnementale du West Northamptonshire Council.

Les notes ou scores sont souvent affichés sur les portes, mais vous pouvez les consulter rapidement en ligne sur le site de la Food Standards Agency.

Toutes les entreprises sont notées sur une échelle allant de 0 (amélioration urgente nécessaire) à 5 (très bien).

Mais pour la France, que peut-on dire? Certes, il existe une application qui s’appelle Alim’confiance, qui a le très gros inconvénient de supprimer les notes des inspections au bout d’un an, ce qui fait, qu’en l’absence d’historique, nous n’avons que les restaurants récemment inspectés.

Ainsi j’ai consulté le site via les ‘open data’, ce jour, et s’agissant des inspections des restaurants en France, nous avons pour 2021,
- Novembre, 789
- Décembre : 367

Pour 2022, voici les données des innspections en France,
- Janvier, 919
- Février, 962
- Mars, 1 191
- Avril, 872
- Mai, 1 082
- Juin, 1 285
- Juillet, 1 128
- Août,1 199
- Septembre, 1 240
- Octobre,871
- Novembre, 142 (mois en cours)

Pour ne pas me fâcher encore plus avec nos services officiels, je m’abstiendrai de qualifier ces données des inspections, mais que peut-on répondre à la questions posée par le West Northamptonshire Council : «Saviez-vous que vous pouvez vérifier la note en hygiène alimentaire de votre restaurant local préféré pour vous assurer que vous restez toute sécurité sanitaire ce Noël ?»

Ben non, en France, si on a de la chance mais c’est très exceptionnellement possible !

Cela étant, rappelons, une fois de plus, selon un article du blog du 8 décembre 2019 sur les contrôles ‘renforcés’ dans le Val de Marne, il était confirmé que les restaurants étaient contrôlés tous les 15 ans … et selon ce site, un restaurant «est contrôlé en moyenne tous les quinze ans», s’inquiète la Cour des Comptes.

De l'avis même d'une inspectrice, il paraît que selon Le Messager du Pays de Gex du 27 décembre 2019, «Un restaurant peut vivre un certain temps sans avoir vu un contrôleur»

On lira aussi l'article, Fréquence de contrôle d’un restaurant, une fois tous les dix ou quinze ans, ça se discute ? et précisément sur Alim'confiance, Saga Alim'confiance : Des résultats en demi-teinte, selon l'association de consommateurs CLCV.

Et pourtant, des inspections plus nombreuses seraient nécéssaires car, selon Santé publique France«En restauration commerciale, le nombre et la proportion des toxi-infections alimentaires ont augmenté de manière continue depuis 2006 passant de 251 TIAC (28% de l’ensemble des TIAC) en 2006 à 727 TIAC (41%) en 2019.»

samedi 19 novembre 2022

C'est l'histoire d'un restaurant fermé à Cholet après de «graves manquements à l’hygiène»

Apparemment en septembre 2020, selon O.-F., tout allait bien ...

Un nouveau restaurant vient d’ouvrir ses portes, en périphérie, sur le site de l’ancien Décathlon, derrière l’Autre Usine. Il s’agit de Grill’In, une chaîne récemment créée et qui se développe fortement. L’enseigne, qui dispose de quatre restaurants, propose une large gamme de plats : grillades, woks, fruits de mer, plats traditionnels japonais, desserts en tout genre… A Cholet, Grill’Inn présente une grande capacité d’accueil, plus de 400 places assises sur une superficie de 1 200 m². La déco y est soignée.

Oui mais voilà, À Cholet, un restaurant fermé après de «graves manquements à l’hygiène», source O.-F. du 18 novembre 2022.

Jeudi 17 novembre, le restaurant Grill’In, à Cholet, a été fermé administrativement après un contrôle des autorités sanitaires. En attendant que des travaux soient effectués, les portes de ce restaurant avec «buffets à volonté » restent closes. Il s’agit de la seconde fermeture de ce genre depuis le début d’année dans le département de Maineet-Loire.

«Fermé pour traveaux (sic).» Au sud-est de Cholet, le long du périphérique, le restaurant Grill’In a fermé ses portes jeudi 17 novembre et, contrairement à ce qu’indique l’écriteau affiché en vitrine, ce n’est pas uniquement en raison de travaux. Un arrêté préfectoral de fermeture d’urgence a été remis à la direction de ce restaurant avec «buffets à volonté», ouvert en septembre 2020.

Lors d’un contrôle sanitaire organisé mardi 15 novembre, de graves manquements à l’hygiène ​ont été constatés rapporte Camille Dronne, cheffe du service Sécurité sanitaire des aliments (SSA) à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). Ce contrôle a eu lieu après un signalement de malade, même si le lien n’est jamais établi de manière formelle, précise cette dernière.

Des carences dans la désinfection et lavage des locaux et des équipements ont été observées. Un autre aspect concerne les températures de conservation : la température du buffet était inférieure aux références réglementaires, la conservation des denrées froides posait aussi problème, mais à moindre niveau, souligne Camille Dronne. Le restaurant ne pourra rouvrir ses portes qu’après une nouvelle inspection qui devrait advenir la semaine prochaine. (...)

Depuis le début d’année, il s’agit de la deuxième fermeture de ce type dans le département.

NB : Photo © Maxime Pionneau.

Complément
Pas d'information sur Alim'confiance, pas d'inspection depuis son ouverture, mais inspection en novembre qui a conduit à sa fermeture.

jeudi 27 octobre 2022

De la fréquence des inspections en Belgique dans des entreprises alimentaires. Quid en France ?

Le Comité scientifique auprès de l’AFSCA a publié un avis intéressant. Il s’agit de l’Avis 15-2022 dont l’objet est le projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons.

Résumé
Avis 15-2022 du Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA sur un projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons.

Contexte & question
Le Comité scientifique est amené à donner un avis sur le projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons dans le cadre du programme de contrôle de l'Agence.

Ce projet d’arrêté fait partie des actions à entreprendre dans le cadre du «Protocole d’accord dans le secteur de la viande : organisation de l’expertise et revalorisation des contrats des chargés de missions» signé le 23/12/2021 par le Ministre de l’Agriculture, l’administrateur délégué de l’AFSCA, les représentants des organisations vétérinaires et les représentants des secteurs concernés.

Méthode
L’avis repose sur l’opinion d’experts ainsi que sur des analyses statistiques des mesures prises par l’AFSCA (2018-2021).

Résultats
L’évaluation des courbes de tendances du nombre de mesures prises (avertissements, procès-verbal d’infraction et retrait ou suspension d’autorisation, d’agrément ou d’enregistrement) durant la période 2018-2021 a montré qu’il n’y a pas eu de détérioration de la situation. L’évaluation a aussi montré que le nombre d’avertissements restait stable dans le temps et que le nombre de procèsverbaux d’infraction dressés pour les secteurs d’activités ayant plus de 100 opérateurs avait diminué de façon significative sur les quatre années étudiées.

Conclusions
Le Comité scientifique remet un avis favorable sur le projet d’arrêté royal fixant les nouvelles fréquences des inspections dans le secteur de la transformation des viandes et poisson et rédigé dans le sens des recommandations de l’audit HFAA* et de l’avis précédent du SciCom 20-2017. Le Comité scientifique a formulé un certain nombre de remarques et de recommandations en vue d’améliorer le projet d’arrêté royal et d’en évaluer les effets a posteriori.

Recommandations
Il est recommandé de suivre l'évolution dans le temps des proportions d’opérateurs recevant des mesures de l’AFSCA (avertissements, procès-verbaux d'infraction et retrait ou suspension d'autorisation, d’agrément ou d’enregistrement) par activité. Le Comité scientifique recommande que le bilan de ce suivi soit effectué régulièrement après une période de 2 ou 3 ans.
*Rapport final d’un audit effectué en Belgique du 11 juin 2019 au 21 juin 2019 afin d’évaluer les contrôles officiels relatifs à la production de denrées alimentaires prêtes à être consommées.

Commentaire
Le blog publie ce type d’Avis car il souhaiterait bien que l’Anses se penche enfin sur la fréquence des contrôles et des inspections de nos autorités sanitaires dans les entreprises alimentaires, si toutefois la sécurité des aliments est encore une priorité de l'Anses ...

A titre d’exemple, le blog signale que depuis le début de l’année 2022, il y a eu 10 243 inspection en restauration commerciale en France (source Alim’confiance Open Data au 27 octobre 2022), une misère ….

jeudi 13 octobre 2022

Un tiers des sites anglais n'affichent pas leur note en hygiène des aliments, selon une enquête

«Un tiers des sites anglais n'affichent pas leur note en hygiène des aliments, selon une enquête», source article de Joe Whitworth paru le 13 octobre 2022 dans Food Safety News.

Un tiers des magasins d'alimentation en Angleterre n'affichent pas leur note en hygiène des liments, mais ce chiffre a diminué ces dernières années, selon une enquête.

En Irlande du Nord et au Pays de Galles, les entreprises sont légalement tenues d'afficher leur autocollant FHRS (Food Hygiene Rating Scheme ou système de notation de l’hygiène des aliments), mais ce n'est pas le cas en Angleterre. Le système va de 0 à 5, 5 indiquant «très bon» et 0 signifiant «amélioration urgente nécessaire».

Une étude de novembre et décembre 2021 comprenaient 1 522 audits secrets d'entreprises alimentaires en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord et 1 500 entretiens téléphoniques avec des entreprises. Il s'agissait du premier rapport de ce type depuis la pandémie de COVID-19, mais les responsables ont dit qu'il était difficile de juger de l'impact de la pandémie sur les résultats de l'enquête.

Tendances de l'affichage physique et en ligne des autocollants
En Angleterre, près des deux tiers des entreprises affichaient une note en hygiène des aliments, soit à l'intérieur, soit visible de l'extérieur de leurs locaux. Cela se compare à 61% en 2019 et à 55% en 2017.

Le chiffre d'affichage était de 84% en Irlande du Nord et de 85% au Pays de Galles en 2021. Il s'agit d'une légère baisse pour les deux pays par rapport à 2019 et il y a également eu une baisse de la proportion ayant l'autocollant dans un endroit visible de l'extérieur. Les plats à emporter et les sandwicheries étaient plus susceptibles d'afficher leur note que les établissements d'hébergement, les pubs, les bars et les discothèques.

La plupart des répondants ont convenu que l'affichage d'une note en hygiène des aliments montre aux clients qu'ils prennent l'hygiène alimentaire au sérieux. Il était également largement admis qu'une note plus élevée donnait aux entreprises un avantage concurrentiel par rapport à celles dont les résultats étaient inférieurs.

Parmi les entreprises disposant d'un site Internet, seules quelques-unes affichaient leur note en hygiène des aliments, Pays de Galles 11%, Irlande du Nord 8% et Angleterre 5%. L'affichage autodéclaré des notes sur les sites Internet était nettement plus élevé que ce qui avait été constaté lors des audits.

La plupart des entreprises ont estimé que l'affichage des notes en hygiène des aliments devrait devenir obligatoire pour au moins certaines plates-formes en ligne, mais seulement un cinquième environ ont dit que les entreprises devraient être tenues par la loi d'afficher leur note sur toutes les plates-formes Internet utilisées.

Il y a un fort soutien pour l'affichage obligatoire avec environ neuf entreprises sur 10 en Irlande du Nord et au Pays de Galles affirmant que l'exigence légale est une bonne chose. Le soutien est presque aussi élevé en Angleterre, 85% des entreprises pensant que ce serait bien. Ce chiffre est en hausse par rapport à 79% en 2019.

La FSA espérait qu'une proposition de notation obligatoire en Angleterre serait incluse dans un récent livre blanc du ministère de la Santé et des Affaires sociales. Cependant, cela a été retardé suite à la démission du Premier ministre. La FSA n'a pas été en mesure de tenir une consultation, de sorte que les projets de soumission pour la législation ont été suspendus jusqu'à l'été 2023.

Raisons du non affichage
La majorité était satisfaite de sa note en hygiène des aliments. Ceux avec un meilleur score ont montré des niveaux de satisfaction plus élevés. Les raisons signalées par les entreprises insatisfaites incluent qu'elles s'attendaient à une note plus élevée, qu'elles avaient le sentiment que la note n'était pas juste et que l'inspection s'est déroulée à un moment inopportun.

La plupart des entreprises ont estimé que la note la plus faible en matière d'hygiène des aliments dont elles seraient satisfaites serait un 5. Cependant, beaucoup ont estimé qu'un 4 serait «suffisamment bon» pour qu'elles l'affichent.

Ceux qui avaient reçu une note de 4 ou moins ont déclaré avoir apporté des modifications pour améliorer leur note. L'achat d'équipement supplémentaire et la réalisation de réparations étaient les changements les plus courants, suivis de l'amélioration de la documentation et de la tenue de dossiers.

Les raisons les plus courantes pour lesquelles les sites en Angleterre n'affichaient pas leur résultat étaient que des entreprises similaires n'affichaient pas leur autocollant et que ce n'était pas une obligation légale. Certains ont mentionné qu'ils n'aimaient pas le système d'évaluation de l'hygiène des aliments, et d'autres ont déclaré qu'ils n'avaient jamais reçu ou perdu par la suite l'autocollant.

La plupart des entreprises savaient que si elles n'étaient pas satisfaites de leur note, elles pouvaient demander une nouvelle inspection ou faire appel et elles avaient un droit de réponse. Seules quelques entreprises ont demandé une nouvelle inspection ou ont exercé leur droit de réponse.

Les principales raisons de ne pas demander une réévaluation malgré leur mécontentement étaient qu'ils n'avaient pas apporté tous les changements suggérés, que le processus coïncidait avec la pandémie de la COVID-19, que les frais étaient trop élevés et qu'ils avaient d'autres priorités concurrentes. Parmi ceux qui ont demandé une réévaluation, environ un quart ont obtenu un score plus élevé.

Commentaire
Je précise qu’en France, on n’a pas de droit de réponse suite à une inspection et on ne peut pas demander une nouvelle inspection. Les inspections sont en général peu nombreuses dans la restauration en France comme le montre ces chiffres issus d’Alim’confiance.

Depuis le début de l’année 2022, il y a eu 9 719 inspections dans la restauration commerciale qui se décompose ainsi,
Janvier, 935,
Février, 976
Mars, 1 208
Avril, 883
Mai, 1 107
Juin, 1 310
Juillet, 1 167
Août 1 213
Septembre, 927

Recherchez combien y a-t-il de restaurants en France et vous aurez une idée de la fréquence des inspections, tous les 10 à 15 ans selon les sources ...

vendredi 2 septembre 2022

C’est l’histoire d’un restaurant qui a été fermé, puis rouvert et de nouveau fermé, après cinq cas d’intoxication alimentaire

«Val-d'Oise: Un restaurant fermé sur décision préfectorale après cinq cas d’intoxication alimentaire», source Bfmtv du 31 août 2022.

Le préfet du Val-d'Oise a annoncé la fermeture de l'établissement, situé dans un centre commercial de Garges-Lès-Gonesse, ce mercredi.

Un restaurant fermé après cinq intoxications alimentaires. La fermeture du «Roi des Gambas 2», un établissement implanté à Garges-Lès-Gonesse, a été ordonnée après le passage de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), a annoncé le préfet du Val-d’Oise, ce mercredi.

Cinq personnes intoxiquées
Le contrôle est survenu après l’intoxication alimentaire de cinq personnes. Elles avaient toutes mangé dans l’établissement situé au sein du centre commercial «Le pont de Pierre».

L’opération menée par les services préfectoraux a permis de relever la présence de déjections de rongeurs sur le sol, poursuit le préfet du Val-d’Oise. L’huile de friture noire a également alerté le service.

Un établissement déjà fermé après un premier contrôle
Ce n'est pas la première fois que ce restaurant est épinglé. Le 24 juin dernier, la préfecture du Val-d'Oise annonçait la fermeture de l'établissement après un premier contrôle de la DDPP. «La mesure sera levée dès que l'établissement sera de nouveau aux normes», annonçait alors le préfet du Val-d'Oise.

Commentaire
Tout semble normal pour ce restaurant fermé une première fois, puis rouvert, et enfin de nouveau fermé, ça va continuer longtemps ce jeu du chat et de la souris ! Qui donc est responsable ?
Par ailleurs, sur le site Alim’confiance, on ne trouve pas trace de l’inspection du 24 juin 2022 …

Sur Tipadvisor, un avis d’août d’un client parmi d'autres,

Le Roi de l'insalubrité. Plus jamais ça. Rien a ajouter. Tout est sale. Du sol au plafond, en passant par les cuisines. Ne perdez ni votre argent, ni votre temps. Ni votre intestin.
Je cite à nouveau ce commentaire d’un internaute à propos d’une autre restaurant récemment fermé,

Les contrôleurs n'ont plus les moyens en personnel de faire des contrôles. Ils n'agissent que sur signalement. On les entend discuter entre eux les commerces de bouche, ils font ce qu'ils veulent. S'ils ont un contrôle, la fermeture provisoire et/ou l'amende sont largement compensées par ce qu'ils ont engrangés en ne respectant aucune règle. Plus de surveillance de quoi que ce soit dans ce pays, on agit que sur problème.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

samedi 27 août 2022

Retour sur une intoxication alimentaire pour des personnes ayant fréquenté un restaurant de Saint-Quentin

Un article de Nice Matin du 12 août 2022 nous informe des «cinq étapes pour tenter d'obtenir réparation dans le cadre d’une intoxication alimentaire». Article réservé aux abonnés mais tout semble être dans le verbe ‘tenter’ …

Dans un autre cas de figure, le blog nous avait narré le 6 août 2022 les aventures d’un restaurant marocain, L'Arganier d’or à Saint-Quentin, dans Intoxication alimentaire pour 23 personnes ayant fréquenté un restaurant de Saint-Quentin ; 23 personnes selon une source, 21 personnes selon d’autres, autour d’une vingtaine vraisemblablement.

France 3 Hauts de France n’a pas lâché le morceau comme l’on dit et publie un article le 26 août 2022 sobrement intitulé, «Un restaurant de Saint-Quentin ferme définitivement ses portes après une intoxication collective».

En effet, «L’hypothèse de l’intoxication alimentaire était alors la plus probable après que des tests de monoxyde de carbone se soient révélés négatifs. Une hypothèse confirmée par l’Agence régionale de santé (ARS) et la Direction départementale de la protection des populations (DDPP).» Donc, il s’agit bien d’une toxi-infection alimentaire collective (TIAC).

Contactée par France 3, la Préfecture de l’Aisne indique : «Suite à l'intervention d'inspecteurs de la DDPP, le jour même de la TIAC dans ce restaurant, 8 prélèvements pour analyses microbiologiques ont été réalisés sur les différentes denrées servies au repas du midi qui était composé notamment d'une entrée à base d'une salade de pommes de terre et d'un couscous»

Selon la préfecture de l’Aisne, «Sur 5 prélèvements, il a été retrouvé la présence de Bacillus cereus et sur un prélèvement Escherichia coli, en quantité plus ou moins importante, la salade de pommes de terre étant la denrée la plus contaminée.»

Des conditions d’hygiène douteuses selon la préfecture
Selon la Préfecture de l’Aisne, «le restaurant était connu défavorablement de la DDPP puisqu'une mise en demeure avait été engagée au mois de juin dernier compte tenu des mauvaises pratiques d'hygiène (locaux et matériels sales notamment). Une formation aux bonnes pratiques d'hygiène avait été ordonnée également au gérant.»

Lors de la dernière inspection du restaurant le 5 août, «il a été constaté à nouveau l’absence de nettoyage». Depuis, l’établissement est sous le coup d’un arrêté préfectoral de fermeture.

Pour le gérant, une réalité toute autre
Pour le gérant de l’établissement Brahim Azhar, «il n’y a vraiment eu que deux personnes réellement malades. Les autres ont vomi, parce qu’elles ont vu les autres vomir. Même moi, j’ai eu la nausée. Aux urgences, ils n'ont pas fait d'examen», nous dit-il au téléphone. Le 5 août, les pompiers nous avaient effectivement indiqué qu’une seule personne, une femme âgée de 62 ans en état d’urgence absolue, avait réalisé un examen médical, confirmant une intoxication alimentaire la concernant. Brahim Azhar met également en avant le fait qu’une serveuse, n’ayant rien mangé au restaurant ce jour-là, était également malade.

Malgré les résultats de l’enquête de l’ARS, le gérant de l’Arganier d’Or est persuadé que la bactérie mise en cause dans cette TIAC provient de l’eau : «L'agglomération de Saint-Quentin a fait des travaux dans la rue, devant mon établissement, une semaine avant. Ils m'ont envoyé un technicien pour vérifier 15 jours après. Mais après 15 jours, la bactérie est partie, il aurait fallu envoyer le technicien directement», fustige-t-il.

Contactée, la mairie de Saint-Quentin confirme la réalisation de travaux dans la rue, mais réfute tout problème lié à l’eau : «Au niveau de nos études sur l’eau, nous avons eu les résultats des contrôles bactériologiques menés par l’ARS. Et les résultats sont conformes aux exigences réglementaires», indique le cabinet du maire, d’autant plus que les travaux effectués rue Raspail «ne concernaient aucunement l’eau, la Ville effectuait des sondages géotechniques du sous-sol.»

Un contrôle sanitaire en juin satisfaisant
Brahim Azhar conteste également les résultats de l’enquête de la DDPP, jurant que son restaurant répond aux normes d’hygiène : «Je ne travaille qu’avec des produits frais. J’ai eu un contrôle d’hygiène quelques mois avant l’histoire, et j’ai obtenu le document de satisfaction. Si ça n’allait déjà pas, ils auraient pu fermer le restaurant à ce moment-là.»

Le site internet Alim'confiance, permettant de consulter les résultats des contrôles officiels réalisés en matière de sécurité sanitaire des aliments, indique effectivement un niveau d’hygiène satisfaisant en date du 1er juin 2022.

Pour information, le niveau d’hygiène Satisfaisant,

Établissements présentant des non-conformités qui ne justifient pas l’adoption de mesures de police administrative mais auxquels l’autorité administrative adresse un courrier de rappel de la réglementation en vue d’une amélioration des pratiques. 

Je pense que le niveau d’hygiène de ce restaurant était plutôt À Améliorer,

Établissements dont l’exploitant a été mis en demeure de procéder à des mesures correctives dans un délai fixé par l’autorité administrative et qui conduit à un nouveau contrôle des services de l’État pour vérifier la mise en place de ces mesures correctives. 

Pour rouvrir, il suffisait au gérant de l’établissement de se soumettre aux exigences sanitaires de la DDPP. Mais, abattu par cette affaire, Brahim Azhar a choisi de déposer le bilan : «Avec les commentaires que j’ai eus et la mauvaise pub, j’ai trop honte. Les gens ne reviendront pas, ils ne retiendront que cette affaire d’intoxication.»

Commentaire
Bien triste et complexe affaire. Vérité d’une inspection le 1er juin 2022 par la DDPP ne vaut pas face à une inspection du 5 août 2022 par la même DDPP, assez étonnant, tout de même ...
Plutôt que de tenter de remonter la pente, le gérant a préférer jeter l’éponge, comme quoi qu’il s’agisse d’un restaurant ou d’un particulier, tenter quelque chose vis-à-vis de la chose publique est une pure perte de temps en France de nos jours, on ne nous écoute pas !

Aux lecteurs du blog
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jeudi 11 août 2022

Opération Alimentation Vacances à Monpellier : Une pizzeria fermée

«Montpellier : le service d’hygiène de la Ville épingle une pizzeria pour des aliments avariés», source Midi Libre du 3 août 2022.

Une soixantaine de policiers a investi les quartiers Plan-Cabanes et Gambetta ce mercredi 3 août de 15 h 30 à 17 heures.

Dans le cadre d’une opération coordonnée, une soixantaine de policiers nationaux et municipaux a investi les quartiers Plan-Cabanes et Gambetta, ce mercredi 3 août, de 15 h 30 à 17 h, afin de lutter contre la délinquance de voie publique.

Tout le secteur a été bouclé, avec présence de la brigade canine, de la compagnie départementale d’intervention ainsi que du service Hygiène de la Ville, qui était lui aussi mobilisé.

Nourriture avariée
À juste titre d’ailleurs puisque le bilan fait état de quatre commerces en infraction mineure mais surtout d’une pizzeria, Miam-pizza, rue Daru, qui a été frappée d’une interdiction immédiate de vendre de l’alimentation. Fait assez rare pour le souligner.

L’établissement ne pourra rouvrir ses portes qu’après avoir effectué des travaux. En effet, de nombreux aliments avariés (sandwichs, quiches, merguez…) ont été découverts sur place. Nourriture qui a aussitôt été détruite.

Ce restaurant n’a pas, à ma connaissance, été inspecté dans le cadre d’Alim’confiance.

Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.

Commentaire
Les fermetures ne devraient pas être aussi rares, car c'est souvent le seul moyen d'avoir une correction très rapide ...

Aux lecteurs du blog
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samedi 6 août 2022

Intoxication alimentaire pour 21 personnes ayant fréquenté un restaurant de Saint-Quentin

Source l'Aisne Nouvelle
Dans un précédent article du blog, il était demandé aux personnes de faire attention aux intoxications alimentaiires, car «… à l’étranger, notre sensibilité aux bactéries, virus et parasites est exacerbée et la probabilité d’être confronté aux agents pathogènes s'accroît. «Par exemple, lorsque le climat d’un pays est plus chaud, cela favorise le développement des bactéries et la conservation des aliments peut être défaillante» 

«Vingt-et-une personnes ont été prises en charge ce vendredi 5 août après-midi par les pompiers. Elles étaient en train de manger dans un restaurant marocain de Saint-Quentin quand la plupart ont été prises de vomissements». Source L’Aisne Nouvelle dans une mise à jour au 5 août 2022.

Vers 15h30, la rue Raspail située en plein centre-ville de Saint-Quentin, a été en partie fermée à la circulation. Un gros dispositif de sapeurs-pompiers a été dépêché sur place pour prendre en charge 21 personnes. Il s’agit d’un groupe d’hommes et de femmes d’Essigny-le-Petit venu déguster un bon couscous dans un des restaurants de la ville. Très vite, environ la moitié d’entre eux ont été pris de vomissements. Une victime raconte : «Une personne a commencé à vomir, puis une seconde et une troisième. On a interpellé des pompiers qui passaient à ce moment-là», explique l’homme qui accuse le coup, à sa sortie de l’ambulance des pompiers.

Avec un air dépité, le responsable de L’Arganier d’or qu’il tient depuis huit mois n’écarte aucune hypothèse pour le moment. «Il y a eu des clients du groupe qui ont pris un tajine et pas un couscous, ils sont malades aussi. J’ai aussi appelé d’autres clients qui ne faisaient pas partie du groupe et qui n’ont rien eu.»

Une employée du même restaurant a affirmé n’avoir «rien mangé» mais qu’elle avait aussi eu les mêmes problèmes de santé. De quoi rendre l’affaire encore plus floue.

«Tout ça, c’est bizarre, ajoute le patron. Les services d’hygiène sont passés il n’y a pas longtemps, ils m’ont demandé de changer certains trucs, mais il n’y avait pas de grandes anomalies.»

Le blog a consulté le site Alim’confiance mais n’a rien trouvé sur ce restaurant ...

Sur le site de France3 Hauts de France, les 21 personnes deviennent 23, «23 personnes prises de vomissements et de nausées dans un restaurant à Saint-Quentin, transportées en urgence à l’hôpital».

A Saint-Quentin dans l'Aisne, 23 personnes ont été prises de nausées, de vomissements et de malaise dans un restaurant de la rue Raspail dans l'après-midi du vendredi 5 août. Elles ont toutes été transportées à l'hôpital, dont une en urgence absolue.

Une intoxication alimentaire ?
Selon les sapeurs-pompiers, une intoxication alimentaire est très probablement la cause de ces vomissements soudains. Des relevés de gaz et de monoxyde de carbone au sein de l'établissement se sont révélés négatifs, tandis qu'un examen médical réalisé sur la femme en urgence absolue confirme une intoxication alimentaire la concernant.

L’intervention sur place s'est terminée en fin d'après-midi.

La conclusion vient du site Visa & Voyages, avec un article de Zine Haddadi, «Intoxication alimentaire dans un restaurant marocain en France».

Ce groupe de clients d’un restaurant marocain en France ne s’imaginaient pas vivre une après-midi cauchemardesque alors qu’ils se sont retrouvés pour partager un bon repas dans un restaurant marocain. Venues déguster un couscous dans un restaurant marocain à Saint-Quentin, dans le nord de la France, vingt et une personnes ont été prises de nausées et de vomissements, rapporte ce vendredi 5 août le journal L’Aisne Nouvelle.

Un couscous provoque une intoxication dans un restaurant marocain
L’incident assez insolite a pourtant nécessité le déploiement d’un fort dispositif des pompiers. La rue Raspail, située en plein centre – ville de Saint-Quentin a été partiellement fermée à la circulation.

La dégustation du couscous a viré au cauchemar pour ce groupe de clients. Pas moins de 21 personnes ont été touchées par des symptômes de ce qui semble être une intoxication alimentaire.

Commentaire
En conclusion, pas besoin d’aller dans des pays du Sud pour attraper une intoxication alimentaire, pardon, une suspicion d‘intoxication alimentaire !

Mise à jour du 10 août 2022
Selon le Courrier Picard du 5 août, Quelques jours après, l’enquête, toujours en cours, s’oriente vers une intoxication alimentaire. Le journal indique 21 personnes sont concernées par cet incident.

Mise à jour du 20 août 2022 
Selon le Courrier Picard du 10 août, «Une enquête a été ouverte pour connaître les raisons des vomissements de 21 personnes dans un restaurant marocain du centre-ville de Saint-Quentin, dans l’Aisne. Selon les premiers éléments, il s’agirait d’une intoxication alimentaire.»

Mise à jour du 23 août 2022
Vous avez été très nombreux à vous intéresser à ce sujet, voici «Saint-Quentin : après l’intoxication collective, le restaurant marocain ferme ses portes», source Courrier Picard du 23 août 2022. Article réservé aux abonnés.

Le 5 août dernier, 21 personnes sortant du restaurant l’Arganier d’or à Saint-Quentin avaient été prises de vomissements. L’enquête de l’ARS donne pour origine de l’intoxication alimentaire une bactérie contaminant les légumes. Vingt-et-une personnes avaient été prises en charge vendredi 5 août après-midi par les pompiers. Elles étaient en train de manger dans le restaurant marocain l’Arganier d’or à Saint-Quentin quand la plupart ont été prises de vomissements. L’agence régionale de santé a mené une enquête qui a confirmé la toxi-infection alimentaire collective.  

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