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mardi 2 août 2022

Les étonnantes et approximatives déclarations de M. Delfraissy.

Quelques exemples des déclarations de feu M. le président du Conseil scientifique, M. Delfraissy ...

«Les vaccins sont loin d'être un échec, pour Jean-François Delfraissy, mais «il faut savoir les utiliser» car ils «perdent une partie de leur efficacité après 5 à 6 mois, d'où l'intérêt d'une 3e dose» et «protègent assez peu contre l'infection et la transmission».

Sans doute le vaccin protège-t-il des formes graves, du moins c’est ce que je pense.

Selon O.-F. du 30 juillet 2022,

Son «premier regret», qui le suivra «tout au long de (sa) vie» est d’avoir fait passer en juin 2020, lors du déconfinement dans les Ehpad, la «santé avant tout, au détriment, peut-être, d’une forme d’humanité».
«Mon deuxième regret, c’est qu’on aurait pu prendre des décisions avec les citoyens», juge-t-il. «On aurait pu, par exemple, interroger les parents sur la réouverture des écoles».

Autre exemple, plus politique, mais intéressant, «Les approximations bien peu scientifiques d’un président de conseil scientifique» est un article de M. Maxime Tandonnet paru 1er août 2022 et publié sur son blog personnel.

M. Delfraissy le président de feu, le conseil scientifique de sinistre mémoire déclare dans un bel élan d’autosatisfaction: l’excès de mortalité en France en 2020 et 2021 a été bien plus faible que chez nos voisins. Quels voisins? Au 1er août 2022, le nombre de morts déclaré par million d’habitants en France était de 2 255. Il était certes inférieur au Royaume-Uni (2736), la Belgique (2 775), l’Italie (2 904), pas loin de celui de l’Espagne (2 331). Mais aussi, il était nettement supérieur à celui de l’Allemagne (1 726), celui des Pays-Bas (1 290), de la Suisse (1 598), de la Suède (1 849), de la Finlande (905)… Il faudrait aussi prendre en compte le désastre économique et financier de la gestion française du covid 19 en vertu du quoi qu’il en coûte qui s’exprime aujourd’hui dans l’explosion de la dette publique et le retour dramatique de l’inflation. On ne pourra jamais mesurer l’impact des souffrances et humiliations engendrées par le saccage des libertés publiques (confinements, couvre-feu, Absurdistan), la manipulation des peurs et la désignation de boucs émissaires (l’immonde passe vaccinal uniquement destiné à emmerder les non vaccinés). Le bilan des décès par million d’habitants prouve sans aucun doute possible que le recours au despotisme sanitaire (France, Italie) n’a rien réglé au regard des pays qui s’en sont mieux sortis en se montrant dans l’ensemble plus respectueux des libertés (Suède, Allemagne, Suisse). M. Delfraissy, à l’image des responsables publics qui ont dirigé la France en cette période est globalement content de lui… l’excès de mortalité en France en 2020 et 2021 a été bien plus faible que chez nos voisins. Evidemment, nous ne sommes plus à une aberration près. On s’était habitué à tout: aux mensonges les plus flagrants comme aux manipulations les plus outrancières. Mais celle-là, dans l’indifférence et la crédulité générales, est tellement grossière… J’aurais bien envie de dire selon une formule assez convenue: c’est l’Histoire qui jugera tous ces gens. Mais au fond, l‘Histoire les jugera, qu’est-ce que cela signifie vraiment?

Cela étant, une humoriste, Madame Sandrine Sarroche, avait déjà tout dit ou presque sur M. Delfraissy, voir la vidéo ci-dessous et ça date de février 2021, c’est dire …

Complément. On lira Sans savoir qui, du virus ou du chagrin, est venu vous chercher… (Par Jean-Paul Pelras).

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 10 août 2020

COVID-19 et le port du masque en France


Hostile à de nouvelles mesures coercitives, Jean-François Delfraissy, professeur d'immunologie à la tête du Conseil scientifique, appelle à la vigilance des Français. 
Le professeur d'immunologie Jean-François Delfraissy, à la tête du Conseil scientifique chargé d'aider le gouvernement à gérer la crise sanitaire, annonce qu'une "note" va être envoyée aux maires des vingt plus grandes villes françaises pour les inciter à élaborer un plan ­anti-deuxième vague.
Rappelons que le professeur Delfraissy avait déclaré, selon Le Figaro du 5 juin 2020, qui a mené l'enquête,
 «Je n'avais jamais dit qu'il fallait confiner les personnes les plus âgées ad aeternam. Je n'ai jamais dit ça, y compris au Sénat. Ce que j'avais dit, c'est qu'elles étaient plus à risque et qu'à la sortie du confinement, elles resteraient à risque. Et c'est ce que je redis actuellement».
Tout juste a-t-il reconnu «avoir été mal compris». Mais est-ce absolument exact ? L'hypothèse d'un confinement prolongé des personnes à risque et notamment des plus âgées n'a-t-elle jamais été évoquée à haute voix par le professeur de médecine ?

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

mercredi 30 juin 2021

Ça suffit maintenant, il faut se vacciner, vacciner, vacciner face à l'émergence du variant Delta

Après cet article du blog sur l'«Obligation» n’est pas un gros mot quand il s’agit de vacciner contre la Covid-19, source communiqué de l’Académie nationale de médecine du 25 mai 2021.

Il faut encourager encore plus la vaccination et donc se faire vacciner, vacciner, vacciner, seule alternative au variant Delta !

Et Mme Emmanuelle Ducros le montre très bien dans ce tweet en forme de coup de gueule,

Sans aucun doute, le Gouvernement devrait agir un peu plus fermement, ça changera ...

Complément. Même M. Jean-François Delfraissy a changé d'avis selon Le Figaro.fr.
Il faut envisager la vaccination obligatoire des soignants «dès maintenant», selon le Pr Delfraissy
Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a affirmé avoir «changé d'avis» au sujet de la vaccination obligatoire.
Mise à jour du 4 juillet 2021. Excellente campargne des autorités sanitaires ...

lundi 15 février 2021

Covid-19: Les masques en tissu sont-ils toujours efficaces? Et des réponses à d'autres questions

C'est à un panorama assez complet de la question que nous propose cet article, «Covid-19: Les masques en tissu sont-ils toujours efficaces? Et des réponses à d'autres questions», source BMJ 2021; 372.

À la lumière des nouveaux variants plus transmissibles du SRAS-CoV-2, Elisabeth Mahase examine les types de masques que le public devrait porter et où ils devraient être portés.

Les masques en tissu sont-ils toujours recommandés?

Au début de la pandémie, des problèmes majeurs dans l'offre mondiale de masques de qualité médicale ont obligé le public à éviter de les utiliser afin que le stock puisse être utilisé pour protéger les personnels de santé. À ce stade, des agences telles que le Centers of Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis ont recommandé au public de porter des masques en tissu et ont même fourni des informations sur la façon de les fabriquer à partir d'articles domestiques tels que des T-shirts.

De nombreuses personnes portent encore des masques en tissu, qui peuvent désormais être achetés dans de nombreux magasins. Mais à mesure que l'offre mondiale de masques faciaux de qualité médicale s'est élargie, des arguments ont été avancés selon lesquels certains membres du public devraient commencer à porter davantage de masques protecteurs tels que des masques chirurgicaux. Cet argument a été renforcé par l'émergence de variants plus transmissibles du SRAS-CoV-2, y compris les variants britannique et sud-africain en réponse à laquelle certains pays ont resserré leurs directives sur les types de masques autorisés.

En France, les masques faits maison et certains masques en tissu achetés en magasin sont désormais interdits, après que le président du comité scientifique du gouvernement, Jean-François Delfraissy, ait déclaré que les nouveaux variants avaient «complètement changé la donne».

Le ministre français de la santé, Olivier Véran, a annoncé le 22 janvier que les Français ne devraient plus porter de masques faits maison ou certains masques en tissu de fabrication industrielle, classés en catégorie 2. Le gouvernement a précisé que les masques de catégorie 1 filtrent 95% des particules de 3 μm, alors que les appareils de catégorie 2 filtrent seulement 70%. Seuls trois types de masques seront recommandés: chirurgicaux (qui filtrent 95% des particules de 3 μm), FFP2 (qui filtrent 94% des particules de 0,6 μm) et les masques en tissu fabriqués selon les normes de catégorie 1.

L'Autriche est allée plus loin en rendant les masques FFP2 obligatoires dans les espaces publics intérieurs et en envoyant des packs gratuits de ces masques à tous les résidents âgés de plus de 65 ans et aux ménages à faible revenu. À l'instar du Royaume-Uni, le pays est actuellement dans son troisième confinement national.

L'Allemagne a rendu les masques médicaux obligatoires dans les supermarchés et dans les transports publics. Le maire de Londres, Sadiq Khan, souhaite introduire une exigence similaire sur le système de transport public de la capitale britannique. Le journal londonien, Evening Standard, a rapporté que le bureau du maire examinait actuellement si les passagers devaient passer à des masques de qualité supérieure à la lumière des nouveaux variants. L'ancien secrétaire à la santé pour l'Angleterre, Jeremy Hunt, a également appelé à la fabrication de masques respiratoires FFP2. obligatoire dans les transports publics et dans les commerces.

Le 1er décembre, l'Organisation Mondiale de la Santé a mis à jour son conseil de recommander des masques médicaux pour les personnes à risque de maladie grave à Covid-19 et pour les personnes âgées de plus de 60 ans. Mais cela a été fait avant qu'il ne devienne clair comment les nouveaux variants affectaient la transmission. Commentant les types de masque en tissu que le public devrait porter, un porte-parole de l'OMS a déclaré au BMJ: «Pour tous les autres, un masque en tissu à trois couches réutilisable est conseillé. La filtration, la respirabilité et l'ajustement du masque sont importants. Si le masque est fabriqué à domicile, l'OMS conseille un matériau absorbant intérieur tel que le coton, un tissu non absorbant tel que du polyester à l'extérieur et une couche filtrante intermédiaire, telle que du polypropylène non tissé ou spunbond

Le porte-parole a ajouté que les respirateurs eu masques FFP2 et les masques médicaux «continuent d'être rares pour les agents de santé».

Les masques en tissu varient en termes de protection. Le site Internet grand public Which? a examiné cette question et a fourni une liste des meilleurs masques réutilisables sur le marché.

Est-ce que deux masques valent mieux qu'un?

Certains dirigeants médicaux ont suggéré que le port de deux masques pourrait offrir plus de protection. Anthony Fauci, conseiller médical en chef du président américain Joe Biden, a déclaré à l'émission de télévision US Today que «si vous avez un revêtement physique avec une couche, vous en mettez une autre, il est logique que ce soit probablement plus efficace.»

De nouvelles études du CDC le soutiennent. Il a rapporté que la transmission peut être réduite jusqu'à 96,5% si une personne infectée et une personne non infectée portent des masques chirurgicaux bien ajustés ou un masque en tissu avec un masque chirurgical.

Mais un porte-parole de l'OMS, commentant dans les heures qui ont précédé l'émergence des nouvelles directives du CDC, a déclaré au BMJ qu'il ne recommandait pas actuellement le double masquage. «Sur la base des informations actuellement disponibles sur la propagation des variants préoccupants, l'OMS maintient ses conseils sur l'utilisation des masques. Nous continuerons à examiner les preuves dès qu'elles seront disponibles.»

Le public devrait-il porter des masques à l'extérieur?

Le groupe consultatif scientifique britannique pour les situations d’urgence (SAGE) envisage cette possibilité. Dans un article récent qui a ciblé la distanciation physique et les masques fasciaux à la lumière du variant britannique B.1.1.7, SAGE a dit : «utiliser des couvre-visages dans un plus large éventail de contextes où les gens pourraient être asymptomatiques et peut être à proximité (moins de 2 m)» doit maintenant être envisagée.

Le papier de SAGE dit : «La transmission dans des environnements extérieurs où les personnes sont distantes est susceptible de présenter encore un risque très faible. Cependant, il reste le cas que si des personnes sont à proximité pendant de longues périodes dans un environnement extérieur, il existe un risque potentiel de transmission à partir des concentrations plus élevées de particules respiratoires à proximité d'une personne infectée. Il est possible que ce risque de proximité soit plus grand avec le variant B.1.1.7 (confiance faible). »

Le ministère de la santé et des affaires sociales d'Angleterre n'a pas répondu lorsque le BMJ lui a demandé si le gouvernement britannique envisageait de recommander des masques à l'extérieur.

Paul Hunter, professeur de médecine à la Norwich Medical School et l'un des examinateurs des directives de l'OMS sur les masques, a déclaré que les conseils pouvaient dépendre de la situation. «Si vous êtes dehors dans une grande file d’attente et que les personnes ne se distancient pas socialement autour de vous, je mettrais un masque. Mais si je marche simplement dans une rue commerçante pas trop fréquentée [ou] je me promène dans un village, je ne porterais pas de masque», a-t-il déclaré.

Hunter a ajouté que les personnes devraient faire attention à ne pas mouiller leur masque, surtout s'ils vont ensuite à l'intérieur avec le même masque. Il a expliqué: «Si ce matériau est mouillé, vous ne pouvez pas respirer à travers le matériau, et le masque perd alors une grande partie de son efficacité. Donc, s'il pleut et que vous portez un masque, cela devient inutile car vous ne pouvez pas respirer à travers. S'il fait froid dehors et que votre souffle mouille le masque, comme il le fera, cela devient beaucoup moins utile.»

L'OMS a recommandé que les masques soient portés à l'extérieur en cas de «transmission communautaire ou groupée connue ou suspectée» et lorsque la distance physique ne peut être maintenue.

La politique britannique relative aux masques doit-elle être mise à jour?

Malgré les changements dans d'autres pays et les appels du Royaume-Uni à mettre à jour sa politique, un porte-parole du ministère de la Santé et des Affaires sociales - qui ne considère pas les masques en tissu comme un équipement de protection individuelle (EPI) - a déclaré au BMJ: «Nous n'avons pas prévoit de rendre obligatoire le port des EPI pour le public. Les actions les plus importantes et les plus efficaces que les membres du public peuvent prendre pour se protéger sont de porter un masque facial si nécessaire, de rester à la maison à moins que partir ne soit absolument nécessaire et de maintenir une distance sociale de 2 m en public.»

«Bien que notre offre d'EPI soit stable, nous sommes convaincus que l'EPI devrait être réservé aux personnels de santé et des services sociaux en première ligne et qu'il n'est pas recommandé pour une utilisation dans les établissements de vente au détail et d'accueil ou par le public.»

Mais Hunter a déclaré que le gouvernement devrait revoir sa politique. S'adressant au BMJ, il a déclaré: «Je ne suis pas d'accord avec cela. Je pense que nous aurions fait beaucoup mieux l’année dernière si nous avions accordé plus d’attention aux directives de l’OMS que si nous avions essayé de les inventer nous-mêmes.»

De nombreux agences médicales, y compris la BMA (brtish Medical Association) et la Doctors’ Association UK, ont également demandé que les directives sur les EPI destinées aux personnels de santé soient révisées.

Un porte-parole de l'OMS a déclaré au BMJ: «Sur la base des preuves recueillies à ce jour auprès des scientifiques, des professionnels de la santé publique et des autorités sanitaires nationales, les variants semblent être plus transmissibles, mais il ne semble pas y avoir de changement dans la manière dont ils sont transmis.»

«Des études sont toujours en cours, mais les preuves disponibles suggèrent qu'il existe une mutation dans ces variants qui permet au virus de se lier plus efficacement aux cellules humaines, mais les modes de transmission n'ont pas changé.»

«C'est pourquoi notre conseil en ce moment est de souligner l'importance du respect d'une combinaison de mesures connues pour prévenir la propagation du SRAS-CoV-2: pratiquer la distanciation physique, porter un masque, pratiquer l'hygiène respiratoire, pratiquer l'hygiène des mains, en évitant les lieux encombrés et s'assurer d'une ventilation adéquate.»

Y a-t-il de nouvelles preuves sur le port du masque par le public?

De nouvelles études portant sur les effets du port de masques ont été publiées pendant la pandémie. Des chercheurs américains ont récemment examiné l'impact des exigences de masque à l'échelle du pays sur les nouveaux cas pour 100 000 habitants par jour du 1er janvier 2020 au 24 octobre 2020. Ils ont rapporté qu'après ajustement pour tenir compte des différences entre États, les Etats des Etats-Unis qui ont adopté tôt les exigences de masque ont vu les effets les plus forts sur le nombre de nouveaux cas par rapport à ceux qui n’ont pas adopté de telles mesures. L'effet était plus faible mais toujours «clairement protecteur» lorsque l'on comparait les premiers États à ceux qui l'ont adopté tardivement. «Ces analyses font avancer les preuves scientifiques montrant les impacts positifs des exigences de masque à l'échelle de l'État aux États-Unis», ont conclu les chercheurs.

Pendant ce temps, une étude en pré-impression a testé l'efficacité de différents masques faciaux et l'a comparée aux perceptions de la protection parmi 710 résidents américains. Une machine TSI 8038+ (test d'ajustement de masques respiratoires) a été utilisée pour tester le N95 (équivalent américain du FFP2) les masques chirurgicaux et deux masques en tissu pendant 25 fois chacun. Les chercheurs ont rapporté que les masques en tissu «bloquaient entre 62,6% et 87,1% des particules fines, alors que les masques chirurgicaux protégeaient contre une moyenne de 78,2% des particules fines. Les masques N95 bloquaient 99,6% de particules fines.» Mais ils ont déclaré que les répondants au sondage avaient tendance «à sous-estimer l'efficacité des masques, en particulier des masques en tissu.» Les résultats ont indiqué que «les masques en tissu peuvent être un outil utile dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 et qu'une sensibilisation accrue du public à l'efficacité des masques en tissu peut aider dans cette entreprise», ont conclu les auteurs.

mercredi 15 avril 2020

COVID-19 et la France, après le 11 mai: On rase gratis, masque et tests en abondance ?


Bien sûr il y a les yakafokon et les sites d’informations en ligne en sont remplis, même si un écrémage s’est opéré naturellement, même s’il est encore insuffisant, mais comment vous dire ma déception après le discours, pardon l’adresse aux Français du président de la République le 13 mai 2020 … et la seule information compréhensible a été « le confinement « le plus strict » sera maintenu jusqu’au 11 mai. »

Le discours a eu lieu à 20h02 sans doute laisser le temps aux Français de remercier par des applaudissements nourris les ‘soignants’, mais comme l’a souligné dans une interview donnée par William Dab, ancien Directeur Général de la Santé et épidémiologiste au journal Le Monde  du 11 avril 2020,
Tous les soirs à 20 heures, nous applaudissons nos soignants. Je me demande si nous ne devrions pas tous les midis siffler les carences de la prévention de terrain jusqu’à ce qu’elle devienne efficace.
Nous sommes encore sur le plateau de la fameuse courbe de l’épidémie en France (voir ci-dessous la courbe du Financial Times au 15 avril, 12h30), des données très élevées et toujours sans masque et des tests en nombre insuffisant, mais espoir « Nous aurons à partir du 11 mai une organisation nouvelle pour réussir cette étape. L'utilisation la plus large possible des tests et la détection est une arme privilégiée pour sortir au bon moment du confinement. »
Le nombre de nouveaux cas sensés être sur le déclin dans certains pays.
Nous n’anticipons pas dans cette épidémie, nous courons depuis le début après les événements ; ainsi « les masques ne sont pas nécessaires » (voir aussi Pénurie de masques : Les raisons d’un scandale), d’après le gouvernement, mais car on manquait de masques, est l’exemple le plus criant de la no-préparation, puis se sont succédés le problème des EHPAD, puis des personnes âgées isolées chez elle ..

Comme signalé précédemment, les cabinets médicaux des médecins généralistes sont vides et pourtant on nous dit « Les Français ayant des maladies chroniques ou souffrant d’autres maladies devront pouvoir continuer à consulter leurs médecins. » Après le drame des EHPAD, voici aussi le drame de personnes généralement âgées ou porteurs de maladie chronique qui ne retournent plus chez leur médecin généraliste ...
D'ici là et dans les prochaines semaines, nous allons continuer d'augmenter le nombre de tests faits chaque jour. C'est ce qui, depuis 15 jours, est fait. Durant les semaines à venir, j'ai demandé que ces tests, soient d'abord pratiqués sur nos aînés, nos soignants et les plus fragiles. Et que nous puissions continuer de mobiliser partout tous les moyens de faire des tests, c'est-à-dire tous les laboratoires publics et tous les laboratoires privés. Le 11 mai, nous serons en capacité de tester toute personne présentant des symptômes.
Mais où sont les résultats de ces tests ? Pourquoi ne donne-t-on pas tous les soirs les résultats des tests puisque leur nombre est sensé avoir augmenté depuis 15 jours
Selon le CEBM de l’Université d’Oxford, nous serions à 333 807 tests réalisés, soit 5 114 tests par million d’habitant, soit plus de trois moins qu’en Allemagne.

Mais je ne crois pas que la phrase, « Nous n'allons pas tester toutes les Françaises et tous les Français, cela n'aurait aucun sens. », soit exacte en dehors de considérations de faisabilité, mais, en pratique, il faut faire vraiment beaucoup de tests pour avoir une idée de ceux qui sont asymptomatiques pour éviter la propagation du virus .. et aussi une seconde vague ...

Mais la stratégie du gouvernement, on la cherche encore et toujours ...

Voici quelques données sur la France (source CEBM) et la baisse de nouveaux cas est hélas loin d'être évidente ...

- 15 avril : 4560 nouveaux cas et 1438 nouveaux décès en France [source
- 14 avril : 6524 nouveaux cas et 762 nouveaux décès en France [source]
12 avril : 2937 nouveaux cas et 561 nouveaux décès en France [source]
11 avril : 4785 nouveaux cas et 635 nouveaux décès en France [source]
10 avril : 7120 nouveaux cas et 987 nouveaux décès en France [source]
9 avril : 4799 nouveaux cas et 1341 nouveaux décès en France [source] [source]
avril : 3881 nouveaux cas et 541 nouveaux décès en France

Je me fie depuis le début de l’épidémie de COVID-19 à ces trois sites Internet,


Voici, selon ces trois sites, la situation en France au 15 avril 2020 à 12h30
Site Internet
Nombre de cas
Nombre de décès
South China Morning Post
131 362
15 750
CEBM de l’Université d’Oxford
143 303
15 729
Université John Hopkins
131 362
15 750

Si l'on regarde du côté de Santé publique de France, les données sont les suivantes au 14 avril à 14h :

Nombre de décès: 15 729
Nombre total de cas : 121 303
dont,
Nombre de cas confirmés à l'hôpital : 103 573
Nombre de cas dans les EHPAD : 39 730


Le président de l'instance scientifique qui conseille les autorités indique que « dix-huit millions de personnes à risque devront rester confinées même après l'allègement du confinement prévu le 11 mai, soulignant que ce déconfinement devrait être reporté si les conditions n'étaient pas réunies. »
Au moment du déconfinement, il y aura toujours 18 millions de personnes à risque « de développer une forme grave. Pour ces 18 millions de personnes, on continuera le confinement », a déclaré le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, devant la commission des lois du Sénat. « Pour combien de temps, je ne sais pas. En attendant peut-être un médicament préventif », a-t-il ajouté. 
Selon lui, ces 18 millions de personnes sont les personnes « d'un certain âge, dont je suis, au-dessus de 65 ou de 70 ans », les personnes ayant des affections de longue durée, ainsi que « des sujets jeunes ayant une pathologie, mais aussi obèses ».
Je croyais que les prioritaires de ces tests, d'après le président, étaient précisément ces personnes là. Je ne sais pas s'il se rend bien compte de ce qu'il dit, soit nous sommes contaminés et donc il faut nous tester au plus vite ou soit c'est une atteinte à la liberté de circuler ... 

Complément. J'apprends cette information du 15 avril 2020, Coronavirus: la feuille de route européenne prépare le terrain en vue d'une levée commune des mesures de confinement, on s'en fout!

A suivre ...


Mise à jour du 16 avril 2020. On lira cet article paru le 15 avril 2020 sur le blog Hastable, « Coronavirus: le coût de l’incompétence » par Nasier Ockham et h16.

Sur ce sujet, on lira,
«Ne laissons pas mourir nos aînés»
«Non à l’ehpadisation générale des plus de 65 ans!»

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 


Complément du 19 avril 2020. On lira le communiqué de l’Académie nationale de médecine du 18 avril 2020 : Âgisme et tensions intergénérationnelles en période de Covid-19.

Complément du 25 avril 2020On pourra lire « Dépistage du coronavirus : les raisons du fiasco français sur les tests », source Le Monde du 25 avril 2020. Article réservé aux abonnés.
Difficultés d’approvisionnement, atermoiements du gouvernement, corporatismes et blocages réglementaires ont fait perdre de précieuses semaines au pays.

Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme l

vendredi 17 avril 2020

COVID-19 et EHPAD: après la grippe, voilà le SRAS-CoV-2, bis repetita!


Voici le premier article, à mon sens, sur le COVID-19 et les EHPAD en France. Le titre de l'article paru dans Eurosurveillance le 16 avril est Epidémie potentiellement mortelle de maladies à coronavirus (COVID-19) chez des personnes âgées dans des maisons de retraite et des établissements de longue durée

Au final, nous avons ici la reproduction du scénario catastrophe de la grippe d'il y a quelques années, on ne pourra donc pas dire qu'on ne savait pas ...

Résumé
Motivés par l'effet dévastateur potentiel d'une épidémie de COVID-19 dans les maisons de retraite et les établissements d’herbergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) pendant une longue durée, nous présentons l'impact des pires scénarios dans les établissements français en utilisant une structure d'âge et des taux de mortalité par âge spécifiques. Le nombre de décès pourrait être égal au nombre annuel de décès causé par la grippe saisonnière chez les personnes âgées de plus de 65 ans ou pourrait largement dépasser cela, selon le taux d'attaque final et la proportion d'institutions infectées.

Discussion
Dans un établissement donné, la mortalité causée chez les résidents par une épidémie d'infections respiratoires aiguës (IRA) ou d'infections des voies respiratoires inférieures dépend du taux d’attaque (TA) final et du taux de létalité (TL). Un TA de 25% chez les résidents est courant et les IRA sont déjà la principale cause de décès par étiologie infectieuse en institution. En France, les trois quarts des résidents souffrent d'au moins une maladie cardiovasculaire (principalement l'hypertension), 42% d'une démence et 18% d'une affection broncho-pulmonaire.

L'estimation de la population du taux de reproduction de base R0 du syndrome respiratoire aigu sévère lié au coronavirus 2 (SRAS-CoV-2) au début de l'épidémie en Chine était de 2,2 (intervalle de 90% à haute densité: 1,4-3,8), avec un taux beaucoup plus élevé de probabilité d'événements sur-étalés par rapport à la grippe saisonnière. Compte tenu du manque d'immunité antérieure, de la circulation du virus dans la population générale, de l'intensité des contacts entre les membres du personnel dans les établissements, des comorbidités sous-jacentes des résidents et du manque de traitement antiviral, le R0 pourrait être beaucoup plus élevé dans les établissements que dans la population en général.

Comme dans d'autres urgences sanitaires, les personnes âgées sont souvent la partie invisible de la crise. Les personnes âgées dépendantes sont plus sujettes à des présentations cliniques atypiques. Les présentations d'infections virales respiratoires atypiques, associées au défi de mener correctement une interview en cas de troubles neurocognitifs, retarderont le diagnostic et le traitement. Cela sera préjudiciable au pronostic individuel et facilitera la propagation virale au sein de l'établissement. Étant donné que les tests de confirmation ne sont pas systématiquement effectués, le nombre exact de décès final attribuable au COVID-19 dans les établissements restera largement inconnu.

Bien sûr, le risque qu'une institution donnée soit affectée dépendra de son emplacement et du moment de l'épidémie. Une série de mesures ont été recommandées en France pour réduire le risque d'introduction du SRAS-CoV-2 dans les institutions de soins pour personnes âgées et pour réduire le risque de transmission nosocomiale: confinement, suspension des visites et aides personnelles, chaînes d'approvisionnement sécurisées, isolement des cas, mesures de barrière étendues, assainissement, limitation des activités internes, etc. L'isolement social augmentera à son tour le risque de troubles cognitifs et retardera le diagnostic. Des contacts étroits entre les résidents et le personnel infirmier et des contacts fréquents au sein du personnel infirmier entraînent une forte probabilité d'infection parmi le personnel infirmier. En conséquence, l'institution doit embaucher du personnel temporaire et organiser des rotations pendant une longue période de lourde charge de travail. Les institutions doivent alors faire face à un double fardeau: un fardeau élevé de maladie parmi les résidents et de graves contraintes de personnel.

Des campagnes d'information et de communication publiques devraient être canalisées pour protéger les personnes les plus vulnérables et les plus âgées de notre société, pour les rendre visibles et pour apporter un solide soutien psychologique au personnel infirmier. En outre, nous devons également renforcer la communication entre le personnel infirmier et les familles à la fin de la vie du résident ainsi qu’après la mort. Afin de relâcher la pression sur les hôpitaux généraux, une approche palliative des soins devrait être proposée au sein des établissements concernés, en tenant compte des considérations éthiques.

Référence
Etard Jean-FrançoisVanhems PhilippeAtlani-Duault LaëtitiaEcochard René. Potential lethal outbreak of coronavirus disease (COVID-19) among the elderly in retirement homes and long-term facilities, France, March 2020. Euro Surveill. 2020;25(15):pii=2000448. https://doi.org/10.2807/1560-7917.ES.2020.25.15.2000448

Trois observations 
Les auteurs sont motivés, j’aurais bien aimé que Santé publique de France et le ministère de la santé soient motivés en temps réel. A chaque, c’est le même scénario catastrophe, et l’on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas !

Le second point est qu’en isolant par confinement strict les personnes âgées, on précipite leur fin…

Le troisième point concerne le terme hébergement, l’« hébergement » est, selon le Larousse et Le Robert, signifie le fait de loger quelqu’un « à titre provisoire », ce qui en dit long sur notre inconscient par rapport à la personne en question : l’Ehpad est en somme un bassind e décantation entre la vie et la mort : en bon francias, ça seule traduction juste, c’est « on vous a assez vus ». Texte de Jacques Julliard dans un éditorial du magazine Marianne intitulé « Les Vieux ».

Complément
Je ne sais si le président du conseil scientifique du chef de l'Etat sera concerné par le confinement des personnes âgées, lui qui est aussi une personne âgée, et qui entend encore confiner, terme qui vient du latin cum (avec) et finis (frontières), pendant un certain temps ou un temps certain, ceux qu'on appelle aussi, les anciens, les aînés, les vieux, les vieillards, les seniors .. dans le fil de ce que préconisait la présidente de la Commission européenne ... mais de quel droit! 

Ah mais ... voilà pour coup de gueule !

Sur ce sujet, on lira,
«Ne laissons pas mourir nos aînés»
«Non à l’ehpadisation générale des plus de 65 ans!»


Complément du 19 avril 2020. On lira le communiqué de l’Académie nationale de médecine du 18 avril 2020 : Âgisme et tensions intergénérationnelles en période de Covid-19.